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Critiques de Cathy Bonidan (267)
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Victor Kessler n'a pas tout dit

Voilà une auteure que je découvre et c'est une heureuse surprise .

Certes il est difficile au déroulé de l'histoire qui relate la mort par noyade d'une jeune garçon de ne pas penser à l’affaire du petit Grégory mais très intelligemment l'auteure l'évoque tout comme d'autres faits divers de l'époque puisque le roman qui relate un fait d'hier se déroule à notre époque.

Cathy Bonidan décrit également avec brio la vie de ces petits villages où tout le monde se connait et qui me rappelle mon enfance .

Une histoire solide , bien écrite , pas trop prévisible et même quelques petites surprises bien amenées même si l'univers et le récit sont plutôt sombres ce roman est un très agréable moment de lecture.

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Chambre 128

Anne-Lise Briard, en week-end à l’hôtel Beau Rivage (Bretagne) avec son mari et ses deux ados, découvre un manuscrit dans le tiroir de la table de nuit de la chambre 128. Subjuguée par sa lecture, elle le renvoie sans trop y croire à son auteur (qui a mentionné une adresse à la page 156) Quelle surprise de recevoir une réponse et d’apprendre que ledit manuscrit a été perdu il y a trente trois ans à Montreal par Sylvestre Fahmer et qu’il n’est pas l’auteur du texte débutant dès la page 157 !…



Joli petit roman épistolaire. Une intrigue touchante, qui se révèle au fil des pages (et des confidences des divers protagonistes, mais je n’en dirai pas plus sous peine de rompre le charme). Une très belle écriture qui ravit le lecteur, quelques longueurs peut-être ?… Un plaisant moment de littérature, pas de coup de coeur toutefois.
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Victor Kessler n'a pas tout dit

J’avais aimé découvrir Cathy Bonidan l’année dernière via Chambre 128, un roman épistolaire agréable que je m’étais empressée de partager autour de moi. Ce roman-ci est plus sombre, comme le suggère d’ailleurs assez bien cette intrigante couverture. Et je dois vous avouer tout de suite que, pressée de connaître le fin mot de son histoire, je l’ai dévoré en deux jours. Bertille, jeune femme au passé lourd, qui s’est enfuie quelques années plus tôt de son village des Vosges, tombe sur Victor André lors d’un travail qu’elle effectue pour un institut de sondage en sortie de supermarché. Le vieux monsieur fait un malaise devant elle. Bertille culpabilise beaucoup. Ayant récupéré les affaires du vieil homme, elle retrouve des pages en forme de confession dans son cabas, laissé à ses soins. Quarante cinq ans plus tôt, en 1973, un certain Victor Kessler, alors instituteur, avait été accusé du meurtre d’un jeune garçon de dix ans, retrouvé dans le lac. Bertille prend le vieil homme en affection. Intriguée par cette affaire qui s’est déroulée non loin des lieux de son enfance, troublée par ses souvenirs, encouragée par Victor, la jeune femme part sur les traces du drame. Elle se fera passer pour une journaliste de télévision. L’auteure intercale la suite des confessions de Victor avec celui de l’enquête que mène Bertille. La vérité s’avère compliquée à mettre en lumière, pleine de chausses trappes, et puis les faits sont anciens. Mais Bertille n’écoute que son courage, mue par quelque chose de plus fort encore qui vient de son propre passé, de son enfance et de ses drames conjugaux. Et si découvrir ce qu’il s’était réellement passé en 1973 lui permettait de s’épanouir enfin ? Si vous aimez les enquêtes, les personnages troubles, les villages d’enfance, démêler le vrai du faux, les écritures simples mais efficaces, ce roman est fait pour vous. J’ai même, personnellement, délaissé quelques temps mon tricot en cours pour pouvoir le terminer, c’est dire…
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Chambre 128

Résumé : Anne-Lise passe un week-end en famille dans le Finistère, et loge dans la chambre 128 d’un hôtel du Conquet. C’est dans la table de chevet qu’elle découvre un étrange manuscrit. Ayant oublié d’emporter de quoi lire, elle s’y plonge volontiers et est rapidement happée par sa lecture. Au milieu des pages, une note y est glissée avec une adresse ; elle décide d’y renvoyer le manuscrit anonyme, espérant que ce soit l’auteur de ces pages. La réponse qu’elle découvre quelques jours plus tard va l’entraîner dans une enquête, afin de découvrir l’épopée de ce livre qui semble changer les vies de ses lecteurs successifs.



