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Critiques de Alexandre Lacroix (145)
La joie est plus profonde que la tristesse

Un plutôt court, mais pas des moindres essais (en "jeu" de questions/réponses avec Alexandre Lacroix) de philosophie que je juge abordable par tout profane (l'étant moi-même plutôt). Pédagogique, éclairé par des exemples concrets, on en vient même à Tintin ou à Gaston Lagaffe pour illustrations, à côté de nos "grands" philosophes de Kant, Spinoza ou autres Platon...
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La joie est plus profonde que la tristesse

« Les raisons d’exécrer la réalité ou de l’adorer sont les mêmes : nous ne savons pas qui nous sommes, ni d’où nous venons ; nous sommes confrontés à un réel souvent déplaisant ou injuste ; chaque sensation est fugace et nous sommes promis au trépas. À partir de ce constat, vous pouvez sombrer dans l’accablement le plus profond ou, au contraire, vous réjouir de chaque instant qui passe. La grande différence entre l’homme dépressif et joyeux me semble d’ailleurs résider dans l’appétit de vivre, ce qui peut se ramener à un mot : le désir. »⁠



Je n’avais encore jamais entendu parler de Clément Rosset, philosophe français, qui accorde entre 2007 et 2017 des entretiens à Alexandre Lacroix. Ce dernier se servira de ces derniers entretiens pour les condenser en cet essai. ⁠



J’ai adoré. Clément Rosset nous parle de ses grandes idées, surtout celle autour du réel comme concept d’unicité : il n’y a pas deux brins d’herbes similaire, dès lors, le réel est un ensemble d’objets uniques, un ensemble de nombres tautologiques.⁠



Au travers des différents entretiens, Rosset et Lacroix parlerons de Spinoza, de Kant, de Platon, de la philosophie de Tintin (oui, oui), de Freud et d’autres. Un livre très enrichissant qui parle de philosophie en restant abordable, pas besoin d’avoir lu les grands auteurs pour comprendre de quoi il en retourne. ⁠



Un livre que je recommande vivement à tous les lecteurs intéressés par la philosophie du réel et de la joie, que vous soyez initié ou pas. Les différent sujets sont toujours traité avec un fin mélange d’intelligence et d’humour. Merci encore aux éditions Stock pour leur envoi. ⁠



« Le point de départ de ma philosophie est la conscience du tragique de l’existence : tout est promis à disparaître, la mort nous entoure et nous sommes menacés par notre propre inconsistance. » ⁠
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La joie est plus profonde que la tristesse

Clément Rosset est un philosophe de la joie très attachant.

Ses livres sont aussi courts que précieux.

Ici, des interviews qu'il a donné à Alexandre Lacroix pour Philosophie magazine.

Leurs hors-séries sont souvent de grande qualité.

Rosset est un pessimiste qui se soigne et nous aussi...
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La Muette

Il s’agit d’un roman à deux voix : Elsa arrêtée, puis incarcérée à Drancy raconte ce qu’elle a vécu à un historien alors que Nour, jeune ado qui vit dans une cité établie sur ce que fût le camp, est interrogé par un policier.



Elsa raconte la vie quotidienne, les petites lâchetés les conditions d’hygiène déplorable la survie dans le camp, et les trains dans lesquels partent les déportés vers une destination que personne ne connaît sauf peut-être les Polonais. A chaque départ, on chante « ce n’est qu’un au revoir… »



Elsa raconte aussi son amitié avec Louise (elles dorment toutes les deux ensemble, collées l’une contre l’autre pour se réchauffer et se rassurer) et la fragilité des relations qui peuvent se nouer dans le camp, où le but est de survivre.



Elsa qui était institutrice crée une école pour transmettre un savoir et donner un espoir d’avenir :



« … ce qu’il y a de merveilleux dans ce métier, ce n’est pas de transmettre des savoirs, de bourrer les crânes, non. Mais, c’est ce qu’on ne soupçonne pas, ce qui est sous-entendu. Toute éducation est une préparation à vivre, car le simple fait d’éduquer suppose qu’il y ait un futur… Vous ne pouvez rien apprendre à un enfant ou à un jeune si vous ne croyez pas qu’il a un avenir, et un avenir digne d’être vécu, voilà ce qui m’est apparu avec évidence à Drancy. » P 90



Nour raconte au policier la vie de la cité, où l’espoir n’est pas forcément au rendez-vous, la vie des familles, le chômage, la drogue… son ami Jamie et la compagne de celui-ci. On comprend très vite qu’un évènement important s’est produit puisqu’il est interrogé, mais l’auteur sait manier le suspens, le temps suspendu parfois.



