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Critiques de Carol Rifka Brunt (119)
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Dites aux loups que je suis chez moi

1987 près de New-York, June, adolescente de 14 ans voue un amour très fort à son oncle Finn artiste peintre réputé. Elle pose d'ailleurs avec sa sœur pour un tableau de celui-ci, mais les deux sœur n'ont pas la même attitude du tout; alors que June s'émerveille de l'univers de cet oncle chéri, sa sœur rejette tout. Et pourtant ce tableau va avoir un rôle important dans les rapports entre elles et leurs permettre peut-être de se retrouver.

Et puis Finn meurt et sa mort est entouré d'un mystère qui m'est toute la famille dans une sorte de malaise.

Lors de l'enterrement de son oncle, June va faire la connaissance du compagnon de son oncle et découvrir ce qu'est l'homosexualité, le sida mais surtout un amour fort et puissant.

Avec ce roman on replonge dans les première années du sida, dans une époque effrayée par cette maladie que l'on ne connaissait pas et qui paraissait si honteuse, car transmise par la sexualité et l'amour.

Mais on découvre aussi qu'il y a différentes sortes d'amour et qu'elles sont toutes nécessaires et tellement belles qu'il ne faut pas passer à côté.

Un roman doux, difficile et formateur comme le passage de l'adolescence.

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Dites aux loups que je suis chez moi

June, adolescente de 13 ans, est très proche de son oncle Finn, non sans conséquence sur sa relation précédemment fusionnelle avec sa soeur Greta. Lorsque Finn décède du sida, June découvre alors Toby, l'ami "particulier" de son oncle dont sa mère voulait cacher l'existence. Une relation particulière et clandestine va naître entre eux.

Un joli roman. On devrait plus souvent écouter nos adolescents et retenir les leçons de leur innocence, leur vision du monde et des gens dénuée de préjugés.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Où l’auteur confronte June, avec beaucoup de sensibilité même si l’écriture manque parfois de panache, à la part secrète et inaliénable de l’autre, aux bonheurs qui peuvent émerger du pire.
Lien : http://www.lalibre.be/cultur..
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Dites aux loups que je suis chez moi

J'ai adoré et dévoré ce roman.

Dites aux loups que je suis chez moi est un roman époustouflant. Plein d'amour, de tragédie, de destins croisés.

Mais c'est surtout à mon sens un roman d'une valeur humaine grandiose.

Si je devais comparé ce roman à un film, je dirai qu'il est à la hauteur de Philadelphia avec Tom Hanks. Saisissant, nos émotions sont chamboulées.

Finn atteint du sida, maladie très peu connue à l'époque où se déroule l'histoire est un peintre homosexuel, parrain de la jeune June, fille de sa sœur.

Quelques mois avant sa mort il décide de faire le tableau de ses nièces, Greta et June, qui sont sœurs.

Et de cette œuvre artistique va en découler une histoire de rencontres, de malentendus, d'amour, de déchirements et de réconciliations.

Pendant 490 pages notre cœur passe par toutes les émotions de la joie, à la tristesse, à la colère, au mépris, à l'amour...

Ce roman est pour moi la révélation d'un auteur prometteur.

Son premier livre est un succès.

Il ne laisse pas indifférent sur la question de cette maladie qu'est le sida, sa découverte et le regard d'autrui et même de sa propre famille.

A lire absolument!

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Dites aux loups que je suis chez moi

Ce livre est une pépite! Puissant et poétique!

Je n'ai pas les mots justes pour l'expliquer.

La façon dont les relations sont décrites nous permet d'entrer complètement dans l'univers des personnages et de leurs sentiments, on partage et vit leurs sentiments et émotions avec eux. La relation entre June et sa sœur Greta est criante d'authenticité. Les personnages sont touchants comme j'ai rarement pu en lire.

Ce livre m'a littéralement transpercée!

Un véritable bijou à lire absolument.

