AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Alex Haley (113)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Racines

A seize ans, Kounta Kinté est fier d’appartenir à la tribu des Mandingues d’Afrique Occidentale, fier d’être le fils du courageux Omoro et de la belle Binta, fier d’être le descendant d’une longue lignée de voyageurs et de guerriers remontant jusqu’au temps du Prophète. Jamais il n’a douté de sa destinée : devenir un homme respecté, se marier, avoir de nombreux petits garçons et apporter gloire et prospérité à son petit village natal, Djouffouré. Mais une terrible nuit de l’année 1766, la fatalité va réduire tous ses espoirs en cendres. Alors que Kounta marchait dans la forêt pour aller tailler un tambour à son petit frère Lamine, il se fait capturer par une tribu ennemie et vendre à un équipage de « toubabs », ces diables blancs venus d’au-delà des mers pour y faire commerce de vies humaines. Brutalisé, fouetté, affamé, Kounta est ensuite jeté au fond de la cale d’un navire avec cent cinquante autres malheureux captifs. Après plusieurs semaines de voyage terrifiant dans l’obscurité et l’odeur infecte des déjections, il reverra enfin la lumière du jour, mais ce sera pour découvrir un monde complètement différent de tout ce qu’il a pu connaître auparavant.



Kounta ne sera jamais un guerrier comme son père, ni un grand voyageur comme ses oncles, il ne verra jamais le Mali, Tombouctou et tous les lieux qu’il avait maintes fois visités en rêve. Esclave dans une vaste plantation de Virginie aux Etats-Unis, il parviendra à fonder une famille, mais ses enfants naitront dans les fers et ne connaitront jamais les merveilleuses forêts et les larges fleuves de la Gambie. Pourtant, décennie après décennie, Kounta saura conserver au fond de son cœur un peu de sa fierté d’antan et un désir ardent d’indépendance qu’il parviendra à transmettre à sa descendance. Enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, tous se rappelleront qu’ils eurent un ancêtre nommé Kounta Kinté, fils d’Omoro Kinté et de Binta Kinté, que cet homme naquit libre et qu’il ne cessa jamais de l’être totalement. Jusqu’à que, deux siècles plus tard, l’arrière-arrière-arrière-arrière-petit-fils de Kounta « L’Africain », Alex Hauley, journaliste et écrivain américain reconnu, ne prenne la plume pour retracer la douloureuse histoire de sa famille.



Boudoudiou… C’est qu’il était sacrément éprouvant à lire, ce bouquin ! Je serai bien incapable de compter le nombre où j’ai dû temporairement interrompre ma lecture, le temps de ravaler la grosse boule d’émotion qui m’encombrait la gorge. Ecrit dans une langue simple mais terriblement efficace, « Racines » est un magnifique roman historique comme on voudrait en lire plus souvent, un très touchant pèlerinage au cœur d’un des pans les plus noirs de l’Histoire de l’Etats-Unis. C’est également le type de récit qui nous pousse à réfléchir sur nos propres racines et leurs liens avec notre mémoire nationale. En effet, au-delà des évidentes qualités littéraires du roman, comment ne pas être remué par l’ardeur, la passion et le long travail d’investigation d’Alex Hauley pour remonter le fil de ses origines familiales et faire ressurgir ainsi du néant les spectres de milliers d’autres familles très semblables, sacrifiées elles aussi sur l’autel de l’esclavage ?



Dans un monde où l’Histoire est généralement écrite par les vainqueurs, « Racines » nous rappelle que, parfois, la littérature permet aux vaincus de prendre leur revanche. Un chef d’œuvre assurément.



Commenter  J’apprécie          1094
Racines

Un magnifique et douloureux témoignage de l'Histoire du peuple noir, parce que la traite des noirs a engendré de nombreuses souffrances et qu'en traversant les océans, tous ces êtres humains moins bien traités que du bétail par les Blancs, ont connu des destins dans leur ensemble bien peu enviables. C'est aussi un témoignage de notre histoire à tous. C'est une lecture indispensable pour tenter d'appréhender notre monde, essayer de comprendre l'amertume qui remplit encore certains cœurs car ils ont raison de ne pas oublier, de ne pas vouloir oublier.



Il y a au moins deux dimensions qui m'ont particulièrement interpellée dans ce livre.

D'abord la partie "racines" car rien n'est plus naturel que de vouloir savoir qui nous sommes, d'où nous venons, quelle est l'histoire de nos origines. Quand on pense au poids des non-dits qui peuvent peser sur de nombreuses générations, qui occasionnent des haines ou des désespoirs qui paraissent infondés, on peut comprendre que seule la connaissance la plus complète possible de nos origines peut nous permettre de comprendre un peu qui nous sommes. C'est le message que portent les sept générations qui se succèdent dans le roman, n'oublie jamais qui tu es ni d'où tu viens.