J’ai bien aimé ce récit choral où les deux héros sont prisonniers, chacun à sa manière, et tentent de s’échapper, leurs univers sont à des années lumières l’un de l’autre, mais leurs chants se mêlent, s’entrelacent ; le désir, l’espoir ou l’horizon bouché sont-ils si différents ? Ils traversent des épreuves tous les deux:



« C’est uniquement après que l’épreuve est terminée qu’on cesse de lutter et qu’on s’effondre. » P 137



Au départ, en écoutant parler Nour, j’ai éprouvé une certaine crispation, énervement même : comment ce jeune peut-il espérer s’en sortir dans cette cité alors qu’il ne parle pas la même langue que nous. Il s’agit d’un mélange de verlan, de mots anglais, quant à la concordance des temps ?



Et peu à peu, je me suis habituée, je suis allée vers lui en fait, j’ai essayé de le comprendre dans sa logique, sa manière de raisonner dans la violence habituelle, banalisée de cette cité, où les mots ont été vidés de leur sens : on parle de tournante, pas de viol collectif, on peut s’envoyer en l’air avec la compagne de son meilleur pote, il n’y a pas de mal, une fille qui vend son corps pour de la drogue, ce n’est pas de la prostitution…



Et ceci marche dans les deux sens : les policiers aussi jouent avec les mots.



« J’ai remarqué un truc marrant, soit dit en passant. Vous les condés, vous ne dîtes pas interrogatoire mais audition. Style, c’est un casting et on va être choisi pour The Voice ! faut avouer qu’il est bien hypocrite votre vocabulaire. Ça va avec le reste. » P 30



Je pense qu’il y a une mémoire des lieux, et aménager cette cité de La Muette, qui se voulait un fleuron de l’architecture, en logements sociaux alors qu’elle avait été entre temps le camp de Drancy, gare de triage pour la déportation, me choque profondément. Cela montre que l’on veut cacher ce qui dérange.



Ce roman est très fort, percutant, tant dans le style que dans le propos et on n’en sort pas indemne. Il marquera ma mémoire. Je ne l’aurais probablement pas lu sans les conseils de ma bibliothécaire préférée. J’espère vous avoir donné envie de le lire.
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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La Muette

La Muette, c'est cette cité de Drancy, construite au début des années 30 pionnière en matière d'habitat à loyer modéré. Pendant la seconde guerre mondiale, La Muette deviendra le camp de Drancy dans lequel seront internés avant déportation quasiment tous les juifs partis de France à Auschwitz.



Soixante-dix ans plus tard, Elsa, une rescapée témoigne de son internement auprès d'un historien. Puis Nour, un jeune homme habitant la cité de La Muette, de nos jours y raconte son quotidien.



C'est donc un double dialogue auquel Alexandre Lacroix nous invite. A coup d'alternance des intervenants, il construit deux histoires, fictives, mais tellement réalistes. Les deux narrateurs ne se rencontrent pas vraiment, mais leurs histoires ont en commun, celle de Nour, ne peut pas faire l'impasse sur celle d'Elsa. En fait, contrairement aux romans à plusieurs voix dont on sait qu'elles vont se rejoindre, on sent dès le départ que celles-ci ne se rencontreront pas, mais ce n'est pas un souci, c'est au lecteur de faire ce travail. C'est notre cerveau qui lie la vie d'Elsa et celle de Nour.



Alexandre Lacroix écrit les deux histoires différemment : Elsa est directe, sobre, elle peut user parfois d'un humour, d'une ironie du désespoir, mais souvent son histoire est émouvante, terrible et instructive. Le camp de Drancy, bien sûr que je connaissais, mais je n'y pense pas tous les jours et j'avais un peu oublié son histoire. Si le romancier n'invente rien dans le genre du récit d'une déportée, il a la bonne idée de nous remettre en tête le rôle de la France dans l'internement et la déportation des juifs. Des faits et encore des faits incarnés par Elsa.



Nour est un tchatcheur, un petit mec des banlieues qui parle verlan et moderne, zone avec ses potes, notamment Jamie et Samantha. Interrogé par un policier pour une affaire qui se révèle sur la fin, il raconte sa vie dans cette cité particulière, au lourd passé.



Un double roman qui laisse un besoin de creuser la piste de La Muette, et je suis allé me renseigner sur des sites pour en apprendre un peu plus. Je croyais naïvement que le camp avait été détruit et une cité reconstruite dessus, mais non, les habitants actuels vivent dans les mêmes bâtiments que les juifs internés. J'ai vu également qu'il existait un film, La cité muette, de Sabrina Van Tassel, que je vais tenter de visionner. Un roman qui fait réfléchir le lecteur et l'instruit tout en lui donnant l'envie de continuer à apprendre sur son contexte, j'aime beaucoup. C'est aussi à cela que sert la littérature. Mission accomplie par Alexandre Lacroix.



PS : une courte postface explique la genèse du texte ainsi que les raisons de sa parution cette année, alors qu'il est écrit depuis plus de deux ans.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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La Muette

Un livre coup de poing !! même si l'auteur dénie toute intention politique ou polémique, ces deux récits entremêlés nous bousculent, nous dérangent, nous bouleversent à de multiples niveaux....



