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Critiques de Anne Vantal (163)
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Pondichéry ou le rivage des ombres

Performance littéraire de haut vol, Pondichéry ou le rivage des ombres est pourtant le premier roman signé Anne Vantal. Il faut tout de même préciser que celle-ci a déjà fait ses preuves dans la littérature jeunesse et dans de nombreux autres domaines de la culture.

Dès que je lis Pondichéry dans le titre de ce pavé de près de six cents pages, je ne peux m'empêcher de penser à la chanson délicieuse et coquine de Guy Béart : « Chandernagor ». Malicieusement, il cite ces fameux Comptoirs français de l'Inde résultats d'une colonisation amorcée au XVIIe siècle. Karikal, Yanaon, Mahé, Chandernagor et, bien sûr, Pondichéry sont un peu oubliés parce que ces Comptoirs ont été transférés à l'Inde dès 1954 pour une fusion définitive en 1963.

Revenons donc à ce « Pondichéry facile » et ce « Pondichéry accueillant » grâce à Anne Vantal qui rafraîchit judicieusement nos mémoires ou, tout simplement nous apprend une Histoire délaissée au travers de trois destins de femmes, à trois époques différentes.

Je trouve vite la lecture de Pondichéry ou le rivage des ombres très agréable grâce à l'écriture fluide d'Anne Vantal et aux détails savoureux dont elle émaille son récit, un récit vivant et rythmé par le passage du début des années 1930 au début des années 1950 et enfin à 2012.

C'est d'abord Alice qui capte mon attention. Cette talentueuse pianiste vogue vers l'Inde où elle doit rejoindre Jules de Rouvray, son mari, un médecin, qui l'attend à Bombay, avant de rejoindre son poste, à Pondichéry.

Oriane, le 19 janvier 1950, retrouve Pondichéry, sa ville natale. Son parcours est un peu en retrait pour l'instant. Il va se révéler décisif par la suite.

Quant à Céline, troisième personnage principal de l'histoire, elle est sage-femme dans une maternité de Pondichéry et elle nous permet d'aborder notre époque, en 2012.

Les passages de Céline à Oriane ou Alice sont parfaitement datés avec jour, mois, année, ce qui facilité la lecture. Je me doute bien que les liens existent entre ces trois femmes mais Anne Vantal est très forte, ménageant le suspense jusqu'au bout, lâchant au compte-gouttes les révélations.

Au travers du parcours des trois héroïnes, l'autrice permet d'appréhender tous les problèmes de ce pays immense où l'on parle différentes langues – le tamoul à Pondichéry - et surtout où la population est soigneusement divisée en castes.

Anne Vantal excelle pour décrire la nature exubérante de ce pays qui subit régulièrement les ravages de la mousson. Elle décrit aussi les habitations, les jardins, de manière si vivante que ce n'est jamais ennuyeux. Je peux même qualifier son écriture de visuelle et ses portraits si réussis, que je m'attache à chaque personnage, les lâchant avec regret pour changer d'époque et en retrouver d'autres.

Si je suis étonné de découvrir l'indigoterie, l'usine textile de Charles Gréault où l'on teinte les tissus de cette fameuse couleur bleue, voilà que le Mahatma Gandhi fait parler de lui en 1930. Il pousse le peuple à se révolter pacifiquement contre l'occupant anglais en refusant de payer la taxe sur le sel.

Habilement, Anne Vantal insère dans sa fiction des personnages historiques essentiels pour l'avenir de l'Inde. Elle réussit aussi à faire comprendre la religiosité du peuple pour ses dieux et pour ceux qui attisent cela dans l'ashram de Pondichéry, par exemple.

Drames familiaux, relations Pondichéry – France par lettre ou par courriel, extraits de presse, tout cela pousse la lecture au plus profond de la psychologie d'Alice, d'Oriane et de Céline tout en éclairant la mentalité de ces Français déchirés entre leur attachement au Comptoir de Pondichéry et leur désir de rentrer en France.

Au cours de ma lecture, j'ai beaucoup apprécié cette histoire en marche sans négliger les parcours familiaux parfois compliqués. J'ai aussi pensé souvent à l'essai que j'avais lu il y a peu : Dans la tête de Narendra Modi, de Sophie Landrin et Guillaume Delacroix.

Enfin, je reste vraiment admiratif pour ce roman d'Anne Vantal et le travail que cela a dû représenter pour notre plus grand plaisir. Cette lecture m'a régalé et j'en remercie d'autant plus Babelio et les éditions Buchet/Chastel qui m'ont permis ce captivant voyage.


Lien : https://notre-jardin-des-liv..
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Sauf que

Je clique sur Masse critique de Babélio… Sauf que



Après une semaine d’attente, je reçois comme prévu un livre jeunesse gentiment offert par les éditions Actes Sud … Sauf que je découvre médusé que ce n’est pas un album jeunesse pour ma fille de quatre ou cinq mais un roman de quatre-vingt pages. Bon, ce n’est pas si grave que ça… mon fils bien plus âgé pourra le lire !



L’ouvrage en main assis confortablement dans le métro, je commence mon premier roman comme c’est écrit sur la quatrième de couv’… sauf que j’en ai tout de même lu des centaines d’autres avant... Mais bon, je fais comme si… scrutant attentivement les autres passagers du train qui tenteraient insidieusement de lire la quatrième de couverture !



