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Critiques de Bertille Dutheil (30)
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Le fou de Hind

Un premier roman remarquable. L'histoire commence ainsi, Lydia vient de perdre son père. Celui-ci semble avoir quitté ce monde avec un grand secret, c'est ce que laisse entendre une lettre qu'elle découvre dans ses affaires. Il parle d'une enfant qu'il aurait tuée... Qui est cette enfant ? Une sœur dont elle aurait ignoré l'existence jusque là?

Alors va commencer pour Lydia, une recherche incroyable, pour découvrir qui était ce père si secret que finalement elle ne connaissait que si peu et qui était cette enfant, qu'elle peut également voir sur des photos avec une inscription au dos : Hind.

C'est de révélation en révélation, que l'auteure très justement, va nous conduire vers une vérité. Un roman choral, dans lequel, chaque personnage rencontré va témoigner de son vécu, de ce qu'il a vu ou cru voire. A propos d'un fait chacun apporte sa vision avec ces propres émotions. Tout ceci sous toile de fond de l'immigration. Un roman qui nous tient en haleine du début à la fin. Un véritable coup de maître et coup de cœur ! Encore sous le charme après avoir lu les dernières lignes !!! Magistral que ej vous invite vivement à découvrir si vous ne l'avez pas encore lu.

Merci aux éditions Belfond et NetGalley


Lien : http://universelicec.com/
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Le fou de Hind

Lorsque Lydia perd son père, elle retrouve dans ses dernières affaires une étrange lettre, dans laquelle il s’accuse d’avoir commis un meurtre, et des photos, plusieurs photos d’une petite fille, Hind, dont elle n’a jamais entendu parler. Mais qui est Hind ? Comment Mohsin a-t-il pu cacher son existence à sa propre fille ? Lydia se lance sur les traces de cette soeur qu’elle n’a jamais connue, dans un passé à la fois sombre et joyeux au milieu des Choux.



Je tire mon chapeau à cette primo-romancière de grand talent ! A peine les premières pages passées, elle nous plonge dans son univers, dans la vie de Lydia, de Mohsin, elle nous entraîne irrémédiablement vers le Château, à pas de loups, entretenant jusqu’à la fin un suspense insoutenable. Jalons de la quête de Lydia pour retrouver sa soeur, chacun des chapitres donne la voix à un personnage de cette histoire pleine de méandres et de sinuosités. Chacun raconte, par son petit bout de la lorgnette, cette période de leur vie commune, l’installation dans cette bâtisse retapée baptisée pompeusement « Le Château », la liberté des enfants courant dans tous les sens, toujours en bandes, la découverte de la vie pour les plus âgés, les soucis d’argent, les querelles de famille. On a beau savoir qu’une terrible réalité se cache derrière ce joli tableau, Bertille Dutheil nous fait rêver avec cette vie communautaire dérivée des mirages socialistes du siècle dernier.



A travers l’histoire de Mohsin et Hind, c’est aussi toute l’histoire d’une génération immigrée qui ressort, les diplômés maghrébins arrivés en France pour fuir ou se construire un meilleur futur et qui finissent par parvenir difficilement à joindre les deux bouts. Au Château, tous cherchent à conserver leur identité culturelle, les familles arabes comme la vieille dame russe locataire au dernier étage. C’est un roman sur l’entraide, la cohabitation pacifique, et la liberté, où les personnages sont bienveillants et sages, et où le recul qu’ils prennent tous sur leur propre vie nous est salutaire.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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Le fou de Hind

Un récit que j’ai apprécié et dégusté avec plaisir et un intérêt croissant au fur et à mesure de ma progression.

A la mort de son père, Moshin, Lydia découvre une lettre de celui-ci où il s’accuse d’être responsable de la mort de Hind, dont elle ignorait jusqu’à présent l’existence. Elle part sur ses traces et, patiemment, elle va découvrir un pan de la vie de son père qu’elle n’imaginait pas.

Lydia va remonter le fil du temps en allant à la rencontre de ceux qui ont connu Hind et Moshin et ont croisé leur destin. Elle découvre ainsi l’existence d’une grande maison délabrée « Le château » où plusieurs familles vivaient en communauté avant que cette maison ne brûle tragiquement ce jour de 1983, faisant une mort, Hind, éparpillant les survivants qui reconstruisent une vie ailleurs.

Pourquoi son père s’accuse- t-il ? pourquoi a-t-il toujours fait preuve de distance à son égard ? Qui était-il vraiment et surtout qui était cette Hind ?

