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Critiques de Carol Rifka Brunt (119)
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Dites aux loups que je suis chez moi

Un roman bouleversant, comment ne pas être ému par ce livre,qui renferme beaucoup de richesses.l’auteur trouve la manière la plus touchante pour évoquer le sida. Elle montre justement la méconnaissance de la maladie, la peur qu’elle inspire, le caractère honteux qu’elle revêt. L’auteur par son écriture sensible nous fait partager les émotions d’une adolescente fragile et solitaire.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Certains romans s’oublient. Celui-là, non. Je n’ai pas oublié June. Je ne l’oublierai sans doute pas. June est une adolescente dont les parents sont absents les trois quarts du temps. Sa sœur a été un vrai soutien pour elle jusqu’à ce que l’adolescence semble l’éloigner d’elle. June n’a pas beaucoup d’amis. June aime se promener dans une forêt, s’imaginer à une autre époque et elle adore son oncle Finn. Hélas, ce dernier va mourir à cause du Sida, une maladie encore mal connue dans les années 1980 et qui a tendance à jeter la honte autour d’elle.



Mais June s’en moque. Finn est parti. Il est mort. Il n’a laissé qu’un tableau où elle est avec sa sœur. Enfin non, il n’a pas laissé que ça. Il y a aussi Toby, qui se présente comme l’ami de Finn. June va alors développer un lien avec lui. La jalousie va s’inviter dans la danse accompagnée d’une pointe de rancœur à l’égard de son oncle. Pourquoi n’a-t-il jamais parlé de cet homme ? Petit à petit, June va ouvrir les yeux sur des choses qu’elle n’avait pas vues ou que les adultes ne voulaient pas qu’elle apprenne.



Avec la mort de Finn, June grandit. Elle va découvrir ses parents sous un autre jour tandis que Greta tente vainement de communiquer avec elle. Je dois l’avouer, j’ai été touchée par la relation des deux sœurs, par cette absence de compréhension par moments alors qu’au fond elles se connaissent bien toutes les deux. La vie les a juste éloignées, mais chacune a su voir des choses que les parents n’ont même pas soupçonnées. D’ailleurs, j’ai aimé l’intrigue du tableau, les visites à la banque jusqu’à la fin où l’expert vient donner son avis. Cela reflète bien des éléments sur cette famille où les non-dits et mensonges étaient bien présents autour de Finn.



Puis il y a Toby avec qui June va apprendre pas mal de choses. Leur relation est complexe, mais va leur permettre d’avancer dans le difficile travail de deuil de Finn. Ensemble ils vont progresser même si parfois ils vont se retrouver à reculer de trois pas.



Et le Sida est là. Il demeure. Il menace aussi. Il a déjà pris quelqu’un, mais pourrait bien emporter une autre personne. Au début, cela n’importe pas vraiment à June sauf que cela va finir par compter à ses yeux, plus qu’elle ne l’aurait cru sans doute.



Dites aux loups que je suis chez moi est un roman touchant, qui n’est pas tendre avec son héroïne. Il est question du Sida, de ce qu’il peut provoquer autour de lui à une époque où on le connaissait mal. (Et même maintenant encore, certaines idées demeurent...) Il est aussi question du deuil, des relations avec l’entourage, des dégâts que les mensonges peuvent causer. C’est un roman fort où les masques tombent pour dévoiler une réalité complexe où la souffrance se débat avec l’espoir. Si vous voulez d’un livre qui ne s’oublie pas, qui sait traiter de choses difficiles, alors laissez-vous tenter par Dites aux loups que je suis chez moi !


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Dites aux loups que je suis chez moi

J'ai eu un véritable coup de coeur pour ce roman d'une rare sensibilité. Jeune, la narratrice, est une adolescente renfermée, mal dans sa peau, qui vit dans l'ombre de sa grande soeur. Le décès de son oncle Finn, un peintre de grand renom, va précipiter les choses pour la jeune fille. Ce roman d'initiation abordé quantité de thèmes: la relation entre soeurs et les rapports mère-fille, le mal-être adolescent ou encore, de façon très subtile, l'homosexualité. C'est avec une finesse de cristal que la romancière nous conte cette histoire.
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Dites aux loups que je suis chez moi

June est une adolescente de 13 ans, pas tout à fait comme les autres : excentrique, passionnée par le Moyen-Age, elle n’a pas d’amis de son âge, à part sa soeur Greta dont elle s’éloigne peu à peu, et son oncle Finn, jeune et beau peintre qui lui fait découvrir des endroits merveilleux. Quand ce dernier meurt du sida, alors que cette maladie mystérieuse commence à faire des ravages dans l’Amérique de 1987, la jeune fille est ravagée : ce deuil va définitivement la faire passer à l’âge adulte, dans la douleur. D’autant que les secrets familiaux menacent de faire surface autour de cet oncle fantasque et de son « ami » dont personne ne parle …



