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Critiques de Antoine Dole (867)
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Ce qui ne nous tue pas

C'est un roman poignant que nous offre Antoine Dole. Comme souvent (pour ne pas dire toujours) dans cette collection, les mots atteignent le lecteur en plein cœur...





Rien ne va plus dans la vie de Lola. Sa famille s'effondre et c'est tout ce qui l'entoure qui s'écroule. Les notes, ses amis, sa vie, plus rien n'a d'importance. Alors, sur un coup de tête, elle s'enfuit. Sans savoir où elle va vraiment, sans but précis. Juste fuir cette vie. C'est ainsi qu'elle rencontre Simone, une vieille dame qui n'a plus vraiment la notion du temps, ni de la vie. Lola trouve la raison chez cette femme, et se remet en question.





L'auteur a su choisir les bons mots pour ce sujets délicat qui touche beaucoup de jeunes. Il n'a jamais fait de Lola un personnage égoïste ou rabat joie. On suit simplement ce qu'elle traverse depuis que sa famille part en morceaux, on ressent ce qu'elle ressent sans que cela soit pour autant trop difficile à supporter. Lola ne se morfond pas dans son coin, au contraire, c'est un personnage très fort, très réaliste, qui évolue sans cesse au fil du récit.





Ce roman peut plaire aussi bien aux adultes qu'aux ados. Aux adultes, parce qu'il fait réfléchir sur ce que peut ressentir son propre enfant lorsque les problèmes ne concernent que le couple, sur l'impact que l'amour d'une famille peut donner. Aux ados parce que le sujet est assez développé et exploité pour toucher en plein cœur, sans ton moralisateur, juste avec des sentiments profonds qui ne peuvent pas passer inaperçus.

En mêlant deux personnages totalement opposés, que seule la solitude rapproche, l'auteur a su trouver la bonne transition entre la Lola énervée contre la Terre entière et la Lola qui se cherche, qui cherche la paix.





Je conseille très fortement ce roman. Il m'a touchée bien plus que je ne le souhaitais tellement les mots et les situations sont bien choisies. Les chapitres sont alternés entre la narration de Lola, qui relate sa chute vertigineuse et la narration extérieure aux personnages, qui nous raconte ce qu'elle est en train de vivre aux côtés de Simone. Ainsi, on a accès à tout ce que ressent - et a ressenti - Lola, on la comprend plus facilement et on s'attache donc plus facilement à elle.





J'ai beaucoup de mal à mettre les bons mots sur mon ressenti mais tout ce qu'il faut retenir de cette lecture c'est qu'elle est touchante, émouvante, incroyablement réaliste, et qu'elle saura convaincre aussi bien le public ado que le public adulte.
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Mortelle Adèle, tome 9 : La rentrée des claques

Une super lecture au côté d'Adèle, une petite fille pleine de malice et de vice. Elle adore embêter son monde et faire les pires réflexions 🤣



Je me suis bien marré. Une lecture doudou pleine d'humour qui fait du bien 😊



Une petite bd qui plaira à toute la jeunesse

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L'amour maternel

Recueil de nouvelles ayant pour thème l'amour maternel. Cet amour viscéral, quasi animal qui pousse les femmes aux meilleures actions comme aux pires, pour protéger leurs enfants.

Je ne suis habituellement pas fan des recueils de nouvelles mais celui-ci est une très belle découverte. Les plumes choisies sont expertes et percutantes et elles ont répondu à mes attentes.

Il se lit très vite. Je m'attendais à des histoires douces sur l'amour maternel, des histoires sucrées et ouatées. Mais ce sont des histoires noires, brutes, des thrillers.

La première nouvelle met tout de suite dans l'ambiance. La nouvelle de Mélissa da Costa met également des frissons dans le dos. Elle nous raconte l'histoire d'une mère, folle d'amour dans le sens premier du terme.

J'ai également aimé que l'amour d'une mère adoptive soit inclue dans le recueil.

Bref, c'est un recueil de petites pépites que je vous recommande.
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Météore

Résumé : Sara est née dans un corps de garçon, et se sent depuis toujours femme. Elle a décidé de révéler au grand jour qui elle est vraiment, malgré ses peurs, ses doutes, et l’incompréhension et la haine des autres.



Mon avis : La collection D’une seule voix propose des textes qui souvent sont des électrochocs. Ici, Antoine Dole a écrit un texte fort, scandé comme de la poésie, et fort au niveau des mots et des émotions.



