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Critiques de Bernard Ollivier (196)
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Aventures en Loire : 1.000 kilomètres à pied et..

Bernard Ollivier est un auteur qui est dans ma PAL depuis bien longtemps, avec son aventure de marche sur la route de la soie.

Et pourtant, c'est sur la Loire que je le découvre.

Une aventure de quelques semaines (mais qu'est-ce donc par rapport à cette route de la soie pour cet homme !!) qui lui permet de suivre la Loire de sa source, au Mont Jerbier de Jonc, à Nantes. Au total 6 semaines, au total 1 000 km, à pied et en canoë.

Cet aventurier a 70 ans lorsqu'il se lance dans cette aventure. On y découvre l'homme, ses réflexions au fil de l'eau, au fil des jours, au fils des rencontres, au fil des difficultés rencontrées, au fil de la météo pluvieuse aussi…

J'avoue avoir été frustrée par moment… Et oui, Monsieur Ollivier, j'aurai aimé, tout comme vous, m'arrêter plus longtemps, observer cette Loire sauvage, avoir plus de ressentis par rapport aux rencontres fortuites !!!

Autre chose m'a manqué : quelques jolies photos souvenirs de ce périple ligérien !!

Mais aussi quel plaisir de découvrir qu'on découvre encore, à 70 ans, une nouvelle activité (ici, le canoë !!), qu'on se lance dans une aventure à bras le corps, qu'on ne se laisse pas rattraper par l'âge, qu'on prend plaisir à cette vie de rencontres, de découvertes, de surprises…

Et qu'il est vrai que l'aventure ne se situe pas à l'autre bout du monde, mais parfois à notre porte, car comme le dit si bien cet homme, l'aventure est dans le regard porté sur les choses !

Alors, je dis bravo à cet auteur, à cet homme… Respect !!! Merci de partager ces moments.

Prochaine étape pour moi, la route de la soie...





Petite pensée personnelle : en lisant ce livre, j'ai énormément pensé à mon père qui, en guise d'aventure, partait sur les routes en vélo...

J'ai aussi pensé à mon frère qui lui aussi voyage par monts et par vaux pour découvrir l'Europe en camping car, et qui, l'année dernière est parti seul, en vélo, de la Belgique aux Alpes… sous la canicule… Aller et retour, car il faut bien rentrer un jour !

Chacun son aventure… à sa mesure… car une aventure est effectivement personnelle !!
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Longue marche, tome 3 : Le vent des steppes

Et c'est reparti pour l'étape de la 3ème année avec Bernard Ollivier sur la route de la soie, puis la 4ème année pour l'étape finale.

C'est étrange car on suit l'auteur dans son aventure, sans pour autant qu'il y est énormément de rencontres, sans beaucoup d'échanges, avec un certain ennui de l'auteur par moment... Et pourtant, tout comme lui, on continue la lecture et on en redemande. On imagine, on voit les paysages à travers ses mots. On a peur avec lui. On s'étonne des rencontres, des coutumes. Bref, on vit l'aventure avec lui, la douleur physique en moins !

On découvre aussi une culture chinoise, une population à l'autre bout du monde tellement différente de la nôtre. Et 20 ans plus tard, que de changements survenus sur certains points. Les paysages citadins ont du évoluer, et la mentalité chinoise aussi...

Et voilà, après environ 4 semaines de lecture pour moi, 4 ans de marche pour Bernard Ollivier, l'aventure est terminée. Mais comme il le dit si bien, la fin d'une aventure en appelle forcément une nouvelle...

Merci M. l'aventurier retraité pour ce partage. Encore à quelques années de la retraite, je me sais incapable de suivre vos traces, aujourd'hui ou plus tard. Mais quel plaisir d'avoir suivi ces traces là, 20 ans après votre parcours.
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Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

Le voyage en compagnie de Bernard Ollivier continue. Jours après jours, pas après pas, aventures après mésaventures, rencontres après rencontres... Ce livre, ce guide, ces souvenirs de l'auteur retranscrits nous emportent un peu plus loin vers l'Est, sur la route de la soie, du coton, de l'or, de l'Histoire. Magnifiques rencontres, découverte d'autres cultures, ce texte de voyage inspire.

J'ai hâte de partir pour la 3ème année avec M. Ollivier.
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Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

Et voilà, j'ai accompagné de mon fauteuil Bernard Ollivier dans son aventure en Turquie pour cette 1ère partie de son long voyage.

Sans photo, l'auteur arrive à nous emmener et nous faire découvrir des paysages lointains.

Son écriture est fluide, et se laisse lire tranquillement.

En revanche, j'avoue ne pas être attirée par ce pays suite à cette lecture, ceci étant principalement dû à la culture très différente et pas toujours avenante, sans parler des mauvaises rencontres.

