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Critiques de Christian Binet (458)
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Haut de gamme, tome 1 : Bas de gamme

Inutile de se leurrer plus longtemps, ce musicien n'a pas le talent pour faire une carrière de pianiste. Reconversion douloureuse pour qui a rêvé de gloire : donner des cours particuliers. Entre la dame qui veut jouer du Chopin que le prof exècre, le veuf qui évite certaines notes trop chargées de souvenirs, le gamin qui a choisi la trompette mais dont les parents sont plus ambitieux... la tâche n'est ni facile ni enthousiasmante.



Ma première incursion chez Binet sans ses Bidochon et son Kador. Les personnages ont toujours ce fond de beauferie, d'entêtement agaçant, ce qui les rend finalement sympathiques et attachants. Un moment de détente, sans plus. Pas au point de me donner envie de lire la suite (prévue mais pas encore écrite/publiée, je crois).
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Les Bidochon, tome 11 : Matin, midi et soir

O, lassitude des jours qui se suivent et se ressemblent ! On se met en couple et on croit que la vie va devenir plus facile, moins monotone –plus drôle et moins humiliante. Et puis on se réveille un matin et on se rend compte que la journée qui s’annonce ne va être ni plus ni moins différente que celle qui s’est déjà écoulée la veille. Et pire que cette lassitude, on traîne avec soi ce boulet qu’on appelle conjoint. Tartines beurrées, mauvaise haleine, ronchonneries du matin et teint verdâtre, bienvenue dans le pays des sales tronches et des regards noirs. Midi, il faut faire semblant de s’occuper. Après le gratin dauphinois, initiation au jogging –seule incursion du côté de l’originalité, mais incursion désastreuse pour les corps habitués au seul exercice de la télévision. Enfin le soir, et son repos bien mérité, sauf si le premier samedi du mois a sonné. Dans ce cas, il faudra se soumettre à l’obligation conjugale. Mieux c’est simulé, plus vite c’est terminé ; monsieur pourra se remettre à ronfler tranquillement tandis que madame essaiera tant bien que mal de s’endormir malgré les décibels.





Avec Matin, midi et soir, Binet nous propose un volume rusé de sa série des Bidochon. Quel thème plus ouvert que celui de la répétition des jours pour nous donner un aperçu des actes les plus anodins mais cependant les plus truculents d’un couple blasé, uni par l’atavisme des habitudes ? En tête-à-tête à l’intérieur de leur appartement, n’étant plus distraits par leurs congénères venus de l’extérieur, Robert et Raymonde révèlent toute la cruauté qu’ils dissimulent habituellement derrière leur hypocrisie civilisée et courtoise. Homme et femme ne semblent pas faits pour s’entendre –plus généralement : ni Robert ni Raymonde ne semblent pouvoir s’entendre avec personne.





Sur le thème de la routine et de la banalité, Binet semble intarissable et n’a pas fini de nous livrer ses intarissables trouvailles. A son humour habituel s’ajoute cette fois toute la cruauté nécessaire à ce que les bonnes blagues deviennent des piques acerbes que s’échangent Raymonde et Robert au cours de longs duels absurdes et grotesques. Heureusement que le divorce ne semble pas encore être rentré dans les mœurs des Bidochon. Pour le lecteur, il serait bien triste de les voir se séparer !
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Les Bidochon, Tome 6 : Les Bidochon en voya..

Le précédent voyage en bord de mer, qui constituait l’objet du volume 2 de la série des Bidochon, avait été trop éprouvant pour Raymonde et Robert. Lâchés dans la nature, ils avaient été pris au dépourvu par l’immensité des distractions auxquelles il était possible de s’adonner. Que faire en priorité ? Et dans quel ordre ? Que faut-il découvrir ? Quels musées faut-il visiter ? Quels plats locaux faut-il goûter ? Comment savoir si on s’est bien amusé ? si on n’a pas perdu son temps ? si on a profité au mieux de ses vacances ? Toutes ces questions sont déterminantes et permettent de savoir si l’argent investi dans les vacances n’a pas été dépensé pour rien… Rentabilité avant toute chose !





