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Critiques de Charles Juliet (336)
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Journal, tome 7 :  Apaisement (1997-2003)

Lecture intense, profonde, intelligente, totalement passionnante: ce journal de Charles Juliet est une belle découverte ! L'homme qui dit avoir beaucoup souffert, a visiblement évolué vers plus de sérénité; même si le sort des autres êtres humains lui procure toujours questionnement, compassion ... L'auteur nous livre ici des réflexions très intéressantes, la relation de beaucoup de rencontres avec des écrivains, des peintres ou des anonymes; d'une écriture soignée, limpide, il nous dit l'importance de faire un travail sur la connaissance de soi pour conquérir notre liberté. La forme du journal convient bien au propos tenu ici: partant de faits simples, de la vie quotidienne, C. Juliet développe sa pensée et nous dit ce qu'il pense des hommes, du monde d'aujourd'hui, de Dieu ... Il cite la phrase d'un de ses amis poètes: "Qui serions-nous sans nos blessures ?" Autre réflexion correspondant à des pensées qui sous-tendent ce Journal: "Bien des êtres portent en eux une souffrance qui, connue ou refoulée, leur vient de leur enfance. Tant que les racines de cette souffrance ne sont pas dégagées, tant qu'elle n'a pas fait l'objet d'une prise de conscience, elle est là qui pèse, entrave la vie, l'empêche de s'épanouir." Loin d'être triste, ce livre nous propose des réactions et des pensées, ou même parfois des faits bruts qui vont nous faire réflechir et mûrir. Une rencontre rare avec un homme bien.
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Lambeaux

magnifique et émouvant ; l'auteur ressuscite ses deux Mamans.
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Lambeaux

Comment surmonter la culpabilité d'avoir été celui qui a précipité sa mère vers un destin funeste et une mort abominable.

C'est tout le combat de Charles Juliet et la raison d'être de ce livre. Charles Juliet a un mois lorsque sa mère est enfermée dans un hôpital psychiatrique pour ne plus jamais en ressortir.

La mère de Charles Juliet est une fille de paysanne, retirée tôt de l'école, son seule plaisir, afin de travailler dans la ferme de ses parents et de s'occuper de ses sœurs. Mariée trop tôt, mère trop tôt, elle ne pourra résister à cette vie qui lui est imposée et sombrera dans une profonde dépression.

Charles Juliet sera confiée à une femme pourvue d'une nombreuse progéniture. Cependant, elle prendra soin de lui comme s'il était un de ses propres enfants.

Ce livre est un vibrant cri d'amour pour ces deux femmes, ses deux mères. Celle qu'il n'a pas connue et celle qui s'est sacrifiée à ses enfants.

Après un long travail dont l'écriture de ce livre et en particulier les recherches effectuées sur sa mère, Charles Juliet a réussi à surmonter son désarroi et sortir de la tristesse indicible dont il était prisonnier.

C'est un très beau témoignage sur l'amour filial.
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Lambeaux

J'ai dévoré la première partie, celle où l'auteur parle de sa mère biologique.

La deuxième partie paraît parfois longue et répétitive.

L'auteur a eu une vie cabossée dont il a su non pas se débarrasser mais faire avec.

L'écriture est particulière, inhabituelle, intéressante. C'est un livre à lire.
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Dans la lumière des saisons

Il y a quelques années Charles Juliet a été invité à l'Université de Nantes. Cette conférence est disponible sur internet. Je ne me suis pas encore plongée dans son oeuvre poétique. Je tournicote, je finasse, là est mon tourment.

