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Citations de Antoine Bello (346)


Les peuples tribaux ne sont pas arriérés, ils vivent dans un autre temps qui n'est ni antérieur, ni postérieur, ni meilleur, ni moins bon. Aujourd'hui, leur temps et le nôtre sont disjoints, mais qui peut dire qu'un jour il ne se retrouveront pas?
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La meilleure façon de savoir ce qu'il y a en haut de l'escalier, c'est parfois de le monter.
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Sans aller jusqu’à proposer de les accueillir chez eux, Sarah suggérait régulièrement à son mari d’installer Sandra et Ed dans un appartement à Albuquerque. Walker refusait, prétextant l’attachement de ses parents à la Pennsylvanie - un argument difficile à croire pour quiconque a visité Pittsburgh - ainsi que la présence sur place de sa sœur cadette, Kathleen.
Sarah n’était pas dupe : Kathleen était faite pour garder des malades comme un évêque pour danser le french cancan. Depuis son plus jeune âge, elle attirait les emmerdes comme un paratonnerre la foudre.
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Nous n'avons pas changé d'avis, nous avons revu notre position.
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- Peut-on savoir ce qui vous amène à Hong Kong ? demandai-je en m'asseyant dans un fauteuil en bambou tendu de cuir rouge.
- Oh, trois fois rien, une rencontre avec des laboratoires pharmaceutiques. Nous lançons une épidémie de grippe.
- Pardon ? demanda Lena que j'avais oublié de prévenir.
- Mes clients commercialisent des vaccins, expliqua Vargas. Une épidémie mondiale ferait exploser leurs ventes.
- Et tuerait des milliers d'innocents !
- Mais non, nous ne contamineront personne. Nous allons juste rapprocher quelques cas ici ou là, en donnant l'illusion que le virus se propage.
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Caractéristique croustillante, les Bochimans n'avaient pas de mots pour désigner les différentes couleurs ou les nombres supérieurs à trois. Six se disait "deux et deux et deux".
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Vois-tu, la vie en collectivité impose des sacrifices ; la période que tu traverses en est un. Même en démocratie, un citoyen doit parfois assumer une mesure ou un jugement qu'à titre personnel il réprouve.
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Scherbius est à la fois le rêve et le cauchemar d'un thérapeute, au point que je serais parfois bien en peine de dire qui est le cobaye de l'autre.
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Son bureau à Cordoba était à peu près aussi chaleureux qu'une salle des pas perdus.
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J'avais déjà noté cette tendance des américains à exorciser leurs démons lors de séances de déballage magistralement chorégraphiées pendant lesquelles les parlementaires s'émouvaient à grand tapage de pratiques qu'ils toléraient depuis la nuit des temps.
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Nous n'avons pas le pouvoir de les éradiquer mais nous pouvons aider les Etats-Unis à discerner la menace qu'ils représentent. L'expérience prouve que les sociétés ne se mobilisent que lorsqu'elles ont conscience d'avoir affaire à un adversaire structuré et déterminé.
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Même si j'avais l'impression de reconnaître mieux que la plupart de mes condisciples la mélodie enfouie dans la cacophonie de l'histoire, je n'avais jamais imaginé pouvoir contribuer à en écrire la partition.
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La capacité des hommes à prendre fait et cause pour un club ou un sport dont ils n'avaient jamais entendu parler une semaine plus tôt ne laissera jamais de me stupéfier.
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Le 25 mars, quatre semaines jour pour jour avant le premier tour, madame Le Pen et monsieur Mélenchon tinrent meeting à la même heure, la première à Forbach, le second à Montauban. Par hasard ou par désœuvrement, la journaliste du Monde Élina Duperoux compara leurs discours et constata avec étonnement qu’ils contenaient la même formule : «Une révolution ne se fait pas seulement à coup de lois et de décrets.»
(...)
Les médias se déchaînèrent. «Le Pen et Mélenchon font rédiger leurs discours par un robot » titra Le Figaro. «Si encore ils étaient mieux écrits que d’habitude» ironisa Libération avant de porter l’estocade : « On est en droit de se demander qui a pondu leur programme. Un Playmobil ? »
(...)
Dans la semaine qui suivit l’interview de Saulnier, Mme Le Pen perdit quatre points supplémentaires, M. Mélenchon six. Les suffrages perdus se reportèrent presque également entre Mme Aubry et M. Juppé, qui semblaient désormais voués à s’affronter au deuxième tour.
Le dos au mur, Mme Le Pen adopta une nouvelle ligne de défense. Elle révéla dans une interview au Figaro ce que tout le monde savait déjà, à savoir que les leaders politiques n’écrivaient pas eux-mêmes leurs discours «parce qu’ils n’en avaient ni le temps ni toujours le talent». Ils en arrêtaient les grandes lignes et le ton général avec un collaborateur qui mettait ensuite leurs idées en forme. « Quelle différence, lança la présidente du Front national, que ce collaborateur s’appelle Jean-Pierre ou Poli-Logos si, à l’arrivée, c’est moi qui décide quelles phrases je prononce à la tribune ? »
Les Français s’insurgèrent contre cet amalgame qui mettait sur le même plan Victor Hugo et Google, le manuscrit des Cent vingt journées de Sodome et un fichier Microsoft Word.
Le philosophe Luc Ferry résuma le sentiment général dans les colonnes du Nouvel Observateur :
«Qu’est-ce qu’un politicien lisant le texte écrit par un ordinateur sinon la marionnette d’un ventriloque ?» écrivit-il.
André Comte-Sponville renchérit sur son :
«Choisirons-nous un jour nos leaders pour leur photogénie comme ces pseudo-artistes qu’on envoie chanter en playback à l’Eurovision ? »
Son billet lui valut un nombre record de réactions (la plupart, offusquées, lui rappelant que le célèbre concours interdit le playback).
(...)
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" la vie d'un texte commence véritablement à sa parution. Il se nourrit des commentaires qu'il engendre, prospère des controverses qu'il suscite. Une recension dédaigneuse, d'excessives louanges le renforcent également. Il devient peu à peu la somme de ses lecteurs, l'éventail de ses lectures."
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Regarder sa montre pendant les spectacles de fin d'année faisait-il de lui un monstre?
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Cela tendrait à prouver que, si certaines maladies se transmettent par le sang ou la salive, d'autres se propagent par la parole. Car les mots contaminent avec une puissance infectieuse sans équivalent dans la nature. Un discours élogieux peut embraser des millions de personnes, qui n'ont pas besoin de se voir ou de se toucher pour communier dans la même ferveur.
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- Je croyais que tu étais au courant. Tu ne parles jamais à Mathilde ?
- Pas souvent, non. Mais je la suis sur Facebook.
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« Quand circulent plusieurs versions d’un même récit, les observateurs peinent tellement à débrouiller les circonstances de l’événement qu’ils en oublient de se demander si celui-ci a réellement eu lieu. » (p. 156)
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Les principaux reproches adressés aux candidats républicains sont bien connus : un conservatisme excessif sue les sujets de société tels que l'avortement, le port d'armes ou le mariage gay, leur bigoterie, leur inculture et leur manque d'ouverture sur le reste du monde.
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