Sans doute terrorisés par cet horizon de liberté sans limite, cette fois-ci, les Bidochon ont décidé de confier leurs vacances aux pâtes « Raviolis Patzani ». La responsabilité individuelle se réduit à son strict minimum : il suffit de se présenter à l’aéroport, de rejoindre le groupe (même s’il n’est pas toujours évident de se frayer un chemin parmi la foule sans s’égarer en cours de route) et de laisser faire… Un guide et un organisateur sont là pour veiller au bon déroulement de l’opération « Vacances » : « 14h : Heure du rendez-vous sera ; 14h10 : Les bagages, sur le caddie, empilerons ; 14h15 : Au guichet, les bagages enregistrerons »… Les véritables vacances, c’est peut-être cela : démissionner totalement vis-à-vis de soi-même et de l’organisation de son temps… S’en remettre aux volontés toutes-puissantes et bien intentionnées de dirigeants supérieurs…





Si l’enthousiasme règne d’abord dans le groupe (ah ! les joies de la mixité sociale et de sa diversité, du fanfaron à tout va jusqu’à la pleurnicharde Raymonde, en passant par ceux qui ont tout-vu, tout-vécu…), les premiers désavantages de la soumission aux grands ordres ne tardent pas à apparaître. Quel plaisir à goûter aux spécialités locales si elles ne parviennent pas à faire oublier le charme d’une bonne vieille choucroute nationale ? Pourquoi aurait-on envie de se lever de bonne heure si c’est pour visiter une succession de monastères qui se ressemblent tous, alors qu’il aurait été si plaisant de faire le tour des boutiques de souvenirs locaux ? Heureusement, quelques petits imprévus permettent d’immiscer un peu de piquant dans cette mécanique bien huilée et de rendre le voyage plus excitant que prévu… Le dépaysement surgit, brutal, à la vision des vis et boulons utilisés par les autochtones ; la surprise se manifeste à son tour, entière, devant la similitude des postes de télévision employés dans les chambres d’hôtels ; enfin, la tension et l’émotion sont à leurs combles lorsque Robert remarque, après une bonne heure de voyage en car, que son épouse Raymonde a été oubliée dans les bois où tout le monde a été soulager sa vessie lors de l’arrêt précédent…





En conclusion ? Un voyage bien plus enthousiasmant et riche en sensations fortes que la vulgaire bluette en bord de mer… Qui l’eut cru ? mais Robert et Raymonde se seraient peut-être tout aussi bien plus au cours d’un séjour d’immersion à l’armée. Règlement, esprit de groupe, horaires stricts : les similitudes sont nombreuses et expliquent peut-être le soulagement ressenti à la fin des vacances… et quelle joie de retrouver enfin la bonne vieille choucroute locale !


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Les Bidochon, Tome 5 : Ragots intimes

Combien de temps aura-t-il fallu aux Bidochon pour déchanter ? L’amour –en tout cas la vie de couple- ne leur apporte rien de qu’ils avaient espéré : pour Robert l’assurance d’une ménagère docile et sans états d’âme, livrant moutarde et charcuterie devant la télévision sans réclamer le moindre dû ; pour Raymonde la présence d’un époux attentionné et tendre, réplique du prince charmant dont elle rêvait lorsqu’elle était enfant.





Tour à tour, Raymonde et Robert exposent leur point de vue sur leur couple. Ragots intimes, oui, puisque le lecteur se fait le confident de leurs déceptions, de leurs colères et de leurs doutes, déformés à travers le prisme de leur égoïsme.

Recueillera-t-il également leurs sentiments positifs ? Il faut croire que la vie de couple n’en apporte aucun car ni Raymonde, ni Robert ne pensent à évoquer cet aspect de leur vie sentimentale. Il suffit que Raymonde tente de rendre sa vie sexuelle plus affriolante en se proposant à Robert avec de nouveaux sous-vêtements pour qu’elle réalise qu’elle s’est trompée de jour de la semaine –entendez : les rapports sexuels ne peuvent avoir lieu un autre jour que le Samedi, en soirée exclusivement. Quand comprendra-t-elle donc enfin que Robert désire seulement la paix et la quiétude d’un foyer qui soit entièrement dévoué à satisfaire ses désirs de paresse et de remplissage d’estomac ?





