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Critiques de Antoine Dole (867)
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Le monstre du placard existe et je vais vou..

J'ai trouvé cet opus à une bourse aux jouets en très bon état au prix imbattable d'un euros, j'aime beaucoup le thème de ce récit car tout enfant a eu un monstre dans le placard ou au fond de son lit.



Dans cet opus justement nous suivons un petit garçon qui souhaite démontré à ses parents que ce monstre est bien présent par des "preuves irréfutables" de sa présence.



Car qui d'autres que le monstre joue avec ses jouets et mange tous les bonbons dans sa chambre? Le monstre est en effet un bouc émissaire bien pratique pour toutes les bêtises qu'un jeune enfant peut faire.



On suite donc ce récit le sourire au coin des lèvres car cela peut également nous rappeler notre propre enfance, par exemple le fait de devoir laisser la lumière allumée me rappelle beaucoup la mienne.



De beaux dessins, une histoire sympathique pour petit et grand, une bonne pioche et j'avoue beaucoup aimé les livres de la collection du monstre du placard.
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Simon Portepoisse, tome 2 : Un malheur n'ar..

Simon Portepoisse est un être fantastique, pouvant se transformer en monstre ou en humain, le pouvoir des membres de sa famille consiste à apporter la malchance aux humains. Il n’aime pas son travail, préférant apporter le bonheur. Ce jour là, tous le membres de sa famille tombent malades sauf lui, il va devoir s'acquitter d’apporter la poisse, aidé par son chat noir, Georges. L’histoire est très sympathique, pour un jeune public, elle nous raconte que la malchance n’en est pas forcément une, un malheur ne serait-il pas l’occasion de rebondir ? Le graphisme est réalisé au crayon de couleur ou pastel ou technique similaire, avec des tratis bruts de couleurs saturées, il y a un côté agressif et expressif, le style est brut et rapide. Certaines pages sont très belles, mais parfois cette spontanéité va trop loin et devient carrément torchée et crade. Dans le premier tome, l’aspect presque brouillon ne tombait pas dans l’excès, juste à la limite et renforçait le récit gentiment gore et poisseux, ici Antoine Dolel dépasse trop souvent cette limite, et je suis beaucoup moins convaincu de sa pertinence, certaines pages deviennent presque désagréables.

Mon enthousiasme pour le premier tome est retombé pour ce second.
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109, rue des Soupirs, tome 2 : Fantômes sur le..

Fantômes sur le grill s’inscrit exactement dans la même lignée que le premier tome, Fantômes à domicile, que j’avais adoré : des fantômes, de l’humour à la pelle, de la bonne humeur à gogo, de l’action, des péripéties, le tout dans une belle ambiance gothique qui passe, entre autres, par les dessins de Yomgui Dumont. Des dessins toujours aussi dynamiques et d’une rondeur bon enfant qui souligne le côté amusant de l’histoire et de ses personnages hauts en couleur.



Quel plaisir de retrouver Elliot et sa bande de joyeux lurons fantomatiques : Walter, le cowboy rentre-dedans, Angus, le poète avec un talent tout relatif, Eva, la cantatrice mère poule et Amédée, l’adolescente du groupe. Des personnalités très variées pour des échanges pleins de piquant et quelques chamailleries qui ne remettent néanmoins jamais en question la force des liens qui unissent ces fantômes terriblement amusants et attachants. Des fantômes au bon cœur qui servent un peu de famille à Elliot, un petit garçon complètement délaissé par ses parents qui se montrent plus intéressés par le travail que par leur fils…



On peut donc comprendre que nos personnages sont sur le pied de guerre quand une menace, si ce n’est une double menace, vient mettre en péril leur cohabitation. Ils doivent ainsi faire face au retour d’une célèbre chasseuse de fantômes bien décidée à prouver que la maison d’Elliot est hantée, et l’arrivée impromptue d’un inspecteur de la Commission des Revenants Inadaptés, qui a le pouvoir de chasser nos fantômes de la maison. Une situation complexe à gérer pour nos héros qui vont devoir faire preuve de débrouillardise et d’inventivité. C’est que, voyez-vous, il est hors de question que quelqu’un, qu’il soit vivant ou mort, vienne troubler la vie au 109 rue des soupirs ! Du moins, pas plus qu’elle ne l’est déjà…



