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Critiques de Brady Udall (194)
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Le polygame solitaire

Oserais je avouer que j'ai calé ? J'ai tenu bon 200 pages /735 ! et puis j'ai pris la "sage" décision de refermer ce roman et d'en ouvrir un autre.

pourtant les avis étaient prometteurs, le sujet , les familles polygames des USA promettait d'être intéressant, pourtant Udall pouvait remplir la fameuse lettre U de mon challenge ABC,et malgré toutes ces bonnes raisons je n'ai pas tenu le coup.

Je ne mettrais pas de note à un livre que je n'ai pas achevé, je respecte l'engouement qu'il suscite mais je me réserve modestement le droit de ne pas y adhérer
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Le polygame solitaire

Que dire sur ce pavé de plus de 700 pages !? Et bien que cela a été fort fort long pour moi d'arriver à la fin de cette brique ! Et pourtant une belle écriture que celle de Brady Udall ...



Je suis déçue ... Je m'attendais à une belle saga américaine avec qui plus est, la vie de mormon en trame de fond. Déçue ... On y apprend bien que la vie de "polyg" n'est pas vraiment une partie de plaisir, que çe soit pour le mari, pour les femmes et encore moins pour les enfants ! Mais j'attendais plus ... Mon but en ouvrant çe livre était d'en apprendre un peu plus sur les Mormons, et c'est sur cela que j'ai été déçue.



Me suis pas du tout attachée à Golden (limite énervant ;-)!) , ni à ses trois premières femmes ... mais j'ai aimé la quatrième, Trish. Et pour ce qui est des enfants, avec un nombre pareil, on peut comprendre que Brady Udall ne se soit attaché qu'à qquns ! Dommage pour les autres.

Petite pensée special pour Rusty, le garçon à la fenêtre ... Mes passages préférés ...



Alors ne le lisez pas si vous voulez en savoir plus sur les Mormons, mais lisez -le si vous voulez connaître l'histoire d'un homme/père/mari avec ses envies, ses espoirs, ses illusions, ... et de sa famille un peu déjantée avec qui il doit plus que composer ...
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Y a pas marqué La Poste!



"Tu as quelque chose de spécial en toi, Edgar, un destin à accomplir."



Le destin miraculeux d'Edgar Mint nous raconte un pan de vie, celui du jeune Edgar Mint, petit garçon métissé (de mère indienne alcoolique et d'un aspirant cow-boy blanc qui n'assumera pas sa paternité) ayant survécu à l'écrasement de son crâne par la jeep du facteur à l'âge de 7 ans. De la réserve apache de San Carlos où il vivait avec Grand mère Paule après que sa mère l'ait abandonné, en passant par l'hôpital Ste Divine de Globe où il rencontrera quelques personnages hauts en couleur qui le suivront dans son évolution de manière plus ou moins pressante et bienveillante, jusqu'au pensionnat Willie Sherman, véritable enfer pour petits indiens rebelles et/ou orphelins où, entre souffre-douleur et amitié à la vie-à la mort, le petit Edgar perdra son innocence et sa naïveté ; l'Edgar adolescent trouvera la foi et sera ensuite placé chez une famille mormone, les Madsen de Richland. Mais, comme si chaque hâvre de paix trouvé lui était interdit, Edgar devra s'arracher à cette famille aimante et poursuivre son chemin avec pour ultime but retrouver le facteur qui lui avait roulé dessus et le libérer de sa culpabilité. Sa quête s'achèvera devant une porte à Stony Run, porte qui une fois entrouverte lui révèlera ce passé oublié d'avant ses 7 ans, avant que sa tête soit écrabouillée. La boucle sera ainsi bouclée.