Je viens de terminer ce roman d’apprentissage d’une grande beauté. Tout en douceur, en non-dits mais aussi avec parfois des explosions de colère, June traverse les étapes nécessaires pour faire son deuil. En cette période troublée de l’adolescence, tout se mélange : ses sentiments pour Finn, sa relation avec sa sœur qui semble sombrer dans une mélancolie alcoolique dangereuse, ses parents qui ne comprennent rien, sur fond de sida. Tout ça explose autour d’un tableau des deux sœurs que Finn a peint juste avant de mourir, qui en fait un personnage presque à part entière : les sœurs communiquent à travers lui, tout comme le peintre ou encore la mère qui n’a pas fait son deuil de ce frère tant aimé mais dont elle désapprouvait la relation avec son « ami » Toby. Ce dernier prend de l’ampleur au fur et à mesure du texte, June se rapprochant de lui, étant le dernier à avoir connu et aimer son oncle.



Roman d’apprentissage donc, roman de la maladie aussi puisque l’ombre du sida complique tout et exacerbe l’atmosphère de secret qui règne. En filigrane, l’autrice nous peint à son tour un portrait : celui d’un pays paralysé par la peur, les non-dits, la méconnaissance de cette maladie qui déstabilise la société toute entière, symbolisé par les appels au calme de Reagan, mais aussi par les prémices de l’espoir d’un médicament « miracle ».



C’est aussi et surtout le roman de l’amitié et de la famille, des liens qui peuvent se créer entre les personnes et qui sont magnifiquement rendus par quelques scènes bien écrites, qui m’ont touché en plein cœur. Les petites choses qui ont lié Finn et June, qui lieront June et Toby pour enfin relier de nouveau June et sa soeur.



Enfin c’est le roman d’une jeune fille qui se retrouve malgré elle dans un monde d’adultes qu’elle ne comprend pas, qu’elle questionne tout en ayant peur.



« Je me demandais vraiment pourquoi les gens faisaient toujours des choses qui ne leur plaisaient pas. J’avais l’impression que la vie était comme un tunnel de plus en plus étroit. A la naissance, le tunnel était immense. Toutes les possibilités vous étaient offertes. Puis, la seconde d’après, la taille du tunnel était réduite de moitié. On voyait que vous étiez un garçon et il était alors certain que vous ne seriez pas mère, et probable que vous ne deviendrez pas manucure ni institutrice de maternelle. Puis vous commenciez à grandir et chacune de vos actions rétrécissait le tunnel. Vous vous cassiez le bras en grimpant aux arbres et vous pouviez renoncer à être joueur de base-ball. Vous ratiez tous vos contrôles de mathématiques et vous abandonniez tout espoir d’être un jour un scientifique de renom. Ainsi de suite année après année jusqu’à ce que vous soyez coincé. Vous deviendriez boulanger, bibliothécaire ou barman. Ou comptable. Et voilà. Je me disais que le jour de votre mort, le tunnel était si étroit, après avoir été rétréci par tant de choix, que vous finissiez écrasé. »



J’ai donc eu un vrai coup de cœur pour cette jeune fille attachante qui veut devenir fauconnière, comme moi quand j’étais jeune !



« Si avant je pensais que ce serait peut-être bien d’être fauconnière, j’en suis aujourd’hui convaincue, parce que je dois percer le secret de la profession. Je dois apprendre à faire revenir les choses vers moi, au lieu de toujours les voir s’envoler au loin. »



Un premier roman très prometteur : apparemment l’autrice est en train d’écrire le second, je l’attends avec impatience !
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Dites aux loups que je suis chez moi

En voilà un roman d’apprentissage qui me convient enfin ! Oui, je vous donne la couleur dès le départ, ce roman est une petite pépite. Pourtant ce n’était pas gagné car il m’a fallu une bonne centaine de pages pour rentrer véritablement dans l’histoire.



Nous faisons la connaissance de June, ado de 14 ans. C’est une adolescente timide, a peu d’amis, aime l’art et adore son oncle et parrain Finn. Elle se révèle attachante pour nous, lecteurs, et plusieurs fois j’ai eu envie de rentrer dans mon livre pour la défendre face à sa sœur ou sa mère.



Un autre personnage m’a beaucoup touché, il s’agit de Toby, l’ami de Finn. Je ne veux pas trop en dévoiler, mais j’ai trouvé que c’était un personnage qui a été capable de beaucoup de choses par amour. Le fait de devenir proche de June l’aide à grandir et à comprendre mieux les personnes qui l’entourent.



Il est aussi question de la maladie du sida, maladie découverte dans les années 80. Nous sommes donc aux prémices et tout le long, nous avons droit à des préjugés sur cette maladie, la peur de l’attraper juste en touchant une main ou en étant dans la même pièce que la personne malade. Même si je savais que c’était l’époque qui voulait ça, je n’ai pas pu m’empêcher de lever les yeux aux ciels face à toutes ces âneries.