Binet avait déjà commencé à nous convaincre des désavantages de la vie de couple dans Roman d’amour, le premier volume de la série des Bidochon. Mais alors que Robert et Raymonde croyaient encore en la possibilité de former une colocation matrimoniale supportable, cinq volumes plus tard, ils commencent à prendre conscience du caractère irréalisable de leur rêve. Autant le dire tout de suite : ce n’était déjà pas bien beau à voir au début, mais maintenant c’est encore pire ! Entre machisme exacerbé et domination terrorisée, les Bidochon nous apparaissent dans toute leur splendeur animale. Lorsque deux primates restent trop longtemps dans la même cage, ils finissent par se convertir au cannibalisme. Nous n’en sommes pas encore là –la civilisation interdit ce genre de pratique alimentaire- mais la frontière est ténue.





Carrément exaltant, ce volume donne du baume au cœur à tous les célibataires, et fera quand même sourire ceux pour qui la vie de couple est encore supportable. Quant aux autres… il serait peut-être temps d’envisager la séparation ?!


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Les Bidochon, tome 17 : Les Bidochon usent ..

A la veille du XXIe siècle, c'est décidé : Robert sera moderne ou ne sera pas. Il se dote d'un téléphone portable, mais pas facile d'acquérir les bons réflexes, ni d'arrêter de tester tous les gadgets de son joujou à tort et à travers. On peut enregistrer 80 numéros en mémoire !? Waooow ! Qu'à cela ne tienne, s'il n'a que quelques amis, il piochera des noms au hasard dans l'annuaire : 'faut que ça serve' (ah, le pauvre monsieur Grapovski !)… Pas question non plus de ne pas utiliser le forfait au maximum : Robert 'perdrait de l'argent'. Et pour gagner du temps : enregistrons les numéros urgents sous des pseudos...



Bref, les situations cocasses et hilarantes s'enchaînent et encore une fois, la pauvre Raymonde subit la bêtise confondante de son %µ¨£# de mari - que le ridicule n'a toujours pas tué - et parle à un mur quand elle essaie de faire entendre la voix de la raison.



Encore un excellent moment de détente : du vécu, de près ou de loin !
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Les Bidochon, tome 11 : Matin, midi et soir

Mais qu'est-ce que c'est que cette couverture avec les fesses de Robert au premier plan?...même Raymonde se cache les yeux pour ne pas voir ! Binet serait-il devenu fou ? Mais non ! c'est juste que Robert a entendu à la télé qu'il devait utiliser un préservatif s'il ne voulait pas attraper le SIDA ! Par contre, le mode d'emploi ....pfff ...pas très clair...pas facile !!!! même avec toute la bonne volonté de Raymonde ! Heureusement que ce n'est pas tous les jours le premier samedi du mois !

Dans "matin, midi et soir suivi de matin, midi et soir" Binet décortique le quotidien, la routine qui nous bouffe et ce malgré toute la fantaisie de Robert : sa nouvelle passion pour le jogging, la nouvelle antenne télé pour des programmes encore plus passionnants, les soirées costumées chez les voisins où nos héros tentent chaque soir de s'incruster avec plus ou moins ( plutôt moins en fait ) de réussite... Je vous laisse découvrir par vous même !

Un très bon opus des aventures Bidochonesques !
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Les Bidochon, tome 21 : Les Bidochons sauve..

Cette édition bio est imprimée sur du papier recyclable et du carton brut itou !



Le Robert est mis à rude épreuve par l'exercice du tri des déchets : "alors le gobelet plastique, il va dans "pas avec les plastiques", mais la conserve en métal y va elle !".



Binet surfe sur l'actualité. On le croit critique du tri sélectif et des ampoules à basse consommation mais il ne faut pas désespérer...