Ensuite vient la dimensions historique car si l'on généralise le message du "connais-toi toi-même", alors il s'avère que la connaissance de l'Histoire de l'Humanité est indispensable pour comprendre le monde dans lequel nous évoluons. Il me semble que seule la découverte de la vraie Histoire pas forcément celle "écrite par les vainqueurs" comme le précise l'auteur, nous permet de nous situer, nous tout petits êtres humains, par rapport à cette immense planète et à ceux qui la peuplent.

En étudiant, même de façon superficielle (ce que je fais^^), les mouvements de population, les territoires conquis dans le sang, les crimes perpétrés contre l'Humanité on s'aperçoit logiquement que nous sommes tous beaucoup plus biologiquement complexes que nous le pensons. Si on prend simplement la France, pays habité successivement et conjointement par des celtes, des vikings, des grecs, des romains, des gaulois, des francs, des esclaves et leurs descendants, des colonisés venus de gré ou de force, sans oublier les généreux "touristes" ;-) alors il serait intéressant de voir quel exact pourcentage de la population française peut se vanter d'être d'une unique origine ; et il y a fort à parier que nous ayons tous, en proportions variables, des origines mondiales. Ce roman en est une très bonne illustration, puisque son auteur à lui seul aurait à minima des origines gambiennes, indiennes, américaines (blanches et noires) et irlandaises.



Cette constatation annihilerait toute possibilité d'une quelconque forme de racisme, enfin c'est mon avis bien sûr et c'est ce qui rend ce roman si riche et si indispensable. J'ajoute car c'est tout de même important que c'est très bien écrit, très agréable à lire, parfois douloureux, parfois heureux, j'ai même versé quelques larmes de joie. J'ai cependant enlevé une demi étoile à cause de l'identité douteuse de celui ou ceux qui ont écrit cette merveille. Cela n'enlève rien à ses qualités et il faut absolument lire et relire ce livre car n'oublions pas qu'aujourd'hui encore, la traite des êtres humains fait des ravages partout dans le Monde.
Commenter  J’apprécie          7116
Racines

Lire Racines c'est revivre le chemin de croix (excusez l'expression) des noirs d'Afrique jusqu'aux années 60, bien que tout ne soit toujours pas réglé. C'est superbe et c'est poignant. Si vous avez aimé Underground Railroad et La couleur des sentiments vous allez adorer.
Commenter  J’apprécie          669
Racines

Kounta Kinté, après une enfance heureuse en Gambie, est capturé à l'âge de dix-sept pluies...Au terme d'un voyage de plusieurs mois, il se retrouve esclave en Virginie, où il finira par accepter son sort, après quatre tentatives d'évasion infructueuses, la dernière l'ayant laissé mutilé.

Au delà du destin de Kounta, c'est l'évolution de l'esclavage que l'on découvre au travers de sa descendance, jusqu'à l'abolition de la pratique, après une guerre entre états confédérés et unionistes.



J'ai beaucoup aimé Racines , avec tout de même deux bémols que je développe à la fin de ma chronique.

j'ai aimé le récit concernant les grandes étapes dans la vie de Kounta qui représente pratiquement les deux-tiers du roman, la description de son enfance heureuse en Gambie, l'éducation par des parents sévères mais justes, à l'africaine avec la badine toujours à proximité, les rites d'initiation suivant l'âge des enfants, les liens entre les habitants, les souffrances quant à la survie dans des contrées où sécheresses et inondations sont synonymes de famines ou d'abondance.

La deuxième partie relate son enlèvement et son voyage épouvantable dans un navire négrier, un récit poignant, dont j'avais lu également une relation dans Noir négoce d'Olivier Merle. La troisième partie s'attache à ses tentatives d'évasion et son renoncement en acceptant sa vie d'esclave...

Le dernier tiers évoque la descendance et surtout les évolutions politiques et leurs conséquences sur la vie dans les propriétés du Sud des Etats unis, le long chemin vers l'abolition qui ne va pas se faire sans heurts. Cette partie est intéressante pour son aspect politique et historique, puisque référence est faite aux personnages historiques, la grande histoire se mêlant à la petite.

Les deux bémols concernent d'abord la forme avec une traduction qui était souvent approximative avec un recours systématique au mot "bizarre" au lieu d'étranges : de" bizarres visiteurs" ou "il lui faudra apprendre leur bizarre langue" par exemple ou des adjectifs avant le sujet "les fleurs devenaient de dures petites boules vertes qui éclataient en devenant de blancs flocons", ce qui a perturbé ma lecture.

Le deuxième bémol concerne le fonds, quand j'ai lu qu'Alex Haley avait dû recourir à une transaction financière pour éviter le procès intenté par Harold Courlander pour le plagiat de nombreux extraits de son roman "The african", à tel point que des discussions ont eu lieu pour retirer éventuellement son prix Pulitzer à Alex Haley ...

