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Critiques de Brice Matthieussent (352)
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Le joueur et son ombre

Ce roman a été une bonne surprise. D'abord, parce que je ne suis pas fan de tennis. Je ne regarde aucun match et le milieu sportif ne m'intéresse pas vraiment. Et d'autre part, parce que je ne pensais pas aller jusqu'à la dernière page, par ennui. Comme quoi les a priori...



Finalement, j'ai pris plaisir à le lire, ce roman. J'ai apprécié l'écriture de Brice Matthieussent, d'une grande richesse que ce soit en termes de vocabulaire ou d'image. Et j'ai suivi avec intérêt les déconvenues de ce jeune prodige du tennis. Chris se révèle un personnage trouble à la psychologie déconcertante. Au fil des pages (et des années), j'ai éprouvé de l'empathie pour ce joueur dont la chute fut aussi fracassante que son succès.



Bien sûr, j'aurais aimé une autre fin. C'est toujours difficile de laisser un personnage comme ça, sans avenir.



Je remercie Babelio et les éditions Phébus pour cette découverte. Sans cette masse critique, je n'aurais probablement jamais eu l'idée d'ouvrir ce roman. Et cela aurait été bien dommage.
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Le joueur et son ombre

Dans ce roman, le joueur est un tennisman le jour et son ombre maléfique la nuit.

Chris est un jeune joueur australien plein de promesses, entraîné à la dure par son père, assez singulier dans son comportement paternel comme professionnel.

Et pourtant malgré les violences endurées, Chris est calme sur le court , un modèle de joueur.

Jusqu'à ce que le succès qui amène des invitations dans la haute société, les cocktails ne le détournent de la vie ascétique des grands champions (en principe) et le voient dégringoler dans de la violence parfois les marches des podiums.

A un certain moment , il va s'enorgueillir de ses défaites , pensant pouvoir remonter la pente plus tard, mais en vain.

C'est le joueur qui raconte cette ascension et cette dégringolade aux enfers au lecteur.

Très fan de tennis j'ai retrouvé certaines figures connues du circuit, Tic-Tac entre autres(gaucher espagnol...) mais quand même cette lecture pas déplaisante certes est quelque peu ennuyeuse. Pas d'émotion, pas d'empathie, il y manque un supplément d'âme.

Merci aux Edts Phébus et à Babelio pour cet envoi.

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Le joueur et son ombre

Chris Piriac est un jeune joueur de tennis professionnel australien. A 20 ans, il est déjà le meilleur, un génie, un dieu des courts. Et en plus de cela, un parfait gentleman du circuit, le plus fair-play, le plus calme, le plus modeste. Ce en quoi il ne ressemble pas du tout à son père, qui est aussi son entraîneur, et avec qui les relations sont compliquées. Un coach à la dure, aux méthodes quasi-militaires, mais qui dans les gradins se comporte en crétin, arborant fringues et accessoires tape-à-l'oeil et attitudes braillardes du plus mauvais goût, au point d'être, à son insu (crétin, vous disais-je), la risée de tous et la plus grande honte de son fils.

Ses victoires sur les courts ouvrent à Chris les portes des soirées mondaines les plus huppées, et il se met à participer frénétiquement à cette vie de noctambule et à son cocktail d'alcool, de sexe et de drogue, tout en méprisant la superficialité de cette société friquée. Mais à force de noce et de débauche, Chris est pris dans une spirale infernale : accès de violence et mauvais résultats s'enchaînent, et le futur ex-prodige prend goût à cette décadence. Il met désormais un point d'honneur à passer pour un bad boy sulfureux, et en arrive à se persuader que pour pouvoir retrouver les sommets il faut d'abord chuter au plus bas. Mauvais calcul, mauvais karma, cela ne fonctionnera pas.