Merci Carol Rifka Brunt pour cet ouvrage poignant.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Tout d'abord, je tiens à remercier Babelio et les éditions Buchet-Chastel de m'avoir fait découvrir Dites aux loups que je suis chez moi, le premier roman de l'américaine Carol Rifka Brunt. Quand je l'ai reçu dans ma boîte aux lettres, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre...



On y fait la connaissance de June, adolescente de 14 ans vivant dans une banlieue du New Jersey avec sa sœur Greta, visiblement promise à un bel avenir en tant que chanteuse de comédie musicale, et ses parents, comptables, qui laissent chaque année leurs filles orphelines pendant la saison des impôts. Et June s’ennuie. Peu sociable, passionnée par l’art et le Moyen-âge, elle n’a pas vraiment d’amis, et ne trouve du réconfort que dans les dimanches passés chez son oncle Finn, peintre qui vit à New York et qui réalise un portrait de Greta et d’elle-même. Elle est très attachée à cette figure qui seule la comprend, peut-être même trop ; et lorsqu’il meurt du sida, maladie dont on ne sait encore rien et dont le seul nom fait frissonner, son univers s’effondre. Jusqu’au jour où elle est contactée par Toby, l’ami particulier de Finn, comme l’appelle sa mère, qui souhaite la rencontrer et dont elle ignorait jusque-là l’existence…



Cette rencontre va bouleverser les certitudes de la jeune fille, qui se retrouve soudain propulsée dans le monde des adultes en découvrant qu’on lui a caché une multitude de choses. Pour la protéger ? L’existence des non-dits la terrifie plus encore que ce qu’ils révèlent…



Et puis il y a le portrait, la dernière trace laissée par Finn en ce monde. C’est lui qui donne son titre au roman. Dites aux loups que je suis chez moi. Un portrait mystérieux de deux jeunes filles qui ne se reconnaissent plus.



La première chose qui m’a frappée en lisant ce roman, malheureusement, fut la traduction maladroite. Des maladresses d’expression, des phrases qui manquent de sens… Je ne peux qu’espérer que le texte ait été mieux rédigé à l’origine.



Mis à part cela, la trame globale est intéressante. Les années sida vues au travers des yeux d’une jeune fille de 14 ans, ce n’est pas fréquent et cela montre un point de vue original sur cette partie étrange de l’histoire new-yorkaise. Les personnages sont assez bien travaillés, notamment la sœur de June, Greta, affublée d’un caractère bien trempé mais très inégal. June, quant à elle, se laisse balloter par les évènements, déteste tour à tour Toby, Greta, sa mère, se met à fumer et à boire du cognac…



Malgré tout, je reste sur une impression assez mitigée à la fin de ma lecture. La sensation que parfois tout est trop simple, ou plutôt s’arrange trop facilement. Les personnages, qui campaient sur leur position depuis une bonne centaine de pages, soudain changent radicalement d’avis sans autre raison apparente que de faire progresser l’intrigue… L’artificialité de ces retournements reste pour moi assez gênante. J’ajouterai que certains passages décrivant l’attachement profond de June pour son oncle créent une atmosphère relativement malsaine tant on est parfois dans l’exagération. Enfin, alors que tout le roman se déroule sur un tempo assez lent, la conclusion est amenée rapidement, comme si l’auteur avait envie de l’expédier, de s’en débarrasser pour en finir. J’aurais apprécié davantage de travail sur les dernières pages, qui me laissent un peu sur ma faim.



En conclusion, nous avons donc un roman qui se lit assez facilement, bien qu’au début on ne sache pas trop où l’auteur veut en venir, mais qui est entaché de quelques maladresses peut-être dues à l’inexpérience de l’auteur. A corriger peut-être dans un prochain ouvrage ?

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Dites aux loups que je suis chez moi

Ouhaouuuu mon coup de coeur de cet été 2015...Habitué aux thrillers en tous genre, il aura fallu un bouche à oreilles qui me parvienne et hop acheté à Bordeaux chez Mollat pendant mes vacances...Plongez dans les années 80 à New York , le début des années sida et toute la mascarade des non-dits au coeur d'une famille.

