AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Amy Liptrot (110)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


L'Instant

Quelle belle découverte, quel ouvrage touchant et poétique ! 💖



Amy est une jeune femme nomade, ultra-connectée, en proie à d’anciennes addictions et tout juste arrivée à Berlin pour trouver l’amour… et un raton laveur. Tel est le pitch de départ. Il est vrai que je m’attendais à un roman feel-good, un brin comique. Il n’en est rien, mais, une fois cette surprise passée, j’ai découvert l’univers d’Amy avec beaucoup de plaisir.



L'héroïne nous fait part de ses considérations sur le monde, sur la technologie dont elle dépend, sur ses voyages intérieurs et extérieurs, sur la ville de Berlin qu’elle tente de décrypter, sur la faune et la flore locale qu’elle va pister. Mais surtout sur l’amour qu’elle cherche et qu’elle finit par trouver. Comme dit dans le résumé : « La passion tant attendue surgit enfin ».



L’auteure dresse le portrait – peut-être autobiographique, puisque son héroïne porte son prénom – d’une femme moderne et en phase avec son temps. Avide de liberté et de nouvelles expériences, elle porte un regard atypique et percutant sur le monde qu’elle explore.



« L’instant » du titre, je l’ai interprété comme cet instant où tout bascule dans sa vie (je vous laisse découvrir pourquoi. 😉 ), mais aussi comme ces instants suspendus dans sa vie dans laquelle elle semble parfois flotter et attendre que les choses adviennent. Ce livre est une ode au lâcher-prise pour mieux profiter de l’instant présent, pour être en phase avec soi-même. Doucement, ce livre nous pousse à la réflexion.



La plume de l’auteure, poétique, sans jugement et aussi légère que ces instants hors du temps, est ce que j’ai préféré dans ce roman. Elle a un style bien à elle, cette touche de lyrisme éminemment moderne que je ne retrouve chez personne d’autre.



Le petit plus ? J’ai adoré la couverture qui illustre tout à fait l’aspect poétique du livre et qui attire tout de suite le regard. Elle m’a de suite donné envie de lire ce livre. Sublime ! 💖



Pour conclure, je vous recommande vivement ce livre qui a été un coup de cœur pour moi ! Un très bon moment de lecture porté par des personnages attachants et une plume magnifique. L’auteure dresse un portrait moderne et atypique d’une jeune femme de notre temps, portant parfois à l’introspection et à la réflexion. Ce livre est une invitation au voyage !
Lien : https://www.amazon.fr/Linsta..
Commenter  J’apprécie          34
L'Instant

J'avais beaucoup aimé L'Ecart, pour sa sincérité, sa franchise par rapport à des problèmes d'addiction, avec Londres comme décor. La rédemption de la narratrice avait été permise par un retour aux sources, aux îles Orcades , tout au nord de l'Ecosse, terre rude, exigeante. Au début de L'Instant, on retrouve la narratrice trois ans plus tard. Elle fréquente toujours les AA, elle prend soin d'elle en se baignant quel que soit le temps , elle observe les oiseaux, vit de petits boulots....mais a envie de partir. Et comme 40 000 autres immigrants anglophones ou expats, prend la direction de Berlin. Elle va y passer un an, et c'est cette année qu'elle raconte dans L'Instant. Sa très grande disponibilité ( pas d'appartement fixe, pas de boulot fixe...) donne lieu des moments de déambulation, au fil des cycles lunaires, à la recherche d'autours ( des rapaces), de ratons laveurs, d'endroits où nager, d'îlots urbains où passer la nuit avec son amoureux rencontré sur un site de rencontre...l'écriture, fluide, déliée, fragmentaire, nous permet de nous plonger dans ces moments de vie captés au vol, et dans la vie des jeunes urbains berlinois. J'y ai retrouvé une ville vivante, vibrante, disponible, comme dans mes souvenirs.

Mais l'un des grands intérêts de ce livre , est de continuer à nous parler, après L'Ecart, d'addiction. Cette fois-ci , il s'agit d'addiction amoureuse, et l'autrice dépeint avec beaucoup de talent l'état de manque après la rupture , et là encore la rédemption, par la recherche inlassable, obsessionnelle, quasi archéologique, du pourquoi de cette rupture. Elle dépasse le stade anecdotique en se concentrant sur l'essentiel : les ressorts fondamentaux du comportement humain, que ce soit celui des amants, ou des personnes gravitant autour, toutes désignées, ( et c'est une belle trouvaille d'écriture) par l'initiale B.

Ce deuxième livre d'Amy Liptrot est une fois de plus très sincère, très attachant car centré sur la fragilité humaine, mais tout comme L'Ecart, non dénué d'optimisme. SP.
Commenter  J’apprécie          30
L'écart

Amy Liptot – L’Ecart

Paru chez Globe – Lu chez Pocket



Un récit, celui du combat qu’a mené Amy contre l’alcool et contre elle-même.