Avec beaucoup d’humour et une joie toute communicative, l’auteur nous offre une histoire truculente à souhait, alternant entre les dangers, les péripéties, les moments de tendresse, les bons jeux de mots et les allusions détournées au monde des vivants. Il en résulte une aventure diablement savoureuse qu’on lit d’une traite, le sourire aux lèvres. Cette série jeunesse à l’ambiance délicieusement gothique est d’ailleurs l’une de mes préférées. On s’amuse, on houspille les méchants, on s’enthousiasme auprès de nos personnages de leurs plans, on croise les doigts pour que tout finisse bien et on referme l’ouvrage avec, en tête, un tonitruant : vivement la suite !



Pour ma part, en plus des gags et de l’ingéniosité avec laquelle nos héros gèrent la situation, j’ai adoré la révélation faite en fin de livre sur notre groupe de fantômes, car elle laisse entrevoir encore de beaux moments d’émotions et de complicité. La fin offre également une jolie morale sur la notion de famille, qui ne se limite pas aux liens du sang, et sur l’importance de laisser chacun choisir la vie dont il souhaite/rêve. Attendez-vous, en outre, à une petite surprise qui aura des conséquences sur la suite de la série. J’ai hâte de découvrir la manière dont cela va faire évoluer la dynamique entre les personnages.



Mon seul petit regret est, peut-être, le côté caricatural de notre chasseuse de fantômes même si, au regard de la cible de la BD, cela ne s’avère pas gênant. Et puis, pas besoin de connaître sa personnalité en détail pour comprendre qu’elle n’est guère sympathique. D’ailleurs, on notera l’excellent travail de l’illustrateur qui arrive à faire transparaître toute sa vilenie sur son visage.



En conclusion, que vous rêviez ou non d’habiter une maison hantée, n’hésitez pas à pousser les portes du 109 rue des soupirs. Rires, doux frissons et bonne ambiance garantis ! Mais n’escomptez pas vous arrêter trop longtemps, la maison est dorénavant au complet !
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Mortelle Adèle, tome 7 : Pas de pitié pour les ..

On retrouve notre démoniaque Adèle en vacances. Ses parents ont eu la riche idée de l'envoyer en colonie de vacances. Enfin un peu de repos pour eux.

Mais Adèle ne veut pas rejoindre ces "joyeux ragondins" comme se prénomme les enfants de cette colonie. Pourtant, ça va lui permettre d'innover dans ces expériences démoniaques.

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Météore

Fort, incisif. Un météore percutant. Antoine Dole s'attaque à la dysphorie du genre. Jérôme est Sara. En cette belle journée ensoleillée, cette robe dressée sur son lit est faite pour elle, elle veut se sentir jolie dedans et l'occasion s'y prête car pourquoi pas aujourd'hui ? Le texte se lit sans fin car on est emporté par le flot de pensées de Sara. Pensées néfastes, insultes dévastatrices, espoir de survie et acceptation pour l'amour de soi. Un beau texte qui me reconnecte à une collection qui m'est si chère. D'un seul souffle, j'ai été emporté. D'un seul météore, j'ai été frappé.
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Six pieds sur terre

Pour sûr, lecteur, on se marre beaucoup moins que quand c'est Adèle qui tient les commandes. Et pour cause ! Force est de constater qu'Antoine Dole a bien des cordes à son arc et que quand il décoche, y'a pas photo, t'es touché en plein corps.



Ceci est un roman noir, sombre, désespérant de mélancolie et si tu te sens un tant soit peu fragile en ce moment, sérieux, lecteur, laisse tomber, tu vas chialer comme pas possible et il va te falloir des jours pour t'en remettre de ce bouquin.



J'ai pris ce roman comme on prend une balle dans la tête, sidérée. Un uppercut en plein poitrail qui t'accompagne dans une descente lente et douloureuse, que t'as même idée de comment ça se terminera tout ça.