Grandeur et décadence dans le milieu de la petite balle jaune, ce roman raconte l'ascension fulgurante d'un champion à qui la gloire aurait pu sourire pendant des années, mais qui a préféré se laisser entraîner par les griffes de ses démons dans un abîme sans fond. "Un roman sur nos pulsions et notre désir de chute", certes, même si je n'ai pas vraiment compris ici le pourquoi de ces pulsions et désir, et que je ne vois donc pas comment m'y identifier. Evidemment, raconté à la première personne, on n'a pas de point de vue extérieur et objectif, et en l'occurrence les explications du narrateur relèvent plus du mystique que du psychologique.

Les fans de tennis (dont je suis) pourront apprécier les nombreuses références au circuit professionnel. Pour le reste, le style est impeccable mais globalement cette histoire ne m'a pas captivée : il ne s'y passe pas grand-chose, je ne suis pas vraiment arrivée à m'attacher à ce personnage ni à m'intéresser à ses états d'âme. En ce qui me concerne, ce roman ne fait pas partie des « big three » de la rentrée littéraire.



En partenariat avec les Editions Phébus via Netgalley.



#LeJoueurEtSonOmbre #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Le joueur et son ombre

Chris Piriac est un modèle à présenter dans toutes les écoles de tennis… Tout au moins au début de sa fulgurante carrière, pour son fair-play devenu légendaire. Après, surtout pas !!

Chris Piriac est le génie tennistique de son époque. Il bosse, trime sous la férule de son père qui, se rembourse sur la bête en paradant sur les courts faisant le paon devant l’ascension de son fils.

Chris, d’un milieu modeste, ne résiste pas aux sirènes des soirées mondaines avec son cocktail soûlographie, drogue, sexe qui fait de lui une loque sur les terrains de tennis. Il perd, perd et… perd tout. Comme d’autres joueurs dans n’importe quel sport, il s’est brûlé les ailes

Grandeur et décadence, un thème souvent abordé dans la littérature mais qui, dans ce livre, ne m’a pas convaincu. Un match que je n’ai pas apprécié, un jeu ennuyeux dans lequel je n’ai pu m’introduire. Que du fond de court, pas de montée au filet.

Le style de l’auteur est impeccable, pourtant je me suis ennuyée. Je pense que d’autres lecteurs y trouveront un peu de la terre battue qui m’a manquée.

Comme son héros, le livre ne relève pas l’attente que j’y ai mis.

Livre lu dans le cadre d’une opération Masse critique de Babelio. Merci à eux et aux Editions Phébus

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Le joueur et son ombre

Sur le papier, ce roman avait beaucoup de choses pour me plaire. J’adore découvrir l’envers du décor, notamment en ce qui concerne les milieux très médiatisés et qui semblent très calibrés, comme peuvent l’être certaines disciplines sportives. J’apprécie aussi beaucoup la ligne éditoriale de Phébus, et j’avais à cœur de mettre en avant cette maison d’édition lors de cette rentrée littéraire 2019. A leur crédit, ils osent publier des titres peut-être un peu moins grand public que d’autres maisons, mais tout autant attrayants, et sortants des sentiers battus.

Un livre et un lecteur, c’est comme l’histoire d’une rencontre, amicale ou amoureuse. C’est une alchimie, il y a un lieu et un moment, une disponibilité d’esprit de chacun… Malheureusement, Le joueur et son ombre et moi, c’est l’histoire d’une rencontre ratée.

Je n’ai à aucun moment réussi à avoir de l’empathie pour les personnages, principaux ou secondaires. Je suis bien consciente que cette absence d’empathie est sans doute une volonté de l’auteur, mais j’ai besoin de m’attacher ne serait-ce qu’un minimum aux personnages pour entrer dans un livre. Et ici, rien. Honnêtement, ce roman n’aurait pas été un service de presse, et relativement court de surcroît, je ne serais sans doute pas allée au bout.

Je suis restée tout aussi hermétique à l’intrigue de fond, qui a entraînée la déchéance de Chris de toutes les manières possibles, une déchéance en entraînant une autre… l’auteur faisant des choix qui ne me parlent pas.

