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Critiques de Christian Chavassieux (182)
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Noir canicule

Eté 2003, la canicule s'abat de plein fouet sur la France. Ce déferlement de chaleur qui n'en finit plus est inattendu et cause de nombreux décès. Lily est taxi, elle prend une longue course par une journée chaude de cet été meurtrier: un couple d'agriculteurs dont l'homme semble malade.

Dans l'habitacle du taxi, on s'immisce dans l'intimité des protagonistes, leurs souvenirs, leurs pensées, rien ne nous échappe. C'est sombre, un peu glauque parfois, l'ambiance est assez moite.

J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, ne comprenant pas où voulait nous mener l'auteur. Mais le roman est court, je n'ai pas abandonné et j'ai bien fait. C'est un livre difficilement classifiable, ce n'est pas un thriller, ce n'est pas de l'horreur, mais c'est sombre, mystérieux et poisseux. Comme j'aime.

J'aurais toutefois aimé que l'auteur nous plonge encore plus dans l'ambiance, qu'il aille au bout des choses. C'est pourquoi ce ne fut pas un coup de cœur, mais presque!
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L'affaire des vivants

Un livre qui m'a passablement ennuyée. Disons qu'écrire sur le 19eme est un travail délicat : il a été parfaitement abordé par les plus grands auteurs français, contemporains de l'époque. On sent que cette histoire a été montée par un écrivain du 21ème (choix lexicaux, situations contemporaines etc...).

Louis et Jeanne forment le tandem qui m'a le plus plu dans cette galerie de personnages.



Mais j'ai bien fait d'aller jusqu'au bout du roman car les dernières pages m'ont carrément plu...Abel Gance et Blaise Cendrars débarquent avec leur caméra et el mundillo du cinéma naissant... L'histoire démarre... enfin s'arrête... Une suite peut-être ?



Les références en fin d'ouvrage sont très intéressantes et signent une honnêteté intellectuelle appréciable. Toutefois je ne partage pas le point de jugement de l'auteur sur le facteur Cheval: il est mis en compétition avec Martelanche. Les deux ont accompli un travail différent, le trait d'union est la part "ésotérique" de l'existence. On embrasse l'art brut dans sa globalité ou pas.
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Les nefs de Pangée

Ce roman ne raconte pas seulement une épopée grandiose et mystique.

Cela va bien plus loin que cela. Et c'est ce qui rend ce roman particulier.

On pourrait presque parler de deux histoires qui se suivent sur la ligne du temps, tellement la première partie et la seconde traitent de sujets différents.

Et pourtant, tout se passe sur cette planète que nous découvrons au fil des pages.

La richesse de ce roman vient sans aucun doute de sa densité. Les personnages sont complexes, en tous cas la plupart. Mais il est un autre facteur important dans ce livre dont il faut tenir compte. D'emblée, l'auteur nous positionne parmi une population de cette planète. Avec ses coutumes, ses règles, sa hiérarchie. Nous découvrons aussi les ennemis séculaires, leurs dieux et leurs démons. Et inconsciemment, le lecteur fait sien cette façon de vivre. Inconsciemment les ennemis des protagonistes deviennent les "méchants". Et pendant toute la première partie, ce sentiment se renforce. Mais finalement, qui sont les "méchants", et surtout le sont ils vraiment? La notion de "gentils" et de "méchants" est largement malmenée dans ce roman qui traite également de sujets aussi importants que le devoir de mémoire ou le génocide.

En bref, un roman qui nécessite un peu d'investissement mais qui ne laisse pas indifférent. Je me suis plongé dans l'Unique et j'en suis ressorti ému.
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Les nefs de Pangée

Les Nefs de Pangée, ouvrage sorti en Août 2015 chez Mnémos, Prix planète SF des blogueurs 2016, signé d’un auteur français: Christian Chavassieux.



Un ouvrage qui bien sûr a quelques imperfections, mais qui personnellement représente le genre de fantasy que je cherche à lire, à savoir une fantasy mature, adulte, et munie d’une solide écriture.



C’est justement tout ce que propose Christian Chavassieux: une écriture dense, poétique, sachant manier le verbe; un world-building passionnant pour un « One-shot »: dépaysant, imaginatif, mythique, fouillé; une dimension impressionnante que ce soit dans le temps, le cadre, ou la géographie; des réflexions sur l’humanité.



L’auteur propose un contre-pied inattendu aux deux tiers du roman, qu’il convient de ne pas révéler ici, donnant une autre dimension à l'intrigue.