Racines est une lecture très intéressante, très instructive et émouvante dans un contexte moins glorieux en ce qui concerne l'auteur.
Commenter  J’apprécie          590
Racines

Immergez-vous d'abord, en 1767, en Gambie, dans le village de Djouffouré, au sein de la tribu des Mandingues, là où le temps se compte en pluies et en lunes et là où naît Kounta, premier enfant d’Omoro.

Vous suivrez les différents rites qui jalonnent la vie du “premier né” jusqu’à son entrée dans le monde des adultes. Sa vie n’est pas sans souci mais paraît sereine... jusqu’à l'enlèvement de Kounta pour une croisière qui n’aura rien de touristique au vu des conditions de voyage, aux fers, au fond de la cale du bateau, pour “traverser la grande eau”.

L’inventaire du navire qui le transportait comptait à l’arrivée 3265 “dents d’éléphants”, 3700 livres de cire d’abeille, 800 livres de coton brut, 32 onces d’or de Gambie et 98 nègres ; “quarante-deux Africains étaient morts pendant la traversée, soit près d’un tiers de sa cargaison de “bois d’ébéne”.”



Ce livre est dense, tout est vie et action quels que soient les lieux et les périodes.

On vivra ensuite auprès de Kounta, dans le sud des Etats-Unis.

Sa volonté de “s’ensauver” va se muer en servilité à l’égard des maîtres quand il se verra mutilé du pied.



Il essayera pourtant de transmettre des bribes de ses “Racines” africaines et de conserver sa culture natale dans un monde hostile qui s’étiole car “chassée” par les blancs et contrariée par sa femme qui la considérait “non intégrative”.



On voit aussi comment, l’interdit d’apprendre à lire et à écrire (les blancs craignant la révolte des noirs), obligeait la plupart des esclaves à écouter en cachette les propos des maîtres pour relever des bribes d’informations concernant la guerre de sécession ou l’abolition de l’esclavage.

Leur ambition suprême était de se racheter pour être “ ‘mancipés ”.

Mais même libres, une loi de Caroline du Nord prescrivait que “les noirs émancipés ne peuvent demeurer plus de soixante jours dans l’Etat ; après ce délai, ils doivent redevenir esclaves.”



Le récit est sans concession sur la vie des esclaves dont l’angoisse permanente est celle d’être vendus à vils prix et séparés : une adolescente susceptible de porter un enfant valait 400 dollars, une bonne cuisinière de 1200 à 1500, un forgeron expérimenté de 2500 à 3000, un travailleur des champs 900.



D’autres générations vont suivre avec l’enfant couleur café au lait né de sa fille violée par le maître blanc.

Ces enfants qui portaient le nom du maître en signe d’appartenance, puis, après l’abolition de l’esclavage, nous accompagnerons la famille jusqu’à la naissance à la septième génération, celle de l’auteur Alex Haley.

Celui- ci est l’arrière-arrière-arrière-arrière petit fils de Kounta Kinté.



Le langage “p’tit nég’” est parfois fastidieux (effet de la traduction?). Peut-être qu'un jour une nouvelle version proposera des modifications comme dans la récente traduction d’”Autant en emporte le vent”où le “r” remplacé par une apostrophe a été réintroduit ainsi : “”C’est-y la bonne de vot’ enfant ? Ma’ame Sca’lett, elle et t’op jeune pou’ s’occuper du fils de Missié Cha’les!” devient “ C’est la nurse de vot’ enfant ? Ma’ame Scarlett, l’est trop jeune pour s’occuper du seul bébé de m’sieu Charles!”



Ce livre a obtenu le prix Pulitzer en 1977. S’agit-il d’une reconstitution généalogique historique ou d’un roman ?

En anglais, Alex Haley parle de “faction” de “fact” (fait) et “fiction”.

L’auteur nous dit : “Il est une question que l’on me posait généralement : “Quelle part y-a-t’il de réel dans “Racines”, et quelle part d’inventé ?” Eh bien toute la lignée décrite est telle que la tradition orale de mes familles africaines et américaines en a préservé l’histoire - histoire corroborée par de nombreux documents que j’ai pu retrouver.

Quant à la texture de “Racines”, elle procède d’innombrables recherches sur les mœurs et coutumes, les cultures, les modes de vie indigènes. Pour réunir tout ce matériel, j’ai fouillé une cinquantaine de bibliothèques, de dépôts d’archives et autres hauts lieux de la conservation pendant des années et sur trois continents.”



L'authenticité de cette histoire a été contestée, qui plus est, l’écrivain a été condamné pour plagiat d’un livre intitulé ”L'Africain”.

Pourtant, il demeure pour moi un formidable roman sur l’origine de la ségrégation du peuple noir américain.



