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Critiques de Anne Plantagenet (188)
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Le prisonnier

Ce huis clos, à la fois émouvant et oppressant, met face à face deux personnages qu’en apparence tout séparent. Ces deux êtres écorchés par la vie font vibrer le lecteur. Le style court et précis mène le récit tambour battant. Ce livre où les émotions explosent littéralement, laisse un sentiment troublant…
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Nation Pigalle

J'ai d'abord été séduite par le résumé, mais je rejoins les critiques précédentes quant à l'absence de ponctuation. L'accumulation de détails finit par encombrer le récit. En somme, le style bavard m'a laissé une impression de flot incessant finalement rapidement agaçant. Je le fais rarement, mais j'avoue que j'ai laissé tomber la lecture.
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Nation Pigalle

c'est juste le livre que je suis en train de lire,qui me plait,en tous cas il agrémente mes insomnies aussi, et tous ces personnages qui se cotoient (bobos,"etrangers" en quête d'identités,sdf,poete....etc font de ce roman fleuve un livre qu'on a du mal à lâcher.

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Comment j'ai tué mon père

Salut tout le monde aujourd’hui je vous parle de ce petit roman !



�omme c’est un roman autobiographique il est très compliqué de faire un avis dessus, on ne peut pas jurer la vie de quelqu’un et encore moins ses sentiments alors je vais me contenter de parler de la structure et de l’écriture 🫶



�éjà l’histoire de Sara est très touchante et elle est très courageuse d’avoir livré ainsi une partie si difficile de sa vie 🌸



�n ce qui concerne le roman en tant que tel j’avoue avoir eu du mal à suivre à cause de la narration, l’intrigue est très décousue, passant du présent au passé puis du passé proche au passé lointain etc, j’étais pas mal perdue 😅



� plus la fin m’a laissée très perplexe, sur les derniers chapitres on change de narrateur, on rencontre des gens pour pas grand chose etc enfin je n’ai vraiment pas compris…c’est dommage car globalement le roman est bien écrit avec une plume assez poétique 🍃



🌸Je pense que ce roman est avant tout fait pour les adeptes d’autobiographies, chose que je ne suis pas ahah !



🌸Par contre je n’ai pas compris le titre 😅



~Il vous tente ?



Citation :



« Quand quelqu’un meurt, on a tendance à s’accrocher aux souvenirs, à rassembler les fragments. C’est une lutte permanente contre l’oubli, qu’il est impossible de gagner. Le temps passe, telle une tempête arrachant tout ce qui n’est pas très solide. Et même ce qui paraît le plus solide est menacé de disparition. »



&#xNaNCollaboration commerciale non rémunérée&#xNaN

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Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans

Pour son film « en guerre », Stéphane Brizé a fait appel à de vrais ouvriers.

Anne Plantagenet, qui a suivi les différentes étapes de ce film en 2017, a rencontré sur le tournage Letizia Storti. Initialement celle-ci ne devait qu’être figurante. Elle s’est toutefois imposée dans le film et a pris progressivement sa place à côté de Vincent Lindon.

Anne Plantagenet la contacte quelques mois plus tard pour l’interviewer, puis reste en contact de temps en temps.

Elle passe toutefois à côté de l'essentiel.

Ce livre permet de connaître l'identité de Letizia Storti, au delà du fait divers : son enfance, les difficultés qu'elle a éprouvé au quotidien, son parcours professionnel, son engagement dans le syndicalisme.
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Comment j'ai tué mon père

Je referme ce roman le coeur serré et chargée d'émotion.. cet hommage est d'une grande douceur et écrit avec beaucoup de bienveillance et de poésie.

Comme une ôde à la nature, on y croise la passion dévorante de cette mère pour les plantes, les souvenirs qui nous hantent et cette résilience qu'il faut surpasser.

Universel, je pense qu'il peut toucher tout un chacun et nous rappeler qu'il faut vivre chaque instant comme si c'était le dernier car nous ne savons pas de quoi demain sera fait.. car malgré de profondes racines et un gros tronc, rien ne dure éternellement..
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D'origine italienne

Je me suis retrouvée, d'une certaine façon , dans cet ouvrage. Je cours après l'Italie par tous les moyens dont ce livre touchant, subtil. D'origine italienne, comme la narratrice, je sens en moi cette vibration ritale, plus ou moins intense selon les moments. Mais contrairement à l'autrice, je ne suis pas à la recherche de l'Italie de mes ancêtres. Non. Mon Italie est celle que je découvre, dont je parle maintenant.
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L'unique Maria Casares

