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Critiques de Christian Chavassieux (182)
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La vie volée de Martin Sourire

Martin sourit.

Martin ne se sépare jamais de son sourire.

Il grandit à Versailles, au milieu des caprices d’une reine en mal d’enfant et qui, finalement, donne la vie.

Martin perd la place qui était la sienne mais sourit.

A l’aube de la Révolution, Martin se cherche, enfin prêt à mener en parallèle sa propre révolution, intime.

Il passe de Versailles à un Paris posé sur un feu qui couve.

Martin évolue, apprend, se bat.

La violence devient crue, les massacres lèvent le voile sur un pan d’histoire méconnu et dérangeant.

Moi qui ne suis pas une grande adepte des romans dits historiques, je dois dire que celui-ci m’a particulièrement « parlé », servi par une écriture singulière, puissante et épique.

Et porté par un auteur qui mérite d’être plus connu !
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L'affaire des vivants

Exceptionnel !

L'affaire des vivants est un roman écrit avec une plume en or. Les pensées des personnages s’entrelacent avec celles du narrateur qui n'hésite pas à ponctuer son roman de remarques personnelles sur ses personnages et leurs actions. Le récit en lui même est fascinant. Si le héros commence par impressionner, notre vision de lui évolue finalement au cours du roman, et rend ses aventures d'autant plus passionnantes.

A lire absolument !
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La vie volée de Martin Sourire

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Phébus et le site Babelio pour m'avoir permis de lire ce superbe roman grâce à une opération Masse critique spéciale.

En 2014, j'avais lu et adoré L'affaire des vivants , le précédent roman historique de Christian Chavassieux paru aux éditions Phébus. J'étais donc impatiente de découvrir La vie volée de Martin Sourire dont l'action se déroule à une période clé de notre histoire, la période révolutionnaire. Cette lecture m'a vraiment enthousiasmée, je l'ai trouvée vivante, passionnante et instructive, bref je me suis régalée.



La vie volée de Martin Sourire couvre une période relativement courte entre les dernières années du règne de Louis XVI et de Marie-Antoinette et la Terreur (soit un peu plus d'une quinzaine d'années) ; période courte donc, mais extrêmement riche en bouleversements en tous genres, en particulier sociologiques et politiques. Nous y suivons Martin, jeune garçon discret adopté par caprice par une reine en mal d'enfants et rapidement abandonné à son sort par manque d'intérêt. Livré à lui-même, sa vie sera une succession de rencontres qui le feront grandir et évoluer, à Versailles tout d'abord, dans le cadre enchanteur (mais factice) du Hameau de la reine, puis à Paris et en province, des premières heures de la Révolution aux ultimes soubresauts de la Terreur. L'apprentissage de la vie par Martin sera également une sorte d'apprentissage pour le lecteur qui, comme le héros du roman, va découvrir la vie quotidienne des humbles et des riches en cette fin de XVIIIème siècle et va prendre conscience des bouleversements politiques qui s'engagent.

Je n'ai pas trouvé le personnage de Martin particulièrement attachant, peut-être à cause de son tempérament solitaire, mais j'ai pris beaucoup de plaisir à le suivre et à le voir évoluer tout au long du roman. J'ai partagé ses espoirs et son insouciance, ses doutes et ses déceptions face à un monde changeant où il est difficile de trouver sa place. L'auteur a donné vie à toute une galerie de personnages sympathiques et intéressants, qu'ils soient réels ou fictifs, qui vont permettre à Martin de grandir et de traverser cette période difficile, mais également permettre au lecteur de plonger dans l'Histoire de manière vivante et réaliste. Le texte oscille entre douceur de vivre et extrême violence, entre anecdotes et faits historiques. J'ai beaucoup aimé le style de Christian Chavassieux, mélange harmonieux de phrases courtes et de longues tirades, de dialogues réduits au minimum et de descriptions détaillées sans jamais être ennuyeuses. Les chapitres sont courts, les pages s'enchainent rapidement, il n'y a ni temps mort ni baisse de régime. J'ai été un peu déstabilisée par le début de la dernière partie, qui correspond à la période de la guerre de Vendée et de la Terreur, mais les dernières pages m'ont totalement convaincue, les mots de Martin m'ont bouleversée jusqu'au final, formidable.



