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Critiques de Bertrand Guillot (135)
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b.a. -ba la vie sans savoir lire

« b.a.-ba la vie sans savoir lire » est un livre voyageur. Mathide des éditions rue Fromentin en est l’instigatrice et je la remercie vivement pour cette lecture.







Ce livre est un témoignage écris comme un roman et il se lit comme un roman. Il est d’un accès facile pour tout lecteur et est très intéressant, émouvant mais pas trop avec parfois une petite pointe d’humour.



Vivre sans savoir lire…c’est difficile à imaginer lorsqu’on est une lectrice passionnée ! Et sans aller dans la passion des livres, vivre sans savoir pour la vie de tous les jours, le quotidient, c'est assez terrifiant !



Au début du livre nous apprenons, en tout cas ce fût le cas pour moi, la différence entre illettrisme et analphabète. Je dois dire qu’il m'est plus insupportable d’imaginer une personne illettrée plutôt qu’une personne analphabète.



Une personne analphabète venant d’un pays où l’école n’est pas obligatoire et n'est pas une grande institution comme chez nous peut être compréhensible mais une personne habitant depuis sa naissance en France et qui ressort de son cursus scolaire sans savoir lire me paraît totalement aberrant !



Mais revenons-en au livre. Moi je dis bravo aux bénévoles qui apprennent à lire parce qu’il faut beaucoup de patience et de persévérance et je dis aussi et surtout bravo aux apprenants parce que là également il faut beaucoup de patience, de persévérance et de motivation.



Apprendre une langue comme le français lorsqu’on est adulte, que l’on ne sait pas lire sa propre langue, dont certains sons n’existes pas dans son pays d’origine et bien là il faut une persévérance et une motivation énorme !



J’ai beaucoup aimé cette lecture et je n’ai qu’un souhait en le refermant ce livre c’est que les protagonistes pourront le lire !








Lien : http://le-boudoir-des-livres..
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b.a. -ba la vie sans savoir lire

« Donner de son temps pour aider les autres ». Consacrer quelques heures par semaine pour apprendre à lire et à écrire à des adultes. En 2008, Bertrand Guillot l’a fait sans formation préalable mais avec beaucoup de motivation et l’envie d’aider. Il raconte cette formidable aventure humaine.



3 100 000 de personnes en France sont illettrées. Soit 9% de la population de 18 à 65 ans ayant été scolarisée dans notre pays. Et, ce chiffre ne prend pas en compte les personnes qui ont appris une autre langue ou un autre alphabet à la base. Sujet sensible et tabou sur lequel les institutions préfèrent fermer les yeux. Heureusement, il y a des bénévoles. Des gens comme Bertrand Guillot qui se lancent avec de la motivation et de la volonté. Et il en faut !

Sans jamais tomber dans le larmoyant, avec humour et beaucoup de pudeur, Bertrand Guillot m’a fait sourire et m’a émue ! Là où certains auraient cherché à cacher leurs erreurs commises, lui ose les dire. Simplement. Et, le professeur apprend lui-aussi. Derrière les visages d’Amadou, de Bah, de Nabil ou de Philomène, ce sont autant de situations différentes : emplois précaires, chômage. Et les problèmes rencontrés au quotidien. Comment remplir un papier administratif ou déchiffrer une facture, une adresse ? Alors oui, quelquefois Bertrand Guillot s’est senti découragé mais quelle joie quand un mot est prononcé correctement ! J’ai soutenu de tout cœur ces élèves et ce livre m'a beaucoup touchée.

Alors, j'ai juste envie de dire bravo à tous ces gens formidables : à ceux qui aident et à ceux qui poussent la porte pour apprendre !


Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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b.a. -ba la vie sans savoir lire

B.A.-Ba, c’est un « journal de bord », un reportage, une expérience de vie fascinante. On s’attache à l’histoire et l’on souhaite vraiment que les personnages (les personnes plutôt, puisqu’ici tout est « réel ») lisent. On se réjouit de leurs victoires, s’émeut de leurs échecs.



C’est aussi avec effroi que l’on prend conscience que l’illettrisme est un phénomène important en France, et trop souvent négligé. En effet, 3,1 millions d’hommes et de femmes sont analphabètes en France. Un chiffre vraiment impressionnant...



Cependant, il serait naïf de croire que l’on apprend de la même manière à 6 ans qu’à 30. On le ressent bien à la lecture de ce roman : malgré toute la volonté du monde, Amah, Bah ou encore Ibrahima devront s’accrocher pour réussir à lire un texte.

(Il faut dire aussi que la langue française n’est pas des plus simples... enfin passons...)



En tout cas, je dois avouer que j’ai été surprise de la facilité de la lecture de ce roman. La lecture est en effet prenante et les chapitres vraiment très courts. C’est donc sans s’en rendre compte que défilent les 200 et quelques pages.

(le seul bémol étant quelques mégardes : fautes de frappe ou d’orthographe).