Deux soeurs qui semblent opposer, June la plus jeune tombe amoureuse de son Oncle Flinn, un artiste atteint du Sida, homo de surcroît...A dire comme ça on peut s'attendre à un mélo du pire accabit mais rien de tout ça...c'est rempli de joies , d'espoirs, la construction de soi pour ces deux adolescentes face à un quotidien banal néanmois : parents comptables travaillant beaucoup, soirée lycéenne, alcool.. Un bijou ce premier roman, un véritable ovni dans mes lectures habituelles...je le redi encore une fois ouahouuuu....
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Dites aux loups que je suis chez moi

Très très beau livre.émouvant.qui mène à la réflexion.a lire impérativement
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Dites aux loups que je suis chez moi

Un très joli roman qui parle avec "légèreté" du sida... Nous sommes dans les années 80, cette maladie est inavouable et la psychose autour est absolue... Mais bien plus fort que cette maladie vont apparaître l'Amour, l'amour d'une famille, l'amour de 2 sœurs... Parce que même si la maladie a gagné le combat physique, la Vie est bien plus forte que tout!
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Dites aux loups que je suis chez moi

"Dites aux loups que je suis chez moi" est un premier roman habile, que j'ai lu avec plaisir.

La narration est placée du point de vue d'une jeune adolescente, ses pensées sont restituées avec finesse.

J'ai trouvé que l'histoire était bien menée, j'ai avancé dans le roman sans heurts. Certains passages sont assez émouvants.

Le sujet du Sida est évoqué avec une appréciable pudeur. Ce n'est ni trop larmoyant ni trop sombre.

J'imagine facilement ce récit adapté au cinéma, et c'est peut-être sur ce point que je placerais un petit bémol.

Bien qu'ayant passé un bon moment de lecture, selon moi il manque une patte d'auteur un peu plus affirmée, qui aurait fait basculer le roman du côté des bons livres. Même si les personnages sont bien étudiés (j'ai trouvé Toby convainquant et touchant) l'ensemble manque un peu de parti-pris, ou d'audace dans l'écriture.

Mais c'est un premier roman.

Parions que Carol Rifka Brunt saura sortir les griffes dans ses prochains livres, car elle possède une belle sensibilité, des qualités d'observations et une capacité à donner du corps à ses personnages, ce qui est déjà remarquable.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Voilà, je viens de prendre une petite claque avec une forte émotion et le coeur qui tressaille... Je viens juste de terminer ma lecture de DITES AU LOUP QUE JE SUIS CHEZ MOI de Carol RIFKA BRUNT et je suis encore toute bouleversée par cette histoire tragique mais tellement vivante ....



June, adolescente taciturne et singulière vit dans sa banlieue triste du NEW JERSEY avec sa soeur histrionique et des parents accaparés par leur métier. Nous sommes dans les années 1980, le sida commence tout doucement ses ravages et inquiète la population. June voue un amour sans borne à son oncle, qui est aussi son parrain, Finn. Celui-ci est un peintre new yorkais doué et réputé, il est atteint du sida et partage avec sa filleule des moments de complicité tendres et précieux emprunts de culture et d'érudition. Malheureusement, dans les années 80, le sida est tabou; Finn décède et avec lui toute la polémique autour de cette maladie, sa transmission et son association au milieu homosexuel rejaillissent sur Finn et son amour pour Toby, compagnon resté dans l'ombre.Pour June, la perte de Finn est insurmontable, elle n'arrive pas à réprimer son chagrin, elle plonge vers la dépression... Malgré la haine que lui vouent les parents de June qui le rendent responsable de la mort du frère chéri, Toby décide de se manifester et prend contact avec l'adolescente en souvenir de Finn. Ces deux âmes esseulées vont contre vents et marées apprendre à se connaître, se lier et entretenir une relation secrète aussi riche que sincère ....



