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Critiques de Chimamanda Ngozi Adichie (1158)
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Americanah

En ces temps de rectitude morale et politique, il est bon de tomber sur un roman comme celui-ci, où la délicate question du racisme est traitée en toute franchise et avec ouverture.

Ifemelu, jeune nigériane igbo, fille unique d'un couple de la classe moyenne éduquée, émigre aux Etats-Unis pour entreprendre des études universitaires. Pendant une dizaine d'années, elle s'abreuvera à la culture américaine et tentera de comprendre les subtilités autour de la situation sociale actuelle des Afro-américains.

Chimamanda Ngozi Adichie a construit un bien beau roman autour de ses deux personnages nigérians, Ifemelu et Obinze, son amoureux lycéen, tous deux désireux d' « échapper à la léthargie pesante du manque de choix » dans une « économie de lèche-culs ». J'ai particulièrement apprécié le ton donné à cette histoire d'immigration, ni alarmiste ni dramatique, seulement posée dans le cours de la vie et analysée dans le calme de la pensée raisonnée. On entre doucement dans le récit pour ne plus vouloir le quitter jusqu'à la fin, simple et rassurante. Americanah, un voyage vers la compréhension de l'autre.

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Americanah

Un vrai bonheur de lecture que ce livre ! L'auteure dont le 1er roman avait dèja fait une belle unanimité critique fait ici le portrait d'une jeunesse nigériane et de son parcours de migrant aux états unis et en Angleterre.

Au moyen d'une écriture d'une grande simplicité Chimamanda Ngozi Adichie parvient à décrire avec une grande finesse d'analyse et d'observation le quotidien de cette moyenne bourgeoisie nigériane que le statut d'immigré plonge dans une soudaine précarité. incroyablement, ambitieux et riche le roman , après la photographie d'une certaine société nigériane en début de récit, donne un éclairage saisissant sur ce que c'est d’être Noir dans un monde dominé par les Blancs mais s'attarde aussi sur les rapports entre Afro-américains et Africains. entre primo-arrivants et établis. Tel un fil rouge qui court tout le long du livre ,l'importance des coiffures et du souci capillaire comme métaphore de sa singularité et comme médium communicationnel. De très belles pages également sur la Race comme catégorie politique et décoloniale et une belle leçon donnée en la matière à tous les imbéciles qui continuent à envisager le monde social autrement qu' à travers une approche rigoureusement matérialiste.

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L'hibiscus pourpre

Kambili et son frère, Jaja, reçoivent une éducation religieuse plus que stricte dans un Nigeria traversé par un coup d’État. Leur mère courbe l’échine devant un mari tyrannique faisant écho au régime politique qui se met en place au fur et à mesure de la narration. Prières, confessions,messes, devoirs, et punitions constituent le quotidien de ces enfants attachants et silencieux.J'ai découvert avec effroi et émotion une famille déchirée entre le catholicisme strict, une religion ancestrale et une modernité contemporaine. Malgré cela l'histoire est un peu longue et n'a pas véritablement de fil conducteur. Dommage.
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L'hibiscus pourpre

Challenge Plumes Féminines



Les romans d'Adichie sont vraiment bons pour plusieurs raisons. Elle sait donner vie à ses personnages : On s'attendrait à croiser Tatie Ifeoma au marché et Kambili au lycée privé du coin. Elle donne une certaine image du Nigéria : un pays où la démocratie peine à s'installer, où les fonctionnaires ne sont pas toujours payés, où l'électricité et l'eau ne sont pas courante et que fuient les intellectuels. Elle a ses lieux de prédilections, qui apparaissent dans beaucoup de ses textes comme l'université de Nsukka ou le village de la famille élargie.

Et enfin, parce qu'elle crée des personnages féminins qui vivent par eux et pour eux. On peut regretter que souvent les hommes soient assez négatifs, bien qu'aucuns de ses personnages ne soient manichéens. Et ils évoluent, vers le haut ou vers le bas, mais ils vivent : Kambili s'ouvrent petit à petit, sa mère sombre dans le désespoir.