Udall comme Irving avec Une prière pour Owen a su complètement me saisir par cette histoire. Deux auteurs américains différents, deux destins d'enfant différents et, si Irving a poussé plus loin dans l'histoire d'Owen pour nous raconter aussi sa vie d'homme, Udall s'est lui arrêté aux marches de celle d'Edgar nous laissant tout juste entrevoir ce qu'elle serait. J'ai ressenti à la lecture de ce roman ce que j'avais ressenti à l'époque de ma lecture du roman d'Irving, une profonde immersion dans l'histoire, une profonde empathie pour cet enfant. Un flot d'émotions qui me balayaient au fil des pages. Tantôt navigant en eaux tumultueuses, parfois en eaux paisibles, souvent en eaux troubles. Scrutant pages après pages cet horizon inquiétant qui se profilait pour Edgar, craignant de le voir englouti jusqu'à ce qu'enfin le livre se referme. Jamais je n'ai cédé à l'ennui. Ce roman, je le sais, va profondément me marquer comme cela avait été le cas pour celui d'Irving. Je me sens encore toute remplie de ces émotions qui m'ont traversée de part en part : sourire, rire, larmes, appréhension, révolte. A la fois tendre et dur, drôle et triste, doux mais horrible Le destin miraculeux d'Edgar Mint est un roman à vivre qui prend aux tripes!



Certains pourraientt être gênés par le procédé de narration employé, alternance entre la voix d'Edgar "je" et la voix à la troisième personne "Edgar..." Peut-être un fait-exprès, fragmentation de l'esprit d'Edgar qui se regarde agir et tape noir sur blanc sa vie à la machine à écrire en nous la donnant parfois à lire. Udall montre au travers de ce destin d'enfant métis qui vient croiser d'autres destins aussi tragiques que le sien, toute la misère humaine d'une Amérique profonde avec ses minorités indiennes, ses êtres en perdition, blessés de la vie, mais qui toujours gardent en eux une forme de foi. Ce roman ne serait rien sans certains personnages. Je songe au Dr Pinkley, à Art, à Jeffrey, au directeur Whipple, à Nelson et Dents pourries, à Cecil, à la famille Madsen, à Rosa...



Extrait d'un passage qui m'a bouleversée parce qu'il sonne tellement juste, parce qu'il a aussi trouvé une résonnance en moi :



"J'empoignai ma chemise et essayai en vain de la déchirer. Depuis l'instant où nous avions quitté le centre de détention, je ne cessai de prier, suppliant Dieu d'effacer tout ce que la femme avait dit à Clay. Dans la cabine du pick-up, puis en longeant les couloirs interminables de l'hôpital, j'avais conclu des marchés, promettant à Dieu de ne plus jamais pêcher s'il faisait en sorte que ce soit une erreur, un mensonge, un malentendu. J'aurais voulu avoir ma machine à écrire pour mettre mes promesses noir sur blanc afin qu'elles prennent un caractère définitif. Les mots que je murmurais dans le secret de mes paumes disparaissaient sitôt franchi le seuil de mes lèvres, mais je continuais quand même à les dire avec toute la foi que je puisais en moi : Je T'en supplie, je ferais n'importe quoi, je donnerais n'importe quoi pour que ce ne soit pas vrai, je T'en supplie. Mais il était bien là, la mort inscrite sur tout son corps en lignes d'ombre et de lumière. [...] Je voulais pleurer, rire ou crier, protester, mais les os et les muscles tétanisés, je me tenais là, tremblant de rage, tandis que bruissait le sac de Dum Dum serré dans mon poing.



En un instant, les minuscules flammes de croyance et d'espoir que j'avais allumées dans cette pièce s'éteignirent, ne laissant dans ma poitrine qu'un désir calciné, froid comme des cendres. Je voulais tuer le Dieu qui avait fait cela à [...], qui m'avait fait cela à moi. Il pouvait peut-être me pardonner d'avoir voler, me pardonner tous mes autres pêchés, mais moi, je ne LUI pardonnerais jamais cela."