Le deuil, la mort et la dépression sont au cœur de la problématique, à l'image de cette tache au plafond, insidieuse d'abord, envahissante ensuite, anxiogène tout du long. C'est pesant, c'est lourd et ça colle, et Antoine Dole sait parfaitement te décrypter des pages durant les tenant et les aboutissants de la maladie de l'âme.



Entre à pas feutrés, lecteurs, tu seras prévenu.

Et si d'aventure, tu veux encore échanger sur la question, rendez-vous aussi sur ma page Instagram :
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109, rue des Soupirs, tome 2 : Fantômes sur le..

Je retrouve avec bonheur la maison hantée du 109 rue des soupirs (véritable personnage!) et ses habitants réguliers (sans surprise les parents sont encore absents).

Si le tome 1 était en nuances de gris plutôt bleuté, cette fois il s'agit de nuances de gris violacé, la seule différence notable. Les qualités du dessin perdurent et certaines doubles pages sont excellentes (la visite de la maison de fond-en-comble, ou le souvenir d'Amédée).

Le récit est mené tambour battant au rythme de multiples péripéties toutes plus désopilantes les unes que les autres!

Nous en apprenons un peu plus sur le passé des fantômes, et j'ai particulièrement apprécié la fin de cet épisode, puis le clin d'oeil final d'Angus!

Un second tome des plus réussis qui me met en "appétit" pour le prochain...
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Ueno Park

"Dans ce moment de solitude, je suis assis là comme sur le contour des choses. Ni tout à fait dedans, ni vraiment en dehors."



Huit adolescents, tous différents, tous en souffrance, se retrouvent à Ueno Park pour Hanami, le jour où les cerisiers japonais fleurissent. Ayumi, Sora, Fuko, Natsuki, Haruto, Daïsuke, Aïri et Nozomu ressentent le besoin de se trouver dans ce lieu, ce jour-là, mais ils ne se croiseront pas. Ils ne se connaissent pas.



"Station Ueno. À la sortie de la gare, on aperçoit dans les hauteurs quelques branches d’arbres qui griffent le gris du ciel. De minuscules touches roses viennent aussitôt panser ces plaies qui déchirent les nuages. Des pétales, comme des points de suture sur la grisaille. C’est ce que je suis venue chercher, aux premières heures du jour. D’ici, je peux entendre les battements de cœur de la ville, l’énergie qui l’anime et tout ce qui la rend vivante."



Celui qui est parti de chez lui pour ne plus être un poids financier pour sa mère. Celle qui vit recluse dans sa chambre depuis deux ans. Celle qui est malade, très malade. Celle qui est fan, et croit en ses fantasmes. Celui qui a survécu à un tsunami et qui essaie de revivre après le traumatisme. Celui qui est asexué… Tous se sentent en retrait des règles et codes de la société actuelle japonaise. Marginalisés. Et pourtant, dans leurs différences, finalement ils se ressemblent.



"Je sais que nous vivons la même émotion à cet instant.

Nos cœurs apprennent à se parler, sous les cerisiers en fleurs de Ueno Park.

Leurs branches accrochent des lumières au-dessus de nos têtes.

Elles dissipent les ombres qui nous habitent.

Un par un.

Une par une.

Nous ne sommes plus étrangers à nous-mêmes.

Et du même élan, plus tout à fait étrangers aux autres."



Huit voix, huit histoires. Huit destins.



"C’est la naissance d’un monde. Ce même miracle à chaque fois. Le retour à la vie d’une partie de moi.

Combien d’heures sont passées pour te faire apparaître dans le miroir ?

Combien d’heures pour redevenir toi ?

Je t’aime tellement que je ne compte pas.

Ce que je vois dans le miroir à présent, c’est celle qui dort au fond de moi quand les autres me veulent autre.

Celle que je suis vraiment.

Je me vois.

Moi."