Sara décide de sortir dans la rue en robe, et va se faire insulter et frapper. Ce sera l’occasion pour elle d’exprimer son ressenti, son impression pendant des années de ne pas être née dans le bon corps, son dégoût d’elle-même, ses idées noires, son parcours du combattant avant de pouvoir mettre des mots sur ce qu’elle ressent, et son envie de devenir elle-même, une femme libre de ses choix.



Le texte met aussi en avant le conditionnement et les stéréotypes liés au genre. Un texte à lire à voix haute avec les élèves pour en parler avec eux et faire réfléchir.
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Six pieds sur terre

ARRÊTEZ TOUT.

J'ai trouvé mon coup de coeur de la rentrée littéraire 2021.



Quelle claque monumentale. Six Pieds sur Terre, c'est un cyclone de chaos qu'on se prend en pleine gueule et duquel on devient rapidement accro.



Camille et Jérémy sont des héros incroyables, tellement profonds qu'ils pourraient s'échapper du papier d'un instant à l'autre. Leur psychologie est tellement poussée qu'il va me falloir un peu de temps pour me détacher d'eux. L'auteur parvient à créer un véritable cordon ombilical entre ses protagonistes et nous. C'est absolument remarquable.



L'écriture d'Antoine Dole est poignante au possible. Les phrases s'entremêlent de façon à nous piéger dans le récit, j'ai quasiment lu son roman d'une seule traite. Les émotions qui émanent de cette histoire possèdent une force gigantesque. C'est frappant, bouleversant et incandescent.

Le rythme est percutant, tout s'enchaîne avec une justesse prodigieuse et fascinante.



Foncez vous l'offrir à la sortie, vous méritez de découvrir ce tourbillon aussi dévastateur qu'inoubliable.
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Naissance des coeurs de pierre

Ce que j'ai aimé dans ce livre c'est que la fin est vraiment surprenante. On ne s'y attend tellement pas ! Comment deviner de quelle manière le destin d'Aude et celui de Jeb va se croiser ? L'histoire est réfléchie et complexe, il faut du temps pour trouver toute les nuances du message que l'auteur veut faire passer, et arriver à un tel résultat en moins de 200 pages, je dis chapeau ! Ce livre ne parle pas de sujet facile et ne raconte pas, comme on pourrait le croire, une histoire d'amour. La réalité du monde est dure et quand tu comprends ça, tu ne sais pas quoi faire pour la radoucir.

Je vous le conseille, ne serais-ce que pour la fin !
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109, rue des Soupirs, tome 2 : Fantômes sur le..

Le tome 1 était réjouissant : le tome 2 l'est tout autant. En proie à la télévision, à une chasseuse & à un représentant censé jugé leurs aptitudes à effrayer, nos fantômes passent une sale journée. Le trait est toujours affûté, le drôle est toujours aussi réaliste (et amusant), l'intrigue, quant à elle, accumule les rebondissements à bonne dose. On ne s'ennuie pas une seule seconde bulle après bulle, gag après gag. Sous ses airs de petite comédie horrifique, 109 rue des Soupirs égratigne les parents absents, ouvrant une porte vers l'imagination des jeunes lecteurs. La famille est celle que l'on choisit, peut-on penser en grandissant. Bien vu, et bien dessiné.
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Ueno Park

Nom d'un sushi sur roulettes, je ne sais pas si c'est la période de rentrée scolaire qui veut cela, mais en ce moment, mes pas me conduisent beaucoup vers des livres autour de l'adolescence. Le dernier en date ? Ueno Park, d'Antoine Dole, débusqué dans la tanière du Renard Doré. Ce court roman s'apparente davantage à une succession de nouvelles, qui se déroulent toutes dans ce parc public de Tokyo lors des célébrations de Hanami, cette tradition japonaise consistant à se rassembler pour observer les cerisiers en fleur... arbres majestueux sur les branches desquels souffle un vent de révolte intérieure et de désir d'émancipation, propre à cet âge de la vie qui est aussi fragile que des bourgeons sur le point d'éclore.



Et si je m'improvise poète le temps d'une chronique, c'est que de la délicatesse, Antoine Dole en a semé plein les pages au cours desquelles il se glisse dans la peau de huit jeunes japonais - un par chapitre - aux destins bien différents et qui bouillonnent pourtant d'une même fureur de vivre. Recherche de la perfection, questionnement de l'obéissance, soif d'intégration, quête de singularité, apprivoisement du corps, de l'autre, c'est un tourbillon de sentiments qui galopent sous la plume de l'auteur pour animer ces huit âmes tokyoïtes coincées entre tradition et modernité.