Un très bon album, la scène du repas chez leurs amis acquis à la cause écologique est un must.



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Les Bidochon, Tome 6 : Les Bidochon en voya..

Robert et Raymonde ont gagné un voyage organisé grâce aux raviolis Patzani ! Quel bol ? En réalité pas vraiment puisque nos deux héros s'envolent vers une contrée d'Europe de l'Est aussi accueillante qu'une porte de prison. Ils découvrent les joies du voyage en autobus, la gastronomie locale, les monuments et se font des copains remarquables à tous points de vue.



N'ayant jamais participé à un voyage organisé, j'avais tendance à croire que Binet avait poussé le bouchon très loin dans le seul but d'amuser la galerie. Mais ça, c'était avant. Avant que mes parents ne décident de partir en Italie en groupe et qu'ils me racontent des anecdotes semblables à celles qui émaillent ce récit (visites anémiques des temples en moins !).



Qu'il est bon parfois de voyager seul !
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Les Bidochon, tome 14 : Des instants inoubl..

Des instants inoubliables s’ouvre et se parcourt comme l’album de photos familial du couple Bidochon. Chaque histoire se découvre comme si les protagonistes, tendrement réunis (après avoir renforcé leur self-contrôle en s’insultant de salope et d’enculé), redécouvraient les meilleurs moments de leur existence en duo : « Souviens-toi, lorsque nous étions allés ramasser des champignons dans les bois ! Rappelle-toi, lorsque nous avions invité René et Yvonne à faire griller des merguez à la maison ! » Mais au lieu de susciter des souvenirs émouvants, que Binet traduira pour nous en planches de bande dessinée, Robert et Raymonde se rappelleront le panier vide et l’angoisse de la forêt gigantesque, et maudiront le barbecue récalcitrant qui ne fonctionne qu’après maints offrandes au Dieu Merguez. Entre autres moments mémorables, on se souviendra encore de la soirée au restaurant macrobiotique, de la visite chez le gastro-entérologue ou des discussions agressivement amicales du couple, enfermé en huis-clos et réuni autour de la table ou sur le combiné canapé-télé.





Si Raymonde et Robert tireront la gueule en refermant leur album photo, rendus moribonds au souvenir d’une vie pourrie marquée par la dualité « enthousiasme made in Robert » et « lucidité moche made in Raymonde », le lecteur en aura pour son plaisir. On se reconnaîtra peut-être dans quelques scènes cruelles mais l’ironie et la distanciation sont telles qu’on ne peut qu’en rire. Jamais répétitif, ces Instants inoubliables forment l’un des albums les plus réussis de la série des Bidochon.
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Les Bidochon, tome 15 : Bidochon mère (môman)

Saviez-vous que derrière Robert se cachait un "adorable" petit garçon à sa môman ? Noooon !?!? C'est pourtant ce que l'on découvre en même temps que Raymonde lorsque monsieur est appelé en urgence chez sa mère, soi-disant blessée, au bord de la gangrène. Oubliant la présence de sa bru - mais en profitant - la vieille femme envahissante dorlote et infantilise son grand/gros fiston, "le meilleur" que la terre ait jamais porté, assurément, comme elle le répète à l'envi à ses voisines... Retour aux petits rituels, aux câlins, rancoeurs et mesquineries puériles à l'égard de ceux qui ont fait du mal à son chérubin (pauvre docteur Doumerc !).



Voilà une dizaine d'années, voire plus, que je ne m'étais pas intéressée aux aventures de ce couple souvent... pitoyable... mais pas si éloignés de chacun de nous, soyons honnêtes ! Quelques critiques récentes sur Babelio et surtout un excellent extrait de l'album à paraître (Les Bidochon passent au vert) m'ont donné envie de me repencher sur leur cas. Le graphisme (des dessins et des textes) n'a pas gagné en harmonie et en clarté depuis les premiers albums de la série, mais les histoires de Raymonde et Robert m'amusent toujours autant. Extra, la visite aux cousins qui pratiquent l'agriculture (ultra)intensive ! Dommage que l'auteur boucle cet album par une pirouette facile, que je n'ai pas trouvée drôle.



