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Critiques de Aurélie Valognes (3825)
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En voiture, Simone !

Dans la famille Le Guennec, je ne voudrais pas le père, tyrannique, culpabilisant et manquant d’indulgence avec ses pauvres belles-filles qui semblent savoir se protéger de ses joutes agressives. Courageuses les belles filles qui arrivent dans cette famille : Stéphanie, l’anxieuse maman de deux petits garçons, Laura la végétarienne et Jeanne la toute nouvelle arrivée qui aura à faire ses preuves.

Je veux bien la mère, résolue à faire plier son époux et qui essaie de lui faire comprendre son envie de s’épanouir. Les fils ? bof, ils me semblent tous un peu mou du genou… un peu trop absents. Et quand tout ce petit monde se retrouve dans la maison de vacances en Bretagne, imaginez la vie de famille, animée, explosive et souvent éreintante, on a envie de s’isoler, L’auteure, Aurélie Valogne, y met un peu de son vécu, un pour cent affirme-t-elle, mais j’ai envie de dire qu’elle nous présente une famille comme toutes les familles nombreuses dans laquelle chacun tente de s’exprimer, de faire valoir ses idées, c’est en tout cas ce que l’on ressent à la lecture de cette histoire, Catherine Valogne le restitue à merveille, immergeant le lecteur dans le milieu fourmillant, bruyant, remuant de la famille Le Guennec.



Et comme dans beaucoup de familles, des tensions se font sentir, c’est ce qui permet au lecteur d’analyser les relations entre les personnages, de comprendre que dans des situations un peu extrêmes et perturbantes, chacun se montre capable de réagir et de réfléchir sur soi. Ce roman mérite d’être cité dans toute réunion ou stage d’analyse transactionnelle ou de programmation neurolinguistique, et les situations méritant d’être étudiées y sont nombreuses. J’ajouterais un petit bémol dont il ne faut pas forcément tenir compte car il est dû au fait qu’il ne s’agit pas là, d’un roman en plusieurs tomes : les personnages évoluent vite, très vite et le lecteur ne peuvent réaliser le cheminement nécessaire au changement radical des personnes. Comme on le dit « Chassez le naturel, il revient au galop », dans le cas présent, le naturel semblent laisser place trop vite à des êtres neufs entre Noël et les vacances d’été.

Je remercie Babélio et les éditions Michel Lafon pour ce partenariat.
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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Le tourbillon de la vie

C'est un ouvrage que le réseau des médiathèque de mon département auquel ma petite médiathèque fait partie intégrante depuis ce milieux d'année m'a donné et que je me suis empressé d'emprunter avant de le proposer à mes futurs lecteur.

Je me suis forcée à ralentir sur la fin sinon je l'aurai lu en une seule journée mais il faut parfois prendre son temps.



Le temps, sujet principal de cette histoire. Arthur sent bien que depuis quelque temps, celui-ci lui échappe, qu'il perd ses repères mais pour cet été où sa fille Nina, avec laquelle il est brouillé, a accepté de lui confier son petit-fils Louis pour les vacances, Arthur est bien décidé çà en profité jusqu'au bout et surtout, à graver chaque instant passé avec ce dernier dans sa mémoire, qui lui fait cruellement défaut. Louis a 8 ans et il ne sait pas encore que ces vacances passées avec son grand-père vont être les plus belles, simples mais ô pourtant combien précieuses. Lorsqu'il entraperçoit certains récompenses dans le bureau (toujours fermé à clé) de son grand-père, Louis interroge ce dernier sur ce qu'a été sa vie : oui, il a été connu à un certain moment de sa vie pour ses rôles au cinéma mais surtout au théâtre que le grand-père affectionne par-dessus tout car là, une fois sur scène, plus le droit à l'erreur, on ne pourra pas rejouer la scène même si l'on se trompe alors que le public est pendu à vos lèvres et assiste en direct à votre prestation.

Intrigué, Louis voudrait lui aussi faire du théâtre, apprendre à jouer comme son grand-père et il ignore encore que cet été il va devoir interpréter son tout premier rôle et le plus important de toute sa jeune vie ! Comme au théâtre, il va devoir apprendre, non pas à mentir mais disons, à ne pas dire toute la vérité : le plus important : qu'on le croie !