Ce genre d’ouvrage donne ses lettres de noblesse à la Fantasy française, et saura probablement aussi convaincre les amateurs de littérature blanche.



Un 5 étoiles pour moi bien mérité.
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Noir canicule

Il fait chaud.

Une chaleur brûlante, cuisante, écrasante s'abat sur un paysage crevassé, sec, gercé.

L'air est figé, solidifié par un soleil de plomb qui écrase les êtres de toute sa densité. Paralyse les âmes dans leur passé.

L'asphalte sombre fond, engluant les personnages dans la noirceur de leurs souvenirs.

Psychologiquement, physiquement, tous connaissent la souffrance, attisée par l'atmosphère étouffante; bruit d'enfance seul à même de perpétuer leur statut d'humain.

Ils sont exsangues , vidés de toute substance, proche de leur mot ou responsable d'une autre.

Les odeurs de mort et de putréfaction sont intensifiées par la chaleur, effluves de corruption exacerbées par les actions des personnages, d'une violence vénéneuse.

Dans cette ambiance létale, le mal brûle. La canicule mortifère , conséquence des actions des personnages révélées au soleil éclatant, est le premier cercle des Enfers.

Le mal prend forme et sens, s'insinue autour et dans les êtres, pris au piège des flammes maudites, ordalie divine.

Un châtiment suprême, dont seules les larmes expiatoires et salvatrices éteindront le brasier et inonderont la vérité sèche.



Noir Canicule englue le lecteur dans une atmosphère sombre, pesante et envoûtante. Ce dernier découvre les protagonistes, leur passé, leurs secrets et leurs liens à mesure qu'il progresse dans un récit brillamment construit, à la langue riche et poétique.

Les motivations des uns et des autres se dessinent , modifiant en permanence le sens de l'intrigue.

Les personnages sont profonds, complexes et attachants. Leurs expériences, leurs erreurs, leurs fautes ont en commun une même ambition, vivre sans peur.

La température monte au fil des révélations , incandescentes confessions jusqu'à l'incendie prenant le lecteur au piège de ses flammes purificatrices.


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Noir canicule

Lily, au volant de son taxi, arrive à l'aube dans la campagne roannaise pour charger un couple de vieux fermiers, dans un aller-retour vers le Sud. Au cours de ce long trajet, ses pensées voguent, de son ex-mari, Nicolas, qui l'a quittée pour une femme plus jeune, à ses filles, Jessica, adolescente en opposition et Rose, petite fille précoce. Le vieux couple, qui n'a jamais bougé de la ferme, est soumis aux étonnements d'un dépaysement dans leurs habitudes. La route est d'autant plus éprouvante que la canicule de 2003 sévit.

Au long des haltes, Lily s'inquiète également du mystérieux chargement caché dans son coffre.

Nicolas, lui, est confronté à l'hospitalisation de son père, affaibli par la chaleur, et découvre la dure réalité du monde médical dépassé par la crise.

Jessica profite de l'absence de sa mère pour s'éclipser et retrouver un garçon...

Dans la chaleur torride de cet été 2003, une ambiance poisseuse et désespérée baigne les faits et gestes de ces différents personnages, qui verront tous se dessiner un lien entre eux au fil du récit. Christian Chavassieux a en même temps une écriture du terroir pour dresser un portrait de la vie agricole, ou nous immerger dans des paysages écrasés par la chaleur, et un talent de portraitiste pour nous ébaucher des personnages simples en proie aux aléas de la vie. Une histoire qui déroule son fil sur 24 heures, bien travaillée mais auquel il manque un petit quelque chose pour le transformer en roman vraiment noir.
Lien : https://instagram.com/danygi..
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L'affaire des vivants

Un premier roman historique qui ne m’a pas du tout déplu, loin de là. J’ai eu la chance d’être tombée sur celui-ci qui, en plus d’être très intéressant est vraiment bien écrit. Pour finir je voulais partager avec vous un mot oublié de ce roman qui m’a énormément plu et je voulais donc vous en faire profiter.

Achatti : mot formé sur le modèle de « avachi ». Qui aime les douceurs, comme les chats. « On n’était pas achattis. »

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La Joyeuse

La Joyeuse est une courte nouvelle érotique, moins de 30 pages (illustrations comprises) que j’ai pris plaisir à lire deux fois. Les descriptions n’ont rien de vulgaires, c’est très bien écrit. On suit la découverte de la sexualité entre Shamat prostitué envoyée par le puissant Gilgamesh et Enkidu l’initié. Les dessins de Winfried Veit permettent d’aider le lecteur à visualiser les scènes et d’augmenter l’impact des scènes érotiques. Au fil des pages Enkidu se laisse littéralement guider par Shamat dont on ressent la très forte expérience et une grande assurance.