Quand elle a découvert Londres, elle a découvert l’effervescence d’une ville, ses lumières et sa solitude, les nuits étourdissantes. L’alcool lui a procuré la confiance, le brin de folie, la liberté d’être celle qu’elle voulait.

Mais très vite l’alcool est devenu envahissant, l’ennemi insidieux de ses jours comme de ses nuits, les amis se sont écartés puis ont fini par partir, Amy est allée de déconvenues amoureuses en déconvenues familiales et professionnelles.

L’instinct de survie de la jeune femme est puissant et lorsqu’elle prend conscience qu’elle détruit sa vie, elle prend la sage décision de l’abstinence, un combat qu’elle sait douloureux, le combat d’une vie.

Amy retourne en Ecosse, chez elle, là où elle est née, dans l’archipel des Orcades, là-bas le vent est son ami, il y a aussi sa famille atypique, son père malade et sa mère débordée qui ne vivent plus ensemble.

Elle revient avec la farouche volonté de laisser derrière elle les souvenirs alcoolisés. Il y aura le vent tantôt destructeur, tantôt enveloppant, la faune, la flore, la vie insulaire. Elle va arpenter et faire de la grève son quotidien, marcher de jour comme de nuit avec parfois pour guides les étoiles, explorer, apprivoiser les vagues et la fraîcheur de l’eau, attendre indéfiniment le genêt, ce petit oiseau sauvage insaisissable, symbole de sa pugnacité.

Ce récit est une ode à la nature, un chemin de vie cabossé d’où il ressort un incroyable optimisme.

A suivre, l’Instant, la suite des aventures d’amy Liptot, à Berlin.



Commenter  J’apprécie          30
L'Instant

Amy vient de passer trois ans dans les îles Orcade en Ecosse. Souffrant de solitude, avide de rencontres et d'expériences, elle se réfugie à Berlin...

Le précédent ouvrage de l'auteure, L'Écart, avait été un réel coup de cœur : un récit également autobiographique où elle racontait son rapprochement avec la nature la plus sauvage, en même temps que son retour à la vie après un sevrage alcoolique. Ici aussi il s'agit d'introspection, et la faune urbaine y est peut-être bien plus sauvage que sur les falaises écossaises, le retour à la ville et à ses codes assez brutal. Avec toujours autant de franchise et de lucidité, elle tient le compte des petits boulots alimentaires et des aventures sans lendemain, jusqu'à ce que l'amour, peut-être bien le vrai, le bon, se présente à elle...

Même si la narratrice, trentenaire qui veut jouir sans entraves, partage une quête éminemment personnelle (et même égocentrée, où tous les autres, confondus et interchangeables, s'appellent B), elle dresse le portrait de la génération digitale à laquelle elle appartient, où le numérique est omniprésent que ce soit pour voyager, aimer, se séparer, retrouver ceux qu'on aime ou suivre la trajectoire de la lune. En racontant un chagrin d'amour d'aujourd'hui, elle met ainsi en évidence la manière dont nos vies sont désormais entremêlées au numérique, et quoiqu'on vive il en restera toujours des traces.
Commenter  J’apprécie          30
L'écart

Beau roman : pas uniquement pour la renaissance d'Amy qui revient dans ses Orcades natales après avoir sombré dans l'alcoolisme à Londres mais aussi pour la beauté des paysages de ces îles nord-écossaises, la poésie des étoiles, les réflexions sur la vie...
Commenter  J’apprécie          30
L'écart



” Notre écart se cache derrière une petite colline et longe la mer. À certains endroits, les maisons voisines disparaissent, et personne ne peut nous voir depuis la route. “




Grande, fine, intrépide, elle est de retour sur l'île qui l'a vu grandir. Elle revient de Londres, où tout est trop cher et où le travail se fait rare.





” J'étais une enfant courageuse et téméraire. (...) Plus tard, j'ai développé un sens de la fête (et tout ce qui allait avec : alcool, drogues, rencontres, sexe) qui m'a poussée à vivre des expériences extrêmes, sans réfléchir aux conséquences qu'elles pouvaient avoir. J'étais sans cesse en quête de sensations nouvelles et je me déchaînais contre ceux qui tentaient de me mettre en garde. Je menais une existence rude, tempétueuse et chaotique. “




Elle revient de loin, elle s'est perdue en route et a bien failli se noyer dans l'alcool.



. 

” L'alcool avait pris possession de mon existence. (...) L'alcool me séparait de lui et du reste du monde. Je me déconstruisais, verre après verre. “




Elle vacille, hésite entre deux destins : retrouver Londres qui brille de mille tentations ou se reconstruire dans cet archipel des Orcades où la vie rude lui semble vide et lui fait peur. 