Toute une époque est restituée, les immigrés à Créteil dans les années 1970, la guerre du Liban ; pour autant ce sont les gens qui intéressent l’auteure, ce sont eux les acteurs d’une époque parfois agitée, chaotique, dont les choix sont lourds de conséquences pour eux et les autres, empêtrés dans leurs certitudes, leur honneur, leurs mensonges, leurs passions.

C’est toute la quête de ce récit savamment mené, romanesque, émouvant dont les personnages sont attachants, le tout documenté, construit et fluide – en dépit de quelques longueurs.

Je salue ce premier roman qui a su me captiver du début à la fin ; lu dans le cadre de la sélection des 68premières fois.

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Le fou de Hind

Imaginez-vous au bord d’une rivière où vous vous laissez emporter tout naturellement par la douceur de son bruissement : voilà, c’est exactement ce que j’ai ressenti quand j’ai commencé la lecture de ce livre. Je me suis laissée emporter par le courant de ce récit servi par une bien belle écriture imprégnée de douceur, contre balançant ainsi la tristesse, le désarroi et l’injustice qui peuvent ressurgir des faits révélés.



Lydia, narratrice dans ce roman, n’est en fait que le maillon qui va nous permettre de suivre et comprendre la vie de son père Moshin qui vient de décéder. Partant d’une lettre laissée à son a attention, Lydia va remonter le cours de l’histoire afin d’essayer de comprendre les propos pour le moins énigmatiques laissés par celui-ci.



Ses recherches l’amènent ainsi à découvrir un personnage qu’elle ne soupçonnait pas, nous immergeant de fait par un flash-back remontant aux années 70, à l’époque où il est arrivé à Créteil en tant qu’ébéniste, partageant avec d’autres familles un espace de vie communautaire, celui où les amitiés et les inimitiés les plus fortes peuvent se forger.



Nous croiserons ainsi ceux et celles qui ont fait partie de son entourage proche, et feront plus ample connaissance avec cette mystérieuse « Hind » au destin tragique, présente sur ces photos qui accompagnaient la lettre de son père et qui apparaît comme étant le fil conducteur de la vie passée de Moshin.



Malgré quelques longueurs dans le récit, il n’en reste pas moins un premier roman que je vous invite à lire, avec ses personnages attachants qui nous transportent de surprises en étonnements, vers un dénouement qui a su conserver la part énigmatique qui l’a habité.

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Le fou de Hind

Lorsque ce titre m’a été présenté, j’ai noté un adjectif qui prend tout son sens lorsque je fais le bilan de cette lecture : foisonnant.

Que dire afin de résumer au mieux cet ouvrage ?

Les idées me viennent en vrac, autant de mots, de thèmes, de références qui font toute la richesse de ce premier roman hors du commun.



Je pourrais vous dire que le fou de Hind fait référence à une partie d’échec, à deux personnes ou bien à une célèbre légende persane écrite par Majnûn mais ce serait réducteur.

Je pourrais lister les thèmes riches et variés qui le compose mais encore une fois je ne saurais rendre justice à ce texte étonnant.

Si un objet pouvait résumer cette histoire je choisirais le diamant, vous savez cette pierre précieuse aux multiple facettes.

Bertille Dutheil a choisi le roman choral pour nous conter Hind et c’est donc sous des angles à chaque fois différents que l’on parviendra à reconstituer la personnalité de la mystérieuse jeune fille.



Une chose est sûre si au fil du temps l’histoire s’estompera, je garderai le souvenir d’une lecture vraiment très agréable !



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Le fou de Hind

Après la mort de son père, un immigré d'origine algérienne, Lydia, jeune journaliste, va tenter de replonger dans son passé et explorer des souvenirs jusqu'alors inconnus.



Au cœur du récit, sa demi-sœur, la flamboyante Hind, adolescente magnétique dont Lydia découvre l'existence grâce à une lettre laissée par son père. A travers les témoignages des proches qui ont connu son père, Lydia va découvrir une autre facette de sa personnalité et embarquer dans un monde qu'elle ne soupçonnait pas.



Dans ce passionnant roman à tiroirs, Bertille Dutheil déroule progressivement la bobine du temps et s'empare de la question de l'immigration et de l'intégration, avec un regard mélancolique et poétique.



Quelle place les souvenirs d'enfance occupent-ils lorsqu'on atteint le seuil de la mort, surtout lorsqu'ils sont particulièrement douloureux ? C'est aussi un très beau roman sur la filiation, sur le partage, la transmission entre les générations.