C’est une lecture idéale pour éveiller ses sens ou pour ceux qui aurait envie de s’initier à la lecture érotique.



Merci à Babelio et aux éditions le Réalgar pour m’avoir permis de découvrir ce livre.
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L'affaire des vivants

Je remercie tout d'abord les éditions Phébus et Babelio pour ce très bon roman.



Je connaissais Christian Chavassieux pour ses romans d'imaginaire mais pas sur la littérature contemporaine, ce fut alors une surprise de le découvrir dans ce genre. Une très bonne surprise car ce roman en est un très bon, rempli d'émotion, avec un style magnifique!

Un roman qui captive dès les premières pages et qui contient une densité historique et familiale.

Le personnage de Charlemagne est très intéressant et est une des forces du roman.

Un très bon cru, à dévorer sans hésiter!



[Chronique plus détaillée à venir]
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Les nefs de Pangée

C'est un récit extrêmement dense que nous propose Christian Chavassieux. L'histoire se déroule sur près de trente ans, et les tenants et aboutissants sont tellement nombreux et complexes qu'il me sera difficile de parler de tous. L'univers où se déroule l'intrigue est très riche et extrêmement développé. Je ne peux que saluer l'imagination très fertile de l'auteur ! Mais, paradoxalement, cela dessert l'histoire à plusieurs moments. Il y en a juste trop ! Dès le début, je me suis retrouvée noyée sous la somme colossale d'éléments qui composent l'univers, la société de ce monde. Dès les premières pages, j'ai été confronté à un vocabulaire qui m'a complètement perdue. On y parle de g’litch et de ghem, quoi que cela puisse vouloir dire. Puis on comprend que les g'litch sont les femmes - ou du moins spécimens féminins de ce peuple, que j'ai imaginé comme des humains. Mais le sont-ils vraiment ? Pas moyen de savoir, au début en tout cas. Et puis d'autres choses sont ajoutées. On évoque leur système de reproduction, il y a différents types de mâle, une fois encore, quoique cela puisse vouloir dire. Ça n'était pas forcément vital pour le récit et a contribué à me perdre complètement, me faisant certainement passer à côté d'un pan de l'histoire. Les quelques explications distillées au cours du récit étaient trop légères, trop survolées pour être vraiment efficaces.

J'ai quand même, malgré cela, beaucoup aimé le monde ou tout cela se déroule. Ce continent immense abritant des cultures différentes toutes unies pour un même but, malgré les tensions et les différences, cet océan gigantesque... Pourtant cette richesse et cette originalité ne prennent tout leur sens qu'à la fin de l'histoire, passée la grande révélation qui donne une dimension toute autre à l'histoire. D’ailleurs le nom de ce monde, Pangée (un super continent qui aurait composé notre monde avant qu’il ne se sépare), a une vraie signification, qui ne devient claire qu’à la fin…

Comme je l'ai dit, le récit se déroule sur une très longue durée. L'un des problèmes que cela engendre est que j'ai trouvé l'histoire très longue à démarrer, le début étant aussi trop dense, tout de suite. Les grandes ellipses entre certains chapitres n'ont pas facilité ma compréhension du récit. Tout cela était tellement vaste qu'il m'était difficile de vraiment me rendre compte, et certaines ellipses étaient vraiment trop brutales. D'ailleurs, le changement de civilisation qui s'opère sur Pangée pendant que la flotte de chasse est en mer a été beaucoup trop abrupt pour moi. J'ai trouvé cela presque "trop" facile pour un tel changement sur une civilisation.

C'est une très bonne histoire, mais j'étais quand même contente d'en arriver au bout. J'avais envie de savoir ce qui allait se passer - et j'ai eu raison d'insister, sinon j'aurais loupé ce fameux plot twist qui donne toute sa dimension au récit - mais les longueurs et le nombre élevé d'éléments trop "exotiques" m'ont empêché de vraiment m'immerger dans le récit. Pourtant, celui-ci aborde des thèmes passionnants, comme le génocide, l'importance de l’Histoire pour un peuple, la cohabitation des espèces et des peuples… La réflexion sur le mythe, son évolution et son rôle pour un peuple était vraiment intéressante. Au final, on ne sait pas vraiment pourquoi ils chassent l'Odalim.

