AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de André Breton (593)


Tout ce qui fait qu'on peut vivre de la vie d'un être, sans jamais désirer obtenir de lui plus que ce qu'il donne, qu'il est amplement suffisant de le voir bouger ou se tenir immobile, parler ou se taire, vieillir ou dormir, de ma part n'existait pas non plus, n'avait jamais existé : ce n'était que trop sûr.
Commenter  J’apprécie          30
Avec la fin de mon souffle qui est le commencement du vôtre
Commenter  J’apprécie          30
Ni dynamique, ni statique, la beauté je la vois comme je t'ai vue. Comme j'ai vu ce qui, à l'heure dite et pour un temps dit, dont j'espère et de toute mon âme je crois qu'il se laissera redire, t'accordait à moi
Commenter  J’apprécie          30
Tout ce que je sais est que cette substitution de personnes s'arrête à toi, parce que rien ne t'est substituable
Commenter  J’apprécie          30
(à propos de l'amour fou) Cette sorte d'amour [est un] défi éclatant au cynisme de plus en plus général, [une] injure inexpiable à l'impuissance physique et morale d'aujourd'hui.
Commenter  J’apprécie          30
Je ne nie pas que l'amour ait maille à partir avec la vie. Je dis qu'il doit vaincre et pour cela s'être élevé à une telle conscience poétique de lui-même que tout ce qu'il rencontre nécessairement d'hostile se fonde au foyer de sa propre gloire.
Commenter  J’apprécie          30
... ils ne crieront, plus au miracle chaque, fois que par le mélange, plus ou moins involontairement dosé, de ces deux substances incolores que sont l'existence soumise à la connexion objective des êtres et l'existence échappant concrètement à cette connexion, ils auront réussi à obtenir un précipité d'une belle couleur durable. Ils seront déjà dehors, mêlés aux autres en plein soleil et n'auront pas un regard plus complice et plus intime qu'eux pour la vérité lorsqu'elle viendra secouer sa chevelure ruisselante de lumière à leur fenêtre noire.
Commenter  J’apprécie          30
André Breton
La première phrase viendra toute seule, tant il est vrai qu'à chaque seconde il est une phrase étrangère à notre pensée consciente qui ne demande qu'à s'extérioriser.
Commenter  J’apprécie          20
(Breton - Paris, le 30 janvier 1959)

Je mourrai sans avoir compris pourquoi vous et moi nous ne serons vus, pourtant parfois de si près, que par intermittences mais seul le sentiment de chance demeurera.
Commenter  J’apprécie          20
(...) bonnes gens, voyant la République dans la guillotine et les assignats. La République pour eux n'est qu'un étêtement.
Petrus Borel
Commenter  J’apprécie          21
Monsieur V

A la place de l’étoile
L’arc de Triomphe
qui ne ressemble à un aimant que pour la forme
argenterai-je
les jardins suspendus

BERCEUSE
L’enfant à la capote de rubans
L’enfant que chatouille la mer

En grandissant
Il se regarde dans une coquille nacrée
L’iris de son oeil est l’étoile
Dont je parlais

MARCHE
Pierre ou Paul

Il s’apprête à tirer les rois
Aujourd’hui comme ailleurs
Ses égaux
Rêve de révolutions

On ne saurait décrire en art
L’engin à prendre le renard bleu
Commenter  J’apprécie          20
La beauté sera CONVULSIVE ou ne sera pas
Commenter  J’apprécie          20
II
Sans une claire courageuse et pauvre étoile au nom miraculeux
Le bois qui tremble s'entr'ouvre sur le ciel peint à l'intérieur des forêts de santé
Par cette oraison de bluet caractéristique et ces yeux à biseaux
Qui domptent les vagues travers zigzaguant par le monde
Ô les charmantes passes les beaux masques d'innocence et de fureur
J'ai pris l'enfer par la manche de ses multiples soleils détournés des enfants par les plumes
Je me suis sauvé
Tant que les métiers morts demandaient sur ma route
Où va ce manœuvre bleu
Mais sur les mers on ne s'élance pas si tard
Demain caresse mon pas de son sable éclatant
Et les carnassiers frivoles s'exaltent
Voilez les montagnes de ce crêpe jaune étrange que vous avez si bien su découper suivant le
patron des graminées des cîmes
Je suis le perruquier des serrures sous-marines le souffle des amantes
Commenter  J’apprécie          20
« Je m’étais perdu à moi-même, et
tu es venue me donner de mes nouvelles. »
Commenter  J’apprécie          20
André Breton
Notes sur la poésie : André Breton




[L’image surréaliste]