Un roman toujours aussi bien écrit sur une relation intergénérationnelle (celle d'un grand-père avec son petit-fils mais aussi une relation père-fille basée sur des non-dits), sur le temps qui passe et que l'on voudrait garder en mémoire et ne jamais oublier...Sur des petits moments de la vie parfois si simples mais qui pourtant vont faire plus tard les hommes et les femmes que nous deviendront plus tard, que nous soyons parents ou non mais en tout cas, attentifs aux autre et au monde qui nous entoure ! Un ouvrage écrit pendant le confinement où justement nos relations avec les autres, surtout avec ceux qui nous sont chers, ont souvent été mises à rude épreuve et que je ne peux donc que vous recommander !
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Mémé dans les orties

Un vieil ours mal léché très antipathique. Une concierge pas plus sympathique. Une gamine effrontée et attachante. Des mamies adorables.

Des chapitres ayant pour titre des expressions de tous les jours.

Et des revirements de situation.

Voila la recette de ce roman…



Suite à ma lecture, voici ce que j'en pense.

Des revirements de situation prévisibles et peu surprenants.

L'intérêt de cette lecture se trouve dans la facilité à tourner les pages, ce roman se laisse lire… mais c'est du déjà vu, du trop facile, voire caricatural !

Aucun intérêt littéraire, aucun intérêt historique, bref, je l'oublierai vite, ce livre !!!!







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Minute, papillon !

J'ai éprouvé des difficultés au début du roman pour m'attacher au personnage de Rose, mère célibataire de 36 ans au service d'une famille avec un petit Léon.

Son fils, Baptiste a 18 ans. Il veut se détacher de l'emprise de sa mère, vivre avec Jessica et connaître son père : tout un programme qui bouleverse Rose.

Une Rose qui perd son travail et rentre au service de deux dames apparemment toquées et irrespectueuses.

Une des deux le restera et la caricature offrira quelques aspects comiques.

Petit à petit, je me suis attachée au personnage très humain de Rose. C'est son côté servile qui m'éloignait du livre au début mais bien des éléments changent au cours de l'histoire.

La plume d'Aurélie Valognes est très vive, avec un humour que j'apprécie beaucoup, exprimé avec des mots très bien choisis.

La fin est gentillette mais après tout, ça ne fait pas de mal et je me suis surprise à ressentir beaucoup d'émotion dans les dernières pages.





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Mémé dans les orties

Ferdinand est un homme seul,âgé, qui n'a que peu de contact avec sa fille qui vit à Singapour et qui ne comprend toujours pas pourquoi sa femme l'a quitté pour le facteur. Dans sa résidence, Ferdinand est craint : il n'apprécie personne, n'offre jamais son aide, n'est d'aucune compagnie et a plutôt tendance à détruire la tranquillité de ses voisins. Pourtant quand Daisy, sa chienne, disparaît, sa vie change, sans qu'il ne puisse rien y faire. Entrent alors dans son quotidien une petite fille et des voisines qui vont l'aider à baisser sa garde...

Aurélie Valognes signe ici un joli roman, frais, pétillant, plein de bons sentiments. Les personnages attachant nous donnent le sourire et nous anime d'un sentiment de bonheur au fil des pages. On se laisse porter par l'histoire et on passe un très bon moment...
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La cerise sur le gâteau

Brigitte est nouvellement retraitée de l'enseignement. Elle a déjà trouvé un équilibre entre ses heures d'animation à la maison de retraite, la natation, ses deux petits-enfants qui vivent à Paris et viennent passer leurs vacances chez eux.

Son fils Nicolas et sa femme Alice en profitent pour passer deux jours chez eux et repartent travailler. La vie se déroule comme du papier à musique.

Jusqu'au jour où Bernard, son mari, doit quitter son travail à 61 ans. Sa firme le remercie comme on le dit gentiment. Il a voué son existence à son métier mais aussi à assurer le bien-être matériel de sa famille sans s'occuper réellement d'eux.

Assez vite, il montre un intérêt pour le jardin et l'écologie mais sans se soucier de l'avis de sa famille. Il se rapproche pourtant de son petit-fils Paul dans ses projets.

Pas réellement d'histoire ni de drame dans ce roman écrit sur un ton très humoristique, léger. La vie quotidienne à un tournant de la vie d'un couple sans plus avec quelques longueurs cependant.

Je me suis beaucoup amusée au début, ennuyée par la suite.

Je peux affirmer que le récit est trop long pour son contenu.

Cependant, je ne le démolis pas car le style de l'auteure est très humoristique.
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Mémé dans les orties

Mr et Mme Sinmaloalanage cépadlatarte ont l'honneur de vous annoncer la naissance de leur fils :















FERDINAND !!!!!! ;-) Bretagne oblige !

faire DINAN saint malo à la nage c'est pas de la tarte (pour les bougons à qui déchiffrer les jeux de mots c'est pas de la tarte non plus)...