"La cité de la Muette, avec une parfaite unité de lieu, représente ce qu'on ne veut pas voir à la fois dans l'histoire et dans la société françaises. Une double proscription, un double couvercle de plomb a été scellé sur cette réalité. Mais, si on écrit , n'est-ce pas dans l'espoir de soulever quelques couvercles ?" (p. 204-205)



Très bouleversée, et totalement captivée par plusieurs titres cette rentrée, qui rendent hommage à la fois à un pays, et à une personnalité-phare [ L'Algérie et l'éditeur, Edmond Charlot, avec "Nos richesses";L'Algérie , la France, et l'architecte, Fernand Pouillon, passerelle entre les deux,

avec "Climats de France"], et cette fois, dénonciation d'intéressants projets architecturaux , originellement, devenus des tragédies et des malheurs dans la durée , je veux nommer "La Muette" d'Alexandre Lacroix, où cet auteur-philosophe s'est fortement intéressé au camp de transit de Drancy...entre son horrible passé et son présent, où l'exclusion et un certain malheur perdurent...



Comme les textes cités précédemment, l'écrivain use d'une habileté dans la narration, pour mettre en parallèle entre le passé et le présent. Une vieille dame raconte à un historien son internement à Drancy, puis sa déportation... récit qui s'alterne avec celui d'un jeune d'aujourd'hui qui vit dans cette cité, devenue HLM, et ensemble de logements sociaux... avec son langage en verlan et en argot... un rythme plus saccadé. Ce jeune de Drancy se retrouve interrogé au commissariat pour la mort d'un ami...





A la fin, Alexandre Lacroix nous raconte la genèse de ce roman..son origine, .sa progression, ses questionnements , et le pourquoi de sa publication reportée ...



" Tout en me baladant régulièrement à Drancy, je me suis mise à écrire ce roman. Je ne suis pas un enfant de la seine-Saint-Denis. Je n'y suis pas allé pour astiquer mes lunettes idéologiques et revenir avec un message édifiant. Je n'en rapporte aucune doléance sur la panne de l'ascenseur social, les ratés de l'Etat-providence, je ne tire pas de sirène d'alarme sur l'existence de soit-disant poches de non-droit. Si j'ai passé cette porte secrète qui se trouve après l'hôpital Jean-Verdier à Bondy, c'est

gratuitement. Je l'ai fait pour entendre une autre langue et apprendre à la manier, pour découvrir un autre rapport possible à la vie et au corps, à la loi et au ciel- en somme , pour arpenter l'envers du décor" (p. 203)



Un livre bouleversant et dérangeant, qui nous interpelle tous...très profondément ....sur l'existence de la barbarie et du mal , ainsi que sur les lieux marqués par le sceau du malheur, de l'infamie...!



Ce lieu mal connu de Drancy, La Cité de la Muette à Drancy, à l'origine devait être un fleuron de l'architecture française. Dessinée par deux grands architectes, elle représentait une réponse au Bauhaus allemand et une révolution du logement populaire. Mais le chantier fut interrompu avant-guerre et , de 1941 à 1944, elle devint ce que l'on sait: un camp administré par les gendarmes français et les nazis...Depuis cet endroit, soixante-sept mille juifs furent déportés !...



"Rien que pour eux, mais aussi pour tous les autres disparus, monsieur l'historien, je me suis juré que, jusqu'à mon dernier souffle, je raconterai ce qui s'est passé à Drancy, à quinze kilomètres à vol d'oiseau de la Tour Eiffel. Oui, je me suis juré que je témoignerai sans relâche, parce qu'il faut que les gens sachent , il faut qu'ils comprennent de quoi l'humanité est capable, s'ils veulent avoir une chance de vaincre le mal en eux. Car c'est bien en nous qu'est la racine du mal, ne croyez pas qu'elle pousse seulement dans le coeur des autres." (p. 183)

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La naissance d'un père

Découverte d'un auteur, Alexandre lacroix, qui parle de la paternité à cœur ouvert !



Alexandre lacroix est père de cinq enfants de deux mères différentes. Il avait vingt-cinq ans à la naissance de son premier enfant et 42 ans au cinquième enfant.



Je suis agréablement surprise par cette lecture qui me semble être une première. Un homme qui parle de la paternité comme une évidence, sans tabou et surtout de sa propre expérience sur le sujet.



La naissance de son premier fils a pris beaucoup de place dans sa vie de père. Première expérience, découverte de la vie d'un enfant. La relation et les sentiments qui vont naître entre Alexandre lacroix et son fils Bastien sont importants.