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Le polygame solitaire

Je craignais qu'un livre de 750 pages parlant d'une famille polygame de 28 enfants souffre de longueurs et de complexité. Soyez rassurés, il n'en est rien, bien au contraire. Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde et le scénario est parfaitement maîtrisé, bien que le flux ne soit pas toujours linéaire.

Brady Udall raconte cette histoire avec beaucoup d'humour et de tendresse et il ne détaille que certains personnages de la famille. Par contre, ceux-là, comme Golden, le père de famille et Rusty, le jeune fils turbulent, sont très bien analysés et sont très attachants.

Rusty est un jeune garçon qui se sent mal aimé, et cela se comprend dans cette famille où l'amour doit se partager. Il essaie donc d'attirer l'attention sur lui en cumulant les bêtises, quelquefois dangereuses.

Golden, le père, ne sait plus où il en est. Il n'a jamais su prendre une décision. C'est sa première femme qui régit toute la maisonnée. Après le décès de Glory, une de ses filles lourdement handicapée, il est déstabilisé car il avait fini par adorer cette jeune enfant. Il se sent responsable de cet accident et de son handicap, sûrement causé par sa contamination lors d'essais nucléaires dans la région.Il s'isole et s'enferme dans les mensonges successifs pour retrouver un peu de liberté et d'émotions.

Outre l'originalité de ce type de famille qui vit sous les bases du Principe (fondamentalistes), les situations sont souvent cocasses. J'ai fini par comprendre ce qui pouvait pousser des femmes à vivre ainsi. L'amour est infini et peut se partager. Ce qui est certain, c'est qu'elles sont toujours occupées et qu'elles ont toujours quelqu'un à qui se confier.C'est une communauté avec ses joies et ses peines, ses jalousies et ses amitiés mais c'est une famille rassurante.

C'est un roman drôle, original et émouvant et j'ai adoré passer autant de pages avec cette famille.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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Le polygame solitaire

Premières phrases: Pour le dire le plus simplement possible, c'est l'histoire d'un polygame qui a une liaison. Mais bien sûr, c'est beaucoup plus compliqué."







Golden Richards est un vrai mormon polygame : quatre épouses, près de trente gamins, trois maisons dans la Virgin Valley. Souvent dépassé par les inévitables problèmes qu'il a tendance à fuir, espérant que ça va s'arranger, et prodiguant de multiples excuses.







Une idée de l'emploi du temps (le week end, hors boulot):



"L'esprit confus, il passa des heures au conseil de prêtrise avant et après l'office, changea les amortisseurs de la Volkwagen de Trish, détartra les trois ballons d'eau chaude de la Grande Maison, subit l'épreuve du dîner dominical de Rose de Saron, coupa du bois, assista à trois matches de basket scolaire et à deux concerts de fanfare, participa au Sommet des Épouses où il dut trancher un différend au sujet de la répartition annuelle des vêtements déjà portés et de la désignation des enfants qui auraient la chance de postuler à une paire de chaussures neuves, ne réussit pas à réparer la pompe à chaleur dans la maison d'un de ses locataires malgré deux heures d'efforts à se briser les jointures, n'eut pas le dessus vers minuit dans une dispute de trois quarts d'heure avec Nola à propos de la gestion du budget familial par Beverly."







Parmi les enfants, Rusty, 11 ans, "le terroriste de la famille", gosse malheureux accumulant les bêtises pour se faire remarquer et aimer. Attachant Rusty dont la vive imagination offre des passages fabuleux de drôlerie et de tendresse.







Impossible non plus de ne pas être touché par l'attachement de Golden pour sa petite fille Glory, morte toute jeune, et de ne pas frémir à la lecture des effets dévastateurs d'un essai atomique dans la région.







Note : pas du tout d'apologie de la polygamie...







Un magnifique roman à découvrir absolument. Rien à ajouter. Ah si : sinon je ne vous parle plus.







