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Citations de Antoine Bello (346)


Je ne sais plus qui a dit que dans un roman policier, chaque mot compte: même ceux qui n'ont pas d'importance pourraient en avoir, ce qui au fond revient au même.

A l'aune de ce principe, j'ai épluché mon texte avec une circonspection scrupuleuse, en redoublant de vigilance dans les passages qui, au premier abord, le méritaient le moins. Plus une phrase me paraissait anodine, plus je la soupçonnais de receler un sens caché.
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Le souvenir des sociétés se perpétue souvent mieux par les sacrifices qu’elles consentent que par leurs réalisations. La religion chrétienne vit encore sur l’héritage de respectabilité de ses premiers fidèles, livrés aux lions par les Romains. De la civilisation nous restent des scènes atroces d’enfants énucléés et de vieillards démembrés en offrande à l’astre cruel.

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Je n'avais jamais eu autant besoin de réfléchir et je n'avais jamais eu aussi peu de temps pour le faire.
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On nous enseignait au CFR que l'esprit critique est pareil à un muscle, qui s'atrophie quand on le laisse au repos.
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Les mots peuvent blesser. Ceux qu'on prononce comme ceux qu'on retiens.
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L’histoire est écrite par quiconque tient la plume. L’histoire est une histoire.
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P 79 j’avais eu le jour de la noce mille occasions de méditer sur mon ignorance de l’islam, de ses traditions et de ses valeurs. Il y avait la un mystère que je ne m’expliquais pas, près d’un quart de l’humanité se réclamait du Coran, un pourcentage en croissance régulière, or ni les églises occidentales ni les institutions scolaires ne paraissaient soucieuses de nous expliquer comment les musulmans se représentaient le monde.
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L’économie n’avait jamais fabriqué autant de milliardaires. Des gamins de vingt-cinq balais touchaient le jour de l’introduction en Bourse de leur start-up l’équivalent de mille ans du salaire d’un postier. Ils célébraient leur triomphe en s’achetant des îles privées et des équipes de sport. Trop jeunes pour comprendre l’intérêt de la philanthropie, trop certains de leur génie pour admettre qu’ils avaient gagné à la loterie du capitalisme, ils menaient une existence vide de sens, à la mesure de la crétinerie souvent abyssale de leurs produits. Grâce à des montages juridiques obscènes mais légaux, ils payaient moins d’impôts qu’une femme de ménage et réinvestissaient les économies réalisées dans la construction de palaces flottants immatriculés dans des paradis fiscaux. Ils s’offraient des virées dans l’espace comme d’autres un week-end à Vegas, flambaient dans les casinos au bras de starlettes écervelées et présentaient leur application de livraison de sushis comme le remède à tous les maux de la planète.
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Si tu étais humaine, je n’essaierais même pas de t’expliquer ce qu’est l’amour. je te répondrais comme des parents à leurs enfants : ‘Tu le reconnaîtras quand tu l’auras rencontré’. Comme je doute que cela t’arrive un jour, je vais te livrer mon avis.
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"(...) trois vers et dix-sept pieds. Le haïku ne narre pas : il donne à voir, à ressentir, à penser."
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Saint Augustin disait : "Mieux vaut se perdre dans sa passion que perdre sa passion."
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J’ai écrit Les porte-parole en 2014 à la demande du magazine Charles qui me demandait une nouvelle sur le thème de l'élection présidentielle de 2017. N'ayant que peu de goût pour la res publica, je me suis amusé à imaginer un programme informatique capable d'écrire des discours politiques à la demande - un thème que j'avais déjà exploré dans Roman américain et Les producteurs.
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« Carmela passait à présent la serpillière. Sa volubilité n’avait d’égale que la mollesse de son coup de balai. »
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C'est Nicole, la professeure de français, femme de Franck qui parle :

"Pas plus tard que ce matin, j'en ai collé un qui avait recopié un paragraphe entier sur le Net. Tu sais ce qu'il m'a sorti comme défense ? Que le contenu sur Wikipedia était libre de droit !"
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Encore ankylosé de sa gamelle de la veille, il se pencha avec d’infinies précautions pour atteindre une brochure sur la table basse. Elle pesait son kilo. A l’heure où les éditeurs migraient en masse vers le numérique, il était rassurant de voir que les scieries amazoniennes conservaient quelques mécènes.
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Mon père m'avait poussé à chercher le sens de ma vie, Gunnar me recommandait de l'inventer.
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"Vouloir se mettre à la place de l'autre, c'est déjà être à sa place."
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Mais le danger principal d’Internet était selon moi d’une tout autre nature. La rumeur lancée par un gamin sur son téléphone portable avait presque autant de chances de faire le tour du monde qu’un dossier ayant demandé des mois de travail. Les théories du complot fleurissaient dans les forums recueillant un succès inversement proportionnel à leur plausibilité. Des sites en recensaient des pages entières, parmi lesquelles le visiteur pouvait choisir celles qui confortaient ses préjugés ethniques, politiques ou religieux : le FBI avait orchestré les attaques du 11 Septembre, un petit nombre de patrons présidait aux destinées du monde, le gouvernement américain avait favorisé la propagation du sida au sein de la communauté noire, etc. Ces sornettes ne dataient pas d’hier mais Internet avait à la fois accéléré leur propagation et assis leur légitimité. Le concept de vérité n’avait jamais semblé si relatif. La Toile fournissait des arguments aux champions de toutes les causes, aux sionistes comme à ceux qui cherchaient des raisons de casser du Juif, aux tenants de l’évolution comme à ceux du créationnisme. Tout était vrai et donc rien n’était vrai ; tout était faux et donc rien n’était faux. Pour le CFR, dont le fonds de commerce reposait sur cette distinction fondamentale, l’essor d’Internet représentait une catastrophe.
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La notion de vraisemblance d'un scénario renvoie à cette question fondamentale : pourquoi croit-on à une histoire?
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« La probabilité que les AI se piquent un jour de faire notre bonheur malgré nous est selon moi loin d’être négligeable. » (p. 200)
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