Au fil des naissances, on le sent évoluer dans son rôle de père. On ressent un fil conducteur entre son premier et le cinquième enfant. Il s'investit dans leur éducation et se débrouille toujours pour avoir un moment individuel avec chacun d'eux et ceci chaque jour. Il tisse un lien Père/enfant avec chacun de ses enfants mais en respectant la personnalité de celui-ci. C'est un homme d'expérience, il peut donner des conseils à des futures mamans !
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La naissance d'un père

Il est intéressant de se glisser dans la peau et la tête d'un père, qu'il soit débutant ou aguerri. Certaines pages m'ont touché, d'autres m'ont laissées de marbre. La lecture de cette autobiographie du coup me laisse un sentiment mitigé. Dommage, le sujet était pertinent.
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La naissance d'un père

La naissance d'un père nous livre un beau témoignage bien ancré dans son époque.

On y suit avec plaisir et facilité ce papa en devenir, Alexandre Lacroix, qui sait de quoi il parle.



De ses déambulations dans les rues d'Avignon à la vie parisienne, de ses séjours dans des pays bordés par la Méditerranée, on voit sous nos yeux cette famille s'agrandir de 1 à 5 enfants.



Alexandre Lacroix ne fait l'impasse sur aucune thématique, il nous parle entre autre du coupage du cordon ombilical, des objets transitionnels, de l'allaitement, des difficultés des familles recomposées et en particulier celle d'être un père "d'un week-end sur deux", de psychologie, d'avortement, de famille nombreuse....



L'auteur a cette facilité de nous transporter avec lui dans ces voyages à la rencontre de personnages fascinants, ma préférence allant à son séjour à Essaouira qui m'a particulièrement touché (mais certainement parce que ça fait écho à mes expériences passées).



C'est donc un très beau témoignage, détaillé, étayé, anecdotique et même technique par moment, il m'a juste manqué un peu plus de ressenti. Je ne sais pas si cela est lié à la paternité en elle-même, mais tout reste en surface, dans le vécu, dans l'explicatif, dans le détail, il ne descend jamais dans l'émotion, il n'est jamais question de sentiment ou si peu, et c'est juste un peu dommage.
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La naissance d'un père

C’est très compliqué de parler de parentalité et encore plus de paternité car on touche à quelque chose de très intime. Étant maman de deux enfants, j’ai été attiré par ce livre car je n’avais jamais lu un livre qui évoquait ce sujet. Je ne savais pas trop à quoi m’attendre. Malheureusement, entre les passages qui m’ont énervé et ceux qui m’ont ennuyé, on ne peut pas dire que j’ai été conquise. Ce livre ne m’a strictement rien apporté, c’est dommage.
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La naissance d'un père

Un roman philosophique et biographique sur la paternité.

Alexandre Lacroix est écrivain. Après avoir assisté à la naissance et au développement de 5 enfants, il décide d'écrire sur ce sujet là. Il y livre des moments du quotidien et des moments plus intimes, il y partage ses joies et ses peines mais aussi ses constats sur la société. Le lecteur vacille entre les éléments de biographie et parfois des éléments plus philosophiques qui l'amènent à suspendre sa lecture pour mieux digérer les propos.

J'ai immédiatement accroché aux premiers chapitres. Il est intéressant de lire les réflexions d'un jeune homme qui devient père et qui se confronte aux doutes et aux découvertes inhérentes à ce nouveau statut.

Il est normal que tout le roman ne parle pas que de la paternité et des enfants mais certains éléments ne m'ont pas happé.

Par conséquent, j'ai passé un très bon moment à la lecture de ce roman mais je reste un peu sur ma faim. J'ai noté un grand nombre de passage qu'il me plaira de relire.

Merci aux éditions Allary et à Babelio de m'avoir permis de découvrir cette tranche de vie.
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La naissance d'un père

Un, trois et cinq



Alexandre Lacroix raconte comment il est devenu père à cinq reprises avec des mères différentes. Un témoignage servi par une plume allègre qui n’omet aucun des aspects de la paternité.



C'est une histoire ordinaire et pourtant toujours exceptionnelle à laquelle nous convie Alexandre Lacroix, celle de la paternité. Pour le narrateur, qui n’est autre que l’auteur, cette paternité va se répéter cinq fois, ce qui n’est – avouons-le – peu ordinaire, d’autant que ces naissances n’ont rien de planifié. En revanche, cela confère, au fil de l’arrivée de ses enfants, une réelle expertise au géniteur.

Mais si les futurs pères peuvent trouver ici quelques conseils, c’est avant dans le style adopté par l'auteur que réside l’intérêt de ce témoignage. Voilà en effet la comédie humaine du XXIe siècle.