Merci à clara la tentatrice, dont je partage l'enthousiasme. 735 pages, oui, mais pas une de trop. On en redemande.
Lien : http://en-lisant-en-voyagean..
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Lâchons les chiens



Les nouvelles sont à mon avis de qualité inégales. Si j’ai aimé la nouvelle qui donne son titre au recueil et la seconde Raid nocturne, je n’ai pas trouvé beaucoup d’intérêt à Buckeye le mormon et à La ballade du boulet et de la chaîne. Quant à Basket à la casse, je n’y n’y ai rien compris.

D’une manière générale, je trouve les gens excessifs et pas très sympas (p 128).

Les personnages de Le contraire de la solitude, sont assez attachants. Et Venon m’a assez plu.



C‘est peut-être qu'après plusieurs mois avec des douleurs très intenses et un moral au plus bas, j’ai du mal à m'intéresser aux livres sauf s'ils sont passionnants comme ceux de Maria Duenas. J’en ai abandonné plusieurs.



p. 160 ”Et, comme deux personnes trop proches l’une de l’autre, trop dépendantes l’une de l’autre, ils ne cessent de se chamailler puis de se raccommoder”. C’est exactement ce que je vis avec mon fils.

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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

J'ai lu les trois quarts de ce roman lors d'une panne de train. On est resté immobilisé longtemps et je sentais au loin la tension monter parmi les autres passagers.

Moi j'étais le roi du monde, tranquille avec mon bouquin, drôle, tendre et terrible à la fois.

Un bon moment.
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

On prend un livre dans ses mains, tranquillement chez soi, entre deux occupations, et soudain un petit gamin qui grandi à l'autre bout du monde vous prend, que vous le vouliez ou non, et vous emmène très loin, dans son monde incroyable. C'est fou, objectivement triste, mais dans ses yeux à lui c'est sa vie, et il fait avec, avec humour souvent, l'humour des enfants qui s'accommodent toujours à la fin de ce que la vie leur donne. Il est attachant cet enfant, il se bat avec le courage de ceux qui n'ont rien à perdre, et en ne pouvant plus s'arrêter de le lire, on espère l'aider, de l'autre coté du livre, à lutter pour sortir de là ... On rit souvent, si on pleure c'est parce c'est comme si on y était ... On n'a pas le temps de réfléchir si on n'aime ou pas, on est déjà dedans, et c'est ça qui fait un (très) bon livre !.. Après l'avoir fini je n'ai pas pu reprendre tout de suite un autre livre, il m'accompagnait encore ...
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Le polygame solitaire

Superbe saga familiale sur une seule génération ! Bah oui, une seule génération suffit pour faire une saga familiale quand la famille est composée d'un père, de quatre épouses et de vingt-huit enfants ! Le zoom est mis tour à tour sur le père : lâche, incapable de prendre une décision, se laissant porter par le courant, mais attendrissant tout de même quand il parle de sa fille Glory, handicapée et décédée suite à un accident ; la quatrième épouse, Trish, désespérée de ne pouvoir donner d'enfant à Golden ; et enfin, Rusty, 11 ans, fils n°5, surnommé "le terroriste de la famille", tellement avide d'amour et d'attention qu'il ne peut être heureux dans une famille polygame où l'on doit tout partager : l'espace, sa mère, à plus forte raison, son père... Il y a beaucoup d'humour, grâce à quelques situations inattendues et frôlant l'absurde. La narration n'est pas chronologique, on revient sur le passé de Golden, son enfance, le départ de son père Royal, sur sa rencontre avec Beverly, la première épouse... Mais le récit est très bien maîtrisé et l'écriture vive de Brady Udall maintient notre plaisir et notre intérêt tout au long de ses 700 et quelques pages. Je suis presque triste de devoir quitter la famille Richards ! (juin 2011)
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on prend un immense plaisir à suivre l'histoire d'Edgar Mint. Tout d'abord, parce que Udall réussit un début de roman extraordinaire, ce gamin métis ( dors la mère se noie dans l'alcool et dont le père à pris la tangente) va ce faire écraser la tête par le facteur mais va miraculeusement s'en sortir. Dès lors le jeune garçon va vivre des aventures à la fois rocambolesques, périlleuses et drôlatiques. Bien évidemment, le plaisir du livre vient de la sympathie que l'on éprouve pour le petit Edgar, gamin attachant, débroulliard et innocent. On se délecte de ce gros pavé (plus de 500 pages) avec jubilation et l'on se dit que Brady Udall est un sacré romancier. A lire son problème.