Bientôt un quart du roman avalé, je suis sérieusement embarrassé (et je suis poli) par ce petit garçon qui n’arrête pas de compter le nombre de pas nécessaire pour aller du point A au point B. 14 pas théoriquement, 13 s’il allonge sérieusement sa foulée pour sortir de l’allée de sa maison. 45 jusqu’au coin de la rue. En tournant à gauche, 37 pour aller jusque devant chez madame Soger. Bon, j’aime bien les maths mais quand même… Continuons tout de même !



Bref, depuis que ses parents ont accepté que Valentin aille à l’école tout seul, cet enfant vérifie très scrupuleusement son trajet de peur de se tromper de chemin en route et par-dessus tout d’arriver en retard à l’école… Sauf que ce matin, un petit grain sable va enrayer la belle mécanique de valentin.



En effet, le garçon a trouvé un objet très convoité près de l’abribus et se pose mille questions sur la manière de procéder… Sauf que les réponses qu’il va prendre ne sont pas les bonnes !



Afin de garder tout le suspense de ce court roman, je ne dévoilerai pas l’objet source de tous les maux de ce pauvre Valentin… Sauf que je pourrais vous mettre sur la voie avec un indice…



Sauf que si vous trouviez l’objet avec mon indice, vous ne seriez plus tenter d’acheter ce roman d’Anne Vantal. Un texte très bien construit dont le but est avant tout de porter un regard curieux sur un mode de fonctionnement étrange qui peut nous faire peur au premier abord.



Sauf que si vous avez plus de dix ans, c’est plus vraiment pour vous… Sauf que…



Ps : mon fils sceptique au début (comme moi d’ailleurs) a plutôt bien aimé ce roman mais n’a pas entièrement compris tous les sous-entendus du texte, ce qui ne m'a pas surpris.

Après la lecture, il est donc nécessaire d’échanger et d’expliquer à son enfant plus le pourquoi du comportement plutôt surprenant de Valentin. Bonne lecture…

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Pondichéry ou le rivage des ombres

Trois femmes , à des époques différentes, vont rejoindre Pondichéry, l'ancienne capitale de l'Inde française.

En 1930, Alice, une pianiste, jeune mariée part retrouver son mari médecin dirigeant une léproserie.

En 1950, Oriane repart sur les lieux de son enfance. Elle n'a que des souvenirs très flous de cette époque.

En 2012, Céline, une sage-femme ayant vécu un drame dans sa vie privée, fait également le voyage.

On découvre en même temps les évènements historiques liés à ces différentes périodes, la vie des coloniaux et de la population indigène ainsi que leur évolution, leurs castes.

Malgré un passage rapide d'une femme à l'autre, les liens s'effectuent assez aisément. On y retrouve les mêmes problèmes liés à la vie de femme, de mère aussi bien en 1930 qu'en 2012.

J'ai apprécié que l'auteure fasse revivre les éléments liés à Gandhi. D'autres éléments m'étaient inconnus comme l'importance du port de Pondichéry, l'industrie du coton...

Il m'a manqué un langage plus humain, moins journalistique mais c'est un avis tout à fait personnel de goût de lecture.

C'est vraiment une opinion personnelle.



Je remercie l'équipe Babelio et les éditions Buchet - Chastel pour m'avoir permis de découvrir Anne Vantal et son roman sur Pondichéry vu par trois femmes de 1930 à 2012.
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Pondichéry ou le rivage des ombres

1930, tandis qu'Alice va rejoindre Jules son mari, médecin dans une léproserie à Pondichéry, Gandhi entame sa longue marche non violente contre l'occupation anglaise. Les conséquences de la crise américaine de 1929 commencent à se faire ressentir en Europe.

1950, Oriane revient dans le pays qui l'a vue naître pour retrouver ses racines, L'inde a accédé à l'indépendance depuis 3 ans, Gandhi a été assassiné il y a deux ans. La France va perdre ses derniers comptoirs en Inde, elle va aussi perdre l'Indochine.

2012 Céline est sage-femme dans un hôpital, en ce début du XXIe siècle en Inde, la naissance d'une fille fait toujours figure de malheur, deux millions de fillettes âgées de dix ou 11 ans sont vendues à des mères maquerelles.



Trois époques, trois femmes, dans ce roman Anne Vantal nous entraîne à Pondichéry, elle nous raconte l'histoire de ce comptoir français qui se mélange à l'Histoire du monde.

À travers ces trois destinées, l'auteure nous décrit la pauvreté, la saleté, les castes dont celle des intouchables, considérées comme des sous-hommes, la chaleur moite, les odeurs, la force destructrice des cyclones. L'inde avec sa foi, ses fièvres, son dénuement et sa cohorte de laissés-pour-compte, les traditions y sont solides et l'étranger y est souvent méprisé.

C'est à un voyage agréable auquel nous convie l'auteure, un roman très bien écrit, un dépaysement total.

Je remercie Babelio et les éditions Buchet Chastel de leur confiance.

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Pondichéry ou le rivage des ombres

Trois femmes, trois époques et Pondichéry



Pour son premier roman, Anne Vantal a laissé courir sa plume pour raconter Pondichéry à travers trois périodes, les années 1930, 1950 et en 2012 à travers trois portraits de femmes. Alice, Oriane et Céline vont nous faire découvrir cette ancienne colonie française avec leur regard curieux.



