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Critiques de Anthony Doerr (595)
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La cité des nuages et des oiseaux

Ce roman propose quelque chose, original dans la forme et dans le fond.

J'ai beaucoup aimé retrouver l'histoire d'Anna, Omeir, Seymour,Zeno et Konstance au fil des jours, ce livre se lisant comme on siroterait un bon chocolat chaud, le long de ces presque 700 pages.



L'écriture est fluide, l'histoire est prenante. Je me suis laissée porter.



L'auteur a voulu faire un hymne aux histoires, et c'est un pari réussi.



Je recommande ce livre.
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La cité des nuages et des oiseaux

Le mot enchantement vient spontanément aux lèvres en refermant le livre après avoir dévoré le dernière ligne de la dernière des 700 pages, dépité qu'il n'y en ait pas encore quelques centaines pour prolonger la magie !

3 époques et 5 personnages principaux : Anna et Omeir en 1453 autour de Constantinople, Zeno et Seymour entre les années 1950 et aujourd'hui, autour d'une bibliothèque, Konstance dans le futur et dans un vaisseau spatial. Ils sont unis par un mystérieux livre antique " La cité des nuages et des oiseaux" d'Antoine Diogène qui raconte l'histoire d'Aethon " Homme pendant quatre-vingts ans, Âne pour une année, Loup de mer pour une autre, et une année Corbeau.



La construction du livre est improbable. On ne voit pas très bien au départ où tout cela va nous mener. Mais peu importe, on est emporté avec bonheur dans l'univers de chaque personnage successivement et sans se poser de questions. Les personnages sont immédiatement attachants et les péripéties dignes des plus grands romans historiques. Chaque passage à une nouvelle période met en haleine. Mais que va t'il lui arriver ? Comment va t'il s'en sortir?



Anna dans Constantinople menacée par les Turcs est brodeuse. Fascinée par les les livres et la connaissance qui lui est interdite par les hommes, elle veut échapper à son destin. De l'autre coté du mur le jeune Omeir, enfant solitaire et disgracié, a été réquisitionné avec ses deux bœufs qu'il aime tant pour tirer, jusqu'à l'épuisement, les armes du Sultan devant Constantinople assiégée.



Zeno a été soldat pendant la guerre de Corée. Il est revenu vivre dans sa ville de Lakeport, près de sa belle-mère, solitaire et habité par le souvenir d'un soldat rencontré en Corée. En souvenir de lui et de son goût pour la culture antique, il traduit le manuscrit d'Antoine Diogène. A la fin de sa vie, avec les enfants de Lakeport, il monte une pièce inspiré du livre avec le soutien des bibliothécaires.



C'est près de cette bibliothèque qu'aboutit la trajectoire de Seymour, un enfant blessé, différent, qui vit seul avec sa mère. Seymour n'a jamais accepté la destruction d'un bois de son enfance entrainant la disparition d'une chouette qu'il visitait quotidiennement. A partir de là, il n'accepte pas les destructions que font les hommes et est prêt à tout pour protéger la nature.



Konstance, se retrouve soudainement seule dans son vaisseau spatial fonçant vers une nouvelle planète que les humains pourraient peupler, la Terre étant devenue inhabitable. Elle consulte un Atlas de la terre et se plonge dans la lecture du livre d'Antoine Diogène.



Toutes ces histoires ont pour lien le livre d'Antoine Diogène que chacun contribue à sauver et à transmettre. En cela, on peut effectivement le voir comme un hommage et un remerciement à ceux qui ont transmis et transmettent le savoir des livres (les bibliothécaires notamment, mais aussi les copistes, les traducteurs ...). Grâce à eux, certains ont été sauvés de l'oubli et nous lient à travers les époques à ceux qui les ont lus aussi.



Chaque personnage fait face dans sa vie à des circonstances difficiles : orphelins, solitaires, en situation de dominés et accablés par les épreuves de leur vie. Leur vie est faite de dureté et de tristesse, parfois de violence ... mais leur existence prend sens autour du livre, qu'ils en soient conscients ou non.

Un livre qui rend heureux et qui rappellent à tout lecteur passionné comment, à un moment de sa vie, les livres ont pu l'aider.
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La cité des nuages et des oiseaux

Les écrits restent et pourtant, certains livres meurent.

Prenez Diogène, pas le naturiste dans son tonneau qui n'est pas le saint patron des fées du logis. Anthony Doerr évoque l'autre, Antoine De son prénom, tout aussi grec, plus écrivain à l'époque romaine que philosophe, auteur d'un récit en 24 livres, qui doit être très bien puisqu'on en parle encore mais que personne n'a pu lire depuis que la mode des toges est dépassée. Même Amazon ne peut pas vous le livrer en 48 heures.

