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Critiques de Anne Plantagenet (188)
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Marilyn Monroe

La meilleure bio que j'ai lus sur la belle Marilyn, ce livre et vraimennt très complet.
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Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans

Si vous avez apprécié "En guerre" et "Un autre monde" de Stéphane Brizé , le récit d'Anne Plantagenet en est plus qu'un prolongement, mais une autre facette tout aussi politique, le versant émouvant de la vie d'une ouvrière castée pour apparaître dans ces deux films traitant du monde du travail.

Imaginez deux secondes que vous travaillez à la chaîne dans une de ces nombreuses usines gérée par des fonds d'investissements étrangers dédiés à la rentabilité et aux dividendes de ses actionnaires. Cadences de plus en plus infernales au fil des ventes et des reventes de l'usine, engagement syndical pour essayer de ne pas sombrer et vie personnelle proche de la bête de somme avec ses galères financières, amoureuses et/ou conjugales. Quand, dans cet horizon morne, un réalisateur lance un casting pour faire du cinéma, une part de rêve s'immisce dans le quotidien. Quand vous êtes finalement prise pour quelques scènes du film, que vous partagez la vie d'une équipe de cinéma durant quelques journées, que ce film est sélectionné au festival de Cannes, que vous foulez avec quelques copains le tapis rouge ... c'est soudain le rêve dans la réalité. Letizia Storti a vécu cela et a lié une petite amitié avec l'autrice, présente durant le tournage.

Mais en dehors des projecteurs, la vie continue et le rêve est rangé au rayon des souvenirs... C'est tout cela qu'Anne Plantagenet raconte et bien plus... Bien plus , car, il est question ici d'une vie simple que quelques lumières éphémères de projecteur ont traversé, d'une vie d'ouvrière comme il en existe des millions en France, et qui, comme dans les films de Stéphane Brizé, va s'écraser face au mur du libéralisme et de l'indifférence du monde.

Entre culpabilité et désir de comprendre, le récit essaie de combler les trous d'une vie suivie en pointillés entre mails ou sms. C'est aussi simple que profond, aussi humain qu'émouvant. C'est une lecture qui touchera tout un chacun et un magnifique hommage à une anonyme qui ne le sera plus désormais grâce ce texte que l'on peut qualifier de magnifique.
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Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans

Merci aux editions du Seuil et a Babelio pour l'envoie de ce livre.



De Anne Plantagenet ; Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans.



Petit livre de 150 pages qui ne nous laisse pas indifférent.



Letizia Storti employée chez UPSA a Agen est une élue de Force Ouvrière.

Cette femme au fort caractère se bat pour le bien être des ouvriers de son entreprise.



Le film "En guerre "de Stéphane Brizé va être tourné dans des anciens locaux de Fumel.

Letizia après un essai fait parti des acteurs non professionnels aux côtés de Vincent Lindon.

Le film porte sur une révolte dans une usine ou Letizia représente une syndicaliste, rôle qui évidement lui colle a la peau.



Anne Plantagenet amie du cinéaste ayant remarqué cette "actrice" et désirant connaitre son ressenti après ce tournage la contacte. Elle rencontre alors une femme épanouie qu'elle reverra a Canne lors de la projection du film.



UPSA change de propriétaire. Le climat de l'entreprise change.

Letizia victime d'un accident va connaitre la désillusion, la non reconnaissance de ses années de labeur et la descente aux enfers.



Ce petit livre d'une histoire vraie vous touche au plus profond de votre cœur.

A lire absolument !
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Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans

Une grande tristesse en refermant ce livre. Anne Plantagenet retrace le calvaire de Letizia Storti, employée depuis trente-cinq ans chez UPSA. J'ignorais qui était Letizia Storti, son action syndicale, sa participation en tant que figurante dans le film « En guerre » de Stéphane Brizé. J'ignorais le destin tragique de cette femme blessée affichant un optimisme et une vitalité masquant une souffrance profonde. Ce livre court mais intense nous plonge dans une entreprise aux méthodes de management kafkaïennes, en dépit des alertes des salariés et syndicats. Par ce récit poignant, je découvre cette auteure qui décrit de manière très sobre, avec force détails, comme pour mieux imprégner le lecteur, tout ce qu'a traversé Letizia Storti. Une anonyme, une invisible, et en parcourant le net on trouve en effet peu de choses... dont le souvenir se résume malheureusement à ce titre glaçant, « Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans ».