Bastien, son premier fils, naît le 22 octobre 2000 à Avignon. Un événement auquel le jeune père a pu se préparer pendant quelque neuf mois, mais qui le prend tout de même au dépourvu. Si à la maternité tout a l’air sous contrôle, les premières nuits sont difficiles à gérer «Nous nous sentions, l’un comme l’autre, abandonnés avec une tâche trop grande, trop grave pour nous. Nous allions nous faire aspirer, dévorer entièrement par cette si petite chose, cet angelot en pâte de Sèvres qui reposait sous sa couverture laineuse, car il avait besoin de soins constants, il ignorait la différence entre le jour et la nuit, il était indifférent à notre fatigue à nous…»

Comme pour la plupart des couples, après les premières angoisses, une routine quotidienne va se mettre en place, les tâches se partager. À la mère l'allaitement et au père les promenades. Si les ressources du couple sont limitées – il est écrivain et chroniqueur peu rémunéré, elle est prof de philo vacataire – il peut consacrer du temps à cet enfant. Bastien va ainsi grandir auprès d'un père très présent, qui arpente avec lui à peu près toutes les rues de la cité des papes et joue avec lui dans les bacs à sable, sous l'œil attendri des mères auxquelles ce rôle semble dévolu.

La vie sociale, notamment avec des voisins aussi particuliers qu'attachants, n'est pas abolie pour autant. Mais Mathilde, au bout de trois ans dans le Vaucluse, veut retourner en Bourgogne où une maison de famille leur permettra d’économiser le prix du loyer, une charge qui pèse lourd sur le budget du jeune ménage. L’auteur fait l’impasse sur la période qui a suivi et sa rupture avec Mathilde puisque le chapitre suivant s'ouvre dans un appartement de la rue de la Grange-aux-Belles, dans le Xe arrondissement de Paris, sans doute au moment où il conçoit son second fils avec Giulia, la belle italienne qui partage désormais sa vie. Elle donnera naissance à Andreano, Lucrezia et Giacomo. Autant d’expériences qui permettent à Alexandre Lacroix de creuser encore davantage le sillon de la paternité, d’approfondir les thèmes déjà abordés sur l’éducation et la place du père et d’ouvrir de nouvelles pistes comme la famille recomposée, les différences culturelles entre l’Italie et la France ou encore la famille nombreuse, aujourd’hui considérée comme une bizarrerie. Le tout est servi par une plume allègre qui n’oublie ni les délicieux mots d’enfant, ni les rituels qui se mettent en place, ni les lectures ou les jeux, de Tintin aux échecs, ni les vacances, comme celles à Capriata d'Orba dans le Piémont italien, «l'endroit idéal pour parler de Dieu et de théologie».

La naissance en janvier 2017 de Pietro Stelio Lacroix servant en quelque sorte de point d’orgue à ce beau roman de la paternité dans lequel on avance «à pas lents, avec un sentiment de gratitude et d’effroi» en découvrant «les pièces l’une après l’autre, les circulations, les étages et les cours intérieures.» À conseiller aux futurs pères – pour les encourager – à ceux qui ont connu cette expérience – qui retrouveront beaucoup de leur vécu – et aux mères qui seront curieuses de découvrir comment les hommes vivent une naissance.






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La naissance d'un père

Etant papa d'un petit garçon depuis quelques mois, ce livre a attisé ma curiosité de par son titre et son auteur qui est le chef de rédaction de Philosophie Magazine. Je m'attendais donc à une réflexion philosophique sur la paternité et le chamboulement de l'être qu'elle entraine.



Force est de constater que mes attentes n'ont pas été totalement satisfaites car il s'agit surtout d'un récit autobiographique, certes intéressant pour le partage d'expérience mais qui n'échappe pas à mon avis au petit nombrilisme caractéristique de notre époque. Les réflexions purement philosophiques et relevant de l'Universel viennent se greffer à quelques chapitres pour sauver ce Roman de la banalité et l'enchainement d'anecdotes édulcorées et romancées à souhait.



Ceci dit, j'ai trouvé la lecture assez agréable et j'avais tout de même envie de suivre l'auteur dans ses péripéties quotidiennes dans lesquelles je me suis identifié et dont l'humilité de certaines m'ont rassurées dans cette aventure humaine qu'est la paternité.



Je conseille donc ce livre à tout père ou parent souhaitant une lecture légère de ce que je considère plus comme un partage d'expérience qu'une réflexion philosophique.

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La naissance d'un père

J'ai souvent ri des scénettes ou des bons mots d'enfants qui jalonnent ce roman autobiographique. Pensez-vous, cinq enfants ! Enfants désirés, enfants de l'amour. Et c'est de manière toute naturelle que l'auteur a fait le choix de sa paternité comme sujet de son livre. Cela peut paraître déroutant, car très rare.

Jamais je n'ai lu, ni entendu d'ailleurs, un homme parler de ses enfants et de leur éducation avec autant de sincérité, de clairvoyance, ponctué de réflexions parfois très approfondies et dans un engagement total et inconditionnel. Je me suis dit franchement, cela aurait été malheureux qu'il n'ait pas eu d'enfants, cet homme ! Son épouse devait souvent le regarder avec des yeux admiratifs.