Ô, mères de grands garçons, méditons ensemble sur l'attitude pitoyable et toxique de cette "môman", ça fait peur ! Et remercions notre belle-maman d'être (finalement...) largement moins ch!ante - il ferait beau voir qu'on me tire du lit à l'aube au son de la trompette !
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Les Bidochon, Tome 18 : Les Bidochon voient..

Dans ce nouvel album, Robert bidochon tente de se lancer dans le paranormal, en pratiquant des rites sorciers, en se ruinant chez la cartomancienne, en essayant de déplacer les objets, sans oublier les tortures sur la brave Raymonde par le biais de la poupée "patate".

Un album que j'ai trouvé bien en dessous de certains autres.

Binet a tenté de nous faire croire à certaines choses, mais je ne l'ai pas suivi cette fois-ci !

Je prédis alors que le prochain sera meilleur...ou pas...

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Les Bidochon, tome 4 : Maison sucrée maison

Maison, sucrée maison, ou comment Binet a traduit ce fameux "home, sweet home". Et, pourtant, on est bien loin du petit nid d'amour dont rêvaient tant Raymonde et Robert !

Après une certaine lassitude de leur vie en appartement, les Bidochon ont décidé de se faire construire une belle et grande maison, un véritable palais comme ils espéraient. Mais faute de moyens, ils se retrouveront avec une étrange maison en kit Sam Suffi, construite par des Musulmans, qui auront la mauvaise idée de lire le plan de construction comme le Coran!

Et, les pauvres Bidochon ne se doutent pas de ce qui les attend dans quelques mois !

Une satire de ces foires aux maisons, une image peu reluisante des maçons, Binet n'y va pas de main morte. Toujours aussi acerbe, aussi bien dans ses dessins que dans ses dialogues, on en viendrait à se méfier nous-mêmes de ce marché aux maisons.
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Les Bidochon, tome 9 : Les fous sont lâchés

allez, une fois n'est pas coutume, j'vais vous pondre un petit truc sur les Bidochons. Pourquoi ça ? Parce que cette fois les fous (entendez par là, l'administration, les fonctionnaires, les bureaucrates ) ont bien failli avoir raison de notre Robert national...pour preuve, il a même été déclaré civilement mort ! sans une providentielle avalanche d'armoires normandes, c'en était fini des aventures des Bidochons. Quand je vous dis qu'on l'a échappé belle !!

Dans ce tome, Binet s'en prend à tous les bureaucrates qui ont une once de pouvoir et qui en profitent lâchement pour nous pourrir la vie...c'est peut-être pas très sympa, mais ça soulage quand même !
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Les Bidochon, tome 14 : Des instants inoubl..

Ouvrir un album photo, se souvenir de ces instants inoubliables auprès de l'être aimé. Que c'est beau ! Ouais. Sauf que chez les Bidochon, l'être aimé pue du bec et les instants inoubliables prennent la forme d'un barbecue qui refuse de s'allumer, de merguez saumâtres, d'un minitel farceur, d'une cueillette de champignons ratée ou encore d'un dîner entre amis qui donne envie de rester seuls à la maison.

Ce tome est, à mes yeux, l'un des meilleurs de la série. Si les gags sont parfois un peu bas de plafonds, l'ensemble est joyeux et très amusant.
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Les Bidochon, tome 12 : Téléspectateurs

Regarder ou ne pas regarder la télévision : telle est la question. Ou plutôt quel programme regarder en ce qui concerne Robert et Raymonde Bidochon, fiers propriétaires d'un tout nouveau poste de télévision.



Une fois de plus Binet se moque des travers de ses contemporains et des émissions de télé débiles. Il y va de bon cœur, pousse parfois le bouchon mais tape souvent juste.

