AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Anne Plantagenet (188)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées


Marilyn Monroe

Une petite biographie de la célèbre actrice sans grande révélation. Je lui ai préféré le roman de Joyce Carol Oates "Blonde".
Commenter  J’apprécie          40
Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans

Anne Plantagenet raconte comment le travail à la chaine et la logique de rentabilité détruisent progressivement la vie d'une femme. Une femme qui disparait à Marseille dans une clinique en juin 2022. Une femme engagée dans son entreprise et qui est écartée de façon pernicieuse par les responsables. L'autrice s'attarde sur ce destin à la suite d'une rencontre avec cette femme, Letizia Storti, qui travaille depuis plus de 36 ans dans son entreprise lors de la rencontre. Un parcours de vie qui se complique progressivement et qui finit par mener à l'hospitalisation. On pense à la justesse de Joseph Ponthus pour restituer l'impact du travail à la chaine sur les corps, sur la vie des ouvriers et des ouvrières. Un livre poignant qui s'arrête sur des vies oubliées, des marges invisibilisées.
Lien : https://lesmafieuses.wordpre..
Commenter  J’apprécie          30
Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans

Letizia Storti travaille à l’usine. Les trois 8 comme on dit. Un travail pénible et répétitif, mais elle le fait depuis très longtemps ! Trop ? Peut-être. Un jour elle n’en peut plus et tente d’en finir. Pourquoi ? Pas facile de répondre à cette question car la vie de Letizia était devenue très différente d’avant. Pourtant, pour Letizia la vie semblait changer un peu. Elle se fait remarquer lors d’un casting pour un film avec Vincent Lindon. Elle n’est que figurante, mais elle prend petit à petit plus d’importance que prévu. Sa prestance la fait remarquer par l’autrice de ce livre qui décide de faire sa connaissance. De connaître la femme derrière l’actrice non professionnelle qui a pris ses marques aussi facilement. Ce livre c’est l’histoire de la rencontre de l’autrice avec Letizia Storti, de leur échanges, de la découverte de la femme forte derrière l’employée de UPSA qui travaille à la chaîne. Anne décrit avec objectivité les moments partagés avec Letizia. Pas de pathos, mais une description brute de leurs échanges, qu’ils soient sur papier, en face à face ou par messages instantanés. On y apprend les instants de la vie de Letizia, son enfance, son travail à l’usine, son expérience du cinéma, sa montée des marches à Cannes et puis Anne découvre que les moments heureux n’ont pas toujours été présents. Jusqu’à ce que les proches de Letizia apprennent sa disparition à Marseille en Juin 2022. Sans laisser de message, sans prévenir ses proches. Elle a simplement disparu. Pourquoi ? Pour répondre à cette question, il faut lire ce roman prenant sur la vie de Letizia Storti. L’autrice la raconte autour de leurs rencontres, pour ne pas l’oublier, pour ne pas oublier.
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
Commenter  J’apprécie          30
Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans

Est-ce là le monde que nous avons envie de confier à nos enfants ?



Reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée, je remercie Babélio, la maison d'édition mais surtout l'auteure, Anne Plantagenêt, pour avoir rendu un visage à cette "ouvrière parmi d'autres".

Je dis souvent à mes enfants que la seule question importante à se poser est de savoir pour qui nous avons de l'importance. Pour qui notre vie est importante ? Qui aura sa vie diamétralement modifiée si demain je ne suis plus là ?

Et je pense que la réponse indique nos priorités.



Pour notre employeur, notre absence lui coutera, au mieux, le prix d'une gerbe mortuaire. Mais, le lendemain, il aura trouvé à vous remplacer.

C'est ça le monde dans lequel on vit aujourd'hui.

Un monde pour lequel la seule valeur importante est la rentabilité et l'argent.

C'est ainsi dans les entreprises, et je pense que là le constat est international mais c'est de plus en plus dans l'enseignement. Il suffit de regarder qui est derrière le Pacte d'Excellence en Belgique et quels en seront ses implications.



Au delà de ce constat, et pour en revenir au contenu du livre, et bien moi je l'ai lu en pleurant cette histoire tellement l'individualisme de la société et tellement la réalité de cette personne m'ont touchée.



C'est bien écrit. C'est vrai. C'est sincère. C'est terriblement triste. Mais c'est la réalité.



