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Critiques de Alexandre Lacroix (142)
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Devant la beauté de la nature

Je ne lis que rarement des essais car je préfère réserver mon temps libre pour la littérature et la fiction. Néanmoins, ce livre m'a été offert pour mon anniversaire et le thème suscite beaucoup de questionnements en moi, dans mon travail. Je me suis donc attaquée à cette lecture relativement facile à lire au final. La nature, le paysage, qu'est ce qui résonne en chacun de nous. Comment l'appréhender, par la vue, par les sens, jusqu' où s'arrête un paysage, comment le voit-on. Voilà un certain nombre de questions que l'auteur essaie de soulever en convoquant les réflexions de philosophes, de scientifiques, d'artistes ou encore de poètes. C'est intéressant, parfois passionnant. Une véritable enquête que je suis contente d'avoir suivie jusqu'au bout.
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Le Brutalone

J’ai toujours aimé les figures d’anti-héros, mais alors là la revisite d’une figure quasi ogresque pour nous le rendre tendre et sympathique, je ne m’y attendais pas et j’ai adoré !



Découvert et adoré avec Le pays du grand ciel, je suis depuis avec appétence le travail de Jérémy Pailler chaque année et j’ai ainsi pu m’émerveiller devant ses dessins dans La fougère et le bambou puis Adieu Carrousel dont la douce chaleur me pénètre à chaque fois. C’est par contre, ma première rencontre avec Alexandre Lacroix, qui a pourtant scénarisé bien des albums et on sent son expérience dans la truculence douce et tranquille de cet opus.



Brutalone, c’est une sorte de douce figure d’ogre qui vient seul au fin fond d’une forêt enchantée. Très fort, il est un peu brut de décoffrage et peut donc faire peur, mais lui, il vit paisiblement sa solitude. Enfin, peut-être pas si paisiblement… Un jour, il fait la rencontre d’un charmant petit papillon qui lui propose une série d’épreuve pour gagner son amitié et prouver qu’il est capable d’être « Délicat ! ».



Soyons franc, j’ai de suite adoré le concept. Je suis fan du maladroit Brutalone qui prend vie sous les pinceaux de Jérémy et les doux et amusants texte d’Alexandre. C’est l’un de ses personnages inattendus qui me touche en plein coeur. J’ai été touchée par sa solitude reposant avant tout de son être même, de ce qu’il est et que les autres ont du mal à accepter, ce qui est bien triste. J’ai donc trouvé sa rencontre avec Farfalle toute mignonne, surtout que celle-ci a un côté très farceuse et orgueilleuse, un peu comme une Clochette de Peter Pan.



C’est ensuite plus classique, on assiste à une série d’épreuve où Brutalone dont prouver qu’il est digne de l’amitié de Farfalle et les auteurs démontrent qu’il peut changer et être plus délicat mais qu’il n’a pas besoin de se renier pour autant. Ouf, l’honneur est sauf. Ça m’aurait embêtée qu’il soit obligé de changer du tout au tout. Les aventures sont de belles références aux épreuves qu’on donne aux princes et chevaliers devant conquérir leur belle. Et les auteurs font preuve d’astuce rendant toujours celles-ci truculentes et surprenantes dans leur chute, jusqu’au grand final, qui malheureusement s’achève un peu trop brutalement.



Graphiquement c’est une vrai merveille avec un merveilleux totalement revisité sous les pinceaux très lumineux et « boisés » de Jérémy Pailler, comme j’avais déjà pu le noter notamment avec les manèges de bois de son Carrousel. Il y a aussi une inspiration directe dans les gravures d’école d’autrefois mettant en scène les champignons et autres éléments de la nature. Chaque double page est conséquence et chargée en détails riches et immersifs, nous faisant totalement basculer dans cet univers de conte peut-être un peu plus mature et âpre que d’habitude mais non moins merveilleux. Ce sont des codes très champêtres et boisés qui changent de la nature souvent très verte, lumineuse et multicolore qu’on a. Ici tout est vert kaki, marron, gris et je ne pensais pas le dire, mais j’adore le rendu !