L'image que donne les romans d'Adichie de son pays, c'est que les femmes sont celles qui portent la famille bien souvent. Si le père de Kambili a l'argent, c'est sa mère qui maintient la cohésion de la famille ; c'est Ifeoma qui tient ses 3 enfants depuis la mort de leur père.

Une grande auteure, vraiment.
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Americanah

Durant mes aventures, je me suis aperçu que je lisais peu d'auteurs africains ! Le bon côté de faire des challenges sur le net, c'est non seulement de partager ses lectures mais aussi de se lancer dans des romans que l'on aurait pas forcément lu ! Voici donc mon choix, Americanah !



Le livre offre dans un premier temps un point de vue qui n'est que rarement exploré : les africains qui émigrent aux Etats-Unis et au Royaume-Uni, notamment à travers le blog d'Ifemelu. La jeune nigériane croque avec un humour désabusé les travers de la société américaine, en particulier le rapport ambigu et paradoxal face à la "race". Elle souligne également les différences entre afro-américains et africains américains. Ifem nous met face à aux joies et aux douleurs de l'expatriation dans un pays différent, très différent culturellement. L'auteure utilise souvent les cheveux comme exemple concret de ce déracinement et de cette volonté de nier sa nature pour entrer dans le moule.



Pour trouver un travail, Ifem n'hésitera à défriser ses cheveux avec des produits chimiques qui finiront par lui abîmer le cuir chevelu. Elle aura une période où elle aura honte de ses cheveux naturels, à la même période où elle tentera le plus possible d'être américaine. Mais elle finira par affronter une crise d'identité qui la plongera dans un état profondément dépressif. L'auteure manie à merveille la finesse des ressors psychologiques qui animent ses personnages, les rendant attachant malgré leurs ailles et ses moments où ils sont délicatement incompréhensibles.



Il y a aussi Obinze, le grand amour d'Ifemelu, séparés par un océan, et les années. L'histoire d'amour échappe au romantisme niais grâce à l'esprit corrosif et l'humour subtil et intelligent de l'autrice. Obinze met plutôt en avant la vie difficile des immigrés illégaux qui tentent de s'accrocher à leurs rêves. Car nos deux héros ont avant tout tenté de quitter un pays où l'avenir était dévoré par l'instabilité politique et la corruption.



Enfin, Americanah est un récit de femmes et de féminisme, d’intersectionalité plus précisément aux Etats-Unis. Mais aussi à des questions plus vastes : les critères de beauté, la dépendance à un homme, notamment à travers le personnage d'Uju, pourtant avec un diplôme de médecine...



Pour moi, Amricanah est un livre qui parvient à réunir des sujets très contemporains avec cynisme et humour. Avec un style fluide, direct mais parfois poétique, l'autrice construit des personnages attachants et très vivants. L'empathie se construit facilement avec eux. De même, les sujets sociaux sont traités avec brio, lucidité et finesse, apportant un nouvel éclairage au dépaysement à la perte des repères sociaux et identitaires.




Lien : https://www.lageekosophe.com
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Chère Ijeawele, Un manifeste pour une éducation..

Chimamanda Ngozi Adichie reprend son combat féministe dans ce cours essai présenté sous la forme d'une longue lettre adressée à une amie qui vient d'avoir une fille et qui s'interroge sur la meilleur façon de l'élever. L'auteur lui donne quinze suggestions dont le postulat de base est que féminisme et féminité ne sont pas incompatibles.



Une femme compte autant qu'un homme, il est absurde d'exiger moins des hommes. Les femmes n'ont pas besoin qu'on défende leur cause, qu'on les vénère, elles ont juste besoin qu'on les traite en égale de l'homme. Il est facile d'utiliser la tradition pour justifier ce qui nous arrange, par exemple qu'une mère doit rester à la maison. Une mère doit accepter qu'un père ne soit pas aussi perfectionniste qu'elle quand il s'occupe de son enfant ou de la maison, l'essentiel c'est qu'il participe aux tâches



Il faut dire à sa fille que ce qui compte c'est ce qu'elle souhaite faire et non pas ce que les autres souhaitent qu'elle fasse. Il faut lui apprendre l'autonomie, lui apprendre à essayer. Savoir exprimer son avis, parler vrai, garder un esprit éclairé savoir défendre une opinion impopulaire, si c'est ce que tu penses vraiment mais ne jamais généraliser ses propres principes. Il faut lui dire que son corps lui appartient, et à elle seule, il ne faut pas associer la sexualité à la honte, savoir lui donner les mots pour parler de sexe et d'amour.