Je me lance quand même dans son 2ème tome, pour poursuivre sa marche sur la route de la soie...
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Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

Pourquoi marcher, sur les chemins, dans les déserts ?

Toujours grand besoin de ce monde, allant vers ! :-)



Les droits d'auteur de ce livre, de tous les livres de Bernard Ollivier sont versés à l'association "le seuil" , aide par la marche en solitaire, à la condition, d'être accompagné par "un pair". S'adresse aux jeunes délinquants pour leur éviter les Fers .
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Longue marche, tome 4 : Suite et fin

Et voilà, je viens de terminer la route de la soie en compagnie de Bernard Ollivier et sa compagne. 15 ans après ses 3 premières étapes, M. Ollivier reprend la route (le début du parcours entre Venise et Istanbul). A 75 ans, ce monsieur a vraiment le courage, l'endurance, la santé d'un jeune homme.

Quel exemple.

Pourtant, ce dernier tronçon m'a moins plu que les précédents. J'ai trouvé qu'il était plus question de géographie politique dans les descriptions que de voyages même.

Cela n'enlève rien à cette belle aventure qu'a vécu ce couple.

Merci à vous pour ce partage.
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L'essence de la vie

"L'agriculture traditionnelle produit pour manger, l'agriculture industrielle produit pour vendre", Lydia et Claude Bourguignon.



Ils quittent la ville pour vivre de la terre. Ils ne trouvent plus de sens à leur vie. Travailler plus pour consommer plus, polluer plus, s'empoisonner le corps et l'esprit, et n'enrichir qu'une minorité. Alors certains jettent leur CDI, mettent de côté leurs diplômes, leurs carrières, sortent de leurs banlieues étouffantes. Parfois ce sont des blessés de la vie qui essaient de se « racommoder » à la terre, à la vie au grand air. C'est un mal de vivre, une prise de conscience, qui les motivent à se tourner vers la terre, pour y faire pousser un monde plus vert, plus pur.



Pour ces néo-paysans il faut passer par la case formation. Rechercher ensemble « ce petit moment de déséquilibre qui nous aide à avancer. » Apprendre les gestes, formuler leur projet, retrouver l'essence de leur vie, vivre en harmonie avec les saisons.



La ferme Sainte Marthe en Sologne accueille ces stagiaires de tout horizon, de toute classe sociale, de tout âge. Cet essai rassemble leurs témoignages, leurs projets de vie, leurs questionnements et avancées. Ils ne veulent plus être l'engrenage d'un système qui va droit dans le mur, ils veulent être le moteur d'une vie saine et raisonnable, alors ils désobéissent, ils s'engagent. Ils compensent la perte de revenus par une meilleure qualité de vie.



Permaculture, agroécologie, jardin-mandala, café-jardin, café-ferme, jardin-forêt, petite restauration, ateliers maraîchage… autant de projets qu'il y a de profils. Chaque projet borde l'autre et cet effet de bordure crée du lien, du sens, de la proximité, de l'intelligence verte.

Un bel exemple de cet esprit de partage à la ferme biologique du Bec Helloin en Haute-Normandie, ou bien à l'association Oasis de Pen an Hoat à Saint Gildas des Bois, ou encore avec la valorisation des maisons éclusières du Canal de Nantes à Brest, notamment, à l'écluse de La Touche : projet de restauration, hébergement, jardin pédagogique, Les touche-à-tout.



C'est une petite révolution par la base qui est en marche, sans pancartes ni tapage, juste l'envie de vivre mieux, de partager, d'être au monde, d'agir. Avec ce retour de la ville vers la campagne, chacun apporte sa culture pour en faire une agriculture écologique à petite échelle, pour nourrir les villes et apporter du bon sens dans les assiettes. C'est une toile qui se tisse avec un fil multiculturel.



Je remercie Babelio et les Éditions Arthaud pour cet essai tout vert. Il donne de l'espoir et l'envie de réagir.

On y trouve une bibliographie intéressante tout à la fin, avec notamment "Devenir paysan, Les champs des possibles, et Tout peu changer de Naomi Klein. Ainsi que les documentaires dont "Demain" de Cyril Dion et Mélanie Laurent, "En quête de sens. Un voyage au-delà de nos croyances" de Nathanaël Coste et Marc de la Ménardière, "Le champ des possibles" dans le monde en face, sur France 5.



"Ce n'est pas nous qui sauverons la planète, c'est comme l'a dit Paul Watson, — la planète qui se sauvera à travers nous —"



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Sur le chemin des Ducs: La Normandie à pied d..

Parcours sans fautes de cet illustre voyageur....