Ce sont des amants clandestins connus du monde entier. C’est l’une des plus grandes actrices de théâtre. Belle à tomber par terre. C’est l’un des plus grands écrivains du siècle. Charmeur en diable. Et dès qu’ils se sont vus, ils s’en sont aimés. D’un regard. D’un seul. Ce roman est époustouflant. Magnifique. Les mots défilent sous nos yeux, et ça pourrait être des larmes. Des rires aussi. Ceux d’une femme amoureuse dont l’amant lui glisse entre les mains. Et un jour, par accident, glisse aussi de sa vie. La laissant exsangue. Vous dire que j’ai aimé ? Non, ce serait franchement injuste. Pourquoi ? Parce que j’ai toujours vénéré Camus, comme auteur, et Casarès, comme actrice. Et je ne veux surtout pas être une lectrice injuste. Il ne s’agit donc pas d’amour, mais d’une grâce. Suprême. Délicieuse. En vrai, je vous le murmure : c’est un merveilleux vertige.
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L'unique Maria Casares

L'auteure Anne Plantagenet a déjà publié une petite dizaine de romans, elle est aussi traductrice de l'espagnol, il me semble important de le signaler pour cette nouvelle parution : "L'unique, Maria Casarès", qui retrace la vie de cette comédienne, actrice oubliée aujourd'hui.

Ce récit se dévore comme un roman envoûtant.

Celui d'une vérité, d'une réalité délicate, sensible et tragique.

Loin de moi l'idée de vous raconter ou de vous divulguer ce parcours hors normes d'une exilée qui fuit l'Espagne en 1936 pour rejoindre la France.

Laissez-vous emporter par le portrait de cette femme qui perd tout et essaye de se reconstruire une vie imprégnée de son pays natal, la Galice qui lui a transmit le goût de la nature, de l'imagination, du mystère, de la solitude et son attrait pour le coeur humain.



Figure du théâtre classique et moderne, sa récitation de textes magnifiques est transcendée par sa force solaire, ses yeux de braise, son sourire lumineux, sa chevelure brune espagnole, son nez fort et volontaire et sa figure de tragédienne qui vont briller au théâtre autant classique que moderne dans les années quarante et cinquante.

Sa voix unique et transcendante, son corps ardent et inapaisé sont le reflet de son engagement total et passionné.



A lire en parallèle sa correspondance avec Camus publiée en 2017 par Gallimard, absolument indispensable pour aborder cette passionnante biographie et découvrir un amour démesuré pour la vie.

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Marilyn Monroe

Très superficiel, on apprend des choses déjà connus rebâchés. Et puis ce jugement personnel de l'auteur est un tantinet agaçant.. Mieux vaut regarder ailleurs d'autres livres sur la Star. là on digresse des centaines de points de vue jamais prouvés de manière historique en ce qui concerne la VRAIE MARILYN, ce livre m'a déçu.
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L'unique Maria Casares

D'Anne Plantagenet, j'avais tenté de lire "Appelez-moi Lorca Horowitz" et je n'étais pas rentrée dans l'histoire. Après avoir lu "L'unique Maria Casarés", je vais y revenir et je remercie NetGalley de m'avoir permis cette réflexion grâce à ce roman.

Le livre s'ouvre sur un évènement tragique : l'annonce à Maria du décès accidentel d'Albert Camus en 1960 et nous remontons le temps avec elle.

L'auteur nous conte l'histoire d'une petite fille d'une famille aisée de Galice qui pleure sur un quai de gare et qui doit quitter son pays d'origine car Franco a pris le pouvoir. Maria Victoria Casarès Perez, dite Vitolina y est avec sa mère, la belle et blonde, Gloria et celui qui est censé être le fils du couple qu'elle forme avec Santiago Casarès Quiroga, Enrique, qui est en fait l'amant de Gloria et sera bientôt celui de Maria.

L'arrivée à Paris, la scolarisation, le départ de Paris avec l'arrivée des nazis en 1940, le théâtre qui s'impose comme une évidence devant l'aisance de Maria sur scène, le retour sur Paris, les premiers succès : à partir de 1942, tout s'enchaîne. Maria travaille dur pour gommer son accent, devenir française, connaître les auteurs, se confronter aux textes les plus difficiles, toujours creuser pour oublier la Galice dont le souvenir la fait souffrir. Il y a sa mère, son opposé, son insouciance, ses amours, son père, absent, mais si présent dans la mémoire de Maria, intransigeante, complexe : la dame en noir, aux immenses appétits et à la silhouette d'adolescente..

