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Citations de Camille Laurens (795)


« Dans les années 1880, elle dansait comme petit rat de l’Opéra de Paris, et ce qui fait souvent rêver nos petites filles n’était pas un rêve pour elle, pas l’âge heureux de notre jeunesse. » (p. 9)
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« L’âge du modèle crée une autre sorte de tension ou d’incertitude entre l’enfant et la femme, l’innocence et la sensualité, qui fascine l’artiste. » (p. 91)
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« Il s’agit bien pour Degas, avec cette sculpture, de susciter un étonnement, un choc salutaire qui ouvrent la conscience du spectateur en lui présentant non une œuvre élégante destinée à flatter son goût esthétique, mais le drame d’une société, auquel il contribue. » (p. 61)
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L'amour n'est pas le sujet de mes livres, c'est leur source.
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En Afrique, je ne sais plus dans quel pays, au Rwanda, je crois, pour dire bonjour on dit " je te vois ". C'est magnifique ! Nous, on like sur Facebook, on compte les pouces levés sous nos photos de profil, mais le sens est le même. Ce qu'il y a c'est qu'on ne veut pas seulement être vu, on veut être bien vu.
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C'est cette épitaphe sur la tombe d'un Américain au Père Lachaise - j'adorais m'y promener, sa femme a fait graver : " Henry, je sais enfin où tu dors ce soir". Merveilleux, non ? ! Facebook c'est un peu pareil : l'autre a beau être vivant, il est assigné à résidence, sa liberté n'est pas entière, il reste en terrain connu sinon conquis.
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Enseignante. En saignant aussi quelques fois.
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Jo vit comme tout le monde, dans l'instant présent, mais à la différence des autres il y jouit non pas du présent mais de la certitude, dans le présent, que l'avenir va le rendre heureux. Son présent est une projection perpétuelle vers un lendemain qui chante. (p.37)
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Le mot "folie" vient du latin "follem", "ballon". Donc le mot convient parfaitement. Un fou , c'est quelqu'un qui va de-ci de-là, qui n'est pas arrimé. Comme Luc. (...) c'est "L'Homme sans Gravité" dont parle Charles Melman: un type qui se laisse guider par l'instinct, toujours en quête de jouissances immédiates qui se valent toutes, sexe, drogues, vitesse, et d'excès qui le lassent, un homme à la fois perpétuel excité et éternel frustré, sans repère, sans pensée nette, errant sans but, sans cadre, sans feu ni lieu, sans foi ni loi, un ballon, oui .. (..)
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Eh bien moi, la sexualité me fascine. Je ne sais rien de quelqu'un tant que je n'ai pas couché avec lui. Rien d'important. Rien de vrai. Au mieux ,ce que sa conversation, sa fréquentation , m'ont laissé deviner, le sexe le confirmera. Mais , souvent , il l'infirmera. Toute la construction sociale se dissout dans le rapprochement des corps ou, si elle se maintient, c'est qu'il n'y avait qu'elle: l'obsession de la maîtrise, la peur ou la négation de l'autre, la volonté de pouvoir.
Le sexe, sinon, c'est le moment du partage le plus juste te le plus fragile, où le désir et la tendresse nous rendent généreux, où le présent ressemble à s'y méprendre à l'amour, et souvent on s'y méprend, on s'abandonne au feu, on s'y jette sans savoir qu'il brûle, comme un innocent, mais cette méprise est belle, cette méprise est le contraire du mépris, dans le désir on est innocent et c'est ce qu'on cherche, littéralement être in-nocent, rien de nocif entre nous, ne pas nuire, enfin ne pas nuire, ne vouloir que le bien, ne recevoir que le bien, échanger le souffle et la langue, le réel et la parole.
Raconter le sexe, c'est montrer l'humanité, sa possible bonté, sa puissance transfiguratrice tout comme sa faiblesse partagée, l'acceptation du sort commun qui sert de toile de fond à la vie. Ou bien la haine, la domination, la honte. Dans tous les cas, le sexe est connaissance, savoir instantané, volatil sans doute, chair à oubli, mais n'est-ce pas à la litterature, alors, de l'attraper au vol?
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Une seule fois dans ma vie, j'avais eu peur physiquement d'un homme, mon mari lors d'une crise de jalousie, il avait les yeux fous en me giflant à toute volée, j'avais eu un décollement de rétine, mais j'étais jeune et je croyais que c'était le prix à payer quand on était désirable, que ça rendait les hommes furieux, que c'était naturel, il avait fallu m'opérer au laser. A présent, c'était l'inverse : j'étais devenue indésirable et l'homme ne pouvait pas le supporter, c'est ce qui le rendait violent, d'avoir désiré l'indésirable, il se sentait indigne. Ce n'était pas naturel, c'était social - juste une image de lui-même dans le monde : un brahmane chez les intouchables, ai-je pensé. Intouchable, ai-je pensé. Plus de cinquante ans ! Même si nous étions seuls, sa honte le dévorait et lui pinçait la bouche, on l'avait trahi, on l'avait humilié, j'étais devant lui comme un miroir où s'étalait sa déchéance.
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La vie m'échappe, elle me détruit, écrire n'est qu'une manière d'y survivre - la seule manière. Je ne vis pas pour écrire, j'écris pour survivre à la vie. Je me sauve. Se faire un roman, c'est se bâtir un asile.
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mon désir avait construit tant de châteaux en Espagne que les ruines m'en suffisaient. D'ailleurs je ne cherchais pas à être comblée - le désir me donnait assez de plaisir.
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en chacun de nous, il n'y a que deux personnes intéressantes, celle qui veut tuer et celle qui veut mourir. Elles sont inégalement représentées, mais quand on les a identifiées toutes les deux, on peut dire qu'on connait quelqu'un.
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"Je sais où tu es" : cette phrase était nécessaire à ma vie, vous comprenez ? C'est comme cette épitaphe sur la tombe d'un Américain au Père-Lachaise - j'adorais m'y promener. Sa femme a fait graver : "Henry, je sais enfin où tu dors ce soir."
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Ecrire ? Oui. Attendre, écrire : c'est pareil.
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L'amour c'est rester alors qu'on pourrait s'en aller.
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La danse c'est comme le sexe - une façon de se rapprocher sans passer par les mots.
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(...) Mais dans la mesure où quand j'aime quelqu'un, ce n'est pas au hasard, ce quelqu'un est concerné par mon amour, il en est partie prenante, ou partie prise, si vous préférez, c'est lui que j'aime et pas un autre, et ce n'est pas rien d'être la cause d'amour de quelqu'un, ça crée un rapport, ce n'est pas neutre. J'aime bien cette idée qu'on est responsable de l'amour qu'on suscite; c'est-à-dire que d'une certaine manière, à défaut d'y répondre, on en répond.
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(...) mais quelle peine est vraiment perdue, me disais-je, si elle aboutit à un livre ?
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