Cet album est un régal !
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Les Bidochon, tome 8 : Vent du soir

Pour comprendre d’où provient ce fameux Vent du soir qui donne son titre au 8e volume de la série des Bidochon, il faut savoir que cet album est dédicacé « à tous les airs », avec qui son auteur Binet entretint des rapports « aussi divers qu’enrichissants ». Peut-être cette précision permettra-t-elle d’éclaircir certains aspects de cet étrange volume aux ambitions éthérées…





Binet semble bien connaître les « airs ». Sous toutes leurs déclinaisons, il les énumère page après page et évoque…





… des « airs » de musique, que Robert tente lamentablement de pianoter sur le clavecin électronique qu’il s’est fait refourguer par un commerçant habile… Pourtant, lors de la démonstration, tout avait l’ « air » si simple : il suffisait d’appuyer sur les touches lumineuses en suivant leur ordre d’apparition ! Devant Raymonde, le processus ne fonctionne plus, et même si elle essaie de prendre l’ « air » intéressé, elle regrette surtout que son pitoyable époux n’ait pas plutôt investi sa cagnotte dans l’achat de quelque chose de plus utile… un mixer, par exemple ?





N’oublions pas non plus les « airs » de la grande comédie sociale, ceux que l’on se force à emprunter, ceux qui nous collent de faux sourires et qui nous arrachent le visage… L’ « air » ravi d’être invité à dîner chez les Pelletier, alors qu’une soirée télévision n’aurait peut-être pas été plus désagréable…





Mais l’ « air » n’est pas seulement une question de figure, c’est aussi une question de tube digestif. Tant pis s’il faut ici ravaler sa fierté, nous parlerons ici des « airs » intestinaux, dont Robert semble maîtriser la production à quantité industrielle –mais pour ce qui est de la maîtrise de leur émission, il nous faudra en reparler plus tard. Une boîte de cassoulet en conserve, et les « airs gastriques » envahissent les toilettes, les placards et le lit conjugal… Vent du soir… espoir ? Non ! Raymonde ne se donne plus de faux « air » : si elle n’a pas envie, elle n’a pas envie ! Mais Robert est tenace ! Et puis, il est si rapide… Raymonde a plus vite fait de céder que de résister, mais ça ne ressemble plus aux doux « airs » de sérénade que lui jouait son tendre amant aux débuts de leur relation.





Entre autres « airs », citons aussi celui qui fait s’agiter la crotte de nez suspendue à sa muqueuse, très gênant lorsqu’il faut adresser ses condoléances à un proche.





Bien que rien ne relie les différents chapitres de ce huitième album, sinon ce prétexte de décliner le mot « air » à toutes les sauces, il sera difficile de ne pas les apprécier en fin connaisseur. On continue d’y reconnaître une apathie, un ringardisme et un humour qui prolongent encore cet « air » familier que nous jouent les Bidochon depuis le début de leurs aventures, et qui fait tout le plaisir de la lecture.
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Les Bidochon, tome 21 : Les Bidochons sauve..

A quoi ça tient un changement de vie ? A un repas chez des amis qui vous font visiter leur maison écologique par exemple. Vous découvrez les joies du four solaire (40 minutes pour un œuf dur, véridique !), des toilettes sèches et des murs peints à la caséine de lait. Et votre femme ressort de là avec des idées vertes plein la tête. Pour vous, les temps s’annoncent difficiles. Entre le tri sélectif, les ampoules basse-consommation et le covoiturage, vos habitudes bien ancrées dans le train-train quotidien vont être sacrément bousculées…



Comme toujours, c’est Raymonde qui insuffle le vent du changement et Robert qui passe son temps à râler. Elle essaie de lui faire comprendre que chacun de nous peut sauver un petit coin de la planète en se montrant responsable : économiser l’eau en pensant « aux africains d’Afrique » ou lutter contre le réchauffement climatique qui frappe durement les inuits, obligés de s’acheter des climatiseurs (véridique !). Et lui de répondre : « Mais on les connaît même pas ! ».