Ce n'est pas un premier roman que nous offre Anne Vantal mais plutôt trois romans en un, racontant les vies à Pondichéry d'Alice, Oriane et Céline. Au fil des chapitres qui passent successivement d'une histoire à l'autre, on va voir se dessiner une traversée du siècle à travers les destins de ces trois femmes.

Chronologiquement, c'est d'abord Alice qui entre en scène. Nous sommes en 1930, au moment où Gandhi entame la marche du sel, action non-violente mais aussi démonstration de la puissance et de la détermination de cet homme qui entend redonner son indépendance à son pays.

Si les autorités françaises regardent d'un oeil curieux cette poussée de fièvre, ils ne s'inquiètent pas vraiment de leurs confettis de territoires formant l'Inde française, mais songent plutôt à développer leurs possessions coloniales. La crise qui frappe les Etats-Unis est bien plus préoccupante à leurs yeux.

Quand Alice débarque pour rejoindre son mari médecin, il lui présente les projets d'agrandissement de l'hôpital et la construction d'une léproserie dont il aura la charge. La jeune femme, pianiste virtuose, s'est liée d'amitié durant le voyage avec Mabel, une Britannique installée à Bombay. Grâce à cette dernière, elle réussira un peu à tromper son ennui en donnant quelques concerts et à être informée des soubresauts du pays.

Pour Oriane, c'est un retour au pays, en 1950. Après un événement tragique, dont elle ignore presque tout, la décision avait été prise de rentrer en France alors qu'elle n'était qu'une enfant. Profitant d'un stage au sein d'une association humanitaire, elle va pouvoir partir à la recherche de ses racines et tenter de percer les secrets de famille. Lorsque sa route croise un témoin très proche de ses parents, elle va entamer une quête qui la mènera jusqu'à retrouver son ancienne nounou et découvrir ce qui l'attache à ce pays désormais indépendant. Côté français, Chandernagor est rendue à l'Inde et les autres comptoirs ne vont, on s'en doute de plus en plus, pas tarder à connaître le même sort. de quoi nourrir les conversations et échauffer les esprits.

Enfin, on fait la connaissance de Céline, qui arrive en 2012 dans l'ex-comptoir français. La sage-femme, qui découvre une ville en pleine mutation, va tomber sous le charme suranné du lieu, se découvrir en Sandrine bien plus qu'une collègue et trouver dans un hydrologue allemand un compagnon qui va au fil des jours, réussir à transformer leur liaison en un amour grandissant. Alors qu'elle songe à prolonger son séjour, elle découvre dans la cuisine de la maison qu'elle loue de vieilles photos qui vont l'intriguer. Avec l'aide de Sandrine, elle va tenter d'en savoir plus sur ces visages et sur leur vie à Pondichéry. Leur enquête va permettre, on s'en doute, de boucler la boucle de ce roman ambitieux.

Anne Vantal s'est beaucoup documentée pour nous offrir un panorama de près d'un siècle sur ce bout de France coloniale dont le nom, avouons-le, continue à faire rêver. Mais rassurez-vous, le romanesque prend ici le pas sur l'Histoire et la politique. Intrigues familiales, relations entre colons et autochtones, drames et catastrophes naturelles forment les ingrédients de cette riche saga.

Mais, comme le suggère le titre, Pondichéry ou le rivage des ombres, est aussi un roman de la transmission. «Car il ne faut jamais chercher à effacer les morts, (…) on doit les laisser partager nos vies, car ils y ont leur place, s'ils savent se tenir bien, juste au bord de nous, sans nous envahir, sans nous jeter à tout instant dans un chagrin mortel. Nos disparus nous accompagnent silencieusement, nous guidant la main et éclairant notre chemin : à nous d'accueillir, avec respect et indulgence, la cohorte de ces ombres qui nous lient au passé et reviennent à nos côtés jouer avec la lumière.»

Ajoutons, pour ceux qui s’intéressent à Pondichéry, une bibliographie succincte. Je vous conseille tout d’abord le roman de Dominique Marny intitulé Du côté de Pondichéry et qui traite de présence française sous le Second Empire. Sur les dernières années de la Pondichéry française, Terminus Pondichéry de Hubert Huertas montre bien le drame vécu par les populations. Enfin La dernière fois à Pondichéry de Catherine Brai propose, derrière le personnage d’une prof de français, un bel aperçu du choc des cultures.

NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu’ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre et en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.






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Sauf que

Une journée particulière, pour Valentin.

En route pour l'école, il trouve un portefeuille. Que faire ? Il doit le rendre à sa propriétaire, il sait qui c'est, il l'a vue monter dans le bus. Mais comment la rejoindre ? Prendre le bus suivant ? Il n'a ni ticket ni argent. Enfin si, il a l'argent du portefeuille, mais ce n'est pas le sien. Aller au commissariat à pied ? Mais il est où, ce commissariat ? Valentin ne connaît que son quartier, il n'est pas censé se promener ailleurs, il a des consignes strictes, ses parents lui ont dit de ne pas courir dans la rue, de ne pas parler avec des inconnus, et comme « en général, papa a raison », il obéit.