C’est donc un très joli roman que nous offre Carol Rifka Brunt. Nous avons des personnages très attachants, d’autres que l’on remettrait bien à sa place. L’écriture de l’autrice est plaisante à suivre. A découvrir !
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Dites aux loups que je suis chez moi

Dans les années 1980, June est une toute jeune adolescente quand son oncle Finn décède, emporté par cette maladie encore inconnue, le SIDA. Ce qui lui reste de cet homme qu’elle aimait tant, c’est un tableau d’elle et de sa sœur Greta. Et des souvenirs qui sont surtout douloureux parce qu’ils ne seront jamais suivis de nouveaux souvenirs. Convaincue que sa sœur la déteste et délaissée par ses parents qui travaillent beaucoup, June s’isole dans sa mémoire et dans la forêt qui s’étend derrière le lycée. Elle se rapproche cependant de Toby, le petit ami de Finn. « Je savais que Toby était une mine d’anecdotes. Il possédait des petits morceaux de Finn que je n’avais jamais vus. […] Si l’on considère qu’une anecdote peut être comme un genre de ciment, celui qui ressemble à un glaçage de gâteau pas encore durci, alors je me disais que je pourrais utiliser les histoires de Toby pour maintenir Finn en place, pour le garder avec moi un peu plus longtemps. » (p. 110) Elle garde cette relation secrète et dissimule ses trésors au fond de son armoire : dans l’obscurité, ils n’ont que plus de valeur, mais ils deviennent aussi des monstres, des loups hurlants qui ne demandent qu’à déchirer à pleines dents les tendres sentiments d’une jeune fille. Entre naïveté et révélation, June et Greta, jetées hors de l’enfance, mais pas encore arrivées aux portes de l’âge adulte, apprennent l’amour, la solitude, la dissimulation et la grande complexité des sentiments.



Quel magnifique premier roman ! Il est empreint d’une violence délicate, presque ciselée, à l’image des émotions qui bouleversent les adolescents. Les loups qui courent dans ce récit sont la solitude, le chagrin, le deuil. Sont-ils tous effrayants ? Ce n’est pas certain. L’auteure décrit à merveille les relations difficiles entre sœurs, à un âge où l’individualité le dispute au besoin de compagnie. « Avec Greta, il faut chercher les gentilles choses enfouies sous le reste de ses méchancetés. » (p. 76) Et le SIDA est présenté avec son aura de mystère sordide et les croyances qu’il véhicule : peut-on l’attraper avec un baiser ? Peut-être. Personne ne sait vraiment. Et June, terrifiée par cette maladie à demi-mot qui lui a volé son oncle, mais encore plus enragée contre Toby, l’homme qui l’a rendu malade, doit composer avec le souvenir de Finn et la réalité de cet homme qu’elle ne connaissait pas complètement. « Je n’étais pas seulement triste parce que je ne faisais pas partie du monde de Toby et de Finn, mais parce qu’il y avait aussi des choses que j’aimais de Finn qui ne venait pas du tout de lui. » (p. 205)



J’ai lu ce roman lentement et intensément. Je vais en garder un souvenir durable et profond. Le style de Carol Rifka Brunt est intéressant, peut-être encore un peu balbutiant, mais elle a une plume qui, j’espère, va se consolider et porter une belle voix de la littérature de demain.

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Dites aux loups que je suis chez moi

J'ai adoré et dévoré ce roman.

Dites aux loups que je suis chez moi est un roman époustouflant. Plein d'amour, de tragédie, de destins croisés.

Mais c'est surtout à mon sens un roman d'une valeur humaine grandiose.

Si je devais comparé ce roman à un film, je dirai qu'il est à la hauteur de Philadelphia avec Tom Hanks. Saisissant, nos émotions sont chamboulées.

Finn atteint du sida, maladie très peu connue à l'époque où se déroule l'histoire est un peintre homosexuel, parrain de la jeune June, fille de sa sœur.

Quelques mois avant sa mort il décide de faire le tableau de ses nièces, Greta et June, qui sont sœurs.

Et de cette œuvre artistique va en découler une histoire de rencontres, de malentendus, d'amour, de déchirements et de réconciliations.

Pendant 490 pages notre cœur passe par toutes les émotions de la joie, à la tristesse, à la colère, au mépris, à l'amour...

Ce roman est pour moi la révélation d'un auteur prometteur.

Son premier livre est un succès.

Il ne laisse pas indifférent sur la question de cette maladie qu'est le sida, sa découverte et le regard d'autrui et même de sa propre famille.

A lire absolument!