Le schéma narratif reste immuable et tient dans l’opposition entre la mentalité vieille France de Robert et la bonne volonté naïve de sa femme. Lui cherche en permanence à imposer son point de vue et elle continue à avancer malgré son boulet de mari. Il faut quand même reconnaître qu’au fil des albums les Bidochon ont gagné en subtilité.



Binet évite l’écueil du donneur de leçon. Il se contente de mettre le doigt sur quelques incohérences évidentes et sur la futilité de ces petits gestes censés avant tout nous donner une bonne conscience écolo. Le but premier reste de toute façon de mettre en place des situations et des dialogues où l’humour prime. Au final, sur un sujet aussi casse gueule, les Bidochon restent fidèles à eux-mêmes et continuent de faire rire les lecteurs. Pari réussi, donc. Et rendez-vous au prochain numéro, avec peut-être une réflexion sur les sextoys ou le militantisme, le choix de Binet n’est pas encore arrêté (véridique !).


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Les Bidochon, tome 4 : Maison sucrée maison

Les quelques mois passés en H.L.M ont permis à Raymonde et à Robert de mieux se connaître et d’apprendre qu’ils attendaient avant tout que la vie leur apporte le privilège de devenir propriétaires. Pas un rond en poche ? Qu’à cela ne tienne :





« Avec les prêts d’état, le plan d’épargne logement, tout ça… maintenant tu peux très bien pleurer dans une chaumière et te marrer dans un palais ! »





Au salon de l’habitation, les pavillons se succèdent et dévoilent leurs charmes… Un château avec chapelle, orangerie, trente-deux chambres et autant de salles de bains pour le même prix qu’un simple pavillon de deux chambres ? Raymonde est sceptique mais Robert exulte –c’est sans compter les conditions inscrites en petits caractères en bas du contrat signé à l’avance. Avec dépit, les Bidochon se rabattent sur la chaîne de pavillons « Sam Suffit ». Maintenant devenus méfiants, ils cherchent cette fois où se situe l’arnaque qui leur permettra de loger pour pas cher dans leur sucrée maison… Il n’y en a pas, ou presque, si l’on excepte cette fabuleuse économie que permet de réaliser l’élément fondamental de construction : les boulons !





- A votre avis, avec quoi sont fixées les cloisons ?

- Heu… Avec des boulons ?

- Exact ! Et les fenêtres ?

- Toujours des boulons ?

- Mais oui ! Les sanitaires ?

- Des boulons !





De déconvenues en déconvenues, nous assisterons à la transformation des Bidochon en propriétaires. Pas besoin d’une fortune sur son compte en banque pour devenir propriétaire, mais quel coût pour le moral, pour la fierté et pour les nerfs ! Une fois installés, bon gré, mal gré, dans leur maison en carton, les ennuis ne font que commencer…





Encore une fois, un bon album des Bidochon, même si on regrette de les voir si peu tributaires de leurs déconvenues puisque tout s’enchaîne sans que leur comportement (hormis leur soif de grandeur et leur radinerie initiales) n’en soit forcément à l’origine. Mais enfin, les voici à présent définitivement installés dans leur petit nid d’amour, roucoulant à l’unisson dans le jardin de leur pavillon –fragile et bancal, mais qui tiendra au moins jusqu’à ce que le premier boulon se fasse la malle….
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Les Bidochon, Tome 2 : Les Bidochon en vaca..

Une fois franchie la grande étape du mariage, ce n’est pas toujours facile de se retrouver coincé en tête-à-tête avec sa douce moitié, surtout lorsqu’elle s’appelle Raymonde ou Robert. Heureusement, la compagnie routière de Troufignou-les-Paons propose à ceux qui s’ennuient chez eux de nombreuses expéditions exotiques. Entre autres excursions dépaysantes, ce voyage groupé sur les terres de Loumel, dans le Sud-Finistère, auquel les Bidochon participeront le cœur papillonnant de joie.