Bien sûr, ces malversations, dont je n’aurais pas eu connaissance si je n’avais pas fait de recherches sur le livre, auraient mérité une dégradation de la note, mais j’ai été captivé (mot mal venu !) par ce travail qui n’a pas d’équivalent pour moi.

Je ne bouderai donc pas l'intérêt de ce voyage d’autant que je l’ai lu dans une édition rébarbative (Alta) à en décourager la lecture ou à déclencher l’achat compulsif d’une tablette.



Je souscris au souhait émis dans l’excipit pour que ce livre qui vous fera partager l’incompréhension, la détresse, la révolte, le déracinement des esclaves… “contribue à rendre un peu moins pesant le fait que l’Histoire, le plus généralement, est écrite par les vainqueurs.”

Commenter  J’apprécie          485
Racines

La lecture d’ Autant en emporte le vent quand on est adolescente, prépare assez peu à la réalité de l’esclavage…( !!!) Et je me rappelle l’incrédulité avec laquelle j’ai lu Racines à sa parution en 1993 : récit magistral issu de la tradition orale qui s’est perpétuée grâce aux aïeux de l’auteur, Racines est un chef d’œuvre qui décrit avec force l’insoutenable institution esclavagiste

Lorsque Alex Haley était enfant, sa grand-mère lui racontait des histoires sur sa famille, des histoires qui remontaient à travers les générations jusqu’à « l’Africain ». Elle disait que cet homme avait vécu de l’autre côté de l’océan et qu’il avait été arraché à son village natal pour être traîné jusqu’à un bateau d’esclaves en partance pour l’Amérique.

Il a ainsi reconstitué l’histoire de sa famille, depuis le village natal de Djouffouré en Gambie et ce jour de 1767 où son ancêtre fut débarqué sur le quai d’Annapolis : deux siècles et six générations d’hommes, des esclaves et des affranchis, des fermiers et des forgerons, des avocats et des architectes et enfin un écrivain.

Le résultat : un livre puissant qui raconte de façon poignante l’inhumanité du commerce triangulaire -le récit du voyage à travers l'Atlantique est épouvantable, et les ventes aux enchères humiliantes et dégradantes



Commenter  J’apprécie          450
Racines

Lorsque Alex Haley était enfant, sa grand-mère avait coutume de lui raconter des histoires sur sa famille, des histoires qui remontaient à travers les générations jusqu'à l'"Africain". Elle disait que cet homme avait vécu de l'autre côté de l'Océan et qu'un jour où il était allé couper un tronc dans la foret, quatre hommes l'avaient assailli, battu, enchaîné et trainé jusqu'à un bateau d'esclaves en partance pour l'Amérique.

Devenu écrivain, Alex Haley n'avait rien oublié de ces récits. Douze ans et 800 000 kilomètres furent nécessaires pour reconstituer deux siècles d'histoire de sa famille, depuis le village natal de Djouffouré en Gambie et ce 29 septembre 1767 où son ancêtre fut débarqué sur le quai d'Annapolis. Deux siècles et sept générations. Avec des esclaves et des affranchis, des fermiers et des forgerons, des avocats et des architectes - et un écrivain.



Il s'agit pour moi d'une relecture. J'avais en effet déjà lu ce livre il y a une vingtaine d'années. Cette lecture m'avait beaucoup marquée.



Les 200 premières pages nous instruisent sur la vie, les coutumes, le ressenti d'un jeune Gambien, Kounta qui vit, heureux parmi les siens à Douffouré, village d'Afrique.



Kounta est enlevé de force par des américains. Le livre décrit avec des détails horribles la traversée en mer de ces pauvres africains arrachés à leur terre natale pour être vendus comme esclaves en Amérique.



Tentative d'évasion, tortures, mauvais traitements, Kounta doit subir sa nouvelle vie tout en gardant l'espoir de revoir l'Afrique.



Un très beau livre racontant les conditions des esclaves depuis le 18e siècles. Un livre pour se souvenir de la cruauté des hommes.
Commenter  J’apprécie          380
Racines

Je m'étonne qu'il y ait si peu de critiques concernant cette oeuvre magistrale et ô combien nécessaire....

En démarrant ma lecture je n'avais qu'un vague souvenir de l'adaptation télé...

Le travail d'enquête effectué par Alex Haley est colossal et donne toute sa valeur à cette plongée dans l'histoire des esclaves Africains.

Toute la première partie du livre nous détaille les mœurs et coutumes de ces peuples de Gambie, principalement cultivateurs et éleveurs... Leur mode de vie, leurs rites, leurs croyances, leur quotidien.

Un vrai travail d'ethnologue et d'anthropologue....

Puis vient l'enlèvement.... Et avec lui l'horreur et la désolation d'un pan de l'histoire des États-Unis.