A défaut de textes qui datent des calendes justement grecques, Anthony Doerr sur ses deux oreilles, invente un mythe qu'il attribue à ce Diogène, qui va donner son titre au roman et qui va servir de pont, digne de ce mois de mai, entre les 5 personnages principaux du récit, répartis sur trois époques et 800 pages.

Anna et Omeir vont vivre en direct la prise de Constantinople en 1453 après un siège à la Turque. Les Ottomans, avec leur nom de super-héros signent ainsi la fin de l'Empire Bysantin sans une bise. Ces derniers n'avaient pas encore inventé la poudre alors que les Turcs étaient déjà fans du made in China.

Occupés à essayer de survivre à la fin officielle du Moyen âge, les morts ne vont pas profiter de la Renaissance. Passionnée de lecture, Anna va essayer de sauver ses fesses et un vieux manuscrit aux pages mélangées par le vol de piafs masqués par des cumulonimbus.

De nos jours, Zéno, un vétéran de la guerre de Corée se retrouve piégé dans une bibliothèque municipale de Lakeport dans l'Idaho pendant la répétition d'une pièce de théâtre tirée de « La cité des nuages et des oiseaux », par l'arrivée de Seymour, un jeune garçon hypersensible et armé, dont le seul ami est un hibou qui en fait était très chouette.

Konstance vit dans le futur dans un vaisseau spatial, l'Argos (une référence peut-être au toutou d'Ulysse dans l'Odyssée ou à un géant doté de cent yeux , fantasme d'opticien) à destination d'une nouvelle planète d'accueil pour l'espèce humaine. C'est Star Trek sans les oreilles en pointe. Comme les sorties en plein air pour des séances de Paddle yoga sont exclues dans l'espace, la jeune fille se passionne pour la bibliothèque virtuelle du vaisseau.

Ces personnages sont tous des prisonniers : d'une forteresse assiégée, d'un handicap, d'un vaisseau, d'une sexualité non assumée ou d'une bibliothèque cernée par la police. Des bagnards de l'existence qui ne découvrent le chemin de la liberté qu'à travers le Livre.

J'ai adoré ce roman qui est un extraordinaire hommage aux gardiens de la littérature, aux passeurs d'histoire, aux traducteurs et bibliothécaires. L'un d'entre eux avait dit « Lire n'est pas se retirer du monde. C'est entrer dans le monde par d'autres portes ». Cette citation de Bernard Pivot résume idéalement ce roman. Une occasion de lui rendre hommage.

Dans les récits parallèles, n'étant qu'un homme monotâche, pléonasme selon ma moitié, j'ai en général du mal à me passionner pour plusieurs histoires en même temps et j'avoue qu'il m'arrive de m'exercer à la lecture rapide et au saut de page (épreuve olympique ?) quand je détecte certains déséquilibres dans la force narrative. Dans cette « Cité des nuages et des oiseaux », je serais incapable de désigner un personnage préféré et de promettre les autres aux oubliettes de ma mémoire. J'ai été hameçonné comme un piranha après une période de jeûne intermittent conseillé par une diététicienne au teint vert et j'ai dévoré chaque aventure avec un égal appétit. Bon, on me précise à côté que désormais le piranha ressemble davantage à un cachalot.

Lisez et Offrez ce livre. Pour plagier Bernard Pivot, je vais écrire qu'il s'ouvre comme une boîte de chocolat et se referme comme un coffret à bijoux. Traduit en ODP31 : Entre les Mon chéri de tata qui pique et une odyssée de littérature offerte par une sirène du bord d'Homère qui chante les adverbes, j'ai préféré l'utopie aux calories.

Envie de relire des auteurs classiques. Aristo ne fane pas.
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La cité des nuages et des oiseaux

J'ai eu la chance de recevoir La cité des nuages et des oiseaux, le nouveau roman de Anthony Doerr qui sort aujourd'hui même chez Albin Michel dans la collection Terres d'Amerique que je remercie vivement ainsi que Gilles Dumay pour avoir recommandé cet envoi. Pour rappel, mon plus gros coup de coeur 2021, Lorsque le dernier arbre de Michael Christie a également été publié dans cette collection et autant vous dire que désormais j'ai envie de me plonger dans les autres romans déjà parus



Dans cet ouvrage, nous allons suivre 5 personnages de lieux et d'époques différentes liés entre eux par un manuscrit ancien qui, à travers le temps, vas unir le passé, le présent et l'avenir de l'humanité.