Pour finir, je dirais que cette lecture est vraiment très instructive, intéressante et agréable. Les brides de vie que l’on apprend sur chacun et chacune sont touchantes, parfois drôles, toujours sincères.

Bertrand Guillot a une plume très « orale » sans être bâclée, un style fluide et simple. J’ai vraiment beaucoup apprécié !
Lien : http://s.ecriture.over-blog...
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b.a. -ba la vie sans savoir lire

Bertrand Guillot donne des cours d'alphabétisation dans le XIXè arrondissement de Paris. Il nous parle, avec beaucoup de justesse et de simplicité, de son expérience mais surtout du parcours de ces femmes et de ces hommes au handicap invisible.



Car il s'agit bien d'un handicap. La vie est tragiquement inaccessible. La volonté est palpable mais comment forcer son cerveau d'adulte à intégrer ce dont il a été, pour diverses raisons, privé ?



Un portrait sans complaisance de notre société de performance. Aucune condescendance, rien d'acerbe ou de facile, la vie sans savoir lire. Telle qu'elle se présente. Sournoise et d'apparence invincible.



C'est beau, incarné, ça fourmille d'espoir, ça fait réfléchir, ça fait du bien.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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b.a. -ba la vie sans savoir lire

Ce fut la première fois que je lisais un ouvrage concernant l'alphabétisation des adultes et je dois dire que cela a été une très bonne expérience.

B.A-BA est l'expérience vécue par Bertrand GUILLOT, l'auteur de ce livre. Il donne des cours pour apprendre à lire, à écrire et compter à des adultes immigrés. C'est lui qui raconte dans ce livre.

On fait ainsi la connaissance de plusieurs personnages réels tels que Cheikhou, Nabil, Amah, Bah et bien d'autres. Ces gens souhaitent apprendre pour mieux s'insérer dans la vie courante. Si certains auront des facilités, d'autres auront plus de mal. Toutes les tranches d'âges viennent apprendre.

Tous ces gens ont été attachants à leur manière.

Je me suis rendue compte combien il a été difficile pour eux de lire des mots, des syllabes, des phrases... Est-ce que j'ai eu du mal aussi étant petite à apprendre à lire, je ne m'en souviens plus. J'avais envie de les aider comme Bertrand GUILLOT. J'aurai aimé être bénévole dans un centre comme celui-ci. On doit également apprendre aussi nous-mêmes avec ces gens-là.

Je pense que je penserai encore longtemps à toutes ces personnes. En tout cas, à la fin du livre, j'étais très triste et je n'avais pas envie de les quitter.

En tout cas, bravo à Monsieur GUILLOT et aux autres bénévoles de l'espace 19 et du centre Riquet. Ils font du très bon boulot et j'espère qu'ils le feront encore longtemps.

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b.a. -ba la vie sans savoir lire

Comme notre langue est difficile à apprendre pour un étranger !

L’auteur nous raconte son expérience de professeur bénévole d’alphabétisation dans une association. Il donne un cours un soir par semaine, il n’a pas été formé, on lui a donné quelques conseils, quelques exercices à faire faire. Nous suivons au jour le jour les progrès ou les désillusions des élèves et du professeur qui s’adapte à son public, aux difficultés rencontrées…

Il nous raconte la vie de ses élèves qui ont des histoires plus émouvantes les unes que les autres. Il critique les méthodes et teste par lui même la syllabique et la globale… Il y a l’apprentissage de la lecture mais également de l’écriture… Et ce n’est pas simple pour des élèves qui n’ont jamais été à l’école même enfant…

Voilà un livre d’une grande sensibilité, les pages sont à la fois pleines d’humour et d’humanité. A lire sans hésiter !
Lien : https://aproposdelivres.word..
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b.a. -ba la vie sans savoir lire

Vous avez du temps de libre, vous cherchez une activité utile et intelligente ? faites comme Bertrand transformez vous en bénévole et tentez d’apprendre à lire à des adultes nommés Ibrahim, Nabil, Ladi ou Philomène. J’ai bien dit tentez car si tous ces hommes et femmes sont certains de vouloir essayer, vous, êtes-vous capables de leur apprendre ?



C’est la question que s'est posé Bertrand Guillot lorsque un peu par hasard on lui propose d'être bénévole dans un centre social. Il accepte et l’aventure commence. Comme vous et moi, il ne sait pas grand chose de l’enseignement de la lecture, mais bien entendu il a des souvenirs de son propre apprentissage et puis il va lire sur le sujet. Mais est-ce suffisant ?