Leur passage à Ueno Park est l’occasion de faire le point. Un bilan de leurs jeunes années. De réfléchir à qui ils sont, et qui il deviendront, ou pas. De leurs réflexions profondes sur leurs différences et leurs vies se dégagent de la maturité, du courage, de l’amour, mais aussi du dépassement de soi, et du respect de soi-même et des autres. Leurs réflexions cheminent en même temps que les fleurs se préparent à éclore. Une nouvelle saison. Un nouveau départ.



"Mais je ne suis pas morte.

Même si je ne suis plus tout à fait vivante.

Je suis interrompue.

C’est arrivé, c’est tout. Je n’ai rien décidé. Je n’ai rien voulu.

J’allais bien, et la seconde d’après, j’étais cassée.

Une cassure qui ne se répare pas.

J’avais renoncé."



L’écriture d’Antoine Dole est fluide. Les mots et les phrases s’enchaînent en même temps que les émotions. J’ai souvent eu les larmes aux yeux en lisant ce roman. Sans pourtant m’identifier aux adolescents, j’ai ressenti leur mal-être. Jusqu’à souffrir pour eux. Avec eux. Vouloir les aider. Ou au moins les écouter. Le roman s’attache à ce moment, lors d’Hanami, mais j’aurai aimé les suivre plus longtemps, les voir évoluer.



Le texte est beau. Touchant. Bouleversant. Un court roman jeunesse, à lire d’un seul souffle. Huit voix pour une leçon de vie et une grande bouffée d’oxygène. Ueno Park, c’est un tourbillon d’émotions. Et d’espoir.



"Je vais partir, et tout ce vide que je laisse, il faudra le remplir de choses merveilleuses."
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A copier 100 fois

Comment un si petit livre peut-il marquer si fort ? C'est une lame de fond qui vous emporte en l'espace d'une demi-heure et vous repose sonné sur le rivage ! Voilà globalement l'effet que m'a fait ce bijou d'écriture.



Notre héros n'a que 13 ans et une différence qu'il n'a pas véritablement cherché à cacher : il aime les garçons. Très vite, cela a fait de lui le souffre douleur d'une bande de collégiens qui savent que quoi qu'ils fassent, il n'y aura pas de représailles. Le père refusant d'accepter l'homosexualité de son fils détourne les yeux ou accuse. Heureusement que Sarah est là son rayon de soleil qui le soutient envers et contre tous ...



Le livre étant très court je ne veux pas trop en dire mais c'est d'une beauté et d'une violence criante. Le narrateur nous parle avec une telle douleur et spontanéité que cela m'a figée. C'est fort et cela permet de réfléchir ou prendre conscience de ce que peut être la violence à la fois physique, verbale mais aussi celle du silence qui rejette et exclut.



"Papa m'a dit cent fois d'être un homme et d'agir comme un homme. Oui mais papa, lequel ? Je ne veux pas être comme Vincent, n'être fait que de bruits, de cris et de colère. Pourquoi tu m'apprends pas les mots plutôt ? Les mots qui soulagent, les mots qui apaisent, je voudrais avoir les mots qui soignent, ceux qui ne laissent pas seul. Ceux qui ne me viennent pas quand les choses vont trop loin ; "Arrête maintenant, arrêtez, c'est trop." C'est ces mots-là papa que tu dois me donner la force de dire."
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Mortelle Adèle, tome 7 : Pas de pitié pour les ..

Les parents d'Adèle l'envoie en colonie de vacances... ce qui n'est pas du goût de la jeune fille ! Que ce soit sur le trajet pour y aller ou une fois sur place : Adèle prend un malin plaisir à exprimer son mécontentement !



J'ai eu plaisir à retrouver l'humour caustique et mortel d'Adèle. La sortir de son environnement habituel donne l'occasion de renouveler ses facéties !
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Mortelle Adèle, tome 7 : Pas de pitié pour les ..

Tome 7 des aventures de Mamezelle Adèle, Mortelle de son petit nom.

Elle est toujours aussi détestable donc ses parents ont décidé de la mettre en colonie de vacances. Les vacances sont en fait pour eux car les autres enfants, les animaux de la forêt aussi bien que les moniteurs vont morfler !

Adèle appréciera de rentrer chez elle et de retrouver son cher Ajax qui lui a tant manqué.