Puis vient la rencontre avec Albert Camus, en 1944 marié : un amour qui naît, emporte tout sur son passage avec des retrouvailles, des séparations, des milliers de lettres, des colères, malgré les autres liaisons d'Albert et de Maria. Il y a des films : "Les enfants du paradis", "Les dames du bois de Boulogne", "Orphée", "La chartreuse de Parme"et surtout toujours le théâtre comme une nécessité, une nourriture. Maria, une femme qui s'enracinera en France dans le département des Charentes, à Alloue, Elle y trouvera la paix jusqu'à sa mort en 1996.

L'auteur a su saisir l'âpreté de l'actrice, de la femme. J'ai récemment découvert la Galice, région d'Espagne que je ne connaissais pas du tout et je comprends mieux l'actrice maintenant. Loin du soleil, des plages, c'est un univers rugueux qui se découvre lentement. La Galice ne s'expose pas, ne se montre pas sous des atours chatoyants comme le reste de l'Espagne : elle est tortueuse comme un sarment de vigne et riche des grappes qu'elle produit. Je vais me replonger dans la cinématographie de Casarès, Casarès comme on dit Callas.

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D'origine italienne

« D’origine italienne » d’Anne Plantagenet . Elle a été tissée par nos ancêtres l’étoffe de nos vies . Après avoir exploré dans un précédent livre son ascendance paternelle Anne Plantagenet se plonge dans ses racines maternelles :une identité italienne presque effacée par les grands parents immigrés dans leur volonté d’assimilation . Des vies de luttes ,de souffrances et de bonheurs fugaces . Chaîne et trame , présent et passé , la navette du récit recompose le tissu des existences et leurs liens avec les descendants. Avec en plus de cette réflexion où le lecteur retrouve souvent son propre lien au passé, un très délicat et sensible portrait de mère.
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D'origine italienne

J’ai été touchée par cette fille, adulte, qui se met en quête des origines italiennes de sa famille, du côté de sa mère. Autant ses racines pieds noirs par son père sont connues et partagées autant celles venues de l’autre côté des Alpes sont plus douloureuses et tues.

Le récit alterne entre la vie de la narratrice, son enfance bien sûr,, mais aussi sa vie de femme, de mère, ses relations avec sa mère souffrante et manquant de confiance, et le passé de sa famille, avec le départ de l'Italie et l’arrivée en France.

J’ai été touchée par cette famille fière, discrète. Il en a fallu du courage pour se sortir de la pauvreté et trouver sa place en France. J’ai aimé aussi cette fille compréhensive et patiente avec sa mère.

Un regret : ne pas avoir le récit du voyage pèlerinage en Italie. J’imagine que ce sera l’objet d’une autre histoire.
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D'origine italienne

D'origine italienne : Anne Plantagenet



Le titre, rien que le titre m'a interpellée, comme moi..d'origine italienne

et c'est presque mon histoire que raconte ou plutôt conte Anne Plantagenet, à une nuance près, mes deux grands parents paternels étaient italiens !

Comme chez elle, on ne parlait pas de l'Italie, on ne discutait pas en italien, jamais je n'ai entendu mes grands parents parler leur langue, il a fallu que je retrouve quelques lettres pour voir des mots en italien ! Bien sur, ils avaient un accent, ma grand-mère disait «  o » au lieu de « ou », ils ne s'exprimaient pas beaucoup.. je n'ai pas souvenir de longues conversations avec eux, peu d'échanges.. mais en avais je davantage avec les grands parents bretons du coté de ma mère ?? c'était aussi une période silencieuse !!

Anne Plantagenet rend très bien compte des interrogations qui sont soulevées après ces années de silence, questions naturelles pour les petits enfants, le partage, la transmission.. qu'ont ils partagé ces immigrés qui avaient décidé de s'intégrer totalement, de s'assimiler au point de nier leur langue et leur pays ?

Sans aucun doute leur puissance de travail, celle de ne jamais se plaindre, ne jamais demander, quémander une aide, qui à cette époque , de toutes façons ne serait jamais venue puisqu'elle n'existait pas !!

Ils ont fourni leur sueur pour que leurs enfants et petits enfants réussissent leur vie ; ce fut le cas chez Anne Plantagenet, chez nous aussi !! Comme chez elle, la fille est devenue enseignante, rendant ainsi au pays ce qu'il lui avait donné : l'éducation gratuite et la possibilité de grimper l'échelle sociale ! Le fils lui, a fini directeur d'une usine, beau parcours !

J'aimerais bien aller dans les Dolomites, mettre mes pieds dans les pas de ma grand-mère !!