Bernard Ollivier sait trouver les mots pour soutenir son allure, sait trouver le partenaire pour nous accompagner, sait trouver les chemins pour nous faire rêver ...

Et pourquoi pas !? Moi aussi j'ai connu Vire dans une autre vie !!

Seul Bémol de ce périple en Normandie : le budget !!!!

Contrairement aux chemins de Compostelle, sur les chemins des Ducs, vous ne trouverez pas de gîtes à bon marché....

Pour ceux qui veulent s'initier à la randonnée, tentez ce parcours, comptez 15 jours entre Rouen et Mont St Michel ....et allez bon marcher .
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Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

L’histoire pourrait débuter comme un pari stupide, inutile, voir dangereux. Elle peut être perçue comme le caprice d’un sexagénaire en mal d’aventures, en pleine crise de la soixantaine. Un ancien journaliste à la retraite décide de s’échapper de cette retraite dorée en partant sur les traces de la route de la Soie. En 4L ? En vélo ? Non simplement à pied, du bord de la méditerranée jusque dans les profondeurs de la Chine. Exploit sportif ou Coup de tête ? En fait, ni l’un ni l’autre. Bernard Ollivier n’a pas l’âme d’un grand sportif et ne parcourt pas ces milliers de kilomètres pour se faire un nom, pour connaître la gloire et la célébrité qu’un tel exploit peut engendrer. Si pour le commun des mortels, il peut s’agir d’une véritable performance sportive, lui ne voit pas l’affaire en ce sens. Pourtant, il ne s’agit pas non plus d’une impulsion stimulée par la peur de se retrouver pépère dans son pavillon à arroser son petit jardin printanier... Là encore, Bernard Ollivier est franc avec lui-même. Il sait que cette aventure sera extrêmement dure, éprouvante. Mais il s’y est préparé. Loin d’être fou, il a mené une longue réflexion sur le sujet, sur le trajet et ses modalités pour tracer sa route en trois longues étapes. Premièrement, il ne marchera qu’à la belle saison, en évitant de traverser les déserts et montagnes dans des conditions climatiques trop rudes ; deuxièmement, cela permettra à ses pieds, à son corps, à sa tête de se refaire une santé une année sur l’autre.



Istanbul, ville départ de ce long marathon à travers la Turquie et l’Anatolie.



Téhéran, ville arrivée pour cette première étape de la « Longue Marche » à travers une route de la Soie pleine de mystères, de saveurs et de découvertes.



Entre ces deux cités historiques, qu’y a-t-il ?



Des caravansérails et...



Beaucoup de souffrance physique et morale. Physique, tout d’abord, il suffit de regarder l’état de ses pieds, de ses hanches au bout de quelques journées de marche. Morale ensuite, parce que l’aspect physique influe aussi énormément sur sa psychologie et son esprit se trouve par moment submergé par des doutes, des peurs, des échecs.



Beaucoup de bonheur, de joie et d’attachement. Le bonheur de se retrouver seul, de pouvoir méditer sur son propre sort, de comprendre son corps et sa tête. Seule une longue marche permet une telle introspection de soi. Ce n’est pas pour rien que dans toutes les religions, les longs pèlerinages font office de chemin vers la foi. Mais le but de Bernard Ollivier n’est en rien un appel à Dieu. Il ne voit en son « pèlerinage » aucune connotation religieuse, simplement le désir, l’envie de se retrouver seul, face à soi, face à ses illusions.



Et moi dans tout ça, simple lecteur de cette aventure humaine ? Je sens cette souffrance. Mais je respire également ce bonheur. Loin des circuits touristiques à travers la Cappadoce ou le long des côtes maritimes, je découvre un pays sous un autre jour, sous une autre âme, celle de l’hospitalité, de la serviabilité et du devoir d’accueillir chez soi le vagabond, le pèlerin voyageur.



Mais le plus grand bonheur est surtout celui que lui procure les autres, à savoir les autochtones (turcs et kurdes, hommes, enfants et femmes) qu’il croise le long des routes en voitures, camions ou plus rarement à dos d’âne. Cette rencontre avec l’autre, voilà ce que Bernard Ollivier est venu chercher : un contact avec la population locale pour comprendre ce pays. Et seul un marcheur solitaire (sans lecteur mp3, le casque sur les oreilles) peut se permettre de rencontrer chaque soir l’habitant, de recevoir une si chaleureuse hospitalité. S’abriter sous un toit hôte, partager son repas même frugal et souvent composé uniquement d’eau, de pain et de fruits secs, palabrer la nuit durant de sa vie parisienne mais aussi de la culture turque, de la politique des deux pays, du « problème » kurde... Les sujets de conversations ne manquent pas même si la langue peut parfois mettre des limites, être un frein à cette soif de découvertes, cet appétit insatiable de connaissances.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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La Vie commence à 60 ans