Je n’ai pourtant pas grand chose à redire au style de l’auteur. Il est très travaillé, poussé à l’extrême, même. Peut-être qu’un autre choix narratif m’aurait plus accrochée, car même racontée par Chris, je ne suis pas entrée dans l’histoire.

« Chaque tour que j’effectue ne me rapproche de rien : semblable au précédent, il annonce le suivant. » Aussi dur que cela puisse paraître, cette citation issue du roman reflète tout à fait ma lecture. J’ai lu chaque page, l’une après l’autre, sans à aucun moment réussir à pénétrer dans l’univers proposé par Brice Matthieussent.

J’ai reçu la version numérique epub de ce livre de la part des éditions Phébus via la plateforme NetGalley. Merci à eux pour la découverte.
Lien : https://leslecturesdesophieb..
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Le joueur et son ombre

Nous sommes ici avec Chris, grand joueur de tennis à l’ascension fulgurante mais à la chute tout aussi remarquable. En effet, Chris atteint très tôt des sommets d’excellence dans son sport et grimpe au classement de manière notable en peu de temps. Pourtant, la machine bien huilée va s’enrayer et la déchéance de Chris au tennis sera immense. Comment en est-il arrivé là ?



Justement, c’est ce qui me dérange dans ce court roman. Je n’ai pas vraiment eu d’explication au changement radical de Chris. Le postulat de départ est excellent. Brice Matthieussent va nous narrer les aventures tennistiques de son protagoniste, tout en gardant à portée de vue l’envers de la médaille. Tout n’est pas rose pour Chris et la chute n’en est que plus douloureuse. Le changement de comportement de Chris arrive trop subitement et je ne l’ai pas toujours compris. J’aurais aimé plus de profondeur, plus de relief.



Je n’ai pas vraiment accroché avec Chris. Je l’ai trouvé souvent arrogant et quelque peu prétentieux. Le choix de narration à la première page devrait en principe permette au lecteur de s’identifier au maximum au personnage et je dois dire que pour ma part, cela n’a pas fonctionné. J’ai lu ce récit assez détachée, je n’ai pas vraiment ressenti d’émotions, et cela m’a dérangée.



La plume de l’auteur est fluide et entraînante, même si par moments, j’ai trouvé certaines phrases un peu trop longues. Malgré tout, le récit reste agréable à lire



Un roman en demi-teinte pour ma part. Je l’ai trouvé très original, mais trop statique parfois, et surtout il m’a manqué un personnage principal plus sympathique.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Le joueur et son ombre

Brice Matthieussent est traducteur de quelque deux cents romans américains, de Bret Easton Ellis de Jim Harrison, Charles Bukowski,. mais aussi romancier à son compte..



Son nouveau roman, "Le joueur et son ombre " suit l'ascension fulgurante et à la déchéance toute aussi soudaine d'un certain Chris Piriac .



Ce jeune joueur de tennis australien ,a un père dont la personnalité tyrannique et sanguine (comme il en existe beaucoup dans le milieu, du père d'Agassi à celui de Tomic en passant par celui d'Aravane Rezai) a forcément joué sur le caractère de ce fils d'abord parfait, mais dont les démons intérieurs se sont vite rappelés à lui ( on pense un peu au joueur Nick Kyrgios, australien comme Chris et dont le caractère volcanique fait un peu penser à celui d'un Chris qui va péter les plombs totalement dans un match d'un tournoi à Rome).



En suivant un joueur de tennis prodige, qui va voir sa carrière périticliter peu à peu, Brice Matthieussent décrit avec énormément de style et de retenue, une terrible descente aux enfers racontée, trente ans aprés, par celui qui l'a vécu d'un ton détaché assez fascinant.