Ses parents ont bien profité de leurs vacances et ont trouvé le moyen de les prolonger en l'envoyant chez sa grand-mère, la pauvre !



Mon enfant aime toujours lire cette BD, bien qu'il ne rigole même pas ! Mais il aime retrouver cette petite fille hors norme qui n'a pas peur d'affronter le monde qui l'entoure.

95 pages avec une seule histoire, là encore, mais où l'on peut l'arrêter à tout moment et la reprendre très facilement.





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Simon Portepoisse, tome 1 : Petits malheurs..

Dans une ambiance colorée et quelque peu loufoque, nous découvrons le jeune Simon qui a le malheur d’appartenir à une famille de monstres. Et si je dis le malheur, c’est parce que notre protagoniste n’a guère envie de perpétuer la tradition familiale : porter la poisse aux humains. Il n’a néanmoins pas le choix et doit s’acquitter, en compagnie de Monsieur Georges, un chat noir qui parle, de sa première mission : empêcher la famille Chouquette de partir en vacances.



Mais sur place, il va vite découvrir que les membres de cette famille, qui m’a un peu fait penser aux Tuche, ne seraient peut-être pas si mécontents que cela de rester chez eux et d’éviter de passer du temps ensemble. Une situation inacceptable autant pour Simon qui aimerait apprendre à cette famille le plaisir du vivre-ensemble que Monsieur Georges qui tient à ce que le premier ticket-poisse de son protégé soit correctement distribué. Or, apparemment, priver les Chouquette de vacances serait plus un cadeau qu’une malédiction…



Avec beaucoup d’humour et de facétie, l’auteur plonge les lecteurs dans l’envers du décor de la poisse et de toutes ces superstitions tournées en dérision. De fil en aiguille, on réalise que les malheurs des uns peuvent faire le bonheur des autres et que si la malchance existe, elle peut servir de tremplin pour rebondir et transformer le négatif en quelque chose de positif. Tout n’est qu’une question de perspective, après tout !



Au-delà des gags plutôt efficaces, notamment pour un jeune public, on appréciera le duo enfant/chat parfaitement complémentaire et attachant. Quand l’un, sensible et gentil, ne pense qu’à faire le bonheur des humains, l’autre cherche à tout prix à faire leur malheur. Mais on pardonnera volontiers à notre oiseau de malheur cet excès de méchanceté, puisqu’il faut bien quelques moments difficiles pour pouvoir apprécier les moments de félicité. Et puis, Simon est tellement adorable qu’il compense largement toute cette poisse que ses proches, Monsieur Georges inclus, se font un malin plaisir à distribuer aux humains.



En bref, si vous avez envie d’une petite lecture jeunesse colorée, divertissante et pleine d’humour, Simon Portepoisse devrait vous plaire.


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L'instant de la fracture

un texte très court.

Intense.

Sur un instant de vie, une fraction.

Ou tout a basculé.

Et où tout pourrait encore basculer.

Parler ?

Ou garder les mots, enfouis, cachés...

Jusqu'à la prochaine fois ?

Un texte, intense, puissant. Des mots choisis avec précision, agencés avec méticulosité, dans une mise ne page travaillée.

Un sujet tragique et important pour libérer la parole des enfants aujourd'hui ou plus tard.
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L'instant de la fracture

LECTURE COUP DE POING

C'est une lecture courte et en apnée, rythmée par des phrases courtes et chirurgicales que nous livre Antoine Dole.

Le narrateur, 20 ans, se trouve à table avec sa famille pour le réveillon de Noël. Il essaie de trouver le courage et les mots pour dire l'indicible, ce que son père lui a fait enfant. Il nous dit ce qu'il ressent en voyant cette famille tout sourire, auprès de ses frères, soeurs, belle-famille et enfants.



Un roman uppercut où chaque mot est pensée pour aller à l'essentiel, sans fioriture et sans faux semblant. 45 pages pour essayer de faire sortir les mots bloqués dans sa gorge.
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Ueno Park

8 adolescents ou jeunes adultes, 8 morceaux de vie, 8 souffrances, 8 parcours très différents.