Il s'agit d'un roman dit de littérature générale mais il propose en fait un melting pot de genres : historique, fantasy, science-fiction, climate science, fresque sociale… le tout dans une ode à la littérature et à la recherche de connaissance… Je suis encore hallucinée par la richesse des thématiques abordées dans cette pépite ! Et tout est abordé avec une finesse et une justesse que j'ai rarement rencontrées !



Les personnages sont magnifiquement construits et je m'y suis énormément attachée, avec un petit plus pour Seymour et Konstance. Quelques jours après la fin de ma lecture, je repense encore à eux tous et aux puissants messages que l'auteur nous a transmis sans aucune dérive moralisatrice.



La plume est belle, fluide et totalement addictive, addiction qui se trouve renforcée par la construction atypique de ce roman… Un véritable page turner ! Samedi il me restait 300 pages, je les ai littéralement dévorées en une journée !



Je ne connaissais pas cet auteur et c'est une superbe découverte ! Je ne manquerai pas de découvrir son roman précédent, Toute la lumière que nous ne pouvons voir, sorti en 2015 et ayant reçu le Prix Pulitzer. J'ai en plus eu la chance de le rencontrer hier soir lors d'une excellente soirée organisée par l'éditeur et riche en échanges.



Je ne peux que vous inviter à découvrir la cité des nuages et des oiseaux ! Et si vous le faites, n'hésitez pas à venir m'en parler !

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La cité des nuages et des oiseaux

J'ai très peu dormi ces dernières nuit et le responsable n'est autre qu'Anthony Doerr que j'admire! Dire que si je ne m'étais pas enfin décidée il y a à peine un an à lire "Toute la lumière que nous ne pouvons voir" puis "About Grace" (que j'ai lu en anglais avec une traduction néerlandophone), je ne connaitrais toujours pas ce génie de la littérature américaine contemporaine ! Lorsqu'il s'agit d'un écrivain comme Doerr, la bibliothèque achète au moins trois exemplaires de chaque livre, un en anglais, un en français et bien entendu, un en néerlandais, cette fois, j'ai choisi la version française pour ne pas oublier cette langue que je ne pratique plus assez.

J'ai eu beaucoup de mal à rédiger un billet assez intéressant pour vous convaincre qu'il faut lire ce livre, que c'est une merveille, ce ne fut pas facile, j'ai parfois tendance à en dire trop quand un livre m'a autant fasciné, mais je me suis jetée à l'eau !

Tout d'abord, on pourrait résumer ce livre par une question essentielle ou plutôt un fait (et je suis d'accord avec l'écrivain): "La littérature parviendra-t-elle à sauver l'humanité?" ou "La littérature nous sauve, les bibliothécaires sont les gardiens de notre passé, du présent et du futur"

Le titre est la base du livre, il s'agit d'un manuscrit récemment découvert d'un conte d'un ancien écrivain grec, Antonius Diogenes. Ce conte fantastique et mythique sert de toile de fond à l'histoire de Doerr, qui relate trois épisodes de l'histoire humaine.

Nous suivons les vies de cinq personnages particulièrement attachants : Konstance, 14 ans, sur un vaisseau interstellaire générationnel, peut-être à la fin du 21e siècle, peut-être au 22e, et il est prévu qu'elle ne vive pas assez longtemps pour atteindre la destination du vaisseau, mais qu'elle atteigne l'âge adulte et y fonde une famille, transmettant la culture de l'humanité pour qu'un jour, l'homo sapiens puisse se reconstruire sur un nouveau monde intact. Avec un peu de chance, cette planète restera en meilleur état après l'arrivée des humains. Elle est motivée par son besoin de savoir, une curiosité sans limite et une volonté de penser en dehors du vaisseau. Omeir, né en 1439, comme Anna, et chassé de la ville par les habitants parce qu'il est né avec une fente labiale-palentine (mieux connu sous le nom de "bec de lièvre"), il effraie les habitants qui le croient démoniaque et doit fuir, il va trouver de l'aide chez son grand-père qui élève des bœufs. Anna, qui rêve après avoir vu une classe avec des garçons qui étudient le grec, va apprendre la beauté des mots en suivant secrètement des cours. Seymour, né à notre époque, qui ne supporte pas le bruit et se met à hurler lorsqu'il y a trop de pression et dont la maman enchaîne les petits boulots mal payés pour survivre, qui va enfin trouver le calme lors d'une activité extra-scolaire dans une bibliothèque ou encore Zeno, qui réalise très tôt qu'il est homosexuel mais dans l'Idaho des années 1940, c'est interdit, il doit donc garder cette partie de lui cachée. Zeno, que nous allons retrouver comme prisonnier de guerre pendant la guerre de Corée, lorsqu'il apprend le grec, et comme professeur octogénaire à notre époque. le lien entre ces personnages : le pouvoir de la littérature, de l'histoire, du livre, du mot. Et, lorsqu'elle est disponible, la merveille des livres rassemblés dans une bibliothèque, qu'il s'agisse d'une ancienne salle de rouleaux de papyrus, d'une version du 20e siècle en briques et mortier ou d'une éventuelle bibliothèque virtuelle du futur.