En tant que joueur de tennis et passionné depuis mon enfance , ce portrait sombre et captivant d'un supplice tennistique m'a forcément interpellé et séduit.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le joueur et son ombre

Chris Piriac est un jeune tennisman très talentueux. Tout le destine à atteindre les meilleurs ements. Son début de carrière est exemplaire, mais la relation que l'athlète entretient avec son père, qui est aussi son entraîneur et son agent, est si négative qu'elle finit par tirer Chris par le bas. « J'avais réussi avec son aide à me hisser au sommet de la hiérarchie du tennis, et il bénéficiait de ma célébrité ainsi que de ma fortune. » (p. 15) Le jeune homme se laisse aller à l'alcool, aux drogues et aux soirées qui sont parfaitement incompatibles avec l'hygiène de vie d'un sportif de haut niveau. « Les folies de la nuit contaminaient le jour. [...] Je refusais d'ouvrir les yeux, de renoncer au dessin anguleux qui dirigeait désormais ma vie. Une partie de moi-même savait que je courais à ma perte, mais j'ai refusé d'entendre cette voix ténue, qui a fini par se taire. » (p. 123) Puis sa route croise celle d'un autre tennisman : pour une insulte, sa vie bascule, et rien ne dit que la rédemption sera possible. La descente aux enfers n'en finit pas, et ce ne sont pas les superstitions et autres grigris dont il balise son quotidien qui aideront Chris à reprendre pied. « L'horizon, ou mon avenir, me semblait abriter une réserve inépuisable de cauchemars, tous liés au tennis, à ses règles, à son matériel. » (p. 120)



Entre vengeance subie et revanche voulue, l'histoire de Chris est de celles qui émeuvent autant qu'elles édifient. Parce que l'homme aime les héros, qu'il aime aussi les voir chuter de leur piédestal et qu'il aime encore plus les voir tenter de reconquérir leur gloire perdue, surtout s'ils échouent. Le destin du héros de Brice Matthieussent est aussi jubilatoire qu'une balle qui frôle le filet, mais qui s'écrase de l'autre côté, et aussi frustrant que cette raquette qui manque d'un cheveu de renvoyer la balle au fond du court de l'adversaire. Et cette ombre, quelle est-elle ? C'est à la fois celle qui est physiquement attachée à chaque mouvement du joueur sous le soleil ou les projecteurs. C'est aussi le mauvais conseiller qui chuchote fielleusement à l'oreille de l'athlète. C'est enfin ce qui reste du sportif quand tout l'a abandonné. Pour se départir de cette dernière, il n'y a que deux solutions : l'overdose de lumière pour abolir toutes les silhouettes, ou l'enfouissement dans le noir pour les fondre dans la pénombre. Quant au roman de Brice Matthieussement, il rayonne de talent et je le conseille, même à ceux que les échanges de balles indiffèrent.
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Le joueur et son ombre

Quatrième de couverture .

"A vingt ans, Chris Piriac est le meilleur joueur de tennis de sa génération. Un génie précoce formé à la dure par un père violent. Tandis que ce dernier exhibe ses bijoux ostentatoires dans les gradins, son fils passe pour un modèle d'équilibre et de modestie sur les cours. An début de sa carrière , en tout cas.



Car, bien vite, à chaque tournoi, le gratin local organise des réceptions en son honneur. Chris y goûte les plaisirs faciles de la célébrité : alcool, drogues et conquêtes. Son jeu s'en ressent. Les semelles de plomb, les jambes en coton, il perd ses matchs et sa concentration....

Jusqu'où chutera-t-il? "



Je suis perplexe : le titre, le passage présenté me plaisaient.

J'attendais du psychologique.

Le style narratif à la première personne m'a déçue. Je n'ai pas accroché.

Par la suite, quelques passages m'ont intéressée, tandis que d'autres ainsi que des longueurs m'ont ennuyée.

Je n'ai pas éprouvé d'empathie pour le personnage.

Je trouvais même l'histoire superficielle. Il me manquait un supplément d'âme.

Mais ceci n'est que mon ressenti de ce jour. Pas le bon moment ?................



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Le joueur et son ombre

Merci aux Editions Phébus et Babelio pour cet envoi.