D'ailleurs, pour y revenir, vers les deux tiers du récit, l'auteur a ajouté un élément, une révélation à laquelle je ne m'attendais vraiment pas. Pour le coup, ça m'a vraiment bluffé ! Les éléments donnés ici, couplés à d'autres distillés dans la dernière partie ont donné une dimension tout autre au récit, lui donnant un second souffle. Ceci et les nombreux points de vue différents ont contribué à donner une vraie profondeur à l'histoire mais aussi à l'univers.

Les personnages sont nombreux et variés, et le fait de suivre certaines parties de l'histoire du point de vue de l'un ou de l'autre donnait un coté très neutre, pas du tout manichéen. Ceci dit, les personnages m'ont assez déçu. J'ai bien aimé Logal, toujours droit et Hammassi, la jeune conteuse à l'esprit ouvert, mais à part quelques trait principaux j'ai trouvé que beaucoup de protagonistes n'avaient pas de vraie personnalité. Il y avait une certaine froideur dans leurs descriptions et leurs manières d'agir et peu d'émotions s'en dégageaient, les déshumanisant.



C'est un très beau roman que nous livre Christian Chavassieux, mené avec un style magistral qui correspondait bien à l'immensité de l'univers né de sa plume. J'ai tout de même déploré un manque d'éléments épique comme on m'en a vendu sur la quatrième de couverture et un monde tellement dense que l'on s'y perd, au détriment de l'histoire.



Chronique complète à lire sur mon blog !
Lien : http://goo.gl/juLomc
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Les nefs de Pangée

Pour commencer, merci à Babelio et à Mnémos pour ce SP.



Hélas, je n’ai absolument pas accroché à ce livre.



Et quand je dis que je n’ai pas accroché, c’est que je ne suis pas allée jusqu’au bout, ce qui n’est pas dans mes habitudes. En effet, j’essaie toujours de terminer un livre quand je l’ai en SP. Mais là, je m’ennuie trop (pour rester polie) pour faire cet effort.



Je ne suis jamais vraiment parvenu à entrer dans l’ouvrage et arriver à la moitié, j’ai abandonné. J’ai bien trop de choses à lire pour m’attarder sur un ouvrage comme ça.

Mais outre que je suis toujours resté très extérieur, je crois que ce qui a été le plus pénible dans cette lecture, c’est la froideur de l’ensemble. Je ne sais pas si c’est le récit en lui-même ou le style de l’auteur, mais à aucun moment je n’ai ressenti d’émotions. C’est froid… je ne sais pas comment le décrire autrement.



L’univers que présente ce livre est riche et aurait pu être plus sympathique si j’y avais accroché. On sent que l’auteur a travaillé son monde.

Mais hélas, le manque d’élément « de comparaison », de chose à quoi se rattacher, ne donne aucune saveur. L’ensemble est en plus souvent alourdi par des superlatifs et je parlerai presque de folies des grandeurs. Bon, OK, Basal, c’est gigantesque, son arsenal et ses portes sont monumentaux… mais c’est tellement grand qu’il y a un moment où l’on y croit plus.



Les personnages aussi sont froids. Hormis peut-être l’oracle Yma, avec son parler très reconnaissable, tous les protagonistes – et même les autres – n’ont pas de personnalités propres. Ils sont presque tous interchangeables. Impossible de s’attacher outre mesure à eux.



Tout parait simple dans le livre. On parle de voyages longs et compliqués, mais on n’a jamais vraiment l’impression que c’est su pénible que ça. J’avais plus l’impression de longues randonnées…

La grosse déception vient aussi que la quatrième de couverture nous promet de l’épique : j’avoue qu’arriver à la moitié de l’ouvrage, l’épique, je l’attends encore. La chasse à l’Odalim, que j’imaginais grandiose – surtout vu le nombre de nefs en marche – est un pétard mouillé… merde, il est où mon combat ? Elle est où la déferlante de puissance ? Moi qui voyais déjà « Achab » et « Moby Dick » se livrer un duel à mort dans des conditions dantesques… bien rien… Quelques malheureuses « altercations » puis… la bête est morte… Bref, froid, plat et sans aucune envolée fantastique…



L’un des thèmes de l’ouvrage est le changement de « société », de civilisation. Un sujet que j’aime beaucoup. Hélas, je trouve que la chose bien étrange ici… si l’auteur, très rapidement, fait sentir que certaines personnes ne sont pas aussi enthousiasme ou aussi « croyantes » sur les tenants et les aboutissants de la chasse à l’Odalim, je trouve que le changement qui s’opère est trop important, trop différent, pour être crédible.