En tous cas, j'ai vraiment apprécié le voyage en Ritalie offert par l'auteure !! et je l'en remercie !
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Trois jours à Oran

Trois jours à Oran pour retrouver ses origines, la vie de ses grands-parents, de ses parents, c’est ce que propose Anna Plantagenet à son père. Le nom du pays est tabou dans la famille. Algérie. Pourtant, Anne veut comprendre pourquoi elle ressent si fortement en elle la scission des deux pays. Et partir là-bas est pour elle une façon de réunifier ses origines.

Elle est issue d’une famille de pieds-noirs partie d’Algérie avec deux valises en 1962. Les souvenirs affluent lors des repas de famille. La ferme est toujours nommée comme un lieu de convivialité, un lieu de beauté. Ils vont revisiter le lieu. Les années ont passé et le paysage s'est transformé.

L’écriture est simple. L’émotion est palpable. Les portraits de la grand-mère, du grand-père sont touchants. La relation père / fille avec toute l’ambigüité des années passées qui les a éloignés est tout aussi touchante.

Le récit est entrecoupé par la rupture du couple d’Anne.

Un livre agréable !

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Marilyn Monroe

Rien de tel qu'une bonne biographie pour mieux comprendre voire connaître une personnalité célèbre!



Qui plus est lorsque cela concerne une icône planétaire qui a porté sur son histoire les plus folles et nombreuses rumeurs: de ses amants à son histoire de vie, en passant par ses complexes et ses habitudes...



Le livre est écrit avec fluidité et simplicité, c'est donc un plaisir pour le lecteur!



Moi qui ne connaissait que très peu l'histoire de la pin-up, j'ai donc appris beaucoup de choses... il faut admettre qu'elle a cependant une histoire très "cliché": extravertie et populaire en public, déprimée et malheureuse dans l'intimité...

A voir si cette biographie est approfondie et complète aux yeux d'un lecteur moins novice sur le sujet !
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Ce livre narre l'histoire d'une secrétaire, à l'aspect physique peu engageant, qui postule dans un cabinet d'architectes en Andalousie. Rocio Perales, sa patronne, est une femme riche, belle, apprêtée et séduisante qui recrute cette secrétaire par compassion. Peu à peu, Lorca Horowitz s'empare du personnage de sa patronne, la singe, la croque physiquement et mentalement telle une mante religieuse. En même temps, qu'elle nous décrit ce fait divers réel, l'auteure se pose des questions sur les dessins de Lorca, nous révèle les failles de sa vie sentimentale. Car , en filigrane, c'est bien de plusieurs histoires d'amour qu'il s'agit. La perte de l'amour du mari de Lorca qui la fait basculer dans une névrose destructrice, les échecs sentimentaux de l'auteur. J'ai bien aimé cette superposition des personnages, le rythme de l'histoire et surtout le style de Anne Plantagenet, fluide, très agréable à lire.
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Trois jours à Oran

Un livre vite lu et certai­ne­ment vite oublié, je ne comprends abso­lu­ment pas pour­quoi cette auteure mêle sa vie senti­men­tale à ce récit. J’ai essayé de compren­dre, puis j’ai lu en diago­nal son histoire d’amour torride avec « P » le séduc­teur. En revan­che, j’ai bien aimé la descrip­tion de sa famille pied-​noir. Le portrait de sa grand-​mère est criant de vérité. Cette femme si digne , aux cheveux colo­rés et perma­nen­tés, au visage parfai­te­ment maquillé a raconté à sa petite fille ses souve­nirs de « là-​bas₩ » c’est à dire de son Algé­rie natale qui n’a vrai­ment rien à voir avec le « crime contre l’humanité » dont à parlé un poli­ti­que. Les Montaya sont des Espa­gnols pauvres qui ont réussi à ferti­li­ser un bout de terre très aride de la campa­gne oranaise : Misser­ghin. Toute la famille a vécu dans le souve­nir de ce lieu, et l’auteure décide son père à retour­ner en Algé­rie. Elle ne sait pas si elle a raison de l’y entraî­ner, fina­le­ment, il l’en remer­ciera. Dès que son père s’est retrouvé sur les lieux de son enfance, il s’est senti beau­coup plus à l’aise qu’en France où il a toujours été un homme timide et réservé. Les liens entre l’Algérie et la France, à travers les rencon­tres que le père et sa fille sont amenés à faire avec des algé­riens de toutes le géné­ra­tions sont décrits de façons sincè­res et subti­les cela montre que nous sommes bien loin des décla­ra­tions simplis­tes et polé­mi­ques des poli­ti­ques sur ce sujet.
Lien : http://luocine.fr/?p=7857
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Lorca Horowitz devient secrétaire dans un cabinet d’architectes réputé, celui du couple Perales. Elle est mariée à un homme travaillant à la morgue. Elle commence à prendre ses marques professionnellement quand sa patronne réalise les nombreux changements physiques et vestimentaires de Lorca. La patronne se sent observée et copiée par cette secrétaire si particulière. Cette histoire banale devient un fait divers.