Ueno Park est le lieu où se retrouvent les habitants de Tokyo au moment d'Hanami, la fête des cerisiers dont les fleurs éclosent puis meurent, une explosion de couleurs, d'odeurs, de sensations intenses !

Entre l'hikokomori qui surmonte ses peurs, la trangenre qui affirme son identité, l'ado en fin de vie qui veut voir une dernière fois le spectacle des cerisiers en fleurs, le SDF, la groupie, la pratiquante du Enjo kosai, la victime du tsunami, le vendeur de l'échoppe, des parcours de vie ordinaires et si particuliers. Comment en sont ils arrivés là, pourquoi sont-ils tous à Ueno Park ce jour-là, où des destins se croisent ?

Cela va-t-il changer leur destin ?



Un court roman d'un poésie rare, des phrases chocs et sublimes pour une découverte de la culture japonaise et de toutes ses particularités, ses traditions.

C'est beau, délicat, subtile !
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4life, tome 1 : Crépuscule

Petite déception à la lecture de ce nouveau global manga ou manga français. J'avais plusieurs remarques donc je vais essayer d'organiser tout ça.

Graphiquement, l'ensemble est dynamique mais les décors sont souvent simplistes ou inexistants ; de nombreuses cases sont remplies par l'une des héroïnes sur fond blanc. Utiliser des personnages à la bouille ronde chibi en contraste de l'univers gore dans lequel ils se trouvent n'est en revanche pas une mauvaise idée !



Pour rester sur cette idée de contraste, parlons du concept de ce manga : déjà, partir d'héroïnes adolescentes à la sauce otaku est évidemment une bonne idée pour appâter les lecteurs. Ça leur permet de mieux s'identifier, bien que les demoiselles en question soient des clichés ambulants et manquent cruellement de nuance et de profondeur. (Non, je ne vais pas m'apesantir sur le fait que sur la première page de l'histoire, on trouve l'une des héroïnes en sous-vêtements devant sa fenêtre car ok les héroïnes doivent aussi avoir des gros seins)

Je sais bien que c'est encore et toujours la mode des survival horrifiques mettant en scène des adolescents, mais quand même... Malgré l'horreur qui s'abat sur elles, je n'ai ressenti de grande empathie pour elles, et à certains moments, elles sont mêmes devenues irritantes.

Ceci dit, l'immersion dans la culture nippone (joli clin d'oeil à la "Nippon Expo") donne quelques occasions à Dole de briser le quatrième mur et d'envoyer références et private jokes directement au lectorat concerné.



Concernant l'intrigue principale, j'ai quand même apprécié qu'il s'agisse d'un survival et aussi d'un détournement des saintes magical girls. J'avoue que ce premier tome ne figure pas parmi mes favoris, mais pour les lecteurs de Puella Magi Madoka Magica ou Magical Girl Boy (que j'avais adoré il y a quelques années, deux volumes chez Akata), ça vaut le coup d'essayer.



Le fil conducteur de cet opus est l'adolescence, bien entendu. Non seulement les héroïnes vont être propulsées dans une version gore à souhait de leur univers, mais leurs liens d'amitié vont être mis à rude épreuve. Toutes les épreuves qu'elles vont être amenées à confronter ne sont que des métaphores des difficultés de l'adolescence, ce passage à l'âge adulte parfois très effrayant et violent moralement. Pour moi, cet aspect central est la force de ce manga et ce qui me fera lire le tome 2. Je reste mitigée car il y a encore beaucoup de chemin à parcourir, mais les deux auteurs ont tous les outils en leur possession pour se révéler dans le tome 2.
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Mortelle Adèle, tome 9 : La rentrée des claques

Résumé : Adèle déteste Jade et Miranda, leur obsession de la beauté et de la mode, et ne rate jamais une occasion de les faire enrager !



Mon avis : Mortelle Adèle est un gros succès au CDI, plébiscité notamment par les élèves de 6ème qui me réclament régulièrement de nouveaux tomes ! Et c’est vrai qu’Adèle est une héroïne originale, car pas du tout mignonne, voire carrément détestable avec ses idées démoniaques !