N'empêche, ça le tracasse cette histoire, la dame doit être inquiète, on va le prendre pour un voleur.

« Sauf que... oui mais... si je le fais pas... »

« Toutes ces idées contradictoires, ça lui fait tourner la tête » ... et celle du lecteur.



On comprend rapidement que Valentin est « différent » (autiste surdoué ?), trop sage, solitaire, vite angoissé par la nouveauté. On reconnaît aussi dans ses réactions les tourments d'une personne atteinte de TOC : il est obsédé par la discipline, l'ordre et les chiffres, soucieux de bien faire mais empêtré dans des contradictions.



Cette histoire de tolérance et d'amour parental fait l'éloge de la différence, montre aux jeunes lecteurs que les adultes s'inquiètent vite quand un enfant disparaît. Ce roman jeunesse m'a quand-même longtemps mise mal à l'aise, ce petit garçon perdu fait de la peine avec ses atermoiements - on se demande où il va atterrir. Heureusement, la fin lumineuse dissipe ces sombres craintes.
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Pondichéry ou le rivage des ombres

Voici mon retour de lecture sur le roman Pondichéry ou le rivage des ombres d'Anne Vantal, reçu dans le cadre d'une masse critique privilégiée. Je remercie Buchet-Chastel et Babelio pour la découverte.

A des époques différentes, trois femmes sont amenées à quitter la France pour Pondichéry, en Inde.

Alice, en 1930, rejoint son mari médecin chargé de diriger la léproserie ; Oriane, en 1950, veut revisiter les lieux d'une petite enfance dont elle ne conserve que de vagues souvenirs ; Céline, enfin, en 2012, a fui une situation familiale dramatique.

Ce séjour dans un ancien comptoir français va bouleverser leur vie.

Pondichéry ou le rivage des ombres est un premier roman qui nous emmène en Inde, plus précisément à Pondichéry ; à trois époques différentes : en 1930, en 1950 et en 2012 avec trois femmes : Alice, Oriane, Céline.

Il est intéressant de voir l'évolution de l'Inde, dont Pondichéry était un comptoir français en 1930 et 1950 ; mais pas en 2012. D'ailleurs, dans les années 50 la situation était compliquée car le comptoir a cessé d'être français à cette époque là, il y a donc des tensions avant que la décision ne soit prise.

J'aime lire des ouvrages sur l'Inde, sur Pondichéry, sur Auroville (évoqué ici) car je sais que jamais je n'irais. En effet, mon mari est catégorique : cela ne le tente pas du tout, trop de monde, de bruit, de saleté.. Alors, je lis :)

Pondichéry ou le rivage des ombres est un très joli roman, qui m'a charmé de la première à la dernière page.

Bravo à l'autrice pour tout le travail de documentation, on sent qu'elle sait où elle nous emmène. La plume est fluide.

Alice, Oriane et Céline sont toutes trois différentes autant de part l'époque à laquelle elles vivent que part leurs caractères, leurs façons de voir les choses.

J'ai trouvé plaisant de les suivre toutes les trois tour à tour.

Il est important de bien suivre car leurs trois vies s'entremêlent.

Toutefois, comme on sait où et à quelle année nous sommes, il est impossible de se perdre.

J'avoue que je n'ai pas réellement de préférence entre Alice, Oriane ou Céline. Toutes trois m'ont plu même si leurs vies sont différentes. Alice est femme au foyer, Oriane est venue sur les traces de son enfance, alors que Céline est sage-femme,

Il est passionnant de découvrir comment Pondichéry a évolué au fil des années.

Il y a évidemment un lien entre elles à un moment ou un autre, mais pour le découvrir il faut lire ce roman :)

Pondichéry ou le rivage des ombres est une réussite, je suis ravie d'avoir pris le temps de le lire tranquillement ; un petit peu chaque jour ; sans me presser.

J'ai terminé ma lecture il y a deux jours et j'avoue qu'elles me manquent toutes les trois.

Je vous invite à découvrir vous aussi le destin de ces trois femmes.

Ma note : cinq étoiles.
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Pondichéry ou le rivage des ombres

Pondichery comme Chandernagor sont des mots qui me font rêver de séjours exotiques d'un autre siècle dans des villas luxueuses entourées de jardins exubérants , réservés, il faut bien le dire à un cercle restreint de nantis ...



Anne Vantal nous entraine dans cet ancien comptoir français des Indes à travers la vision de trois femmes , chacune à une époque différente.



1930, Alice débarque en Inde pour rejoindre à Pondichery, son mari, Jules de Rouvray un médecin qui a décidé de travailler dans une léproserie .

Ils viennent de se marier et Alice , pianiste , espère pouvoir continuer à donner quelques concerts.



1950 , Oriane revient sur les traces de son enfance .

Elle est née ici et a quitté l'Inde lorsque sa mère Marguerite a perdu la vie .

Elle désire connaitre un peu mieux les lieux qu'a fréquenté sa mère et peut-être les personnes qui l'ont connue.



2012, Cécile , après le décès de son frère , a accepté un contrat de sage-femme à la maternité de Pondichery .



Les histoires se succèdent, s'entrelacent pour se rejoindre à la toute fin du roman comme on peut s'en douter.