Un roman qui hélas me laisse sur ma faim et m'a passablement ennuyé la plupart du temps. Dommage car le sujet et l'univers évoqué m'avait séduit. Mais ici, difficile de s'emballer, tant le personnage principal manque d'empathie pour qu'on le prenne un tant soit peu en estime. Brice Matthieussent déroule un récit qui jamais ne suscite un semblant d'intérêt.

Une lecture qui malheureusement ne me laissera pas grand souvenir.

Ce n'est bien sur qu'un avis qu'il me peine d'afficher (puisque proposé en masse critique).
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Le joueur et son ombre

Je remercie chaleureusement Babelio et les éditions Phébus pour l'envoi, via une masse critique privilégiée, de Le joueur et son ombre de Brice Matthieussent.

Il s'agit d'un roman de la rentrée littéraire, découvert donc en avant-première.

A vingt ans, Chris Piriac est le meilleur joueur de tennis de sa génération.

Un génie précoce formé à la dure par un père violent. Tandis que ce dernier exhibe ses bijoux ostentatoires dans les gradins, son fils passe pour un modèle d'équilibre et de modestie sur les cours.

Au début de sa carrière , en tout cas.... Car peu à peu, à trop sortir la nuit, à trop faire la fête, Chris prend plaisir à non plus être le meilleur mais... ) devenir le plus mauvais... Il devient violent et prend de plus en plus plaisir à saboter sa carrière...

En suivant un joueur de tennis prodige, Brice Matthieussent nous offre un roman sur nos pulsions et notre désir de chute.

Le joueur et son ombre est un roman qui me tentait beaucoup, c'est d'ailleurs pour cela que j'ai souhaité le recevoir. Malheureusement, il n'a pas du tout remplit mes attentes.

Chris est un personnage qui m'a laissé plutôt indifférente. Je n'ai pas réussi à le trouver intéressant, et encore moins attachant. J'ai suivi ses aventures avec énormément de détachement.

Au début c'est un joueur qui prend plaisir à jouer au tennis, mais très vite son comportement devient étrange, il change du tout au tout. C'est tout à fait crédible, de nombreux joueurs professionnels (et pas uniquement dans le milieu du tennis) prennent la grosse tête, prenant plus de plaisir à faire la fête qu'à pratiquer leur sport. Au début, ça va et puis très vite les excès (drogues, alcools, sexe..) prennent le dessus sur les victoires... logique.

Le thème m'intéressait. Le fait que ça se déroule dans le milieu du tennis aussi car même si je ne suis pas du tout une grande amatrice de tennis, il m'arrive de suivre des matchs donc je n'ai pas été perdue par ce monde ou le vocabulaire du tennis.

Ce qui m'a le plus dérangé dans ce roman, c'est.. qu'il m'a ennuyé ! Je trouve qu'il ne se passe pas énormément de choses, c'est dommage.

Niveau écriture, ce n'est pas mal écrit loin de là. Toutefois par moment il y a des phrases vraiment longues, je me suis parfois perdue ici et là ; et l'ensemble manque de dynamisme.

Vous l'aurez compris, je ne suis pas convaincue par Le joueur et son ombre.

Ma note : 2.5 étoiles
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Les jours noirs

•BALADE RUSSE•

🦊 Et si l'intrigue d'un livre n'était qu'un accessoire ? Les jours noirs en serait le parfait étendard. Beaucoup de lecteurs aiment la part d'aléa, de suspense dans un livre. Rares sont ceux qui arrivent à se détacher de cela pour que le livre leur convienne. Et pourtant, le style et l'imbrication des mots n'est-elle pas au-dessus de tout ? Brice Matthieussent nous amène au coeur de la ville de Saint-Pétersbourg, de cette population russe qui traverse la vie avec une fatigue ambiante. Ce peuple voûté par harassé par sa journée de travail, le froid n'y aidant pas, est observé par l'auteur avec une précision et une absolue lucidité. L'espace temps est tout aussi important car la période où s'est rendue l'auteur s'avère être celle des jours noirs, cette période de décembre où le jour est quasi inexistant. A contrario et par hommage, l'auteur compare avec les fameuses nuits blanches de Dostoievski où c'est la nuit qui en devient absente•••