Apprendre à sa fille à aimer les livres, pas les livres scolaires, mais les romans, les biographies, les livres historiques. L'éduquer à la différence, faire de la différence une chose normale, car nous vivons dans un monde de diversité.



Soixante dix huit pages seulement, mais d'une telle richesse, un combat porté par la voix d'une femme africaine ce qui rend le message encore plus fort. "Nous sommes tous des féministes": cette affirmation de l'écrivaine nigériane a fait le tour du monde et est devenu le titre d'un livre. Mais surtout, son discours est depuis distribué en Suède à tous les étudiants de 16 ans pour lancer dans le pays une discussion sur l'égalité de genre et le féminisme. Hommes ou femmes prenez le temps de lire ce petit texte, vous en sortirez grandis.


Lien : http://notreavis.canalblog.c..
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L'autre moitié du soleil

Après « Americanah », ceci est le deuxième roman de cette auteure nigériane que j’ai eu le bonheur de découvrir.



Même plaisir et même passion de lecture que pour le précédent.



L’histoire romancée se déroule sur un fond historique, celui de la guerre qui a éclaté au Nigéria à la fin des années 60, suite à la déclaration d’indépendance d’une partie du pays, le Biafra.



Le Nigéria est un grand pays où se côtoient plusieurs ethnies, les unes majoritairement chrétiennes, les autres musulmanes… Les personnages principaux du récit font partie de la première catégorie et sont Igbos. Chimamanda Adichie a tissé une trame de leur vie sur une décennie, de façon à englober l’avant, pendant et l’après-guerre.



L’écriture est riche, profonde et sensible. Chaque personnage est travaillé, qu’il soit principal, secondaire ou même simplement de passage ! C’est avant tout une histoire d’amours, d’amitiés et de fraternité.



Ce roman est historiquement très intéressant, mais surtout culturellement extrêmement enrichissant. La vie de la bourgeoisie nigériane empreinte des manières de la Grande Bretagne (ancienne domination), son enrichissement et sa corruption face à une majorité de paysans qui vit dans une extrême pauvreté.



La guerre et ses ravages va précipiter les uns dans l’abime, faire fuir les autres ou encore séparer des familles sans espoir de retour…



Cette histoire est magnifique et bouleversante, et qu’elle n’a pas été ma surprise d’apprendre l’existence d’une adaptation cinématographique ! L’extrait correspond bien à ce que j’ai lu en tout cas… à voir !



Voici la bande annonce du film :



https://www.youtube.com/watch?v=jfHjGUX71KQ


Lien : http://lebouddhadejade.blogs..
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Americanah

Un roman un peu improbable, vibrant et qui brille de toutes ses facettes. Romance tendre d'amants perdus, réflexion sur l'identité, l'immigration et la condition noire, fresque sociale du Nigeria aux Etats-Unis en passant par l'Angleterre ... il ne se laisse pas étiqueter et c'est tant mieux. C'est un petit bijou d'immersion que se joue des époques et des narrateurs. C'est aussi une plume coup de poing et à la personnalité très affirmée qui dévoile de nombreuses réalités et déborde d'émotions
Lien : http://livrementvotre.blogsp..
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Americanah

Ce roman est épatant : c'est à la fois une histoire d'amour, un roman d'aventure sur les difficultés de l'émigration et une analyse fine des sociétés américaine et nigériane. Les personnages sont fouillés et attachants et l'histoire, toujours captivante, oscille entre humour et gravité. A lire de toute urgence !
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L'hibiscus pourpre

L’hibiscus pourpre est l’histoire d’une jeune nigériane de 15 ans, Kambili, qui vit avec ses parents et son frère Jaja. Son père, Eugene, est un riche notable, très apprécié de sa communauté pour son courage politique ( propriétaire du seul journal indépendant, il s’y oppose aux dérives autoritaires du gouvernement) et son extrême générosité. Mais c’est aussi un catholique fondamentaliste qui a totalement rejeté ses anciennes croyances et son père par la même occasion, et qui conçoit l’éducation de ses enfants comme une constante chasse au péché, régissant leur vie , et celle de sa femme, selon une discipline de fer qui ne leur laisse aucun temps mort et aucune liberté.