C’est avec une grande simplicité, beaucoup d’humilité et infiniment d’humour que Bertrand Guillot raconte son expérience. Parce que la tâche est rude et qu' il y a loin de la coupe aux lèvres. Face à des personnes qui ont derrière elles une journée de travail souvent épuisante, qui sont déjà passés par des galères successives, la bonne volonté ne suffit pas. Il faut être capable de « faire apprendre » de « faire comprendre » de perdre ses réflexes de « lettré », cela donne des scènes parfois surréalistes, parfois cocasses et souvent très émouvantes. On sent poindre par moment le découragement des deux côtés. Mais passent les saisons, les plus motivés entraînant les autres, malgré quelques abandons et les erreurs de Bertrand, en juin le groupe est toujours là.



C’est un livre tonique, humaniste, chaleureux, sur le bateau avec lui montent des hommes et des femmes qui vous n’oublierez pas car Bertrand Guillot sait les rendre présents, leur donner vie et rendre hommage à leur courage et leur ténacité. Au fil des pages vous comprendrez la différence entre analphabétisme et illettrisme, les statistiques sur le problème mais surtout vous attendrez comme lui le fameux déclic

Lisez ce livre il fait du bien
Lien : http://asautsetagambades.hau..
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b.a. -ba la vie sans savoir lire

"Trois millions d'illettrés. (...) Soit 9% de la population de 18 à 65 ans ayant été scolarisée en France.



(...) Lors de la Journée d'appel de la défense nationale, plus de 11% des jeunes de 17 ans éprouvent de sérieuses difficultés à comprendre un texte simple; près de 5% sont considérés comme authentiquement illettrés."



"L'illettrisme qualifie la situation de personnes de plus de 16 ans qui, bien qu'ayant été scolarisées, ne parviennent pas à lire et comprendre un texte portant sur des situations de leur vie quotidienne, et /ou ne parviennent pas à écrire pour transmettre des informations simples."







En tant qu'enseignante, honnêtement, je ne peux qu'être choquée par ces chiffres, et pourtant ces futurs illettrés, j'en ai tous les jours face à moi. On lutte, oui...







Mais là Bertrand Guillot se retrouve face à des analphabètes. Pour Philomène, Cheikou, Bah et les autres, l'école n'a pas vraiment existé et le français n'est pas leur langue maternelle. Pour différentes raisons ils ont voulu apprendre à lire (et à écrire) et les voilà à suivre des cours dans un centre du XIX.







L'auteur (avec d'autres bénévoles) rame pour leur expliquer les beautés de la méthode syllabique, tout en se demandant si la méthode globale préconisée par les grands pédagogues ne serait pas meilleure? Eternel débat. Tous, apprenants et formateurs, luttent au milieu des phonèmes, des pièges et chausse-trapes de la langue française, de ses champs d'exception, pour qu'un jour le sens se fasse, au delà du déchiffrement. La bascule va-telle survenir? Celle que les enseignants de CP connaissent avec leurs petits au bout de quelques mois?







J'ai dévoré le récit des aventures de tous ces héros (je pèse mes mots) : d'un côté, enfin parvenir au Graal, comprendre une facture, écrire un chèque, lire un SMS, une affiche, un journal, de l'autre repousser le découragement, inventer des activités, bricoler un peu il faut le dire.







Bertrand Guillot sait ( avec humour) nous partager cette année avec ses apprenants, échecs et succès. Qui sont aussi des personnes avec leur passé, leurs soucis, leurs gros problèmes, se révélant peu à peu au fil du temps et de la confiance. Un beau récit, une belle aventure humaine.







Juste pour que vous réalisiez la prouesse des ces hommes et femmes, imaginez vous devoir trouver votre chemin dans une ville asiatique, russe, israélienne, par exemple, avec panneaux non bilingues, bien sûr. Puis s'attaquer à la lecture de l'arabe, du thaïlandais, etc... Alors? On rit moins, hein? Et encore nous savons comment les syllabes fonctionnent...







A lire absolument!
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b.a. -ba la vie sans savoir lire

Voilà un ouvrage particulièrement intéressant, et qui se lit d'une traite malgré le sérieux du sujet. En effet, l'auteur partage son expérience en tant que bénévole dans un centre d'apprentissage de la lecture et de l'écriture pour adultes analphabètes.



Un sujet qui fait régulièrement la une des médias, mais dont il semble que sur le terrain, les avancées soient vraiment microscopiques.



Ainsi le narrateur raconte comment il a été recruté : un peu par hasard par une amie, alors qu'il n'avait strictement aucune formation spécifique, comment il a été propulsé devant plusieurs adultes (tous étrangers) et comment il a dû trouver avec un peu d'aide d'autres bénévoles, mais pas tant que ça, des méthodes qui soient adaptables à ces personnes en attente de savoir.



Difficile en effet de trouver le système ou la méthode qui fera chez ses adultes le déclic de l'apprentissage de la lecture (déclic qui a lieu aussi dans l'apprentissage des enfants : on annone, on ne comprend rien, jusqu'au jour béni où les lettres forment enfin des mots, les mots des phrases et ou on découvre que tout cela a un sens). Certains parlent déjà à peine français, d'autres ne sont jamais allés à l'école de leur vie, ne connaissent même pas l'alphabet et tous viennent de pays lointains dans lesquels les consonances de la langue sont très éloignées du français : ainsi il sera si difficile de prononcer le "u" ou bien le "r", sans parler des subtilités du français, qui, s'il est une langue magnifique, n'en reste pas moins abominablement compliqué avec toutes les exceptions, particularités...