Les événements politiques avec le mouvement pour l'indépendance mené par Gandhi au début des années 1920 puis la marche du sel en 1930 au moment où débute ce roman sont commentés dans les milieux anglais et français que fréquentent les De Rouvray .



En 1950, l'indépendance de l'Inde a été proclamée mais restent encore quelques comptoirs français dont les jours sont comptés bien que certains européens installés depuis longtemps se bercent encore d'illusions, la guerre d'Indochine est d'ailleurs bien voisine ...



Pas de violence dans ce récit, l’extrême misère, les épidémies, le système des castes sont évoqués mais cela n'est qu'ébauché sans s'appesantir.



Ce livre est une lecture plaisante n'ayant pas déclenché pour moi un véritable engouement .

Je l'ai trouvé un peu long, l'alternance entre les périodes souvent beaucoup trop rapide ce qui m'a occasionné parfois un mélange entre les histoires des jeunes femmes .

La plongée dans l'Inde véritable n'est, comme je l'ai déjà dit , qu'ébauchée .



Pour moi, c'est une lecture d'été, sans prise de tête et c'est déjà très bien .



Je remercie Masse crique privilégiée et les Éditions Buchet-Chastel
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Rendez-vous en Septembre

Onze nouveaux bacheliers partent en vacances sans se douter que rien ne sera plus jamais comme avant. Chaque chapitre est consacré à un portrait et tente de cristalliser ce moment unique où la vie et les rêves basculent. Anne Vantal balaye un large éventail de situations, de la découverte par une jeune fille de sa grossesse inattendue à la reconnaissance de son homosexualité par un des jeunes hommes. Ils sont onze mais à la fin de l'été, ils ne seront plus que dix...





Un roman qui ressemble à un recueil de nouvelles. La surprise du lecteur est la transformation quasi systématique de ce moment de joie et d'espoir qui est l'obtention du baccalauréat, en incertitude et en questionnement. Ce livre a le mérite de cristalliser ces moments uniques de vie. Reste le côté un peu excessif de la condensation de situations extrêmes. Un texte qui a cependant le mérite d'aborder une multitude de sujets.


Lien : http://cdilumiere.over-blog...
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Peine maximale

Le jeune Kolia est accusé d'un crime impardonnable au yeux de la justice. D'autres membres de sa famille frères et sœurs sont aussi condamnés.



C'est à ce procès en huis-clos qu'on assiste en lecteur qui retient son souffle quant à la décision judiciaire finale qui acquittera le jeune homme ou lui fera écoper d'une peine de prison de 20 longues années.



L'histoire se centre sur le procès et uniquement sur cet événement durant la majeure partie du livre. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, on ne s'ennuie pas du tout malgré cette unité de lieu et d'action. Le suspense est bien mené et ce jusqu'au dénouement, il est à son comble lorsque le jugement est rendu.



Ce roman est intéressant car il montre concrètement à travers une narration plaisante, toutes les étapes d'un jugement en cour d'assises, celles-ci sont détaillées et bien expliquées. On y apprend aussi à connaître les rôles des différents professionnels de la justice et des jurés intervenants au cours d'un procès.



Livre que je recommande pour les jeunes adultes qu'il peut sensibiliser et initier aux procédures judiciaires tout en les distrayant de manière à la fois sérieuse et agréable.



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Pondichéry ou le rivage des ombres

Alice en 1930,

Oriane en 1950,

Céline en 2012…

Trois femmes, trois périodes, trois destins dans le contexte social et politique du sous-continent indien sur une centaine d'années, et en particulier de Pondichéry, comptoir commercial français rétrocédé à l'Inde en 1962.



Ce gros roman joue sans complexe la carte du romanesque policé, avec une écriture généreuse, dense de détails du quotidien, de mentalités associées à chaque époque et chaque population. Dans cette fiction sur fond historique, l'auteur ne peut échapper à une certaine forme didactique, mais toujours avec aisance, évoquant le contexte géopolitique de l'Inde et le parcours de cette colonie au travers de ses habitants, fonctionnaires, coloniaux et indigènes mêlés.



Sans surprise, la narration en chapitres courts et dynamiques alterne le devenir de chaque héroïne, une façon de mettre en perspective un statut féminin différent dans leur histoire individuelle. Par-delà les décennies, un fil commun se tisse peu à peu, sorte d'enquête familiale en généalogie.

Se photographient en décor exotique des images sépia de ce petit bout de France, enclave coloniale à la fin programmée, où nos concitoyens ont eu plaisir à vivre, à prospérer, à cultiver un esprit d'opportunité, d'entreprise et d'assistance.



Très jolie lecture. Je me suis régalée !

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Pondichéry ou le rivage des ombres

Un coup de cœur !

J'avoue avoir été littéralement dépaysée avec ces histoires entremêlées qui nous embarquent de Marseille à Pondichéry. Ce sont trois époques différentes au cours desquelles nous suivons trois femmes, Alice, Oriane et Céline. Trois femmes de vie bien différente avec un lien : l'Inde. C'est certain. Mais se pourrait-il qu'elles soient liées par une autre lien ?

Je ne dévoile rien, car se livre se découvre au fil des pages, il se savoure, se délecte.... j'ai adoré !

Merci Anne Vantal, pour un premier roman (adulte) c'est une très belle réussite !

