Citations de Angel Arekin (558)
Ma mère m’a un jour dit : « Quand tu tombes amoureuse, ton monde prend une autre couleur ». Le mien devient bleu. Plein de bleu. De ce bleu pâle confondant, tour à tour glacial et brutal, enflammé et dérangeant. Il est verni, coloré, peint de tous les bleus de Swan. Ma vie n’est pas en rose, elle est toute bleue. Et c’est soudain magnifique.
La chance tourne toujours. Il faut parfois savoir faire preuve de patience.
C'est le propre de l'humain de se montrer cruel.
La ressemblance, ce sont les blessures qui ont été inscrites malgré nous sur nos peaux, la dissemblance, c'est ce que l'on en a fait.
L'ignorance est l'apanage des gens heureux.
Arrête de croire qu’il existe des gens qui ne sont pas abîmés, Jude. C’est faux. Tout le monde porte son fardeau. Ça ne rend pas moins beau ou moins intéressant. Ces fêlures, c’est ce qui fait que tu es toi.
J'ai hurlé les trois premièrs jours, jusqu'à m'en arracher la gorge, mais ça n'a rien changé. Il a continué de m'apporter mes repas, tirant seulement le panneau pour y glisser un plateau, sans ouvrir la bouche, sans même se montrer. Tel un fantôme, il me garde prisonnière dans les entrailles de la Terre.
Après ces mots, le silence devient si profond ici, au milieu des montagnes, sur ce lac à la vie gelée, qu'il semble posséder le territoire. Il devient une entité à part entière. Il hante le décor, comme dans un cimetière où seuls les morts peuvent hurler sans que nul ne puisse les entendre.
Personne n'entend jamais le cri du silence.
Sauf elle.
Certaines choses détruisent tellement qu’on ne peut rien rebâtir ensuite.
Si je craque, si je me perds en lui, il nous tuera tous les deux comme des amants tragiques, tels Roméo et Juliette, Ophélie et Hamlet, Heathcliff et Catherine, tous ces personnages de roman qui ne peuvent s'aimer sans haine, vengeance, colère, culpabilité. La tragédie joue ses notes dans nos vies.
Mauvais destin, mauvais chemin.
Ça me déborde, tu me débordes, petit fille sage, tu me rends addict d'une drogue plus violente que le rhum. Tu ronges mes croyances, en construis de nouvelles, me donne envie de plus. Tu me rends le souffle que je croyais perdu. Tu me sauves la vie, Sasha.
Quelquefois, j’ai l’impression que le temps s’est figé, m’avoue-t-il soudain. Il n’y a rien de pire que ça, non ? Quand plus rien n’avance. Que tu restes rivé à un seul moment de ton histoire.
Dans notre monde, la vie est courte, Ellis. Ne te soucie pas des erreurs que tu commets ou des remords que tu pourrais ressentir. Vis, c'est tout.
Merryn domine mon âme quand je domine son corps.
- Laisse-moi juste… te donner du plaisir. Offre-moi ton corps, mais préserve-toi. Ne me laisse pas approcher. Regarde… regarde-moi m’immiscer dans ta vie. Je le ferai sournoisement. Si tu ne prêtes pas attention, tu ne me sentiras même pas entrer et quand tu t’en apercevras, ça sera trop tard.
— Peut-être que… qu’après un grand amour, c’est tout ce qui peut rester. La souffrance de ce qui n’est plus.
Je sursaute lorsque sa main glisse sous mes cheveux et s'enroule autour de ma nuque. D'un geste, il pourrait la briser. Pourtant, son pouce caresse progressivement la courbe de mon cou. Ses lèvres se rapprochent de ma tempe, ses poils de barbe piquent ma peau.
Parfois, je me demande s’il essaie de bâtir un socle qui pourrait soutenir sa folie ou bien si, par son acte criminel, il se débrouille pour finir de tout annihiler.
À quel moment sait-on qu’on est devenu fou ? Sent-on la folie s’immiscer, submerger nos neurones ou sommes-nous aveugles lorsqu’elle est là ?
Les êtres humains ne savent pas aimer, marmonné-je en pressant les doigts autour de mon mug. Ils font seulement semblant. Qu'on soit jeune ou adulte, on ne sait que se montrer cruel. On n'agit jamais que par égoïsme, pour une satisfaction personnelle de se sentir aimé, entouré, désiré. Ce n'est pas la définition de l'amour. C'est de la vanité.