AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Camille Laurens (792)


"Chris était paranoïaque, narcissique, passif-agressif, obsessionnel sur les bords avec des traits schizoides. J'étais Scorpion ascendant Balance, avec la sensibilité du Cancer, la persévérance du Capricorne et la générosité du Lion. Du moins était-ce ainsi que je me raccrochais au récit comique que j'allais faire de ma mésaventure, je stimulais vaienement mon désir d'écrivain. Il y a eu un moment ou je me suis attendrie sur Chris: je repensais à la dernière phrase qu'il avait prononcée "je m'en vais à 20heures", évidemment c'était 8 heures qu'il voulait dire, mais quelque chose en lui - l'obligation d’être un homme, d'incarner la loi? - l'avait poussé à cette traduction administrative, et dans son lapsus j'entendais le désarroi, comme les enfants qui crient des insultes pour ne pas pleurer."
Commenter  J’apprécie          120
Il bouge,il crée,il échappe.On ne le situe pas.
Commenter  J’apprécie          120
Une clinique psychiatrique, c'était le lieu idéal pour elle, l'endroit où vivre : les fous et les amoureux appartiennent à la même espèce, d'ailleurs on dit "amoureux fou".
Commenter  J’apprécie          120
Internet est à la fois le naufrage et le radeau : on se noie dans la traque, dans l'attente, on ne peut pas faire son deuil d'une histoire pourtant morte, et en même temps on surnage dans le virtuel, on s'accroche aux présences factices qui hantent la Toile, au lieu de se déliter on se relie.
Commenter  J’apprécie          120
certaine femmes comprennent cela. Que mourir est leur seul moyen de se faire aimer
Commenter  J’apprécie          120
Mais les hommes ont peur aussi, tu sais, ne crois pas ça. Sur la peur, on est à égalité. Dès la petite école, on a peur de ne pas être à la hauteur. On doit rester sur ses gardes tout le temps, se bagarrer, ne pas pleurer, impressionner les filles. On a peur de ne pas être courageux, peur d'avoir à se battre pour montrer qui est le plus fort, peur de ne pas l'être. Quand on grandit, on a peur de ne pas bander au moment où il faut, peur de ne pas assurer, peur de se faire humilier. Non, je t'assure, c'est terrible de faire le garçon.
Commenter  J’apprécie          110
J'attends mes machins, t'as tes ragnagnas, elle a reçu sa lettre mensuelle, nous avons nos histoires, vous avez vos périodes, elles ont leurs mickeys, leurs bidules, leurs isabelles, leurs coquelicots, leurs ours, les anglais ont débarqué, je reçois nos parents de Montrouge, le Cardinal est arrivé, l'armée rouge est en ville, le ketchup est servi, mon minet a le nez cassé, tu repeins ta grille en rouge, elle touche sa paye en rubis, nous faisons de la moule à la tomate, vous préparez du coulis de fraise, elles cuisinent des rougets.
Commenter  J’apprécie          110
Le dîner a été bizarre, hésitant entre le vieux couple mutique et la première rencontre Meetic.
Commenter  J’apprécie          111
On peut raisonnablement penser qu’il a fait pour elle ce qu’il a fait pour eux, forçant les traits naturels de son jeune modèle afin de lui donner les caractéristiques d’une criminelle. Certes, elle n’a tué personne, mais son délit n’en est pas moins grave si l’on se souvient de l’affirmation du Dr Lombroso : « La prostitution est la forme du crime chez la femme. » Par son pouvoir de dépravation, la « fille » suscite le même mépris et la même répression que les assassins. Et c’est bien ainsi que sera perçue Marie par tous les commentateurs, comme une prostituée en acte ou en germe, une sauteuse. Le critique Paul Mantz traduira le sentiment général en évoquant « un visage où tous les vices impriment leurs détestables promesses ». Et les visiteurs, en la comparant à un « singe » ou à une « Aztèque », la renvoient, ainsi que le note Douglas Druick, « aux premiers stades de l’évolution humaine.
Commenter  J’apprécie          110
La vérité n'est jamais laide quand on y trouve ce dont on a besoin. ----Edgar Degas (p. 23)
Commenter  J’apprécie          110
Je l’ai choisir au hasard, oui, comme la première. J’ai tapé « belle fille brune » sur Google Images, et des dizaines de jolies filles sont apparues, plus ou moins dénudées. J’en ai pris une sage, évidemment. C’est tout. En fait, si j’y réfléchis bien, Chris a dû mettre assez longtemps quand même avant de me réclamer une photo – plusieurs mois –, alors que nous conversions au moins trois fois par semaine sur Facebook. Cela ne devait pas lui déplaire de m’imaginer, de rêver sur un visage masqué. Il y a des hommes comme ça, il y en a de plus en plus, non ? qui préfèrent imaginer plutôt qu’étreindre, sans qu’on sache toujours si c’est par peur d’être déçus ou de décevoir.
Commenter  J’apprécie          111
On écrit pour garder la preuve, c'est tout. Les livres sont faits de ces souvenirs qui s'entassent comme les feuilles d'arbres deviennent la terre. Des pages d'humus.
Commenter  J’apprécie          110
Vous savez, c'est ce genre d'homme dont on dit : "Il aime les femmes" Façon plaisante de dire qu'il n'en aime aucune.
Commenter  J’apprécie          110
La fin de l'amour, on ne l'aperçoit pas toujours. Mais parfois, si. Parfois même, on peut la dater.
Commenter  J’apprécie          100
Garce. Le mot revient et la hante. C'est une injure. Mais n'est-ce pas d'abord le féminin de garçon ? Tout ce qui est féminin déçoit, déchoit, Elle le sait désormais. Garçon, c'est un constat. Garce, c'est un jugement.
P 90 Gallimard
Commenter  J’apprécie          100
Je me disais "s'il se sent libre, il restera", l'amour c'est rester alors qu'on pourrait s'en aller.
Commenter  J’apprécie          100
"C'est une fille."
Ça commence avec un mot, comme la lumière ou comme le noir. Ta naissance ressemble à la création du monde, et il y a le ciel et il y a la terre, une parole coupe en deux l'espace, fend la foule, sépare le temps.
Ce n'est pas Dieu qui la prononce, toutefois, autant que tu le saches tout de suite, c'est Catherine Bernard, sage femme à la clinique...
Commenter  J’apprécie          100
Tu meurs dans le regard de ta mère, qui ne te vois plus. Tu meurs dans le regret de ton père qui n'y croit plus. Tu meurs dans la jalousie de ton aînée qui rêve toujours de te faire ta fête. Tu meurs même dans la mort de ta sœur, puisque tu ne la remplaces pas.
Commenter  J’apprécie          100
La fin de l'amour, on ne l'aperçoit pas toujours. Mais parfois, si. Parfois même, on peut la dater.
Commenter  J’apprécie          104
Toucher

Les mots ont une faveur spéciale, parce que leur caresse m'a déjà sauvé la vie, et à d'autres , aussi. Donc, lorsqu'un mot me touche, je le manie moi-même avec douceur et ardeur mêlées, puis, dans l'espoir de vous faire partager ce bonheur, ici même aussitôt je vous en touche un mot. (p. 72)
Commenter  J’apprécie          102



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Camille Laurens Voir plus

Quiz Voir plus

Frère de foot

Comment s' appelle la personne qui s' occupe d' Ezio ?

Lylia
Lola
Lila

10 questions
2 lecteurs ont répondu
Créer un quiz sur cet auteur

{* *}