Pour résumer, j'ai adoré La vie volée de Martin Sourire, roman historique vivant et réaliste qui nous plonge dans une période passionnante de notre histoire. C'est très bien écrit, intelligent et instructif, et pour ceux qui souhaitent approfondir le sujet, l'auteur a inséré des notes chronologiques, bibliographiques, biographiques et lexicales en fin de volume.
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Les nefs de Pangée

L'un des livres que nous avons choisi au club a été un coup de foudre pour moi, il s'agit de Les nefs de Pangée de Christian Chavassieux, publié au éditions Mnémos. Déjà sa couverture m'avait bien accroché - une peinture de John Martin intitulée Destruction of Tyre et que je trouve juste sublime - , mais en plus les critiques étaient très bonnes.



Les nefs de Pangée, c'est l'histoire d'une civilisation qui va se dérouler sur plusieurs décennies. Les Ghioms vivent paisiblement en Pangée, un continent vaste où cohabitent de nombreux peuples qu'unissent la tradition de la Chasse à l'Odalim - le maître des eaux - créature marine gigantesque très difficile à abattre. Sa mort apporte cohésion et prospérité à tout le continent, alors lorsque la Neuvième Chasse revient bredouille, sa flotte décimée par l'Odalim, c'est tout l'avenir de Pangée qui est menacé. Les Vénérables de chaque peuple décident d'amasser une flotte trois fois plus grosse pour la Dixième Chasse, le dernier échec ayant déjà ébranlé la fragile union des différents ghioms de Pangée une nouvelle débâcle annoncerait des années de guerre et de misère...



Logal, dit "le baclé", second fils de la Vénérable Mère de la grande cité de Basal, part avec les Oracles trouver celui qui deviendra le commandant de la nouvelle Chasse à l'Odalim, pendant que son frère - favoris de leur mère - tente de changer à jamais les traditions de la civilisation ghiom afin de la débarrasser de ses superstitions ancestrales et de la faire évoluer.









Ça, à première vue, c'est ce qu'on appelle de la Fantasy, de la vraie ! Mais Les nefs de Pangée, c'est bien plus que ça. Déjà, c'est une écriture dont je suis tombe amoureuse : une écriture déliée, poétique et enveloppante. Christian Chavassieux est un conteur, et il nous raconte ces années de l'existence de Pangée avec brio. On pourrait largement se perdre dans cette civilisation inconnue qui utilise des termes nouveaux pour définir sa société, les ghioms, l'Odalim et autres particularités propres au roman peuvent dérouter. Mais justement, le style de Chavassieux, avec effectivement de nombreuses descriptions de son univers, nous guide aisément dans ce dédale de références. Le premier tiers du roman est assez contemplatif, il se déroule sur plusieurs années et ne comporte que très peu de scènes d'action. L'auteur pose les bases de son récit, et nous permet justement de mieux comprendre les enjeux de toutes les traditions de la civilisation ghiom. Pangée est composé de peuples avec un folklore très riche et une Histoire nébuleuse que chaque population vient étayer de ses superstitions et ses ouï-dires. A travers les pérégrination de Logan, c'est le continent entier qui se dévoile, et l'étendue de la culture de ses habitants.



Le roman prend de l'ampleur lors du lancement de la nouvelle chasse, le récit se fait plus tendu, les personnages sont enfin face à leur destin et celui-ci repose sur une guerre sans merci avec l'Odalim. Le lecteur comprend mieux à quoi les ghioms font référence lorsqu'ils parlent de ce vénérable monstre marin, qui n'a finalement pas grand chose d'une baleine ! Mais surtout, le lecteur va enfin voir le roman s'engager dans une histoire moins contemplative, et se laisser entraîner dans une succession d'actions qui auront un véritable impact sur le récit d'origine et sur ce qu'il pensait avoir acquit de connaissances sur l'univers de Pangée.



Et c'est là que le roman se différencie largement des autres ouvrages de fantasy, car Chavassieux commence à jouer avec différents genres.



L'oeuvre prend une nouvelle dimension, gonflée par un souffle épique incroyable, et s'achemine tranquillement vers la perfection. Alors certes, il faut dépasser au moins 150 pages pour enfin accéder à cet incroyable retournement de situation, et pour ceux qui n'accrochent ni au style ni à l'univers, c'est chose impossible. Mais pour ceux qui ont la patience d'aller jusque là, ils seront récompensés au-delà de leurs espérances !

Les nefs de Pangée est une oeuvre dense, profonde et lyrique. Sa lecture restera encrée en moi grâce son originalité, elle arrive à se démarquer de ses pairs comme l'a fait avant elle La horde du contrevent ou Gagner la guerre : grâce à une langue émouvante, une trame novatrice et un ensemble harmonieux.