1998, Bernard Ollivier, ancien journaliste, à Combat, puis en indépendant, se voit rattrapé par la retraite, presque par surprise. Il doit se considérer comme vieux et cela ne passe pas, surtout, quand la peur de s'encrouter prend le dessus. Danièle, sa femme bien-aimée, est morte. Il est donc nécessaire d'occuper le temps de libre qui arrive. Bricoler et faire des mots croisés, sans rien d'autre, très peu pour lui. Voyager ou se pendre, voilà le dilemme. Bien qu'agnostique et pour que les enfants «ne voient pas ça», il part pour Saint-Jacques de Compostelle à pied.



Il est sportif, a couru entre autre le marathon de New-York. Rapidement il prend le rythme et la marche lui fait faire un retour sur lui-même, en même temps qu'elle lui procure un grand bien-être physique. Tout en avançant, il passe sa vie en revue : ce que pas mal de retraités doivent faire il me semble. Né de parents illettrés, il a obtenu son BEPC, puis a fait plusieurs métiers avant de devenir journaliste. C'est à lui que l'on doit le fameux éditorial «Silence on coule».



Le voyage se passe bien. La marche devient une drogue. De retour à la maison, il décide de mettre en application les décisions prises le long du chemin : faire la Route de la Soie ! Il pourra, comme ça, marcher à satiété et aider, par la randonnée, certains jeunes à se réinsérer. En effet, sur le chemin de Compostelle, il a entendu parler d'adolescents belges rééduqués par la randonnée. Dans son association, Seuil, il investit ses droits d'auteur (Phébus lui avait signé un contrat pour un livre avant son départ pour l'Asie) et une partie de son capital, provenant du téléfilm, Bébé coup de foudre, après s'être assuré que ses enfants ne manquent de rien. C'est une réussite.



«La vie commence à 60 ans» semble être la clé de voute de l'œuvre de Bernard Ollivier, son bilan. Celui qui, comme moi, ne connait pas encore ses récits de voyage, devrait en premier lire celui-ci. Il donne à la fin ses recettes de bonheur : le sodoku, l'entretien de sa maison, l'écriture, sa famille, son chien, son chat, sa forêt et l'élaboration de projets qui ne verront peut-être jamais le jour, en réglant quelques petits comptes au passage.



Le style d'Ollivier est simple, sans recherche d'effets. Il est, lui-même, sincère, franc et pudique aussi. Mais, n'est-ce pas une réaction typique de vieux que de courir après sa jeunesse et de se persuader y être parvenu ?



Il serait illusoire de croire, qu'arriver à la retraite on ait tous la possibilité de réaliser le même parcours. Nous n'avons pas tous son expérience des voyages, des langues, de l'écriture, de certains milieux, du sport etc... Mais on peut faire un état des lieux, un inventaire de ses capacités et se fixer un ou deux objectifs. Par exemple, marcher dans sa région et tenir le journal de ses excursions, pour ses enfants. Planter un arbre et non toute une forêt. Et surtout, quand on se sent mis « à la casse », lire ce livre et y puiser l'envie de repartir et de réussir le dernier tiers de sa vie !



Additif : Trois mois ont passés et je garde de cette lecture, une impression de fraîcheur et de lumière en même temps. Ce texte laisse en vous une bonne dose d'espoir.
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Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

L'auteur, la soixantaine passée, bon marcheur, décide de suivre la route de la soie d'Istanbul à Shanghai en quatre fois, entre 1999 et 2001.

Je n'ai pas lu le premier livre, mais cela n'a pas d'importance. Je vais m'attaquer aussi au troisième que je viens d'emprunter à la bibliothèque car je trouve ce récit intéressant.

Dans le tome 2, Bernard Ollivier marche d'Anatolie jusqu'à Samarcande en passant par l'Iran, le Turkménistan et le Kazakhstan. Si l'administration douanière de chaque pays est pesante, le reste de la population se montre en général très hospitalière et chaleureuse.

Ces contrées sont vues par l'oeil d'un occidental, avec ses défauts, mais la relation de voyage ménage un certain suspense : appréhensions lors de la traversée du désert et peur justifiée des voleurs. Et quel courage !
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Longue marche, tome 4 : Suite et fin

Tout d'abord merci à Babelio à ses magnifiques et généreuses masses critiques et aux éditions Phébus !



Ce livre est le début et aussi la suite de la marche que Bernard Ollivier à effectuer sur la route de la soie.