Alors b.a-ba ou méthode globale ? Manuel pour enfants de CP ou textes pour adultes adaptés ? Les formateurs jonglent comme ils peuvent, au grè du vent et de l'avancée du groupe. Ils s'adaptent à chaque séance, avec une ténacité qu'on aimerait voir chez tout le corps enseignant... (on peut rêver). Factures, plans, journal, tout est bon, pour lire, on bouge les meubles pour mettre en scène une mini BD, on fait des jeux de rôles, on s'entraide aussi, beaucoup, et toujours, ce sourire de victoire et de fierté quand l'un des élèves comprend un mot, arrive à déchiffre, à écrire, à comprendre...



Armé de patience et de courage, de volonté aussi, et je pense d'un peu de naïveté, Bernard Guillot va tout faire pour que ces adultes assis en face de lui arrivent à lire, enfin. Il se donne l'année scolaire, mais cela semble une tâche tout à fait impossible. Chaque progrès, infime, est suivi d'une reculade à grande vitesse, il se rend compte que certaines notions grammaticales ne seront jamais comprises, il revoit sa copie sans cesse, pour s'adapter au public qui lui, va de découragements en efforts...



Une belle leçon de vie et de partage, passionnante !


Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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b.a. -ba la vie sans savoir lire

En débutant ce livre, je savais qu'en France il y avait un nombre assez ahurissant d'illettrés et d'analphabètes, mais rien de tel pour en prendre la mesure que de lire cet ouvrage.





En effet, ici, Bertrand Guillot nous dresse le portrait des "apprenants" immigrés venus apprendre à lire au centre Riquet à Paris.



Pour la plupart, ils vivent en France depuis 5, 10, 15 ans et ont réussis tant bien que mal à suivre leur chemin sans avoir les bases pour lire ou du moins déchiffrer les textes rudimentaires qui leur permettront d'être autonomes. C'est ce que les bénévoles du centre tentent, chaque vendredi soir, en petit groupe de leur enseigner: le B-a. BA de la langue française.







Ainsi, nous suivons Bah, Amah, Nabil et les autres durant une année "scolaire" dans leurs apprentissages. Ils sont motivés, persévérants pour la plupart et voient en leurs bénévoles des hommes et femmes qui les sauveront.



Je mesure la difficulté de reprendre ou plutôt démarrer à 40, 50 ans un cycle d'apprentissage d'une langue qui n'est pas leur langue maternelle. Je ne suis pas certaine, à leur place d'en avoir le courage.



Cet ouvrage est vraiment très instructif. On se rends compte que la demande pour ces cours d'alphabétisation est supérieure à l'offre et que les bénévoles sont de vraies pépites.



Pour être moi-même bénévoles (mais à un tout autre niveau), je mesure l'implication et ce que les gens attendent de vous. Parfois, ça met quand même beaucoup la pression ^^.





Ce documentaire est intéressant car pour une fois on met le doigt sur le tabou qu'est l'illettrisme en France. Une belle leçon d'humilité venant de gens pour qui la vie est loin d'être facile. Car comme le dit si bien Bertrand Guillot, les mots sont partout, sur les formulaires de sécu, de pôle emploi, sur le plan du métro, les horaires du prochain bus, mais aussi sur l'affiche publicitaire que vous pourriez lire en attendant votre tour à la Caf et qui vous ferais sans doute un peu passer le temps...



Ma note: 8,5/10



Un documentaire accessible, qui pointe le doigt sur un réalité pas vraiment réjouissante. Les dialogues tout au long de l'ouvrage donne une dynamique appréciable au témoignage qui, sans cela, aurait pû être redondant!
Lien : http://gerry.vefblog.net/154..
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b.a. -ba la vie sans savoir lire

non seulement c'est intéressant, mais c'est bien écrit et l'humour est toujours à fleur de p...age!
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Hors jeu

Pour ce premier roman, Hors jeu, l’écrivain français Bertrand Guillot, au passé semblable à celui de son héros, réussit un véritable coup de force en nous livrant un texte à la fois drôle et méchant, sur à la fois l’univers particulier des golden boys et celui des jeux télé, deux univers pour lesquels il n’existe pas d’autre choix que de gagner ou de perdre. Ou alors être dominant et dominé ! Et pour le Jean-Victor Assalti, le héros gâté et suffisant de ce roman,...



Article complet : Cliquez sur le lien suivant !!!
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Hors jeu

Alors voilà. Je ne possède pas la télévision, coche avec délectation chaque année la petite case de ma déclaration d'impôts (sur internet, faut pas pousser quand même mon refus du progrès) et ne connaissais même pas de nom le jeu La cible ( édit : jeu télé de 2003 à 2007). Vous, si, je parie.