Evidemment, il s'agit d'un livre sur la perte, le deuil et la maladie mais compte tenu du contexte, les années 80, et du milieu dans lequel évolue les personnages, il serait dommage de réduire ce roman à une simple tragédie. Dans ce livre, riche de ces relations particulières qu'entretiennent les protagonistes, il y a de l'amour, beaucoup, de l'hypocrisie encore plus et de la compassion teintée d'une pointe de répulsion due au sida méconnu à l'époque. L'art a une place prédominante dans la relation entretenue entre le parrain Finn et sa filleule June. C'est à travers lui qu'ils se comprennent et partagent leur représentation personnelle du monde qui les entoure. Enfin, la vision innnocente et authentique que June a sur l'homosexualité de son parrain, sur les liens qui l'unissaient à Toby fait tomber les barrières familiales et recentre les personnages sur la vérité des sentiments qui les animent.



Dans ce magnifique roman, j'ai aimé la complexité des personnages, les situations non convenues, la loufoquerie de June et la délicatesse de Toby... Je me suis émue de la solitude affective de cette adolescente perturbée, j'ai été attendrie par cette soeur aînée si parfaite ,qui pourtant défaille, et j'ai voulu serrer dans mes bras Toby si fragile et si fort à la fois... Je me suis insurgée devant la bêtise des parents et j'ai été révoltée par l'ignorance de certains qui, faute de savoir, refusent de comprendre !



Bref, vous l'aurez compris ce roman est un merveilleux moment de lecture qui nous plonge dans une époque si proche qui paraît pourtant si lointaine et la plume de Carol RIFKA BRUNT est un accélérateur de fièvre émotionnelle qui ne vous laissera pas indemne...





MYMY



http://cousineslectures.canalblog.com/archives/2016/02/22/33314651.html
Lien : http://cousineslectures.cana..
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Dites aux loups que je suis chez moi

Un roman coup de coeur ! Encore un livre que j'ai acheté au hasard pour mon plus grand bonheur !



Je ne vais pas résumer de nouveau l'histoire. Mais je tiens à noter qu'à travers ce roman, l'auteur traite de nombreux sujets : le sida (bien sûr !), les relations familiales dans leur ensemble (des jalousies entre soeurs à la culpabilité d'un mari qui pense que sa femme a renoncé à ses passions pour lui), les pressions carriéristes sur la jeunesse, le secret et sa culpabilité, l'alcoolisme, etc.etc.



J'ai vraiment adoré découvrir et rencontrer cette petite June qui est une ado extraordinaire et que l'on aime rapidement. Sa sincérité, son côté décalé, ne peuvent qu'attendrir. Les parents ( qui ont plus mon âge ...) m'ont aussi beaucoup questionné sur moi (comment on en arrive à devenir à l'opposé de ce qu'on voulait et pouvait faire étant jeunes et est ce si grave ?). Bien sûr j'ai beaucoup apprécié découvrir l'histoire d'amour cachée entre ces deux hommes qui a aussi un écho pour moi. Ce qui est fou c'est de se dire que cette histoire peut paraître du passé et pourtant est toujours d'actualité.



Par contre, j'ai moins réussi à comprendre Greta, l'aînée des soeurs, qui est très ambiguë sur bien des sujets. Après tout, elle semble en pleine crise d'adolescence profonde donc ça se tient.



Bravo à l'auteur qui a réussi à écrire une telle histoire sans tomber dans le pathos ou nous donner le sentiment que l'on doit pleurer. On se laisse porter par le style et cette gamine avec plaisir.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Merci à babelio et aux éditions Buchet Castel pour cette très belle chronique des années sida mais vues par les yeux d’une adolescente, toujours au milieu des années 1980, mais ce coup ci dans un pays que l’on connait plus que la Suède, les États-Unis. June est une adolescente taciturne, écrasée par une sœur aînée et des parents aussi absents qu’ennuyeux.



Depuis sa banlieue triste du New Jersey, elle rêve d’art et de son oncle Finn, un peintre new-yorkais reconnu. Mais Finn est très affaibli et meurt bientôt de cette maladie qu’on n’évoque qu’à demi-mot, le sida. Inconsolable, la jeune fille se lie d’amitié avec un homme étrange, Toby, qui se présente comme l’ami de Finn. Confrontée à l’incompréhension de son entourage, et à la réalité d’une maladie encore honteuse, June va brusquement basculer dans le monde des adultes et son hypocrisie.