Et derrière cette réalité, il y a tous ces travailleurs qui en sont arrivés à des décisions extrêmes parce que nous vivons dans un monde consumériste, que nous nous créons nos dépendances nous-mêmes, ce qui nous oblige à toujours devoir travailler plus et subir cette pression.

Comme l'écrit l'auteure, c'est une mécanique bien huilée, un système bien rodé qui permet d'enrichir encore les plus nantis.



Madame Plantagenêt souhaitait rendre un visage à cette travailleuse.

Défi relevé, Madame.

Tout le monde a, au moins, une boite de Dafalgan dans sa pharmacie. Ou un produit UPSA.



Cette boite de Dafalgan, elle a un visage, elle a un nom.



Elle s'appelait Letizia STORTI - Ne l'oubliez pas.



Commenter  J’apprécie          30
Marilyn Monroe

Marilyn Monroe, personnage fascinant s'il en est...

Après avoir lu le très doux texte de Norman Rosten à son sujet, j'ai eu envie de sortir cette biographie qui trainait dans ma PAL depuis trop longtemps.

Avec @manonlitaussi et @readreadbird, nous avons d'ailleurs décidé de débuter cette lecture le jour anniversaire de sa naissance, pour ne pas plus reculer cette lecture prévue depuis longtemps 😊



Même si je n'ai pas appris grand-chose sur la vie de l'actrice (c'est ça d'avoir écumé ses biographies...), j'ai été émue de suivre le parcours de cette femme, abimée dès le plus jeune âge, passant d'un foyer à l'autre, captant la lumière comme personne, et dont la mort entourée de mystère fera d'elle une des femmes les plus connues au monde.



J'ai moins apprécié l'étiquette de victime, l'insistance sur son côté fragile alors que c'est justement le caractère fort et déterminé de Marilyn qui me fascine dans ce personnage : la combattante qui a tout fait pour s'élever socialement, qui s'est donné les moyens de réussir, en créant sa boite de production, en quittant Hollywood pour aller prendre des cours de comédie à New-York, celle qui a dénoncé avant tous les "loups" d'Hollywood...



Cependant, Anne Plantagenet parvient bien à transmettre l'essence de Marilyn Monroe, cette présence magnétique qui a fait d'elle la femme la plus photographiée au monde de son temps, ce besoin effréné d'être sous la protection de quelqu'un : Joe Di Maggio, Milton Greene, les Stradberg, Arthur Miller...

Commenter  J’apprécie          34
Comment j'ai tué mon père

Merci infiniment aux Editions Stock et à Netgalley France de m'avoir permis de découvrir ce roman et cette auteure

Je reste sans voix et les larmes au bord des yeux en terminant la lecture de ce roman autobiographique de Sara Jaramillo Klinkert , écrivaine colombienne.

Evidemment, ce récit, on le lit dans ce titre énigmatique aborde la mort, décortique le deuil, analyse et si par malchance la vie vous a fait connaitre la même situation cela peut être difficile ! attention ce n'est toutefois jamais pathos ni lambinant car il y a du rythme entre ces pages.qui déroulent la vie de cette jeune femme depuis la fin tragique de son père. On passe allègrement du passé au présent car l'autrice a choisit de nous partager son quotidien avec ses réflexions et phrases chocs et un regard très moderne sur la façon d'écrire le deuil, avec beaucoup d'humanité. Les retours dans son passé, la vie avant, pendant et au décours de la mort du père sont justes. La vie assez chiche de cette famille nombreuse colombienne qui entre les frères du même âge, les membres de la famille, la mère qui se bat pour tenir haut la tête et faire avancer ses enfants n'a pas été facile pour Sara mais cette enfance dans cette grande maison de Madellin noyée dans les plantes et dans l'amour prend beaucoup de sens pour aider à se reconstruire. La nature, les animaux prennent également une place importante dans ce roman.

Seulement les souvenirs sont bien minces quand la mort frappe l’être aimé pendant l'enfance et l'on revient invariablement à l'annonce fatidique, au chamboulement , au manque, à cette vie qui s'écroule, à l’incompréhension ....

C'est pourtant si joliment raconté, émouvant sans être larmoyant !

C'est un bon roman qui aborde un sujet difficile avec les yeux d'une enfant qui devient femme et qui fait preuve d'une force de caractère incroyable

Bravo à cette jeune autrice !!!
Commenter  J’apprécie          30
Appelez-moi Lorca Horowitz

La plume de Anne PLANTAGENET, je l'ai découverte et adoptée avec "Nation Pigalle", puis "Trois jours à Oran".