Protagonistes vaillants, j'ai toutefois regretté qu'ils ...



[... suite sur le blog !]
Lien : https://www.chezlaurette.org..
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Naissance des coeurs de pierre

Belle construction, belle écriture. Pourtant, je n'ai pas aimé ce roman, trop sombre, trop pessimiste. Pas une lueur dans cette histoire aux allures de dystopie, seulement une longue souffrance sans soleil.
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Naissance des coeurs de pierre

Un roman qui m'a vraiment surprise et émue !

On suit en alternance deux histoires qui, malgré les apparences, ont un lien...

Tout d'abord, il y celle de Jeb, jeune garçon de 12 ans qui vit dans le Nouveau Monde. Son entrée dans le Programme est compromise car il se refuse à éteindre ses émotions, condition essentielle pour rejoindre la Communauté.

Et puis, il y a celle d'Aube, jeune lycéenne d'aujourd'hui qui a du mal à se faire des amis dans son nouvel établissement. Seul Mathieu, un surveillant, semble sensible à son mal-être.

J'ai été bluffée par ce roman où tout sonne juste : les émotions qui dévastent les deux personnages principaux sont très bien décrites et les histoires qui évoluent en parallèle bien construites.

Je ne connaissais pas Antoine Dole, et après la claque que je viens de me prendre, je pense que je vais essayer de trouver ses autres romans.

Un grand merci à Babelio et aux éditions Actes Sud Junior pour cette très belle découverte faite dans le cadre de Masse Critique.
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Mortelle Adèle, tome 6 : Un talent monstre !

L'intérêt d'avoir une soeur qui travaille avec des enfants, c'est qu'ils sont fiers de lui prêter les livres qu'ils aiment. Du coup elle nous a ramené Mortelle Adèle.

Dans le tome 6, Adèle a créé un zombie : Owen. Il pu, il part en morceaux régulièrement et veut manger ses parents. Malheureusement il n'est pas à la hauteur de ses ambitions de destruction.

Dans le tome 7 elle part en colonie de vacances perdue en pleine nature et surtout sans télé. Et on ne peut pas dire que les animateurs et ses camarades de jeux soient sur la même longueur d'ondes qu'elle.

Adèle est intelligente, sarcastique, féministe. Il y a son ami imaginaire Magnus, fantôme de la révolution. Il y a son chat Ajax qu'elle cherche à tuer régulièrement. Et ses parents qui essaient de suivre le rythme.

C'est drôle, c'est rafraîchissant de lire les aventures de cette petite fille. Elle râle sur tout. La société de consommation, le côté superficiel des ses camarades de classe. Son but ultime être un tyran qui régnerait sur tous les Hommes.

Je n'ai qu'une chose à dire, il faut que ma soeur me ramène de toute urgence les tomes 1-2-3-4 et 5.


Lien : http://le-club-des-incorrigi..
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Le baiser du mammouth

Un titre attirant ;-)



Un roman sur l'amour mais l'amour dont on rêve...

Notre jeune protagoniste de 9 ans est amoureux d'une copine de sa grande soeur de 15 ans ;-)



De très belles descriptions des émotions du héros, des passages poétiques.

J'ai moins accroché à l'idée de congeler Fiona le temps de rattraper son âge ;-)

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Le baiser du mammouth

Arthur aime Fiona, la meilleure amie de sa sœur. Mais Fiona a quinze ans et lui n’en a que neuf. Une différence d’âge qui n’est pas un problème à ses yeux. Et même si personne ne veut prendre ses sentiments au sérieux, Fiona la première, lui est bien décidé à prouver que cette histoire d’amour, ce n’est pas de la rigolade !