” Au cours du printemps, je remarque une annonce pour un projet financé par la Société royale de protection des oiseaux. Les responsables locaux sont à la recherche d'un employé pour l'été. J'hésite – je continue de croire que je reprendrai bientôt à Londres le cours de ma « vraie vie » – puis je décide d'envoyer ma candidature. Le projet m'intéresse. Pourquoi ne pas tenter ma chance ? “ 




Difficile de laisser tomber la bouteille, alors quand cette opportunité se présente, un nouveau choix s'impose. Pour elle qui se sent depuis si longtemps à l'écart du monde, rejoindre l'Écart et ses paysages insulaires pour y chercher un oiseau nocturne, menacé et farouche comme elle, un choix qui s'impose de lui-même. 

Peut-être le départ d'une nouvelle vie...




" L'avenir ne s'annonce peut-être pas si mal, après tout. J'ai troqué les boules à facettes des discothèques pour les lumières célestes, mais je reste entourée de danseurs : soixante-sept lunes gravitent autour de moi. “ 




Ce que j'en dis : 


J'ai choisi ce roman à l'occasion d'une opération Masse critique chez Babelio, roman qui avait attiré mon attention en lisant certains retours sur la toile. 
Après cent cinquante pages laborieuses où je me noyais dans le marasme et l'apitoiement de la jeune femme, face à son problème avec l'alcool, j'ai abdiqué et mis à l'écart ma lecture.


Sur les conseils d'une lectrice qui l'avait vraiment apprécié, j'ai repris et enfin terminé ce récit. Je reconnais que cette dernière partie où l'on suit sa reconstruction est davantage intéressante et a résonné davantage en moi.

Partager son quotidien, découvrir la nature et sa faune merveilleuse m'a réconcilié avec son histoire. La beauté de ces contrées lointaines a eu le pouvoir de nous émerveiller et de nous redonner de l'espoir, à condition d'ouvrir les yeux et de laisser entrer la lumière dans notre cœur, tout comme les étoiles s'imposent à la nuit et illuminent toute cette noirceur.




” J'ai renoncé à l'alcool, je ne crois pas en Dieu, et mes histoires d'amour se sont mal terminées, mais je trouve maintenant mon bonheur et mon ivresse dans le monde qui m'entoure. “ 




Un beau voyage en terre inconnue assez sombre qui s'illuminera, une fois parvenue vers d'autres rivages. (Après les 150 première pages). 



Je remercie les Éditions Globe et Babelio pour ce voyage dépaysant entre ciel et mer.




Lien : https://dealerdelignes.wordp..
Commenter  J’apprécie          30
L'écart

Direction les îles Orcades, au nord du royaume uni, baignées par les Gulf Stream mais soumises à des vents à décorner les vaches. C'est là que se sont installés les parents d'Amy Liptrot et elle a passé enfance et adolescence dans leur ferme. Parents aimant, père parfois absent à cause de soins pour ce qu'on appellerait maintenant la bipolarité. Même si tout a l'air stabilisé depuis une bonne décennie.



Deux grands thèmes s'entremêlent, en gros, souvent mis en parallèle. Buvant déjà pas mal avant de quitter son île natale, Amy Liptrot est partie travailler à Londres, plongeant dans l'alcoolisme. Malheureuse, le sachant, consciente de courir à sa perte (la description d'un début de maladie fait froid dans le dos), jusqu'au jour où elle accepte une cure de trois mois. Stricte, la cure, et de toute façon ce doit être zéro goutte d'alcool. A vie. Tenir une heure, une journée, un trimestre, en dépit de l'envie parfois torturante.



Mais attention, c'est réaliste mais pas sordide. Assez pour se rendre compte où elle était tombée. Elle retourne vers sa famille dans les Orcades, explore des îles, travaille pour la LPO grand bretonne, s'intéresse à l'histoire (et la préhistoire) du coin, aux gens, aux bestioles, découvre les richesses de la plongée sous-marine, bref se prend de grands bols d'air. Elle ne se retrouve plus vautrée par terre tellement elle a bu, juste une fois à quatre pattes pour atteindre le haut d'un monticule par fort grand vent.



Bon, moi, outarde canepetière, pouillot véloce, huppe fasciée, ça m'amuse toujours ces noms, alors là, les fulmars, cormorans, sternes et râle des genêts, c'est ma came. Sans parler des aurores boréales, oui, il y en a là-haut! Un récit bien écrit, qui se lit avec intérêt grâce à l'entrelacement des thèmes et une chronologie un peu éclatée.
Lien : https://enlisantenvoyageant...
Commenter  J’apprécie          30
L'écart

Amy est née aux Orcades, un archipel d’îles au Nord de l’Écosse. Son père, souffrant de troubles bipolaires y exploite une grande ferme comportant plusieurs terrains et pacages au bord d’une falaise.



