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Citations de Anton Tchekhov (1354)


On ne pourrait ajouter ou soustraire une phrase sans rompre l’équilibre miraculeux de l’ensemble (le traducteur)
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Autrefois, je considérais que chaque original était un malade, et un anormal. Mais à présent, je considère que l'état normal d'un homme est d'être un original.
- Oncle Vania -

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Si l’on parvient à chasser d’un endroit la saleté physique et morale, elle
se réfugie ailleurs. Il faut attendre qu’elle disparaisse d’ellemême.
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VANIA
Maintenant, la pluie va s'arrêter. Tout dans la nature purifiée va soupirer d'aise... Moi seul, je ne serai pas soulagé par l'orage. Jour et nuit, un démon m'étouffe à l'idée que ma vie est irrémédiablement perdue. Je n'ai pas de passé, les petits riens l'ont usé - bêtement ! - et le présent est là... effrayant d'absurdité ! Voilà ma vie et mon amour... Que faire avec ça ? A quoi servent-ils ? Mes sentiments s'épuisent inutilement, comme un rayon de soleil au fond d'un gouffre où je me sens mourir.
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Pendant le repas, la conversation fut générale. De cette conversation Iégorouchka déduisit que ses nouveaux amis, malgré les différences d'âge et de caractère, avaient quelque chose en commun, qui les faisait se ressembler entre eux : c'étaient tous des gens avec un passé admirable et un présent déplorable ; sans exception, ils parlaient de leur passé avec enthousiasme et traitaient leur présent quasiment avec du mépris. Le Russe aime se souvenir mais n'aime pas vivre ; Iégorouchka ne savait pas cela, et, avant que la soupe ne fût mangée, il croyait fermement que les gens qui l'entouraient étaient des humiliés et des offensés du destin.
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"Il faudrait tomber amoureuse, pensait-elle en s'étirant, et cette seule idée lui fit chaud au coeur. Et se débarrasser de l'usine...." rêvait-elle, voyant dans son imagination sa conscience délivrée du poids de ces lourdes bâtisses, de ces baraquements, de ces écoles...
Puis elle se souvint de son père et pensa que, s'il avait vécu plus longtemps, il l'aurait certainement mariée à un homme du peuple, à Pimenov par exemple.
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Les employés mangeaient, bavardaient et jetaient sur Anna Akimova des regards interdits:
qu'elle avait grandi, qu'elle avait embelli!
Mais cette jeune fille élégante, élevée par des gouvernantes et des précepteurs, leur était étrangère, incompréhensible et, involontairement, ils se tenaient de préférence près de sa tante.
Anna Akimova craignait toujours qu'on ne pensât d'elle qu'elle était une orgueilleuse, une parvenue, une corneille parée de plumes de paon.
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Je souffre tellement, poursuivit-elle sans l'écouter. Tout le temps je n'ai fait que songer à vous, je n'ai vécu que de cette pensée.
Et je voulais oublier, oublier, mais pourquoi êtes-vous venu?
Я так страдаю! - продолжала она, не слушая его. - Я все время думала только о вас, я жила мыслями о вас. И мне хотелось забыть, но зачем, зачем вы приехали?
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Ils s’aimaient comme deux êtres très proches, deux parents, comme mari et femme, comme de tendres amis ; il leur semblait que le sort lui-même les avait destinés l’un à l’autre, et ils ne comprenaient pas pourquoi ils avaient, lui une femme, elle un époux ; on aurait dit en vérité un couple d’oiseaux migrateurs, le mâle et la femelle, que l’on aurait capturés et contraints de vivre dans deux cages séparées.
Анна Сергеевна и он любили друг друга, как очень близкие, подные люди, как муж и жена, как нежные друзья; им казалось, что сама судьба предназначила их друг для друга, и было непонятно, для чего он женат, а она замужем, и точно то это были две перелетные птицы, самец и самка, которых поймали и заставили жить в отдельных ллетках.
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il me semble que j'aurais été plus heureux si ma mère avait été une femme ordinaire
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Encore un petit effort, semblait-il, un dernier ahan, et la steppe serait libre. Mais l’invisible force d’oppression enchaîna peu à peu le vent et l’air, plaqua la poussière par terre, et de nouveau, comme si rien ne s’était passé, le calme s’installa. Le nuage se cacha, les collines hâlées se rembrunirent, l’air se figea docilement et seuls les vanneaux alarmés continuèrent à pleurer quelque part en gémissant sur leur sort.
Bientôt après vint le soir.