Bref, le héros de hors-jeu, en pleine période de chômage mais en 'recherche active d'emploi' comme on dit, se considère toujours comme un Dominant, statut que ses études à l'Ecole (de commerce?) n'ont pas contribué à l'en décider de sortir. Soirées entre potes, dragues plus ou moins couronnées de succès, il s'occupe. Un de ses amis, justement, le convainc de s'inscrire à La Cible, et le voilà qui se prend bien au jeu. Dictionnaire, Quid, fiches de révision, lutte contre le stress, y compris par un stage de deux jours, on ne rigole plus, on ne se refuse rien.



Le monde des jeux télés, des jeunes loups aux dents longues, des frimeurs de tout poil est décrit de façon détachée et acerbe. Notre héros, Jean-Victor, décrochera-t-il la cagnotte (et le cœur de sa belle?) Vous le saurez en lisant ce chouette et original roman.



Edit pour Sandrine : bien sûr qu'il y a de l'humour, avec le narrateur et son autodérision, les situations, etc.



Maintenant, après b.a.~ba la vie sans savoir lire , Sous les couvertures, et Le métro est un sport collectif , Bertrand Guillot est entré dans le club fermé des auteurs dont j'ai tout lu. A sa place, cela me motiverait pour bosser sur l'écriture d'un nouvel opus, non?
Lien : http://enlisantenvoyageant.b..
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L'Abolition des privilèges

L'Abolition des privilège par Bertrand GUILLOT (Le Métro est un sport collectif), c'est L Histoire racontée à ceux qui n'aiment pas L Histoire. Il part du principe que si on a tous appris par coeur la nuit du 4 août 1789, au détour d'un manuel entre le 14 juillet et le 26 août, ce qui s'est réellement passé la nuit du 4 août, comment, pourquoi et avec qui, ne nous est jamais vraiment conté.





Je ne suis pas une férue d'histoire, mais à la manière de raconter, vive et enlevée, j'ai su que je passerai un bon moment. Ce n'est ni un manuel d'histoire ni un roman. C'est l'Histoire racontée avec humour, recul, et mises en abîme avec la situation d'aujourd'hui. L'auteur nous délivre les découvertes et rencontres que ses recherches lui ont permises. Bourré de clins d'oeil ou de comparaisons anachroniques, le texte glisse tout seul sans pour autant dénaturer L Histoire, ni minimiser ce qui s'y joue.





Je crois que ce qui fonctionne c'est qu'on se sent à la fois acteur et voyeur (non-non-non, interdiction de fredonner^^) : Il nous raconte comme s'il nous mettait dans la confidence de choses restées secrètes, on se sent privilégiés d'assister à ces scènes importantes dans un décor d'époque, de rencontrer les « héros » et de s'asseoir à côté d'eux dans la salle des Menus Plaisirs, tandis qu'ils s'apprêtent à changer le monde. C'est un peu l'attente du sensationnel que l'on retrouve avec les chaînes d'info en direct, une tribune avant l'heure.





Le texte est divisé en trois parties : 1/ la nuit du 4 août 1789, 2/ avant cette fameuse nuit, et 3/ son après. Cette construction présente des avantages et des inconvénients : Décrire cette folle nuit en premier, c'est nous mettre dans l'ambiance électrique immédiatement, avec la garantie de nous happer - Cette première partie est pour moi la plus captivante ; Alors revenir en deuxième partie sur des faits antérieurs, pour nous faire comprendre les tenants et aboutissants de ce que l'on vient de vivre, forcément, ça semble plus fade, un peu réchauffé. Pour autant, ce n'est pas inintéressant, et l'auteur défend son plan en nous faisant remarquer que faire un tour sur soi-même pour revenir sur les lieux du crime, c'est bien en soi une révolution au sens premier. La troisième partie viendra enfoncer le clou et clôturer le dossier, rappelant le rôle des femmes dans cette révolution.





Au total, ça reste quand même un point de vue intéressant. On reprend conscience que c'est de là que nous sommes issus, à ces principes que nous sommes attachés, et sur eux que nous devons veiller. Encore aujourd'hui. Surtout aujourd'hui, alors qu'ils nous semblent acquis et que, pour cette raison, il n'en sont que plus vulnérables, et chaque jours un peu plus menacés.





Bref, 280 pages d'Histoire en s'amusant, qui se lisent comme un roman.
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L'Abolition des privilèges

Un régime à bout de souffle. Une population au bord de la crise de nerfs. Un fossé abyssal entre le peuple et ses élites. Rajoutez un zeste de crise économique et le prix des denrées alimentaires qui s’envole et voilà qu’éclatent des émeutes, que dise-je sire une Révolution.