Voilà le résultat, encouragé par Cathy, mon épouse, la lecture de ce livre c'est révélé une véritable récréation ^_^ Faut dire que je venais de terminer le Nobel Toni Morrison, il me fallait quelque chose de léger, aéré et coloré (oui Beloved, c'est plutôt ....Noir et Blanc ;-). Alors, maintenant nos serviettes de table papier sont Vichy rouge comme la couverture de ce livre, c'est vous dire qu'on a apprécié ! Par contre, ce livre je ne l'ai pas lu en marchant...pendant ma dernière balade, ma lecture de la femme du boulanger, un gars bougon m'a écrasé Gadgette :-( je n'ai plus envie de faire le tour des étangs un livre à la main... Sauf, que si j'en crois la fin de Mémé dans les orties, un miracle est toujours possible !!!! :-) Adieu ma Gadgette ...
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Au petit bonheur la chance

Aurélie Valognes est une conteuse indéniable ; des phrases courtes à la syntaxe jamais alambiquée, un lexique de tous les jours… sont sa marque de fabrique. C’est une écriture qui colle aux faits et aux gestes des protagonistes et qui aime revenir inlassablement sur le passé des personnages et leur permettre de dire tout haut ce qu’ils pensent tout bas.



Jusque-là, rien de désagréable. J’avais d’ailleurs apprécié " La cerise sur le gâteau ", car le sujet (zéro déchet) m’intéressait. Déjà, j’avais relevé qu’elle s’appuyait beaucoup sur les dialogues faisant très souvent intervenir de jeunes enfants. Et je m’étais dit qu’ils devaient être d’un milieu très élevé pour s’exprimer aussi bien ( je m’y connais en niveaux d’expression enfantins !). Cela permettait aussi à l’auteure de jouer à foison sur les malentendus langagiers qui se créaient entre ce que le petiot comprenait, ou voulait dire, et la réalité qui était toute autre.



Dans ce deuxième livre, j’ai retrouvé exactement les mêmes poncifs, sauf que nous sommes cinquante années en arrière et que là je n’y crois plus du tout, car pour moi, la principale difficulté dans cette histoire a été de donner vie en tant que lectrice au personnage principal : ce petit garçon délaissé par sa mère, et qui pense, qui parle comme s’il en avait 4 ou 5 de plus.

Seule Lucette, sa grand-mère est touchante… dans son humanité très grognonne, mais cela n’a pas suffit à donner de la profondeur à l’ensemble, de la tenue à ce récit trop « léger » à mon goût, même si, certes, des évènements dramatiques s’y déroulent.



J’aime les sentiments (toutes espèces confondues) quand ils sont analysés, suggérés, dessinés… avec finesse, intelligence et attention. Je ne comprends d’ailleurs pas très bien pourquoi toute cette déco fleurie sur la couverture (marque de fabrique/marketing d’Aurélie Valognes) a été choisie pour cette histoire somme toute dramatique. Ce ne sont pas les (éternelles) expressions en titre du livre et en tête de tous les chapitres qui m’ont permis de trouver là un quelque intérêt livresque. Les liens familiaux, les tentatives d’émancipation de la femme… tout est effleuré, touché… sans plus.



Deuxième (et dernière) lecture donc d’Aurélie Valognes qui s’avère assez désolante pour moi. Un style trop oralisé saupoudré d’expressions « en veux-tu en voilà !!! » et trop de clichés ont fini par tuer l’intrigue, et mon intérêt.


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Mémé dans les orties

Comme on dit « ça ne casse pas trois pattes à un canard ».

Ah, c’est péjoratif. Bon, je reprends. C’est gentillet, voilà, sans plus.

Un vieux retraité bourru dans un immeuble, pas très bien vu par les autres occupants.

Et puis, l’arrivée de la petite Juliette….

C’est frais et sympathique, mais j’ai eu plus d’une fois l’envie d’arrêter ma lecture.

Et puis je suis allée au bout, par respect pour l’auteur, pour quand même connaître la fin.

Tout ça est plein de bons sentiments, et, si ça ne fait pas de bien, ça ne fait pas de mal non plus.

Allez, voilà que je redeviens sarcastique ! J’arrête.

C’est une petite récréation entre deux livres plus denses. Pas trop désagréable.

Et vu le succès remporté, je me dis que tant pis pour les exigences littéraires, s’il a pu faire du bien à plein de gens, c’est toujours ça de gagné.

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En voiture, Simone !

Nos adorables belles-filles, un roman qui fait du bien, qui se lit à la vitesse grand V. Une histoire de famille. On s'y retrouve tous quelque part... et on reconnaît son entourage ou des situations par petites touches...