Vers vingt ans, Amy enchaîne les petits boulots et commence à boire. Lorsqu’elle s’installe à Londres, elle commence une descente aux enfers dans l’alcool et la drogue.

Après une litanie d’échecs, de projets avortés et d’amours perdues, Amy commence une cure de désintoxication. Puis elle retourne aux Orcades.

Tout d’abord, elle s’installe chez son père. Depuis le divorce, sa mère s’est installée à Kirkwall. Elle répare les murets en pierre sèche et aide à l’agnelage.

Puis, elle travaille tout l’été pour la Société Royale de protection des oiseaux. Elle recense un oiseau rare au cri étrange appelé le « roi caille ».



Elle passera l’hiver sur Papa Westway, une des plus petites îles habitées de l’archipel des Orcades. Elle y découvre des habitants accueillants, participent aux diverses traditions et s’immergent dans cette nature sauvage, rude mais ressourçante.

Amy Liptrot nous emmène dans un double voyage. Celui qu’elle creuse à l’intérieur d’elle même pour comprendre ses réactions et celui qu’elle entreprend en parcourant cet archipel, une terre de légende riche en faune et flore, une terre qui lui ressemble, une terre au bord de l’abîme qu’il faut protéger des assauts du vent et de la modernité.



Ce premier roman est un document puissant, un témoignage poignant d’une alcoolique prête à suivre le programme en douze étapes des Alcooliques Anonymes. Mais c’est aussi et surtout une plongée vivifiante, poétique, inoubliable dans les paysages des Orcades avec un guide particulièrement curieux et intéressant. Amy Liptrot compense son addiction à l’alcool par une addiction au savoir. Sa curiosité, aidée des pouvoirs de l’ère numérique nous entraîne à déchiffrer le ciel, à s’émouvoir de l’observation d’espèces animales, à arpenter les terres rugueuses, à plonger dans les mers froides.
Lien : https://surlaroutedejostein...
Commenter  J’apprécie          30
L'écart

"Ce soir de mai, tandis que les marguerites referment leurs pétales pour la nuit, tandis que les guillemots et les mouettes tridactyles ramènent des lançons à leurs petits nichés sur les hauteurs des falaises, tandis que les brebis se blottissent contre les murets de pierre sèche pour se protéger du vent, mon histoire commence". 



Amy est une jeune écossaise née dans une île de l'archipel des Orcades (au nord de l'Ecosse). Ses parents, éleveurs de moutons, vivent un peu en dehors du monde. La jeune fille, bien que très attachée à la nature environnante, s'ennuie et manque de divertissements. Son père est bipolaire, l'ambiance familiale s'en ressent. Amy rêve de quitter la ferme. En attendant, elle s'échappe dès qu'elle le peut pour faire la fête avec les jeunes de son village et abuse de l'alcool.



Quand l'âge de quitter l'île pour étudier arrive enfin, elle s'envole vers Londres. Dans ce nouvel environnement, qui contraste de façon radicale avec son île, la jeune fille fait la fête et s'enivre plus que de raison. L'addiction qui a pris racine dans les Orcades va crescendo. Amy se détache peu à peu de ses amis et fréquente des gens et des lieux peu recommandables. Après avoir touché le fond, elle se décide à suivre une cure de désintoxication puis rentre dans son île avec l'idée de repartir sur de bonnes bases. le challenge est de taille; Va t'elle le gagner ?



Durant près d'une année, Amy va apprendre à vivre sans l'alcool. C'est un combat de chaque jour et rien n'est acquis. Les longues promenades qu'elle s'octroie sont propices à l'introspection. Elle tente de comprendre les causes de son mal-être et se penche sur l'engrenage dans lequel elle est tombée. Ses bains de mer dans une eau presque glacée la purifient. Elle sillonne l'archipel, se passionne pour son histoire, sa géologie, ses habitants. Pendant quelques mois, elle travaille pour la Société Protectrice des oiseaux, un emploi qui lui va comme un gant.



"L'écart" est un témoignage d'une puissance et d'une beauté remarquable. Ode à la nature et cri d'amour pour l'archipel qui l'a vue naître, le récit est également celui d'une descente aux enfers et d'une fragile reconstruction. Je l'ai lu en apnée, captivée par le récit de la jeune Amy qui m'a ramenée, l'espace de quelques heures, dans la période tourmentée de l'adolescence.



N'hésitez pas à vous laisser embarquer vers les Orcades, vous ferez un voyage inoubliable avec une jeune femme aussi attachante qu'intéressante.



Un coup de coeur pour ce récit hors du commun et superbement écrit.



Pour ce premier roman, Amy Liptrot a obtenu en Grande Bretagne le PEN Ackerley Prize 2017 et le Wainwright Prize 2016.