"Dans la lumière des saisons", Charles Juliet s'adresse à une amie qui s'est expatrier au Texas pour rédiger sa thèse. Charles Juliet écrit quatre lettres, chacune correspondant à une saison. La première date du 26 mars. le printemps s'éveille, la nature explose. le poète vagabonde dans les collines, dans les vignes. Ces balades nourrissent son histoire, sa vie intérieure, sa poésie. La seconde lettre du 4 août. La chaleur éreinte la terre, les animaux aussi bien que les hommes. le poète a un rapport complexe avec l'été. Il évoque son adolescence, les vacances, la liberté, les découvertes et surtout l'aventure. La troisième missive date du 30 octobre. L'automne est déjà vieux de quelques semaines. C'est la saison préférée de l'auteur. Il aime travailler tôt le matin et se recueillir devant l'aube naissante. L'automne est aussi synonyme de maturité de l'existence. Dans cette lettre, Charles Juliet évoque ces lectures (recueils de poèmes, essais, romans, ouvrages de philosophie, mémoires...). Enfin, la dernière lettre date du 10 janvier. L'hiver s'est installé. le village où vit le poète est sous la neige et il fait froid. Il nourrit les oiseaux. C'est une saison où la lenteur est la maitresse du temps et par la même de l'âme. L'ennuie se mêle à l'impatience.

Je suis fascinée par l'écriture épistolaire. Comme elle peut être séduisante.

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Lambeaux

Charles Juliet né en 1934 dans l’Ain a notamment écrit son Journal en une dizaine de volumes.

sein de laquelle il grandit, choyé par tous. Mais la peur ravage son enfance. Il a sept ans quand il apprend que son « autre mère » vient de mourir. Il intègre l’école d’enfants de troupe d’Aix en Provence où la vie est difficile. Il est en proie à des crises de mélancolie tant il se sent différent des autres, à l’image de sa mère biologique. Puis après trois années à l’Ecole de santé militaire de Lyon , il quitte subitement ses études poussé par la passion de la lecture et de l’écriture. Ecrire pour aller à la découverte de lui-même. Il subtilise à son père biologique une photo de sa mère. Un jour, un paysan lui apprend que l’internement de sa mère est consécutif à une tentative de suicide. C’est une révélation. Il comprend alors qu’il a toujours eu conscience au fond de lui-même d’avoir provoqué, par sa naissance, la mort de sa mère. Et l’écriture revêt une valeur thérapeutique en permettant de raccommoder les lambeaux, elle libère l’auteur de sa détresse.Lambeaux est un roman plein de délicatesse sur la filiation et sur la résilience.Charles Juliet rend un émouvant hommage à ses deux mères, sa mère « biologique » et sa mère adoptive.

Dans la première partie, l’auteur écrit une fiction sur sa mère biologique qu’il n’a pas connue puisqu’il en est définitivement séparé alors qu’il n’a qu’un mois. Par ce récit à la deuxième personne, l’auteur redonne vie à sa mère et met de la cohérence dans son parcours. Aînée d’une fratrie, encore enfant, elle joue le rôle de la mère besogneuse, dans une famille paysanne d’une grande rudesse et d’une pauvreté affective où le verbe a peu de place. Elle aime l’école, y réussit mais connaît son premier désenchantement en apprenant que ses parents mettent fin à sa scolarité. Très sensible, elle reste seule face à ses questionnements. Vient le temps de l’amour malheureux. Puis celui des désillusions du mariage. Elle n’a plus d’échappatoire et finit par être internée en 1936.

Dans la deuxième partie, l’auteur se livre à un récit biographique à la deuxième personne, ce « tu » le désignant, met de la distance entre lui et son personnage. Après le drame, l’auteur est confié à une famille de paysans au
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Lambeaux

Voila le livre reposé que mes pensées ne peuvent quitter.

Cette idée que cette mère, sa vie , Charles Juliet l' a inventée.

Non qu'elle n'ait existée, que quelques traces elle n'ait laissées.

Mais de ce qui l'a précédé, l'écrivain a fait une nécessité, pour expliquer comment au monde il a ressuscité, comment son chemin a finit par exister.

Et ce chemin une fois déroulé, on peut aussi le relire à l'envers.

Oui, ce livre, une fois reposé, je ne suis pas près de l'oublier.