Un grand merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour l'envoi de ce livre que je recommande vivement.
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Pour les siècles des siècles

Je n'ai pas (su ?) apprécié ce livre
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Trois jours à Oran

De retour en Algérie, partagez le pèlerinage de ce duo père et fille.



Très beau roman, bien écrit, qui parle de la nécessité humaine de revenir à ses sources à un moment déterminant dans la vie. Très touchant ! Un joli voyage !



Salutations d’Exquimots !
Lien : http://www.exquimots.fr
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Entre la couverture, le pitch, et l'auteure inconnue à mes yeux de lectrice ( oui oui je sais elle est portant très connue), il n'en fallait pas plus pour attiser ma curiosité. Aussi je me suis laissée embarquer dans la découverte de l'histoire de Lorca Horowitz (alias une manipulatrice hors pair qui mena à leur perte un couple d'architecte et leur société).



Après vient la question de savoir si j'ai aimé ou non cette lecture. Et là je vous répondrai (attention amis de la précision fuyez): oui mais à moitié.



En effet, je vais vous parler de mon ressenti en scindant le récit en deux parties. L'auteure en effet a choisi de construire son roman en alternant les chapitres "intrigues" et les chapitres "réflexifs".



Parlons tout d'abord de l'intrigue: un petit bijou. Un récit précis et vénéneux à souhait (n'ayons pas peur des mots de toute façon vous aurez très vite compris à la lecture que "l'héroïne" n'est pas toute nette). C'est sombre à sa façon, un joyau de manipulation et de noirceur mené par une figure à la fois forte / brisée / déterminée à assouvir son dessein le plus noir. Bien construit, avec une plume au service de la conspiration élaborée par Lorca, vraiment une très belle réussite que j'ai pris beaucoup de plaisir à suivre. Et heureusement! Parce que sinon je ne serais pas arrivée à finir ma lecture (je vous l'avais bien dit que ça allait se gâter).



Voici donc ce que je nomme le second récit, celui qui revient un chapitre sur deux, celui qui est l'exemple même du mécanisme d'auto-fiction bien présent dans la littérature française et ça ... j'aime pas. Ou du moins si je peux aimer si cela est fait dans des proportions qui servent réellement le récit (comme Foenkinos dans son si poignant "Charlotte" oui oui vous allez me parler de Beigbeder mais lui je lui pardonne tout). Et ici non. Non vraiment pour moi cela n'apporte rien au récit si ce n'est des pages en plus et des états d'âmes de l'auteure. Et j'avoue ces pages ont gâché mon plaisir au point de me dire "allez 3 pages de torture avant de retourner dans le venin de Lorca".



Une lecture en demi-teinte en ce qui me concerne. Oui je parle encore de ma petite personne, mais tout simplement parce que le style de l'auteure plait à beau nombre de lecteurs qui ne manqueront pas de trouver l'ensemble superbe. Moi je me suis à moitié régalée et je remercie Babelio et les éditions Stock pour cette découverte.



Appelez-moi Lorca Horowitz par Anne Plantagenet
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Merci à Babelio et aux éditions Stock de m'avoir donné l'opportunité de découvrir le dernier roman d'Anne Plantagenet. Celle-ci repère un fait divers dan la revue "Elle" et décide de se l'approprier pour construire une histoire incroyable, celle de Loca Horowitz : jeune andalouse, ni vraiment belle, ni vraiment laide, ronde, gauche, négligée qui après une séparation douloureuse va réinventer sa vie. Le point de départ de cette mécanique diabolique correspond à son embauche au sein de la société du prestigieux cabinet d'architectes PERALES, situé à Carmona en Espagne. En puisant dans sa souffrance, sa détermination et sa folie, Lorca va détourner, l'air de rien, beaucoup d'argent de la société qui l'emploie et se métamorphoser jusqu'à causer la perte du cabinet et de ses employeurs.

Le roman est construit de manière originale : 1 chapitre où l'auteure relate son point de vue puis 1 chapitre où elle incarne Lorca. Le style est dynamique, fluide, très agréable. Mais au-delà de cela, il est dérangeant. On finit par ne plus savoir qui est qui.

Bon moment de lecture mais perturbant...
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Trois jours à Oran

En 2005, Anne Plantagenet part trois jours en Algérie avec son père. A Oran et Misserghin, sur la terre qui a vu naitre les siens. Issue d'une famille de pieds-noirs d'origine espagnole, ce voyage est une quête de ses origines...