A l'occasion d'un coup d'Etat, Kambili et Jaja vont passer quelques jours chez leur tante , sœur d’Eugene, professeur d’université aussi pleine de vie et d’excentricité que son frère est conformiste et rigoriste, et découvrir auprès de leurs cousins qu’une famille peut être source de joie, de rires et de liberté.



Premier roman de Chimamanda Ngozi Adichie (que j’avais découverte et aimée avec Americanah) , et plongée dans la société nigériane, son histoire, sa culture, sa situation économique et politique et même sa cuisine… A travers l’histoire de la jeune Kambili sont abordés des thèmes assez lourds comme l’emprise et les violences familiales, la corruption et les dérives autoritaires, les difficultés économiques et la pauvreté. Mais le roman est aussi une galerie de personnages attachants : Kambili bien sûr, totalement introvertie et qui idolâtre son père malgré ses violences et va petit à petit s’émanciper et apprendre à sourire et à rire ! Son frère, qui ose le premier défier le père, le grand père (Papa-Nnukwu ) renié par son fils parce qu’il refuse de se convertir au catholicisme et d’abandonner les coutumes ancestrales, la tante au caractère bien trempé qui se démène pour élever ses enfants dans les difficultés financières….



Une histoire sensible, bien construite, une écriture fluide ponctuée de mots ou expressions en ibo, l’une des langues parlées au Nigeria. Une lecture attachante.
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Americanah

Voilà un roman solaire, poussé par une narration fluide dotée d'un sens d'observation remarquable : en lisant ce livre j'avais la sensation de vivre avec les personnages, de comprendre leur vie, leurs préoccupations, les enjeux qui découlent de leur identité. L'auteure possède un réel talent pour nous embarquer dans son monde, nous voilà plongés à Lagos, nous voilà devenu Nigérian le temps d'une lecture.

Et si le roman ne manque pas de souligner les problématiques du racisme, d'évoquer la question de l'assimilation des peuples immigrés, de nous éclairer sur la dure réalité de la société nord Américaine, elle le fait avec un sens du rythme, une énergie et une vitalité qui nous élecrise.

Bravo madame Ngozi Asichie, votre témoignage, à cheval entre fiction et message politique est un beau moment de lecture, dont on sort enrichi, et sans aucun doute plus éclairé.
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Nous sommes tous des féministes / Les marieuses

Ce recueil contient 2 textes : "Nous sommes tous des féministes" et "Le danger de l'hsitoire unique".

Ce sont deux discours donnés lors de conférences TED.

Le 1er sur la question de la discrimination du genre est intéressant mais peu novateur dans la réflexion qu'il propose.

L'auteure s'appuie sur son vécu. Dès sa plus tendre enfance, les comportements discriminants inconscients de son entourage, de la société ont impacté sa situation.



J'ai beaucoup plus apprécié le second texte : "Le danger de l'histoire unique" qui démontre comment la littérature ou les médias peuvent forger dans la tête des lecteurs une vision très clivante de ce qu'ils ne connaissent pas. Engendrant de fait des préjugés et des stéréotypes.



L'écriture est directe et authentique et me donne envie de découvrir ses autres récits.



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L'autre moitié du soleil

Je ne connaissais pas grand chose à l'Histoire du Nigeria, encore moins à la guerre du Biafra. En découvrir des pans au travers de trajectoires individuelles, fussent-elles fictives, est incontestablement ma porte d'entrée préférée en la matière.