Roman d’apprentissage bouleversant, Dites aux loups que je suis chez moi révèle une auteure totalement inconnue en France, et dotée d’une plume intense et pudique à la fois.



On est totalement pris par la destinée de cette adolescente qui s'accroche à cet oncle artiste peintre merveilleux qu'elle adore et qui va mourir, seule bouée de sauvetage dans un monde d’adultes qui ne la comprend pas. ...suite de la chronique sur mon blog..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Dites aux loups que je suis chez moi

Un roman comme aucun autre! Il se savoure petit à petit et laisse un souvenir indélébile.

La vision du sida dans les années 80 est tellement différente de la notre et ce récit est tellement poignant!

A découvrir absolument si vous n'avez pas de mal avec les romans "lents".
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Dites aux loups que je suis chez moi

Oulala, qu'il est compliqué de rédiger un billet sur cette lecture. Pas tellement parce que je n'ai pas aimé, bien au contraire d'ailleurs, mais parce qu'au final, il ne se passe pas grand chose dans ce roman. C'est l'ambiance qui emporte le lecteur, qui le chamboule par la richesse des sentiments décrits.



June est une jeune adolescente qui vit tranquillement dans la banlieue de New York jusqu'à la mort de son oncle Finn. Pourquoi tout le monde semble-t-il si pressé de l'oublier alors qu'elle même ressent fortement la perte de cet être si cher à son cœur ? Finn était homosexuel et il est mort du sida. Dans les années 1980, on connait encore peu de choses sur cette maladie. Les gens, pétris d'ignorance et de honte, en deviennent méchants.



Au milieu des émotions qui la chamboulent, June analyse finement ce qui arrive. Elle grandit et découvre le monde des adultes, une société pleine d'hypocrisie qui guide les êtres qui la composent. Ses relations avec sa sœur et ses parents sont difficiles : Greta est égocentrique et leurs parents bien trop pris par leur travail. On cherche absolument à mettre une étiquette sur l'amour qu'elle portait à Finn, elle qui ne découvre que maintenant qu'il y a plusieurs sortes d'amour. June est pourtant la seule à refuser de se laisser enfermer dans les préjugés et à oser voir au-delà des apparences. Tenue par une promesse faite à son oncle, motivée par l'idée de retrouver une petite partie de lui en construisant une relation avec son compagnon Toby, elle va construire la future adulte qu'elle sera en tissant des liens avec cet inconnu.



Avec une plume sensible, toute pleine d'une violence contenue, Carol Rifka Brunt met à jour et à nu les sentiments de June magnifiquement. J'ai été emportée totalement par ma lecture. Un coup de cœur.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Dites aux loups que je suis chez moi

Lorsque June est confrontée à la perte de son oncle Finn, causée par le sida, sa tristesse est immense, tant Finn représentait pour elle, au-delà du lien de parenté, un meilleur ami mais aussi, malgré sa répugnance à se l'avouer, un premier amour.



C'est ainsi un double deuil que June expérimente, celui de la mort d'un proche mêlé au dépit amoureux quand elle se rend compte qu'elle ne savait pas tout de Finn, notamment une information importante : l'existence de son compagnon, Toby.



Quand celui-ci entrera en contact avec elle, même si spontanément, elle le déteste, elle verra aussi l'occasion à travers lui de mieux connaître Finn. Ce sera le cas, mais elle fera aussi la connaissance de Toby et des secrets qui entouraient sa relation avec Finn, lui ouvrant de nouvelles perspectives et des clés de compréhension du monde qui l'entoure, ce qui n'est pas rien quand on vient d'entrer dans l'adolescence…