Lien : http://www.sylire.com/l-ecar..
Commenter  J’apprécie          30
L'Instant

Donner un avis sur un livre malheureusement sans intérêt pour moi est impossible.

Je n’ai trouvé aucun point d’accroche, rien, il m’a laissé insensible. J’ai mis deux étoiles parce que le fond est bien et que c’est un sujet que j’aurais pu apprécier avec une autre écriture.
Commenter  J’apprécie          20
L'Instant

Amy quitte les Orcades, îles d'Écosse, pour la cosmopolite capitale allemande, Berlin. Sa quête : l'amour (et un raton-laveur). À travers la ville qui ne dort jamais, Amy cherche, se cherche, évolue.

D'errances numériques en errances urbaines, Amy finalement découvre.



Le roman, court, est découpé suivant le rythme lunaire. Dans ce texte, aucun dialogue, mais un récit de l'autrice dans lequel toutes les thématiques sont abordées sur le même ton. Une longue logorrhée donc, dans laquelle les pensées s'amoncellent au rythme où elles viennent à la conscience du personnage, sans transition, ou si peu. J'ai rapidement ressenti une grande lassitude à la lecture, n'éprouvant que peu d'empathie pour le personnage. J'y ai vu une sorte de Bridget Jones 2.0, l'humour salvateur en moins. « Internet est mon domicile le plus stable ».



L'amour même est traité sans particularité et mentionné comme un fait au même titre qu'un autre, au détour d'une page. Ce magnifique sentiment, qui est pourtant l'objectif ultime du personnage, ne transparaît pas de la page et ne m'a pas permis de mesurer la portée de l'instant.



Le récit comporte des thématiques intéressantes, comme l'individualité dans une foule ou le repli lié au monde numérique, ainsi que de belles descriptions, celles des oiseaux des parcs berlinois par exemple.



Un texte pixelisé, dans lequel les fragments de vie s’amoncellent sans véritable cohérence. À moins que l'objectif ne soit que de dénoncer cette dispersion : « ...j'ai l'impression d'être omnisciente et dispersée [...] »



Bilan :

Le style de l'autrice m'a perdu, ne déclenchant aucune émotion pour cette trentenaire dans laquelle nous pourrions pourtant nous retrouver par bien des aspects. Un récit qui manque de légèreté. Ce ne sera pas mon vote pour le prix Pocket 2024 !

Commenter  J’apprécie          20
L'écart

La première partie du livre est assez obscure, décousue et peu structurée. C'est à l'image de la vie de la narratrice. L'alcool lui fait perdre toute notion du temps, brouille complètement ses choix, sans même qu'elle ne se rende compte. Puis, après un événement, elle va réussir a se prendre en mains. Se fixer des objectifs, se donner du mal pour les tenir. Sa vie reprend forme. Et le lecteur aussi, se retrouve de mieux en mieux dans ce récit. Il recolle les pièces du puzzle. La dernière étape de cette guérison c'est la reconnexion aux autres et à la nature. C'est comme ça que la narratrice va réussir à surmonter le vide laissé par l'alcool et l'ivresse. Une connexion parfois obsédante mais tant pis, c'est ce qui la tient. Le lecteur suit ce chemin de combattant, et admire la capacité de cette jeune femme à se retrouver elle-même après s'être fait autant de mal. Un exemple (de plus) des forces de l'être humain à affronter les épreuves de la vie.

L'histoire m'a touchée, mais j'ai parfois trouvé les descriptions des animaux et de la nature un peu longues. Pour autant, l'environnement a toute sa place et cela m'a donné envie d'aller m'isoler dans les îles des Orcades et de m'essayer aux bains de mer glacée.
Commenter  J’apprécie          20
L'Instant

Dans son premier livre, L'écart, Amy Liptrot racontait son combat contre l’alcool. C’est en revenant sur son île natale dans les Orcades, que la jeune femme avait repris contact avec elle-même, avait réussi à se reconstruire au contact de la nature, loin du rythme effréné de Londres. Deux ans plus tard, elle décide de partir pour Berlin avec l’espoir de vivre une histoire d’amour. Son nouveau roman raconte cette année berlinoise.



J’avais eu beaucoup de mal à accrocher avec L’écart au début de ma lecture. Mais au final, je m’étais prise dans le récit, en grande partie grâce à l’immersion dans ces magnifiques îles écossaises que Amy Liptrot nous faisait partager. J’ai eu beaucoup plus de mal à me sentir à l’aise dans les rues de Berlin que sur les chemins des Orcades. Je me suis peu intéressée aux démêlés amoureux de la narratrice, en revanche, l’aspect naturaliste du récit m’a beaucoup intéressée. Au cœur même de la ville, la vie sauvage se cache, il faut savoir où regarder. Amy est à l’affut de toutes ces traces, se plaît à des observations ornithologiques, part à la recherche des ratons laveurs. Quel plaisir d’imaginer cette vie sauvage tout près de nous !