Le roman se construit autour de jumelles de classe moyenne voire privilégiée, différentes tant qu'éloignées sur bien des plans. Leur vie s'articule, se désarticule, se réarticule. Au Nigeria comme dans leur relation, l'avenir réside dans le choix de voir ce qui rapproche ou ce qui divise et de déterminer ce que l'on va faire de ça.



C'est aussi dans le choix des mots que l'autrice incarne au mieux les frictions, les fissures ou le liant qui s'opère dans la société. Car la langue est un personnage à part entière dans "L'autre moitié du soleil". Parler igbo, anglais ou pidgin c'est projeter une image particulière, c'est aussi octroyer une place particulière à son interlocuteur.



A cet égard et à bien d'autres, j'ai trouvé l'écriture intelligente et réfléchie. Nous suivons certains personnages directement, tandis que d'autres ne sont abordés que par le regard des premiers. Ainsi il y a ceux qui nous sont proches, et ceux qui nous attirent, drapés d'une aura de mystère qu'ils conserveront du début à la fin.



J'ai adoré le relief donné aux personnages masculins, qui sont loin de faire de la figuration autour des jumelles. Il est de ces romans denses et profonds où chaque personnage mériterait sa propre chronique mais je manque de temps pour ça, donc lisez-le, tout simplement.
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L'autre moitié du soleil

Début des années 60, le jeune Nigéria indépendant se construit et une classe moyenne nait pendant cette période post coloniale.



Des intellectuels construisent la pensée émancipatrice. C’est à ce groupe que s’apparente Olanna, professeure et amoureuse d’un enseignant chercheur, partisan d’une Afrique noire forte et insoumise.

Ils ont un boy de 13 ans, Ugwu, fraîchement débarqué de la brousse et l’envoient à l’école.



Sa sœur, Kainene, est plutôt dans les affaires et n’hésite à faire du pognon avec tout ce qui est banquable, y compris les anciennes puissances coloniales. Son amoureux est par ailleurs un journaliste britannique.



Les deux sœurs, très indépendantes et fortes, construisent leur vie dans ce Nigéria très mouvementé et sous tension, où les multiples ethnies commencent à s’opposer, voire se haïr.

Jusqu’au jour où les Haoussas et les Yaroubas musulmans massacrent des milliers de chrétiens Igbos. Ceux-ci avaient largement été favorisés par les colonialistes et détenaient la plupart des richesses du pays.



Olanna et Kainene sont Igbos. Elles choisissent de rester, de ne pas fuir avec leurs riches parents en Grande-Bretagne et de participer à la construction du Biafra qui fait sécession.



Une terrible guerre commence, doublé d’un blocus du Biafra qui laissera mourir de faim plus de deux millions de civils Igbos.



Je finis ce roman complètement sonnée, abasourdie par cet épisode sanglant de l’Histoire du XXe. Un de plus.



L’écriture de Chimamanda Ngozi Adichie est absolument envoûtante et je viens de passer une semaine en totale immersion au Nigéria.

Ses personnages sont incarnés, les femmes ont leur mot à dire.



Si vous n’avez encore jamais lu cette autrice, je vous conseille de commencer par celui-ci et de lire ensuite le fabuleux Americanah.



J’ai adoré les deux 🖤🤍 et j’ai hâte de lire L’hibiscus pourpre.p
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Americanah

Très beau livre qui oscille entre le sensible et l'identité. L'identité dans sa recherche, sa revendication. Un roman du déracinement, au sujet de la culture, des cultures dans lesquelles on grandit, dans lesquelles on évolue et celles aussi qu'on se crée. Un roman qui oscille entre un foisonnement de choses. Dans un phrasé acerbe, coupant, efficace. Dans une poétique de la description qui tient en une phrase : l'autrice a le don du détail qui veut tout dire, le regard de biais railleur qui sonne juste. L'écriture envoie dans le mille.

On se laisse porté par les aventures d'Ifemelu à travers le monde, cette battante qui tente de trouver sa place. On tombe amoureux de cette femme indépendante comme on tombe amoureux de tous ses amants. Americanah c'est l'histoire d'une vie, une vie a l'internationale, d'une vie aux identités multiples et pourtant une vie d'une personne profondément honnête et intègre. On respire l'odeur et on se pâme dans les couleurs des villes et des pays qu'elle côtoie. On suit les mésaventures de ses amies et notre coeur palpite dans ses histoires romantiques. C'est un roman universel, un roman critique sur l'acceptation.