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Dites aux loups que je suis chez moi

Très très beau livre.émouvant.qui mène à la réflexion.a lire impérativement
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Dites aux loups que je suis chez moi

Ce livre est fantastique, dés les premières pages on sent qu'on tiens quelques chose de fort et on est pas déçu. Ça parle du SIDA dans les années 80 à New-York au début de l’épidémie, les plus terribles pour les malades car rejetés par tous, à travers les yeux d'une ados de 13 ans et c'est bouleversant. C'est aussi un parcourt initiatique d'une gamine, ses rapport avec ses parents, sa sœur, et donc son oncle, artiste, intellectuel et qui meurt du SIDA. Des scènes déchirantes et inoubliables.
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Dites aux loups que je suis chez moi

1987 près de New-York, June, adolescente de 14 ans voue un amour très fort à son oncle Finn artiste peintre réputé. Elle pose d'ailleurs avec sa sœur pour un tableau de celui-ci, mais les deux sœur n'ont pas la même attitude du tout; alors que June s'émerveille de l'univers de cet oncle chéri, sa sœur rejette tout. Et pourtant ce tableau va avoir un rôle important dans les rapports entre elles et leurs permettre peut-être de se retrouver.

Et puis Finn meurt et sa mort est entouré d'un mystère qui m'est toute la famille dans une sorte de malaise.

Lors de l'enterrement de son oncle, June va faire la connaissance du compagnon de son oncle et découvrir ce qu'est l'homosexualité, le sida mais surtout un amour fort et puissant.

Avec ce roman on replonge dans les première années du sida, dans une époque effrayée par cette maladie que l'on ne connaissait pas et qui paraissait si honteuse, car transmise par la sexualité et l'amour.

Mais on découvre aussi qu'il y a différentes sortes d'amour et qu'elles sont toutes nécessaires et tellement belles qu'il ne faut pas passer à côté.

Un roman doux, difficile et formateur comme le passage de l'adolescence.

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Dites aux loups que je suis chez moi

Tout d'abord je tiens a remercier Babelio pour m'avoir fait parvenir ce livre ainsi que la maison d'édition Buchet.Chastel

Le sujet traité dans se livre ..ne m'est pas inconnu puisque je suis infirmière ...Cependant ce livre est tellement bien écrit , les sentiments sont si bien exprimés.L'auteur nous fait passer des messages très durs puisque nous sommes confrontés à la mort et à deux jeunes filles adolescentes qui sont un peux perdues..Ce livre est pleins de rebondissements , il nous montre que l'être humain peut se remettre en question ..surtout à la fin et pardonner. Je suis vraiment absorbée par cette lecture qui ne me laisse pas indifférente.

Nous sommes aux états unis dans les années 1986.Finn, homosexuel atteint du SIDA en phase terminale est le parrain de June 14 de ans.

Elle vient voir son oncle tous les dimanches avec sa mère et sa soeur Greta 15 ans.

June adore boire du thé avec son oncle dans la théière qui leur est précieuse .Finn et June sont très complice , ils adorent la musique classique ..Mozart. Finn est un artiste peintre .Sachant qu'il n'en a plus pour longtemps il décide de peindre ses deux nièces.Ce tableau se nommera :Dites aux loups que je suis chez moi.

Greta est jalouse car le tableau mettra plus en valeur June.La relation entre les deux filles devient conflictuelles.Nous retrouverons cette situation jusqu'à la fin du livre .

Le parrain décède, la mère est prévenue par un coup de fil ..June ne comprend pas qui appel ...au funérarium un homme est présent .Greta dit c'est lui qui a tué Finn.

June comprendra que c'était l'ami de son oncle.

Sa soeur décide de la faire sortir , elle qui va devenir comédienne .

Greta est méchante , jalouse et moqueuse .;cependant on ne sait pas encore pourquoi.

Le tableau qu'a fait l'oncle est mis à la banque dans un coffre ou seules les filles y ont accès.

Gretta ira modifier le portrait de sa soeur et quand June sans aperçoit elle en fera de même.Ce qui fera perdre la valeur financière de ce tableau.

Un tournant va avoir lieu et la vie de June va complètement être bouleversée.Elle va faire la rencontre de Toby le conjoint de son parrain depuis 10 ans , qui vivait dans l'ombre caché dans la cave le dimanche .

Un lien d'amitié voir beaucoup plus intense va se créer . Finn avait laissé une lettre à Toby précisant de ne jamais laisser sa filleul, d'autre part,il en avait écrit une à June disant de ne jamais laissé Toby car il n'avait personne.

Toby va donc s'apprivoiser June .

Toby et Tinn se sont rencontrés en Angleterre ....je vous laisse découvrir comment .Toby a un accent il est moitié anglais , moitié espagnol.

cette relation va apprendre June à grandir et à affronter ses peurs d'adolescentes.

Les thèmes qui ressortent vraiment dans cet ouvrage est la découverte du SIDA, pathologie qui était méconnue et qui arrive aux états unis et faits des ravages .D'ailleurs à cet époque il y avait des discours de prévention au journal télévisé faites par président qui préconisait aux adolescentes de ne pas avoir de relations sexuelles.

L'homosexualité est mal vécue dans cette famille, mal connue également car c'est de la faute de Toby si l'oncle est décédé.La famille est dans le dénis .La famille ira jusqu'à dire que Toby devrait être incarcéré pour le meurtre de Finn.

Les deux jeunes filles sont confrontées à une histoire. familiale très complexe..