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Pour plus de lumière

L’anthologie personnelle de Charles Juliet permet de se plonger avec bonheur dans une œuvre poétique d’une grande richesse. Dans sa préface, Jean-Pierre Siméon rend magnifiquement compte de l’apport unique de cet écrivain majeur, mais discret, qui depuis plus de cinquante ans trace son chemin, creuse son sillon, laboure son terrain intime sans relâche. Les métaphores agricoles sont pertinentes à plusieurs titres. Charles Juliet connaît la ruralité et ses rudesses, il en est issu. Il sait aussi reconnaître les valeurs cardinales que son enfance paysanne lui a inculqué. Son travail d’écrivain, qu’il débute à la vingtaine, est abordé de façon très exigeante. Il consiste à creuser, à forer toujours plus loin à la recherche de la source capable d’étancher sa soif de vérité. C’est un chemin tortueux, méandreux fait de lumières et d’ombres. Un chemin de réconciliation avec lui-même, un chemin de gratitude envers la vie. En tant que lecteur, nous lui sommes reconnaissants car sa quête est un peu la nôtre. Il a dédié sa vie aux mots, à leur pouvoir, à recherche d’une clarté libératrice. Cette œuvre force l’admiration.
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Lambeaux

C’est la lecture du livre « ruptures » de claire MARIN qui y fait référence qui m’a amenée à ce livre qui ne me tentait pas plus que cela malgré les éloges que j'avais ou lire ou entendre. Mais quelles émotions vous assaillent à tous égards portées par une écriture resserrée, fine, puissante et tellement précise. J’y ai retrouvé du Annie Ernaux dans le style et l’analyse proprement parfaite des faits, émotions, évolutions tant sociologiquement, que psychologiquement, que psychanalytiquement presque avec peu de mots. Je termine bouleversée, on n’en sort pas indemne.
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Lambeaux

J'ai moult livres que je n'ai jamais critiqué ici...Pourquoi ? Parce que ce furent des lectures d'avant mon inscription au site et que ma mémoire flanche. Je m'y reprends alors, des quelques souvenirs que j'ai... Mais là, celui-là ! Celui-là ! Fut mon premier âme sœur de livre, rien que ça !



J'avais alors 15 ans et ça va faire 15 ans (ça pourrait être le refrain d'une chanson ça). Mon professeur de français de l'époque était un être que je haïssais fortement pour plusieurs raisons personnelles, et dont je n'aurais jamais soupçonné (et n'ai pas pris mes égards avec lui même de ce fait.....je reprendrais bien contact tiens mais je n'ai plus son nom) qu'il allait "m'imposer" une lecture que je ne connaissais pas qui deviendrait le 1er livre que j'emporterais sur une île déserte (drôle de livre si l'on veut y survivre...). Donc, un beau jour il nous "colle" deux lectures : Lambeaux, Charles Juliet que je ne connaissais pas le moins du monde (Il est né un 30 septembre comme moi l'auteur, la belle affaire ;-)) et Enfance de Nathalie Sarraute.



Bin j'ai fait le grand écart (cérébral, le vrai je sais pas faire).

Ce sont deux autobiographies, là où s'arrête pour moi le fil : j'ai dévoré Lambeaux si bien si vite que j'en ai haïs Enfance qui pour moi (je devrais le relire, je me le promets) n'était rien à côté...



Je ne vais pas tout résumer. Lambeaux, c'est donc en première partie la construction de l'auteur sans sa mère biologique, qui après des tumultes et une ultime grossesse non désirée et épuisante, tenta de mettre fin à ses jours et finira délaissée de nombreuses années dans un hôpital psychiatrique jusqu'à un temps où les allemands vinrent l'occuper et.... l'on imagine la suite, qui s'est belle et bien passée.. Charles Juliet a été choyé par une mère adoptive, mais il a intimement gardé des séquelles fortes, sans trouver d'abord ses raisons (ignorance sur sa mère biologique un long moment) : un fond de mélancolie et de dépression continuel, un mal être profond, le trou... C'est en cheminant à reconstituer sa mère (Dans cette première partie il dit : tu, tu...tu... en parlant de sa mère qu'il fait REVIVRE) qu'il va se construire lui-même, tout l'enjeu de la deuxième partie. Où il se dévoile, sa dépression perpétuelle dont il ne sort jamais, une aventure amoureuse avec une femme d'une vingtaine d'années son aînée si je me souviens bien pour l'écart d'âge....(me trompais-je ?).