J'ai maintenant envie de lire ses autres oeuvres publiées chez Ménmos, Chavassieux a en effet écrit des romans qui explorent différents genres romanesques : science-fiction pure, roman historique, récit horrifique et j'en passe, il a plus d'une corde à son arc et semble savoir passer d'une forme à l'autre assez habilement.


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Les nefs de Pangée

En bref, un roman dense sur un monde complexe qui est le vrai point central de cette histoire. Une lecture mitigée, j'ai eu du mal à avancer le livre mais j'ai bien apprécié l'univers et le final.
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Le Baiser de la Nourrice

Dans un monde étrange, peuplés de barbares qui déferlent en bandes et de chiens sauvages agressifs, un homme va devenir le bourreau le plus zélé par amour. Un roman très intéressant qui pose la question de l'humanité. Qui pose également la question de ce qui peut transformer un homme en criminel assumé.
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L'affaire des vivants

Véritable force de la nature, Charlemagne est un personnage intelligent qui, parce qu'il est affublé d'une famille de parasites incultes, veut prendre sa revanche sur la vie. Il a de grands projets pour s'élever en société et met tout en œuvre pour arriver à ses fins, jusqu'à créer un véritable petit empire industriel dans la campagne lyonnaise de la fin du XIXème - début du XXème siècle.

L'intrigue de cette saga familiale et industrielle est passionnante et le style de l'auteur très agréable à lire, je ne me suis pas ennuyée pas un seul instant, d'autant plus que la succession de courts chapitres induit un rythme de lecture rapide. Mon seul petit regret a été de n'éprouver aucune empathie pour les personnages, à cause d'une distanciation voulue par l'auteur. En effet, Christian Chavassieux se met en scène et se présente comme le narrateur de l'histoire avec des phrases telles que « Joseph-Antoine Pajaud était un fieffé coquin, c'est moi qui vous le dis et vous pouvez me croire : je l'ai fabriqué dans ce seul but. », « La grande difficulté à laquelle je me heurte est la représentation de mon couple de bourgeois, les Feigne, le père et la mère de ma petite Alma. Je mets tout mon amour pour mes personnages afin de leur éviter de tomber dans la caricature, mais rien n'y fait; les Feigne sont exemplaires de ce que le siècle a construit de plus obtus et confit, dans le genre bourgeois de province. » : cela n'aide pas à s'identifier aux personnages, mais montre bien qu'il s'agit d'une pure fiction…
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Mausolées

Dans un monde marqué par la violence, Mausolées nous emmène sur les traces de Kargo, jeune homme pris au milieu des conflits d'un univers en complète agonie. En suivant ses pas, le lecteur fait également connaissance avec un panel de personnages aux personnalités plus torturées les unes que les autres. De Pavel, surnommé le Diable, au passé sombre et sanglant, à Lilith, la femme mi-humaine mi-robot, dont le corps mutilé est le reflet de sa psyché tourmentée, les figures qui entrent dans le roman semblent toutes être déformées, capables du meilleur comme du pire. Difficile de statuer où se trouve le Bien, où se trouve le Mal. On en vient à abhorrer autant qu'à prendre en pitié chacun d'eux...



Dans ce roman, Christian Chavassieux dépeint un univers qui m'est apparu gris de bout en bout ; un gris de cendre, seulement parsemé de tâches rouges sang par instant. Cet univers m'a paru froid, abominable. Il pèse une atmosphère lourde tout au long du livre. Ce monde déchiré par des luttes sans fin paraît frôler la science fiction, mais on réalise que ce récit d'anticipation ne nous est finalement pas si lointain... et nous rappelle ce que l'on peut voir chaque jour sur nos écrans de télévision...



Je ne m'attendais pas à ce type de roman lorsque j'ai acheté Mausolées, je dois l'avouer. J'étais surtout intéressée par l'intrigue autour de la bibliothèque de Pavel et de l'étrange lèpre qui atteint les livres. Au final, il ne s'agit que d'un infime pan de l'histoire, peu développé, mais qui représente malgré tout l'anéantissement progressif de ce monde.