« Dites aux loups que je suis chez moi » est un premier roman très riche, qui mêle des sujets assez lourds et difficiles à traiter. le roman se passe dans les années 1980, à l'époque où le sida était une source d'angoisses et de clichés stigmatisants, en plus de perturber la vie des adolescents de l'époque (« le mercredi suivant était le 1er avril. le président Reagan passait à la télévision pour faire un grand discours sur le sida. C'était la toute première fois. Apparemment, il en connaissait un rayon sur le sujet depuis un moment, mais il avait préféré garder le silence. Ce qu'il a dit, c'est que tout le monde – et en particulier les adolescents – devait arrêter de faire l'amour. Il ne s'est pas exprimé précisément en ces termes, mais en gros, c'était ce qu'il voulait dire. ») Mais en réalité, ce n'est pas vraiment un roman sur cette époque, même si elle lui donne son contexte, en tout cas je l'ai ressenti ainsi, mais plutôt un roman sur une jeune fille qui tout simplement grandit et qui apprend, en traversant son épreuve personnelle, à s'ouvrir aux autres.



En effet au début du roman, June est une adolescente un peu geek, solitaire, qui aime d'une manière exclusive (« […] j'ai toujours été comme ça. Je n'ai besoin que d'une personne sur qui compter. »), et qui est passionnée par le Moyen Âge, ou plutôt ce qu'elle en perçoit : un monde plus simple, où fuir un présent qu'elle peine à comprendre (« […] si je scrutais avec assez d'insistance, les morceaux du monde se rassembleraient peut-être pour former quelque chose que j'arriverais à comprendre »). Elle entretient des relations classiquement – du moins à cet âge – compliquées avec sa soeur Greta, d'un an son aînée, laquelle est clairement jalouse de la relation que June a pu avoir avec leur oncle, et dont elle a été exclue.



Dans la première partie, jusqu'à ce qu'elle rencontre Toby, June m'a ainsi semblé étrangement fermée aux autres. Elle semble se rendre compte que Greta aimerait avoir plus de relations avec elle mais elle n'en fait rien, persuadée que sa soeur la déteste. Elle ne sait pas pourquoi elle accepte de rencontrer Toby malgré l'envie d'en savoir plus sur la vie de son oncle, mais à son contact, elle se rend compte que les choses ne sont pas binaires, et qu'elle aussi, elle peut offrir quelque chose aux autres. Son évolution transparaît ainsi dans sa manière de nous faire percevoir Toby : au début, je me suis sentie méfiante envers ce personnage trop gentil, trop coulant, aux intentions pas très claires (que veut-il de June ?). Mais peu à peu, il a fini par me toucher car il essaie de toutes ses forces de se fondre dans les attentes de June à son égard : qu'il soit le gardien du monde de Finn tel qu'elle le connaissait, c'est-à-dire sans sa présence à lui, avant qu'elle l'accepte tel qu'il est.



Le coup de coeur est lentement venu à la lecture de ce roman très mélancolique, dont je me souviens avec des couleurs grises et mornes, comme l'hiver auquel June tient tant, car il cadre mieux avec l'idée qu'elle se fait du Moyen Âge. Carol Rifka Brunt a réussi à trouver la voix de June, celle d'une adolescente observatrice, parfois ironique, mais pleine d'esprit et retranscrit par son biais, de manière très crédible, les affres de l'adolescence, quand on cherche sa place, son identité dans un monde difficilement compréhensible. Il y est ainsi beaucoup question du temps, celui qui passe et qui ne revient pas, qui nous fait évoluer malgré la résistance qu'on lui oppose, quand on sait que la personne que l'on est aujourd'hui ne sera plus déjà plus la même dès le lendemain. de cette évolution à marche forcée que Carol Rifka Brunt décrit si bien sourd une petite musique mélancolique qui fait le charme de ce roman : June semble être condamnée à grandir dans le deuil et l'urgence du temps qui passe et qu'on ne peut rattraper. C'est beau et c'est tragique à la fois. N'hésitez pas à dire à votre tour aux loups que vous êtes chez vous ! Qui sait ce qu'ils pourraient vous répondre ?
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Dites aux loups que je suis chez moi

Un petit roman sans prétention mais prenant et touchant, qui offre ce doux plaisir de pouvoir s’attacher aux personnages, de s’y projeter, de se glisser dans leurs sentiments et émotions.

