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Citations de Alice McDermott (108)


Passion de
jeunesse interdite et confortable amour
conjugal, ou du moins quelque chose de
cet ordre, si on veut extrapoler. Si on veut
commencer par les coupelles de glace
léchées par une fille, à présent devenue
cette vieille dame dénuée de toute utilité,
fermant les yeux à la première bouchée. Si
on veut exprimer par une métaphore ses
désirs d’une vie entière, ce qu’elle n’est pas
disposée à faire. Le plaisir, c’est le plaisir.
Un reste de fraises, les mains d’un jeune
homme, un nouveau-né dans les bras ou
le visage changeant d’un enfant qu’on a
mis au monde. Des lèvres posées sur la
joue familière, râpeuse, d’un époux. Une
langue sur la dernière coulure de caramel
dans un pot vide. Le plaisir, c’est le plaisir. Quand on en est friand, on découvre
qu’il y en a des quantités. Des quantités
pour nous satisfaire – lécher le dos de la
cuillère. En prendre une autre, encore une
autre. Des quantités. Jamais assez.
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Le plaisir, c’est le plaisir. Quand on en est friand, on découvre qu’il y en a des quantités.
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[…] sa mère croyait beaucoup aux vertus du trempage, qu'il s'agisse de laver les enfants, la vaisselle, les vêtements - ou les âmes.
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œur Lucy dit à Sally qu’un bon mari était une bénédiction – un bon mari qui allait au travail tous les jours, ne dilapidait pas son salaire au bar ou sur les champs de courses, ne battait pas ses enfants et ne traitait pas sa femme en esclave – mais une bénédiction rare à tout le moins.
Elle dit : Même un bon mari est capable d’épuiser sa femme. Elle dit : Même une bonne épouse est susceptible de se transformer en sorcière ou en poivrote ou, pire, en bébé ou en invalide, afin de tenir son très bon mari à l’écart de son lit.
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Et même si je suis sûr, poursuivit-elle, qu’un petit bébé bonne sœur ne connaît rien à ces choses-là, je peux vous affirmer qu’on a jamais vu un homme avec un pénis aussi minuscule. » Elle brandit son petit doigt pâle. L’ongle, la chair même se terminaient en une pointe ourlée de crasse. Puis la femme fourra le doigt dans sa bouche et referma les lèvres dessus. Elle écarquilla les yeux comme sous le coup de la surprise. Lorsque elle ressortit son doigt, il était humide et taché de rouge à lèvres à sa base. Ensuite elle posa sa main, aux doigts repliés dans sa paume sur ses larges cuisses et remua son petit doigt humide contre le tissu noir de sa jupe. » Vous imaginez, dit-elle avec désinvolture, une fille de ma taille passant sa vie à chevaucher un truc de cette taille là ? » Sally détourna les yeux, le visage brûlant.
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Ainsi s’acheva la dispute. Ils étaient tous les deux tout rouge. Ils se passèrent tous les deux la langue sur les lèvres, satisfaits, pour lécher les postillons des mots qu’ils venaient de crier. Les disputes de leurs parents, nous raconta notre père, éclataient soudainement, comme une bagarre de rue, puis se terminaient tout aussi vite. La paix redescendait. Ça ressemblait au bonheur.
Leurs six enfants en vinrent à comprendre qu’on pouvait trouver une certaine satisfaction à faire enrager un être aimé
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«  Le ciel était d’un admirable bleu de haute mer, semé de floches d’un blanc immaculé . Géraniums et impatients poussaient avec exubérance autour de la caserne de pompiers . Une douce odeur de foin et d’herbe relevée d’une pointe de sel marin parfumait l’air » ...
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«  Le sot parle sans réfléchir, dit la Bible . Le sage réfléchit d’abord et parle ensuite » .
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«  Je ressentis une pointe de jalousie , idiote que j’étais en ces premiers moments de ma première exploration des douleurs traditionnelles de l’amour.
Jalousie à l’égard de la mère veuve qui l’avait connu toute sa vie , qui avait entendu ses premiers mots, séché ses premières larmes ——-causées par sa jambe trop courte ?