Mon avis : Ce livre, qui n’est pas un polar, recèle quand même une enquête, qui m’a embarquée avec fougue et curiosité. Le style épistolaire aide beaucoup à la fluidité de l’ouvrage, et on suit l’enquête au fil des échanges entre Anne-Lise, sa meilleure amie Maggy, l’auteur qui ne reste pas anonyme bien longtemps, ainsi que de lecteurs tous plus passionnants et passionnés les uns que les autres. C’est un roman feel-good, mais pas une histoire mièvre qui dégouline de bons sentiments ; les personnages ont aussi leur part d’ombre et de mélancolie, qui les rend plus réels. Le style est soutenu, mais cela ne choque pas car les différents protagonistes sont tous férus de littérature, et la prose s’y prête à merveille ! Entre secrets de famille et amours manquées on navigue tranquillement mais rapidement entre les lettres des uns et des autres, comme si on participait à leurs correspondances. Je ne m’attendais pas à ça en ouvrant ce livre mais ça m’a beaucoup plus, et le recommande donc à tous (sauf si vous n’aimez que le sang et la violence, bien entendu) en espérant que vous apprécierez autant que moi cet ouvrage.
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Chambre 128

En vous plongeant dans ce roman épistolaire, vous serez surpris par l'enthousiasme rafraîchissant qui s'en dégage.



La découverte d'un roman dans une chambre d'hôtel bretonne est le point de départ d'une merveilleuse quête pour retrouver ses auteurs. Cathy Bonidan conserve un rythme soutenu au fil des échanges entre les différentes personnes ayant eu la chance de lire ce manuscrit, et malgré les nombreux protagonistes, le lecteur ne s'y perd pas. Tenu en haleine par le souhait de découvrir le parcours réalisé par ce roman, il souhaite faire partie intégrante de l'histoire. Curiosité, déception, attente, amitié et amour, le panel de sentiments est très riche, le tout agrémenté de notes d'humour savoureuses.



A une époque où on a tendance à privilégier les correspondances rapides par mail, le recul apporté par la cadence des tournées du facteur est apaisant. On referme le livre conforté dans l'idée que la lecture est un merveilleux moyen de créer des liens forts et durables.



A conseiller aux lecteurs souhaitant se laisser porter par des correspondances profondément bienveillantes.
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Chambre 128

Une petite douceur ! Ce roman épistolaire original et touchant est extrêmement bien écrit et ne manque pas d'humour.

Il m'a fait penser par moments à "84, Charing Cross Road" d'Helene Hanff, à la différence qu'ici le lecteur va de surprise en surprise dans une enquête rocambolesque autour d'un manuscrit, retrouvé dans un hôtel breton trente ans après sa disparition. Autour de celui-ci vont se tisser de nombreux liens aussi émouvants qu'insolites. Certes, la succession rapide des voyages est peu crédible pour des gens qui se connaissent à peine, mais cela donne une irrésistible envie de voir du pays. Sous cette forme épistolaire, il doit être difficile de donner à chaque individu un caractère bien défini (j'ai par exemple retrouvé l'humour d'Anne-Lise chez d'autres personnages), mais l'auteure mène brillamment son roman et l'ensemble est une vraie réussite.

Un livre qui rend heureux... et qui donne très envie d'écrire des lettres !
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Le parfum de l'hellébore

Une très belle histoire en 2 parties : la première est l’échange de correspondance entre Anne et sa meilleure amie Elisabeth, dite Lizzy. Elle y raconte son exil à Paris pour un motif qu’on va découvrir dans l’histoire, et le vif intérêt qu’elle développe pour les malades de la clinique psychiatrique où son oncle est directeur.