On voit presque apparaitre au jour au lendemain des « hordes » d’adorateurs de Remet. Mais ils sortent d’où ? Certes, j’ai bien compris que le Prophète prépare son coup depuis un moment, cependant ces adorateurs tombent un peu comme un cheveu sur la soupe (probablement dû aux soucis de l’écoulement du temps dans ce livre, j’en parle plus bas).

De plus, les changements sont brutaux et immédiats. La monnaie est adoptée de manière presque spontanée bien qu’inconnue jusqu’alors et bien que cela semble emmerder les commençants…

Il aurait peut-être fallu que j’en lise plus pour saisir de possible subtilité, mais mon côté archéologue a du mal avec ce changement très (trop) brutal…



L’ouvrage se passe sur une très longue période, mais j’avoue qu’on passe souvent à côté de cet aspect. D’un chapitre à l’autre, il peut y avoir des mois, des années qui se sont écoulées sans que l’on le ressente vraiment, surtout chez les personnages. Par exemple, Logal prend plus de 20 ans dans le récit, mais on n’a pas l’impression que c’est juste « une année » alors quand l’Univers laisse entendre que c’est long…



J’essaie toujours de trouver de bonnes choses dans les ouvrages que je lis, mais là j’ai beaucoup de mal tant je suis restée externe. Comme vaguement dit, on sent que l’auteur a bossé son univers, mais comme je n’ai pas particulièrement accroché.

Ha si, la couverture est belle...



Un ouvrage bien décevant surtout que j’en avais entendu grand bien par nombres de mes camarades blogueurs (camarades biens plus doués que moi dans le domaine) et que la quatrième de couverture me laissait entrevoir un grand récit mythologique avec un souffle épique…

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Les nefs de Pangée

Les nefs de Pangée est une fresque historique, sociétale et économique du peuple de Pangée, au moment où il est secoué par sa plus grande crise : le roman est une immense scène de théâtre, dans laquelle se joue le sort d'une civilisation entière, son mode de vie, ses valeurs, ses traditions, ses croyances. Le récit est dense, puissant, dantesque, à l'image de l'Odalim et de la dixième chasse : tout y est démesuré ! La plume de l'auteur, à la fois lyrique et précise, est pleine d'images puissantes et évocatrices, et parvient à amorcer de nombreuses réflexions. Cependant, l'aspect "fantasy opéra", selon les termes de l'éditeur, induit une distance assez marquée avec les personnages : le récit est resté très froid pour moi. En conséquence, j'ai eu beaucoup de mal à apprécier l'histoire et à me laisser porter par les événements... Je reste sur le sentiment d'être passée à côté de quelque chose !
Lien : http://lecturestrollesques.b..
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Mausolées

Pavel Adelite Kahn est le despote d'une partie de la nouvelle Europe coupée en deux. Il chérie particulièrement sa bibliothèque dont les livres sont atteints dune maladie. Pour en prendre soin, il recrute un jeune homme, Léo Cargo qui arrive à la capitale et s'installe dans son rôle de bibliothécaire. Mais bientôt cargo découvre que son recrutement ne doit rien au hasard. Il serait en fait le fils perdu de Kahn et de son épouse, le fils né d'une mère porteuse qui s'était enfuie encore enceinte et que le couple recherche depuis des années. Comme toujours, l'univers de Christian Chavassieux, surprend. Il imagine un monde post apocalyptique où le despote est obnubilé par la maladie de ses livres, alors que l'humanité est menacée. Surprenant et fascinant.
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Je suis le rêve des autres

Pour ma première critique Babelio je me permets de la faire sur le premier texte du Label Mu que j'ai pu lire, et encore maintenant l'un de mes préférés.



Une histoire courte et simple, et qui reste pourtant marquée dans ma mémoire. C'est la traversée de deux personnages qui, au gré des champs, des collines et des lacs, vont apprendre l'un de l'autre. Une balade de réflexions sur le monde, de questions sur ce qu'ils sont et de craintes de ce qu'ils vont devenir.