C’est donc un petit coup de coeur pour moi que ce Brutalone qui coche bien des cases que j’aime : reviste d’anti-héro, tableaux magnifiques d’un décor champêtre à la fois ancien et moderne, et bien sûr tendre sentiment. Ou quand l’amitié permet aussi de s’accepter tel qu’on est et de faire découvrir ses qualités au-delà des préjugés. Un très beau conte.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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Au coeur de la nature blessée

J'avais écouté Alexandre Lacroix sur le podcast Sismique il y a quelques mois de cela, et m'étais juré de lire son livre "Devant la beauté de la nature" qui semble être une ôde sensible célébrant la contemplation de notre environnement.



Puis je suis tombé sur celui-ci. À la lecture de sa 4ème de couverture, j'ai eu l'intuition que ces réflexions entreraient beaucoup plus en échos avec mon cheminement personnel actuel. Je n'ai pas été déçu. Alexandre Lacroix lie parfaitement philosophie et écologie de terrain pour délivrer un analyse lucide sur l'état du monde et le risque de "solastalgie" si bien décrit face à sa destruction. Une réflexion philosophique ancrée dans le réel telle que la situation du XXIème siècle l'exige.



Comment repenser le rapport des humains à la nature dans un monde majoritairement urbain ? Comment s'émerveiller face à un paysage que l'on sait profondément altéré ? L'amnésie écologique ne risque-t-elle pas inévitablement de nous condamner à couper le lien qui relie les humains au reste du Vivant ?



Toutes ces questions puissantes, Alexandre Lacroix tente d'y répondre sans excès d'emphases philosophiques, en s'appuyant sur quelques chiffres et données pertinentes, et surtout des illustrations concrètes à l'appui. Bref, toujours le bon dosage. Sur le sujet assez technique de la restauration écologique que je connais un peu, j'étais curieux de voir comment il comptait le traiter. Ici aussi, je l'ai trouvé au bon endroit, questionnant notre rapport esthétique à des paysages reconstitués par les humains.



Les impressions de l'auteur partagées au fil de ses déambulations physiques et mentales à travers le monde, je les ai eu lors de ma première venue au Cambodge il y a deux ans. Une éco-anxiété latente en contemplant des bords de routes envahies par le plastique, des forêts tropicales déforestées, une artificialisation des sols et des littoraux galopante servant le seul intérêt de spéculateurs véreux. Le deuil, je l'ai fait depuis, et d'autres lectures et expériences m'ont apporté des réponses. C'est donc déjà apaisé que j'ai pu lire ce livre, qui a pu mettre en mots un sentiment diffus que j'avais pu éprouver auparavant.



Enfin, les témoignages choisis sont lumineux. Une ouverture sur le monde et sur des personnalités inspirantes montrant la diversité des contextes et la complexité des situations, qui aideront le lecteur hexagonal à penser au-delà de son horizon français et européen et voir avec lucidité le monde qui est le nôtre.
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Le Brutalone

Un Brutalone aussi touchant qu'il est énorme ! Un véritable cœur tendre qui fera fondre nos petits lecteurs... Le texte est poétique et bienveillant... Quant aux illustrations, j'adore le travail délicat de Jérémy Pailler... Les doubles pages sont magnifiques, pleines de tendresse et de détails...



En bref, une très belle lecture pour cette histoire d'amitié, un peu magique, entre deux êtres que tout oppose... Un album émouvant sur l'importance de rester soi-même et d'accepter les autres malgré leurs différences... Une belle ode à la nature aussi... Savoir ouvrir les yeux pour admirer les êtres vivants fragiles et prendre soin d'eux...
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La danse, philosophie du corps en mouvement

D'où vient l'impulsion de danser ? Que vaut l'idée selon laquelle trop réfléchir empêcherait de bien danser ou à l'inverse celle que bien danser irait de pair avec l'inaptitude à réfléchir ? La danse est l'apanage de la bipédie dit l'auteur citant la parade nuptiale des oiseaux de paradis remarquée par Darwin comme exemples de conduites renvoyant, pour le règne animal, à cette pratique humaine unique (L'origine des espèces, 1859). Pratiquée sans doute depuis la nuit des temps préhistoriques et dans toutes les cultures, entre fêtes et rituels, la danse reste aujourd'hui un langage universel des corps.