Il en va des images surréalistes comme de ces images de l’opium que l’homme n’évoque plus, mais qui « s’offrent à lui spontanément, despotiquement. Il ne peut pas les congédier ; car la volonté n’a plus de force et ne gouverne plus les facultés »* Reste à savoir si l’on a jamais « évoqué » les images. Si l’on s’en tient, comme je le fais, à la définition de Reverdy, il ne semble pas possible de rapprocher volontairement ce qu’il appelle « deux réalités distantes ». Le rapprochement se fait ou ne se fait pas, voilà tout. Je nie, pour ma part, de la façon la plus formelle, que chez Reverdy des images telles que :



Dans le ruisseau il y a une chanson qui coule



ou :



Le jour s’est déplié comme une nappe blanche



ou :



Le monde rentre dans un sac



offrent le moindre degré de préméditation. Il est faux, selon moi, de prétendre que « l’esprit a saisi les rapports » des deux réalités en présence. Il n’a, pour commencer, rien saisi consciemment. C’est du rapprochement en quelque sorte fortuit des deux termes qu’a jailli une lumière particulière, lumière de l’image, à laquelle nous nous montrons infiniment sensibles. La valeur de l’image dépend de la beauté de l’étincelle obtenue ; elle est, par conséquent, fonction de la différence de potentiel entre les deux conducteurs. Lorsque cette différence existe à peine comme dans la comparaison*, l’étincelle ne se produit pas. Or il n’est pas, à mon sens, au pouvoir de l’homme de concerter le rapprochement de deux réalités si distantes. Le principe d’association des idées, tel qu’il nous apparaît, s’y oppose. Ou bien faudrait-il en revenir à un art elliptique, que Reverdy condamne comme moi. Force est donc bien d’admettre que les deux termes de l’image ne sont pas déduits l’un de l’autre par l’esprit en vue de l’étincelle à produire, qu’ils sont les produits simultanés de l’activité que j’appelle surréaliste, la raison se bornant à constater, et à apprécier le phénomène lumineux.
Commenter  J’apprécie          20
VIGILANCE

À Paris la tour Saint-Jacques chancelante
Pareille à un tournesol
Du front vient quelquefois heurter la Seine et son ombre glisse imperceptiblement parmi les remorqueurs
À ce moment sur la pointe des pieds dans mon sommeil
Je me dirige vers la chambre où je suis étendu
Et j’y mets le feu
Pour que rien ne subsiste de ce consentement qu’on m’a arraché
Les meubles font alors place à des animaux de même taille qui me regardent fraternellement
Lions dans les crinières desquels achèvent de se consumer les chaises
Squales dont le ventre blanc s’incorpore le dernier frisson des draps
À l’heure de l’amour et des paupières bleues
Je me vois brûler à mon tour je vois cette cachette solennelle de riens
Qui fut mon corps
Fouillé par les becs patients des ibis du feu
Lorsque tout est fini j’entre invisible dans l’arche
Sans prendre garde aux passants de la vie qui font sonner très loin leurs pas traînants
Je vois les arêtes du soleil
À travers l’aubépine de la pluie
J’entends se déchirer le linge humain comme une grande feuille
Sous l’ongle de l’absence et de la présence qui sont de connivence
Tous les métiers se fanent il ne reste d’eux qu’une dentelle parfumée
Une coquille de dentelle qui a la forme parfaite d’un sein
Je ne touche plus que le cœur des choses je tiens le fil

In Le revolver à cheveux blancs.
Commenter  J’apprécie          20
Cet été les roses sont bleues; le bois c'est du verre.
La terre drapée dans sa verdure me fait aussi peu d'effet qu'un revenant.
C'est vivre et cesser de vivre qui sont des solutions imaginaires.
L'existence est ailleurs.
Commenter  J’apprécie          20
J'ai toujours incroyablement souhaité de rencontrer la nuit, dans un bois, une femme belle et nue, ou plutôt, un tel souhait une fois exprimé ne signifiant plus rien, je regrette incroyablement de ne pas l'avoir rencontrée.
Commenter  J’apprécie          20
La vie est autre que ce qu'on écrit.
Commenter  J’apprécie          20
Qui suis-je
Commenter  J’apprécie          21



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de André Breton Voir plus

Quiz Voir plus

Des prénoms féminins dans des titres de chansons...

En 1965, Christophe a dessiné sur le sable son doux visage qui lui souriait.

Alice
Annie
Aline
Anaïs

12 questions
1488 lecteurs ont répondu
Thèmes : chanson , prénomsCréer un quiz sur cet auteur

{* *}