#Pondichéryoulerivagedesombres #NetGalleyFrance


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Pondichéry ou le rivage des ombres

Pondichéry, était l'un des cinq comptoirs français des Indes. Il renvoie à une question souvent posée : depuis quand ces comptoirs sont-ils rattachés à la France et quand et comment ont-ils été perdus !

La belle trouvaille romanesque d'Anne Vidal sera de faire cohabiter 3 destins de femmes. Pondichéry devient l'histoire de trois familles que l'on découvre à des moments clés de la vie politique de l'Inde.



Nous découvrons dès le début la personnalité de Mahatma Gandhy, comme la situation des castes et celle des « Intouchables ».



L'Inde peut être considéré comme un pays en marge de notre civilisation occidentale, très replié sur sa culture, marqué par le carcan des traditions. Cependant ce vaste pays est en train de connaître une poussée économique d'une grande ampleur.



le lecteur avisé doit se laisser guider, et resté attentif aux dates qui jalonnent les trois récits. En 1930, c'est Alice, une jeune pianiste, qui va rejoindre son mari médecin gynécologue. Puis on découvre en 1950, Oriane sur les lieux de son enfance. Elle a peu de souvenirs, elle suit les consignes de Madeleine Rastan très rigide au passé douloureux. Alice au fil des pages découvre son passé, oublié...



En 2012 apparaît Céline, une sage-femme ayant vécu avec son frère Martin un drame absolu. Ce troisième acteur permet de faire un pas de plus vers notre monde d'aujourd'hui.

Mais c'est bien autour de leurs familles que les révélations diffusent. le thème de la maternité, devient le fil conducteur du récit.



Les traditions et les choix de la société émergent alors. La naissance d'une petite fille peut alors devenir un drame, et la maman qui s'exprime en Tamoul, exige une attention nouvelle.

Les sages femmes doivent préserver la vie. Les maternités sont aussi observées par les religions . Une musulmane n'ira pas dans un hôpital hostile à la religion musulmane...

P35 « de quel droit force t-elle une femme à accepter son bébé » .



C'est bien la place des femmes dans la société qui est au cœur du livre. La délicatesse d'Anne Vantal est d'avoir su rester lisible, et délicate avec touts ces femmes qui cherchent à maîtriser leur destin.

le monde d'Alice est poignant, sa famille est assez cruelle, même si le papa d'Alice accepte de reconnaître ses tords. Son lien familial indéfectible passe lui par sa relation avec sa sœur Jeanne.



Pour ces femmes la vocation est le motif essentiel de leur dévouement. La détermination avec laquelle Alice, Céline ou Oriane développent leurs compétences s'oppose à certains hommes soucieux de leurs pouvoirs et de leur autorité, mais où l'amour se diluent dans un nuage de fausses résolutions.



Combien de fois je me suis retrouvé face à ma propre histoire, où le destin de ma mère aura connu la perte de sa fille Chantal, ma sœur avant de perdre la vie.

La douleur des siens est là en profondeur, sans qu'il soit utile de susciter les larmes.



Ce livre est poignant dans sa justesse . Il affiche un amour infini pour chacune des femmes évoquées. Rien n'est trop délicat, il ne suffit pas de pousser des cris pour être entendu, il faut dire le vrai simplement, le vrai sans fausses honte.

Un livre à faire lire pour à tous les âges de la vie.





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Pondichéry ou le rivage des ombres

Nous voici transportés, avec ce roman, à Pondichéry, à trois époques différentes, en compagnie de trois femmes différentes dont on découvrira le lien à la fin:

* 1930-1934 : Alice, mariée depuis trois mois, pianiste, rejoint son mari, Jules, directeur de la léproserie de Pondichéry; après la curiosité de la découverte, la rencontre avec les expatriés, l'ennui s'installe que seule la musique arrive à combattre.

* 1950-1954 : Oriane, 22 ans, revient là où elle est née et d'où elle est partie à 6 ans après un horrible drame familial; ce séjour est une quête de ses origines mais aussi de sa mère qu'elle a peu connue.

* 2012-2013 : Céline, sage-femme a fui la France après la perte terrible d'un être cher; elle vient chercher l'oubli, l'apaisement et retrouve un passé qu'elle avait occulté.

L'auteure nous fait côtoyer à tour de rôle chaque femme; elle nous les rend proches par leurs doutes, leurs interrogations, leurs peines, leurs joies. Elle sait entretenir notre curiosité jusqu'au dénouement car nous nous doutons, qu'à un moment ou un autre, le destin de ces trois femmes va être lié et on cherche les indices qui pourraient nous mettre sur la voie. Ce sont des photos sépia qui servent de vecteurs aux révélations.

L'auteure nous fait également découvrir la vie à Pondichéry, que ce soit celle des expatriés ou celle des populations tamoules avec force descriptions de la ville, des bruits, des odeurs, de la mousson, nous faisant ressentir la chaleur moite qui écrase tout un chacun.