Quand j'ai repéré son dernier roman au rayon nouveautés de la Bibliothèque, je ne me suis pas posée de question, je l'ai pris et j'ai bien fait ! Ce fut un plaisir de retrouver la qualité de sa plume.



Les Perales, Architectes à Carmona en Andalousie, embauchent comme dactylo Lorca Horowitz, une femme "grassouillette et mal dans sa peau". Agée de 32 ans, elle est amoureuse depuis 12 ans d'un homme, Julian. Lorca Horowitz va faire progressivement sa place au sein de l'entreprise. Elle va aussi s'inviter dans la vie des Perales, prenant modèle sur la distinction, la classe et la féminité de Madame. Le mimétisme est troublant et quand Madame s'en offusquera, il sera peut-être déjà trop tard !



Thriller psychologique, ce roman présente toutes les caractéristiques du page-turner. A peine les premières lignes parcourues que le lecteur est déjà envoûté par le parcours de Lorca Horowitz, cette jeune femme mystérieuse à l'initiative d'une incroyable machination. Le supense est immense et le rythme haletant. Jusqu'où ira-t-elle ? Comment finira cette histoire ? Ce sont les questions auxquelles le lecteur a une furieuse envie de répondre.



Je ne vais pas vous en dire beaucoup plus sur le scénario machiavélique qui constitue la substantifique moelle de ce très bon roman, ça serait dommage de vous le dévoiler d'autant que je souhaite, avec ce billet, vous inciter à le lire !



Pour autant, je crois pouvoir vous en dire un peu plus sur ce qui m'a intéressée dans ce roman.



D'abord, ce sont les motivations d'une psychopathe. Comment en arrive-t-on à imaginer un scénario aussi complexe qu'effrayant ? Qu'est-ce-qui peut faire que l'esprit d'un être humain soit dévoyé à la destruction d'autrui ? Avec le personnage de Lorca, vous aurez une petite idée de ce que le sentiment d'abandon peut engendrer.



Ensuite, ce sont les moyens de défense de la victime. Comment partager ses soupçons ? Avec qui ? Comment formuler l'objet de ses psychoses ? Comment ne pas sombrer dans la folie alors que la paranoïa déploie ses griffes ?



Enfin, c'est la démarche de l'écrivaine qui dès le début du roman s'interroge sur son rapport à elle avec ce fait divers espagnol. Qu'est-ce qui peut déclencher chez l'écrivain cet intérêt irrépressible pour une affaire singulière ?



"[...] j'étais intimement convaincue que ce n'est pas l'auteur qui choisit le fait divers, mais le fait divers qui désigne l'auteur, arrive jusqu'à lui et vient le débusquer dans ses retranchements les plus solides, l'interpeller un jour où il ne s'y attend pas, pour une cause extrêmement impérieuse, qu'il ne peut identifier sur le moment mais qui constitue le déclenchement de sa quête et la réactivation de son désir." P. 11



Pour terminer, Anne PLANTAGENET pèse le poids des mots, et moi, là, j'avoue être d'une très grande sensibilité :



"Il faut faire attention aux mots qu'on emploie, ce n'est pas n'importe quoi les mots, on ne joue avec que si on en a les moyens, la parfaite maîtrise du langage [...]." P. 67



Ce roman, je vous le conseille absolument !
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
Commenter  J’apprécie          30
Trois jours à Oran

Ce livre m'a été offert la semaine dernière par ma maman accompagné de cette dédicace : "Rosalie et Séverine, recevez ce livre comme un héritage. Cette histoire parle aussi de mes racines. Les noms des rues d'Oran résonnent toujours dans ma mémoire. Santa Cruz veillant le port, La grotte de Misserghin lieu de pélerinage le jour de Pâques... nous partagions la Mouna, c'était la tradition.... C'est le pays de mon enfance, j'aurais été fière de vous y amener un jour ..." Un livre aussi touchant que la dédicace qui l'accompagne émoticône heart
Commenter  J’apprécie          30
Appelez-moi Lorca Horowitz

Roman double et peut être aussi roman trouble, « Appelez-moi Lorca Horowitz » est une histoire de manipulation qui interroge le lecteur.