Un vrai livre détente, sans morale, un petit moment plaisir qui fait du bien.



Nota : En me renseignant sur les autres ouvrages d'Aurélie Valognes, je constate que ce livre est sorti sous le titre Nos adorables belles-filles en 1ère édition, et sous le titre En voiture, Simone en version poche.

Pourquoi ?

Son titre original est pourtant bien attribué...
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Né sous une bonne étoile

J’aurai énormément de choses à dire sur le dernier roman d’Aurélie Valognes, mais je vais essayer d’être concise. C’est l’histoire d’un petit garçon qui ne colle pas au système scolaire, un enfant qui n’entre pas dans les cases. Alors, on le juge, on le blesse on le tyrannise avec des mots. « Il commençait à en avoir assez des étiquettes qui grattent, des gommettes qui collent et des cases trop étroites dans lesquelles les adultes s’obstinaient à l’enfermer. » Toute sa scolarité sera une lente descente vers les abîmes de la perte de confiance en soi, jusqu’à être persuadé être « encore plus un moins que rien ». Les instituteurs qui jalonnent sa vie durant ses années d’école d’élémentaire sont d’une férocité verbale sans nom, de ces paroles prononcées qui restent gravées à tout jamais. « Je ne vois pas quel avenir pourrait s’ouvrir à lui, à part peut-être “essayeur de matelas” ». Lorsque Gustave arrive en sixième, il rencontre la prof de français qui va changer sa vie : Céline Bergamote. Elle est la seule à croire en lui et à pouvoir lui redonner confiance. Elle est celle qui ouvre le cahier des rêves…



Les romans d’Aurélie Valognes me font toujours du bien et c’est donc avec beaucoup d’impatience que j’ai ouvert celui-ci après une lecture assez anxiogène. En ces temps difficiles où tout le monde est préoccupé, c’était la possibilité d’une île vers laquelle me raccrocher. Les choses ne se sont pas tout à fait passées de cette manière, mais pour que vous puissiez comprendre, il faut que je vous raconte quelques pans de ma vie. Ma fille de 10 ans a toujours aimé à l’école. Elle a passé six ans dans le système scolaire américain, elle y a même appris à lire. Elle a appris la confiance en soi en présentant dès le plus jeune âge des exposés à ses camarades. Elle a bénéficié de cette approche bienveillante où les points forts sont toujours mis en avant et les faiblesses présentées positivement. Son entrée en CM1 à l’école française a considérablement changé la donne. Pour qu’elle puisse continuer à garder son anglais, nous avons jugé que l’école internationale (privée) était la meilleure solution : les bonnes notes en anglais devaient contrebalancer les mauvaises en français, car il lui fallait rattraper 3 années d’apprentissage de la langue. Les cours de français sont rapidement devenus un cauchemar… Les maux de ventre ont augmenté, le stress a explosé même lorsqu’il fallait faire les devoirs à la maison, certaines fois nous nous sommes retrouvées devant l’école sans pouvoir y entrer, devant faire demi-tour pour rentrer à la maison. Et puis sont apparues les crises d’eczéma géantes, sur les bras, puis sur tout le torse. Ma fille me dit que sa maîtresse ne l’aime pas, qu’elle se sent nulle parce qu’elle fait des fautes en lisant, parce qu’elle ne comprend pas les leçons, parce qu’elle ne comprend pas à quoi ça sert d’apprendre ce qu’est un nom noyau dans un groupe nominal. Elle ne comprend pas pourquoi sa maîtresse crie, pourquoi elle dit « vous vous foutez du monde » vingt fois par heure. Elle a l’impression de n’être rien ni personne, car en février sa maîtresse ne savait toujours pas écrire son prénom sans faire de faute.



Autant vous dire que les anecdotes de la scolarité du petit Gustave m’ont émue aux larmes et franchement, si mon cœur s’est serré de nombreuses fois, mon corps ressentait de réelles douleurs physiques. « Il découvrait que l’école n’était pas seulement un lieu où l’on apprenait, mais où, parfois aussi, l’on souffrait. » Aurélie Valognes décrit à la perfection ce que peut être un système scolaire qui ne sait/veut pas s’adapter à l’enfant différent, encore plus lorsque les enseignants avaient précédemment dans leurs classes un membre brillant de la même fratrie. Comparaison inévitable, rabâchage en règle, « tous s’accordaient à dire qu’il n’était pas au niveau de sa sœur. » Les vexations quotidiennes subies par Gustave ne se limitent pas à la sphère scolaire : elles le poursuivent bien au-delà, jusque dans son amour propre et dans son être en devenir. « En dix minutes de cours, il pouvait démoraliser un enfant pour une vie entière, l’enfermer dans une case de plus. Pour toujours. », tant et si bien que Gustave finit par croire, au plus profond de lui-même qu’il ne vaut rien. « Même dans son imaginaire le plus intime, Gustave ne s’autorisait à rêver qu’en minuscule. » Sa détresse est tue, accentuée par cette volonté qu’ont tous les enfants de ne pas décevoir leurs parents. Il faut dire que Gustave vient d’un milieu modeste, que ses parents triment, et que sa grande sœur est brillante, car elle seule pense savoir que pour sortir de ce milieu dont elle a honte, il va falloir bosser, mettre les bouchées doubles pour ne pas donner raison au mantra du grand-père « L’école, thèse, antithèse, foutaise ».