Fiction pure ou témoignage romancé, je n'ai pas réussi à trancher quant à la nature de ce texte - mais peu importe. Anne, la narratrice, est une trentenaire un peu perdue, déboussolée par la mort de sa grand-mère, fraichement séparée du père de son fils et totalement dépendante de son amant. Sa vie est un chaos auquel elle tente de donner un sens ; l'idée de partir avec son père sur la terre "originelle" devrait l'aider à remettre de l'ordre dans sa vie. "C'est vide chez moi, c'est minuscule, c'est silencieux quand le petit n'est pas là, cette nuit je me suis dit que ça ne pouvait plus durer, quelque chose devait changer, il y a forcément des réponses quelque part, j'attends beaucoup de ce voyage". Elle a besoin de "récupérer (sa) part d'héritage", d'appréhender de manière palpable l'histoire familiale en se rendant sur des lieux chargés de symboles, de souvenirs. Il s'agit aussi de se défaire de la honte, de la culpabilité liée à cette image de colons qui a collé à la peau de sa famille.



La fragilité de cette jeune femme est touchante, ses motivations sont honorables et compréhensibles. Elle produit de jolies réflexions sur l'exil, sur la mémoire. Il y a de beaux passages sur le départ des français, sur ce qu'ils ont abandonné dans ce pays que beaucoup chérissaient. Mais je n'ai pas été submergée par l'émotion comme je l'espérais. Le retour au pays du père, vu (et accompagné) par sa fille, voilà ce que je m'attendais à lire. Mais j'ai eu le sentiment inverse ; l'héroïne est trop présente, trop sur le devant de la scène pour qu'une émotion venant du père n'apparaisse pas au lecteur comme factice. Je n'ai rien éprouvé à la découverte des lieux de son enfance, de sa ferme familiale.



J'en suis presque triste, car j'aurais adoré adorer ce livre ; j'attendais d'être emportée, soulevée par cette histoire qui fait écho à mes propres origines, mais la magie n'a pas eu lieu. Ce fut une lecture agréable et facile, mais en deçà de mes attentes. Comme quoi, il ne faut jamais rien attendre d'un voyage... ou d'un livre. Au risque de trouver autre chose que ce que l'on cherchait...



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La vraie parisienne

Pour moi, la lecture c'est se cultiver mais c'est aussi (et même surtout) se divertir. J'aime bien de temps en temps m'envoyer un livre court et amusant. Grâce à Babelio et aux Editions J'ai lu, j'ai eu la chance de recevoir "La vraie parisienne" de Anne Plantagenet qui m'a fait passer un moment sympa.



Un roman qui livre les dessous de la vraie vie des parisiennes, qui apparaissent aux yeux de beaucoup comme un objet de phantasmes, notamment de par leur désinvolture et leur classe naturelle.



Parlons tout d'abord du livre en lui-même, une belle couverture blanche toute douce. Un dessin tout simple, une femme de dos vêtue du fameux trench qui semble être l'uniforme de la parisienne et les semelles rouges qui nous fait très fortement penser à un célèbre chausseur aux modèles hors de prix. Il est amusant de voir le rabats de la couverture de fin qui nous montre un portrait de l'auteure dans cette même tenue. Clin d'oeil sympa !



Sinon, du point de vue du contenu du livre, il est très vite lu (à peine quelques heures en ce qui me concerne). Ce sont des petites histoires courtes mettant en scène de parisiennes d'âge variable ayant toutes pour point commun d'être dans l'entourage de notre auteure. Nous découvrons la jeune provinciale assez fraichement débarquée et qui se trouve idiote par rapport à la parisienne "native". Anne Plantagenet nous brosse également le portrait d'une actrice absolument tête à claques. Nous faisons connaissance aussi de deux amies bobo qui se surnomment mutuellement "Ginette" parce qu'elles trouvent ça drôle. Bref, plusieurs portraits de femmes vivant dans notre belle capitale et je pense que c'est assez bien vu. Bien sûr, c'est aussi un peu caricatural mais c'est en ça que c'est amusant.



Le style est fluide, rapide à lire, sans temps mort. Je me suis bien amusée et j'ai même parfois reconnu des personnes que je connais dans certains de ces portraits. Je me suis même reconnue dans la Caroline des débuts du livre. Et oui, je suis moi même née en province et je ne vis en Ile-de-France que depuis une dizaine d'années. Je dois dire que le complexe d'infériorité dont Caroline souffre est un mal que j'ai connu. Donc, c'est plutôt bien vu !