La narratrice - ou l'auteur ?- est interpellée par un fait divers survenu en Espagne dans les années 2000. Lorca Horowitz est la secrétaire falote de Rocio Perales et de son mari, un couple d'architecte qui vit en Andalousie. Un mariage heureux, parents de trois enfants superbes, une entreprise prospère et une vie de classe plutôt supérieure, voilà un couple à qui tout réussi, mais qui a failli tout perdre suite au machiavélisme manipulateur de leur secrétaire. Voilà un contexte de départ pour le moins banal.

Lorca est une jeune femme pas vraiment sexy, plutôt fade, mariée et heureuse en ménage. Exactement ce qu'il faut pour être embauchée par une patronne suspicieuse qui ne veut pas qu'on lui fasse de l'ombre ni prendre le risque de perdre son mari. Faisant preuve d'un peu trop de mansuétude, elle va aider Lorca, puis rapidement se laisser envahir, par cette femme qu'elle retrouve dans ses pas à tout moment, qui va calquer sa vie sur la sienne. Rocio se rend compte de la manipulation, pourtant il lui est très difficile de se faire entendre.

Lorca est un être double, qui cherche à devenir autre, pour fuir une réalité qui ne la satisfait plus, pour oublier son chagrin, pour se prouver qu'elle peut y arriver. Ou simplement parce que tout a été si facile, au-delà de ses espérances, au-delà même de tout ce qu'elle avait imaginé au départ, des petites embrouilles aux malversations plus importantes il n'y a eu qu'un pas. Lorca si diabolique qui pourtant garde des traces de son passé, bien enfermée dans une boite, comme pour prouver, y compris à elle-même, qu'elle est devenue autre, et qu'elle a été aussi une autre.

La narratrice, elle-même en perte de repère, ressent une attirance malsaine pour ce personnage. Son récit alterne avec régularité avec celui de Lorca. Bien écrit en chapitre courts et rythmés, c'est un roman qui se lit avec plaisir. Si j'ai trouvé l'intrigue intéressante, j'ai préféré les pages qui me permettaient de retrouver Lorca, sa transformation, ses sentiments, au détriment de celles de la narratrice.




Lien : https://domiclire.wordpress...
Commenter  J’apprécie          30
Appelez-moi Lorca Horowitz

L'auteur découvre un jour en 2013 dans le magazine Elle un article sur un fait divers au titre explicite : "Le cabinet d'architectes, l'étrange secrétaire et le couple spolié". Il s'agit d'une affaire qui avait défrayé la chronique espagnole à l'époque.



L'étrange secrétaire c'est Lorca, embauchée par le couple Perales qui dirige un cabinet d'architectes florissant près de Séville. Elle est recrutée comme dactylo, malgré "le CV le moins éclatant et le plus vilain corps" selon elle. Eduardo et Rocio Perales forment un couple exemplaire à qui tout sourit, mariés depuis 15 ans, ils ont "3 enfants blonds" et sont particulièrement bienveillants envers Lorca

Lorca est décrite comme grassouillette, mal habillée et mal dans sa peau, fascinée par Rocio qui a un "époux parfait, des collaborateurs pluridisciplinaires et dévoués"

Cette mystérieuse femme va s'employer à dévaster leur existence.



L'auteur, fascinée par cette histoire, veut essayer de comprendre comment et pourquoi Lorca a fait ce qu'elle a fait. Cette histoire la ramène en Andalousie où elle même a vécu une grande histoire d'amour, elle dit se retrouver dans Lorca et trouver d'étranges similitudes avec sa propre histoire.

"Je me rêvais, peut-être, Lorca Horowitz",

"J'essayais d'écrire NOTRE histoire",

"J'aurai sans doute pu faire ce qu'avait fait Lorca Horowitz"

"J'ai dû percevoir là-dedans un élément qui était moi et à la fois ne l'était pas,

comme ces reflets que nous renvoient les miroirs déformants, tellement effrayants

qu'on refuse dans un premier temps de s'y reconnaître

mais qu'on n'arrive pas à quitter des yeux"



En s'immisçant dans le récit, l'auteur donne à ce roman une double dimension. le livre fait alterner les chapitres où l'auteur narre son enquête et ceux où Lorca parle, une alternance de deux voix...



Lorca est une mythomane voleuse, son but est l'usurpation d'identité, le ravissement de personnalité . Elle se métamorphose, perd du poids, vole l'identité de Rocio et détourne l'argent du compte en banque d'Eduardo. Elle se met à avoir les mêmes centres d'intérêt qu'Eduardo et à fréquenter le salon de coiffure, esthéticienne, la salle de sports de Rocio qui va en éprouver un grand malaise, dépérir et tomber dans la dépression "parfois j'ai l'impression qu'elle aspire à voler mon âme". Rocio ne trouvera qu'incompréhension de la part de son mari qui la pense victime de délire de persécution, de paranoïa.