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Charlotta
Si l'on devait tenir compte de tous les préjugés on n'irait nulle part.

Kiriline
Est-ce que le dégoût de la masse pour l'union libre et la dépravation est un préjugé?

Charlotta
Bien sûr.Un préjugé est une manifestation de haine.Quand les soldats aperçoivent une fille de moeurs légères, ils rient, ils sifflent,mais demandez-leur un peu ce qu'ils valent eux-mêmes.
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"[...] ce qui perd le monde, ce ne sont pas les bandits, ni les guerres, mais les haines, les inimités, toutes ces petites querelles sordides..."
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"[...]en chacun de nous règne le démon et la destruction."
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"Les forêts embellissent la terre !...elles apprennent à l'homme à comprendre la beauté...elles lui donnent le goût de l'infini..."
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Châtier son prochain par devoir professionnel et parce qu'on a prêté serment, trouver la force de surmonter, à toute heure du jour, le dégoût et l'horreur, se trouver en pays lointain, percevoir un traitement de misère, s'ennuyer, côtoyer sans cesse des crânes tondus, des enchaînés, des bourreaux, être réduit à faire des calculs d'apothicaire, se chamailler, et surtout se sentir tout-à-fait désarmé pour lutter contre le mal qui vous entoure, tout cela pris ensemble a toujours rendu le travail à l'administration pénitentiaire exceptionnellement dur et peu engageant.
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Une volée de perdix, effrayée par l'équipage, se leva de terre avec son doux "trrr"... et s'envola vers les collines. Les sauterelles, les grillons, les courtilières cachés dans l'herbe entonnèrent leur musique grinçante et monotone.
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Trofimov : L'humanité va de l'avant, en perfectionnant ses forces. Tout ce qui lui est à présent inaccessible sera un jour tout à fait familier et compréhensible ; seulement voilà : il faut travailler, aider de toutes ses forces ceux qui cherchent la vérité. Chez nous, en Russie, pour l'instant, rares sont ceux qui travaillent. La plus grande partie de l'intelligentsia que je connais ne cherche rien, ne fait rien et est, pour l'instant, inapte au travail. Ils disent faire partie de l'intelligentsia, mais ils tutoient les domestiques, ils se comportent avec les moujiks comme avec des animaux, ils n'apprennent rien, ils ne lisent pas de manière sérieuse, ils ne font rien du tout, la science, ils se contentent d'en parler, l'art, ils n'y comprennent pas grand-chose, ils sont tous sérieux, font une mine sévère, ne parlent que de choses importantes, ils font des discours philosophiques et en même temps, devant leurs yeux, les ouvriers mangent abominablement, dorment sans oreiller, trente à quarante dans une pièce, partout des punaises, la puanteur, l'humidité, la déchéance morale ... Et de toute évidence, toutes ces jolies conversations ne servent qu'à détourner leur propre regard et celui des autres. Montrez-moi où sont les crèches dont on parle tant, où sont les bibliothèques ? On n'en parle que dans les romans. En réalité, elles n'existent pas. Il n'y a que la saleté, la médiocrité asiatique.. J'ai peur et je n'aime pas beaucoup toutes ces physionomies sérieuses, j'ai peur des discussions sérieuses ! Nous ferions mieux de nous taire.

97 – [Le Livre de poche n° 1090, p. 48-49]
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« — […] Je sais que tout ça, c’est ton œuvre, diablesse ! C’est toi qui fais tout ça, que tu crèves ! Et la tempête, et la poste qui s’est perdue !… C’est toi qu’as tout fait ! Toi !
— Tu deviens fou, tu dis des bêtises… dit calmement la sacristaine.
— Ça fait un temps que je t’observe ! Je venais de te marier, le premier jour il était pas passé, j’ai remarqué que ton sang était vicié ! »

Extrait de « Sorcière »,
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Sakhaline est le lieu des souffrances les plus insupportables que puisse endurer un homme, aussi bien libre que condamné, nous avons laissé croupir dans des prisons des millions d'hommes, et cela pour rien, de manière irraisonnée, barbare
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Je m'appelle .............?..........." je suis un jeune homme de dix-sept ans, laid, maladif et timide", je passe mes étés dans la "maison de campagne des Choumikhine", et je m'y ennuie.

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