L'arrière-plan historique, fort bien documenté, inscrit les personnages dans les évènements qui ont secoué l'Inde et Pondichéry. Nous suivons ainsi, avec Alice, les soubresauts de la décolonisation anglaise face à un Gandhi non-violent mais volontaire et populaire. Avec Oriane, nous assistons au blocus indien qui a conduit à la rétrocession de Pondichéry, qui était le dernier comptoir français en Inde. Avec Céline, j'ai retrouvé la Mère et la cité utopique d'Auroville dont j'avais découvert l'existence, il y a quelques jours, dans le roman d'Evelyne Bloch-Dano "Violette et Stella". Sont évoqués, à travers les personnages secondaires, entre autres, les ravages causés par les épidémies et la lèpre dans les années 30, le système très figé des castes, le fonctionnement des ashrams.

Primo-roman très maîtrisé, au souffle romanesque indéniable, qui nous offre trois magnifiques portraits de femmes, qui m'a totalement dépaysée, emportée à Pondichéry, dont le nom m'évoquait, quand j'étais jeune, les voyages, l'aventure, les épices, les étoffes.

#Pondichéryoulerivagedesombres #NetGalleyFrance
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Peine maximale

ce roman nous raconte l'histoire d'un procès, celui d'un frère et d'une soeur Kolia et Léna, ils sont accusés d'enlèvement et de séquestration d'un bébé de trois mois...

Ce roman nous fait suivre le procès, de tous les points de vue, les victimes, les accusés, les avocats, le juge et aussi les jurés....

c'est là que ce roman est passionnant à lire, car il nous donne à voir comment fonctionne la justice, de quelque côté que l'on soit, à tous les moments on se met à la place des jurés, ou à la place des accusés....rien n'est blanc ou noir dans ce roman, dans ce procès, dans ce drame....

Ce roman nous laisse à nous lecteur nous forger notre propre opinion, de façon très objective, très juste comme doit l'être la justice....

Si bien qu'à la fin, alors que les jurés se réunissent pour délibérer, nous, lecteur, sommes amenés à se poser la même question que le jury, coupable, non coupable, en étant conscient des conséquences que ça aura sur la vie d'un jeune garçon, de ses soeurs....
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Pondichéry ou le rivage des ombres

J’ai eu le bonheur de visiter Pondicherry il y a une vingtaine d’années. Je me souviens de mon plaisir à déambuler dans la « ville blanche » à travers les rues aux noms bien français, vestiges de l’époque où elle était un comptoir français.

Le roman d’Anne Vantel m’y a ramenée à la suite de ses héroïnes :

Alice, dans les années 30 a suivi son mari, médecin.

Oriane revient à Pondicherry en 1952 espérant exorciser le traumatisme de son enfance.

Céline en 2012 cherche à fuir un souvenir douloureux.

Anne Vandel nous entraîne d’une histoire à l’autre, d’une époque à l’autre avec des chapitres courts.

Outre ces tranches de vies, j’ai eu plaisir à me replonger dans le contexte politique de chaque époque.

J’ai beaucoup aimé ce roman d'une grande maîtrise, au découpage astucieux, dont les allers-retours dans le temps de la narration apportent du rythme au récit. L'auteur parvient à décrire parfaitement l’Inde à différentes époques en évoquant les castes mais aussi quelques figures emblématiques tel Gandhi, apôtre de la non-violence.

Merci aux Editions Buchet-Chastel et à Babelio qui m’ont offert ce magnifique roman dans le cadre d’une opération Masse Critique privilégiée.

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Peine maximale

Ce roman est très réussi dans ce principe qui consiste à faire entrer son lecteur au coeur d'un procès en assises. Le livre a ainsi une vraie valeur documentaire sur les procédures et la manière dont un procès se passe. Rien que pour cela, j'ai été tout de suite intéressée et j'ai appris beaucoup de choses. Mais en plus, l'incursion dans les pensées des acteurs de ce procès est très prenante. Le roman insiste un peu plus sur les jurés, qui se retrouvent catapultés dans un rôle qu'ils ont du mal à assumer, et cette incertitude, cette peur du choix d'une peine qui aura des conséquences terribles sur la vie des accusés est vraiment bien rendue. J'ai aimé les profils différents de chaque juré, plus ou moins consciencieux et plus ou moins sympathiques. On voit comme il est difficile de juger des affaires qui paraissent simples et peuvent être vues de façon manichéenne au départ, alors qu'elles sont en réalité complexes en raison des circonstances atténuantes et des conséquences d'un emprisonnement prolongé. Un livre efficace et bien documenté, qui aurait pu sortir aussi dans une édition pour adultes, car j'ai trouvé que la voix des jurés était finalement plus développée que celle des accusés.
Lien : http://surlestracesduchat.bl..
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Pondichéry ou le rivage des ombres