N'est-elle qu' "un art sans ouvrage" (Aristote) ? Qu'un simple "ornement de la durée" comme l'architecture et la peinture sont "des ornements de l'espace" et ne relève-t-elle que de l' idéal "de beauté, de perfection et d'expressivité" décrit par Paul Valéry ("Degas, danse, dessin", 1938), ce leg de l'Antiquité gréco-romaine valorisant la plastique des corps ? D'où vient la danse classique et quelle est son histoire ? En quoi cette discipline se distingue-t-elle d'autres pratiques, sportive ou artistique comme le théâtre, l'écriture, la peinture ? Pourquoi fascine-t-elle toujours ?



Simples questions posées par le directeur de la rédaction de Philosophie Magazine, Alexandre Lacroix qui font entrer le néophyte et l'amateur dans la spécificité du geste et du mouvement dansé et chorégraphié au fil de déambulations à travers l'univers feutré secret de l'un de ses temples institutionnels, l'opéra Garnier. Une immersion "in situ" de l'auteur pendant un an qu'il raconte ici, témoin des entraînements, répétitions, filages ou préparations des spectacles. Les performances physiques, l'endurance des danseurs, leur discipline s'imposent d'abord à lui. Puis les défis cognitifs et mnésiques auxquels sont soumis les artistes ainsi que les paradoxes d'un art qui place ces derniers entre liberté et contrainte, fusion et dissociation du corps pour atteindre le Graal d'une interprétation partagée en public laissant apprécier et transparaitre leur originalité propre.



La danse est observée dans le registre classique (Le rouge et le noir, programmation 2021/22) ou contemporain (Pina Baush et Merce Cunningham) quand l'auteur s'attarde auprès du chorégraphe Mats Ek (Another Place, programmation 2021/22) et sur le travail de deux étoiles aux personnalités différentes dont les trajectoires sont dévoilées au fil des pages : Ludmila Pagliero et Stéphane Bullion. Leurs voix mais aussi leurs silences se font entendre, leurs corps en mouvement regardés, admirés, émeuvent, interrogés par l'auteur, dans un texte dont la dimension humaine palpable est au moins équivalente à la portée conceptuelle du livre. Situations, propos et réflexions font écho à la riche mise en abîme théorique qui illustre le sujet et où s'invitent neuro-scientifiques, philosophes, penseurs du vitalisme (Bergson), psychanalystes et psychologues, écrivains et chorégraphes...



Bref, la danse apparaît ici en majesté essentiellement comme un art de la relation porté par l'engagement et le désir d'accomplissement d'artistes d'exception au sein d'un collectif qui ne l'est pas moins. La philosophie qu'on aime.
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La danse, philosophie du corps en mouvement

Une très forte nécessité intérieure. Pourquoi danser ?

D’emblée, Alexandre Lacroix adopte le point de vue rationnel du reporter : je redoute un livre savant qui présage des envolées didactiques avec les cadres historiques d’usages et les lourdeurs du genre...

Heureusement, cette posture académique est une astuce pour aborder avec des êtres de chair et d’âme toutes les questions, lui autoriser même des évocations quasi fusionnelles voire omniscientes . Osant les digressions descriptives ou les sursauts narratifs des feuilletons radiophoniques, il fusionne les intervenants en économisant les précisions diacritiques : "Ce que tu cherchais là-bas, c’est ce dépouillement, cette simplicité ? Oui ! Quand tu vis dans la nature pendant une semaine, t’es ramené à des actions élémentaires."

Ce qu’il éveille, par ces jeux d’écriture, c’est une vérité émotionnelle commune à chacun : ses larmes sont là, retenues. Elles ne coulent pas. Elles contiennent l’histoire de sa vie.

L’écriture d’Alexandre Lacroix n’est pas savante ou travaillée : elle est soignée et libre, entièrement dédiée à son objet qui est l’élan artistique : une peur et une joie d’être en union avec la vie enracinées dans la divine enfance !
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La danse, philosophie du corps en mouvement

Superbe découverte dans le cadre de l'opération masse critique de janvier. Merci Babelio.

En effet je n'avais encore jamais lu un ouvrage d'Alexandre Lacroix et je ne suis pas familière du milieu de la danse. Et pourtant je me suis très rapidement plongée dans les réflexions philosophiques de l'auteur sur le sujet : pourquoi ressent-on le besoin de danser ? Comment reussit-elle à concilier mouvement et immobilité ? Discipline et folie ? En quoi est-elle un art plus proche de nos origines profondes ? Quel rapport entretient-elle avec l'immortalité ?