Sans surprise j'ai beaucoup moins apprécié ce roman que le premier et je reste sur une impression mitigée.



Je remercie Babelio et les éditions Phébus pour m'avoir permis de découvrir ce roman lors d'une opération masse critique.
Lien : http://tantquilyauradeslivre..
Commenter  J’apprécie          20
L'Instant

Amy se morfond dans les îles Orcades, où elle vit près de ses parents après une désintoxication alcoolique. Afin de donner un coup de pouce à son destin sentimental et sexuel, elle part sur un coup de tête à Berlin. Trouver un raton laveur et un amant sont ses objectifs avoués. De fête en petit boulot, de date en observation ornithologique, Amy s’imagine vivre au rythme de la lune, en connexion permanente avec le monde mais ne s’investissant pas un instant dans ses rencontres amicales (tou.te.s ses ami.e.s s’appellent B) et amoureuses.

Un jour, elle finit par rencontrer la passion. A moins que ce ne soit l’addiction ?

Ce roman autobiographique pose un regard sincère et désabusé sur le monde des « digital nomades », à travers le parcours d’une jeune femme très esseulée. Les thèmes abordés, l’ultramoderne solitude, l’addiction, l’adaptation du monde animal aux zones urbaines, les relations hétérosexuelles dans le monde connecté de la génération Y-Z, n’ont pas suffi à maintenir mon intérêt pour l’intrigue. Il reste un roman instructif qui m’a parfois fait penser à « Les Choses que nous avons vues » de Hanna Bervoets. Merci à Babelio et aux éditions Phebus pour ce livre reçu dans le cadre d’une masse critique !
Commenter  J’apprécie          20
L'Instant

Après L’Ecart, lu il y a quatre ans, j’ai eu envie de retrouver la plume d’Amy. J’avais le souvenir d’une lecture forte avec une écriture envoûtante. J’ai été moins captivée ce deuxième roman, peut-être trop d’attentes.



À la première personne du singulier et sans aucun dialogue, Amy raconte sa vie à Berlin pendant quelques mois. Quitter Les Orcades pour Berlin, c’est le moyen qu’elle a trouvé pour tromper sa solitude devenue beaucoup trop pesante.



Ici, Amy évoque son quotidien berlinois avec ses digressions habituelles, sur les ratons laveurs, la Lune et ses cycles ou encore certains peuples des Philippines.



Amy est une nomade numérique qui tente de survivre, toujours seule pendant des semaines, désenchantée et triste.



Elle se plaint aussi de l’omniprésence des réseaux sociaux et de nos traces indélébiles sur Internet.



J’ai aimé sa belle plume, toujours poétique et sa sincérité qui transparaît dans cet ouvrage. J’ai moins apprécié le côté décousu du récit et les digressions sur les oiseaux et rongeurs. Globalement, j’ai eu moins d’empathie pour son parcours que lors de son précédent roman qui racontait sa quête pour contrecarrer son addiction à l’alcool.



N’hésitez pas à me donner votre avis sur ce livre.
Lien : https://www.despagesetdesile..
Commenter  J’apprécie          20
L'écart

Un voyage bouleversant au bout de l'addiction , un voyage magnifique sur

l'archipel des Orcades isolé au nord de l'Ecosse, avec sa nature excessive :le

froid, les vagues, la solitude, les crépuscules radieux, les aurores boréales...

Une écriture enchantée explorant les iles lointaines et un combat sincère contre soi-même et ses écarts.

Un roman à lire quand on aime la mer et les iles ; voyager dans des contrées isolées et sauvage.

un beau voyage assuré



Commenter  J’apprécie          20
L'écart

Amy Liptrot est née dans l’archipel des Orcades, au nord de l’Écosse ; elle a grandi dans la ferme de ses parents, dans un environnement rude, intense, entre les vents violents, sur un terrain escarpé, devant une mer forte et implacable, et surtout entre un père bipolaire et une mère très très religieuse.

C’est ainsi qu’elle est devenue une jeune femme qui a voulu partir et vivre intensément, toujours en équilibre, sur le fil.

Elle s’est installée à Londres et petit à petit entre deux boulots et deux soirées, sans s’en rendre compte elle est devenue alcoolique.



Dans ce récit autobiographique, Amy nous raconte sa descente en enfer puis son retour à la vie lorsqu’après avoir tout perdu elle décide enfin d’arrêter de boire et de faire une cure de désintoxication. Après quelques mois d’abstinence elle retourne sur son île.



L’auteur ne mâche pas ses mots et ne se cache pas derrière des excuses, elle se livre entièrement et sincèrement. J’ai trouvé la première partie assez difficile à lire, écœurante comme si je buvais autant qu’elle ; elle décrit très bien l’addiction, et comment cette addiction dirige sa vie, ce qui peut être très difficile à comprendre. Elle voit, elle sait qu’elle se détruit physiquement, qu’elle a des comportements et des attitudes qui la mettent en danger en permanence.