🦊 La découverte de cette ville mythique pourrait en rebuter plus d'un, n'espérez pas y trouver une belle histoire royale à raconter, c'est bien la réalité urbaine qui est visée. La première partie dans le métro est absolument saisissante. Ces personnes que l'on croise et recroise chaque jour sans y prêter attention, sont bouleversantes. Ce récit autobiographique est court mais intense, la douceur des mots, l'enrobage si naturel de l'auteur fait de ce livre une véritable bouffée d'air frais. On aimerait avoir Brice Matthieussent à chacun de nos voyages pour cet oeil si acéré quant aux choses que l'on pensait futiles. Une pincée d'ironie dans un pays si particulier, à la hiérarchie des faux-semblants, la neige immaculée en ressort grandie. Son passé de traducteur depuis quarante ans a t-il aidé l'auteur à saisir la puissance de chacun de ses mots ? Il est fort possible que cette expérience lui ait valu une si belle plume. L'usage de la ponctuation permet une aération jamais ennuyeuse ou sirupeuse, ce court récit est un délice•••



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Les jours noirs

On appelle, à Saint-Pétersbourg , "jours noirs" la période opposée aux "nuits blanches" où entre la mi-mai et la mi-juillet, le ciel est illuminé presque à toute heure. Les "jours noirs" arrivent à la fin de l'automne.



Cet ouvrage propose une découverte sensible de la ville de Saint-Pétersbourg, de certains traits de caractère que l'auteur attribue aux Russes, après écoute ou observation des habitants de cette ancienne capitale de la Russie, et de nombreuses références à Dostoïevski.

Pas à pas nous suivons avec délectation, parfois amusement et même effroi (au sujet de crimes racistes) le cheminement d'individus souvent pittoresques. Certains Russes sont devenus riches et ils l'affichent. On voit toutes sortes de véhicules dans cette cité: voitures russes fatiguées ou luxueuses berlines allemandes, taxis, bus et minibus bondés, énormes camions militaires… Les jeunes Russes sont conscientes de leur jeunesse et de leur beauté. À tout moment de la journée elles sont très bien habillées et leur visage est très habilement maquillé.



Nombre de Russes ont gardé un caractère très froid vis-à-vis du narrateur. Dans les restaurants, les vendeurs dans les boutiques sont restés distants. Quand il leur a posé une question, il a été surpris par leur façon de ne pas répondre ; ils ne le regardent pas, , perçoivent à peine sa présence. Ils ont des têtes désagréables, certains vous font comprendre qu'ils parlent exclusivement russe et que même si vous faites des efforts pour parler en russe, vos efforts resteront vains car ils considèrent a priori qu'ils ne vous comprendront pas. L'auteur insiste sur la fierté spontanée de certaines personnes qu'il a rencontrées.



Des dernières pages, on retiendra :

« Les espaces austères et démesurés de cette ville dessinée concourent à l'assujettissement, à la mise au pas. Tout, hormis le métro, y est visible, quadrillée, repérable. Saint-Pétersbourg, la ville des "hommes de peu d'envergure" (Dostoïeski), est l'utopie réalisée de la régulation urbaine : on exige de ses habitants qu'ils se conforment à ce modèle de justes proportions et d'harmonie » (page 81).

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Les jours noirs

Je me sens toute petite à vouloir donner mon avis sur ce livre souhaité, et obtenu grâce à Masse critique. Merci pour cet envoi aux organisateurs et aux éditions Arléa. De Brice Matthieussent, j'ai apprécié la qualité de ses traductions, je connais moins son oeuvre. Merci à lui pour ses impressions émouvantes et si simplement exprimées.