Quel bon moment j'ai passé ! Combien de passages lus et relus tant je les ai trouvés excellents ! Tous ces petits moments de la vie qui font l'existence , mêlés au travail, aux potes, aux écarts, aux difficultés à surmonter, l'auteur les prend à bras le corps et avance. Et fait avancer sa progéniture que l'on suit tout le temps de leur enfance.



C'est non seulement très plaisant à lire mais aussi fort intéressant. Beaucoup de réflexions sur la marche à suivre dans le quotidien. L'auteur réfléchit à son rôle de père et se remet en question. C'est jouissif du fait de nombreuses scènes cocasses.

Bravo à l'auteur qui nous a ouvert les portes de son intimité avec beaucoup de naturel. ça se lit comme du petit lait (ça, il aurait bien aimé). Bref, cette lecture m'aura apporté joie et plaisir et me donne fort envie de connaître d'autres livres d'Alexandre Lacroix.

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La naissance d'un père

Quand un philosophe écrit sur son apprentissage du rôle de père. Exercice de style peu répandu d’après l’auteur chez les écrivains.

Il y a le premier fils, né d’une première union d’avec Mathilde, la complicité naissante avec celui-ci, mi- apeurée, mi- maladroite, faite de recherche de symbiose et de complicité où s’inscrit de manière solide les bases de la relation père –fils.

C’est l’occasion, au travers leurs déambulations citadines, d’une photographie sociale de la ville d’Avignon de cette époque, notamment une certaine pauvreté de sens. Il en reste une vie de quartier, des voisins haut en couleurs.

Il s’approprie cette place de père au gré de ses propres souvenirs d’avant, sa jeunesse et les plaisirs passés. L’amour inconséquent

Sa confrontation à la pression sociale et la nécessité économique de subvenir aux besoins d’un enfant aussi.

Quelques clins d’œil aux observations quasi impuissantes des pères comme le combat douteux des pro Lèche League, anecdotique pour tout papa confirmé, la grossesse et le changement du corps de la femme, l’accouchement, la douleur et les préparations à l’accouchement.

Le récit amusant et nostalgique du départ d’Avignon couplé à un flou chronologique quant à l’arrivé du deuxième enfant, fruit d’une nouvelle relation avec Giulia. Son attachement à la terre, à ses racines familiales également.

Il y a les amis qui s’éloignent et les nouvelles relations amicales que provoque le statut de parent.

Le questionnement des symboles qui entourent la naissance et le premier âge de la vie comme le cordon, l’objets transitionnel cher à Winnicott qu’il met au pilori.

La maladie et les peurs nouvelles endossées pour son troisième enfant montre la fatale impréparation et la vulnérabilité que revêt le costume de papa.

Ce récit est riche et personnel, à la construction hasardeuse, imposée par la réminiscence des événements déjà anciens pour l’auteur je pense. Ce qui en soit est déjà un bel exercice de style, car le temps file vite lorsqu’on devient père.

J’ai trouvé un intérêt certain dans ce livre offert par ma femme et lu alors qu’on attendait notre troisième petite fille.

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La naissance d'un père

Premier enfant à vingt-cinq ans et cinquième à quarante-deux ans, c’est donc sa paternité active que Alexandre Lacroix a choisi de raconter sous la forme d’un roman dont le titre est « La naissance d’un père ».

Le narrateur de Alexandre Lacroix commence par décrire sa première paternité en Avignon en assurant la prise en charge entière de Bastien à mi-temps puisque alors écrivain, il n’était pas obligé d’aller travailler.

Pour la première fois, « La naissance d’un père » raconte de la voix du père comment changer une couche, comment faire prendre son bain à son bébé, comment on découvre le monde ensemble en prenant le temps de regarder les mêmes choses, etc. Mais, pas seulement !

Alexandre Lacroix décrit la protection de son bébé en faisant fuir toutes velléités belliqueuses. Et aussi, la sensualité d’une maman sicilienne près du bac à sable qui l’empêche de prévenir un petit accident.

« La naissance d’un père » est écrit pour modifier les représentations sur la paternité. Il démontre que les femmes n’ont pas le monopole de ce quotidien qui crée la relation aimante et soutenante. Néanmoins, il s’agit surtout que les femmes laissent la place sans attendre de l’autre qu’il fasse comme soi, comme, par exemple, les activités ménagères.

La forme du roman interroge car comme « La naissance d’un père » raconte le quotidien de la venue de ses enfants qui semble si proche du vécu. J’espère qu’elle est dans les détails suivants : la réaction du narrateur face à la psychologue du petit Clarence, la réaction type bobo sur la restauration en centre commercial aussi. Et, l’exemple que prend le narrateur sur l’avortement est assez peu réaliste tant la triangulation psychanalytique semble particulièrement perverse. Mais, peut-être que ce n’est pas là que se situe la fiction ?