Un bon moment pour rire des travers des personnages, et se mettre dans la peau d’une petite fille capricieuse et parfois horrible !
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Kate Moche

Kate est la cible des moqueries à l'école. Surnommée Kate Moche, la fillette n'y prête pas attention et préfère les ignorer. Face à la bêtise des élèves de sa classe, Kate garde le sourire. Car  lorsqu'elle s'observe dans le miroir, l'enfant y voit toute autre chose.



Cet album est porteur d'un très beau message sur la tolérance et l'estime de soi. L'important est de s'accepter tel que l'on est et «la seule vraie richesse en ce monde, c'est d'être différent».



Le texte est efficace et les illustrations pétillantes de Magali Le Huche permettent d'aborder ce sujet avec légèreté.



Un très chouette album à partager avec tous les enfants qui manquent de confiance en eux.
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Météore

Sara est née dans un corps de garçon mais il s'est toujours senti femme. Elle décide de mettre une robe et d'aller faire des courses. Mais voilà, une fois quitté le domicile, le regard des autres et leur réaction peuvent gâcher une belle journée. Les colibets, les crachats, les gifles, ... sont la réaction de ceux qui n'acceptent pas.

Sara nous raconte son combat pour faire accepter à son entourage, à l'école et à ses amis que ce n'est pas une lubie, que l'adolescence ne va rien arranger.

C'est une lutte de tout les jours, un cri du coeur pour exister.



Les courts romans de la collection "D'une seule voix" sont toujours des récit percutant, sensible et bien écrit. Celui-ci ne déroge pas à la règle. On le lit en apnée, on sent le combat et la douleur de Sara.
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L'instant de la fracture

Je ne savais pas, en ouvrant ce livre, que je m’installais sur une planche. Face à moi, Antoine Dole en lanceur de couteaux pas décidé à m'éviter, et ses mots, ses phrases, courtes, en poignards. Certains m’ont effleurée, plantés au plus près pour m'empêcher de bouger. Souffle coupé, à ce moment-là, je respirais encore. D’autres m’ont transpercée. Le cœur, le ventre. Les jambes. En plein dedans. A genoux la lectrice. L'écrivain sait viser, sans trembler, laissant ça à ceux qui le lisent.



J'ai donc tourné la première page sans me méfier et écouté penser celui qui raconte, qui veut dire. J'ai senti sa boule de mots trop mâchés au fond de la gorge. A force de les garder sans pouvoir rien en faire, ils se sont agglutinés. Morceaux de chair arrachés qui ne veulent pas être avalés. Mais au cours du repas, c'est décidé, il tentera de les cracher, les envoyer au milieu de la table, aux yeux de tous. Ce sera ici, maintenant. Mais qu’il est dur de dire, qu’il est dur de sortir ce qui est coincé. La vie en éboulis, tombée, cassée. Et la voix qui essaie d'en sortir, écrasée. Au fond de la gorge, le cristal pur de l'enfance devenu verre pilé. La fracture n'a rien épargné.



Il n'aura fallu que 45 pages à l'auteur pour me fracasser. 45 pages, ce n'est rien, me direz-vous. Détrompez-vous, parfois c'est exactement ce qu'il faut. Le talent n'a pas besoin de plus pour s'exprimer, il sait exploser en espace restreint.



Mr Dole, je vous ai découvert grâce à ma fille, fan d'Adèle. Jamais je n'aurais cru que, du haut de ses 9 ans, elle me mènerait à un auteur que j'aimerai autant. Heureusement que ma curiosité et mon amour pour la littérature estampillée jeunesse m'ont guidée jusqu'à ce livre-là, bien orientée que j'étais par ma jolie Rose. Je vous lirai à nouveau, soyez-en certain. Je reviens de mourir m'attend d'ailleurs déjà et je pressens que je n'en sortirai toujours pas indemne.

Et vous, lecteurs, franchissez la barrière, dépassez vos a priori. Il n'y a pas que Oui-oui au rayon jeunesse, il y a Antoine Dole aussi. Et vous savez quoi ? C'est mortel ! ;)

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