Un bon moment de lecture détente que je ne regrette pas du tout. Merci Babelio et J'ai lu !
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Trois jours à Oran

Fille, petite-fille et même belle-fille de familles pieds-noirs, j'avais hâte de me plonger dans ce livre.

Anne Plantagenet nous fait voyager avec elle, son père et ses souvenirs sur LA terre natale de ses ancêtres. La réalité va se confronter à tout ce qu'elle a toujours vu sur des photos ou entendu dans sa famille. Le stress et l'appréhension feront donc partie du voyage.



Ma famille et ma belle-famille venant d'Oran, j'ai bien sûr été en empathie avec les personnages, et j'ai essayé de me mettre à la place d'Anne. Ma grand-mère qui m'a élevée, m'a très souvent racontée sa vie là-bas, ma belle-mère également alors bien sûr les noms des villes, des rues ne m'étaient pas inconnus.

Notamment la ville de Misserguin. J'ai d'ailleurs longtemps cru que c'était Misèreguin. Dans ma tête d’adolescente et de jeune adulte je me suis souvent imaginée cet endroit triste (à l'inverse d'Anne). Ma grand-mère ayant perdu ses parents, jeune, elle s'est retrouvée séparée de ses frères et sœur dans l’orphelinat de Misserghin. Et pour moi l'association de l'orphelinat (où les sœurs étaient apparemment très strictes) plus le nom de cette ville (à mon oreille je croyais que c'était misère + guigne), a crée une image négative de cet endroit, totalement différent de l'histoire d'Anne.



Tout au long du livre, je transposais l'histoire d'Anne à la mienne. Comme sa grand-mère, la mienne n'a jamais voulu retourner à Oran comme beaucoup de Pieds-noirs. J'attendais donc de voir la réaction du père d'Anne, et ai pour le coup sentie beaucoup d'émotions.



Je pense qu'en plus de faire un voyage de trois jours, de se retrouver dans la réalité de ses souvenirs, il s'agissait également pour Anne d'être seule avec son père et de finalement le découvrir. Ils étaient très émouvant.



J'ai retrouvé dans son histoire pleins de choses que ma famille et belle-famille faisaient : les habitudes du dimanche (kémia, gâteaux,chansons...), les pèlerinages religieux, La mona, les migas (mon plat favori que ma grand-mère faisait comme personne), etc.......



Cela a été un plaisir de plonger dans cette histoire mais une chose m'a réellement gênée. Pourquoi nous parler de son histoire avec son amoureux en plein milieu de son voyage ? Cela m'a beaucoup ennuyée, j'ai d'ailleurs lu ces passages très vite, (en sautant même des phrases) car je n'y ait trouvé aucun intérêt, j'avais hâte de revenir à l'histoire principale.



Je tiens pour finir à remercier les éditions "Stock", l'auteure Anne Plantagenet et Masse critique pour m'avoir fait découvrir "Trois jours à Oran"
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Nation Pigalle

La façade lisse et proprette d'un immeuble et de ceux qui y passent se fissure joliment lorsqu'une vieille dame décide de mettre le feu à son appartement.

Face au drame qui a failli se nouer, chacun poursuit sa vie, avec ses émotions et ses remises en question.

Tous ces personnages ont un point commun: leur vie sexuelle occupe dans leur esprit et leur agenda une place prépondérante.

L'incendie devient très vite un évènement d'arrière plan, tout comme un voyage en Algérie dont on se demande un peu ce qu'il vient faire là.

Parce qu'au final, dans ce roman, c'est bel et bien la libido et la sexualité de ces parisiens de Pigalle qui est au centre.

C'est parfois (très) cliché (le quadra qui est lassé de sa femme grosse et volubile et qui rêve de pouvoir tout plaquer pour une jeunette qui l'attend plus ou moins patiemment), parfois gros (la mère de famille qui se retrouve embarquée dans une liaison lesbienne et n'a ensuite de cesse que de jouir) mais c'est plutôt agréable.

Ceci dit, ce n'est pas un livre qui vous scotche et vous embarque, plutôt une chronique, un instantané de la vie de ces personnages dont à la fin, on se demande d'ailleurs ce que certains sont devenus en cours de route.



Une chose m'a par contre profondément irritée: ce bouquin manque cruellement de virgules!! On a l'impression de lire une course de fond, et de manquer d'air.