L'histoire d'Ifemelu, c'est l'histoire d'une femme noire qui se bat pour ses convictions.
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Nous sommes tous des féministes / Les marieuses

Nous sommes tous des féministes... ou du moins nous devrions tous l'être car la condition féminine mondiale ne s'améliorera que si tout le monde s'y met.

Et cela commence dès le berceau...

Voilà de quoi nous parle l'auteure dans ce court essai.

A lire et à faire lire à toutes nos connaissances pour peut-être faire évoluer les consciences (il y a encore beaucoup de boulot !!!)....

Ces quelques pages m'ont vraiment donné envie de trouver d'autres ouvrages de cette auteure...
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Americanah

S'expatrier, tournant le dos à ses amis, sa famille, son port d'attache qu'est le Nigéria, et voguer vers ses idées de grandeur pour être rattrapée aussitôt atterrie par les affres du rêve américain, de ses pièges et autres regards teintés de mépris, d'exaspération, où accent et mèche de cheveux sont suffisants pour que blesse le jugement, celui chargé de dérision, de fabulation. Bloguer pour extérioriser, pour éviter d'être prise dans les mailles de la dépression, pour se rappeler ce qu'est d'être Noire aux USA, où l'ombre d'un amour de jeunesse gravite jamais bien loin sinon à portée d'main, c'est ce que propose « Americanah » de Chimamanda Ngozi Adichie, la captivante histoire d'Ifemelu, celle qui enivre, qui ensorcelle, celle qui choque également parfois...parce que là où le bât et sa bassesse blessent, le racisme perdure...
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Autour de ton cou



L’auteure de Americanah nous livre ici un recueil de nouvelles dont le sujet est semblable : celui de la condition de la femme nigériane à travers le prisme de l’émigration aux Etats-Unis.

Qu’on ne se méprenne pas : il ne s’agit pas de redites ou de répétitions. Le sujet est suffisamment large pour accepter une multitude de points de vue.

C’est passionnant et servi par un style magnifique.

A lire absolument

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L'hibiscus pourpre

Je suis devenue une fan inconditionnelle de l'auteure! féministe, engagée, elle nous livre des romans qui se dévorent, addictifs...



Dans ce roman, on plonge dans le quotidien d'une jeune fille (qui paraît bien plus jeune que son âge, que l'on découvre tardivement) et de son frère, au sein d'une famille très aisée et immergée dans la religion. Au dessus de tout cela: le patriarche, qui a des tonnes d'usines, ainsi qu'un journal d'information et qui se révèle être, non seulement un fanatique religieux, mais surtout un manipulateur destructeur.



Un univers pesant donc, mais qui se retrouve heureusement perturbé par la tante Ifeoma.



Une lecture sur l'enfance, la liberté, la confiance en soi, la fragilité.
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Americanah

J'ai beaucoup aimé le ton de l'auteure tout au long du récit. On est dans le romanesque, l'autobiographie avec un regard sociologique ou ethnique, dans un pays ou le communautarisme s'affiche, ou se tait... l'auteure nous démontre à quel point la question du racisme, s'il en est, est détournée par tous : bien-pensants et «victime». Elle montre avec force ce qu'immigration peut signifier. Et surtout l'auteure nous transporte avec l'histoire de Ifemelu du Nigeria vers les États-Unis et retour, pendant que Obinze qui rêvait d'Amérique échouera en Grande-Bretagne avant de se résigner à rester au Nigeria. Americanah nous parle aussi de cheveux... ça peut dire beaucoup de choses des cheveux! Americanah nous parle d'amour, et Americanah est un récit bien actuel dans lequel la narratrice s'exprime et reçoit de nombreux témoignages à travers la blogosphère. Enfin, pour qui ignore tout du Nigeria, on apprend beaucoup sur cet immense pays!
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