Lambeaux c'est.... Si l'on est si sensible à cette mélancolie, à ses 15 ans vous imaginez, dans son propre mal-être...un livre qui devient LA bible, le premier livre qui ME parlait intimement.



Bref, pour vous dire (et je sais bien qu'on s'en fiche je fais ma bavarde :-)) à la dissertation sur Sarraute et Juliet j'ai eu 11/20.

Le 11 pour ma dissertation sur Juliet, sur 10.....Hum!!parfait!!!! Le 0/10 pour....copie blanche de Sarraute bien que j'expliquais alors au professeur sur la copie pourquoi je ne commenterais pas Sarraute ;) mais bonté d'un 11/10 pour Juliet....



Charles Juliet j'ai lu tout le reste, et j'avoue de nombreuses redondances dans ces écrits, toujours autobiographiques mais mer**!ça fait du bien!



Charles Juliet, c'est le poète d'un recueil qui s'appelle l'Opulence de la Nuit (clin d’œil à mon pseudo tiens donc - et bonjour à un ami babelien qui se reconnaîtra ;) avec qui j'approfondirais ce pseudo).



Charles Juliet c'est l'élégance. Dans cette période adolescente difficile, j'ai pu le rencontrer à la médiathèque de ma ville... Quand j'ai su que j'allais le voir, j'ai préparé une lettre car je savais que je n'oserais rien dire....Je lui confie timidement entre bonjour et au revoir. Quelques semaines plus tard, je reçois un petit recueil très rare : Fractures, avec une jolie dédicace (il faut que je remette la main dessus!!) J'ai même gardé longtemps l'enveloppe... Et 15 ans plus tard, alors que j'ai connu l'amour de plus de 20 ans mon aîné, alors que je connais toute cette mélancolie...j'ai encore davantage à lui dire... Fichtre! faut que je (re)trouve son adresse!!!!!



Ceci n'est pas une critique comme les autres, tout simplement parce que ce livre est MA bible.







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Lambeaux

Un avantage de ce confinement (il faut bien en trouver l’un ou l’autre pour tenir le coup), c’est l’occasion de se pencher sur ces livres qui dorment dans nos bibliothèques, attendant sagement leur tour. Pressée par toutes les nouveautés et les innombrables tentations en librairie, j’accumule sans fin (il paraît que c’est une vraie maladie – me voilà rassurée), et cette étrange période est l’occasion de me plonger dans ces piles qui vacillent …



“Lambeaux”, donc. pas le plus joyeux des livres, c’est certain, mais une lecture très émouvante et, surtout, une écriture splendide … Charles Juliet y fait le récit de son enfance et des deux femmes de sa vie.



**** suite sur le blog***
Lien : https://histoiresdenlire.be/..
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Lambeaux

Mi biographie, mi autobiographie, le narrateur se raconte après avoir laissé l’honneur à sa mère. Une mère qu’il ne connaîtra pas. Assoiffée de sens, de rêves et de culture mais prisonnière d’un quotidien qui la conduira à la folie.



Dans une deuxième partie, l’auteur raconte la femme qui l’a éduqué, son parcours dans une École Militaire et son désir d’écrire.



« Lambeaux » est un livre exactement comme je les aime. Il recèle un très fort potentiel identificatoire et ce sont ces échos qui me plaisent quand je lis. L’écriture est simple, sans fioritures, vraie et d’une extrême précision.



A lire pour se sentir moins seul.
Lien : https://lucioleetfeufollet.c..
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Journal, tome 7 :  Apaisement (1997-2003)

"Apaisement". Rencontres de hasard ou pas, conférences, discussions avec jeunes ou détenus, voyages, contacts avec d'autres artistes appréciés, voilà en gros le quotidien de l'auteur. Ecriture, lecture, toujours. Exigence et lucidité. Connaissance de soi.