Arrive alors Madame Bergamote, une enseignante pas comme les autres, une Marianne de l’espoir. Si les méthodes qu’elle met en place pour sortir Gustave du gouffre ne sont pas déchiffrables au premier abord, Gustave est à nouveau autorisé à rêver, il cesse de « passer son temps dans la salle d’attente de sa vie », il en devient l’acteur. Sa confiance en soi renaît, son envie d’entreprendre aussi. Aurélie Valognes exprime très bien comment son propre salut arrive par l’entraide, l’altruisme, la synergie collective, la main forte tendue aux autres. Gustave peut enfin imaginer « toucher le ciel ».



À ceux qui disent, les personnages sont caricaturaux, je dis que vous avez de la chance de ne pas les avoir connus. À ceux qui ont perçu une bonne dose d’humour dans ces lignes, je dis que je n’ai pas ri, que j’ai plutôt eu tendance à avoir envie de pleurer. Ce roman sonne extrêmement juste par rapport à MA propre expérience avec l’éducation nationale, en tant que mère d’abord, mais aussi en tant qu’élève. Oui, j’ai connu une maîtresse qui sautait sur les bureaux avec sa baguette quand on donnait une mauvaise réponse, et un prof de maths aux yeux bleus translucides qui nous blessait par son silence et son mépris… Mais j’ai eu aussi cette merveilleuse prof de français que je n’oublierai jamais qui m’a transmis un amour immodéré pour les livres, la lecture et l’amour de la langue. Écrire sur un bulletin « Veut, mais ne peut pas » est une arme de destruction massive, et il faut des années pour s’en relever. Si Aurélie Valognes m’a réchauffée le cœur dans la seconde partie de son livre que certains peuvent trouver cousue de fil blanc, ou même niaise, j’ai la certitude qu’il y a des profs qui aiment passionnément leur métier (oui, j’en connais), qui ne respirent que pour transmettre, qui pèsent leurs mots, qui cajolent, qui consolent, et qui aiment vraiment leurs élèves. Je dédie cette chronique à ceux-là, ceux qui encouragent la création du cahier des rêves et incitent à répéter cette vérité : « Quand je serai grand, je serai heureux », car « Ne plus avoir d’espoir, c’était ça le véritable échec. »


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La ritournelle

Cette Ritournelle m'a bien détendu!

Entre Cuisine et dépendances et Un air de famille, Aurélie Valognes m'a emmené dans une sorte de joyeux cauchemar de Noël.

C'est réjouissant, même si rien n'est forcément inattendu ou extraordinaire...

Mais les personnages sont sympathique ou détestables... Et bien campés.

Mais les situations sont cocasses et sentent le vécu des Noël foirés

J'ai lu Ritournelle avec le plaisir simple et innocent de qui se relaxe en lisant une comédie caustique et légèrement égratignant. Une histoire qui ravive quelques souvenirs chez Horusfonck, sans lui donner de mal de tête ou de mauvais rêves!

La Ritournelle a eu sur moi, donc, un effet bienfaisantet j''en remercie Aurélie Valognes dont c'est ma première lecture et non la dernière
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La cerise sur le gâteau

Bernard est insupportable avec ces certitudes, ses mauvaises manies. Il est obligé de prendre sa retraite, poussé fortement par son directeur qu'il supplie en vain. Pourtant il se sent toujours jeune, compétent et peut encore transmettre son savoir à de jeunes recrues. Les bras chargés de cadeaux inutiles offerts par des collègues indifférents, se retrouvant sans téléphone portable et voiture de service, il prend définitivement le chemin de la maison. Brigitte, son épouse, retraitée depuis quelque temps déjà et avec un emploi du temps chargé en bénévolat et séances de bien-être, l'attend. La cohabitation ne va pas être évidente du tout. Bernard erre dans la maison, sans but, attendant que Brigitte rentre le soir pour lui faire des reproches. de surcroît, Il doit supporter les voisins, odieux personnages qui épient leurs moindres gestes, colporteurs de ragots en tous genres, chieurs patentés, méchants et stupides, destructeurs de la végétation et de la planète déjà bien amochée.