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Le polygame solitaire

C’est l’histoire d’un polygame, solitaire, qui a une liaison avec la femme de son patron.

Un roman qui m’a permis de découvrir Brady Udall.



Golden Richards est un apôtre de Dieu, un mormon fondamentaliste. Il est le mari de 4 femmes et le père de 28 enfants. Cette famille ‘à part’ vit selon le Principe de Dieu dans la petite ville de Virgin dans l’Utah.



Golden est propriétaire d’une entreprise de bâtiment sur le déclin. Afin de la sauver, il accepte le projet immoral de construire un lupanar dans le Nevada.

Ce projet lui permet aussi de s’éloigner, d’échapper 4 ou 5 jours par semaine à des épouses qui se querellent, à une bande d’enfants bruyants, aux jalousies et aux ressentiments, aux obligations religieuses, aux dépenses, à la tristesse qui étreint son cœur. Lorsqu’il est de retour dans l’une de ses maisons, il s’y sent plus que jamais comme un étranger, un intrus.



La tendresse et l’affection qu’il avait de plus en plus de mal à donner à ses épouses, il va les donner à la femme de son patron, une femme qu’il désire, une femme dont il va tomber amoureux. Sa vie se transforme en un tissu de tromperies et de mensonges.

Prendra-t-il le risque de continuer à vivre ainsi, au risque de détruire sa vie, de perdre sa famille, sa prêtrise et son honneur ?



Cet homme ne serait-il qu’un irresponsable, juste guidé par ses désirs et ses pulsions? Un beau salaud ? Vous êtes curieux d'en savoir plus?

Je vous invite à plonger dans ce roman captivant de bout en bout, qui ne vous laissera pas indifférent.

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Le polygame solitaire

J’ai beaucoup aimé ce roman qui se déroule dans l’Utah, même si à mon avis le "Le Destin miraculeux d'Edgar Mint", lui est nettement supérieur, il possèdait un souffle épique incroyable, beaucoup plus d’humour et de magie. Je trouve que l’auteur est trop resté dans l’entre deux, pour moi le merveilleux n’est pas assez exploité.

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A priori le sujet des Mormons lui tient à cœur, car il l’avait déjà traité dans « Le Destin … » . Je n’ai pas réussi à avoir de l’empathie pour ce pauvre Golden qui n’avait pas choisi son destin et pas plus pour ces malheureuses épouses. Le personnage de Rusty est le mieux travaillé, Brady Udall est vraiment doué pour décrire le monde intérieur des petits garçons.

Il parle également en toile de fond d ‘un essai atomique mais, sans plus de développement.

Il y a de très jolies pages sur le décès de sa fille et en fin de roman.

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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Edgar Mint est, au début du livre, un petit garçon de 7 ans, dont la mère s'est mise à boire pendant sa grossesse.

Il faut très chaud dans la réserve indienne où vit Edgar le jour ou le facteur va lui écraser la tête (mais que faisait-il sous la voiture). Mais il va vivre la petit Edgar, car il croise (sans le savoir) Barry ce docteur qui va le ramener à la vie !

Pour Edgar, la vie au début c'est l’hôpital où il est considéré comme un miraculé. Edgar serait bien resté toute sa vie à l'hôpital mais il doit partir chez un oncle qu'il ne connait pas. Là, il va devenir un souffre-douleur pour certains de ses camarades. Jusqu'à qu'il soit accueillit dans une famille mormone ...