Dans une 2e partie, on fait la connaissance d’une jeune doctorante, Sophie, qui va progressivement rentrer dans l’histoire d’Anne et de la clinique psychiatrique où elle a travaillé. Je ne t’en dis pas plus pour ne pas gâcher ta découverte du roman.



L’histoire est très bien construite, écrite avec finesse et te tient en haleine jusqu’à la fin. Tout est vraiment crédible, les personnages extrèmement attachants, les émotions fortes. Un beau roman sur un sujet très grave. Une belle histoire d’amitié aussi….



C’est un vrai coup de coeur que je te recommande.
Lien : https://recettesetrecits.fr/
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Le parfum de l'hellébore

L'histoire débute en 1956 alors que Anne, bordelaise issue d'une famille bourgeoise, est envoyée à Paris chez son oncle. Celui ci est directeur du centre Falret, pour jeunes patients souffrant de troubles psychiques importants. En dehors de la poursuite de ses études, redoublement du bac, Anne travaille au sein de l'établissement, ce qui lui permet d'observer ces enfants et adolescents enfermés dans leur monde.

Elle se lie d'amitié avec Béatrice, anorexique, et toutes deux s'intéressent à Gilles, garçon de 11 ans autiste, n'ayant pas accès à la parole et dont les crises les interpellent. Mais quand Gilles est en présence de Serge, le jardinier du centre, homme discret et peu loquace, il est plus calme et s'anime même en s'intéressant à ce qui l'entoure, les plantes, les fleurs, les arbres...

Forte de ses observations, et alors que la mutation du jeune autiste dans un hôpital psychiatrique a été décidée, Anne en fait part à son oncle...

Dans la deuxième partie du livre, soixante ans plus tard, le lecteur rencontre Sophie, étudiante en sociologie et psychologie, qui oriente sa thèse sur l'historique des soins de pédopsychiatrie et les conditions de vie des patients depuis les années 50. Durant ses recherches, au fil des rencontres et de ses découvertes, son texte va devenir un livre...



Ce roman est une fresque sociale et documentaire qui aborde divers sujets de la société du XXème siècle : les us et coutumes, l'avortement, l'émancipation des femmes, le monde de la recherche, l'évolution des thérapeutiques en psychiatrie...

Le lecteur est happé par l'histoire et ses flashbacks, touché par les personnages, admiratif devant la détermination de la jeune Anne et également celle de Sophie, qui ne reculent devant rien pour parfaire leurs connaissances.

La forme et la construction du texte ne sont pas ordinaires. Relation épistolaire, relation duel, relation d'aide, amitié, amour... émotions et sentiments le plus souvent tus, ce large panel émaille le texte. L'écriture est sobre, le rythme subtilement mené...

Bref un texte lumineux, une belle réussite que ce premier roman.











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Chambre 128

Avant tout, c'est la quatrième de couverture qui m'a donné envie de lire ce livre. S'il n'y avait eu que la première, je n'aurais pas du tout été attirée par cette histoire.

Pourtant, c'est un roman épistolaire (j'en lis rarement, cette lecture fut donc la bienvenue !) qui vaut le coup ! Nous suivons Anne Lise, qui découvre un roman qui la bouleverse et qui va tout tenter pour retrouver l'auteur (ou plutôt les auteurs...). Nous allons alors faire la connaissance de plusieurs personnages dont les vies s’emmêlent autour du roman, des gens qui ne se seraient jamais rencontré si Sylvestre n'avait pas écrit ce fameux livre. Les personnages sont tous attachants, avec une personnalité bien à eux que l'auteur a vraiment su nous transcrire à travers les lettres. L'histoire est fluide, nous avançons petit à petit dans l'enquête au rythme des découvertes des personnages. C'est à la fois drôle, attendrissant et émouvant !

Bref, une belle découverte, c'est un roman qui fait du bien, on en ressort de bonne humeur !
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Le parfum de l'hellébore

Je pressentais que ce serait une super lecture et je ne me suis pas trompée ! J'ai adoré découvrir cet univers qui pourtant aurait pu être difficile et dur : la vie d’un centre psychiatrique en plein dans les années 1950, mais aussi l’autisme à travers un petit garçon. Mais l'auteur a su tourner l'intrigue d'une manière à rendre le thème intéressant, simple avec beaucoup de justesse et de délicatesse.