A chaque page, le récit devient plus sombre et l'auteur mène sa barque avec subtilité, rappelant régulièrement qu'il est l'architecte de cette histoire et que lui seul a le pouvoir de mener ses personnages où il le désire. Ce type de roman n'est pas vraiment ma tasse de thé, mais je me suis malgré tout surprise à être captivée par la décadence dépeinte dans le roman. Un roman qui amène à des réflexions intéressantes, avec une plume efficace bien que parfois un peu trop forcée à mon goût...
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Je suis le rêve des autres

En lisant la quatrième de couverture, le synopsis imaginé par Christian Chavassieux contient tous les éléments d'un voyage initiatique dans un univers imaginaire.

En effet, à la suite d'un rêve merveilleux, les membres du conseil du village sont convaincus que Malou, enfant de 7 ans, est appelé à devenir un "reliant", capable de recevoir en rêve les esprits, et de retranscrire dans le monde leur sagesse.

Foladj étant le seul membre du conseil à s'être déjà rendu à Beniata, il est désigné afin d'accompagner le jeune Malou dans son voyage. Malou doit se présenter au conseil des conseils afin qu'ils déterminent s'il est véritablement un reliant, et le cas échéant d'entamer sa formation.



Le lecteur accompagne les deux protagonistes dans leur voyage :

Le jeune Malou, qui voit le monde avec un regard neuf et quelque peu naïf, toujours en quête d'apprentissage, cherchant à faire de son mieux ;

et le vieux Foladj, dévoué "à son jeune maître", honoré qu'on lui ait confié cette tâche.



Je n'ai pas réussi à accrocher au personnage de Malou, qui m'a semblé peu crédible... Un comportement qui selon moi ne colle pas à un garçon de 7 ans (aussi exceptionnel soit-il).



Je pense que cette impression mitigée est également liée au côté spirituel de la quête (et du "reliant"). Comment adhérer à ce monde imaginaire (dans lequel on vénère des gosses qui racontent leurs rêves), alors que l'on a quasiment aucune information (pas beaucoup plus à la fin qu'au début d'ailleurs) ?

De même, au fur et à mesure du récit le lecteur entrevoit un lourd passé, , mais l'auteur ne s'embarrasse pas d'explications, il n'y a qu'une toile de fond tendue, un décors propice aux réflexions contemplatives des personnages.



J'ai davantage apprécié le personnage de Foladj qui porte le récit par ses paradoxes :

Il sert "son maître", pour autant il est le "vieux", le "sage expérimenté".

Il est pour Malou un guide, mais porte en lui un lourd passé .

On le croit désintéressé, mais ne l'est pas tant .



L'on ressent que l'objectif de l'auteur n'est pas tant de développer un univers, mais de s'attarder sur le lien être Foladj et Malou, le passé et le futur, avec un message :



En conclusion, la lecture n'est pas désagréable mais sonne creuse. Je n'ai probablement pas été assez dans l'émotion pour accrocher aux personnages. J'ai trouvé le roman trop contemplatif. La fin a ce côté agaçant qu'ont les bons sentiments, quand ils sont simplificateurs, j'ai cette impression de "tout ça pour ça?" Et "facile à dire".
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Les nefs de Pangée

Voici une grande fresque épique et tragique qui conte sur terre et sur mer le destin et la lutte de deux civilisations, ainsi que le déroulement d'une grande chasse au monstre marin. Sorte de Moby Dick version fantasy, le récit parle aussi de l'évolution de la société et du choc des civilisations, avec beaucoup de lyrisme et de force.

C'est prenant, plein de rebondissements et, dès qu'on a plongé le nez dedans, impossible d'en ressortir avant la fin. Un véritable "fantasy opera" (par analogie avec le space opera) qui nous emmène dans un univers passionnant, au travers d'une odyssée implacable, écrite d'une main de maître!
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Noir canicule

Ce que nous propose Christian Chavassieux dans ce roman, c’est un tête à tête avec la mort ou plutôt, des têtes à têtes avec la mort. D’autant plus intenses que le contexte (la canicule de 2003) renforce l’impression d’étouffement qui traverse l’ensemble du roman. Tout est fait d’ailleurs pour donner cette sensation constante de huis-clos qui enferme les personnages dans leurs propres pensées. Lily, Henri et Marie se retrouvent « cloîtrés » tout le roman dans un taxi et quand ils en sortent, c’est pour se retrouver dans une station-service bondée ou sous un soleil de plomb avec la quasi-impossibilité de trouver un peu d’ombre. L’ex de Lily, Nicolas, semble lui scotché à son téléphone dans l’attente d’un appel qui n’arrive pas ; quant à leurs filles, l’une ne quitte pas la maison et l’autre la quitte pour se retrouver sous l’emprise oppressante d’un garçon obnubilé par sa fin de vie qu’il a déjà commencé à scénariser. Enfin, Bernard, le plus jeune des fils d’Henri et Marie, vit, dans la ferme familiale, une existence devenue au fil des années un véritable chemin de croix de plus en plus lourd à supporter. Tout est alors fin prêt pour amener tous ces personnages à une prise de conscience personnelle. Mais pour cela, comme dit plus haut, il va falloir se confronter avec la mort.