La vie d'Edgar est dure, il s'en sort du mieux qu'il peut.

Très bien écrit, on a vite envie de suivre Edgar dans le parcours du combattant qu'est sa vie, tout en espérant pour lui que cela va s'améliorer.

Dur, triste mais aussi avec de l'humour, cet ouvrage nous livre une palette de personnages très diversifiés.
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Le polygame solitaire

Le titre intrigant et narquois "le polygame soitaire" en soi paradoxal et l'idée d'en savoir plus sur les mormons m'ont entraînée vers cette lecture.

Brady Udall lui-même issu d'une fille de mormons raconte la vie trépidante de Golden Richards chef d'un clan familial constitué de quatre épouses et vingt huit enfants et de plus chef d'entreprise.

Le roman commence en comédie et se termine plus gravement que je m'y attendais. Avec plus de 700 pages, les longueurs sont inévitables mais l'auteur ne manque pas d'humour et de tendresse pour raconter les péripéties de cette drôle de famille, de ce père débordé et maladroit, de Rusty l'enfant ballotté au sein de cette tribu, des rivalités et états d'âme des épouses.

Il est probable que Brady Udall se soit inspiré de son propre père pour incarner le polygame et que le touchant Rusty se réfère à quelques expériences malheureuses de l'auteur.

De quoi décourager à coup sûr les aspirants à la polygamie.

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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Un début d'existence catastrophique pour Edgar Mint, un métis né dans une réserve indienne en Arizona, qui connaîtra maintes mésaventures et pour lequel on souhaite une certaine rédemption tout au long de la lecture. J'avais beaucoup aimé Le polygame solitaire du même auteur mais ce roman-ci m'a moins touchée malgré le thème poignant du sort des Amérindiens en Amérique du Nord. C'est un pavé dont la première moitié tarde à captiver car parsemé de trop d'invraisemblances, surtout dans les motivations de certains personnages.
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Le polygame solitaire

"Le miraculeux destin d'Edgar Mint" m'avait enchantée et le sujet de ce nouveau roman de Brady Udall avait suscité une certaine curiosité, le mode de vie des mormons m'ayant toujours intriguée.

Pour être honnête, je n'ai pas été emballée par ce roman dont j'ai trouvé l'histoire brouillonne dans sa construction même si le style et la traduction sont maîtrisés.

Bref, une petite déception au regard des promesses suggérées par la 4ème de couverture.
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Lâchons les chiens

Ce n'est pas tant sur le fond mais plutôt sur la forme que se porte mon coup de coeur, et plus précisément pour la plume de Brady Udall que j'ai trouvée franchement addictive. L'auteur arrive à nous transporter en peu de pages au sein d'univers complets et aboutis, et nous dépeint une galerie de personnages tous autant paumés les uns que les autres, abîmés, torturés voire marginaux mais toujours authentiques et crédibles.

Malgré le fait que ces courtes histoires ne connaissent aucune chute tranchée et se bornent à des fins évasives, j'étais avide de chaque ligne. Alors certes, je suis restée sur ma faim (mais je le sais par avance lorsque je me plonge dans un recueil), pour autant je suis persuadée qu'il s'agit là du premier ouvrage à lire afin de découvrir cet écrivain, sa plume et son univers. C'est incisif et terriblement efficace. Et il va sans dire que c'est avec plaisir que je retrouverai Brady Udall chaque année dans le cadre du Challenge ABC.



Challenge ABC 2019/2020
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Une histoire délirante, rocambolesque, drôle et attachante. Une véritable odyssée où l'on découvre le parcours cahotique d'Edgar Mint, un jeune métis apache dont l' enfance et d' adolescence sont tout sauf simples et conventionnels.