Leur fils Nicolas et sa femme vivent une crise de couple et les petits enfants supportent tant bien que mal la situation et se ressourcent chez Brigitte et Bernard pendant les vacances. Bernard a passé toute sa vie à travailler à l'extérieur, il va devoir apprendre à gérer la logistique d'une maison et s' il ne s'est jamais occupé de son fils, Nicolas, va aider Paul, son petit-fils, à trouver sa voie : l'écologie.



Il y a énormément de disputes, de fugues, de ruptures, d'échecs mais surtout des moments inexorables de bonheur, de joie familiale, de complicité et de respect.



J'aime ces histoires, qui mine de rien, font passer des messages importants. Les changements de vie sont parfois indispensables et salutaires, faut-il encore traverser cette période de crise et savoir apprécier les petits moments de bonheur. L'écologie et l'illusion de la facilité, trier, réduire ses déchets, récupérer, transformer, consommer moins et mieux, est un des thèmes de ce roman. le respect des chemins de vie des enfants est un autre thème, peut-être le plus difficile car on veut toujours le meilleur pour eux et ce n'est pas forcément leur choix, leur idéal et on est souvent dans la transmission générationnelle.



L'auteure met toujours une part d'elle-même dans ses romans, ce qui donne de l'authenticité, de la profondeur dans ses histoires. J'ai aimé le parcours de Bernard et de sa famille.



Ce livre est un cadeau et je suis touchée par le choix judicieux de cette histoire.




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Le tourbillon de la vie

Arthur, ancien comédien de théâtre , vit une belle amitié avec Louis , son petit-fils dont il a la garde pendant un petit temps.

L'action se passe au bord de la mer, ce qui agrémente les vacances pour le petit garçon. Une grande amitié noue les deux êtres, le jeune et le plus âgé.

Arthur a un secret au sujet de sa santé, je ne vais donc pas le révéler. Ce qui est quand même important à savoir, c'est que Louis va s'apercevoir des faiblesses de son grand-père, il va tenter de les cacher tout en devenant un véritable bâton de vieillesse pour Arthur.

Chaque jour, Louis a une communication téléphonique avec sa maman, la fille d'Arthur. Arthur et sa fille entretiennent une mauvaise relation à cause du passé.

L'aspect du livre qui m'a beaucoup intéressée, ce sont les dialogues entre le grand-père et son petit-fils qui emploie le même terme qu'Arthur et parle de l'Époque pour la période où Arthur était jeune.

Les leçons de comédien que va recevoir Louis sont assez enrichissantes pour le petit garçon.

Un beau roman, une belle histoire d'amitié entre deux générations différentes.

Quelques moments d'humour mais une grande tristesse se dégage du récit. Dans les dernière pages, l'auteure parle du confinement, de la séparation d'avec les grands-parents, ses parents.

Le livre n'a pas tout à fait correspondu à ce que j'attends de mes lectures pour le moment, c'est-à-dire, m'échapper un peu de cette grisaille ambiante.

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Au petit bonheur la chance

COUP DE COEUR!

C'est toujours avec beaucoup de plaisir que j'ouvre un roman d'Aurélie Valognes , je sais que je vais pouvoir sourire, prendre une grande bouffée d'air frais, d'optimisme, me régaler de mots d'enfants , bref un plaisir "vrai" à l'image de cette auteure que je qualifierai volontiers de feu-follet .

Me voilà donc prête à découvrir en avant-première, grâce aux éditions Mazarine via le site NetGalley Au petit bonheur la chance! le dernier roman d'Aurélie Valognes. Et là ouah !!, un je ne sais quoi à changer , un énorme pas en avant dans l'écriture, dans la narration donnent à ce roman des lettres de noblesse. Est-ce l'histoire de cet enfant qui se retrouve à Granville chez Mémé Lucette, sa grand-mère maternelle, attendant chaque jour un peu moins que Marie ,sa maman, vienne le rechercher et l'emmène avec elle à Paris où elle a posé ses valises? Est-ce une époque que j'ai vécu , le contexte est celui de mon adolescence et de ma jeunesse les années 68,70... Est-ce le regard que je peux porter sur une époque où une femme n'avait pas encore de place à part entière dans une société masculine , à part celui de mère au foyer? Bref je me suis sentie en phase avec Jean Lucette, Lucien le facteur , Anita et ... et j'ai savouré ce roman même si de temps en temps la larme était au coin de l'oeil et le sourire aux lèvres . Bref merci Aurélie Valognes comme Jean me semble t'il vous avez grandie , si votre écriture se veut accessible à tous , il émane de vos propos une "substantifique moelle" qui ne demande qu'à conquérir un lectorat encore plus large. A bientôt.
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Mémé dans les orties

Ferdinand Brun a 83 ans. Il vit très seul dans un immeuble avec sa chienne Daisy qu'il adore. Sa femme l'a quitté voici quelques années, sa fille est partie habiter très loin.