Ni une, ni deux, les Bidochon embarquent. L’apaisement est garanti : enfin, ils ne seront plus obligés de partager leurs repas l’un en face de l’autre mais goûteront aux joies des repas collectifs dans les cantines de centre de vacances. Au menu : paëlla, saucisses, sardines à l’huile et salade de pommes de terre. Les soirées aux heures longues et monotones s’égaient de séances de diaporamas présentant de magnifiques canines de tricératops ou de jeux de lotos endiablés. Et l’après-midi, Raymonde n’est plus obligée de se consacrer aux tâches ménagères ! Elle peut enfin se reposer sur un transat, sur la belle plage de Loumel située à proximité de la station d’épuration, pendant que Robert barbote dans l’océan et lâche étron après étron, pour le plus grand soulagement de ses intestins perturbés par le dépaysement.







Partir en vacances, c’est aussi l’occasion de rendre la famille et les amis envieux de ce privilège. A chaque journée sa carte-postale, et son lot de fabulations destinées à rendre la réalité plus rutilante qu’elle ne l’est vraiment. Malgré leurs airs revêches, les Bidochon ne tarissent pas d’imagination ! « Il fait très beau », disent-ils alors qu’une foutue averse les oblige à revêtir leurs imperméables et à se rendre au musée du lacet. « Les soirées sont bien remplies », écrivent-ils, sans donner plus de détails concernant les jeux ridicules auxquels on les oblige à participer.







Mais les jours s’égrènent, et il faut déjà reprendre la route. Le retour sera long, et il ne faut pas compter sur Robert pour accélérer la cadence : 25 kilomètres/heures sur l’autoroute, pour éviter que Raymonde dégobille ses restes de paëlla. C’est qu’il va falloir meubler la conversation sur la route… Toutes les photos sont ratées, les mémoires se dispersent : heureusement que Binet nous laisse un souvenir de vacances en témoignant à la place des Bidochon. Bien moins cher qu’une excursion à Loumel, cet album permettra de se réjouir de l’ambiance de folie des camps de vacances tout en évitant les indigestions provoquées par les sardines à l’huile frelatées.
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Les Bidochon, tome 15 : Bidochon mère (môman)

Connaissez-vous Robert ?, doté de son légendaire béret, de ses bretelles et, l’âge aidant, de sa jolie brioche.

Et Raymonde, son épouse, la connaissez-vous ?

Et la mère de Robert ? La MECHANTE !!! belle-mère….

Alors, tournez la page … !



Un jour, Robert apprend par courrier postal que sa môman s’est pincé le doigt dans une porte. Imaginant qu’elle encourt la gangrène, il accourt chez elle dare-dare afin d’appeler les pompiers.

Or… la vieille femme … n’a qu’un tout petit pansement au doigt…



Mais elle est toute à sa joie d’avoir son « petit » TOUT A ELLE – forte d’ignorer la présence de sa bru...

Madame Bidochon mère va pouvoir A NOUVEAU servir à son chérubin… de la grenadine ; poser sur son oreiller son nounours borgne ; lui parler à travers la cloison de la chambre en utilisant le code d’antan ; lui chanter des chansons pour qu’il s’endorme, et l’emmener chez le cousin Lormois…où poules et légumes atteignent des proportions… hors du commun !!



Un livre à l’humour féroce dans lequel TOUTES les mères de fi-fils à sa maman pourront se reconnaître (ou pas !!). Car quelle mère ne s’est jamais extasiée devant son fils, son bébé, son enfant; puis l’adulte, devenu un homme admirable, un père attentif, un père sans défaut,… ? Aux yeux d’une mère, son fils est toujours le meilleur…



Un livre jubilatoire qui décrit le quotidien conjugal de Robert Bidochon, personnage haut en couleur.

Un livre réaliste ? En quelque sorte ! Car comme le dit le psychanalyste Alain Braconnier : « Une mère n’aime jamais trop son fils, … du moment qu’elle l’aime pour lui et non pour elle ; Qu’elle n’est ni trop loin ni trop proche ».



Un livre curatif apte à déculpabiliser les mères … un peu trop possessives… !

Un bémol : la chute : j’aurais préféré autre chose…



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Au pays merveilleux des Bidochon.

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