J'ai aimé à lire ce roman, cette histoire hors norme. En revanche, je n'ai pas été subjugué par la forme et le style. Je m'attendais à autre chose au vu des critiques dithyrambiques sur Brady Urdall. Alors certes, il y a de l'humour mais je trouve la construction du roman un peu trop classique et linéaire pour y voir la patte d'un écrivain génial.

Toutefois, je ne demande qu'à changer d'avis!

PS : je n'ai pas compris la prèsence de la nouvelle (Un noel en Arizona) en fin d'ouvrage qui reprend à peu de choses près un chapitre du roman (noel à Willie Sherman). Est-ce dans le "à peu de choses près" que se trouve la réponse?
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Le Destin miraculeux d'Edgar Mint

Edgar vit dans une réserve apache calamiteuse, San Carlos dans le Sud-est de l’Arizona. Il est l’enfant métis d’une amérindienne paumée et d’un blanc disparu avant sa naissance. Il a sept ans lorsque le destin qui avait manifestement rendez-vous avec lui ce jour là, décide de bouleverser le sens de sa vie et lui impose un détour aussi initiatique que tragique.

Après son accident Edgar doit se reconstruire, retrouver les apprentissages physiques comme intellectuels et cela dans des univers successifs dont il ignore tout, hostiles ou accueillants, ils seront les lieux et temps de cette enfance qui aspire toutes les expériences de la vie et de la mort pour constituer un être humain qui à son tour pourra prétendre à un avenir.

Rapidement surnommé « l’enfant miracle », Edgar vit le quotidien des personnages atypiques qui constituent la faune humaine de ces espaces plus ou moins en marge du reste de l’humanité ; l’hôpital, l’internat pour Indiens, la communauté mormone. On retient Art le vieux malade, l’ex docteur Barry Pinkley devenu dealer, Cecil l’ami de solitude, Clay et Lana les mormons qui voudraient sauver leur famille, et tant d’autres moins fréquentables. Richesse et misère humaine se confrontent sans notion de bien ou de mal, étranges pédagogues, certains tortionnaires d’autres anges gardiens, amoraux ou rigoureux, tantôt l’un tantôt l’autre qui l’instruisent de loin en loin et lui permettent de reprendre sa place dans le tempo du monde.

À chaque page Edgar nous confirme l’incroyable force et en même temps l’immense faiblesse de l’enfance qui est ce pouvoir de tout accepter des adultes comme autant de choses naturelles, « normales ». L’enfant narrateur, à la première ou à la troisième personne, n’exprime jamais de jugement, il regarde et décrit le monde à mesure qu’il le découvre de son regard tout neuf.

Chacun de ces proches est quelque part, à sa manière une petite pièce de la figure absente de l'amour d'un père. Presque malgré lui c’est à l’achèvement de ce puzzle qu’Edgar est amené.



Toujours bouleversant, souvent drôle le roman de Brady Udall ne nous laisse pas en repos. Comme son héros nous voulons savoir, connaître l’issue de ces pages extrêmement denses et humaines. Nul personnage ici qui ne soit une histoire à lui tout seul, les caractères sont fouillés, détaillés, chacun laisse son empreinte longtemps après avoir refermé ce livre qui est un grand livre sur l’enfance et tente aussi de répondre à cette question si simple en apparence : qu’est-ce qu’un homme ?

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Lâchons les chiens

Brady Udall a un talent incroyable pour installer en trois phrases des personnages vivants et immédiatement attachants, comme ce père, séparé de son fils, qui lui dépose comme un voleur dans la nuit la chèvre qui lui manque...



Toutes les nouvelles de ce recueil ne se valent pas, mais ceux qui ont été séduit par Edgar Mint auront je pense comme moi plaisir à plonger dans l'univers profondément humaniste de cet auteur qui explore avec un sourire à la fois radieux et cynique la face sombre de l'Amérique du Grand Ouest de l'Utah et de l'Arizona, à la périphérie du drame quotidien des réserves indiennes.
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