J’avais hâte de découvrir Antoine Dole dans un registre différent, s’adressant à des lecteurs plus jeunes que des ados et sur un ton moins acide et moins teinté d’humour noir que ce qu’il propose avec la série Mortelle Adèle. Et bien je n’ai pas été déçu. Sa capacité à se glisser dans la peau d’un gamin de neuf ans est stupéfiante. Tout sonne juste dans la réflexion d’Atrhur, dans sa façon naïve et déterminée de vivre ce premier amour avec une sincérité absolue, avec la certitude que Fiona et lui, c’est pour la vie : « Elle est faite pour moi et, moi, je suis fait pour elle. Enfin, je crois. Et si c’est pas le cas, c’est pas grave, je trouverai un moyen de la faire changer d’avis. » On le sent prêt à bousculer des montagnes, avec ses mots à lui, ses sentiments à hauteur d’enfant. Et il faut bien reconnaître que tout cela est diablement touchant.



L’autre point positif tient dans le fait que l’auteur de « Je reviens de mourir » garde une vraie ambition dans l’écriture alors qu’il aurait pu succomber à la tentation de « bébéifier » un peu son discours. Ce n’est évidemment pas le cas et on retrouve ici son style percutant, son phrasé imagé et sensoriel.



Et puis j’avoue que j’ai aimé la fin teintée d’un réalisme lucide, d’une certaine forme de morale qui sort quelque peu des sentiers battus. Pas cucul en tout cas. Du tout. En même temps, connaissant Antoine Dole, je serais tombé de ma chaise si cela avait été le cas.


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A copier 100 fois

Cela faisait un moment que j’avais repéré ce court roman qui aborde des sujets forts en peu de lignes (harcèlement, homosexualité, conflits familiaux). Antoine Dole sait user de son talent de raconteur et donne la voix du « je » à son personnage.

Il nous immerge alors complètement dans le quotidien suffocant de non-dits et de violences (tant physiques que psychiques) de ce jeune homme qui cherche sa place. On sent la détresse du jeune homme. On a peur qu’il fasse une bêtise malgré la présence rassurante de son amie Sarah, seul point d’ancrage dans une vie qu’il voudrait quitter.



J’avais déjà lu d’autres romans d’Antoine Dole. Je voyais la fin venir. Violente elle-aussi. Implacable. Et bien j’ai été étonnée et heureuse de voir une note d’espoir, d’optimisme, poindre au delà de la douleur de l’adolescent.



Ce roman est une vraie claque, un cri de douleur et de désespoir auquel il ne faut pas faire la sourde oreille de peur de voir la réalité rattrapée la fiction.
Lien : http://boumabib.fr/2015/01/1..
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Tout foutre en l'air

Qu'est-ce que l'amour quand on est ado ? On l'ignore. Est-ce que partager des idées, des pensées, ça l'est ? Oui peut-être.

La narratrice nous plonge dans sa soirée où elle à l'intention de faire une de ces choses qu'on dit que l'on fera et qu'on ne fait jamais.



Elle court retrouver le garçon qu'elle aime, elle fuit. Quitter le cocon familial, échapper à ses parents lui interdisant de le revoir, car ils sont inquiets. Pour elle, ils ne veulent pas comprendre qu'elle est amoureuse.

Elle part définitivement pour le rejoindre devant chez elle. Ce soir, ils franchiront le pas. Ce qu'ils ont dit ne sera pas que des mots, c'est une promesse. Alors que le jour décline, ils bravent l'autorité parentale pour affronter l'interdit.



Dans cette nuit pluvieuse, il est celui qui la réchauffe, pas seulement sa peau, mais toutes ses cellules et cette nuit c'est sûr, ensemble ils ont décidé de tout foutre en l'air.



Dans ce roman, Antoine Dole traite une nouvelle fois des sentiments des ados. La narratrice, on le sait, on le conçoit, vit dans un monde où personne ne semble l'entendre, où elle n'arrive pas vraiment à tout partager. Mais sa cyber-rencontre avec Olivier changera tout. Elle va se mettre à nue devant lui et s'en remettre à ce jeune homme un peu plus âgé. Cette fragilité qu'elle porte, il peut l'estomper s'ils mêlent leurs malaises.



En ouvrant Tout foutre en l'air, on est happé dans cette fuite contre le mal-être et notre respiration s'affole pour se calquer sur le rythme des mots, des phrases. Impossible de lâcher cette course pour la vie avant d'en avoir tourné la dernière page, à bout de souffle.



Je me suis encore pris deux bonnes claques : une par le récit en général ; et l'autre, car Antoine dole parvient comme personne à être d'une justesse absolue dans ses écrits. Il dépeint parfaitement le mal-être et les faux espoirs que celui-ci distille dans les veines, sans oublier l'appel viscéral de la vie, de la survie.



