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Citations de Alma Brami (78)


Je leur en voulais de ne pas faire corps avec moi, c'étaient mes enfants, la chair de ma chair, mais finalement, ils se revélaient étrangers, pactisant avec l'ennemi au moindre désir assouvi.
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- Moi, j'aime pas comme je suis. Mes joues sont si grosses...
- C'est normal, dit Maman, t'es dodue parce que tu es une petite fille, plus tu grandiras, plus ces adorables joues disparaîtront.
- J'ai plein de poils sur les bras, des milliers de poils...
- Ce ne sont pas des poils, dit Maman, c'est du duvet tout doux de poussin.
- Et mon nez, je déteste mon nez.
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Lili avait l'impression d'avoir grandi dans une boîte de fer, une boîte comme celle des grands-mères où l'on cache des biscuits secs, dont personne ne veut. Une boîte cercueil, sans lumière, sans bruit, où rien n'est dramatique, mais rien n'est vraiment drôle non plus.
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Sans jamais tomber dans la critique stérile et méchante, Lili analyse avec une perspicacité savoureuse les travers du genre humain!

Lili n’avait jamais supporté le rapport à Dieu des autres. Suppliant, priant pour qu’on les épargne, qu’on leur pardonne, priant pour des miracles.
Des mots adressés vers Lui, pour ne parler que d’eux, seulement d’eux, d’eux, d’eux. [...]
On L’abreuvait de prières pré-écrites, de rituels au lever, au coucher, avant et après les repas, tout était fonction de Lui et de la crainte perpétuelle de Le froisser.
C’était se donner beaucoup d’importance de croire que de si petits actes auraient une incidence sur Son humeur. La prétention des hommes, quel fléau!
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Il me racontait ce qu’il voulait, mais je ne devais pas poser de questions. T’es trop curieuse là mon Coeur, ça me met mal à l’aise, j’ai l’impression que tu fais des fiches. Quand il commençait à me complimenter et à me suivre de pièce en pièce, c’était le signal qu’il avait fait le tour de « l’invitée » et qu’il me demanderait sous peu de « l’aider ». J’ai fait une erreur, je n’aurais jamais dû, je ne te mérite pas. De toute façon il n’y a que toi qui sait m’aimer comme il faut, il n’y a que toi qui me connais, ton amour est extraordinaire"
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Je vous passe votre mère, elle sera contente de vous entendre, vous devriez l'appeler plus souvent quand même. » Gros yeux autoritaires à l'autre bout du fil. La garde-malade donne des ordres, c'est nouveau ça. Mme Gros-Yeux ferait bien de se tenir à carreau si elle ne veut pas être remerciée. « Oui vous avez raison, j'essaierai. » Elle peut parler tant qu'elle veut, je n'essayerai rien du tout, je suis un fils à la hauteur de sa mère. Point final. On n'a que ce qu'on mérite il paraît.
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Le droit d’être en vie devient un devoir, le devoir d’être heureux pour apaiser les souffrances passées.
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Je me demandais qui avait eu cette idée d'enterrer les morts, peut-être que c'était quelqu'un qui pensait que ça s'attrape, que la mort c'est comme une épidémie, que c'est contagieux.
Et puis je me suis rappelée la voisine qui parlait de son chien, qui disait que quand l'âme s'en va, le corps pourrit, mais quand ? A partir de quand ? Est-ce que c'est la mort qui ronge la peau, qui la dévore, qui la saccage, qui la troue ?
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Un jour, j'ai compris que la mort avait un ennemi, un ennemi plus fort qu'elle. [...] Et j'ai eu l'idée de l'oubli, ou plutôt du non-oubli. Si on pense aux morts, ils vivent. Il ne vivent plus au même endroit, mais ils vivent.
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Quand Solène est morte, j'ai compris que j'avais gardé la place la moins confortable. La vivante doit être parfaite, elle n'a pas le droit de se plaindre, pas le droit d'être triste, elle doit garder en tête, en permanence, sa condition de vivante. Et quand on a cette place, ne pas faire attention à soi, ou avoir envie de mourir est considéré comme une seconde mort pour celle qui est déjà partie.
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Moi, je m'appelle Léa, et je suis immortelle.
Immortelle, c'est quand on devait mourir à un moment et qu'on n'est pas mort, après c'est fini, on a dépassé la mort, on l'a plantée, elle a pris quelqu'un d'autre à la place.
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Il avait été clair dès le début, il ne lui avait rien promis. Il lui avait expliqué sa situation, sa décision immuable de rester auprès de sa femme, quoi qu’il arrive. Et pourtant elle s’était laissé approcher. Ils étaient allés chez elle dans son petit appartement rose et orange, douceur de filles. Il n’était jamais resté une nuit, juste quelques heures après le boulot, il n’avait jamais coupé son téléphone au cas où sa femme aurait dû le joindre, il ne l’avait jamais fait passer en premier et elle avait accepté ça tout de suite, comme une évidence.
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Il fallait qu'elle se rende à l'évidence et cesse d'espérer, bêtement, son corps n'en faisait qu'à sa tête, s'amusait d'elle, goguenard.
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Moi, je m’appelle Léa, et je suis immortelle. Immortelle, c’est quand on devait mourir à un moment et qu’on n’est pas mort, après c’est fini, on a dépassé la mort, on l’a plantée, elle a pris quelqu’un d’autre à la place. Je m’appelle Léa Léa, c’est plein de couleurs, un peu rose, un peu vert, un peu bleu, mais tout pastel Léa, c’est doux, c’est soyeux.
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Ne rien rattraper, ne rien recommencer, inventer, créer, construire.
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Lili lui avait beaucoup manqué. Mots crus d'une grande soeur, qui a vécu la même chose juste avant, pour servir de guide. La mère parlait si doucement qu'elle créait de l'angoisse. Tout devenait secret. Comment poser des questions, si la parole est un péché.
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Tes gosses ne t'appartiennent pas, leur chemin, leur expérience pour se construire, tout ça. Vivre c'est apprendre, souffrir, tomber.
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Françoise est un cadeau. Elle a semé des graines en moi, des graines de confiance, des graines d'amour. La récolte sera pour une autre, une autre aux cuisses qui me réclament et au nectar sucré. Françoise a été parfaite pour me réparer.
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Ça avait commencé quand les enfants étaient petits. Il avait besoin d’air, la ville l’angoissait. Le travail chérie, tu sais ce que c’est le travail ? J’ai besoin de rentrer chez moi, et de me ressourcer tu comprends ?
Il avait bien fallu que je comprenne quand il avait mis en vente notre appartement pour acheter cette maison. On sera bien, il répétait, tu veux avoir un mari détendu, heureux, disponible ?
Bien sûr que je voulais.
Il ferait des allers-retours et on profiterait en famille le plus possible, ce serait merveilleux. Il m’avait dit chérie, j’attends de toi que tu me soutiennes, c’est pas facile pour moi non plus, tu sais.
J’avais répondu je sais.
On s’était installés ici début novembre. Dieu que la ville m’avait manqué. Notre petit appartement à côté de l’école des enfants, le bruit des voisins, les odeurs de nourriture dans la cage d’escalier. On s’habituera, je me persuadai, on construira des cabanes, on dormira à la belle étoile, on aura un potager.
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Elle avait aimé Franck pour sa carrure imposante, ses effluences paternelles, sa réussite magistrale.
Il était elle, à sa manière.
Debout aimant, aux mille saveurs de vie.
Quelqu’un qui ne s’endort pas, qui crée, recrée, s’émerveille.
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