La deuxième partie se passe aux Orcades, ces îles du nord, balayées par les vents, où peu de gens vivent. Elle y passe d’abord quelques jours auprès de son père, l’aide à refaire un mur, puis prolonge son séjour pour l’aider à l’agnelage, et petit à petit elle reste, trouve un job d’été à la RSPB (Royal Society for the Protection of Birds) pour laquelle elle doit parcourir l’archipel et recenser les râles des genêts (roi caille) en écoutant leur chant qu’il pousse essentiellement la nuit, et lorsque l’hiver vient, elle s’installe sur un des îlots les plus au nord qui se nomme Papay. Elle y fera de jolies rencontres autant humaines qu’animales.



C’est un magnifique chemin de résilience que nous raconte Amy Liptrot, un chemin long et difficile mais qui l’emmène (et nous avec) dans de magnifiques paysages, sauvages, où se côtoient les moutons, les phoques et beaucoup d’oiseaux ! Elle découvre une nature différente de la vie londonienne faite de sorties, d’alcool, et de dancing,

Un récit fort, déroutant et très intelligent.


Lien : https://enviedepartagerlesli..
Commenter  J’apprécie          20
L'écart

Je remercie les Editions Pocket pour l’envoi de ce titre.



Amy Liptrot est originaire des Iles des Orcades, tout au nord de l’Ecosse. Elle a grandi sur la ferme de ses parents, au rythme des crises de son père maniaco-dépressif.



A 20 ans, elle est partie pour Londres où pendant une décennie se sont succédé les petits boulots, les soirées bien trop arrosées des nuits londoniennes. Elle va peu à peu sombrer dans l’alcoolisme, perdant tout au passage : travail, logement, son compagnon l’abandonne lassé par son comportement.



Dans un dernier sursaut de vie, Amy Liptrot s’inscrit aux A.A. puis rentre aux Orcades pour tenter de se reconstruire.



C’est au milieu de cette nature sauvage que la jeune femme va lutter contre ses vieux démons. Cette bataille va durer deux ans.



Amy Liptrot raconte son parcours sans fard, sans jamais jouer à la victime étant très lucide sur elle-même. Elle nous fait aussi partager la beauté des Iles Orcades, leur histoire et les histoires qu’on y raconte, le mode de vie de ses habitants.



« L’écart » est un émouvant et passionnant témoignage.
Commenter  J’apprécie          20
L'écart

L’écart, en dehors de son sens bien connu, est le terme utilisé par les parents agriculteurs d’Amy Liptrot. Dans leur terre familiale située sur une des îles Orcades, au nord de l’Écosse, l’écart est un pré isolé, le plus grand de leurs pacages, ajoute l’auteure, et là où les animaux – brebis, agneaux et vaches de race highland – viennent paître durant l’été. Cette ferme isolée et a priori peu épanouissante pour une jeune femme, Amy Liptrot a choisi de la quitter après ses vingt ans pour faire sa vie à Londres. Elle y reviendra quelques années plus tard après des illusions et des expériences malheureuses marquées par l’alcool.

L’Écart est l’histoire d’un déracinement puis d’une réconciliation avec des terres rudes mais d’une grande beauté sauvage et peuplée par des habitants dont l’auteure salut la bienveillance et l’ouverture d’esprit.

Dans une langue qui se déploie avec élégance et retenue, Amy Liptrot décrit le parcours étonnant d’une enfant de la campagne partie se frotter aux rêves d’une grande ville et qui en a gardé des ecchymoses.

Sans aucun doute, cette expérience parlera à beaucoup de lecteurs, qu’ils soient anglais ou français. Il faut aussi préciser que ce qui intéresse cette enfant de la campagne orcadienne réside moins dans le descriptif de ses illusions urbaines que dans le récit de son retour en arrière vers l’archipel des Orcades, retour qui n’a été rendu possible que parce que l’alcoolisme l’y a contraint.

Amy Liptrot entreprend son récit comme une analyse de ses années de boisson : "J’avais envie de boire en permanence. Cette idée ne me quittait jamais : elle était ancrée en moi, à l’arrière-plan de mes pensées, comme un bruit de fond ou un acouphène dont je ne parvenais pas à me débarrasser." La jeune Orcadienne, qui étouffait dans une famille sur le point d’éclater en raison surtout d’un père malade, fuit vers la capitale anglaise pour, croit-elle, s’y épanouir. Dans une langue déliée et riche, Amy Liptrot décrit pourquoi et comment dans cette ville elle s’est bientôt sentie "comme le petit bateau de pêche dans une position précaire." Loin de sa "base", ses îles finissent par la hanter comme elle le dit elle-même : "Je portais en moi ces mers déchaînées, ces ciels infinis et une facilité à apprivoiser la peur du vide."