J'ai adoré ces destins qui se croisent à des périodes différentes, chacun ayant sa personnalité. Même si ce sont les personnages féminins qui sont omniprésents, une ambiance de sérénité en ressort immédiatement. Mais l’apparition de l’enfant, le jardinier puis les deux frères enrichissent leur rapport et crée le lien entre elles.

Et je me suis très vite attachée à chacun d’entre eux.



À la moitié du livre, l’auteur prend le parti de changer complètement de cap et je ne m’y attendais vraiment pas. Et pourtant ça apporte une originalité et une bouffée d’air supplémentaire à l’histoire. Car la suite nous est apportée de ce fait par un autre point de vue et le suspense en est décuplé.



J’ai pris énormément de plaisir à lire cette histoire, je me plongeais dès que je le pouvais dans ses pages et il laissera dans ma mémoire un doux parfum !
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Le parfum de l'hellébore

Le sujet de ce roman est loin d’être facile et léger mais il est empreint d’une grande humanité. La première partie du roman se compose des lettres d’Anne à sa meilleure amie ainsi que des extraits du journal intime de Béatrice. Ce choix d’un point de vue subjectif et fragmenté est très réussi. Nous n’avons pas de narrateur omniscient. Nous n’avons que la vision de ces jeunes filles. Elles sont encore jeunes. Béatrice a un regard particulier sur ce centre : elle y est en tant que patiente mais nous explique que c’est un choix. Anne est encore une jeune fille et a cette fougue de la jeunesse. Une fougue rafraîchissante.



Une deuxième partie vient donner un tout autre chemin au récit. Nous revenons cette fois à une construction plus classique. Nous suivons Sophie, une jeune femme qui prépare une thèse sur les conditions d’internement des adolescents dans les centres psychiatriques du siècle dernier. Le hasard des rencontres va la mettre sur les traces des patients du centre Falret. J’ai quitté la première partie avec une pointe de regret, tant je mettais attachée aux deux jeunes filles et à leurs mots. Mais mon intérêt n’a pas faibli pour autant ! Nous allons entendre d’autres voix, avoir d’autres points de vue sur cette époque.



Je trouvais ce récit parfait sans histoire d’amour et j’avais peur que les sentiments de Sophie viennent parasiter le cœur du sujet. Heureusement, mes craintes étaient infondées ! Les états d’âme de Sophie sont présents mais restent toujours en arrière-plan sans prendre le pas sur le reste. Et surtout le dénouement de cette part de l’histoire est relié au sujet principal. L’équilibre était vraiment très bien trouvé et surtout aucune piste lancée ne l’était au hasard.



Ce roman m’a beaucoup touchée. Je l’ai trouvé juste et pudique. Décrire le quotidien d’un centre psychiatrique pour enfants ne doit pas être chose aisée et je trouve que le défi a été relevé haut la main. La maladie y est abordée sans détours, avec franchise et respect. Les personnages sont extrêmement attachants, avec une mention spéciale pour Anne et Béatrice. Malgré la violence et la tristesse de certaines situations, une impression de douceur m’est restée à la fin de ma lecture. A découvrir !
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Le parfum de l'hellébore

2017 commence très très bien ! Après mon coup de coeur pour la saga Scorpi, Le parfum de l'hellébore sera j'en suis sûre l'un de mes plus gros coups de coeur de cette année !

Je tiens à remercier Babélio pour leur confiance sans cesse renouvelée, et leur masse critique qui permet de découvrir des petits bijoux comme celui-ci.



Je ne savais pas grand chose sur ce livre, ni sur l'auteur, je ne savais pas par exemple qu'elle avait gagné le prix concours MonBestSeller de l'auteur indépendant 2015.

Et après avoir dévoré son premier roman (car j'espère bien qu'il y en aura des tas d'autres) je comprends pourquoi.