Il ne voit aucun de ses voisins d'un bon œil , la concierge est extrêmement désagréable avec lui et réciproquement.

Heureusement pour nous lecteurs, les choses vont changer petit à petit et ce vieux monsieur aigri va tout doucement changer.

C'est une lecture très agréable. L'auteure, Aurélie Valognes a une observation très fine des personnages et un style très agréable. Elle mérite tout le succès qu'elle a récolté.

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La ritournelle

Anne regardait son sapin pencher, ce matin du réveillon, quand elle reçut un appel de sa mère Nadine qui lui apprit, plus ou moins innocemment, que le réveillon se déroulait chez elle. Ce n’était pas prévu, du moins lors des disputes et des reproches du réveillon dernier.



Commence une course sans fin pour Anne et Antoine, son mari, pour les achats du repas, le ménage, les préparatifs. Les garçons sont coopératifs, c’est déjà ça. Anne pense même à sortir du placard des horreurs deux trois cadeaux des années passées pour apaiser les susceptibilités des uns et des autres. Ils sont fatigués, stressés, mais prêts à recevoir les membres de leur famille : Nadine, reine mère, Lucie et Guillaume, la fratrie, Mémé et Caroline, mère et sœur de Nadine et malheureusement pour l’entente cordiale, Patrick, le père d’Antoine, ennemi juré de Nadine. Ah, j’allais oublier le nouveau compagnon de Lucie, rencontré le jour même.



Mon dieu, quelle soirée ! Il est vrai qu’on peut s’identifier à cette famille sympathique (ou pas), compatir, s’énerver, rire. Les critiques sur le repas, le bruit, les sournoiseries, le sapin qui prend l’air en se jetant par la fenêtre, les reproches et les colères, les enfants, retranchés dans leur chambre qui viennent mettre de l'huile sur le feu quand l'ambiance s'éteint, tout y est. Il est beaucoup plus facile et joyeux de lire les mésaventures des autres que de les vivre. Les différents personnages et l’ambiance de cette soirée ont fait remonter des souvenirs, mais pas de regrets, même si je savoure ma tranquillité des fêtes de fin d’années depuis quelque temps. D’ailleurs je ne me souviens pas si j’ai des photos du réveillon où j’ai mis le feu à la nappe….





Un joyeux moment de lecture.





Bonnes fêtes de fin d’année à vous toutes et tous.




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La cerise sur le gâteau

VEILLER AU GRAIN

Dans la langue française, il ne faut pas prendre toutes les expressions au pied de la lettre.





ETRE LEGION

Aurélie Valognes aime les expressions françaises, et s'en sert allègrement pour titrer ses romans, et pour nommer ses chapitres.





L'ERREUR EST HUMAINE

J'apprécie moi aussi leur usage dans mon langage de tous les jours ; elles nous aident ainsi à imager nos idées, à les colorer d'une pointe d'humour qui ne peut que faciliter la compréhension de ce que l'on dit.





IL NE FAUT JAMAIS DIRE : FONTAINE, JE NE BOIRAI PAS DE TON EAU

Pourtant « Mémé dans les orties », « En voiture Simone ! » et les autres succès de cette jeune auteure m'avaient laissée indifférente, je n'étais pas du tout attirée par ces lectures, les ayant à tort cataloguées FEEL GOOD, genre littéraire qui ne me plaît pas.





ETRE DANS LES PETITS PAPIERS DE QUELQU'UN

C'était sans compter avec l'ingéniosité du hasard et les avantages de la prise de risque : je fus, le 5 mars dernier, invitée par BABELIO à rencontrer Aurélie Valognes à l'occasion de la sortie (le lendemain) de "La cerise sur le gâteau". Comment aurais-je pu refuser ? "Curieuse" de nature que je suis. Il me fallait pour cela m'acquitter de la lecture de son roman éponyme, en préambule.