June arrivera a s'y retrouver en vivant tous les jours avec les souvenirs de son oncle.Quant à Greta qui est passionnée de théâtre et brillante y passera beaucoup de temps.

Il y a aussi cette amour platonique entre Finn et June qui rendra jaloux Toby et Greta ....Comment un parrain peut être un première amour ....

Par la suite June revit avec Toby des moments fort comme avec son parrain et la cette relation pourrait être considérée comme le second amour de la jeune fille.

Les parents ne sont pas au courant,ils étaient très absorbés par leur travail. De plus il n'auraient jamais accepté ces rencontres.

Greta va le découvrir le secret de sa soeur et Toby, ce qui finalement sera le moyen de réconciliation des deux soeurs.

Je ne peux pas en dire plus il faut absolument lire ce livre , il est fabuleux , mais il renvoi a la cruauté de la vie.

Il faut surtout bien se remettre dans le contexte et l'époque où le SIDA venait de faire son apparition , pas de traitement début de l'AZT et tous les patients étaient condamnés.En 2015 , ceci est complètement dépassé car on ne meurt plus du SIDA , des traitements fonctionnent bien.

C'est un récit poignant et bouleversant , sur une maladie qui est honteuse dans les années 80.

Prenez le temps de lire ce livre ....tellement des thèmes sont à developper ..J'ai fait un bref étayage .



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Dites aux loups que je suis chez moi

Récit d'amour tendre porté par un style poignant, témoignage bouleversant sur la réalité d'une maladie vécue comme honteuse, le sida.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Lorsque June est confrontée à la perte de son oncle Finn, causée par le sida, sa tristesse est immense, tant Finn représentait pour elle, au-delà du lien de parenté, un meilleur ami mais aussi, malgré sa répugnance à se l'avouer, un premier amour.



C'est ainsi un double deuil que June expérimente, celui de la mort d'un proche mêlé au dépit amoureux quand elle se rend compte qu'elle ne savait pas tout de Finn, notamment une information importante : l'existence de son compagnon, Toby.



Quand celui-ci entrera en contact avec elle, même si spontanément, elle le déteste, elle verra aussi l'occasion à travers lui de mieux connaître Finn. Ce sera le cas, mais elle fera aussi la connaissance de Toby et des secrets qui entouraient sa relation avec Finn, lui ouvrant de nouvelles perspectives et des clés de compréhension du monde qui l'entoure, ce qui n'est pas rien quand on vient d'entrer dans l'adolescence…

« Dites aux loups que je suis chez moi » est un premier roman très riche, qui mêle des sujets assez lourds et difficiles à traiter. le roman se passe dans les années 1980, à l'époque où le sida était une source d'angoisses et de clichés stigmatisants, en plus de perturber la vie des adolescents de l'époque (« le mercredi suivant était le 1er avril. le président Reagan passait à la télévision pour faire un grand discours sur le sida. C'était la toute première fois. Apparemment, il en connaissait un rayon sur le sujet depuis un moment, mais il avait préféré garder le silence. Ce qu'il a dit, c'est que tout le monde – et en particulier les adolescents – devait arrêter de faire l'amour. Il ne s'est pas exprimé précisément en ces termes, mais en gros, c'était ce qu'il voulait dire. ») Mais en réalité, ce n'est pas vraiment un roman sur cette époque, même si elle lui donne son contexte, en tout cas je l'ai ressenti ainsi, mais plutôt un roman sur une jeune fille qui tout simplement grandit et qui apprend, en traversant son épreuve personnelle, à s'ouvrir aux autres.



En effet au début du roman, June est une adolescente un peu geek, solitaire, qui aime d'une manière exclusive (« […] j'ai toujours été comme ça. Je n'ai besoin que d'une personne sur qui compter. »), et qui est passionnée par le Moyen Âge, ou plutôt ce qu'elle en perçoit : un monde plus simple, où fuir un présent qu'elle peine à comprendre (« […] si je scrutais avec assez d'insistance, les morceaux du monde se rassembleraient peut-être pour former quelque chose que j'arriverais à comprendre »). Elle entretient des relations classiquement – du moins à cet âge – compliquées avec sa soeur Greta, d'un an son aînée, laquelle est clairement jalouse de la relation que June a pu avoir avec leur oncle, et dont elle a été exclue.



Dans la première partie, jusqu'à ce qu'elle rencontre Toby, June m'a ainsi semblé étrangement fermée aux autres. Elle semble se rendre compte que Greta aimerait avoir plus de relations avec elle mais elle n'en fait rien, persuadée que sa soeur la déteste. Elle ne sait pas pourquoi elle accepte de rencontrer Toby malgré l'envie d'en savoir plus sur la vie de son oncle, mais à son contact, elle se rend compte que les choses ne sont pas binaires, et qu'elle aussi, elle peut offrir quelque chose aux autres. Son évolution transparaît ainsi dans sa manière de nous faire percevoir Toby : au début, je me suis sentie méfiante envers ce personnage trop gentil, trop coulant, aux intentions pas très claires (que veut-il de June ?). Mais peu à peu, il a fini par me toucher car il essaie de toutes ses forces de se fondre dans les attentes de June à son égard : qu'il soit le gardien du monde de Finn tel qu'elle le connaissait, c'est-à-dire sans sa présence à lui, avant qu'elle l'accepte tel qu'il est.