J'ai lu comme je vous l'ai dit le premier tome de cette longue marche. La marche se passe en Turquie et j'ai aimé traversé par la littérature ce pays dont j'ai beaucoup apprécié les paysages les gens la culture lors de mon voyage en 2008.



J'aime cet écrivain, ou plutôt devrais-je dire ce marcheur qui écrit ! Cet homme m'impressionne pour sa résistance physique, son endurance, il en avale des kilomètres !



Dans cette partie de la marche, il part avec sa jeune compagne (plus de 20 ans d'écart ça maintient jeune aussi ! ) Bénédicte Flatet. C'est elle qui l'a mis au défi de boucler le boucle de sa longue marche sur la route de la Soie, de Lyon à Istanbul !



Ainsi ce sera pour Bénédicte l'occasion de se mettre au défi aussi, et également leur couple. Ils vont ainsi être ensemble 24 h sur 24 et sur une longue période.



Loin de la marche solitaire pour laquelle Bernard Ollivier est rompu, cette marche à deux sera une belle occasion pour valider les sentiments du couple. Bernard Ollivier s'amusera même à trouver que la marche est une bonne idée de lune de miel. Pourquoi pas, je trouve pour ma part l'idée sympa !



Marcher en Europe centrale c'est accepter de ne pas marcher dans de beaux chemins bien tracés au cœur de la nature .... Non il n'y a vraiment qu'en France que l'on préserve nos sentiers de randonnées.



Ainsi cette marche entreprit par Bénédicte et Bernard est très éprouvante et parfois même désagréables. Le bitume, les voitures, la pollution, les chemins non visibles et même parfois minés ! Les détritus et les ruines ... Sans compter les tunnels, les autoroutes qui deviennent les seules options possibles de leur marche ...



Il n'y aura pas souvent de beaux paysages décrits ... Il faut dire que traverser cette Europe des Balkans c'est approcher de prêt des pays très fragiles, encore très meurtris par les guerres.



Les auteurs nous permettent de nous faire appréhender la vie des habitants de ces pays, de faire un état des lieux des différents pays avec des notes succinctes nous indiquant des données socio-géographiques et politiques.



Ces guerres ne sont pas loin et les pays des Balkans restent toujours en situation de fragilité. Je me rends compte que je ne connais pas vraiment l'histoire récente de ces pays, l'occasion pour moi d'aller lire quelques informations intéressantes.



Bernard Ollivier a eu la sympathique idée d'insérer à son récit ceux de sa compagne Bénédicte Flatet. Ces petits billets sont vifs, drôles et impertinents. Presque à la façon de télégraphe, ou de récit de cartes postales, j'en ai aimé le style plus léger et vifs ! Comme de petites bulles de fraîcheur.



Bravo à vous deux pour ce périple, cette marche à deux dans laquelle je me suis insinuée avec intérêt.



Merci de m'avoir permis de me souvenirs de mes voisins des Balkans et d'en dresser des portraits intéressants, dégagés des nouvelles à sensations ou d'actualités trop brûlantes.



Marcher est une chose que j'aime faire. Merci aussi de me donner l'envie de m'y consacrer davantage en autonomie et sur une durée plus importante qu'une journée.



Allez hop, empruntez les pas de nos deux aventuriers des routes

en lisant les tomes de cette longue marche et cette Suite et fin,

car à deux c'est toujours mieux !






Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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La Vie commence à 60 ans

Le narrateur est journaliste. A soixante ans, il est mis à la retraite et se sent très mal.

Il entreprend alors le Chemin de Compostelle et se rend compte que marcher fait beaucoup de bien au corps et à l'esprit. Aussi , ne s'arrête-t-il pas en si bon chemin et entreprend à pied la route de la soie d'Istanbul à Xi'an. Il écrira trois livres Longue marche.

Il décide alors , entouré de retraités compétents, d'inviter des jeunes en difficulté à les suivre sur les routes pour leur permettre de se remettre sur les rails.



Un livre optimiste, où la retraite peut être le début de quelque chose d'extraordinaire.
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Aventures en Loire : 1.000 kilomètres à pied et..

De Bernard OLLIVIER, je n’ai pas encore lu Longue Marche mais ces trois livres figurent dans la longue, très longue, liste de mes livres à lire. C’est donc par ces Aventures en Loire que je le découvre, sans point de comparaison.





Après des périples beaucoup plus dépaysants, notamment sur la route de la Soie, ce grand marcheur s’attaque à un nouveau défi, remonter la Loire de sa source au Mont Gerbier-de-Jonc jusqu’à Nantes où elle se jette dans l’Atlantique. Ceci en partie sur la Loire même, à bord de « Canard » son canoë en plastique. On le suit donc, voguant tant bien que mal sur le fleuve. Au fil de son récit, on a parfois l’impression d’avoir embarqué avec lui et de découvrir tous ces paysages de bord de Loire.