C'est un roman au long cours, dans lequel on se laisse porter, un peu comme dans un hamac, faisant peu à peu connaissance avec les personnages, s'habituant à l'alternance incessante entre les époques, heureuse de retrouver les uns puis les autres, cherchant ce qui peut bien relier ces trois femmes à des décennies de distance mais sans y attacher trop d'importance car ce qui compte c'est le plaisir du voyage et du récit. Le plaisir de leur compagnie. Il y a Alice, en 1930, Oriane en 1950 et Céline en 2012. Leur parcours les conduit à Pondichery, comptoir français aux Indes où Alice toute jeune mariée rejoint son époux médecin en charge de la léproserie rattachée à l'hôpital ; Oriane elle est à la recherche de ses souvenirs d'enfance, née à Pondichéry elle a été envoyée en France à l'âge de 6 ans après le décès de sa mère, élevée par une tante alors que son père chercheur multipliait les voyages ; quant à Céline, sage-femme, elle cherche à mettre derrière elle un drame qui l'a poussée à fuir. Tout en suivant les parcours intimes et familiaux de ces trois femmes c'est l'Inde à différentes étapes de son histoire qui se déploie par le prisme du regard de français aux statuts différents. En 1930, le comptoir de Pondichéry est une enclave française bien établie aux côtés de la colonie britannique, mais les échos des changements à venir se font déjà entendre. En 1950, l'indépendance de l'Inde est établie, le comptoir français doit faire face à un référendum pour décider de son rattachement éventuel. En 2012 l'autrice met un coup de projecteur sur la situation particulière des femmes en Inde et c'est avec ce prisme que l'on suit aussi les parcours de ces trois femmes à trois époques différentes mais avec des questionnements qui se rejoignent sur la façon de se réaliser entre aspirations personnelles, vie conjugale, maternité et vie professionnelle. Peu à peu le lien entre elles apparaît mais comme je l'ai dit au départ ce n'est pas le plus important ; car j'ai aimé les suivre chacune dans leurs questionnements, leur liberté, leur découverte d'autres cultures, leurs doutes... L'arrière-plan est très riche, très documenté mais reste à bonne distance, l'autrice préfère l'insérer grâce à des second rôles bien campés et au mélange entre personnages de fiction et personnages réels ce qui m'a semblé une excellente idée. Cela permet de comprendre les enjeux politiques et donc leurs incidences sur les modes de vie à chaque époque, sans jamais nuire à la trame romanesque. Cela donne un roman de facture classique, très bien composé, qui procure un réel plaisir de lecture et une pointe de regrets au moment de quitter Pondichéry malgré les presque 600 pages. S'il y a par-ici des amateurs de pavés bien balancés et pas bêtes pour l'été en voilà un qui fera très bien l'affaire.
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Méduse

Sans doute êtes-vous nombreux à connaître le célèbre mythe de Méduse. Pour ceux qui n'en auraient jamais entendu parler, je vais vous le narrer en quelques phrases.



Méduse vit avec ses deux soeurs. Ses deux soeurs, Sthéno et Euryale, sont immortelles, tandis que Méduse est mortelle. Mais Méduse est aussi la plus belle des trois soeurs, belle d'une beauté à couper le souffle, d'une beauté à rendre jaloux n'importe qui. Mais c'est justement sa beauté qui lui causera sa perte. Athéna, la déesse de la guerre, jettera un terrible sort à Méduse : elle va l'enlaidir, transformer sa magnifique chevelure en des serpents vivants et va même aller jusqu'à lui administrer un regard capable de tuer quiconque la regarderait dans les yeux. Et comme si cela n'était pas suffisant, Athéna va charger un homme très puissant de tuer Méduse.



Le mythe de Méduse est fidèlement repris ici. Bien évidemment, Anne Vantal y incorpore quelques éléments fictionnels pour rendre le récit moins barbant et plus vivant.



Pour ceux qui le désirent, vous trouverez même à la fin de ce petit livre un lexique de termes employés dans le récit, mais trop compliqués à comprendre ou passablement vieilli par les ans. En plus de cela, quelques informations supplémentaires concernant le mythe de Méduse seront ajoutés en vrac après l'épilogue.



De nos jours, le mythe de Méduse est partiellement repris dans notre vocabulaire, notamment à travers le terme "médusé" qui renvoie au fait d'être stupéfait par quelque chose. Quand les gens regardaient Méduse dans les yeux, ils étaient frappés de stupéfaction et instantanément paralysé. D'où l'antonomase de "médusé" : le nom propre est devenu nom commun.



Un petit mythe très intéressant, que j'ai pris plaisir à découvrir à travers la plume de Anne Vantal. Un livre parfaitement adapté pour les jeunes enfants qui s'ouvrent au monde ou pour les adultes, désireux d'en apprendre un petit peu plus sur les grands mythes de la Grèce antique.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
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Sauf que

Merci aux Editions ACTE SUD et à Babelio pour l’envoi de ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique Jeunesse.



Je ne connais pas trop les publications pour les enfants, mais j’ai bien aimé ce roman sans pouvoir situer l’âge de lecture adapté, 9/10 ans peut-être ?



C’est l’histoire d’un petit garçon que la nécessité de compter les pas qui le séparent d’un endroit à l’autre lorsqu’il se rend à l’école rassure, sauf que…



Un jour pas tout-à-fait comme les autres, il trouve un portefeuille tombé à terre à la descente du bus.

Au lieu de se rendre à l’école, il entreprend de partir à la recherche de la propriétaire, tout en se rappelant les consignes de sécurité données par ses parents (ne pas parler à des inconnus, ne pas toucher ce qui traîne par terre, etc).



Sa recherche l’emmène loin du chemin de l’école, le temps passe, le petit garçon, fatigué par ses vaines recherches, finit par s’assoupir sur un banc.

Et là, c’est la voix d’une collégienne qui le réveille, lui demandant s’il s’est perdu.

La fillette décide de le raccompagner à son école où il découvre, stupéfait, que la police est sur les lieux, alertée par ses parents désespérés par sa disparition.





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