Ce roman est autant une fiction qu’une autobiographie. Anne Plantagenêt explique sa découverte d’un article concernant une jeune femme espagnole, Lorca Horowitz, jugée dans son pays. L’auteure intriguée par cette jeune femme et ses actes criminels (au sens large) mène son enquête. Elle va dans la ville où a vécu Lorca, en Espagne où elle-même a vécu un temps. Ce livre est un montage alterné entre deux récits racontés à la première personne. Parfois le « je » se réfère à l’auteure elle-même, parfois le « je » désigne Lorca dans des scènes qu’Anne Plantagenêt imagine. Ce qui motive ce roman et la lecture est l’immersion dans la tête de Lorca. Au fur et à mesure que nous apprenons un peu plus sur la secrétaire espagnole, nous en découvrons sur l’auteure qui mène ce récit à la manière d’Emmanuel Carrère.

Ce roman journalistique est prenant par ces deux portraits de femmes. Privé de l’une des deux histoires, le texte aurait beaucoup perdu en profondeur. La psychologie est très présente dans l’histoire de Lorca, l’émotion dans celle d’Anne. Nous suivons cette femme qui retourne en Espagne où elle a aimé. Ce regard dans le rétroviseur est très touchant et l’écriture est très sensible. S’installe une certaine proximité avec l’auteure, plus qu’avec Lorca qui reste un animal insaisissable.
Lien : https://tourneurdepages.word..
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Bien étrange roman à une voix croisant le destin de la narratrice (auteure, professeur, mère de famille, aux échecs sentimentaux successifs, ayant vécu en Andalousie) et d'un fait divers crée de toutes pièces autour d'une héroïne aux nom et prénom des plus symboliques (le poète Frédéric Garcia Lorca et le musicien Vladimir Horowitz) ; une jeune femme terne d'apparence, Lorca Horowitz, peu qualifiée, mal aimée, à la mère sénile jouant de sa relative transparence et de sa faiblesse simulée pour se faire admettre au sein de l'affaire florissante d'un couple de riches architectes et à totalement la noyauter. Si la femme de son patron aux certitudes et à la position sociale bien établie et fortunée l'a prend dans un premier temps sous son aile et la nourrir de conseils pour s'affirmer un peu plus, Lorca va très vite dépasser ce stade en s'appropriant tout ce que cette dernière affiche, avec le plus grand mépris pour ses collègues ; à savoir un corps remodelé, devenu séduisant, sa couleur de cheveux, ses vêtements, bref en devenant son clone et de surcroît en escroquant le cabinet d'architecte jusqu' à le mettre en faillite. Un but devenir l'autre, celle dont la vie est idéale et en la poussant à se détruire pour prendre sa place et le faire sans que cela se voit, mis à part sa principale victime.



Fantastique mise en scène de la part d'Anne Plantagenet qui; pour le coup, monte et démontre à la fois les étapes du plan mis en place par l'objet de son récit et établit des parallèles avec ses propres déceptions sentimentales et frustrations privées quasi existentielles (ses hommes et ses maris, ses orientations professionnelles, son intérêt pour le travail d’Emmanuel Carrère...ses étudiants). Le tout en bribes bien rôdées,



Lorca va à la fois patiemment mais sans coup férir, s'approprier la vie de sa patronne, son apparence, ses habitudes, sans que son mari ne s'inquiète, s'inventer un petit ami thanatopracteur héritier d'un oncle (pour justifier son train de vie), faire le récit de cette nouvelle vie à une mère totalement sénile. Personnage complexe, mythomane absolue mais assez lucide pour savoir que cela ne pourra pas forcément durer, pire, accumuler les preuves qui serviront à son acte d'accusation....



Qui n'a pas rêver de se fabriquer un destin doré..... Lorca l'a voulu et la crédulité de ses futures victimes aidant, se l'est offert un temps...Quant à la narratrice, elle a peut-être ainsi voulu trouver une certaine prolongation dans ce personnage de ses propres attentes, freins, carences de sa personnalité....



Le texte et les récits croisés sont d'excellente qualité, sans excès de longueurs et la thématique originale. Un livre qui m'a plu.
Lien : http://passiondelecteur.over..
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