L'écriture est fluide, la langue simple mais l'émotion nous étreint à chaque ligne, chaque détail des tortures subies nous soulève le coeur, tout comme chaque petit moment de bonheur grappillé par les protagonistes nous emplit de joie. On ne lit pas Racines, on le dévore... Parce qu'on veut savoir si ce Kounta Kinté, ancêtre d'Alex Haley, va finalement parvenir à retourner chez lui bien qu'au fond de soi on connaisse déjà la triste réponse... Et à mesure qu'on a la certitude du dénouement, la gorge se noue et la lecture devient embuée de larmes.



L'auteur, entre témoignage et roman, livre une saga terriblement crédible.

Et puis, au delà de l'Histoire, du document et de l'hommage, il y a cette résonance universelle de la quête de nos origines, nos racines... Qui n'a pas pensé un jour à aller chercher à la source d'où il vient et pourquoi il est là, aujourd'hui, ici et depuis quand ? Pour beaucoup d'entre nous ça ne reste qu'une vague interrogation, une quête jamais entamée mais pour Alex Haley, et pour notre plus grand plaisir,ce fut l’œuvre de sa vie....

A lire absolument....

Commenter  J’apprécie          340
Racines



C’est une relecture environ 40 ans après la première. J’avais gardé le souvenir du plaisir de la lecture. Mais j’avais oublié beaucoup du récit. Je l’ai retrouvé avec autant de satisfaction que la première fois.

Si l’histoire se déroule sur six générations d’esclaves, l’accent est mis sur l’ancêtre Africain Kounta Kinté, il faut ainsi attendre le tiers du livre pour arriver à l’enlèvement de ce premier asservi. Et l’histoire s’attarde encore longtemps sur lui avant de passer à la génération suivante. Et l’on s’attarde de moins en moins au fil du temps, ce qui est assez étonnant puisqu’il paraît plus simple de retracer des événements récents. Mais chaque génération a transmis à la suivante le souvenir de cet Africain par lequel leur aventure a commencé et qui les a aidé à garder une certaine dignité et en tout cas à savoir qui ils sont.

A travers les esclaves, on suit un peu l’histoire des Etats-Unis, en fonction de ce qu’ils en comprennent, sachant qu’il ne peuvent connaître les événements que par le bouche à oreille, l'apprentissage de la lecture étant très sévèrement puni. Et on retient les noms de quelques Noirs qui se sont distingués également.



Je suis contente de m’être replongée dans la vie de ces hommes et femmes qui avaient si peu de contrôle sur celle-ci et devaient ruser pour essayer d’obtenir ce qu'ils désiraient.







Commenter  J’apprécie          262
Queen

Faisant suite à la grande saga Racines, Queen nous plonge dans l'histoire de la grand-mère de l'auteur, un sang mêlé qui aura du mal à se trouver une place pendant cette période de l'esclavagisme! En effet, Qiueen est une métisse née d'une mère esclave et de son jeune maître. En fait c'était plutôt une histoire d'amour entre les deux. Enfants, ils étaient les meilleurs amis du monde. Mais une fois grands la société leur fait brandir leurs droits et devoirs et leurs limites. La relation n'est pure et simple que celle du maître et de son esclave. Mais de cet amour ravageur et rongeur, qui, consume les deux jeunes gens, va naître Queen, une sang mêlée à la peau plus blanche que des blanches. Si le père reconnait sa fille et veut lui donner une place honorable aussi bien dans sa famille que dans la société, mais le fouet de la société est plus fort que le jeune maître...

Belle,, Queen va connaitre un parcours pernicieux, truffés de cruautés à cause de la goutte de sang noir qui coule dans ses veines malgré sa peau blanche. Un magnifique livre d'histoire de l'Amérique raciale, qui nous en dit long, non seulement sur la haine farouche entre blancs et noirs mais aussi de la haine que manifestent les deux camps contre les sangs mêlés qui ne sont ni blancs, ni noirs...avec 1000 pages, ça se lit avec beaucoup de patience, le rythme dépendra du souffle qu'on voudra donner à cette histoire grandiose!!!

Commenter  J’apprécie          260
Racines

J'ai mis bien du temps pour débuter ce livre. Ça faisait longtemps que je l'avais dans ma bibliothèque et l'élection d’Obama en 2008 m'a donné l'envie d'en savoir un peu plus sur ce pan horrible et honteux de l'histoire des États-Unis.



C'est sûrement le livre qui m'a le plus bouleversé dans toute ma vie. Je me suis souvent senti croche en lisant les histoires de torture ou de viol qu'ont dû subir certains esclaves noirs de cette période.



De plus, ce livre a renforcé mes convictions par rapport au mépris que j'ai face au racisme. Ce qui est le plus difficile par rapport à ce livre c'est que cette histoire peut s'appliquer à des millions d'esclaves américains. Ce qui est fait est fait et on ne peut malheureusement rien y changer. Cependant, il faut se faire un devoir de ne jamais oublier ces horreurs.
Commenter  J’apprécie          260
Racines

Une fresque prenante que l'histoire de Kunta Kinté, l'africain, victime des négriers et de l'esclavage !