Sur le thème pourtant archiconnu et rebattu de la Nuit du 4 août qui fait basculer la royauté en 1789, Bertrand Guillot arrive à concocter un roman haletant, surprenant, étonnement moderne. En se mettant à la hauteur des députés venus des quatre coins du royaume qui ont siégé nuit et jour, il nous donne à voir les rouages internes de création d’un nouveau régime politique. L’on voit ainsi la complexité des grands changements politiques souvent faits de bonne part de tensions trop longtemps mis sous le couvercle, de passion, de grands discours et petites négociations, mais aussi d’hasards et de défaites souvent basées sur de la faiblesse ou de la lassitude.

Passionnant de bout en bout, ce grand roman historique sur le vif nous tend également un miroir vivifiant et salutaire sur notre époque.

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L'Abolition des privilèges



Le Père Noël en plein mois d'Août





L'abolition des privilèges, beaucoup en rêvaient, certains l'ont fait.

C'est cette fameuse "Nuit du 4 Août" que l'auteur nous fait revivre, cette nuit qui a changé l'Histoire de notre pays, celle qui mit fin à l'Ancien Régime.





Bertrand Guillot réhabilite et redonne une petite parcelle de gloire à ces députés présents ce jour-là, ces députés, tous des illustres inconnus et dont l’Histoire ne retiendra pas les noms, par la suite. En effet, les ténors de la Révolution, les Mirabeau, Seyès sont absents des séances et les députés présents, lassés par la lenteur et la tournure que prennent les débats, décident de frapper un grand coup.



C'est cette nuit que nous raconte l'auteur. Cette nuit d'euphorie, cette nuit de folie où quelques représentants de la noblesse vont surprendre l'Assemblée en proposant de renoncer à certains de leurs privilèges. Après s'être fait un peu "prier" et quelque peu forcer, il faut le dire, le clergé renonce, à son tour, à la dîme et se prononce pour son rachat. S'ensuit une véritable surenchère, c'est à celui qui renoncera le plus, certains regrettant de n'avoir rien à céder (!). Les privilèges n'étant pas réservés uniquement aux personnes, c'est aux représentants des régions de renoncer aux leurs, outrepassant par là même leurs mandats et participant à uniformiser la France telle qu'elle est à l'heure actuelle.





Bertrand Guillot revient ensuite sur les faits qui ont conduit à cette nuit qui n'était pas tout à fait improvisée et pas totalement due au hasard. Une des principales causes fut ce que les historiens ont appelé "La Grande Peur", cette rumeur de soi-disant bandes de brigands armés qui parcourut une grande partie de la France, conduisit les paysans à s'armer et permit à certains de s'attaquer aux châteaux pour récupérer les titres de propriété et de fermage.





En conclusion, OUI, le Père Noël est bien passé au mois d'Août cette année là.

Oui, comme le précise l’auteur, il existe encore de nombreux privilèges, petits ou grands, et la question se pose :

Faut-il de nouveau une "Grande Peur" ...?





Merci à Babélio et aux éditions "Les Avrils" pour cet envoi dans le cadre d’une masse critique ……….."privilégiée" !!!...
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L'Abolition des privilèges

Mes cent premières pages d'un livre en cent mots



C’est l’histoire d’une soirée où tout un monde prend fin. Minutée, la nuit du 4 août est racontée à travers les interventions des députés qui prennent la parole pour déconstruire des siècles d’histoire, d’injustice et d’oppression. La scène aurait pu s’arrêter là, à l’Hôtel des Menus-Plaisirs. Mais Bertrand Guillot ose le parallèle avec notre temps et ses maux. L’auteur, d’abord observateur et commentateur, s’adresse à nous et partage son questionnement sur cette nuit à part. On s’interroge avec lui, avec le souhait de voir d’autres privilèges disparaître. On voudrait alors découvrir dans le passé des raisons d’espérer nos lendemains.



CENT pour 100 - numéro 11



L'Abolition des privilèges – Bertrand Guillot, Les Avrils, 2022
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L'Abolition des privilèges

L’abolition des privilèges de Bertrand Guillot

Le 4 août 1789 est, comme le dit très justement l’auteur, une date dans un manuel que les professeurs d’histoire-géographie apprennent à leurs élèves (j’en fais partie). Mais que se cache-t-il derrière cette date mystérieuse ? Nous expliquons aux élèves ce que sont les privilèges mais sans avoir le temps d’entrer dans les détails. Je pense qu’après la lecture de ce livre, je ne pourrais plus faire pareil. La Révolution française n’est pas ma période préférée car je la trouve brouillonne et tellement complexe. J’ai un peu switché lors de mes études mais avec les programmes de 4e ou de 1ère, il a bien fallu remettre les pieds dedans et je vous avouerais que cette période devient de plus en plus intéressante, merci à Bertrand Guillot.