Il n'y pas pas vraiment d'ordre chronologique et les aventures de ces cinq merveilleux personnages se croisent, cela ne m'a pas ennuyé du tout, ni enlevé l'envie de continuer à lire, à vivre leurs fabuleuses histoires!

J'ai été happée dès la première page, même si tous ces points de vue et toutes ces époques différentes m'ont paru un peu chaotiques au début. C'est comme lire cinq histoires en une seule, y compris les flashbacks. Parfois, je devais m'arrêter un instant pour me rappeler ce qui s'était passé auparavant dans cette ligne temporelle spécifique. Mais cela n'a pas duré longtemps ; l'écriture d'Anthony Doerr est si passionnante et captivante que je me suis vite replongée dans le livre, voulant en lire plus, plus, toujours plus. Je voulais être avec Anna, puis avec Omeir, je voulais retourner auprès d'Anna, mais je voulais aussi continuer à lire sur Zeno et Seymour, et désespérément sur Omeir, je voulais absolument savoir ce que Konstance faisait dans l'espace, alors j'ai continué à lire frénétiquement…



Il est clair que j'ai adoré ce livre, et que vous incite à lire cette histoire ! Quand on peut écrire comme ça, on mérite un deuxième prix Pulitzer !

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La cité des nuages et des oiseaux

"Raconter une histoire est une façon d'étirer le temps", c'est ce que le roman d'Anthony Doerr nous propose en contant l'histoire d'une jeune adolescente dans un vaisseau spatial dans un futur proche, d'un vieil homme préparant une pièce de théâtre dans une vieille bibliothèque de l'Idaho en 2020, d'un jeune garçon souffrant d'hypersensibilité auditive préoccupé par la destruction de l'environnement , d'un jeune paysan bulgare au visage disgracié par une malformation réquisitionné par le sultan ottoman Mehmet II en 1453 pour marcher sur Constantinople où vit une toute jeune brodeuse et, reliant tous ces personnages et toutes ces époques, un manuscrit de la Grèce antique, La cité des nuages et des oiseaux.

C'est un roman époustouflant à la mécanique ingénieuse que nous livre Anthony Doerr. Une épopée digne des bardes récitants les chants anciens, une odyssée étirant le temps pour nous maintenir un peu plus longtemps dans le monde des vivants.
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La cité des nuages et des oiseaux



Quel roman foisonnant !



Foisonnant à travers les nombreux personnages dont les destins sont si distants et pourtant si entremêlés.

Foisonnant car il nous transporte à travers l'espace et le temps, du Moyen Age jusqu'au 22e siècle, des plaines de Mésopotamie à l'intérieur d'un vaisseau naviguant dans l'espace.

Foisonnant par les nombreux thèmes qui sont abordés à travers l'histoire de chacun.



Et malgré cette abondance d'informations qui parviennent au lecteur dès la première page et même si parfois on se laisse un peu dériver d'un chapitre à l'autre, toujours, on reprend pied. L'ensemble repose sur un récit antique, attribué à Antoine Diogène, et dont le déroulé s'insère entre les chapitres. Chacun des personnages est lié, d'une manière ou d'une autre, à ce conte mystérieux qui met en scène un berger.

Au fur et à mesure de la lecture, on découvrira, avec beaucoup d'enchantement pour ma part, les fils qui relient les personnages et le livre. A la manière d'un puzzle, dont on ne connait rien en ouvrant le roman, les pièces vont peu à peu se rapprocher pour finir par s'emboîter de façon assez magistrale.



Ce roman recèle une part de magie... Une ode aux livres et à la lecture qui peuvent mener à la rédemption. Une vraie œuvre littéraire, qui ne ressemble à aucune autre. Un coup de maître !

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La cité des nuages et des oiseaux

Livre exceptionnel. Cinq personnages ,trois époques ,un livre. Anna la petite brodeuse grecque et Omeir le jeune musulman au bec de lièvre vont se rencontrer en 1453 lors de la chute de Contantinople. Zeno ex combattant de la guerre de Corée devenu aide bibliothécaire et Seymour l’autiste éco-terroriste se croiseront au XXème siècle en Idaho. Konstance , l’adolescente passagère d’un vaisseau-arche lancé dans l’espace pour fuir la Terre dévastée à la fin du 21ème siècle y connaîtra une révélation. Le livre , c’est un antique manuscrit grec , incomplet , abimé « La cité des nuages et des oiseaux » qui raconte le voyage d’Aethon le berger vers une cité merveilleuse et utopique. Le livre et les cinq vies s’entrelacent au fil de la narration , les personnages pris dans la toile du destin avec leurs amours ,leurs angoisses et leurs malheurs vont y trouver l’espoir , la consolation , l’apaisement. Un magnifique hommage au livre et aux pouvoirs de l’imagination.
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La cité des nuages et des oiseaux

Difficile de résumer ce roman qui nous entraîne dans plusieurs époques passées ou futures avec pour fil rouge un récit venu de la Grèce Antique.