Le coup de coeur est lentement venu à la lecture de ce roman très mélancolique, dont je me souviens avec des couleurs grises et mornes, comme l'hiver auquel June tient tant, car il cadre mieux avec l'idée qu'elle se fait du Moyen Âge. Carol Rifka Brunt a réussi à trouver la voix de June, celle d'une adolescente observatrice, parfois ironique, mais pleine d'esprit et retranscrit par son biais, de manière très crédible, les affres de l'adolescence, quand on cherche sa place, son identité dans un monde difficilement compréhensible. Il y est ainsi beaucoup question du temps, celui qui passe et qui ne revient pas, qui nous fait évoluer malgré la résistance qu'on lui oppose, quand on sait que la personne que l'on est aujourd'hui ne sera plus déjà plus la même dès le lendemain. de cette évolution à marche forcée que Carol Rifka Brunt décrit si bien sourd une petite musique mélancolique qui fait le charme de ce roman : June semble être condamnée à grandir dans le deuil et l'urgence du temps qui passe et qu'on ne peut rattraper. C'est beau et c'est tragique à la fois. N'hésitez pas à dire à votre tour aux loups que vous êtes chez vous ! Qui sait ce qu'ils pourraient vous répondre ?
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Dites aux loups que je suis chez moi

Vous souvenez-vous du film Philadelphia, sorti en 1993, avec Tom Hanks dans le rôle principal ? Il y jouait un brillant avocat homosexuel, viré de son cabinet parce qu’il est atteint du sida. Si vous vous rappelez ce film, vous devez aussi vous souvenir de sa bande-son, avec « Streets of Philadelphia » (B. Springsteen), « Philadelphia » (N. Young) et « la mamma morta », extrait de l’opéra Andrea Chenier (U. Giordano), trois morceaux sublimes de mélancolie et de tristesse infinie.

Le rapport avec le roman « Dites aux loups… », c’est le sida, évidemment, mais aussi cette atmosphère bouleversante dans laquelle sont empêtrées June et sa famille. June a 14 ans en 1987, dans l’état de New-York. A cette époque, on commence à parler du sida, mais on ne sait encore que peu de choses de la maladie, considérée comme honteuse. A 14 ans, mal dans sa peau, peu sûre d’elle, pas avantagée par son physique, June souffre aussi de la comparaison avec sa sœur aînée, Greta, vedette du lycée. June n’a qu’un seul ami, son oncle Finn, homosexuel, peintre anti-conformiste un temps célèbre, qui va bientôt mourir du sida. Laissée à elle-même, se sentant seule comme peuvent l’être les ados, June s’accroche à lui, parce qu’il est le seul à la comprendre, à faire en sorte qu’elle se sente vivante, intelligente, intéressante, qu’elle cesse de se sentir transparente. A la mort de Finn, June continue à se cramponner au souvenir de son oncle. Elle n’est pas la seule. Il y a aussi Toby, le petit ami caché de Finn pendant toutes ces années, lui aussi malade du sida. Il tente d’établir le contact avec June, dans le but de partager leurs souvenirs de Finn, de chérir sa mémoire, et prendre soin l’un de l’autre, jusqu’à la fin. Cette relation n’est pas simple à construire, parce qu’il faut la garder secrète, et surtout parce que June doit surmonter sa méfiance, sa jalousie, sa déception de n’avoir pas été la seule personne vraiment aimée de Finn, et sa tristesse de réaliser que celui-ci ne lui disait pas tout…

Tout au long du roman, on observe June se débattre avec ses états d’âme, entre des parents peu présents, une sœur autrefois complice et désormais odieuse, sans que June y comprenne grand-chose. La vie, la mort, l’amour, l’amitié, la douleur de la perte, la solitude, ce passage vers l’âge adulte est pour June une étape délicate, qui a réveillé certains échos pour moi. Le roman ne respire pas la joie de vivre, mais il exprime avec finesse et intelligence toute une gamme de sentiments plutôt sombres, de la tristesse à la révolte en passant par la colère et le désespoir. June est poignante, battante, et on lui souhaite des moments plus doux, pour après, quand le plus difficile sera passé. La chrysalide disgracieuse se transformera un jour en papillon. Peut-être pas le papillon sublime et magnifique qu’on verrait en photo dans toutes les encyclopédies, mais un papillon simplement beau. Comme ce roman.

Merci à Masse critique de Babelio et aux éditions Buchet Chastel pour cette belle découverte.

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Dites aux loups que je suis chez moi

Dites aux loups que je suis chez moi a été un coup de cœur pour beaucoup de lecteurs lors de sa sortie en grand format. Alors quand j’ai su qu’il paraitrait chez 10-18, maison que j’affectionne et avec une si belle couverture, il m’était inconcevable de ne pas le lire !