C'est un roman sur l'identité, sur notre attirance pour les faits divers, sur les choix des sujets que traitent les écrivains, Anne Plantagenet évoque l'exemple d'Emmanuel Carrère qui a raconté l'histoire de Jean-Claude Romand dans "L'adversaire", choix guidés par le fait que les auteurs se retrouvent dans celui ou celle dont il vont raconter l'histoire.



L'atmosphère de ce roman devient assez vite oppressante, on devine vite que Lorca ourdit un plan pour s'offrir une autre vie que la sienne, inverser l'ordre établi, tout semble planifié, réfléchi dans une parfaite maitrise de soi. On sent la folie destructrice pointer et monter en puissance...



L'écriture est vive, les chapitres sont courts dans ce roman double où deux histoires se mêlent et qui nous tient en haleine jusqu'au bout.



Merci à Babélio et aux Editions Stock pour cette lecture!
Commenter  J’apprécie          30
Appelez-moi Lorca Horowitz

Bon, par où commencer?

Par la construction du récit? Celui-ci est une sorte de récit à deux voix, alternant, au gré des chapitres, le récit de l'histoire de Lorca et celui de l'auteur qui se questionne quant au pourquoi de l'écriture de ce livre, cherchant pourquoi ce fait divers banal résonne en elle. J'avoue que ces derniers m'ont profondément dérangés, et ce pour diverses raisons: d'abord, à mes yeux, ils gâchent le récit de l'histoire principale en en coupant le rythme, et, ensuite, je les trouve très (trop?) nombrilistes.

L'histoire, quant à elle, est vraiment bien ficelée mais, malheureusement, relativement déjà bien exploitée, avec succès, par d'autres auteurs. Le tout manque donc d'originalité.

Ce qui m'a surtout manqué, c'est la profondeur des personnages. J'aurais, personnellement, aimé en savoir beaucoup plus, non seulement sur cette Lorca, mais aussi sur le couple des Perales.

Par contre, ce qui sauve le livre, c'est l'écriture d'Anne Plantagenet car, malgré mes remarques négatives, je ne peux terminer ce billet sans relever la qualité de sa plume et, donc, de son style.

Je remercie les Editions Stock et Babelio, via sa Masse Critique, de m'avoir fait découvrir ce livre, et cet auteur... dont je ne manquerai pas de lire un autre roman!





Commenter  J’apprécie          31
Appelez-moi Lorca Horowitz

Anne Plantagenet s'appuie sur un fait divers qui a débuté dans les années 80 en Angleterre, et qui s'est terminé en 2013 par la condamnation de la secrétaire à quatre ans de prison. L'auteur transpose son récit en Espagne afin d'obtenir un effet miroir assez convaincant avec la position de la narratrice du roman.

[...]

Lire la suite sur:
Lien : http://www.aupresdeslivres.f..
Commenter  J’apprécie          30
Trois jours à Oran

Un récit autobiographique, d'une sincérité et d'une pudeur comme on aimerait en voir plus souvent en ces temps où il est de bon ton (et de bon "commerce") de se conter et se montrer. Le récit d'un voyage, en compagnie de ce père, pied-noir d'Algérie, qui a tout quitté un beau jour de janvier 1961, l'année de ses seize ans. L'émotion est au rendez-vous, bien sûr (ah, le retour à la ferme de Misserghin, et l'accueil chaleureux et si inattendu de ses habitants actuels !), mais le récit de voyage s'intercale avec la propre histoire de la narratrice. Ce voyage à Oran est donc, pour elle, doublement initiatique : la découverte de ses "origines" mais aussi la remise en question de sa vie, auprès d'un mari et d'un amant entre lesquels elle ne parvient pas à se décider. Un beau moment d'écriture, une plume légère, disant l'essentiel en peu de mots. Un beau livre…
Commenter  J’apprécie          30
Nation Pigalle

je n'ai pas l'impression d'habiter ce quartier infecte et puant décrit à longueur de pages. Comment expliquer l'engouement des bobos parisiens prêts à payer un max pour s'approprier ce tas d'ordures!!!! l'auteur ne connaît pas ce quartier et j'en veux pour preuve le trajet du bus 42 qui n'est jamais passé par pigalle (page 262).
Commenter  J’apprécie          30
Marilyn Monroe