J'ai beaucoup aimé l'écriture "vivante " de ce livre car Alexandre Lacroix ne cite pas des auteurs poussiéreux dans de longues réflexions - même si bien sûr il reprend les écrits classiques sur la question - mais alimente toujours son propos d'études récentes (par exemple de la recherche en neurobiologie) ou d'observation des pratiques de danseurs professionnels ou d'échange avec eux

(il y a même un passage très interessant sur la manière dont les danseurs procèdent pour mémoriser les différents styles de chorégraphie). C'est d'ailleurs de cette manière qu'on rencontre Ludmila Pagliero et Stephane Bullion, deux grands danseurs très différents - Ludmila la flamboyante et très professionnelle danseuse étoile et Stéphane son discret et intense partenaire dans un exigeant ballet. Decouvrir leur parcours de vie ( là je préfère vous laisser lire) a aussi été un moment fort de ma lecture.

J'ai été touchée par le récit tout en retenu de leur vie et de leur carrière, de leurs choix et de leur besoin de danser.

Ce livre m'a beaucoup plu par l'humanité avec laquelle il a été écrit et m'a inspiré beaucoup de respect pour les danseurs professionnels.

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La danse, philosophie du corps en mouvement

Pendant un an, l’écrivain français Alexandre Lacroix a eu le privilège de suivre deux danseurs étoiles de l’Opéra de Paris, Ludmila Pagliero et Stéphane Bullion, dans leur travail quotidien. Une immersion exceptionnelle qu’il raconte, à la faveur de ses questionnements et à la lumière de plusieurs penseurs, dans son essai “La danse – Philosophie du corps en mouvement”.
Lien : https://www.lalibre.be/cultu..
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La danse, philosophie du corps en mouvement

Un texte hybride et singulier du philosophe, entre enquête au Palais Garnier et théorie d’un art.
Lien : https://www.lemonde.fr/livre..
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La danse, philosophie du corps en mouvement

J’ai adoré, j’ai envie de dire, ce roman sur la danse avec comme principaux personnages Ludmila Pagliero et Stéphane Bullion et avec, comme décor, l’Opéra de Paris. J’ai tout aimé dans ce livre, de la dédicace à la dernière phrase.



Et pourtant, ce livre n’est pas un roman. C’est une enquête philosophique, un essai sur la danse. On découvre les parcours de deux danseurs étoiles. Les difficultés, les motivations, les passions de ces grands danseurs. Leurs habitudes aussi, leur façon de travailler, de mémoriser. On pénètre dans l’opéra pour y découvrir ses rouages. On y retrouve les danseurs, les chorégraphes, l’envers du décor. J’ai adoré.



Et puis, il y a toute la partie philosophique qui vient “éclairer” la lecture. Aussi fluide qu’un ballet. Avec citations, extraits, paroles et questionnements. Braquée comme un projecteur sur les pas de danse non pas pour expliquer mais pour faire réfléchir. Ce livre m’a ému. Le parcours difficile des danseurs m’a ému. Les réflexions philosophiques m’ont interpellée. Tout m’a “parlé”. Est-ce qu’on peut le dire comme ça ? J’ai été émue car même si je ne suis pas danseuse, ces réflexions s’appliquent au questionnement de la vie, à la motivation. J’ai eu envie de prendre des notes, relever des citations, des philosophes autant que des chorégraphes. J’ai beaucoup appris et pas seulement sur la danse.



Ce livre est un enchantement. J’aime la danse. Oui. Et je ne sais pas danser. J’aime ces ballets classiques, j’aime ces ballets modernes. Et je n’en vois pas assez. J’adore l’Opéra Garnier. Je suis ce genre de personne qui lorsqu’elle arrive à Paris, descend à la station Métro Opéra, et à la sortie du métro, se plante devant l’Opéra pour prendre LA photo. A chaque fois, l’émotion est là. A l’extérieur. En pensant à l’intérieur. Les statues dorées sur le toit. Les colonnes. Les inscriptions. La foule sur les marches les soirs de ballets et même en journée. Il y a un dôme magique qui entoure ce monument.