Dans cette histoire, nous suivons June, une jeune adolescente de 14 ans. June est différente, elle ne brille pas comme sa grande sœur Greta et n’a aucun ami. Son monde tourne autour de son oncle Finn, le frère de sa mère dont elle est extrêmement proche, voire fusionnelle. Le drame survient quand elle apprend que son cher Finn a le Sida. On est dans les années 1980, aux États-Unis, on connaît mal la maladie, les traitements n’existent pas encore et on meurt, tout simplement…



Dites aux loups que je suis chez moi est un roman d’amours : l’amour familial, L’amour amical, l’amour fraternel mais aussi l’amour interdit. Dans le fond, n’est-ce pas toujours le même amour ? Ce roman fait réfléchir aux sentiments, contrôlés ou pas. Pour June, il s’agit d’un passage à l’âge adulte où elle va rencontrer « l’ami particulier » de Finn, Toby. Toute la famille de June le déteste et l’accuse d’avoir tué leur proche. June va apprendre à se détacher de sa famille et à se faire sa propre opinion de la réalité. Elle va grandir, mûrir, s’amuser aussi et enfin comprendre qu’il faut parfois regarder au-delà des apparences.



Que dire des personnages si ce n’est que je les ai adorés ? June n’a rien pour elle à priori, elle est étrange et pourtant, on s’attache à elle, on partage son chagrin, on est curieux comme elle. J’ai eu la sensation de ne faire qu’un avec elle. J’ai aussi apprécié sa famille qui l’aime beaucoup même s’ils ne montrent pas toujours leurs sentiments. Toby m’a le plus émue, c’est un homme brisé qui puise dans ses ressources et qui veut profiter du temps qui lui reste.



Pour conclure, Dites aux loups que je suis chez moi est un roman qui fait réfléchir sur différents sujets tout en restant facile à lire. Je ne peux que le recommander à tous, il risque de vous marquer !
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Dites aux loups que je suis chez moi

le theme du sida en toile de fonds du fait que l'oncle en est décédé, l'adolescente se lie avec l'ami survivant donc également thème de l'homosexualité effleuré, sinon factuel et facile à lire. Recit fait par une ado. Je pense qu'il s'agit plus d'un livre pour adolescents. Je me suis fort ennuyé car il s'agissait en somme d'un journal.! Absolument à éviter pour lecteurs adultes exigeants...
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Dites aux loups que je suis chez moi

June a 14 ans , elle vit avec ses parents et sa soeur près de New-York. Nous sommes en 1987 et une maladie commence à faire parler d'elle, le sida. L'oncle de June, Finn, en est atteint, et dès le début on comprend qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre.

J'ai dévoré ce roman. Il n'est pas toujours possible d'expliquer pourquoi on est entré aussitôt dans un livre, parfois c'est le personnage principal qui nous touche, parfois, c'est parce qu'on est sensible aux sujets abordés, parfois on croit se reconnaître dans un des protagonistes de l'histoire, parfois, c'est le style de l'auteur qui nous envoûte dès les premières pages, parfois c'est un peu tout ça à la fois.



Ce roman m'a vraiment émue, peut-être en partie parce que j'ai moi aussi eu 14 ans en 1987 et que les références musicales et autres m'étaient familières, et que l'idée floue et terrifiante que June se fait du sida était proche de la mienne à cette époque.

J'ai aimé suivre le quotidien de cette adolescente qui se cherche, qui s'accroche au peu qu'elle a, c'est à dire cet oncle merveilleux qu'elle adore et qui va mourir, car ses parents travaillent tous les deux et semblent presque perpétuellement absents, et sa soeur aînée ne partage plus rien avec elle, absorbée par ses répétitions de théâtre, ses amis, les fêtes...



Cette gamine solitaire, fragile et forte à la fois, m'a bouleversé avec ses questions, ses certitudes qu'elle est capable d'envoyer valser, ses peurs, ses passions bien à elle, son envie de grandir et celle tout aussi forte de faire cesser le temps pour conserver ce qui est et qui va disparaître.

J'ai aimé partager ses angoisses, ses joies simples, ses interrogations sans fin, ses terreurs, ses révoltes, ses lueurs d'espoir.



Elle m'a emmené dans son univers fait de balades dans le passé, sa passion pour le moyen-âge et les époques lointaines, j'ai partagé son plaisir d'avoir des bottes si singulières, ses déambulations dans la forêt, ses visites fantastiques aux côtés de son oncle, son attachement aux objets qui nous rappellent une personne ou un moment particulier, ses souvenirs qui déjà se dissolvent et ceux qu'elle désire se créer avec ses proches.



Je remercie Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour cet envoi et cette lecture de très grande qualité, riche en émotions.