L’Écart est un cheminement intérieur et le récit d’une reconstruction dans laquelle les forces de la nature prennent tout leur sens. Il faut lire la manière dont l’auteure parle de son retour aux Îles Orcades après une longue période d’échecs amoureux, amicaux et professionnels dus à l’alcool. Un jour, elle découvre un phoque échoué sur un rivage. Voilà ce qu’elle en dit : "J’ai échoué ici, moi aussi, sobre depuis neuf mois, récurée par les vagues de la vie, polie comme un galet. Me voici de retour à la maison après une année de tempête, dans les vents qui m’ont forgée, là où le sel marin m’a écorchée vive. j’ai droit à un nouveau départ, mais pour aller où ?"

La destination qui lui offre est celle d’un lieu qu’elle n’a finalement jamais quitté. L’ancienne aventureuse d’une grande métropole se découvre l’âme d’une Orcadienne découvrant le pays de son enfance : la ferme familiale (et ce fameux écart), les agnelages au cours desquels elle endosse le rôle de "sage-femme", l’ambre gris des baleines échoués sur les côtes, les îles abandonnés dont elle choisit de retracer des récits historiques et quelques légendes, mais aussi et surtout la nature omniprésente (guillemots, petits pingouins, macareux, cormorans huppés, mouettes ou fulmars). En quelques mois, Amy Liptrot devient d’ailleurs "l’épouse du roi caille" ("The Corncrake Wife"). Elle est embauchée par la Société Royale de Protection des Oiseaux (RSPB) pour localiser et recenser les râles des genêt ou roi caille dans l’archipel, des oiseaux en voie de disparition : "Le roi caille est devenu mon credo, ma bataille, mon obsession." Ces mâles chanteurs deviennent des compagnons autant que des doubles de l’ancienne londonienne : "En un sens, nous connaissons le même sort, eux et moi. Je tente de rester sobre et de m’accrocher à la vie « normale ». Les rois cailles, eux, tentent de s’accrocher à l’existence même."

À l’écart de l’alcool, pour Amy Liptrot la renaissance passe par l’ornithologie, la nature mais aussi la rencontre avec ses semblables des Orcades, "des gens qui me ressemblaient." Pour autant, la vie citadine et la modernité ne sont pas en reste. Pas question d’oublier Internet, qui a facilité la vie des insulaires comme le rappelle l’auteure qui avoue non sans malice qu’elle a troqué, lors d’une nuit dégagée, "les boules à facettes des discothèques pour les lumières célestes."

Bien mieux qu’un simple témoignage, Amy Liptrot parle de son retour aux Orcades comme d’un essai semi-scientifique pour elle-même, une reprogrammation intérieure et une "exploration bathymétrique" de son âme. Reprogrammation qui ne l’empêche pas de rester autant la fille des Orcades que l’ancienne fêtarde londonienne : "J’ai l’impression d’être une gymnaste en train d’effectuer un salto arrière sur un trampoline, retenue par des élastiques fixés aux tringles du chapiteau. Je suis coincée entre deux univers : j’ai les pieds sur Papay et la tête à Londres sur Internet… Je veux absolument me soigner et aller de l’avant."

Ça, dit-elle encore, c’est la liberté qu’offre la sobriété. La liberté, la vraie.
Lien : http://www.bla-bla-blog.com/..
Commenter  J’apprécie          20
L'écart

Malgré les superbes commentaires vus sur Babelio, je n'ai pas du tout accroché à cette histoire.

Cà m'a semblé long et décousu tout au long du roman.

Pas le bon moment ou pas le bon sujet je n'en sais rien. Je n'ai ressenti aucune empathie pour...

Ben pour vous dire je n'ai même pas retenu son prénom... Non vraiment pas du tout emballée mais ce n'est que mon point de vue. Les descriptions du pays m'ont semblées tellement longues, son nouvel amour pour les oiseaux encore plus...

Bref, je ne vous le conseille même pas mais je suis sûre que certains d'entre vous adoreront donc ne tenez pas compte de mon avis et faites-vous le vôtre.
Commenter  J’apprécie          20




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Amy Liptrot (326)Voir plus

Quiz Voir plus

Licornes

La tenture dite de La Dame à la licorne est une composition de six tapisseries datant du début du XVIeme siècle, chef-d'œuvre des débuts de la Renaissance. Où est-elle conservée ?

Au Louvre
Au Musée de Cluny
Au Musée d'Aquitaine

8 questions
21 lecteurs ont répondu
Thèmes : licorne , animaux fantastiques , animaux fabuleux , médiéval , médiéval fantastique , littératureCréer un quiz sur cet auteur

{* *}