Des premières pages qui nous plongent dans un village de Gambie, fort de ses traditions et de ses rituels, je retiens cette ambiance : le travail, le respect des ancêtres, l'importance du nom et de la lignée, la fierté des hommes, la tradition orale, la beauté des réveils aux sons fracassants des oiseaux et des singes. C'est beau, c'est libre, c'est joyeux, c'est respectueux.



Et puis vient cette traversée à bord d'un bateau négrier, où les hommes sont captifs, humiliés, violentés, négligés, malades, mourants, ignorants de ce qui les attend. C'est sombre, inhumain, glaçant.



Le roman aborde alors l'Amérique, l'esclavage, les champs de coton, les maîtres violents ou ceux plus empathiques, l'espoir de retrouver sa liberté, les veillées des esclaves, les oreilles qui trainent pour suivre l'évolution politique, Abraham Lincoln, la crainte d'être vendu et séparé de sa famille, les abolitionnistes, l'espoir...



Et cette tradition orale, transmise de génération en génération, tout au long de la lignée de Kunta Kinté, pour que chacun se souvienne d'où il vient, jusqu'à Alex Haley !



Si ce n'est une petite déception sur une fin de roman un peu moins prenante, ce livre m'a fait voyager, il m'a happée. Je vous recommande vivement cette fresque qui vous fera traverser deux continents et deux siècles d'histoire.

Commenter  J’apprécie          213
Racines

Nous venons de célébrer la journée de commémoration de l'esclavage.

Qu'il est dommage, qu'à ce moment où nous devons nous souvenir de ce que fut cette exploitation de l'être humain, qu'il ne soit fait aucun appel à la lecture de ce livre puissant qui nous aide à nous souvenir de ce que fut la souffrance des esclaves..
Commenter  J’apprécie          211
Racines

C'est un long roman qui retrace la vie d'un esclave africain et de sa descendance. Une belle première partie, nous parle de l'Afrique noire, de la Gambie, d'une vie traditionnelle dans un village. On y voit grandir Kounta, jusq'au jour où il est capturé et vendu comme esclave.



Commence alors pour lui, comme pour tant d'autres, l'horreur de la traversée, la violence gratuite, le non respect de sa personne, les humiliations. Une fois en Amérique, il n'a qu'un but, s'enfuir. Il ne renoncera pas facilement mais, après quatre tentatives, il se retrouve amputé d'un pied. Il change de plantation pour un lieu où il sera mieux traité, mais il lui faudra beaucoup de temps pour s'installer dans cette vie d'esclave . Marié et père d'une petite fille, il décide de maintenir l'Afrique en elle, en lui racontant son pays, sa famille et lui demande de transmettre de génération en génération son histoire pour que les siens sachent d'où ils viennent et ne soient pas sans mémoire comme la plupart des autres esclaves.



C'est ainsi que l'on verra des petits bouts de l'histoire de Kounta transmise de parents à enfants, jusqu'à l'auteur lui-même, qui finira par raccrocher les bribes de l'histoire familiale aux éléments de recherche historique qu'il a menée pour construire ce roman.



J'ai adoré la première partie, la vie en Gambie, qui m'a fait penser à Ségou de Maryse Condé que j'ai lu il y a déjà un bon moment. La vie de Kounta l'esclave est très prenante, non seulement pour les violences qui lui sont faites, mais aussi pour la souffrance morale qu'il vit à abandonner sa culture et à accepter sa condition.



La succession de générations m'a un peu perdue même si on en apprend beaucoup sur la vie des plantations et les enjeux politiques de la guerre de sécession. Cette partie ressemble plus à ce que l'on connaît de la vie sur les plantations , avec l'attachement ambigu à la famille blanche , les esclaves de maison et ceux des champs , la guerre de sécession.



Dans l'ensemble ce fut une bonne lecture, même si j'ai nettement préféré la partie consacré à Kounta.
Lien : http://theetlivres.eklablog...
Commenter  J’apprécie          200
Racines

Aux quarantenaires (et à tous ceux qui voudront bien me lire, pardon pour l'exclusive!) :



Kounta Kinte, vous vous rappelez?



Vous vous souvenez du choc que ça a été quand, encore presque mômes, on a découvert la série "Racines" à la télé?

A l'époque et à cet âge, on savait ce qu'était l'esclavage. Enfin, on savait à peu près, on avait au moins entendu parler de "la case de l'oncle Tom".

Mais on ne nous l'avait jamais donné à voir comme ça.



Trente ans plus tard, c'est avec attention et émotion que j'ai ai été émue redécouvrir cette histoire dans les mots de celui qui l'a créée; lecture d'autant plus émouvante quand on sait que c'est l'histoire de sa propre famille qu'Alex Huley a patiemment reconstruite, au fil de longues années de recherche.