June, la narratrice, n’aime pas les fêtes, les groupes, elle préfère se promener seule dans les bois en s’imaginant vivre au Moyen Âge, se cherche des refuges, des bulles, et tisse une relation particulière, clandestine, de plus en plus affectueuse avec celui que sa famille désigne comme l’assassin de son oncle, qu’elle adorait, mort du sida.

Un joli livre qui parle avec justesse et sensibilité du sida dans les années 80, du deuil, de l’adolescence, des relations familiales et humaines.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Tout d'abord je tiens a remercier Babelio pour m'avoir fait parvenir ce livre ainsi que la maison d'édition Buchet.Chastel

Le sujet traité dans se livre ..ne m'est pas inconnu puisque je suis infirmière ...Cependant ce livre est tellement bien écrit , les sentiments sont si bien exprimés.L'auteur nous fait passer des messages très durs puisque nous sommes confrontés à la mort et à deux jeunes filles adolescentes qui sont un peux perdues..Ce livre est pleins de rebondissements , il nous montre que l'être humain peut se remettre en question ..surtout à la fin et pardonner. Je suis vraiment absorbée par cette lecture qui ne me laisse pas indifférente.

Nous sommes aux états unis dans les années 1986.Finn, homosexuel atteint du SIDA en phase terminale est le parrain de June 14 de ans.

Elle vient voir son oncle tous les dimanches avec sa mère et sa soeur Greta 15 ans.

June adore boire du thé avec son oncle dans la théière qui leur est précieuse .Finn et June sont très complice , ils adorent la musique classique ..Mozart. Finn est un artiste peintre .Sachant qu'il n'en a plus pour longtemps il décide de peindre ses deux nièces.Ce tableau se nommera :Dites aux loups que je suis chez moi.

Greta est jalouse car le tableau mettra plus en valeur June.La relation entre les deux filles devient conflictuelles.Nous retrouverons cette situation jusqu'à la fin du livre .

Le parrain décède, la mère est prévenue par un coup de fil ..June ne comprend pas qui appel ...au funérarium un homme est présent .Greta dit c'est lui qui a tué Finn.

June comprendra que c'était l'ami de son oncle.

Sa soeur décide de la faire sortir , elle qui va devenir comédienne .

Greta est méchante , jalouse et moqueuse .;cependant on ne sait pas encore pourquoi.

Le tableau qu'a fait l'oncle est mis à la banque dans un coffre ou seules les filles y ont accès.

Gretta ira modifier le portrait de sa soeur et quand June sans aperçoit elle en fera de même.Ce qui fera perdre la valeur financière de ce tableau.

Un tournant va avoir lieu et la vie de June va complètement être bouleversée.Elle va faire la rencontre de Toby le conjoint de son parrain depuis 10 ans , qui vivait dans l'ombre caché dans la cave le dimanche .

Un lien d'amitié voir beaucoup plus intense va se créer . Finn avait laissé une lettre à Toby précisant de ne jamais laisser sa filleul, d'autre part,il en avait écrit une à June disant de ne jamais laissé Toby car il n'avait personne.

Toby va donc s'apprivoiser June .

Toby et Tinn se sont rencontrés en Angleterre ....je vous laisse découvrir comment .Toby a un accent il est moitié anglais , moitié espagnol.

cette relation va apprendre June à grandir et à affronter ses peurs d'adolescentes.

Les thèmes qui ressortent vraiment dans cet ouvrage est la découverte du SIDA, pathologie qui était méconnue et qui arrive aux états unis et faits des ravages .D'ailleurs à cet époque il y avait des discours de prévention au journal télévisé faites par président qui préconisait aux adolescentes de ne pas avoir de relations sexuelles.

L'homosexualité est mal vécue dans cette famille, mal connue également car c'est de la faute de Toby si l'oncle est décédé.La famille est dans le dénis .La famille ira jusqu'à dire que Toby devrait être incarcéré pour le meurtre de Finn.

Les deux jeunes filles sont confrontées à une histoire. familiale très complexe..

