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Citations de Alberto Manguel (446)


La fiction en ce sens est exemplaire et si le nombre apparemment infini des intrigues ne vient pas à bout des possibilités de nos relations au monde, certains éléments, un épisode ou un personnage donnés, un détail particulier dans une histoire éclaireront peut-être pour nous un instant décisif dans notre vie. Chesterton affirme que “quelque part, dans n’importe quel livre, sont enchâssés cinq ou six mots pour lesquels tout le reste aura été écrit” ; c’est à travers ces cinq ou six mots que les lecteurs cherchent, consciemment ou inconsciemment, à comprendre quelque chose de leur propre existence.
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Le hasard est un excellent bibliothécaire.
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Je glissai la lettre dans un de ses livres-j'en gardais toujours un sur la table de chevet pour réentendre sa voix lorsque je lisais.
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Quelles que soient les classifications choisies, chaque bibliothèque impose à la lecture sa tyrannie et oblige le lecteur- le lecteur curieux, le lecteur en alerte- à délivrer le livre de la catégorie à laquelle on l'a condamné.
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Alberto Manguel
Borges disait que la différence entre un écrivain et un lecteur, c'est que l'écrivain écrit ce qu'il peut, tandis que le lecteur lit ce qu'il veut... Etre écrivain, c'est accomplir une tâche ; être lecteur, c'est une façon de vivre.

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[Kipling ] ne devint jamais un tourmenteur. "Que ce soit à cause de ma paresse naturelle ou de mon expérience passée, je ne fus pas tenté de brutaliser les autres à mon tour." A vrai dire, durant sa vie entière, Kipling fit preuve d'un sens aigu du - fair play -, de considération pour la faiblesse et de colère envers ceux qui abusaient de leur pouvoir ou de leur force. Peut-être fut-ce dans un esprit de revanche qu'il inventa Shere Khan, le tigre cruel des -Livres de la jungle-, qui finit vaincu et humilié par le petit Mowgli. (p. 29)
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Si un homme commence par des certitudes, affirmait [Francis Bacon], il finira dans les doutes ; mais s’il se contente de commencer par les doutes, il finira avec des certitudes.
(p. 104)
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Les yeux qui parcourent la page, la langue silencieuse ; c’est ainsi exactement que je décrirais un lecteur d’aujourd’hui, assis avec un livre dans un café en face de l’église Saint-Ambroise à Milan, en train de lire, peut-être, les Confessions de saint Augustin. Tel Ambroise, le lecteur est sourd et aveugle au monde, à la foule des passants, aux façades crayeuses et ocre des immeubles. Personne ne paraît remarquer un lecteur concentré : absorbé, replié sur lui-même, le lecteur est devenu banal.
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"Plus qu'à toute autre chose, la mémoire ressemble à une bibliothèque en désordre alphabétique, et ne possédant l’œuvre complète de personne.*25"

25- Joseph Brodsky, "In a Room and a Half", in ' Less Than One ' (Farrar, Straus & Giroux, New York, 1986)



(I- Un mythe, p.41 ; et Notes)
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Il n'existe pas de hiérarchies dans ces réseaux sans limites puisque paragraphes, chapitres et autres divisions conventionnelles du texte sont remplacées par des blocs de texte ou d'illustrations à la dimension de fenêtres, à la puissance uniforme et également éphémères...

Le lecteur d'un hypertexte peut aborder le texte pratiquement n'importe où ; il peut modifier le cours du récit.
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Toute bibliothèque est par définition un choix, et son envergure est par nécessité limitée. Tout choix en exclut un autre, celui qui n'a pas été fait. La lecture coexiste de toute éternité avec la censure
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Le condamné ouvre de grand yeux. Ils contiennent une question. La question est atroce. Elle se répand dans la salle. Elle rampe sur le sol. Se cramponne aux murs. Se blottit au plafond. S'empare de chacun. La salle se dilate.
Le monde se mue en un énorme point d'interrogation.
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La littérature qui compte est celle qui prolonge notre vie... (P193)
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- Tu emploies l’expression lire d’une façon métaphorique. Avant de lire des signes, des lettres, des mots, on lit le monde…
- Lire ne veut pas dire seulement lire un texte. « Métaphorique » implique l’idée que le vrai lire c’est lire le texte et que le geste que nous faisons en reconnaissant les parcelles de l’Univers pour lui donner un sens est seulement semblable au geste de lire un texte. En fait, je crois que ce n’est pas semblable mais que c’est le même geste !
Je veux étendre le sens du verbe lire à cette perception organisée de l’Univers qui veut que tout soit déchiffrable, même s’il n’y a pas des mots, des chiffres derrière ce que nous percevons. (p165)
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"John Steinbeck (1902-1968)

Steinbeck avait l'habitude de lire à sa femme, sitôt achevé, chaque chapitre du roman qu'il était en train d'écrire, mais seulement à la condition que son unique réaction fût toujours: 'C'est merveilleux, mon chéri.' "

p 49
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Sans doute est-ce pour cela que nous lisons, pour cela que dans les périodes de ténèbres nous revenons aux livres: afin de trouver des mots pour ce que nous savons déjà.
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Nous lisons intellectuellement à un niveau superficiel, en saisissant certaines significations, et prenant conscience de certains faits, mais en même temps, de manière invisible, inconsciente, le texte et le lecteur s’entremêlent, créant d’autres niveaux de sens, de sorte que chaque fois que nous obtenons du texte qu’il nous cède quelque chose que nous ingérons, une autre chose naît simultanément en dessous, que nous n’avons pas encore saisie. C’est pourquoi – comme le pensait Whitman, qui recomposait et corrigeait sans cesse ses poèmes – aucune lecture ne peut jamais être définitive.
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plus que toute autre création humaine, le livre est le fléau des dictatures.
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la lecture est l'apothéose de l'écriture.
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Le texte a créé le paysage à parcourir et annulé les distances réelles entre les lieux ainsi que les peines correspondantes du voyage matériel
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