Nous rencontrons Anne et Béatrice dans des lettres et un journal intime qui constituent la première partie du récit, dans les années 50 et tout ce qui va avec cette époque. Anne raconte à sa meilleure amie son quotidien dans ce centre psychiatrique dirigé par son oncle, dans des lettres. Béatrice, qui veut devenir écrivain, choisit de commencer par un journal intime, comme celui d'Anne Frank, et à travers ses yeux et ses pensées, nous découvrons une autre facette du centre, mais aussi, de la maladie. Nous allons ainsi les suivre pendant des mois, jusqu'à ce que tout s'arrête, au pire moment.

Que sont-elles devenues ? Et le petit Gilles, ont-elles pu le sauver ? On s'est tellement attaché à ces personnages, c'est comme s'ils étaient de vraies personnes, et c'est presque insoutenable de ne pas savoir.



La seconde partie commence, et plus de lettres, plus de journal intime, mais un récit tout simple. Et là, je me dis que ce n'est pas possible, l'auteur ne peut pas nous faire un coup pareil ! J'avais peur de perdre de l'intérêt à ma lecture, peur de perdre les personnages.



Et pas du tout.



Si je pensais la première partie intense, j'étais loin de me douter du raz-de-marrée qu'est le reste du livre.

Nous suivons Sophie, étudiante de 28 ans, un peu perdue dans sa vie, qui va par le plus grand heureux des hasards, se retrouver en possession de dossiers médicaux du centre psychiatrique. Une sorte de quête va alors commencer, et nous allons tout vivre avec elle. Nous allons connaitre le désarroi, la tristesse, le deuil, mais aussi, l'émotion quand on lui donne de nouvelles lettres. On les lit avec la même ferveur qu'elle, ses sentiments se répercutent en nous d'une telle force que ça en devient troublant. Quand on découvre un passage d'un dossier médical de Béatrice, on est tellement ému et en même temps, c'est comme si on lisait quelque chose de trop personnel sur un ami.



Une lecture vraiment troublante, passionnante et intense. Je l'ai lu presque en une seule fois, je ne parvenais pas à me détacher de cette histoire. Les personnages sont si proches de nous, comme s'ils étaient réels, et quand on découvre ce qui leur est arrivé, c'est comme un coup de poignard au coeur.

J'ai plus d'une fois eu les larmes aux yeux, et alors la dernière lettre, je ne vous dis même pas dans quel état je l'ai lue, je me demande encore comment j'ai pu déchiffrer les mots à travers mes larmes...



Si le destin des personnages nous touche, il y a aussi l'histoire de tous ces malades, souvent mal jugés à cette époque, injustement enfermés dans des cases, et que peu de gens comprennent. Et puis, il y a aussi la condition de la femme, qui pour se réaliser, n'a d'autre choix que d'étudier, d'être meilleure que les hommes dans un monde d'hommes.

C'est aussi cette histoire, celle d'hommes et de femmes qui vont se battre, qui vont refuser de baisser les bras, et vont faire avancer les choses.



En bref, un roman poignant qu'on lit le corps parcouru de frissons tant les émotions sont fortes, et le coeur rempli d'amour et d'espoir. Un roman qui restera longtemps en moi, comme un vieil ami perdu de vue et à qui on repense souvent avec nostalgie.
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Le parfum de l'hellébore

Le thème de la psychologie abordé dans ce roman m'a de suite donné envie de le découvrir. Je ne le regrette pas car l'auteur montre tous les progrès qui ont été faits dans ce domaine concernant ceux qui portaient l'étiquette de fou. C'est ce qui se produit avec le personnage de Gilles, un enfant d'une dizaine d'années qui est autiste. Impossible pour le personnel soignant d'entrer en contact avec lui sous peine de le mettre dans des colères terribles. Anne, nièce du directeur du Centre et Béatrice, jeune patiente atteinte d'anorexie mentale, vont peu à peu prêter attention au jeune garçon. Dans le parc, à l'abri des regards du personnel, Gilles se lie avec Serge. Celui que l'on surnomme l'homme des bois semble avoir plus de savoir faire que le personnel car une vraie relation nait entre eux. Gilles apprend à manier les outils et peu à peu des progrès apparaissent dans son comportement.