J’ai eu la chance de m’asseoir dans cet opéra magnifique et de voir Ludmila Pagliero danser Mayerling. L’effet de troupe, d’unité, dans un ballet comme celui-ci, est une évidence. Lorsqu’on assiste à un ballet on ne voit pas la perfection de chaque pas, la connexion des danseurs, mais on les ressent. C’est justement tellement parfait qu’on l’oublie et qu’on se laisse porter. En tant que spectateur, on est là pour assister à la finalité de ce qui représente pour chaque danseur un travail de titan. On vient assister au “spectacle” pour profiter de cette perfection. Est-ce que ces danseurs savent qu’on est en état de transe de les voir danser aussi bien ? Et pour Another Place avec Ludmila Pagliero et Stéphane Bullion, il y a cette fluidité, cette souplesse et toujours une évidence, une connexion, une émotion.



Et pour rebondir sur le passage sur les traces et les traversées (page 220), je souhaite souligner que les traces qui restent dans la mémoire des spectateurs à l’issue d’un ballet sont indélébiles. Tous ne sont pas blasés, et je me pose plutôt du côté de la petite dame en chapeau de feutrine bleue.



Aujourd’hui, j’en sais un peu plus sur ce qui se joue dans les coulisses et dans les têtes de “nos” danseurs. Il me tarde d’aller, très vite, leur rendre visite.



Merci à Allary Editions, à Babelio et ces masses critiques qui me surprennent à chaque fois, et merci aux danseurs pour tout ce qu’ils nous apportent de plaisir et d’émerveillement.

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Le Brutalone

Touchant, ce personnage montrera que rien n'est impossible et que, sans renier qui l'on est, il est possible de tenter de réaliser ses rêves. Quant aux belles doubles pages très soignées, elles charmeront les regards en offrant à voir de nombreux détails au sein de chaque scène.
Lien : https://www.ricochet-jeunes...
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Le Brutalone

Un album emprunt de douceur et de tendresse sur l'art de la délicatesse.

Le brutalone est grand, puissant, bruyant mais très seul. Un matin, un petit papillon s'approche de lui, notre géant de suite cherche à devenir son ami, mais la tache n'est pas chose aisé quand tout ce que l'on sait c'est déchiré et casser. Alors le papillon se met en tête de lui apprendre à être délicat et lui montrer que la vie ce n'est pas uniquement être puissant mais aussi savoir s'occuper des plus petits.



Un album avec une belle morale, qui nous montre que peuvent coexister force et délicatesse, bruit et silence, petits et grands....
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Le roi qui rêvait d'un ciel toujours bleu

D’une plume maîtrisée et poétique, Alexandre Lacroix nous invite à nous interroger sur notre rapport à la Nature.



Deux visions s’opposent dans cette histoire:



*celle du roi, chef suprême et qui, grâce à des méthodes de géo-ingénierie climatique, devient maître de la Nature -avec, vous l'imaginez aisément, son lot de conséquences et les risques qu’elles peuvent faire peser sur les espèces, les ressources et milieux naturels - 👑



*et celle qui, au contraire, appelle à vivre en étroite harmonie avec elle 🐸



Les pinceaux de Sophie Lebot accompagnent cette fable écologique avec élégance. Si vous suivez ce compte depuis un certain temps, vous savez déjà à quel point j’aime son univers.



Je trouve chacune de ses illustrations d’une beauté indescriptible. Et elle nous montre une nouvelle fois toute l’étendue de son talent dans cet album.



Cette lumière pénétrante, cette palette de couleurs, … Ses planches m’attirent avec une force quasi hypnotique. Envoûtantes, somptueuses, féeriques, … elles sont tout cela et bien plus encore.



Vous l'aurez compris, «Le roi qui rêvait d’un ciel toujours bleu» est un petit bijou de poésie. Un album intelligent qui a séduit ici les petits tout comme les grands.
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De la supériorité des femmes

Alexandre Lacroix a le mérite d’avoir un style clair, concis, efficace : classique, comme on dit. Même si le contenu n'est pas classique, au sens propre. C'est un mélange d'expériences personnelles, d'analyse fines et hors du commun. Ayant comme trame une séparation amoureuse, peu de personnes ont ce courage d'assumer leur vie privée et de la partager avec leurs lecteurs.
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Apprendre à faire l'amour

On m'avait parlé de ce livre comme étant un livre renversant un équilibre sexuel masculo-centré et rempli d'idées reçues. Il n'en est rien. La proposition de l'auteur est alléchante, revoir un script maintes fois vu et revu, afin de le déconstruire. Mais cela s'écroule assez rapidement.