Ce conte aurait été écrit par un certain Antoine Diogène au chevet de sa nièce mourante. Son héros Aethon part à la recherche d'une cité merveilleuse, celle des nuages et des oiseaux. Comme dans tout conte qui se respecte, il doit affronter des épreuves et se retrouve transformé en différents animaux.







Ce conte aurait le pouvoir d'apaiser et de sauver les vies de ceux à qui on le lit. Car ce texte a été transcrit et on le retrouve notamment dans un codex dans la ville de Constantinople au XVème siècle.







Plonger dans ce pavé de presque 700 pages, c'est passer de Constantinople assiégée par les Ottomans avec Anna et Omeir, deux jeunes adolescents pris dans le tourbillon de cette guerre. C'est suivre Zeno, parti de son Idaho natal pour combattre en Corée où, prisonnier de guerre, il va découvrir grâce à un soldat anglais la beauté du grec ancien.







C'est aussi rencontrer Seymour, qui vit dans la même ville que Zeno. Depuis sa plus tendre enfance, il souffre d'une hypersensibilité au bruit qui le contraint à porter un casque de façon quasi-permanente. Il porte un immense amour à la Nature et aux animaux. On suit son engagement écologique et sa radicalisation qui va le pousser à commettre un acte très grave.







Et enfin, on voyage à bord de l'Argos, dans les années 2100, en compagnie de la jeune Konstance. Ce vaisseau spatial a quitté la Terre 65 ans auparavant pour rejoindre une planète sur laquelle les humains seraient susceptibles de vivre. Mais le voyage ne s'achèvera que dans une centaine d'année.







Le tout fait de ce livre un roman passionnant que j'ai eu grand plaisir à découvrir.
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La cité des nuages et des oiseaux

Je n'ai malheureusement pas réussi à rentrer dans ce livre. Trop d'histoires dans l'histoire certainement. Quelle tristesse, j'avais tellement aimé le précédent ouvrage. Je me réjouis pour ceux qui ont tant apprécié ce livre. Il est possible qu'il faille lire ce livre en vacances et en très peu de temps ?
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La cité des nuages et des oiseaux

Traduit de l'américain par Marina Boraso



L'auteur m'a entraînée dans l'espace et le temps et j'ai été captivée.

A bord de l'Argos, en route vers Beta Oph2 depuis 65 ans ; à Constantinople, en Bulgarie, à Lakeport, Hidaho, en Corée, à Londres, à Boise, Idaho et enfin, à Quaanaaq.

Les années, les siècles ont défilés : de 1439 à 2146.

Les personnages principaux, Konstance, Zeno, Seymour, Anna, Omeir, sont entourés de personnages secondaires tout aussi attachants qu'eux.

Mais qu'est-ce qui relie l'espace, le temps et les personnages ?

* « Les merveilles d'au-delà de Thulé » de Antoine Diogène, un écrivain grec de l'époque romaine ( source Wikipédia ). L'auteur l'a rebaptisé « La cité des nuages et des oiseaux ».

*Une chouette "Ami-Fidèle" ainsi appelée par Seymour.

A remarquer au passage la magnifique couverture bleu et blanc qui illustre parfaitement l'histoire.

Un merveilleux moment de lecture, en hommage aux livres et aux bibliothèques sans lesquels nous ne serions pas grand-chose.
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La cité des nuages et des oiseaux

DNF. J'étais impatiente de le lire et j'avais la certitude que j'allais aimer, mais au final, j'abandonne. La plume de l'auteur ne me fait ni chaud ni froid et je m'ennuie de plus en plus, incapable de m'attacher aux personnages ou au récit à cause de la narration "patchwork" qui m'a séduite dans d'autres histoires, mais me sort complètement du roman ici. Je ne m'attendais pas à ce que quasiment tout le monde ait adoré, je suis un peu surprise face à la multitude de commentaires dithyrambiques, m'étant attendue, je l'avoue à plus de nuances, d'équilibre. En-tout-cas, ce n'est pas pour moi et je ne veux pas me forcer à aller au bout, donc j'arrête là.
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La cité des nuages et des oiseaux