C'est la découverte d'une plume, d'une collection et d'un monde que j'ai aimé redécouvrir (bien que d'une manière très différente) dans les nefs de Pangés.
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L'affaire des vivants

Une vraie saga qui suit le déploiement et les évolutions de la famille de Charlemagne Persant, né paysan aux abords de Lyon. Ses rêves de richesse et de développement suivent l'essor du textile pendant la révolution industrielle. Beaucoup de sujets historiques et de société sont évoqués aux travers des différents personnages: la place des femmes, des ouvriers, la prostitution ou encore l'homosexualité. J'ai adoré lire ce récit, jamais attendu, grâce aux rebondissements bien amenés et aux personnages étoffés et pour certains attachants.
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Je suis le rêve des autres

Un beau roman, un parcours initiatique entre un viel homme et un enfant de 7 ans. On ne sait pas trop dans quel monde on se situe, un monde imaginaire... mais cela ne dérange pas car on découvre en même temps que l'enfant. C'est un long voyage qui laisse le temps à la méditation, la réflexion, le rêve. Autant l'enfant que le viel homme avance sur leur propre chemin de vie. C'est très sincère, poètique, émouvant. Ils passent par des épreuves difficiles, des vérités qui ressortent et qui font mal. Et peu importe la fin du moment que l'on trouve sa voie.
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Mon très cher cueilleur de roses

A plus de cinquante ans, une écrivaine hérite d'un gigantesque domaine nommé Malvoisie dont elle tombe aussitôt amoureuse tout comme elle le fut, dans sa jeunesse, de l'homme dont elle recueille aujourd'hui l'héritage.

Très vite elle fraye avec ses voisins et notamment avec le vieil Antoine qui entretient son jardin et son verger, Antoine qui fut condamné à une longue peine de prison avant de s'installer chez sa correspondante de prison.

Quand il apprend que Floriane est auteure, il accepte de lui livrer l'histoire de sa vie et du meurtre qu'il commit.

Secrètement Antoine espère trouver une rémission et même une forme d'absolution de son crime une fois ce dernier transposé, illuminé par les mots de l auteure.



Mais pour qu'elle y parvienne, il faudrait que Floriane retraverse son propre passé, ce fond d'elle chargé de colère et de rancune que les confidences d'Antoine ravivent, et qu'elle puisse se réconcilier avec les drames de son passé.

De ce pardon dépendra l'avenir du jardinier, celui du livre, et le sien propre.

L'écriture superbe de Christian Chavassieux et sa pénétration de l'âme féminine m'ont stupéfiée, L'auteur aborde des thématiques extrêmement graves et tragiques, dont la violence conjugale, avec une délicatesse et une pudeur qui renforcent leur impact et nous laissent cloués au sol.


Lien : https://trancheslivres.wordp..
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Je suis le rêve des autres

Voilà une semaine que je me traîne en tournant les pages de ce livre.

J'abdique: le rêve des autres n'est pas le mien.

Après plusieurs essais je n'arrive pas à trouver cette histoire poétique , mystique ou intéressante.

Je n'accroche pas avec les deux personnages principaux, l'histoire s'étire sans fin, sans action, sans intérêt à mes yeux.

La plume est belle, mais le fond ne m'a pas touché.
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Rives, mines et minotaure

Un texte admirable, qui suit Saint-Étienne , ville fondée par la rivière du Furan, rivière séminale... Les galeries abritent le Minotaure qu'il faut nourrir sans cesse, de travail, de sueur, de morts par accident et de morts les poumons pleins de poussières... La mine nourricière s'occupait de tout...

Un texte posé sur une connaissance profonde, c'est le cas de le dire, de Saint-Étienne, qui parle de beaucoup d'aspects de la vie au temps des mines, dans une haute tenue poétique.
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Noir canicule

Vous rappelez-vous l’été 2003 ? Sa première canicule, ses morts par centaines dans des appartements surchauffés.



L’auteur choisi cet été tragique pour ses personnages qui seront malmenés tout au long du récit.



Le couple de personnes âgées qui partent de leur ferme de Roanne pour aller à Cannes ; la chauffeur de taxi qui les y emmène ; leur fils qui reste à la ferme ; les enfants du taxi et son ex dont le père est transporté à l’hôpital en urgence.



J’ai aimé suivre chacun d’eux en cette journée particulière : leurs efforts pour boire ; la sueur dès le premier pas dehors.



J’ai aimé deviner pourquoi chacun agissait : pourquoi ce long voyage ? Pourquoi accepter cette course ?



Et même si j’avais un peu deviné, j’ai aimé les suivre jusqu’à la fin de la journée.



Enfin, j’ai aimé que les propos de Patrick Pelloux en exergue et dans le roman.



L’image que je retiendrai :



Celle des paysages autour de Roanne où habitent le couple, et où vit l’auteur, si bien décrits.
Lien : https://alexmotamots.fr/noir..
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