Ma critique ressemblera beaucoup à celle d'Onesimos, mais j'avoue avoir également son avis.



Sur la structure :

La structure complète du livre est basée sur le "freudporn", coïncidence fortuite, ou clin d'oeil maladroit ? Dans tous les cas l'auteur suit scrupuleusement la totalité des étapes qu'il espérait déconstruire.



Sur la profondeur :

En tant que personnalité philosophique (je n'ai pas suffisamment connaissance de ce milieu pour me prononcer sur sa notoriété) je m'attendais à quelque chose d'un peu plus profond. L'auteur se contente de passer brièvement, voir très brièvement sur "tous" les aspects de la sexualité afin d'en donner son avis. Quelques citations, études à l'appui il finit par donner son point de vu. La plupart des chapitres n'invitent pas à la réflexion, et sont aisément résumables par une courte phrase.



Sur les idées :

Pour moi, c'est vraiment là le point négatif absolu du livre. Certaines phrases, certaines expressions traduisent un manque de réflexion flagrant sur le sujet (Manque de réflexion pour quelqu'un qui voudrait en rédiger un livre d'enseignement j'entends). Beaucoup de ses idées semblent sorties d'un autre temps. Ne pas rire durant un acte sexuel mais plutôt sourire, ne pas trop s'attacher à l'orgasme (féminin, car évidement c'est l'éjaculation qui devra stopper l'acte), l'amalgame entre érotisme et porno car selon l'auteur "passer en mode porno" est quelque chose de complètement normal et même positif (Ah je pensais que justement nous cherchions à déconstruire cela ??), le fait de ne pas avoir d'érection est "un cuisant fiasco", la sodomie devient "un sujet de négociation" (évidement rien sur l'orgasme prostatique)...

Dans l'ensemble, on a l'impression que certaines positions de l'auteur sont adoptées "parce que ça fait bon genre" mais sans pour autant y croire. Ses expressions sont au mieux maladroites, au pire elles révèlent un manque crucial de compréhension et de déconstruction.



Je place ce bouquin au rang de la fausse bien-pensance, du masque social que souhaite porter l'auteur. Je ne le recommande absolument pas.
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Apprendre à faire l'amour

Dans cet essai Alexandre Lacroix réfléchit à la sexualité de manière méthodique et concrète tout en procédant à des analyses philosophiques du faire l'amour. Il rédige de courts chapitres portant chacun sur un aspect précis de la sexualité humaine : le rythme, la domination, la lenteur, la caresse, l'orgasme... Chaque réflexion s'appuie sur des exemples précis et des sources philosophiques, cela permet au lecteur de prendre du recul sur sa propre sexualité et de la questionner. L'ambition est grande puisque l'auteur essaie de définir ce qu'est le "bien faire l'amour." Il y a des pages très puissantes et évocatrices. Une remarque limitative : Alexandre Lacroix réfléchit uniquement à la sexualité hétéro . Les formes autres de la sexualité ne sont pas étudiées et cela laisse pas mal de monde à la porte.
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L’orfelin

L’orfelin / Alexandre lacroix

C’est un livre qui se laisse lire facilement. Écrit dans un style sans fioritures, il relate des tranches de vie, des moments décisifs dans une existence. Cette autobiographie s’avère au fil des pages sans concession.

Le hors d’œuvre qu’Alexandre Lacroix nous offre en une description quasi médico-scientifique de l’anatomie de Valérie : c’est une entame sur les chapeaux de roue dans un style temporairement cru.

La suite est plus calme disons, tout empreinte d’émotion lors de l’évocation de la relation paternelle au cours de l’enfance. La complicité entre le père et le fils de huit ans est très bien suggérée. Les descriptions de la campagne viennoise sont superbes. L’émotion est constamment présente et ce père qu’il ne juge pas, Alexandre l’adore.

J’ai pensé que l’auteur était un peu dur avec sa mère, car contrairement à son père, il ne peut s’empêcher de la juger.