Au-delà de l’exploit en lui-même, c’est davantage l’aventure humaine qui prime ici. La succession de soirées conviviales, de diners revigorants, de rencontres et d’amitiés crées l’emportent sur le reste. Maintenant, contrairement à ce qu’il affirme à la fin, je pense qu’il est plus facile de débarque chez des amis d’amis pour se faire héberger pour la nuit quand on s’appelle Bernard OLLIVIER et qu’on a son parcours. Cette succession entraine un côté certes un peu répétitif mais quand l’auteur se laisse emporter et s’éloigne un peu de ses rencontres, la magie opère.

Je ne peux résister au plaisir de vous faire partager ce long passage, petit bijou auquel ce livre sert d’écrin :





« Une de ses amies […] lui a parlé de mon aventure ligérienne. Nous parlons de la Loire. Emmanuelle s’y promène souvent, s’émerveillant du nombre d’oiseaux qui nichent sur ses berges et bien sûr de cette luminosité si particulière au fleuve. Les couchers de soleil sont chaque soir un spectacle qui fait écho à la splendeur de l’aube, quand les rayons du levant ou du couchant, bien alignés dans le prolongement du courant, le prennent en enfilade en faisant miroiter les feuilles de peupliers. Cette lumière qui a inspiré les plus grands peintres à l’instar de Turner est probablement due à l’orientation, très exactement est-ouest, de la Loire. Il y a d’abord l’éclairage du matin. Lorsque les premiers frappent l’eau, s’élève comme une promesse de bonheur. Une vapeur presque invisible filtre les rayons rasants, la clarté, d’évanescente, devient palpable, c’est une buée, un encens offert par le fleuve au soleil levant. Et puis toute la vallée s’embrase, chasse les dernières ombres et rutile. Bizarrement, je tourne le dos à la lumière, et pourtant je me fais l’effet d’aller au-devant d’elle, de se glisser vers le jour alors que c’est lui qui me pousse.

La splendeur du soir est bien différente. Le soleil se couche exactement dans l’axe de la Loire. Je le vois décliner jusqu’à ce qu’il devienne énorme et rouge, gonflé d’orgueil d’avoir une fois de plus, dominé nos existences. Tandis qu’il s’abaisse encore, son éclat irise les haies des berges, rend chaque feuille translucide, fait de chaque arbre un abat-jour cachant les ombres qui s’immiscent, pendant que le disque écarlate embrase l’eau d’un incendie dont chaque vaguelette est une flammèche. Quand les nuages prétendent jeter un rideau sur le spectacle, celui-ci n’est pas moins beau. Il s’offre aussi, mais dans des tons mineurs, pastel, comme s’il ne voulait pas trop déranger, pas trop bousculer l’âme du spectateur. Durant mon parcours, matin et soir, j’assisterai, fasciné, à cette admirable féerie. »





L’auteur en profite aussi pour nous faire découvrir l'association Seuil qui vient en aide aux adolescents en grandes difficultés, sorte de renaissance par la marche.





De cette aventure ligérienne ne découle pas un livre inoubliable mais assurément le récit d’une belle aventure humaine.





Un grand merci à aux Editions Libretto et à Babelio pour l’envoi de ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique.




Lien : http://bouquins-de-poches-en..
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Longue marche, tome 3 : Le vent des steppes

Bernard Ollivier reprend la route de la soie jusqu'à Xian car le tome IV - Le vent de Gobi - se trouve dans le même livre et je l'ai lu dans la foulée (c'est la cas de le dire). Après la difficulté de la remise en marche, il retrouve son rythme habituel enchainant kilomètre sur kilomètre le long d'une voie asphaltée et parcourue par des camions. Le chariot Ulysse, un peu mieux adapté aux aléas du trajet, a remplacé le EVNI.

Tout le long de son "purgatoire" l'auteur s'est demandé (et moi avec) "que diable allais-je (allait-il) faire dans cette galère ?" L'auteur est souvent épuisé mais se remet rapidement, il ne nous cache rien de sa fatigue, de son ennui quand le paysage devient monotone.

C'est un excellent observateur qui découvre la pauvreté que les gouvernements s'efforcent de masquer. Cet écrivain voyageur, ancien journaliste, explique avec clarté la géopolitique et l'histoire des pays traversés.