Tout foutre en l'air est un de ces textes vibrants qu'il faut absolument lire et faire lire aux ados et à ceux qui ont dépassé cet âge.



Je tenais à remercier Antoine Dole et Actes Sud Junior de m'avoir permis de recevoir ce livre en avant-première.
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Mortelle Adèle, tome 6 : Un talent monstre !

Cynique et misanthrope, Adèle a des occupations bien éloignées de celles des autres enfants de son âge. La liste de ses bêtises est longue et s'allonge de nouveaux jeux toujours plus glauques. Cette fois-ci, c'est un zombie qu'elle se met en tête de créer... Et ça marche ! Voilà Owen, un nouveau compagnon de jeu. Le seul problème, c'est qu'en plus de sentir horriblement mauvais, Owen n'a qu'une obsession : manger de la chair fraîche !



Digne héritière d'une Mercredi Addams, Adèle régalera les amateurs d'humour noir, qu'ils soient petits ou grands.
Lien : http://ocalypso.canalblog.co..
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Six pieds sur terre

Une entrée dans la cour des Grands pour Antoine Dole avec ce roman atypique qui ne peut – comme la plupart de ses ouvrages – laisser indifférent. J’avais été très touchée par son texte jeunesse « A copier cent fois » et suis toujours étonnée de l’engouement des jeunes pour son Adèle. Curieuse, je kidnappe le roman dans le rayonnage de ma bibliothèque préférée. Je ne lis pas la quatrième de couverture, je ne cherche pas à savoir les retours de babéliotes ou des critiques presse, je me lance comme on se jette à l’eau. L’impact est violent et la douche froide. Le ton de ce roman est sombre et l’écriture vous entortille dans ses filets telle la dépression étreint le jeune héros de ce texte, Jérémy à l’aube de devenir père.

On pourrait penser que c’est le passage obligé de chacun d’entre nous à la veille de devenir parent mais le nœud de l’histoire est plus serré que ce qu’il n’y parait au premier abord. J’avoue avoir juger et cataloguer bien vite Jeremy avant d’avoir réellement entendu l’origine de sa dépression et en comprendre le lent processus de délitement à l’œuvre au plus profond de son être. On entend ici quelque chose de neuf, quelque chose de fort et bouleversant dans cette difficulté permanente à être pour cet homme qui ouvre sans pudeur sa boite de Pandore et laisse le lecteur aux prises avec ses démons. Nous sommes ici les confidents, les thérapeutes, les témoins privilégiés de la souffrance de Jeremy. Camille, la femme qu’il aime et qui veut de lui un enfant, elle, reste à l’écart du combat intérieur permanent de son compagnon. Elle aussi a ses casseroles qu’elle traine mais la résilience est malgré tout amorcée chez Camille qui veut arracher à la vie sa part de bonheur qu’elle sent possible avec Jeremy et qu’elle veut concrétiser en lui faisant un enfant. Chacun dans ce couple tire dans un sens sans le savoir et la déchirure est inévitable. L’impact sur Jeremy sera terrible, sur Camille aussi.

Un texte intime, épais, étouffant parfois. On peut ne pas adhérer avec ce récit très singulier. Pourtant, n’est-ce pas le mérite des écrivains de nous amener à considérer d’une façon nouvelle des éléments de nos vies que l’on considérait acquis ? Force est de constater qu’Antoine Dole nous surprend à chaque fois. Ayant acquis la renommée des auteurs jeunesse à succès, il pourrait fort bien s’en tenir à ce que les foules réclament. Or, il nous emmène ici sur un chemin ardu que l’on ne voudrait pas emprunter si l’on savait par avance où il nous conduit. Et pourtant, une fois la route faite, l’on se rend compte en jetant un regard en arrière, que l’on a appris, que l’on en retiendra quelque chose qui parle de ce nous universel, qui parle du sens de la vie, de réparation, d’amour et d’humanité.

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L'instant de la fracture

On y est. A l’instant de la fracture. Quand tout va basculer.

Ils sont là. Autour de la table. Pour le réveillon de Noël.

Bientôt il va ouvrir la bouche. Après ce sera la déflagration. L’explosion.

Il le dira une fois. Avant de hausser le ton. Et de pointer le doigt vers son père.

« Papa a abusé de moi ».