Le temps qui passe et le passé qui finit par nous rattraper et nous hanter, c'est l'un des personnages, Mohammed Afkir, qui en parle le mieux : « Ces moments de l'existence, insignifiants jusqu'alors et qui se dressent comme les remparts du souvenir, omniprésents, saisissants de réalisme et de précision, ces grains de sable dont le temps a fait des géants.»
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Le fou de Hind

Quelle belle histoire!

Pour un premier roman, il faut saluer la maîtrise de l'exercice de style qu'est l'écriture romanesque chez Bertille Dutheil!

Elle donne, avec talent, la parole aux principaux protagonistes de l'histoire dans des chapitres qui évoluent au fur et à mesure que se dénoue l'énigme posée comme point de départ de l'intrigue: qui est Hind?

Cette question, c'est Lydia qui se la pose. Cette femme vient d'enterrer son père et découvre dans les affaires personnelles de celui-ci des photos où se trouve une fille, dont le prénom est noté au dos: Hind. Elle trouve également une lettre dans laquelle son père s'accuse de l'avoir tuée… Lydia n'a jamais entendu parler d'elle. A-t-elle eu une sœur aînée tenue secrète? Si c'est le cas, pourquoi?

Lydia va remonter la trace de son père, Moshin, immigré algérien arrivé en France dans les années 70 pour travailler en tant qu'ébéniste. Avec d'autres immigrés comme lui, sans le sou et pleins de bonne volonté, il va aménager un lieu de vie surnommé "Le Château" en banlieue parisienne. C'est vers eux que Lydia va se tourner; Mohammed, Ali, Luna, Marqus et Sakina, qui, en remontant le fil de souvenirs enfouis, vont faire revivre le fantôme de la jaune Hind, disparue trop tôt pour connaître sa cadette.



Ce roman polyphonique est tout simplement passionnant. J'ai volontairement fait durer ma lecture car je n'avais pas envie de quitter ces personnages attachants. Les révélations qui se suivent sont vraiment inattendues et il règne durant la majeure partie du récit un suspens incroyable concernant l'histoire de cette "petite" Hind. Les révélations sont souvent étonnantes. De plus, les histoires des uns et des autres s'appuient sur une documentation sociale et historique que l'on devine très solide.



Une auteure à lire de ce pas et à surveiller par la suite!

Lu dans le cadre des « 68 premières fois ».



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Le fou de Hind

LIVRE 52



LE FOU DE HIND DE BERTILLE DUTHEIL EDITIONS BELFOND 393 PAGES 16 AOUT 2018



PREMIER ROMAN EXCELLENT



Résumé :



Mohsin, un immigré algérien, vient de décéder. Il laisse derrière lui une lettre dans laquelle il s'accuse de la mort d'un être innocent, ainsi qu'une série de vieilles photos où il apparaît

avec une enfant brune, omniprésente, Hind.

Sa fille, Lydia, interroge alors ceux qui ont autrefois connu son père, à Créteil, à la fin des années 1970. En particulier les habitants du " Château ", une villégiature délabrée plantée non loin de la cité des Choux et transformée par Mohsin et ses amis en maison communautaire. Mohammed, Ali, Luna,Marqus et Sakina font ainsi revivre toute une époque par leurs témoignages. Sous les yeux de Lydia, le puzzle prend forme, révélant la personnalité de l'absente – flamboyante et mystérieuse Hind –, et la nature de sa relation avec Mohsin...

Un roman polyphonique hanté par une héroïne sans voix, qui s'empare avec brio de la question de l'immigration et de l'intégration en France.



Mon avis :



Un premier roman magnifique. L’histoire de Mohsin et de Hind, sa fille adoptive est captivante. Un livre envoûtant avec les habitants de ce « château » si bizarre. Lydia, la dernière fille de Mohsin va remonter dans le passé de son père pour découvrir cette sœur inconnue, décédée si jeune et si mystérieusement…



Les relations entre tous ces êtres humains si différents, vacillent entre jalousie, amitié, amour, différence, argent, haine, alcoolisme… Hind qui va hanter toute sa vie Mohsin.



Peut-on aimer jusqu’à en mourir ?

Peut-on aimer même dans l’interdit ?

L’amour fou lorsqu’il frappe à notre porte, pouvons-nous le refuser ?



Le témoignage de chaque personnage est original. Le récit qui est prenant, m’a emporté dans un monde inconnu, celui des immigrants.



C’est vraiment un très beau premier roman à découvrir absolument.



Laissez-vous tenter !