Le voilà qui se révèle le meilleur critique du Journal I (12 février 2000)

"Je viens de corriger les épreuves de ce Journal I qui va bientôt reparaître et je ressens le besoin d'ajouter ce commentaire.

Sauf obligation, je ne relis jamais ce que j'ai publié. J'avais donc en partie oublié ce que contenait ce volume. Je viens de le découvrir et je dois avouer que cette lecture m'a rempli de confusion.

Il m'a été désagréable de revenir à ces années où je ne pouvais que ressasser mon mal-être. Mais ce qui m'a été le plus pénible, ce fut de tomber sur ces notes où j'affirme, tranche, décrète, jette l'anathème. L'attitude intérieur dont elle procède est à l'opposé de celle qui m'est habituelle, et c'est sans doute pourquoi elles m'ont à ce point navré.

Pendant ces années où j'ai commencé à tenir mon journal, j'étais désemparé, perclus d'angoisse, d'une inimaginable ignorance. Je suppose qu'en réaction aux difficultés que je rencontrais, il m'a fallu me fixer des jalons et des points d'ancrage. En outre, je n'écrivais ces notes que pour moi seul, n'avais pas la moindre idée de les publier un jour.

(...)(hélas je dois couper un peu)

J'ai toutefois la consolation de savoir que j'ai toujours voulu être vrai."



Existent même des études sur ce Journal I. On parle d'"Écritures du ressassement". (17-18 mars 2000)



Après lecture de Charles Juliet, bien des proses relâchées ou boursouflées ne vont plus passer. En effet:

"Quand j'écris, je me préoccupe désormais:

- d'être sobre, direct, concis

- de trouver le mot juste, l'expression juste, la structure de phrase adéquate. De trouver la justesse de ton. De n'être ni au-dessus ni au-dessous de ce qui est à exprimer

- de ne pas résoudre un difficile problème d'écriture par un artifice

- de ne dire que ce que je veux dire

- de n'employer qu'après examen les mots qui ont une histoire, un passé

- (...)" (25 juin 1997)



Doté du "besoin irrépressible de se connaître", "épuisante et douloureuse aventure". "Quand au terme de ce dur travail on est devenu soi-même, alors on accède à un état qui est à la fois lucidité, vigueur, bonté, simplicité, sérénité, sagesse, contentement de soi et adhésion à la vie." (22 février 1998)

Oui, nous sommes loin du Journal I. Mais il s'agit de décennies de travail...



Parfois des poèmes lui sont "offerts" (c'est son expression)(ainsi que "se balbutie en moi" ou "me sont venus")

"Pour le première fois de l'année, alors que le printemps approche, j'ai entendu gazouiller les oiseaux. Alors j'ai noté:



ces chants d'oiseaux

au petit matin

en ce jour de printemps



la vie qui exulte



soudain

traversé

soulevé

par cette allégresse

(6 mars 2002)

Contrairement à ce qu'on pourrait craindre, cheminer avec Charles Juliet ne lasse pas. Il est toujours intéressant. Il a l'art de parler de ses rencontres, de cerner l'essentiel des individus. Bien des personnes ayant vécu des enfances ou des vies dures se confient (lui-même sait ce qu'il en est). Il demeure attentif au monde qui l'entoure, retient certains événements ou faits divers l'ayant frappé. Sans s'étaler. Il sait rester discret (initiales, ou "une femme", peu de noms).



