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Citations de Alessandro Baricco (1425)


Mille fois il chercha ses yeux, et mille fois elle trouva les siens. C’était comme une danse triste, secrète et impuissante.
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Elle ouvrit la porte et Gould lui dit salut, sans détacher ses yeux de la télévision. Shatzy le regarda. "N'en attend pas des merveilles, mais ça s'améliore un peu quand on l'allume."
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J’aurai dû lui expliquer que c’était plutôt quelque chose comme le bonheur, comme l’expérience dévastatrice de l’avoir vu, d’un seul coup […] comme la sensation d’une perte irrémédiable, et définitive.
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On jouait parce que l’Océan est grand, et qu’il fait peur, on jouait pour que les gens ne sentent pas le temps passer, et qu’ils oublient où ils étaient, et qui ils étaient. On jouait pour les faire danser, parce que si tu danses tu ne meurs pas, et tu te sens Dieu. Et on on jouait du ragtime, parce que c’est la musique sur laquelle Dieu danse quand personne ne le regarde.
Sur laquelle Dieu danserait, s’il était nègre.
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14.
on devrait donc s'efforcer de considérer la Pandémie comme une créature mythique. Bien plus complexe qu'un simple événement sanitaire, il s'agit plutôt d'une construction collective dans laquelle différents savoirs et ignorances ont poussé dans la même direction. Des événements sportifs inoffensifs, des profils sociaux apparemment insignifiants, des gouvernements fragiles, des journaux au bord de la faillite, de simples aéroports, des années de politique de santé, la pensée d'innombrables intellectuels, des comportements sociaux ancrés dans les traditions les plus anciennes, des apps soudain très utiles, le retour au premier plan des experts, l'omniprésence silencieuse des géants de l'économie numérique - tout a conspiré à engendrer non pas un virus, mais une créature mythique qui, dès l'apparition du virus, a capté toute l'attention et toutes les vies du monde. Avant cette maladie et plus rapidement qu'elle, c'est cette figure mythique qui a infecté le monde entier. Voilà la véritable Pandémie : elle concerne l'imaginaire collectif avant même le corps des individus. C'est la déflagration d'une figure mythique, à une vitesse et une puissance qui a laissé tout le monde pantois. Il n'est pas surprenant que beaucoup se soient rappelé l'expérience de la guerre : les circonstances pratiques étaient complètement différentes, pas un seul coup de feu n'a été tiré, il n'y avait pas d'ennemis, et pourtant ce que les gens ont retenu, c'est que, dans leur mémoire, le seul autre événement qui a eu cet effet pandémique imparable était la Guerre. Ils disposaient instinctivement la Pandémie après les autres grandes créatures mythiques dont on avait le souvenir, acceptant de la prendre pour ce qu'elle était bel et bien : une contagion des esprits avant une contagion des corps. (p. 16-17)
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Venivano dai due più lontani estremi della vita, questo è stupefacente, da pensare che mai si sarebbero sfiorati, se non attraversando da capo a piedi l'universo, e invece nemmeno si erano dovuti cercare, questo è incredibile, e tutto il difficile era stato solo riconoscersi, riconoscersi, una cosa di un attimo, il primo sguardo e già lo sapevano, questo è il meraviglioso - questo continuerebbero a raccontare, per sempre, nelle terre di Carewall, perché nessuno possa dimenticare che non si è mai lontani abbastanza per trovarsi, mai - lontani abbastanza - per trovarsi.

Tous deux venus des points les plus extrêmes de la vie, c’est ça qui est stupéfiant, et dire qu’ils ne se seraient jamais frôlés sauf en traversant l’univers de bout en bout, et qu’ils n‘avaient même pas eu besoin de se chercher, c’est ça qui est incroyable, le plus difficile n’avait été que de se reconnaître, se reconnaître, l’espace d’un instant, le premier regard et déjà ils savaient, c’est ça qui est merveilleux – voilà ce que les gens continueraient à raconter, pour toujours, sur les terres de Carewall, afin que nul n’oublie qu’on n’est jamais assez loin pour ne pas se trouver.