Je ne connaissais pas Anthony Doerr avant de m’atteler à la lecture de La Cité des nuages et des oiseaux : j’ai découvert un incroyable conteur, maîtrisant à la perfection la construction de son roman, et quel roman ! Une plongée de presque 700 pages dans des univers très différents, un va-et-vient intrigant entre des époques variées, un kaléidoscope de descriptions et de portraits, sans doute une expérience tout à fait unique dans cette rentrée littéraire de septembre ! À ceux qui craindraient ce roman dense et foisonnant : sachez qu’il se lit très facilement et qu’il n’est jamais confus. Bien sûr, il pourrait déstabiliser ceux qui tenteraient d’y coller une étiquette car il est tout simplement inclassable : certains passages tendent vers la science-fiction quand d’autres relèvent davantage du genre historique. Mais ce qui compte c’est l’unité : de Zeno, le professeur-traducteur passionné par la langue grecque, à Anna, la jeune brodeuse de Constantinople, en passant par Konstance qui n’a jamais connu que le vaisseau spatial dans lequel elle vit, tous les personnages de ce roman sont liés par un manuscrit prétendument écrit des siècles plus tôt par Antoine Diogène. Petit à petit, les éléments se superposent, les destins s’entrecroisent et tout prend un sens. L’œuvre protéiforme devient un beau roman choral. Un roman qui rend hommage à la littérature, à son caractère intemporel et fédérateur.


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La cité des nuages et des oiseaux

Un codex antique attribué à Diogène et contant l'histoire absurde d'un homme transformé en animal, voyage à travers le temps, liant les existences des individus au fil de ses pages. A Constantinople, l'espiègle Anna ne songe qu'à s'échapper de son ennuyeux atelier de brodeuses tandis qu'Omeir, enrôlé par les troupes du sultan, s'apprête à faire le siège de la ville. La bétonisation de Lakeport, Idaho,  scelle le destin du vieux vétéran Zeno et de Seymour l'adolescent idéaliste. Konstance s'échappe du quotidien de son vaisseau spatial mené par une IA dictatoriale, en explorant l'Atlas mondial virtuel. Ces vies successives se croisent dans cet émouvant hommage aux bibliothèques et aux solitaires, alimentant une fable réjouissante, un conte moderne réinventé qui célèbre avec bonheur à la fois la nature et la lecture.



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La cité des nuages et des oiseaux

Que dire de ce roman sinon souligner sa prodigieuse singularité !



La Cité des nuages et des oiseaux, est un roman universel, sans frontières de lieu ni de temps : sur la planète entière – et même dans l'Univers – du 15ème siècle à des temps futuristes, nous suivons l'histoire d'un kaléidoscope de personnages, plus singulier les uns que les autres.



D'un côté nous avons Konstance, une jeune fille de 14 ans dans une capsule spatiale en route vers une planète viable pour l'Homme.



Puis, au 21e siècle à Lakeport en Californie, nous découvrons Zeno, un vieil homme qui encadre la répétition d'une pièce de théatre avec des enfants, et Seymour, un jeune homme fragile et influencable.



Enfin, au 15ème siècle à Constantinople, nous suivons Omeir, un enfant né dans une famille d'éleveur, et Anna, une jeune orpheline téméraire qui a soif de savoir.



Alors que peuvent bien avoir en commun ces personnages pour se côtoyer page après page ? L'amour des livres, bien sûr. C'est "La cité des nuages et des oiseaux", nouvelle d'Antoine Diogène, qui les relient. Ce codex, malgré sa fragilité, et les nombreuses parties devenues illisibles, parvient à traverser les époques grâce à la protection que lui offre nos protagonistes, et surement d'autres encore avec eux.



A leurs côtés, nous découvrons feuillet après feuillet l'histoire partielle et incomplète d'Aethon. C'est cette histoire qui rythme et découpe le récit.Telle une ode aux livres, à la littérature et à la lecture, par-delà les lieux et les temps, cette histoire écrite au 2e siècle, les fera vibrer par le son de ses mots et le pouvoir de la fiction.



Un véritable chef-d'oeuvre qui en 700 pages parvient à nous garder émerveillé et attentif, et ce malgré - ou grâce - à la succession de personnages, de lieux et d'époques. Un roman qui mérite d'être lu, apprécié, et recommandé !
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La cité des nuages et des oiseaux

Ce livre m'a vraiment emballé. Quel plaisir de lecture ! Bien sûr, au début, je me suis demandé où l'auteur voulait m'entraîner. Une jeune fille dans une navette spatiale dans un chapitre, la transcription incomplète d'un livre très ancien traduit du grec dans un autre, un vieil homme emmenant des enfants dans une bibliothèque dans le suivant... Quels pouvaient être les liens entre tous ces chapitres ?