Son écriture raconte le quotidien sans devenir prosaïque. Alexandre Lacroix explique la tendresse qui se fond dans les minutes de vie et les espaces qui s’ouvrent quand la joie est là. Le ton est plaisant. Le cours d’accouchement sans douleur est savoureux. Le narrateur se raconte avec dérision et son regard décalé est souvent drôle. Drôle d’imaginer le narrateur « recharger ses batteries » pendant que sa femme voit monter les contractions. Drôle la mise en pratique les théories de Winnicott sur les objets transitionnels. Drôle le gabarit du kiné opposé au corps du bébé pour le traitement de la bronchiolite. Et, lorsque le narrateur joue les « Laurence Pernoud » pour une collègue, ça vaut aussi la lecture !

Alexandre Lacroix raconte pour la première fois la paternité au quotidien dans ce roman écrit autour de la venue de ses cinq enfants tout au long de dix-sept ans de vie, le point de vue d’un père moderne et attentif. Souvent drôle par le décalage de sa dérision, ce roman est à découvrir, et pas seulement par les futurs pères !

https://vagabondageautourdesoi.com/2020/08/26/alexandre-lacroix/
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La naissance d'un père

Je découvre l'auteur avec ce roman. J'aime beaucoup les Éditions Allary, la couverture et le titre de ce roman m'ont intriguée. "La naissance d'un père" car nous ne naissons pas parent, nous le devenons et lorsque notre enfant né, une part de nous se révèle. Alexandre Lacroix va faire cette expérience 5 fois...



Beaucoup de stéréotypes existent sur les familles dites nombreuses. Dans le regard collectif soit c'est une question de classe sociale soit de religion. L'auteur met en avant les familles nombreuses lambda. Une ode à la famille, à la paternité.



Peu de rebondissements car c'est la vie ordinaire que l'auteur nous raconte, le quotidien, la gestion d'une famille avec enfants. À travers sa paternité, l'auteur se confie, nous découvrons un peu sa vie mais elle est au second plan et seulement si elle a un rapport avec son rôle de père. Ainsi la séparation avec sa première compagne et la rencontre avec sa femme ne nous sont pas contés. Un peu perturbant d'ailleurs pour se situer dans le temps...  Les difficultés, elles, ne nous sont pas cachées.



Tout au long des pages, l'auteur nous procure divers sentiments, la joie, la peur lorsque Giacomo contracte une méningite. Le mail de conseils envoyé à sa collègue enceinte m'a fait  rire. Le vin a peut être une place un peu trop importante à mon goût comme s'il était parfois nécessaire de boire pour supporter le quotidien. Pour autant l'auteur nous dresse le portrait d'une famille actuelle, recomposée, nombreuse avec un père investi, une mère active. J'aime cette image de la famille.



Une lecture fluide, intéressante sur un sujet peu abordé. J'espère relire un autre roman de l'auteur pour découvrir un peu plus son talent! Je remercie les Éditions Allary pour l’envoi de ce roman de leur rentrée littéraire via Netgalley.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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La naissance d'un père

Alexandre Lacroix décidé d'écrire un livre centré sur la paternité, pas simplement un récit autobuographique et ce pari est réussi ! Ce roman sous forme de chapitres courts, tous centrés sur un épisode particulier, m'a scotchée : l'auteur est de toute évidence sincère et nous livre aussi bien des réussites que ses échecs, ses difficultés et errances.

Ce texte fort, ancré dans le réel, dans l'expérience, et non dans la connaissance pire, ou la réflexion abstraite, m'a offert une vision extrêmement intéressante de la paternité.

En effet, en tant que maman, mes souvenirs sont, somme toute, centrés sur ce que ai ressenti en tant que femme et ce point de vue autre m'a enchantée.

Il n'est d'ailleurs souvent pas si différent de celui de la femme et je me suis reconnue dans certaines décisions réflexions, envies de maman pour mon fils.

Un texte qui se lit d'une traite, nous divertir, nous fait réfléchir et nous aide à toujours affiner le sens de la vie je nous cherchons à comprendre, inlassablement.

Un ouvrage inclassable ( roman / document) sur notre humanité (aussi) à dévorer dans hésiter !
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La naissance d'un père