Jalousie ,même à l’égard de son père , moustachu , à présent enterré au cimetière de Calvary, où le mien reposait aussi .
Jalousie à l’égard de tous les moments heureux que Walter avait vécus et où je n’avais eu aucune part »......
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«  Des petits moineaux couleur de cendre s’élevaient et plongeaient en piqué le long des toits.
Dans la lumière déclinante du soir, la pierre du perron , chaude comme une haleine quand je m’étais assise , exhalait maintenant une fraîcheur superficielle sous mes cuisses » ....
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Des êtres adorables, mes parents, mais leur rêve de me voir arriver socialement était si fort et leur confiance en ma réussite si totale qu'ils s'inquiétaient de ce qui leur en paraissait les conséquences, même au cours de cet été de mes quinze ans où je n'évoluais que dans mon milieu social. Redoutant la façon dont je me détournerais d'eux, ils se détournaient de moi, me laissant, cet été-là, davantage livrée à moi-même que je l'avais sans doute jamais été.
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Le ciel était dépourvu de couleur, tout comme le trottoir et la rue. L'odeur de fumée imprégnait encore la brise froide, à moins qu'elle ne s'attardât seulement dans les narines. Il y avait quelques flocons de neige dans l'air.
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Peut-être pas une beauté, mais possédant de beaux cheveux bruns qui étaient mouillés et plaqués en rubans noirs ici et là sur son front pâle et sa gorge blanche. Malgré le bruit de la pluie dehors, il entendait les voix douces des religieuses dans la chapelle. Elles chantaient « O Salutaris Hostia », un cantique qu’il connaissait depuis l’enfance.
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Le plaisir, c'est le plaisir.
Un reste de fraises, les mains d'un jeune homme, un nouveau-né dans les bras ou le visage changeant d'un enfant qu'on a mis au monde. Des lèvres posées sur la joue familière, râpeuse, d'un époux. Une langue sur la dernière coulure de caramel dans un pot vide. Le plaisir, c'est le plaisir.
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Quelque part dans le Bronx, à une vingtaine de minutes seulement du cimetière, dans un renforcement planté d’arbres et bien à l’écart de la rue, Maeve dénicha un petit bistrot qui accepta de servir aux quarante-sept parents et amis du défunt rôti de bœuf cuit à point, pommes vapeur et haricots verts au beurre d’amandes, sans oublier de la salade de fruits en entrée et de la glace à la vanille pour accompagner le café. Des pichets de bière et de thé glacé seraient placés sur la table à la disposition des convives et, bien que l’on fût en semaine, le bar resterait ouvert pour quiconque voudrait boire un coup. » p 11 (Incipit)
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Je le revois me rapportant l’histoire de cette Berthe aux grands pieds qui lui déclara alors qu’il mesurait sa pointure : « Jeune homme, sachez que j’ai toujours fait un petit trente-six ! » Et lui de répondre, tout en douceur : « Un petit trente-six plus quatre, madame. » p 22 a – 9
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Mieux vaudrait qu’il ait le cœur brisé plutôt que d’être harcelé pour le restant de ses jours par le regret de sa propre stupidité. » p 47 a – 1
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Tout m’incite à croire que le mariage de mes parents avait suivi un cours normal, de l’amourette des premiers temps à l’amour sérieux puis à l’affection, parfois affaiblie par l’impatience et le désaccord, renforcée par la dépendance réciproque, ravivée à l’occasion par l’amitié et l’humour. » p 63 a - 3
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Tout bien réfléchi, dans la vie c’était du pain qu’il vous fallait. Tout bien réfléchi, vous ne voudriez pas de gâteau tout votre vie. » p 159 a – 4
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Que voulez-vous, elle était la brave fille flanquée d’un père, celle qui, sans lui, serait entrée au couvent. Elle était celle qui, ayant choisi ce rôle, se tiendrait inébranlable dans l’ombre tandis que son avenir à lui s’organisait autour d’elle. » 170 a – 5
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