Mais après en avoir lu quelques-uns, mon intérêt s'est aiguisé. Et plus je lisais, plus j'avais du mal à déposer mon livre pour faire autre chose. Chacune des différents histoires, à différentes époques, est passionnante. Chacun des personnages est attachant. Et quand j'ai commencé à déceler des liens entre tous et toutes, l'envie de connaître les suites s'en est trouvée décuplée.



Arrivé à la dernière page, j'étais à la fois comblé par tous les personnages et mondes que j'avais côtoyés grâce à l'imagination débordante d'Anthony Doerr, mais aussi mélancolique car j'aurais encore aimé poursuivre mes voyages dans ses univers. En tout cas, pour moi, c'est un très grand roman.
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La cité des nuages et des oiseaux

Voilà trois jours déjà que je joue avec l ‘envie de chroniquer ce somptueux roman, et que j’achoppe sur l’angle à choisir…

La mise en abyme époustouflante emportant le lecteur de La Constantinople moyenâgeuse à l’espace intersidéral, en passant par Lakeport et un camps de prisonniers des XXe et XXIe ?

Le livre et le mythe comme viatiques vers un peu plus de vie, un peu plus d’espoir, un peu plus d’humanité ?

La plume d’Anthony Doerr, subtile, pétrie à la glaise des grands textes qui joue d’érudition dans une simplicité extrême ?

Le message écocitoyen plaquant de glaçantes vérités sans jamais verser dans l’extrémisme ?

L’humanisme, cueilli à chaque page, écorchant au passage les velléités d’ostracisme, de racisme, l’inanité des guerres et l’absolue stupidité d’un hyperconsumérisme éhonté ?

Bref. D’angles en points de vue, je peine à décrire la pure magie qui habite ce texte.

Juste se laisser emporter par les mots ; atteindre (qui sait?) la Cité des nuages et des oiseaux… Embarquer (c’est certain) pour un voyage inoubliable.
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La cité des nuages et des oiseaux

Étranger, qui que tu sois, ouvre ce post et tu apprendras des choses stupéfiantes !





Époustouflant, Magistral, je ne vais pas faire une liste superfétatoire des qualités de ce roman, mais il est le résultat d’une recette aux dosages parfait !





Prenez une pincée de SF, une julienne d’histoire, un texte issu de la Grèce antique, ajoutez trois époques de narration, recouvrez le tout de personnages attachants aux trajectoires meurtries et vous avez : La cité des nuages et des oiseaux !





Il est extrêmement difficile de résumer adroitement ce pavé de presque 700 pages, vous savez, le genre de livre ou seulement le lire peux vous permettre de comprendre la profondeur de l’œuvre.





Nous allons suivre 5 personnages sur des époques différentes, le XVe siècle pour deux d’entre eux (Anna et Omeir) à l’époque de Constantinople à la période ou elle tombera, une période futuriste quoique peu éloignée avec Konstance et une période contemporaine ou débutera le récit avec Zéno et Seymour.





Comment faire pour réussir à lier tout ça ? C’est la que la magie de Monsieur Doerr opère. Les personnages se retrouvent tous autour d’un texte issu de la Grèce antique écrit par le philosophe Antoine Diogène ; texte qui impactera chacun à son époque. Un texte qui parle d’un berger voulant devenir un oiseau pour rejoindre la cité de lumière dans les nuages, ou tout coule en abondance. Le texte est un genre conte fantastique, maniant humour, périple et sa petite dose de morale.





La puissance du livre est dans les thèmes abordés, qui sont multiples, tout est suggéré et imprègne le lecteur, la relation aux animaux et à la nature, l’humanisme par les personnages, la quête de connaissance. L’amour de la littérature qui traverse les âges et fédère les hommes.
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La cité des nuages et des oiseaux

°°° Rentrée littéraire 2022 # 21 °°°



« Un chef d'oeuvre » nous dit le bandeau rouage qui ceint le livre. En général, je ne prête que peu de foi à ces allégations qui ne clignotent que pour pousser à l'achat. Mais là oui, je plussoie frénétiquement, tant le terme, souvent galvaudé, me semble ici mérité.



Pour être à la hauteur de l'ambition romanesque initiale, il fallait que le récit incarne la narration qu'il célèbre. Et c'est un exploit qu'un scénario aussi extravagant réussisse à garder cohérence et émotion jusqu'au bout de ses près de 700 pages. La distribution vraiment bizarre fait ainsi se croiser cinq personnages très différents, chacun évoluant sur des flux géographico-temporels très éloignés :



- dans l'Idaho d'aujourd'hui : Zeno Ninis, vieil homme vétéran de la guerre de Corée, qui aide des enfants à préparer une pièce de théâtre dans une bibliothèque le jour d'un attentat à la bombe commis par un jeune homme fragile, Seymour Stuhlman.