Bref, je sens que je vais encore cheminer avec lui:

"Souvent j'ai l'impression que par bien des côtés, je suis resté un adolescent. J'ai une certaine insouciance, je garde un fond de vulnérabilité, je me laisse parfois emporter par mes engouements et je ne suis nullement blasé. L'intérêt que je porte aux êtres et à la vie ne s'est pas émoussé,( ...)(25 juin 2003)
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Lambeaux

Poignante histoire racontée avec une écriture raffinée et poétique...
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Lambeaux

Un récit dont on ne sort pas indemne. Les mots ciselés, les phrases courtes, incisives nous étreignent, nous pénètrent et nous malmènent, traduisent sans modération la douleur de cette femme, son immense tristesse, sa solitude, sa sensibilité incomprise et malvenue dans un quotidien si rustre et archaïque.
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Attente en automne - Maria - Turbulences

Le style de Juliet est bien présent, sobre, direct. Les personnages sont remplis de sentiments contradictoires. Les hommes sont taiseux, secrets, et les femmes se livrent à peine plus. Il expose des personnages vivant dans des mondes qui ne se rencontrent pas habituellement. Il crée ainsi des situations intéressantes avec des gens ayant beaucoup à échanger mais qui ne réussissent pas à le faire. Pour qui aime les tourments de l'âme, du coeur, voici un recueil de nouvelles parfait, pas triste, bien au contraire. Une manière plus simple peut-être d'aborder cet auteur que ses si beaux récits autobiographiques.
Lien : http://lyvres.over-blog.com/..
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L'inattendu

L'histoire d'un enfant de paysan dans ses peurs et ses doutes. Son amour aveugle pour sa mère. Ses animaux pour uniques amis.

L'histoire d'un adolescent enfant de troupes solitaire et toujours craintif. Impulsif, parfois violent, qui ne trouve un exutoire que dans la rédaction de son journal.

L'histoire d'un adulte en proie à la mélancolie, à l'hésitation perpétuelle. Une vie de tristes pensées anciennes.



Et puis...

et puis, l'inattendu, la rencontre merveilleuse, le retour aux souvenirs heureux.



Il nous faut attendre les vingt dernières pages de ce roman pour ressentir une illumination, redécouvrir la poésie du style de Charles Juliet qui nous avait tant ému à la lecture de Lambeaux. Alors, une petite déception car vingt pages sur deux cent cela peut paraître peu. Mais tout de même, quel style!
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Lambeaux

Lu en 2016. Une autobiographie en deux parties, qui raconte deux parcours de vie, aux confins de la désespérance et de la folie, dont on ne sort pas indemne...

Un récit introspectif puissant et poignant, incroyablement intimiste et universel, sur l'impuissance, la fragilité des êtres, sur l'importance de l'estime de soi, sur la résilience, qui n'est possible qu'en libérant la parole. C'est parfois très très sombre, mais effroyablement juste.
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Cézanne un grand vivant

Ce court livret est l’occasion pour Charles Juliet de nous parler de Cézanne, le peintre incompris, l’homme en colère, l’enfant marqué à jamais par la soumission au père.

Cézanne, l’homme aux multiples visages, à l’autoportrait sans cesse renouvelé et à travers lui, l’histoire de l’Homme dans toutes son ambiguïté. L’enfance, la nature, la connaissance et l’intérêt que l’on porte aux autres, tout cela est abordé donnant lieu à de magnifiques textes.

Il est aussi question de Zola, cette amitié entachée par la maladresse, le malentendu « mal entendu » si on veut bien s’attarder sur les mots et leurs significations premières et profondes.

C’est le mal entendu par Cézanne de la bouche même de son meilleur ami qui entacha la relation nouée depuis l’enfance. Juliet revient longuement sur « l’œuvre » ce roman de Zola qui déclencha chez Cézanne la furie et le point de non-retour. Un roman fondamental à mes yeux.

Économie de mots, économie de pages pour dire l’essentiel.

Petite merveille lue le temps d’une traversée en bateau. Quelques mots lus au fil de l’eau.

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Lambeaux

Livre bref, poignant qu'on ne lâche pas.

Son écriture est sobre, plutôt laconique, à l'image du récit de ces terribles vies.

L'ouvrage est néanmoins empreint d'amour, de sentiments attachants. Je suis tentée de rapprocher son contenu de celui des terribles personnages de Mr Franck BOUYSSE.

Mais le récit de Mr Charles Juliet n'est pas une fiction mais une biographie authentique, cathartique.



J'en recommande la lecture. (Les boîtes à livres peuvent contenir des pépites comme celle-ci ! )

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