J'ai beaucoup aimé cette première partie du livre avec les échanges épistolaires d'Anne et Béatrice. On bénéficie du regard de personnes qui voient naitre ces centres dans les années soixante. Ces centres qui faisaient figure d'Ovni à l'époque et étaient à l'état de laboratoires en quelque sorte. En plus le ton employé dans les lettres nous plonge directement dans ces années là.



Dans la deuxième partie du livre qui se passe de nos jours, je n'ai plus retrouvé ces éléments. Certes l'auteur introduit le personnage sympathique de Sophie, étudiante, qui va retrouver la trace d'Anne, Béatrice et Gilles afin de savoir ce qu'il leur est arrivé mais le rythme s'est cassé. C'est beaucoup plus moderne c'est sur mais moins prenant aussi. Une deuxième partie qui se transforme en jeu d'enquête mais qui m'a fait l'effet d'une cassure dans le livre. Malgré ça, l'écriture de l'auteur est très soignée et j'ai aimé suivre ces personnages qui ont assisté à la naissance de la psychologie moderne.
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Le parfum de l'hellébore

> https://booksandrap.wordpress.com/2017/01/21/le-parfum-de-lhellebore-cathy-bonidan/





Avis : Ce bouquin est un petit chamboulement.

Très vite j’ai été sensible à la plume de l’auteur, qui à travers ses personnages nous fait ressentir tout un tas d’émotions. Je suis passée par l’étonnement, la colère, la joie, l’incompréhension. Mais aussi la peine et l’envie de connaître le fin mot de cette histoire.

Le bouquin se découpe en deux parties bien distinctes : La première nous suivons Anne, la nièce du directeur de Falret. Jeune femme de 18 ans elle aide au centre et fait la connaissance de Béatrice, Gilles et Serge le jardinier dont nous allons suivre le quotidien à travers des lettres envoyés à sa meilleure amie. En parallèle nous suivons également l’histoire à travers le journal intime de la jeune Béatrice. J’ai vraiment trouvé sympa le fait qu’on est deux points de vue différents. Les deux filles sont aussi très différentes, ce qui donnait un vrai rythme au roman. Être à ce point immergé dans ce centre psychiatrique nous permet vraiment de suivre l’évolution des résidents, leur échecs comme leur progrès.





Ce n’est pas un coup de coeur, non loin de là car, autant j’ai A-DO-RÉ la première partie, La seconde m’a laissé un goût amer. Je suis restée plutôt en retrait. Je n’accrochais pas au chemin choisi par l’auteur, j’étais vraiment déçue de quitter Anne, Béatrice et les autres pour suivre, bien des années plus tard Sophie, étudiante, tentant de reconstituer le passé pour écrire son roman.

Pourquoi couper net ce rythme qui me prenait aux tripes ? Pourquoi bouleverser le roman et changer complètement de bord ? Je n’ai pas compris ce revirement et j’ai finalement terminé le roman sur un avis mitigé malgré l’excellente première partie qui m’a beaucoup plu et énormément intéressée.





Vous n’êtes pas sans savoir que je suis passionnée par tout ce qui touche à la psychologie. Alors quand on plonge le lecteur au coeur d’un centre psychiatrique pour les jeunes, vous êtes sur que cela va me plaire.

Anorexie, peur dévorante, schizophrénie… Totalement ma came. De ce point de vue là, chapeau à l’auteur car sa plume addictive, juste et poétique fournit énormément de détails et rend l’histoire incroyablement crédible et déchirante par moments.





Pour résumer, même si j’ai été nettement moins emballée par la seconde moitié du roman, la première vaut clairement la peine de se pencher sur ce roman.

Lumineux et magnifique « le parfum de l’hellébore » est un récit qui se dévore en un rien de temps.

Je recommande plutôt deux fois qu’une !




Lien : https://booksandrap.wordpres..
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Le parfum de l'hellébore

J'ai trouvé le sujet du roman original, enfin, en tout cas, éloigné de mes lectures habituelles. Si la première partie installait des mystères à élucider, je l'ai sentie plus mollassonne. La seconde en revanche, je l'ai dévorée, captivée par la résolutions de chacun ces mystères. L'intrigue était rondement bien menée. J'y ai même retrouvé ces plaisirs oubliés que me procuraient les enquêtes de ce cher Club des 5 (à ne surtout pas prendre négativement ou ironiquement).