- en 1453, Anna, une brodeuse orpheline vivant derrière les remparts de Constantinople, apprend le grec ancien d'un vieux professeur goitreux, alors qu'Omeir, jeune bouvier au bec de lièvre se retrouve réquisitionné avec ses boeufs dans l'armée du sultan Mehmet II qui démarre le siège de la capitale de l'empire byzantin



- XXIIème siècle, Konstance, une adolescente vit confinée dans une cellule de l'Argos, vaisseau spatial qui fuit une terre dévastée pour se rendre dans la planète Beta Oph2, sous la surveillance de l'intelligence artificielle nommée Sybil.



Le fil conducteur à ses histoires disparates est un livre, La Cité des nuages et des oiseaux, contant les aventures d'un berger dont les transformations physiques font écho aux hauts et aux bas des personnages. Des extraits s'entrelacent dans les autres récits, texte entièrement inventé par Anthony Doerr qui l'attribue à un auteur antique réel, Antoine Diogène, en s'inspirant de ceux de l'Antiquité comme L'Ane d'or d'Apulée. C'est aussi la porte d'entrée et de sortie du labyrinthe narratif.



La grande joie du lecteur est de regarder les pièces du puzzle se remettre en place, les différents récits se réfractant les uns les autres comme autant d'éclats d'un kaléidoscope. La montre suisse de la construction laisse pantois d'admiration tant tout s'emboîte à la perfection. Anthony Doerr est un magicien capable d'animer chaque scène, trouvant les détails qui donnent de la texture à la lecture ou créent une intimité surprenante avec des personnages qui vous touchent profondément.



Ce roman-mondes - forcément au pluriel - stimule l'imaginaire et célèbre la littérature : celle qui fédère et relie les hommes à travers le temps, celle qui transcende la solitude, qui procure consolation et baume depuis des millénaires tout en brisant les murs autour de nous. L'épigraphe est limpide : « A tous les bibliothécaires passés, présents, et à venir ».



L'auteur souligne ainsi le rôle des gardiens passeurs de livres lorsque passe le Temps. Combien d'oeuvres de l'antiquité ont été perdues par le feu, la moisissure, l'insouciance, l'eau, la censure ou l'indifférence. Ce n'est pas un hasard si la ville ce Constantinople est mise en lumière, elle qui contenait avant sa chute en 1453 la plus grande bibliothèque du monde qui a permis de conserver la culture gréco-latine. Oui, la littérature peut sauver. La projection du récit dans un futur incertain rongé par le réchauffement climatique rappelle à quel point la survie de l'espèce humaine est reliée à la survie de la culture et des livres.



Le message peut sembler banal mais le résultat est captivant. Une bouffée d'air frais que cet ample roman follement inventif, regorgeant de générosité et de vie, et finalement plein d'un espoir. Galvanisant !
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La cité des nuages et des oiseaux

Prêts pour un voyage extraordinaire dans le temps et l’espace ! Alors plongez dans ce roman foisonnant d’Antoine Doerr ! Du moyen-âge à nos jours, avec même une incursion dans un futur interstellaire, de la Perse aux États Unis en passant par la Corée, la narration vertigineuse nous entraine dans son tourbillon .



Qu’est-ce qui unit ces lieux et ces époques disparates ? Un codex, un ancêtre du livre moderne, un manuscrit qui passe de mains en mains, de conflits en inondations, manquant chaque fois de disparaître dans un oubli inéluctable, mais qui renaît à chaque fois de ses cendres, au risque de devenir de plus en plus difficile à déchiffrer, tant les affres du temps et les catastrophes dont il est témoin le mettent à rude épreuve.



On aime ces héros modestes, qui seront agent de transmission de la légende de Diogène , l’auteur des pages précieuses, dont l’ambition était au départ de conter une histoire à sa fille; on aime l’adresse qui consiste à faire entrer la Grande Histoire au coeur des vies minuscules ballotées par des événements qui les dépassent.



Malgré les bonds dans le temps et l’espace, on est rapidement familier avec les différentes époques où nous transporte l’auteur et les portraits des personnages sont suffisamment bien brossés pour que leur évocation nous soit vite claire.



On salue ce talent de conteur remarquable et c’est avec ce type de roman que l’on sait pourquoi on aime tout lâcher di quotidien pour vivre par procuration mille autres vies, au travers de si magnifiques pages.







704 pages Albin-Michel 14 septembre 2022


Lien : https://kittylamouette.blogs..
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