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En réalité, pendant très longtemps l'Occident a soumis la revendication d'une forme de spiritualité humaine à la bienveillance d'une autorité divine. Le lieu de l'esprit était le terrain de la spiritualité.
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- Et c'est comment ? La mer, c'est comment ?
Elle sourit, Elisewin.
- Très beau.
- Et puis ?
Elle sourit toujours, Elisewin.
- Et puis, à un moment, ça finit.
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Il dit qu'écrire à quelqu'un est la seule manière de l'attendre sans se faire de mal.
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...chacun a son voyage et doit le faire...
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On croit que c'est autre chose qui sauve les gens : le devoir, l'honnêteté, être bon, être juste. Non. Ce sont les désirs qui vous sauvent.
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NOUS PENSONS QUE LA RÉVOLUTION MENTALE EST UN EFFET DE LA RÉVOLUTION TECHNOLOGIQUE, OR NOUS DEVRIONS COMPRENDRE QUE C’EST LE CONTRAIRE QUI EST VRAI.
Nous croyons que le monde numérique est la cause de tout, alors que nous devrions, à l’inverse, l’interpréter comme ce qu’il est sans doute, c’est-à-dire un effet : la conséquence d’une certaine révolution mentale. Je vous l’assure : nous regardons la carte à l’envers. Il faut la retourner.
Nous devons inverser cette fichue séquence : d’abord la révolution mentale, puis la révolution technologique.
Nous pensons que les ordinateurs ont généré une nouvelle forme d’intelligence (ou de stupidité, comme vous voulez). Maintenant, inversez la séquence : un nouveau type d’intelligence a généré les ordinateurs. C’est-à-dire qu’une certaine mutation mentale s’est très vite procuré les outils adaptés à sa façon d’être au monde : ce qu’elle a fait, c’est ce que nous appelons la révolution numérique.
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C'était au reste un de ces hommes qui aiment assister à leur propre vie, considérant comme déplacée toute ambition de la vivre. On aura remarqué que ceux-là contemplent leur destin à la façon dont la plupart des autres contemplent une journée de pluie.
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Ma non c'è misura nell'amore, disse Luca [...]. Nell'amore e nel dolore, aggiunse.
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L'humanisme deviendra une pratique quotidienne et notre seule richesse : ce ne sera plus une discipline à étudier, mais un lieu de notre agir que nous ne nous laisserons plus jamais voler.
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Le choc est arrivé, nous subissons la crise et le tremblement de terre n'est pas encore passé. Les pièces sont toutes là, sur l'échiquier. Elles font mal, mais elles sont là, et la partie à jouer nous attend depuis longtemps. Ce serait une impardonnable bêtise d'avoir peur de la disputer.
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Mais ne vous arrêtez pas aux apparences. Vous savez, les gens vivent pendant tellement d'années, mais en réalité ils ne sont vivants que quand ils arrivent à faire ce pour quoi ils sont nés. Avant et après, ils ne font qu'attendre et se souvenir. Mais ils ne sont pas tristes quand ils attendent ou qu'ils se souviennent. Ils ont l'air tristes. Mais ils sont seulement un peu loin.
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Il expliqua que personne ne doit jamais penser qu'il est seul, car en chacun de nous vit le sang de ceux qui nous ont engendrés, et cette chose-là remonte jusqu'à la nuit des temps. Ainsi nous ne sommes que le méandre d'un fleuve, qui vient de loin et continuera après nous
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Ainsi, bien avant de croire en Dieu, nous croyons en l'homme__et ce n'est que cela, au début, la foi.
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En définitive, pour celui qui croit en Dieu, la montagne reste le décor idéal. De plus le froid incite à cacher les corps et la fatigue les déforme : ainsi notre lutte quotidienne pour censurer la chair s'en trouve exaltée, et après plusieurs heures de marche nous ne sommes plus que pas et pensées_le strict nécessaire, comme on nous l'a enseigné, pour être bous-mêmes.
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