Je n'irai pas le retrouver à Saint-Pétersbourg ! La littérature m'a bien souvent donné envie d'y aller... il est trop tard maintenant ! J'ai aimé m'y promener au travers son regard, mais cette ville me semble à présent si triste que j'ai perdu l'envie de m'y rendre. Ce n'est peut-être pas votre cas ? alors Imaginez-vous débarquant, comme lui, dans cet endroit mythique ... dans un couloir du métro, votre premier regard se porte sur une femme miséreuse, assise avec un chat au milieu de la foule qui attend sans la voir, et vous ne voyez qu'elle...

Vous ne pouvez pas vous rendre à Saint-Pétersbourg ? Prenez-ce livre, et suivez son auteur !
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Les jours noirs

désolé, vraiment, d'avoir trouvé ce livre absolument intenable. Je respecte l'auteur dont le métier de passeur d'une langue à une autre est un art sublime.

Toutefois, je trouve ce petit livre :

- d'une fatuité incroyable: M. Matthieusent "a pris soin" de ne rien savoir de la ville où il est ... invité. C'est un parti pris. Peut être pas littéraire mais c'est un parti pris. (Que pense-t-il vraiment des "stagiaires" qu'il est censé accompagner pour des ateliers d'écriture....

- d'un ego surdimensionné : rien moi que se mettre en miroir avec Dostoieski, avec un titre pauvrement inversé (jours noirs / nuits blanches.. quelle hardiesse de style...)

- d'une inutilité assez vaste.

Comment peut-on s'auto-satisfaire à ce point de passage aussi creux... (M. Matthieusent découvre les rudiments de la langue russe... (page 33 par exemple) on croirait un explorateur en pleine jungle, tout amusé de retrouver le mot "étage" dans la langue russe... Qu'un collégien de 6e s'en amuse, soit... mais un traducteur émérite...!

Pas mal de passages à l'avenant... où l'auteur offre à la ville, qui n'en demandait pas tant..., ses vues compassées et vraiment pas originales... (évidemment quand on préfère arriver vierge, on prend le risque de ne rien voir...)

Quel est l'intérêt de ce livre, même pas inspiré par une volonté personnelle de découvrir une ville, un langue, des gens... Voyager ainsi en notes de frais, cela ne suffit peut-être pas pour "décider" de faire un livre. Vous ne pensez pas ?

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Les jours noirs

LES JOURS NOIRS, nous nous retrouverons à Saint-Pétersbourg



de Brice Matthieussent



Éditions Arléa



Grâce à Masse Critique de Babelio, j'ai découvert Brice Matthieussent sous un registre que je ne connaissais pas, celui de l'écrivain... et, pas de doute, le bougre sait écrire et il écrit bien !



Si vous ne le savez pas, Brice Matthieussent est un traducteur de grand talent (celui de Jim Harrison entre autres) mais il est aussi un des chefs-de-file de la nouvelle génération de traducteurs et traductrices... un de ceux qui redonnent de la noblesse aux traductions ! Fini de tronquer, d'arranger et de réécrire selon son bon vouloir, on respecte enfin le texte original pour le lecteur français !



Mais fini le bavardage et parlons plutôt du livre LES JOURS NOIRS...



En décembre 2006, Brice Matthieussent se rend à Saint-Pétersbourg pour animer des ateliers d'écriture à l'Académie polaire (université fondée en 1991 afin de former des cadres issus du grand nord sibérien et de l'Extrême-Orient soviétique). De ce séjour, il tire un magnifique portrait de la ville de Saint-Pétersbourg en l'opposant au roman de Dostoïevski, "Les nuits blanches".