Si vous avez envie d'un livre sympa, allez-y, mais n'en attendez pas trop
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Pour les siècles des siècles

Une très beau recueil de nouvelles. Des histoires d'amour qui sonnent vrai, avec leurs joies et leurs moments de souffrance. Des histoires dans lesquelles on se retrouve avec au coeur de tout, le doute et le questionnement.
Lien : http://madimado.com/2012/01/..
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Disparition inquiétante d'une femme de 56 ans

Il existe des rencontres qui, sans qu’on le ressente tout de suite, sans qu’on en mesure le sens, ont un impact dans nos vies. On dit qu’il y a des personnes que l’on croise, que l’on connaît à peine, qui vous disent un mot, une phrase, vous accordent une minute, et changent le cours de votre vie. La rencontre entre Anne Plantagenet et Letizia Storti est de celle-ci.

Elles se rencontrent sur le tournage du film « En guerre » de Stéphane Brizé. L’auteure remarque tout de suite cette femme qui bouscule pour être au premier rang, qui porte le combat en elle, qui se distingue par quelques traits de coquetterie, lunettes cerclées de bleues, mèches colorées encadrant son visage, variation de couleurs au gré des rencontres.

D’un mail à une après-midi passée ensemble à parler engagements, vie, travail, à se remémorer des souvenirs de tournage, à se confier comme deux amies le feraient.

Et des échanges qui perdurent par des messages, des photos envoyés, des vœux partagés. Des messages espacés par des semaines ou des mois. Des messages qui maintiennent le lien sans trop dévoiler du quotidien.

De l’ombre à la lumière, les mots d’amitié de l’auteure nous dessinent le visage de cette femme, à la vie loin des tapis rouges et redonnent vie à une anonyme.

Le portrait d’une femme et des femmes anonymisées de la société qui se battent pour les droits, pour protéger leurs collègues, pour garantir les droits sociaux. Le témoignage d’une femme engagée, pétillante que la déshumanisation du monde du travail a effacé peu à peu.

Une femme combative qui s’éteint peu à peu face à la jalousie des autres, à la dégradation des conditions de travail, à la violence de sa hiérarchie. Humiliation, harcèlement, brutalité. Le pétillant s’estompe, les mèches colorées disparaissent et la souffrance prend place.

Un film qui résonne avec le quotidien réel de Letizia. La routine des gestes. Le rendement de plus en plus poussé. Le combat de plus en plus acharné. La suppression des postes. La délocalisation pour augmenter les profits. La vraie vie côtoie le septième art.

Un récit poignant, plein d’humanité et d’empathie. Un hommage touchant.

De la figuration, en passant par Cannes. De la femme ouvrière à deux scènes sur grand écran. De la femme engagée au récit d’une vie. De la femme visible à la femme invisible, il ne manque qu’un film. Le sien.


Lien : https://www.quandleslivresno..
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Comment j'ai tué mon père

Et si pour définitivement tuer son père il fallait simplement lui redonner vie à travers les pages d'un livre pour rendre sa mort plus acceptable ?

Dire que j'ai "aimé" ce livre sonne particulier quand on connaît l'histoire qu'il raconte (autobiographie romancée). Je vous dirais donc je l'ai trouvé intelligemment écrit. On retrouve entre ces lignes la crainte qui colle à la peau de l'autrice, petite fille. On y retrouve le goût amer de tout qui s'effondre sans que l'on ne puisse rien y faire, les murs qui s'effritent, le sol qui tremble. Et le courage qu'il faut, celui qu'on a bien malgré nous pour continuer à dire "ça va aller", puisque finalement... y a-t-il autre chose à faire ?



Un roman un cathartique particulièrement réussi.

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Appelez-moi Lorca Horowitz

Partant d'un fait divers qui s'est produit en Espagne, l'auteure nous livre un roman plaisant à lire. Plaisant mais agaçant parfois. Agaçant car l'auteure est atteinte du syndrome Emmanuel carrère, celui qui atteint les auteurs (plus particulièrement les français) qui n'arrivent pas a écrire sur un sujet sans tout ramener a leur personne. L'auteure alterne les chapitres parlant de l'affaire a ceux qui parlent de sa propre expérience en Espagne et de ses histoires d'amour. Une exhibition gênante pour le lecteur et qui hache la lecture de l'histoire principale. Pourtant certains passages sont intéressants comme lorsqu'elle parle des raisons de la création de ce roman et comment elle à enquêté sur l'affaire. Mais une fois la lecture terminé, on a l'impression que Lorca Horowitz reste pour nous un mystère et que l'auteure n'a pas réussi a nous faire partager son univers. Le livre est quand a lui bien écrit dans un style fluide et parfaitement maitrisé. Ma note 6,5/10.