Lire un récit qui met en avant la paternité me tentait beaucoup. Et c’est ce qui m’avait attiré vers ce livre… Alexandre Lacroix est à la fois romancier et philosophe. Il est d’ailleurs directeur de la rédaction de Philosophie Magazine, et cofondateur de l’école d’écriture Les mots. Avec ce livre, et alors qu’il devient père de son cinquième et dernier enfant à quarante deux ans, il décide de raconter ce qui a peu été raconté jusque-là, l’histoire de sa paternité. Lorsqu’il devient père de son aîné, Bastien, il vit alors dans une grande précarité avec sa première compagne à Avignon. Déjà écrivain, travaillant à domicile, lui revient la charge de s’occuper de leur enfant, d’abord nourrisson. J’ai beaucoup aimé cette partie, la désinvolture de ce père qui apprend sur le tas, parcourt la ville avec son fils, d’abord bébé puis enfant en bas âge. Ensuite, vient la séparation, la rencontre d’une nouvelle compagne et deux naissances rapprochées. Alexandre Lacroix nous raconte avec beaucoup d’émotion ces naissances, la toute petite enfance, les péripéties qui vont avec, leurs ennuis avec le voisinage, leurs vacances en famille. Autant j’avais aimé l’épopée avignonaise, autant j’ai peu à peu été moins séduite par la suite du récit de ce père qui prend avec le temps de l’assurance à mesure que la famille s’agrandit. J’ai tiqué sur quelques scènes, notamment sur celles qui le confronte avec le voisinage. Et à la toute fin, il m’a semblé que le témoignage de ce père se teintait d’un peu de prétention, ce que j’ai trouvé dommage. Cependant, ce récit a le mérite de la sincérité et du partage. Et il n’est sans doute pas forcément besoin de tout partager avec un auteur pour trouver à un récit de l’intérêt. De plus, il montre bien combien la parentalité est sans doute une des plus incroyables aventures humaines, où le chamboulement est constamment au rendez-vous, ainsi que le manque de sommeil, et où notre cœur est mis à rude épreuve (quand il ne menace pas de simplement s’arrêter face à un trop plein de bouleversements), ce qui est toujours une bonne chose à rappeler.
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La naissance d'un père

Alexandre Lacroix a déjà un beau palmarès dans l’édition : des romans, des essais et même des albums jeunesse. De plus, il est rédacteur en chef de Philosophie Magazine et cofondateur de l’école d’écriture Les Mots.



Alors, quand il se lance dans La Naissance d’un père, il prend un risque puisque le père en question, c’est lui. Le livre étant annoncé comme roman, je ne sais faire la part du réel et du romancé au cours de ces 460 pages. Malgré tout, je pense que la réalité l’emporte sur la fiction, un savant dosage des deux qui donne un livre agréable à lire, d’une écriture soignée, et riche en anecdotes, qu’elles soient prises dans la vie familiale ou non.

L’auteur divise son livre en trois grandes parties, aux titres un peu énigmatiques : Un, Trois et Cinq. Ces chiffres sont calqués sur le nombre de ses enfants pour la période concernée. Il m’a emmené d’abord en Avignon avec Mathilde qui lui donne Bastien, le même jeune homme qui clôturera le livre. Puis, c’est Paris où Giulia met au monde Andreano, Lucrezia et Giacomo (Trois) et enfin Pietro (Cinq).

Tout ce qui est écrit semble vécu, présenté avec de savoureuses descriptions détaillées sans concession, avec un goût un peu vachard pour croquer les personnes rencontrées. Alexandre Lacroix ose raconter ce que les hommes préfèrent écarter, ne pas évoquer : l’accouchement, les soins apportés au bébé, les couches, les nuits hachées, les soucis permanents du quotidien, la vie quoi.

J’ai lu tout cela avec parfois un sourire dubitatif aux lèvres car je suis grand-père – je préfère entendre papi – de quatre formidables petits-enfants qui nous ont été donnés par nos deux fils et leurs compagnes. Pour moi, ces bébés nés au cours des premières années du XXIe siècle, ont été une émouvante et extraordinaire révision des années vécues comme père et j’ai apprécié la lecture d’un livre qui présente finalement une grande famille intercalée entre les deux périodes que j’ai eu la chance de vivre avec des enfants en bas âge.

Alexandre Lacroix ne se prive pas de donner son avis sur quantité de sujets au passage, au fil des séquences de vie. Je sais qu’il n’apprécie ni Renaud, ni Carlos mais j’aurais aimé qu’il parle des chanteurs qu’il aime.

L’Italie est de plus en plus présente au fil des pages car Giulia est Italienne et les prénoms de ses quatre enfants l’attestent. Séquences éducatives, vacances, vie avignonnaise et parisienne, travail, Alexandre Lacroix m’a surpris en parlant, sur la fin, de l’écriture de ce livre que je tiens en mains grâce aux Explorateurs de la Rentrée littéraire 2020 de Lecteurs.com et aux éditions Allary. Il partage tout simplement ses doutes et ses espoirs, ses hésitations aussi, son travail d’écrivain. J’ai apprécié ces réflexions au final, poussant un peu plus fort le côté autobiographique du roman.



La Naissance d’un père m’a plu la majorité du temps, irrité parfois, lassé un peu par sa longueur mais c’est une œuvre importante qu’il faut faire lire aux plus jeunes, une ode essentielle à l’amour, à la vie et au partage d’un bonheur familial pas toujours facile à trouver.




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