Plus sur mon Blog ;)
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Chambre 128

J'ai emprunté ce livre à la médiathèque. le titre et la couverture m'ont tout de suite séduite. Lorsque j'ai lu la 4ème, j'ai été totalement conquise.



Je ne connaissais pas du tout Cathy Bonidan. Et clairement ce roman a été une belle surprise.

J'enchaîne les belles lectures en ce moment, ce qui n'est pas pour me déplaire.



Le format de ce roman est très sympa car il s'agit uniquement d'un échange de lettres (courriers) entre les différents protagonistes.

On suit Anne-Lise qui découvre un manuscrit « oublié » dans la table de nuit de sa chambre d'hôtel. Elle décide de le renvoyer à l'adresse qui figure sur le document et à partir de là, toute l'histoire commence.

Anne-Lise ne converse pas uniquement avec l'auteur de ce roman oublié, d'autres personnages viennent animer l'histoire et l'intrigue qu'il y a autour de ce manuscrit.



La lecture est très fluide, les pages se tournent à une vitesse incroyable. J'avais la sensation de recevoir les courriers, j'étais vraiment imprégnée. le langage dans les courriers est soutenu, c'est vraiment un bonheur de lire un français « noble » si je puis dire.

Dans ce roman, l'auteure met en avant les relations humaines, les rencontres que nous faisons tout au long de notre vie et qui peuvent changer son déroulement. Elle met également l'accent sur le pouvoir des livres. Je le dis souvent, un roman nous fait réfléchir, peut changer une vie. Et ici, l'auteure nous le démontre bien. Il y a également beaucoup d'humour, ce qui est très agréable.



C'est une lecture légère, pleine de charme qui a su éveiller ma curiosité : quelle est l'histoire de ce manuscrit, qui l'a écrit et pourquoi a-t-il été abandonné/oublié ?



J'ai adoré l'écriture de Cathy Bonidan et je souhaite découvrir ses autres romans et particulièrement « le parfum de l'hellébore ».


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Chambre 128

Voilà un sujet qui m'a attiré s'agissant de l'histoire d'un manuscrit pour un futur livre. Je n'ai pas été déçue, partie d'une chambre d'hôtel de Bretagne nous sommes embarqués dans une recherche comme dans un livre d'Agatha Christie. J'ai apprécié ce moment de détente et d'humour de 250 pages qui nous fait rencontrer des personnages avec chacun une histoire particulière.
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Victor Kessler n'a pas tout dit

Bonidan Cathy – "Victor Kessler n'a pas tout dit" – la Martinière / Points, 2020 (ISBN 978-2-7578-8838-4)



L'auteur est incontestablement talentueuse : l'intrigue est bien pensée et menée, le recours aux divers types d'écriture (journal intime, surplomb "elle" de l'héroïne, décalages rétrospectifs) est judicieusement mobilisé pour varier les points de vue, les personnages sont bien campés.

Bravo également pour les discrètes mais permanentes allusions au métier d'instituteur – celui ou celle qui "instituait" les enfants (cf l'instituteur du "Premier homme" de Camus).

Seul petit défaut : les deux intrigues principales sont déjà suffisamment fortes par elles-mêmes, il est (à mes yeux) un peu dommage de rajouter autant de retournements de situation dans les tous derniers chapitres, surtout lorsqu'ils sont quelque peu "capillotractés", si ce n'est attendus.



Point très positif : m'intéressant aux rarissimes romans francophones dont l'action se déroule ailleurs qu'à Paris (si, si, ça existe), je recherche volontiers les textes littéraires prenant pour cadres des endroits dits "de province" (imaginez la moue de mépris du bobo germanopratin prononçant ce mot).