Filez, volez chez votre libraire !

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Le fou de Hind

Le fou de Hind est un roman qui révèle parfois un charme fou mais dont la langueur peut aussi lasser lorsque certaines parties s'étirent sans raison.

Mais parlons d'abord de ses atouts : une histoire qui intrigue, des personnages attachants avec lesquels on prend plaisir à cheminer, surtout pendant la période "communautaire" dans ce bâtiment qui réunit les trois familles autour de Mohsin. Le point de départ, l'enquête de Lydia sur le passé de son père et la mystérieuse Hind, l'enfant qui apparaît à ses côtés sur des photographies est suffisamment mystérieux pour qu'on ait envie de suivre les investigations de Lydia.

Il se dégage alors une ambiance singulière et certainement très révélatrice d'une époque.

Néanmoins, j'ai trouvé beaucoup de longueurs dans le cheminement de Lydia et, des limites au volet sociologique de l'ensemble, bien moins convaincant par exemple que ce qu'a pu faire Alice Zeniter avec L'Art de perdre (oui, je sais les histoires sont très différentes mais la toile de fond se rejoint à bien des niveaux).

Il n'en reste pas moins que l'on suit avec intérêt et plaisir l'histoire de cette famille à plusieurs strates et que l'on pourra être touché par la figure de Hind et son destin tragique. N'oublions pas que c'est un premier roman et que, parmi les 95 qui paraissent en septembre, il est plutôt dans le haut du panier !
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Le fou de Hind

Fin des années 60. De nombreuses familles immigrées vivent dans des taudis à la périphérie des villes, travaillent à l'usine, essaient de s'en sortir. Les familles de Mohsin Abbas, Mohammed Afkir, Tahar Al Amami se côtoient. Les hommes font 8 km à pied le matin pour aller à Billancourt. Sous l'impulsion de l'un d'eux ils achètent à Créteil une maison, communément nommée Le château. Cette demeure sans eau courante, avec une électricité défaillante, survivante des décennies précédentes, tient encore debout. Les familles se partagent les rares pièces et l'insalubrité.



2011, Lydia, fille de Mohsin Abbas enterre son père. Il lui lègue outre une lettre, des photos dont l'une au dos, mentionne les noms de Hind et Mohammed Afkir. Qui est cette fillette de dix ans sur la photo ? Qui est le jeune garçon ? De quoi s'accuse son père dans sa lettre, lui qui se déclare avoir été un mauvais homme ?



Lydia va faire défiler la vie de son père grâce à certains des enfants qui devenus adultes vont raconter le peu dont ils se souviennent afin qu'elle reconstitue la vie de Hind.



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Dans ce roman, chaque chapitre est constitué par la voix d'un des personnages qui raconte ce dont il se souvient au sujet de Hind, décrivant les conditions de vie dans cette maison, leur scolarité, la relation qu'avaient les enfants entre eux, la relative pauvreté dans laquelle ils vivaient.... jusqu'au moment où arrive LE chapitre. LE chapitre nouveau qui au bout de deux pages me percute, mais doucement, subrepticement. Marche arrière : je relis les deux pages puis continue. Au bout de quatre pages, je crains n'avoir pas compris tant ce qui est raconté me semble improbable tellement je n'ai rien vu venir. Je ferai quatre fois cette manoeuvre. Quatre fois je relirai le début de ce chapitre et les pages suivantes pour enfin le finir et approcher de la fin de l'histoire. Si la bobine s'était dévidée gentiment jusqu'à présent, ce chapitre marque une rupture, une violence, tout juste adouci par l'émouvante Sakina. La lettre de Mohsin finira de nous éclairer sur le drame. Le point d'orgue aurait pu être la lettre de Mohsin à la toute fin ou le superbe chapitre consacré à la voix de Sakina or pour moi cela fut l'autre, celui qui m'estomaqua. Je ne suis pas sûre que c'est ce que l'auteur recherchait car finalement, il n'aurait pas existé, l'histoire se serait tenue et cela n'aurait pas changé grand-chose dans la vie des familles et de Hind. Pourtant, je suis restée suspendue à cet instant du livre. Mais après tout, une fois le livre écrit, les lecteurs s'en emparent et vivent les chapitres de façon différente, plaçant l'offusquement, le trouble, là où d'autres ne l'auraient pas mis.



Un très beau premier roman. Une lecture que je vous recommande vivement en vous mettant en garde de ne surtout pas feuilleter le livre comme on le fait parfois car un gros titre dévoile ce qui m'a sonné.

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