Il commence son voyage final au printemps 2002, assez déprimé. Les Chinois s'avèrent au premier abord moins généreux que les autres peuplades rencontrées mais l'administration des douanes est toujours aussi tatillonne, l'alcoolisme et la corruption sévissent encore et la route est tout autant dangereuse. Mais, en fin de compte, il réussit à faire des rencontres émouvantes en étant reçu dans des familles ouighoures (déjà bien opprimées en 2002, date à laquelle le livre a été écrit) et chinoises, ce qui lui permet de connaître plus en profondeur les us et coutumes de ces endroits. J'ai beaucoup aimé la description poétique des paysages et le récit très vivant (exemple : le marché de Kashgar).

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La Vie commence à 60 ans

A l'approche de la retraite, j'avais été incapable de trouver à la bibliothèque communale ou dans la plus vaste librairie de Bruxelles un livre traitant sur la retraite. Le travail, oui, mais après... Heureusement qu'il y avait deux listes sur Babelio : une de fanfanouche24 et l'autre de madameduberry. J'ai noté quelques livres et je suis retournée à la librairie et, après des recherches quasi archéologiques, ma vendeuse préférée m'a trouvé La vie commence à 60 ans, qui n'était ni dans le rayon "emploi" ni dans "récits de voyages".

Bonne pioche pour qui, comme moi, redoute le passage vers cette nouvelle étape, surtout en période de confinement qui limite drastiquement les déplacements. Bernard Ollivier a pris sa retraite en 1998, une toute autre époque.

Il y a néanmoins de bonnes informations pour ceux et celles qui, comme moi, veulent donner un sens à ce tiers temps, profiter, mais également donner et faire - enfin - ce qu'on veut (ou presque).
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Longue marche, tome 1 : Traverser l'Anatolie

Découvrir la Turquie, l'Anatolie, en marchant voilà une belle idée et Bernard Ollivier l'a fait pour nous, ses lecteurs.



Véritable aventure humaine, la marche fait découvrir ce pays de façon différente et permet de s'imprégner d'un rythme propre au marcheur.



Les kilomètres défilent, les rencontres également. Le peuple turc est accueillant mais parfois pas vraiment...



Pas toujours facile de se repérer dans ce pays où les chemins ne sont pas mis en valeur au détriment des routes Marcher n'est pas toujours compris par les autochtones, pourquoi marcher alors que l'on peut se faire transporter dans des véhicules motorisés !



Le corps, les pieds, le dos avec le sac lourd en prennent un coup, puis s'habituent. La marche appelle la marche.

Allez toujours plus loin ... Les étapes sont souvent au dessus de 30 kilomètres et là je suis admirative...



C'est que 12 000 kilomètres à parcourir ce n'est pas une petite marche dominicale !



Les soirées dans les hôtels ne sont pas les plus reposantes, on lui offre souvent le couvert, plus rarement le gîte qu'il faut monnayer et dans ce cas ce n'est pas hôtel 4 étoiles ... Rarement de l'eau chaude et une propreté laissant à désirer...



Bernard Ollivier va s'imprégner de la cadence de la marche, va s'émerveiller de paysages, et faire des rencontres marquantes même toutes simples nous faisant entrer dans l'intimité des maisons turques.



Il va découvrir un pays par l'intérieur, avec du temps à partager et je trouve qu'il arrive à nous faire ressentir le pays, avec ses tensions politiques, notamment dans l'est avec le peuple Kurde, il en subira d'ailleurs les tensions ...



Les carenvansérails qui marquent la route de la soie ne sont pas bien entretenus et tombent pour la plupart en ruine. La route de la soie empruntée par de n.ombreuses caravanes n'est pas mise en valeur dans le pays et pourtant quel héritage historique ! Bernard Ollivier est déçu et on le comprend.



Le chemin ne sera pas toujours de tout repos, les aventures quotidiennes parfois très stressantes, les chiens sauvages, les kangals effrayants, les êtres parfois tout aussi sauvages et /ou complètement fous !



On quitte à la fin de ce tome Bernard Ollivier en fâcheuse posture, son corps ne suit plus, mais pas à cause de sa longue marche, non, il a sans doute ingérer en buvant une eau pas claire, une vilaine bactérie qui le met KO !



Retour en ambulance où on souffre pour lui et où on s'inquiète...



Mais Bernard Ollivier reprendra la route là où il l'a laissé.



L'occasion pour moi de le retrouver et de suivre l'empreinte de ses godillots sur la route de la soie car j'ai très envie de continuer cette lecture en me procurant les deux autres tomes.
Lien : http://imagimots.blogspot.fr..
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Longue marche, tome 4 : Suite et fin

Merci à Babelio pour son opération Masse Critique et aux Editions Phébus , merci de m'avoir donné l'occasion d'effectuer ces trois mille kilomètres à pied de Lyon à Istanbul !

Et oui , à 75 ans , Bernard Ollivier complète les douze mille kilomètres de la Route de la Soie et reprend son sac à dos.