Heureuse surprise! J'ai reçu ce livre gratuitement à l'achat de deux autres. Il a traîné bien longtemps avant que je l'ouvre. Hé bien... j'ai apprécié. L'écriture est fluide et le phénomène Monroe est bien expliqué. En refermant le livre, je me suis dite que je devrais quand même un jour voir un film avec Marilyne Monroe (et oui... j'avoue que je suis inculte au niveau cinéma...).
Commenter  J’apprécie          30
Trois jours à Oran

J'ai été sensible au récit de ce retour du père pied-noir dans la ville de son enfance.On sait tous combien cela peut être émouvant. Alors, avec le poids de l'Histoire, on imagine. Le père est transformé et la fille, accompagnée par le souvenir des récits de sa grand-mère, est à la recherche de ses racines. Elle ne trouvera pas exactement.

Le récit est agréable, les personnages justes. J'ai côtoyé des adultes qui enfants, ont vécu le rapatriement. Il y avait toujours une fêlure, un mal être. Est-ce cela que Anne Plantagenet a voulu exprimer en incluant sa propre histoire sentimentale un peu chaotique ?Il y a donc selon elle des répercutions sur la troisième génération. C'est cependant ce que j'ai le moins aimé dans ce livre.
Commenter  J’apprécie          30
Trois jours à Oran

Roman écrit à la première personne, nous partons pour un agréable voyage de 3 jours à Oran en Algérie avec un père et sa fille.



Ce voyage est entrepris sur l’initiative de la fille qui ressent le besoin de faire le ménage dans sa vie, (elle vit une relation difficile avec P. ). Elle part à la recherche de ses origines car elle est fille, petite fille, arrière-petite-fille de pieds noirs.



Son père lui, part pour voir ce qui pouvait rester des souvenirs d’une partie de sa vie passée en Algérie.



Bonne lecture et je rejoins l’auteur sur le fait que tant que l’on n’a pas accepté nos origines on ne peut pas « accomplir » notre vie.



Merci à Masse Critique et aux éditions Stock pour ce livre.
Commenter  J’apprécie          30
Marilyn Monroe

Poignante biographie de l'icône la plus glamour du cinéma du XXe siècle. On en apprend tant sur cette femme brisée depuis l'enfance, et dans quelle mesure toutes ses blessures ont influé sur son destin, la construction du personnage de Marilyn, mais également sur ses plus grands démons. L"auteure parvient à traiter d'un sujet complexe, plein de zones d'ombres, le tout sans jamais ennuyer son lecteur, bien au contraire : on est immédiatement happé par le destin brisé de la belle Norma Jeane Baker.
Lien : http://unjourunlivre.blogspo..
Commenter  J’apprécie          30
Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans

Letizia travaille à la chaîne chez UPSA depuis des décennies. Elle est engagée et représentante syndicale. La cinquantaine passée, elle fait de la figuration dans un film de Stéphane Brizé. Une expérience exaltante au cours de laquelle elle rencontre Anne Plantagenet. Elles restent en contact de loin en loin jusqu'à la tentative de suicide de Letizia, sur son lieu de travail, broyée par la pression, les maltraitances et humiliations imposées par la nouvelle direction d'UPSA.

Deux ans plus tard, elle disparaît de l'hôpital psychiatrique où elle était soignée.

Un récit très émouvant sur la maltraitance au travail et la violence sourde et souterraine du harcèlement.
Commenter  J’apprécie          20
Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans

Donner de la visibilité aux invisibles ne passera pas par ce livre qui célèbre plus et mieux Stéphane Brize et Vincent Lindon que Letizia Storzi.

Le récit documentaire de ses conditions de travail est désincarné, il manque cruellement des autres, de ses collègues, de sa famille...tout est schématique, très répétitif....On peut s'éviter de l'acheter et de le lire car son résumé dans la presse est suffisant.

Quand je suis allée l'acheter à la librairie chez Colette, le livre repartait chez l'éditeur !
Commenter  J’apprécie          21




Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Anne Plantagenet (540)Voir plus

Quiz Voir plus

L'homme qui plantait des arbres

Quel est l'auteur de ce livre?

Willi Glasauer
Jean Registre
Jean Giono
Jean Jiono

10 questions
195 lecteurs ont répondu
Thème : L'homme qui plantait des arbres de Jean GionoCréer un quiz sur cet auteur

{* *}