SANS TAMBOUR, NI TROMPETTE

Au cours de la soirée, c'est avec intelligence, simplicité et don de soi, que cette auteure, en délicate écrivaine qui parle très peu d'elle et beaucoup des autres, a expliqué le lien entre son grand-père et l'usage fourni qu'elle fait des expressions françaises. Elle a aussi raconté la place de sa famille et de son cercle rapproché dans son inspiration romanesque. Ainsi, pudeur et sensibilité ont été au coeur des échanges, pendant que pointait malgré tout un peu de malice aussi, et juste ce qu'il faut d'énergie féminine, preuve de sa volonté de faire passer des messages dans ses écrits.





AVOIR DES YEUX DE LYNX

Dans son roman que j'ai (curieusement-finalement) beaucoup apprécié, chacun des personnages de la cerise sur le gâteau a été, à mon grand étonnement, finement dessiné, analysé… pouvant ainsi évoluer tout au cours de l'histoire avec une délicate précision à laquelle je ne m'attendais pas, et qui m'a beaucoup plu. le tout fut servi par une plume vibrante et travaillée (si, si). Là où je craignais tomber dans la lourdeur et dans le pathos (toujours le préjugé du FEEL GOOD ), j'ai relevé un juste équilibre entre les caractères des personnages, le rythme enlevé du récit, et les messages écolo à faire passer.





PRENDRE SON PIED

Cette lecture fut donc un vrai moment de plaisir livresque.

Oui Aurélie Valognes a une façon de raconter le monde qui nous entoure bien à elle, et maintenant, je sais que j'aime ça ! Vivre mieux avec moins, décélérer son rythme de vie au quotidien pour découvrir l'essentiel, entre " impossibilités et champ des possibles ", c'est ce que Bernard-le-sexagénaire-retraité-contre-son-gré nous narre. Tous les autres personnages sont parfaitement racontés (ah ... délicieuse Brigitte !). Je les ai tous adorés.





RIGOLER COMME UN BOSSU

Grâce à la portée écolo de son roman, sa jolie écriture, ses dialogues envolés et étonnamment vivants, ses situations amusantes, ses personnages inoubliables, les valeurs humaines transmises, et ce que j'y ai appris (le septième continent par exemple), ce texte assez jubilatoire, dans lequel l'humour s'immisce partout, laisse cependant transparaître à chaque instant l'humilité et la simplicité que j'ai ressenties chez Aurélie Valognes, lors de la soirée BABELIO.





TROUVER SON CHEMIN DE DAMAS Ce roman donne confiance dans la vie, dans la nature humaine et CERISE SUR LE GATEAU il est une ode à l'écologie dont chacun chacune peut se saisir dorénavant.





LA BALLE EST DANS MON CAMP

Reste, en ce qui me concerne à rattraper le temps perdu. Les yeux émerveillés des autres invités qui avaient lu tous les "Aurélie-Valognes-à-la-couverture-vintage" me laissant penser que décidément je suis passée à côté de quelque chose.





LA CRITIQUE EST AISEE, MAIS L'ART DIFFICILE.

Quatre romans aux couvertures vintage m'attendent. J'ai bien cru comprendre qu'ils seront DE LA MEME VEINE.

Merci à BABELIO (que ferais-je sans vous ?) pour l'opportunité de cette double découverte littéraire (auteure et publication) qui m'a été offerte.
Lien : http://justelire.fr/la-ceris..
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Mémé dans les orties

Je ne m'étendrai pas à commenter ce livre vu le nombre incroyable de critiques que je n'ai pas pris le temps de lire.



C'est un ouvrage simple, drôle et trés facile à lire , sans prétention, plaisant , " Un pépé dans les orties" , quoi!

Les phrases sont simples, les chapitres très courts, les titres un peu caricaturaux , pétris de maximes populaires , à l'humour rafraîchissant, à lire pendant les vacances ....

Bon pour le moral, bof, comme l'indiquent les éditeurs......je n'en suis pas certaine .....

Il m'a été recommandé par une amie travaillant à la médiathéque .

Elle ne l'a pas lu, car très demandé il sort sans cesse ....
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Mémé dans les orties

Pépé dans les orties serait plus juste car le personnage principal est Ferdinand Brun, 83 ans, qui, au début du roman en fait voir de toutes les couleurs à la concierge et à ses voisins de l'immeuble où il réside. Il vit seul avec sa chienne Daisy dans l'appartement de sa fille, héritière de son ex-femme décédée. Sa fille Marion qui vit avec son fils à Singapour a chargé la concierge de veiller à ce que Ferdinand entretienne bien l'appartement ; elle ignore les horribles agissements de Mme Suarez envers son père. Mais lorsque Juliette, jeune fillette précoce apparaît, la vie de Ferdinand en sera totalement bouleversée. Un livre pas toujours drôle qui met en avant la vie des seniors esseulés.
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