Pas seul pour une fois, ce qui nous donne le plaisir de découvrir la plume de sa compagne Bénédicte dans ses chroniques qui étayent le récit de notre randonneur préféré . Et j'ai beaucoup aimé ce duo de marche, de plumes, de pensées , de réflexions sur la vie .



Pour moi qui " réapprend et redécouvre ce que j'appelle le miracle de la marche ces dernières semaines " ( Babelio, à quand la possibilité des notes cachées , notes intimes aide-mémoire très personnelles , ce qui permettrait d'avoir une partie de la critique lisible pour tous, et une partie pour son seul rédacteur...) , bref, pour moi , alors que réussir à marcher une heure par jour relève de l'exploit sportif ( le sourire jusqu'aux oreilles et l'envie de crier vous avez vu, c'est fou, je marche et même pas mal !) , pouvoir découvrir les paysages et l'histoire de notre chère Europe en compagnie de Bernard Ollivier a été une très belle expérience de lecture, de vie, de rêverie, d'espoir.

J'ai quand même eu le sentiment très net que l'auteur préférait ses marches solitaires : en effet marcher seul lui permettait de lier connaissance beaucoup plus facilement avec les autochtones et de faire de belles rencontres. Même si ils ont pu passer quelques moments agréables au travers de leur périple, les rencontres ont été plus rares que sur le Chemin de la Soie.

Je remercie aussi l'auteur pour les nombreux rappels historiques sur les pays traversés, toujours très intéressants et bien écrits. Même si cela ne donne pas envie de traverser les Balkans.

Il aurait quand même été utile d'ajouter une carte retraçant l'itinéraire choisi, certaines fois je ne pouvais m'empêcher d'attraper ma tablette pour combler mes connaissances, mais il m'arrivait d'en oublier ma lecture...

En conclusion, un livre bien écrit, bien documenté et très agréable à lire. Et un exploit que j'aimerais être capable de relever ... À 75 ans .
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Longue marche, tome 3 : Le vent des steppes

voici la dernière étape du très long voyage à pied de Bernard Ollivier. Peut être la plus dur pour lui, car en chine, les belles rencontres se font plus rare. Peut être parce que c'est la fin de son périple. Comme les deux autres je les ai lu plusieurs fois avec autant de bonheur. Même si j'aurai aimé qu'il nous en dise plus sur la raison de son périple......Mais c'est très personnel, alors je lui pardonne ma curiosité peut être mal saine. Merci à lui de nous avoir emmené avec lui. Il l'a fait dans le début des années 2000, je pense qu'il trouverai une autre ambiance quelques décennies plus tard. Donc c'est aussi un livre d'histoire, sur un passé pas si lointain.
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Longue marche, tome 2 : Vers Samarcande

Bernard Ollivier démarre donc son nouveau périple à l’endroit exact où l’année précédente, il avait achevé sa première étape. Au programme de cette expédition : l’Iran, le Turkménistan et l’Ouzbékistan. En route vers Samarcande et au-delà ! Oublié donc les turcs et les kurdes, il part à la rencontre de nouveaux peuples, de nouveaux profils et s’investit toujours autant, malgré la barrière de la langue, dans des échanges verbaux et culturels avec les autochtones. Un début difficile mais n’est-ce pas le propre à toute grande aventure. La chaleur humaine et les émotions éprouvées ne sont pas encore à l’image de ce que pouvaient lui apporter la Turquie et le Kurdistan. Pourtant, il sent que ce n’est pas une affaire de comportements et de caractères, mais surtout de la peur et de la crainte que la Police des religieux a su engendrer à ses habitants. Une fois passée cette première impression, l’âme humaine reprend son bon fond et les rencontres se trouvent toujours emprunts de belles émotions. Les paysages aussi changent de visages et leur splendeur rend la longue marche plus attrayante, mis à part ces longues autoroutes, bruyantes et sans intérêt pour un piéton.



Et si je lisais pour ressentir de telles émotions, partir vers de telles découvertes et faire des rencontres qui ne me seraient jamais permises ? Voilà peut-être ma plus grande motivation, mon plus grand plaisir. Les lectures de Bernard Ollivier m’entraînent littéralement vers de nouvelles contrées que je n’avais jusqu’ici explorées aussi profondément. Elles me permettent de longs voyages que je rêve de faire (mais dont, à mon avis, j’aurais jamais le courage d’entreprendre) et dépassent de loin l’ensemble des guides touristiques et culturels sur ces pays visités. Elles donnent une autre vision du monde dans lequel nous cohabitons tous ensemble. La Route de la Soie se transforme en Route du Coton et les épices parfument aussi bien les souks que ma lecture.
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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