Les souvenirs douloureux affluent. Il se rappelle le loup dans la maisonnée. L’ogre qui a laissé sur l’enfant qu’il était son empreinte indélébile. La mère, Les frères et sœurs plus âgés qui n’ont rien vu. Ou qui n’ont pas voulu voir. Jusqu’alors il s’est tu. Ne rien dire pour les préserver. La famille comme un piège dont on ne peut se sortir. Pour ne pas faire souffrir les autres avec ses propres souffrances. Pour ne pas briser l’harmonie, l’équilibre. Le bonheur de façade.

Quarante petites pages dans la tête d’un fils qui s’apprête à dire l’insoutenable. L’inimaginable. Des phrases courtes. Heurtées. Comme une respiration saccadée. Ce moment où monte le vertige, où l’on prend son courage à deux mains pour franchir le pas en sachant qu’il n’y aura pas de retour en arrière possible. Jusqu’à la dernière ligne on attend l’instant de la fracture. Le moment de se jeter dans le vide. Sans filet.

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L'amour maternel

Voila un recueil de nouvelles Minou, sur l’amour maternel.

Dix auteurs – dix histoires.



Être Maman ? Ca te chaaaaaaange la vie.

Les enfants ? C’est que du bonheuuuuuur.

La maternité ? ya rien de plus beauuuuu

Ouais, ouais on connait la chanson hein. gnagnagnaaaa.



Sauf que dans ce recueil, les histoires sont loin (très loin) d’être roses.

Car être Mère c’est souffrir, défendre ses enfants coûte que coute, se sacrifier, faire des choix difficiles, ne pas avoir de suite l’instinct maternel, subir, se sentir impuissante, etc ….



J’ai mis des notes (+ / ++ /+++), avec l’histoire en quelques mots sinon ça va tout spoiler.



1/LES PASSANTS +

Deux femmes qui viennent d’accoucher, sont dans la même chambre.

2/LE MONDE CUBE ++

Quatre enfants d’une même fratrie sont en GAV.

3/INES ++

Une mère qui a des doutes sur son gendre.

4/Naissance de l’hiver +

Jeanne va perdre la garde Thomas son fils de 5 ans.

5/La Dame d’Hanoi +++

Une adoption au Vietnam.

6/Le bruit des ciseaux

Une fille handicapée.

7/Morsures +

Attention chien méchant.

8/La Gorge +++

Oui , ta gorge va se serrer, Minou.

9/Devenir ta mère, mon fils + +

Dépression post partum

10/Les deux mères ++

Maman j’ai faim.



Gros coup de cœur pour la Dame D’Hanoï que j’ai vraiment trouvé touchant et la GORGE de Maud Mayeras.



Maud, la puissance de ses mots.

J’ai chialé dans mon lit avec Lucile qui veut pousser cette porte trop lourde. J’ai chialé dans cette cour d’école.

L’envie d’hurler.

tu sais tellement bien raconter l’insupportable.



Celle que j’ai le moins aimé est Le bruit des ciseaux.

Pourtant j'adore l'auteure.

Je l’ai trouvé hors-sujet. (qui suis-je pour dire ça lol), car ce n’est pas la relation MERE/FILLE.



Un livre qui se lit vite, surtout si tu as peu de temps devant toi pour te poser.

Un livre qui te fera dire qu’au fond, bah ta vie ça vaaaaaaa



Et bisous à tes gosses, Minou à tantôt
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Météore

Née garçon alors qu’elle se sait être une fille depuis son plus jeune âge, Sara a grandi dans une chrysalide impossible à briser. Aujourd’hui pourtant elle veut entamer sa métamorphose. Malgré le regard des autres, malgré les coups, les crachats et les insultes. S’accepter enfin, s’ouvrir au monde sans se soucier des cases où on voudrait l’enfermer et la laisser souffrir, refuser la norme pour s’épanouir, s’offrir un vaste champ de possibles sans barrières pour la retenir.

Un monologue d’une puissance et d’une beauté sidérantes qui, au-delà de la question des transgenres, célèbre la féminité dans toute sa force et sa fragilité. La voix de Sara gagne en assurance au fil des pages et balaie peu à peu les doutes et les douloureux souvenirs. Sara s’assume et plus rien ni personne ne pourra empêcher sa transformation, plus rien ni personne ne pourra l’empêcher de quitter l’obscurité pour s’épanouir dans la lumière.

« Car à présent, j’ai accepté d’exister.

J’ai accepté de vivre.

C’est le cadeau que je me suis fait.

Être moi. »


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