A lire ou relire, pour toujours garder en tête le personnage universel, emblématique et douloureusement fier de Kounta Kinte.



Commenter  J’apprécie          190
Racines

Si lire peu de nouveautés ringardise sans doute un peu le blogueur, j’y vois plusieurs avantages : vider ma pile, mais surtout en exhumer de véritables pépites. Comment ai-je pu laisser jaunir aussi longtemps ce bon gros pavé comme je les aime ?

Roman et biographie, Racines est un savant mélange des deux genres.

On y suit depuis le printemps 1750, à l’intérieur des terres de la Gambie en Afrique de l’ouest, le destin d’un petit garçon épanoui au milieu des siens, attaché à sa terre, ses traditions, sa religion, et qui en ce temps là comptait les mois en lune et les années en pluie, puis en cailloux. Kinté grandit au rythme de sa tribu, selon les lois ancestrales que rien ne semble perturber. Ainsi va la vie. Sauf qu’un jour, sans doute un peu plus imprudent qu’à l’accoutumée, Kinté se fait capturer par les toubas. Jamais il ne reverra sa famille, jamais il ne reverra son pays. A l’issue d’un voyage maritime éprouvant et mortifère, il est débarqué sur le côtes du Maryland et alimenter un trafic humain à grande échelle que l’on nommera plus tard la traite négrière ou l’esclavage

Le destin de Kinté est donc scellé, lui et sa descendance sera esclave dans les champs de coton et de tabac, avec tout ce que cela comporte de drame, d’horreur, humiliation et de cynisme.

Ce petit garçon est l’arrière-arrière-arrière- grand-père de l’auteur. Chaque génération a e ses drames, et ses bonheurs aussi. Parce que ce qui frappe c’est la solidarité dans la communauté d’esclave, l’esprit de résilience, leur fierté malgré les humiliations permanentes, cette flamme qui vibre toujours au sein de ces hommes et femmes persuadés que viendra le temps de l’émancipation.

A force de travail, de courage et d’obstination, chaque génération parvient à l’élever, à se motiver pour faire mieux que la précédente sans pour autant la renier.

Cet ouvrage est remarquable pour sa dimension historique parce qu’il restitue sans caricature la réalité peu glorieuse de l’esclavage, qui bien aboli aux US à l’issue de la guerre de Sécession pris pour encore de nombreuses années le chemin de la ségrégation raciale. Pour reconstituer cette histoire familiale sur 250 ans, l’auteur a procédé à de nombreuses recherches, mais il est retourné également là où tout avait commencé.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture, émouvante à bien des égards, révoltante, douloureuse. L’écriture est agréable, rythmée, chantante par moment, teintée du parlé de ces gens qui pour beaucoup préféraient cacher qu’ils savaient lire plutôt que d’endurer les représailles de leurs maîtres.


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
Commenter  J’apprécie          185
Racines

Racines, c'est 250 ans d'un arbre généalogique qui débute en Gambie, sur les terres de celui qui sera nommé l'africain. Racines, c'est 250 ans avec l'esclavage, sans fioriture, sans voyeurisme malsain pour autant. Racines, c'est un formidable travail de recherche de l'auteur pour remonter à la source de lui même et de son histoire. On y voit toutes les traces laissées par l'Homme blanc sur l'Homme noir, traces physiques et morales bien sûr, mais j'y ai aussi vu traces de l'effacement progressif de l'appartenance originel au continent africain de ses esclaves dès lors qu'ils n'étaient plus nés sur ce continent. Quand on pense qu'après tout cela il y a encore eu la ségrégation et toujours le racisme aujourd'hui. Black lives matter et Racines ont le même ADN.

Très touchée par cette lecture.
Commenter  J’apprécie          170
Racines

Alex Haley retrace dans ce récit romancé la vie de 7 générations des ses ancêtres, et ce en remontant jusqu'à Kounta Kinte, le Gambien qui fut capturé et déporté de sa Gambie natale jusqu'en Virginie en 1767.

Ces récits qui s'étalent près de deux siecles dressent le tableau saisissant des conditions monstrueuses faites aux victimes de la traite transatlantique et de l'exploitation esclavagiste dans les plantations en Virginie et Géorgie essentiellement. Alex Haley fait revivre avec beaucoup de vie Kounta et Bell ; Kizzy ; Chicken George et Matilda ; Tom et Irène ; grand-père Will Palmer et d'autres personnages ayant probablement exister.

J'ai peut-être regretté l'accélération du récit avec le temps qui ne permet pas de s'attacher aux personnages récents avec la même force que les personnages les plus anciens, notamment l'ancêtre africain devenu presque mythique Kount Kinte.