Les hasards de librairie m'ont donc amené à lire quelques jours auparavant les romans de Franck Bouysse ("Plateau" – cf recension) et de Pierre Pelot ("Les jardins d'Eden" – cf recension), ce dernier prenant également les Vosges pour cadre principal. Comme tant d'autres très cotés par les milieux bobos (voir aussi Marie-Hélène Lafon "Le soir du chien" – cf recension), ces deux derniers romans campent un monde rural arriéré, fangeux, peuplé de sombres brutes à moitié demeurées. C'est un filon pour ces auteurs, probablement inspirés par le Zola de "La terre", sans doute afin d'assurer les ventes.



Rien de tel ici, Cathy Bonidan s'inscrit plutôt dans la lignée d'auteurs comme Claudie Gallay ("Une part de ciel" – cf recension) ou Pierre Magnan (cf recensions). Sans oublier Franz Bartelt dans "ses" Ardennes...

L'insertion du cadre vosgien dans le récit de Cathy Bonidan n'est aucunement comparable avec le tissu de lieux communs qu'enchaîne Pierre Pelot dans une surenchère menant à une standardisation déplorable des situations.



Ayant pour ma part passé toute ma vie professionnelle dans le cadre urbain des grandes métropoles (y compris Paris pendant une quinzaine d'années), tout en conservant des liens permanents avec le monde rural, je ne puis qu'appuyer la démarche de cet auteur.

La survie dans les métropoles déshumanise radicalement les gens qui se laissent absorber par ce type d'existence déclassée et dégradante, si bien rendue dans des romans comme "Cora dans la spirale" de Vincent Message (cf recension) ou "Chanson douce" de Leïla Slimani (cf recension).

A contrario, c'est dans les campagnes que l'on trouve aujourd'hui les personnes les plus attentives à l'humanité et au respect de la vie, mode de vie décrit dans le présent roman.



Je m'en vais me procurer d'autres romans de cette institutrice.

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Victor Kessler n'a pas tout dit

Très bon polar presque « rural » avec des secrets comme je les aime. Porté par une plume soignée et sensible. Ce n’est en aucun cas le sujet de ce fait divers mais il nous rappelle l’affaire Gregory Villemin, puisque l’intrigue se déroule près de Lepanges-sur- Volognes et qu’il y a des similitudes totalement assumées.

Depuis je me suis procuré Le parfum de l’hellebore de cette autrice.



Je recommande vivement.❤️
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Victor Kessler n'a pas tout dit

Bertille, une jeune femme qui mène une existence sans fantaisie, se trouve par hasard en possession de quelques feuillets sur lesquels sont consignés une confession bien mystérieuse. Ces feuillets sont précieux pour son propriétaire, un vieil homme dont elle fait la connaissance. Une amitié se lie entre Bertille et son nouvel ami. Victor lui confie son histoire et l'encourage à se rendre dans les Vosges pour enquêter sur l'affaire qui l'a conduit en prison, accusé du meurtre d'un jeune enfant.



Voici donc Bertille dans les Vosges, au moment de noël, dans un hôtel quasiment vide mais tenu par une femme avec laquelle elle va sympathiser. Elle se fait passer pour une journaliste de la télévision et les habitants du village acceptent de lui confier ce qu'ils savent de cette triste histoire, qui, bien que lointaine, est restée dans les mémoires. En 73, un enfant de dix ans a été retrouvé noyé dans un lac à proximité du village. La thèse du meurtre a été retenue et Victor, l'instituteur, a été accusé d'avoir commis cette atrocité.



Aux côtés de Bertille, tout en prenant connaissance des feuillets de Victor, nous remontons le passé et tentons de démêler les fils de cette histoire complexe, qui met en scène plusieurs personnages. Nous apprenons à connaitre Bertille et les profondes blessures qui sont gravées dans son corps et dans son âme. Ce n'est pas pour rien qu'elle s'est intéressée à cette histoire, nous le découvrons au fil du roman.



J'ai bien aimé l'ambiance de ce roman bien que le sujet soit loin d'être léger. Le temps a fait son effet et permet de mettre à distance les faits qui nous sont contés. Le personnage de Bertille est très attachant et nous la quittons à regret. Ce livre ne me restera sans doute pas très longtemps en mémoire mais il m'a permis de passer un agréable moment et c'est déjà bien.



Une lecture agréable.
Lien : http://www.sylire.com/2020/1..
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