On se doute qu'il fait très froid à Saint-Pétersbourg mais on y apprend que les habitants ont aussi très faim ; les animaux qui s'aventurent dans la ville (chiens, chats, corneilles, lapins, renards, loups, ...) se retrouvent souvent dans les assiettes. Et Brice Matthieussent parle à merveille de ce peuple russe... un peuple qui a perdu l'estime de soi et le cache sous les traits de l'arrogance tout en gardant une ferveur pour la littérature et la poésie. Face cette misère, Brice Matthieussent mets en parallèle les lieux prestigieux de Saint-Pétersbourg qui, eux, sont flambants neufs et brillent de mille Ors pour satisfaire les touristes.



Aussi inimaginable que cela paraisse, Saint- Pétersbourg est une ville sans panneaux publicitaires, mis à part quelques écrans plasma dans le centre-ville (toujours à destination des seuls touristes car c'est seulement dans le métro aux heures de pointe que l'on peut croiser les saint-pétersbourgeois).



Mais Brice Matthieussent évoque aussi la littérature pour nous parler d'autres villes, américaines celles-là, et qui portent le même nom : St Petersburg en Floride où mourra un certain Jack Kerouac, une St-Petersburg (fictive) située dans le Missouri (où naîtra Tom Sawyer et Huckleberry Finn) et une St-Perterburg (sans le S mais bien réelle) en Virginie Occidentale. Et à ma grande joie, il n'oublie pas de mentionner Michel Strogoff.



Bref, j'ai adoré ! Et je remercie les éditions Arléa et Babelio pour cette lecture.
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Mon chien stupide

J'avoue ne pas avoir apprécié ce livre. L'histoire de l'énorme chien au comportement bizarre qui révèle les failles d'une famille et d'un mode de vie, soit. Mais je n'ai pas aimé le style d'écriture ni la façon d'aborder le sujet...
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Mon chien stupide

C'est irrésistiblement drôle, formidablement écrit, touchant, déroutant, vitriol… Un très grand moment de lecture, un coup de scalpel qui chatouille ! Trop court. Seul défaut d’un bouquin que l’on peut lire d’une seule traite, en oscillant entre le burlesque, l’attachement, et le fou rire. Ça devrait être désespérant, mais Fante, par l’entremise de Stupide, nous interdit tout désespoir.



Je l’ai lu il y a 25 ans. J’en ai un peu plus de 50 aujourd’hui. Depuis 25 ans, j’ai toujours eu des chiens. Mais depuis 25 ans, je me demande s’il ne me faudra pas un jour un molosse irrespectueux de tout et une décapotable.

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Mon chien stupide

Petit livre par la taille mais ce roman a clairement tout d'un grand.



Il se dévore à toute vitesse. C'est corrosif à souhait, parfois très drôle, voir loufoque. Mais c'est aussi une vraie critique de la société américaine.



Je conseille grandement ce récit, cela ne vous prendra pas beaucoup de temps compte tenu du faible nombre de page mais vous m'en direz des nouvelles.



Suite à cette lecture decouverte, je vais me plonger très rapidement dans les autres romans de Fante.
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Mon chien stupide

Bienvenue dans le monde opposé de celui des bisounours. Pas de nuage rose. Pas de couleur. Pas de personnages chantants et heureux. Le bonheur c'est pour le cinéma. Ici une famille en plein coeur des Etats-Unis et la vie est sang goût et sans saveur. Quatre enfants et une femme, on aurait pu croire l'auteur heureux, mais non. Tous des râtés ou presque. Heureusement qu'un jour il découvre ce chien dans le jardin. Il va être ce qui va mettre un peu de lien dans la famille malgré qu'il ne soit pas malin.

On n'est pas plus heureux avant qu'après la lecture. Au contraire, bienvenue sur un nuage gris dans la médiocrité. Mais tout est bien amené. L'écriture est très agréable jusqu'à la fin. D'ailleurs en parlant de fin, je suis restée sur la mienne. J'étais dans l'histoire du personnage quand pff dernier ligne de la page 184. Mais je voulais continuer à connaître ou avoir une vraie fin.
Lien : http://22h05ruedesdames.word..
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Le désastre

10 questions
208 lecteurs ont répondu
Thème : Émile ZolaCréer un quiz sur cet auteur

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