Commenter  J’apprécie          170
Racines, tome 1

Un incontestable livre qui nous a ouvert les portes sur les réalités de l'esclavage. Il nous relate l'histoire de Kuntakinté , un homme noir arraché à l'Afrique pour devenir esclave en Amérique. Et nous découvrons aussi le destin sinistre de sa descendance dans l'arbre généalogique dans son ordre décroissant fera impliquer l'auteur comme l'un des Kuntakinté.

L'adaptation du livre au cinéma a été encore beaucoup plus fort.
Commenter  J’apprécie          170
Racines

Il est des romans qu’on quitte à regret, des romans intenses, passionnants, qui nous emportent dans leur univers et qui rejoignent la liste privilégiée de ceux qui nous marqueront à jamais. Racines est de ceux-là.



Tout commence dans un village de Gambie, Djouffouré. Nous sommes en 1750 et Kunta Kinté, fils d’Omoro et de Binta, vient au monde. C’est leur premier fils. D’emblée, nous sommes transportés dans une vie exotique, aux coutumes ancestrales, riche de traditions et de croyances complètement dépaysantes. Kunta grandit dans sa tribu et apprend à devenir un homme. Il sait que rôde autour d’eux un danger : le toubab. Autrement dit l’homme blanc. Combien de Mandingues comme lui ont disparu du jour au lendemain, enlevés par ces toubabs, pour ne plus jamais revenir ?



Kunta est l’aîné. Il doit montrer la voie à ses petits frères, être l’exemple, les protéger. Il gagne en confiance. Si bien que le jour où il décide d’aller chercher du bois dans la forêt pour fabriquer un tambour à son petit frère, il oublie. Il oublie que c’est dangereux, qu’il ne faut jamais s’eloigner seul. Et cet oubli lui sera fatal.



C’est avec Kunta que tout commence, et avec Alex Haley, l’auteur, que le roman s’achève. Entre les deux, c’est le récit de la lignée de Kunta l’Africain, celui qui a raconté son histoire à sa fille, Kizzy, pour qu’elle la raconte à son tour et que ses descendants n’oublient jamais leurs racines. Une lignée d’esclaves dont Kunta est le seul né en Afrique.



Le parcours de Kunta est bouleversant. Lui qui a été arraché à sa tribu, à sa famille aimante, pour être jeté au fond d’une cale, pataugeant dans ses déjections, au milieu de corps qui n’ont pas supporté le traitement infligé. Qui a été vendu à un premier maître. Qui a tenté de s’enfuir quatre fois. A qui on a coupé le pied pour le punir. Et tant d’autres mésaventures.



Entre lui et Alex Haley, vous ferez connaissance avec Bell, Kizzy, George, Tom et autres personnages de la généalogie Kinté – Haley. Vous les verrez naître et grandir, toujours dans le souvenir de Kunta Kinté, qui fera l’objet de veillées, avec les enfants assis par terre à écouter l’histoire de cet aïeul vénéré. Vous ne les verrez pas toujours mourir en revanche, car le destin, la malchance et surtout le bon vouloir des toubabs déchirent des foyers sans états d’âmes. Et le personnage auquel vous vous étiez attaché disparaitra à la page suivante sans que vous ne sachiez jamais ce qui lui est arrivé ensuite.



Cette saga familiale est magistralement racontée, et extraordinairement enrichie par le contexte historique. La plongée dans l’Amérique esclavagiste est vertigineuse. Un esclave à l’époque ne devait pas savoir lire et être capable d’apprendre les nouvelles par les journaux. Il tendait l’oreille pour écouter les conversations des blancs, rapportait les rumeurs. Il ne savait pas grand chose et supposait tout, s’accrochant à l’espoir que les abolitionnistes triomphent un jour. Les accompagner dans leurs espoirs et déceptions est une expérience très émouvante.



Alex Haley a rendu en 1976 le plus beau des hommages à sa famille en livrant ce récit passionnant et édifiant, qui plus est superbement écrit. Il confie avoir consacré à son histoire familiale des années de recherche, allant d’archives en archives, jusqu’aux archives les plus émouvantes, celles logées dans la tête d’un griot qui l’a ramené jusqu’à Kunta Kinté, ce Mandingue qui a un jour disparu dans la forêt et que personne n’a plus jamais revu…



C’est absolument bouleversant. Et inoubliable. Un très grand roman.
Lien : http://climaginaire.com/#/De..
Commenter  J’apprécie          161




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Alex Haley (1941)Voir plus

Quiz Voir plus

Auteur mystère ! 🦋 📱

Mon métier ? Policier. Je peux dire que j'en ai vu ! Mais je n'oublierai jamais ce ##❓## ! ....... (Lisez TOUT ci-dessus 👆🏻 ) .........

dossier 64
piège pour cendrillon

10 questions
11 lecteurs ont répondu
Thèmes : thriller , auteur contemporain , danois , adapté à la télévision , policier nordique , historiettes , baba yagaCréer un quiz sur cet auteur

{* *}