June arrivera a s'y retrouver en vivant tous les jours avec les souvenirs de son oncle.Quant à Greta qui est passionnée de théâtre et brillante y passera beaucoup de temps.

Il y a aussi cette amour platonique entre Finn et June qui rendra jaloux Toby et Greta ....Comment un parrain peut être un première amour ....

Par la suite June revit avec Toby des moments fort comme avec son parrain et la cette relation pourrait être considérée comme le second amour de la jeune fille.

Les parents ne sont pas au courant,ils étaient très absorbés par leur travail. De plus il n'auraient jamais accepté ces rencontres.

Greta va le découvrir le secret de sa soeur et Toby, ce qui finalement sera le moyen de réconciliation des deux soeurs.

Je ne peux pas en dire plus il faut absolument lire ce livre , il est fabuleux , mais il renvoi a la cruauté de la vie.

Il faut surtout bien se remettre dans le contexte et l'époque où le SIDA venait de faire son apparition , pas de traitement début de l'AZT et tous les patients étaient condamnés.En 2015 , ceci est complètement dépassé car on ne meurt plus du SIDA , des traitements fonctionnent bien.

C'est un récit poignant et bouleversant , sur une maladie qui est honteuse dans les années 80.

Prenez le temps de lire ce livre ....tellement des thèmes sont à developper ..J'ai fait un bref étayage .



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Dites aux loups que je suis chez moi

June, une jeune ado américaine plutôt renfermée de 13 ans,adore son oncle Finn. Ce dernier est un peintre assez connu dans le monde de l'art et vit à New York. Il existe une véritablement complicité entre eux, que jalouse Greta la sœur de June.



Rien que de très banal en somme, sauf que l'auteure, Carol Rifka Brunt, a transposé l'histoire au milieu des années 80, période terrible où cette maladie qui effrayait car méconnue, faisait des ravages : le sida.



Lorsque Finn meurt des suite de cette maladie, encore honteuse alors, June se retrouve confrontée au monde des adultes, ignorants et hypocrites, cruels et égoïstes.

Elle va faire la connaissance de Toby, "l'ami particulier" de Finn et peu à peu naîtra entre eux une grande complicité car ils sont unis par un lien puissant, l'amour de Finn.



C'est un premier roman vraiment magnifiquement écrit. Les sentiments de perte, de jalousie, le manque y sont développés de manière délicate mais forte, exacerbés par la terreur incontrôlable qu'exerçait alors à cette époque le sida sur le comportement des gens.



June saura pourtant conduire les uns et les autres à une sorte de rédemption, parce qu'elle aimait Fin, et sa sœur, et ses parents, et, finalement aussi, Toby. Parce que malgré ses doutes elle saura dépasser ses peurs en souvenir de Finn, de cette beauté qu'elle a vu à travers lui et leurs escapades new-yorkaises.



Je vous conseille vivement cette lecture.
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Dites aux loups que je suis chez moi

Dans les années 80, aux Etats-Unis, June rend visite à son oncle Finn, un grand peintre qui se meurt du sida. A cette époque où cette affection est méconnue, les malades sont considérés comme des pestiférés... Après sa mort, elle fait la connaissance de Toby, l'ami de son oncle. Elle se réfugie dans cette relation pour retrouver un peu Finn...

Une belle lecture sur le sujet du sida qui est abordé avec beaucoup de franchise : June, narratrice raconte sa vie entre ses parents débordés par leur travail d'inspecteurs d'impôts, une sœur qui s'éloigne de plus en plus et cette absence qui la marque de plus en plus... J'ai aimé que ce thème si sensible à l'époque soit décrit avec beaucoup d’honnêteté. La lecture est assez lente mais c'est plus un portrait de famille avec une approche particulière qu'un événement exclusif de l'histoire américaine. Il y a de moments où l'écriture de l'auteur est très poétique et d'autres où June parait insupportable. Les loups sont en filigrane de l'histoire, comme un mystère, une inconnue qui relie les personnages, comme à travers ce tableau. Une belle lecture, touchante.

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