C’est un roman puisque l’auteur est romancier mais il s’est appuyé sur une année de recherche aux archives. J’aurais presque préféré que ce soit un livre d’histoire pour pouvoir en profiter encore plus. Mon cœur de professeur aurait bien aimé la petite bibliographie bien fournie à la fin mais c’est un choix alors il faut le respecter. Je dis simplement que je suis restée un peu sur ma faim de ce fait.

J’ai beaucoup aimé l’humour ou les piques glissés çà et là dans tel ou tel paragraphe, évoquant des situations plus récentes. C’est écrit de manière très fluide, des chapitres très courts mais intenses qui se lisent très rapidement.

Grâce à ce livre, nous pouvons faire la connaissance d’acteurs passés au travers de l’Histoire un peu. Je connaissais les plus connus comme Mirabeau mais Le Chapelier m’était inconnu. Les députés des États généraux étaient tellement variés et différents, 1000 personnes pour se mettre d’accord sur un texte, c’est un exploit !

Le roman est découpé en trois parties non chronologiques. La première nous parle de cette fameuse nuit du 4 août et de ce qui s’y est passé, une immersion dans l’Assemblée nationale comme jamais. La deuxième partie nous explique ce qui s’est passé avant pour mieux comprendre les tenants et les aboutissants de cette nuit et la dernière partie nous parle d’après, partie que j’ai trouvé tout aussi passionnante car révélatrice de la période historique que ces gens ne savaient pas vivre. Ils essayaient de changer les choses, sans savoir ce qu’ils faisaient pour la plupart.

Ce que j’aime dans cette lecture, j’ai appris beaucoup ! J’ai très envie de pouvoir maintenant faire partager ce savoir avec mes élèves. J’ai également adoré avoir l’impression de faire partie de la masse, de suivre en direct le déroulé précis de cette fameuse nuit.

En conclusion, c’est un ouvrage à proposer aux élèves (au CDI) pour leur faire mieux comprendre une partie de l’Histoire tout en restant dans une lecture fluide et agréable. Un grand merci aux éditons Les Avrils et à Bertrand Guilot pour ce roman.

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L'Abolition des privilèges

Quel beau titre que "L'abolition des privilèges" pour un roman qui se base sur des faits historiques qu'il est bon de rappeler surtout quand c'est fait avec humour et sérieux et Bertrand Guillot n'en manque pas.

Voilà une belle façon de redécouvrir les acquis de la révolution française et de ce qui s'est passé la nuit du 4 août 1789.

Louis XVI est toujours roi mais le peuple français gronde car les plus pauvres ont faim et la prise de la Bastille en juillet n'a pas changé grand-chose. Il va donc convoquer les États généraux à Versailles dans la salle des menus-plaisirs (quel nom!) où vont se réunir plus de mille députés du Tiers-État du Clergé et de la Noblesse. C'est durant cette nuit du 4 août qu'ils vont bouleverser la donne en faisant vaciller la royauté et le pouvoir absolu par le vote de l'abolition des privilèges de tous ceux qui en ont.

On va voir le processus démocratique en œuvre à hauteur d'hommes car Bertrand Guillot a choisi de raconter en détail les joutes oratoires en prenant pour témoins quelques députés venant de provinces. Il faut dire qu'à l'époque les privilèges sont aussi territoriaux et que les réformes qui vont être votées concernent à la foi la fiscalité et les territoires.

Le roman est bien documenté et surtout très bien construit car l'auteur va revenir en arrière pour expliquer comment ils sont arrivés à se mettre d'accord.

Pour autant, on sait qu'une loi votée n'est pas une loi publiée et encore moins une loi promulguée. Alors on va voir les difficultés de mise en œuvre des décisions prises durant cette nuit historique.

Je suis admirative du travail de Bertrand Guillot qui fait aussi écho à l'actualité. Il rejoint en ce sens l'excellente pièce de Joël Pommerat intitulé "Ça ira, tome 1 : Fin de Louis" qui l'a beaucoup inspiré. D'ailleurs, j'y ai souvent pensé mais comme la forme est différente je dirais que le roman est complémentaire à la pièce.

J'ai donc passé un bon moment de lecture grâce au Prix des lecteurs de ma bibliothèque qui a sélectionné ce roman.





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L'Abolition des privilèges

La couverture ne paye pas de mine, la petite maison d’édition n’est pas des plus engageante non plus, et pourtant voilà une des plus belles pépites 2022 que j’ai lu et que je serai probablement amener à lire. Bertrand Guillot signant ici un roman historique et documentaire des plus complets, et des plus agréables à lire par son érudition et surtout son humour finement ciselé.



Il est question dans ce livre de la nuit du 4 août 1789 qui vit l’abolition des privilèges en France. Dans les livres d’histoire elle ne fait généralement guère couler d’encre et les évènements sont condensés justement en cette unique date, faisant in fine oublier les acteurs, les débats, les oppositions, le temps et même tout le reste - on a dû se dire que ça ne devait pas passionner grand monde. Mais avec Bertrand Guillot, ses noms que l’Histoire n’a pas retenu vont ressortir des limbes, parce qu’ils ont été spectateurs de l’Histoire et de ses heures perdues ou longues.



