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Citations de Béatrix Beck (144)


L'enterrement, ce n'est pas un sacrement, ce n'est rien du tout. On est là pour les vivants, on n'est pas des croque-morts.
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Il voulait emmener son amie au café. Elle refusait :
"On y perd son temps.
- On ne peut pas perdre son temps, répliquait Vim avec une sérénité mélancolique. On le vit."
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6 ans


Même si j'avais zéro ça me serait égal puisque zéro c'est rien, c'est seulement un rond.
- un rond qui veut dire : cet enfant ne s'applique pas.
- c'est pas forcé de dire ça. Ça pourrait dire : c'est très bien. C'est eux qui disent que ça dit.
- Si tu continues à vouloir deviner les mots sans faire attention aux lettres, tu ne sauras jamais lire ni écrire.
- je sais lire et écrire, mais pas les mots des grandes personnes.
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Béatrix Beck
Certains mots de mon premier livre de lecture étaient merveilleux : moka, dromadaire, hirondelle. Il s'avéra que le mot maison ne ressemblait nullement à une maison. L'ambition me saisit alors de faire des livres où chaque mot ressemblerait à la chose désignée.

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Si Dieu est, alleluia ! S'il n'est pas, construisons-le.
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-Où sommes -nous?
--Dans une grande allée de platanes .Vous pourriez toucher les troncs,les écorces.
J--Je ne vous oblige pas à marcher trop vite?
--Non,non.
--Je crois me souvenir qu'on débouche sur un point de vue,
--Oui,en somme.Si on veut(Page 11).
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Au hameau, Ginette Souche, qui nous traitait de fumier, fiente et purin, se tapait Marquis. Mieux vaut coucher avec son père qu'avec son chien. C'est l'hôpital qui se paye la tête de l'hospice.
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Morin arriva. Il sortit d'un tiroir une pomme, qu'il me tendit en disant:
-Tenez, je l'ai gardée pour vous.
Mes yeux se mouillèrent. Je secouai la tête.
Il s'amusa à la faire briller contre la manche de sa soutane, à la lancer en l'air, à la rattraper au vol.
-Prenez-là.
-Non merci, monsieur l'abbé.
Morin examinait d'un air critique mes sales pieds nus dans mes sandales, et dit :
-Vous devriez vous vernir les ongles de vos orteils.
Suffoquée, je ne répondis pas.
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- Vous ne savez pas que saint Paul a dit : « Le monde serait meilleur, si vous l'étiez.» ?
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Elle détruisait sa beauté accusée, sauvage et la remplaçait par une joliesse citadine.
Son teint de romanichelle, sous des couches superposées de produits haut de gamme, devenait d'un rose nacré. Son regard impérieux, parfois un peu dément, s'ombrait de khôl. Sa grande bouche prenait des couleurs de fraise des bois.
On pouvait imaginer qu'à l'état naturel elle aurait senti le fauve mais l'origan la parfumait tout entière.
— Vous avez épousé la pauvreté et la maladie, Valentia. Comme bouquet, la mort. Quand le vin est tiré...
— Tad...
— Vous n’étiez pas faite pour avoir un enfant.
— J’étais faite pour quoi, alors ?
— Pour rien. Passez-moi les épingles à cheveux qui sont sur la table de chevet.
Non ? Alors sous le lit, peut-être. Si, vous étiez faite pour vendre des fleurs aux terrasses des cafés, tu es si charmante.
— Quelles fleurs ?
— Roses blanches, roses rouges. La rose blanche des Lancastre, la rose rouge des York. Non, je crois que c’est le contraire.
Ou plutôt le contraire. Enfin maintenant, ça n’a plus aucune importance, n’est-ce pas ?
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Les nains ont presque plus de chance que moi. Ils forment des associations, sont reconnus, étudiés, tandis qu’un spécimen comme moi est marginalisé, ignoré.
– Tu te trompes, mon Lilou. Les gens comme toi ont un nom, ils s’appellent des nains harmonieux. Harmonieux, c’est ça qui compte.
– Des nains harmonieux ! C’est comme si on disait des culs-de-jatte gracieux.
– Ce n’est pas du tout pareil, voyons. Beaucoup de filles voudraient avoir la peau aussi fine que la tienne, le teint aussi délicat, les cheveux aussi fins, la voix aussi cristalline.
– Amen et vive le nanisme harmonieux. Pas étonnant que tu n’aies pas essayé de me faire grandir, puisque tu me trouves bien comme ça. Ton pantin
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Pour mieux se libérer, les malades doivent s'éprendre, temporairement, du psychanalyste.
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"La Fiancée"
Le cou sanglé d'un "gavroche" noir et tomate, la taille guêtrée de porc, les poignets entubés dans des cylindres métalliques alourdis de monolithes, dés à jouer, cornes, scalps et pinces à linge, les pieds embarqués dans des arches mi-phoques, mi-serpent, jo Lagrange affronte la vie sur un air de boogie et avale les cocktails comme un condamné son petit verre
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En se dirigeant vers la chaire, il fit un détour et passa à côté de moi. Les yeux baissés, l'air concentré, de la manche de son aube, il me balaya le visage. Ce coup léger, cette presque caresse, me bouleversa. Un goéland, un ange m'avait touchée de son aile, moi terrestre. J'aurais pu en mourir. Irrépressibles, mes larmes coulèrent, lourdes comme des gouttes de métal fondu. J'essayai de me cacher le visage en tirant en avant le madras qui me couvrait la tête. Plus jamais je n'irai à la messe à Saint-Bernard, promis-je.
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Nos prières sont toujours dérision. Il y a tellement de disproportion entre elles et Celui auquel elles s'adressent.
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Les royaumes passent, les Juifs restent. Personne ne peut rien contre nous.
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Belle borgne

Belle borgne à la douce trogne
Ton aveugle amant tu lui mens
Le trompes avec un voyant
Cécité fait nécessité
Un œil pour deux c'est hasardeux
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Dans leur idée, la tour Eiffel était ce qu'il y a de plus beau au monde. Mlle Minnier dit que c'est le Parthénon. Moi je crois que tout ce que les gens font est beau.
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Les intellectuels sont des puits, les artistes sont des sources.
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On se moque beaucoup des écrivains qui se disent menés par leurs personnages mais ne l'est-on pas en partie, dans la mesure où ils sont la synthèse de nos souvenirs, de nos sentiments, des évènements de notre vie ? (p.18)
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