"Dites aux loups que je suis chez moi", tout comme June, vous pouvez leur dire de ma part, car moi aussi je les attends.
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Dites aux loups que je suis chez moi

... Un récit touchant, à travers les yeux d’une jeune fille, nous découvrons la dure réalité de la vie, l'hypocrisie des adultes et l’apparition du sida face au grand public dans les années 1980 et comment ces personnages vivent avec la menace de tomber malade et d’en mourir, sans remède connu… J’ai beaucoup aimé l’écriture de l’autrice, l’univers de notre héroïne et la singularité de chaque personnage. Un roman qui se lit très facilement, qui donne à réfléchir et qui restera marqué dans mon esprit. Je ne peux que vous le recommander chaudement car il mérite amplement d’être découvert et surtout, de faire la connaissance de June qui deviendra immédiatement votre meilleure amie.
Lien : https://booksetboom.blogspot..
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Dites aux loups que je suis chez moi

Oulala, qu'il est compliqué de rédiger un billet sur cette lecture. Pas tellement parce que je n'ai pas aimé, bien au contraire d'ailleurs, mais parce qu'au final, il ne se passe pas grand chose dans ce roman. C'est l'ambiance qui emporte le lecteur, qui le chamboule par la richesse des sentiments décrits.



June est une jeune adolescente qui vit tranquillement dans la banlieue de New York jusqu'à la mort de son oncle Finn. Pourquoi tout le monde semble-t-il si pressé de l'oublier alors qu'elle même ressent fortement la perte de cet être si cher à son cœur ? Finn était homosexuel et il est mort du sida. Dans les années 1980, on connait encore peu de choses sur cette maladie. Les gens, pétris d'ignorance et de honte, en deviennent méchants.



Au milieu des émotions qui la chamboulent, June analyse finement ce qui arrive. Elle grandit et découvre le monde des adultes, une société pleine d'hypocrisie qui guide les êtres qui la composent. Ses relations avec sa sœur et ses parents sont difficiles : Greta est égocentrique et leurs parents bien trop pris par leur travail. On cherche absolument à mettre une étiquette sur l'amour qu'elle portait à Finn, elle qui ne découvre que maintenant qu'il y a plusieurs sortes d'amour. June est pourtant la seule à refuser de se laisser enfermer dans les préjugés et à oser voir au-delà des apparences. Tenue par une promesse faite à son oncle, motivée par l'idée de retrouver une petite partie de lui en construisant une relation avec son compagnon Toby, elle va construire la future adulte qu'elle sera en tissant des liens avec cet inconnu.



Avec une plume sensible, toute pleine d'une violence contenue, Carol Rifka Brunt met à jour et à nu les sentiments de June magnifiquement. J'ai été emportée totalement par ma lecture. Un coup de cœur.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Dites aux loups que je suis chez moi

Découverte bouleversante et énorme coup de cœur.

June est une collégienne incomprise et secrète, souvent livrée à elle-même. Sa solitude l’amène souvent dans les bois où elle adore s’inventer une autre vie, dans une autre époque. Elle s’est éloignée de sa sœur Greta qui la rejette. Ses parents sont absents, très occupés par leur travail. Son ami exclusif est aussi son oncle, Finn Weiss, un peintre new-yorkais célèbre. Mais celui-ci, malade et très affaibli, ne tarde pas à mourir. Nous sommes au début des années 1980, le sida est une maladie inavouable, honteuse. June est seule avec sa peine. Inconsolable, elle décide de rencontrer Toby, l’ami de Finn, dont elle ne connaissait pas même l’existence. Cette relation clandestine va la sortir de l’enfance, l’aider à reconsidérer sa relation avec son oncle et la rapprocher de sa sœur. Dites aux loups que je suis chez moi est le nom du tableau que terminait Finn avant de mourir. Il représentait un portrait des deux sœurs.



Ce livre m’a emmené très loin, là où je ne pensais pas être capable de retourner, sur les bancs d’une église. Je venais de perdre mon ami, presque mon petit frère, parti à 20 ans du sida.

Un jeune garçon sanglotait à côté de moi. Je ne le connaissais pas. Il s’agissait de l’homme qui aimait mon ami. Nous avons échangé quelques mots, mais je n’avais plus mon âme d’enfant et nous nous sommes rapidement séparés avec une vague promesse de nous revoir pour parler de celui que nous aimions.

Cela ne s’est jamais fait, pourquoi ? Je n’ai pas de réponse.

A la fin de ce livre j’ai envié cette petite fille qui a su vaincre sa jalousie, ses peurs, ses doutes pour aller au-devant d’un homme malgré les mises en garde d’adultes souvent trop frileux dans leurs sentiments et surtout tellement préoccupés du « qu’en dira-t-on ? »

Ce livre va bien sûr garder une place spéciale dans mon cœur, mais mis à part ce ressenti très personnel, je salue un roman remarquable, d’une grande sensibilité, écrit avec beaucoup de pudeur et d’émotion sans être larmoyant.

Un premier roman d’une auteure dont la plume laisse présager du meilleur.



J’adresse un immense merci à Babelio et aux éditions Buchet Chastel.

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