Ce positionnement a un véritable but narratif. En effet, s’attarder sur ces gens et avec ces gens qui pensaient revenir vite chez-eux pour certains et prenez en prime à cœur leur tâche, sert avant tout à montrer aux lecteurs la difficulté de l’accord, le désespoir qui peut saisir les acteurs de l’évènement face à la lenteur, mais aussi à lui donner la possibilité d’être spectateur de ce temps où l’Histoire avance plus ou moins lentement pour finir en festival. Car que ça soit côté scène ou côté tribune, et je ne parle même pas des loges, du spectacle et des coups de théâtres il va y en avoir ! Toi lecteur qui lit ceci, prends du pop-corn en ouvrant ce livre, car après tant de siècle de distance tu vas assister à un véritable sketch. Certes, la plume de l’auteur n’y est pas pour rien dans cette impression divinement drôle qu’est l’évènement du 4 août et qui se dégage de ces pages, mais quand de surcroît tu vois des nobles ou des membres du clergé renoncer à des privilèges qu’ils n’ont pas, faut dire que ça ne manque pas de piquant aux yeux du lecteur. Tout comme quand tu découvres les paroles échangées entre députés et qui cachent mal un égo blessé, ou encore quand tu saisis la surenchère que chacun apporte par ses idées et ses refus, promettant après ce moment d’euphorie une belle gueule de bois à l’arrivée.



Vous l’avez sans doute compris, ce livre qui manie l’histoire et l’humour nous raconte la longue histoire de l’abolition des privilèges qui ne s’est donc pas faite en une nuit, et peut-être même un peu par hasard. Il nous fait découvrir également ces personnages qui ont raconté et participé à cet épisode, et qui assis sur des bancs durs comme de la pierre ont trouvé le temps long ou ont raté leur rendez-vous avec l’Histoire.





Mais croire que ce livre ne s’arrête que sur ces débats ou ces refus de débats - si certains sont prompts à abandonner leurs privilèges ou ceux du voisin, d’autres au contraire s’y accrochent -, c’est une erreur. En effet, ce bouquin va au-delà en s’attardant sur le climat du royaume, météo certes pourrie, mais je parlais surtout de celle du peuple. C’est-à-dire, de ce peuple qui a écrit des cahiers de doléance où dedans il existe encore un respect pour le roi (la fin de la monarchie ce n’était pas leur priorité), et qui demande entre autres choses l’impôt pour tous ou encore l’abolition de certaines taxes, mais sûrement pas la fin des privilèges. Certaines régions françaises possédant des privilèges sur lesquelles même le bas-peuple ne serait pas prêt de s’asseoir…

De cette immense foire revendicatrice, l’auteur va également s’en éloigner pour aborder dans le même temps l’esprit du royaume encore une fois incarné par la foule. Au bord de l’explosion et paniquée, comme l’indique la grande peur de l’été 1789, la Journée des Tuiles à Grenoble en 1788, ou encore la peur de la famine qui hantait les esprits du royaume étant donné que le blé manquait et qu’il était source de spéculation(s). Ainsi nous voyons donc et pour ceux qui l’avait oublié, que la prise de la bastille, que la réduction du pouvoir royal… ne résolurent pas les problèmes immédiats du peuple qui n’en a pas grand-chose à foutre d’une constitution, ou des virgules et des adjectifs d’un texte de loi (parce que oui, on est déjà chiant comme ça à l’époque). Ce que Louis XVI ne manquera pas de souligner. (Louis XVI est un personnage très contrasté.)



Mais si ce livre est un roman/récit sur un épisode de la Révolution Française dont certains parallèles avec l’actualité aident à mieux en comprendre l’enjeu et la profondeur, ces pages portent également un regard sur notre France actuelle. Oui les privilèges n’ont pas disparu le 4 août car à chaque régime ses privilèges, sans oublier ceux qui luttent avec véhémence pour en réclamer des nouveaux comme l’interdiction du droit au blasphème par exemple. Enfin en filigrane, il dénonce cette bureaucratie française - déjà ancienne - qui enlise dans des débats stériles le pays par ses pinailleries et sa rigidité - pas encore cadavérique mais pas loin. Mais le plus important à mes yeux, c’est qu’il met en évidence à quel point cette nuit du 4 août et les évènements qui l’ont concrétisée, ont reforgé le territoire du royaume de France en une nation une et indivisible. Tout cela est encore balbutiant, évidemment, mais il faut un début à tout.



En conclusion, c’était une lecture intelligente, bien écrite et salvatrice, et je n’ai pas parlé de tout ce que je voulais parler. Ce livre embrasse tellement l’horizon révolutionnaire qu’il en est vaste.
Lien : http://voyagelivresque.canal..
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