Je n’ai pas lu les deux premières parties de cette trilogie si bien que je ne peux faire ni rapprochement ni comparaison. Mais il m’est resté un arrière-goût d’exhibitionnisme de la part de l’auteur au terme de ma lecture.

Par ailleurs, il est dommage que des anglicismes à la mode, ainsi que des mots du langage courrant viennent émailler le récit. « Au milieu de nulle part » est devenu un poncif que l’on retrouve chez beaucoup de romanciers actuels (Marc Lévy entre autres) : et cela ne veut strictement rien dire. Il n’y a pas de milieu nulle part !!!

En résumé, un bon roman, avec un message pour les parents.



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Le roi qui rêvait d'un ciel toujours bleu

" Le Roi qui rêvait d'un ciel toujours bleu", c'est l'aventure d'un roi égocentrique qui voudra contrôler le temps.



Ce roi ordonnera à ses inventeurs de lui permettre de commander la météo.

Ainsi il a parlé.

( Le saviez-vous?

Louis XIV portait son surnom de "roi soleil"car on aimait à dire que le soleil se levait avec sa majesté, qu'il plaisait au roi Louis XIV que la nuit cessa quand il levait le petit doigt, qu'il était l'astre et sa cour son système solaire, qu'il faisait et défaisait les réputations pour les replacer dans l'ombre, voyez?)



Le roi de l'histoire, lui, n'aimait que le ciel bleu. Aussi Pantarck 1er décréta qu'il n'y aurait plus de mauvais temps (de pluie) avec une machine extraordinaire qui dressera les nuages à sa seule volonté.



On pourra s'en douter, une atmosphère soumis au beau temps toute l'année à un endroit localisé provoquera des catastrophes sur le reste du monde.

Pauvres grenouilles.



C'est un petit garçon qui fera entendre raison au roi tandis que les grands feront dans leur pantalon.

Le roi ne sera pas gagnant sur toute la ligne, les auteures Alexandre Lacroix et Sophie Lebot démontreront l'impact de l'absence de pluie mais aussi d'un temps trop sec.

La leçon écolo' et le conte en prime, un doublon gagnant pour enseigner autre chose que la morale, une leçon plus d'actualité.

Le ton sera mignon.

C'est à découvrir.
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La naissance d'un père

Etant papa d'un petit garçon depuis quelques mois, ce livre a attisé ma curiosité de par son titre et son auteur qui est le chef de rédaction de Philosophie Magazine. Je m'attendais donc à une réflexion philosophique sur la paternité et le chamboulement de l'être qu'elle entraine.



Force est de constater que mes attentes n'ont pas été totalement satisfaites car il s'agit surtout d'un récit autobiographique, certes intéressant pour le partage d'expérience mais qui n'échappe pas à mon avis au petit nombrilisme caractéristique de notre époque. Les réflexions purement philosophiques et relevant de l'Universel viennent se greffer à quelques chapitres pour sauver ce Roman de la banalité et l'enchainement d'anecdotes édulcorées et romancées à souhait.



Ceci dit, j'ai trouvé la lecture assez agréable et j'avais tout de même envie de suivre l'auteur dans ses péripéties quotidiennes dans lesquelles je me suis identifié et dont l'humilité de certaines m'ont rassurées dans cette aventure humaine qu'est la paternité.



Je conseille donc ce livre à tout père ou parent souhaitant une lecture légère de ce que je considère plus comme un partage d'expérience qu'une réflexion philosophique.

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Comment ne pas être esclave du système ?

Jusqu'en 1989, le monde était clair, dual, les pauvres s'opposant aux riches, le prolétaire au rentier, la campagne à la ville, etc... Depuis le web, l'humanité est transformée, peuplée de zombies le nez sur leur écran, plus de distinction entre travail et loisir, l'autoentrepreneur est devenu son propre salarié.

L'auteur, cartésien, propose une piste pour éviter l'excès dans un sens ou dans l'autre, ni trop de connexion ni aucune. Il vante le post utilitarisme, c'est-à-dire se fixer un idéal une bonne fois pour toutes, s'en servir de manière utilitaire et n'en point déroger. A nous de voir mais je trouve cela assez court.

C'est un philosophe et cela se remarque très clairement dans ce petit essai.
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