Un grand merci à Babélio et aux éditions Stock pour m'avoir permis de découvrir ce roman.


Lien : http://desgoutsetdeslivres.o..
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Merci à Babelio et aux Editions Stock pour m'avoir sélectionner et m'avoir fait découvrir un fait chef-d'œuvre.

Sous la plume de l'auteure Anne Plantagenet, on y découvre un roman retors.

L'auteure qui a vécu en Espagne s'intéresse un jour à un cliché dans un magazine, Elle, pour ne pas le citer sur une femme espagnole qui aurait usurper l'identité de sa patronne, détourner des sommes astronomiques d'argent du cabinet d'architectes où elle était employée et tout ça dans le plus grand calme sans perdre le contrôle de ses activités professionnelles et qui sont passées inaperçues pendant des années au sein du cabinet et sous les yeux de ses patrons et de ces deux collègues secrétaires.

Mais qui est Lorca Horowitz dont le nom a été certainement composé avec d'autres identités?

C'est une femme intelligente, machiavélique, précise, déterminée, calculatrice, destructrice et qui s'est jouée de sa personne pour se faire accepter dans un monde qui n'est pourtant pas le sien de base et arrivée à ses fins.

Cette femme qu'on pourrait croire abandonné, ne serai t-elle pas en quête d'identité pour enfin exister aux yeux de tous? C'est certain!

Le mensonge n'a pas son pareil dans sa bouche et l'on crôit que mensonge est vérité dans sa bouche.

Pourquoi s'inventer une vie et avec toutes ces conditions qu'elles réunies? Sans doute pour pouvoir vivre, exister pour l'Autre mais à travers l'Autre car c'est en copiant le plus fidèlement possible sa patronne qu'elle arrive à faire sombrer cette dernière dans les néant de la dépression nommée à l'époque fatigue nerveuse par les médecins.

Quand à son mari, cet architecte reconnu s'inquiété pour sa femme et ne cédera pas aux avances plus ou moins cachées de Lorca. Il restera fidèle à sa femme.

La personnalité de Lorca relève de plusieurs pathologies psychiatriques que l'on rencontre encore souvent puisque beaucoup de personnes vivent de cette manière, dans le monde. La mythomanie, la perversité, le manque d'amour et de reconnaissance de par sa mère certainement et la trahison de l'homme qu'elle a aimé Julian ne sont que les témoins d'une personnalité, dénués de conscience et d'empathie, les sociopathes ne se soucient pas de la peine qu'ils peuvent causer aux autres et ne regrettent jamais leurs mauvaises actions.

Lorca a une personnalité qu'elle rend charismatique, qui n'a pas d'amis proches, menteuse, manipulatrice et ces traits de caractères précis sont ceux d'une personne sociopathe.

Mais aussi d'une personnalité psychopathe, elle ne ressent rien pour les autres, n'avoue jamais sa culpabilité à son procès, dévalorise les autres sans cesse comme elle le fait avec sa patronne, on y retrouve une personnalité qui n'a pas de relation sociale durable, paranoïaque et qui s'énerve souvent, refusant qu'on lui refuse quelque chose, qui vit dans la tromperie continuelle, dans l'indifférence froide et totale de l'autre.

Le parallèle que fait l'auteure entre sa propre vie et celle de Lorca, est parfois révélateur d'un transfert qui peut s'effectue sans le vouloir à une situation dont on prend connaissance et qui nous touche, pour différentes raisons.

Un livre très bien écrit et qui pourrait servir de base à un travail sur la sociopathie et la psychopathie, deux pathologies psychiatriques en recrudescence dans un monde en mal d'identité..
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Appelez-moi Lorca Horowitz

Un fait divers. Pas de sang, mais une invraisemblable affaire qui se révèle doucement au lecteur. Et le parallèle entre l'auteur et son personnage, dans une étrange quête d'identité où c'est bien le coupable qui fascine, comme souvent, alors qu'on en viendrait presque à mépriser la faiblesse de la victime. Voici un livre bien étrange entre romanesque, auto-fiction et relation d'une histoire vraie.
Lien : http://appuyezsurlatouchelec..
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Trois jours à Oran

J'ai vraiment dévoré ce livre et le conseil à tous lecteurs.



J'ai aussi trouvé la partie de la vie sentimentale de l'auteur sans intérêt pour le livre mais cele me m'a pas dérangé pour autant.
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Trois jours à Oran

Lu en une après midi sur la plage. Très beau et émouvant. A lire.
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