En effet, chacun d’entre eux arrive à un moment de sa vie où cette confrontation semble inévitable. Même si les causes de cette situation sont différentes pour chacun (maladie ; déception, solitude, jeux dangereux et idéalisme amoureux), tous semblent en sursis. Vont-ils parvenir à survivre à cette journée ? C’est là la grande question car, au fil des heures, tous réalisent combien leurs vies ne dépendent finalement plus d’eux et qu’ils vont devoir faire avec leurs illusions, leurs espoirs, leurs déceptions, leurs souvenirs douloureux voire leur culpabilité. S’ils veulent s’en sortir, ils n’ont que deux choix possibles : accepter de vivre finalement avec un mal-être constant ou y succomber définitivement. Ce roman est une question de vie ou de mort, une question de renonciation ou d’acceptation fatale. Mais n’est-ce pas là un peu l’image de notre société actuelle où le malaise règne de plus en plus, où la quête du bonheur doit à un moment ou l’autre faire avec les obstacles inhérents à toute existence ? Ou le pressentiment d’une fin de monde qui, si l’humanité n’accepte pas de faire avec, vous détruit inexorablement ? Je ne cache pas que la lecture de ce roman en pleine pandémie de Coronavirus conduit le lecteur à s’interroger sur les priorités de son existence, sur les renoncements qu’il est préférable de faire pour espérer vivre un peu sereinement dans un monde qui devient complètement fou, à l’image de cette canicule contre laquelle on ne semble plus pouvoir faire grand-chose. Une chose est certaine ! On a tous un peu de Lily, Henri, Marie, Bernard en nous, à nous donc de décider maintenant de prendre en main notre destin et de faire avec ce que la vie nous offre… si cela est encore possible ou de renoncer tout simplement !



Au final, un roman noir qui bouscule un peu le lecteur dans ses certitudes et qui l’amène sans doute à repenser sa vie face à un monde qui lui échappe de plus en plus.
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Noir canicule

Je remercie les Éditions Phébus et Babelio pour cette nouvelle lecture et la découverte d'un nouvel auteur.



Août 2003, je pense que tout le monde se rappelle de cet été de canicule. La première depuis un long moment. Des milliers de personnes en sont mortes. C'est dans cette atmosphère suffocante que se déroule l'histoire. Lilly est chauffeure de taxi. La petite quarantaine, séparée depuis un an et mère de deux filles, Jessica, 14 ans et Rose, 7 ans.



Elle doit accompagner pour la journée un vieux couple d'agriculteurs à Cannes et faire l'aller-retour dans la journée. Ce trajet va lui permettre de faire le point sur sa vie, sur ce qu'elle doit faire pendant ce trajet. Car Lilly cache un secret et nous ne serons pas au bout de nos surprises.







L'auteur va donner la parole à chaque personnage. Une introspection de chacun au fil des pages. Lilly tout d'abord, qui reviendra sur son couple, sa rupture difficile, son mari qui part avec une jeunette la laissant désoeuvrée. Elle se remémorera leurs ébats de plus en plus violents à la limite du SM. Et ce qu'elle s'apprête à faire pour récupérer son mari.



Henri et Marie, le couple d'agriculteurs sera aussi au coeur de l'histoire. Henri est en phase terminale d'un cancer généralisé. Ils font le voyage de la dernière chance pour le sauver. Mais avec une journée noire, le trajet sera éreintant.



L'auteur nous parlera aussi de l'adolescence avec Jessica. Les mensonges, les envies de liberté, mais aussi la révélation d'un monde qui n'est pas tout rose. Les premières déceptions, la peur de l'inconnu, se dire qu'on n'est pas si mal à se faire dorloter par sa maman.











Comme vous le savez, je ne suis pas très fan des romans noirs, mais celui-ci change un peu de ce que j'ai l'habitude de lire. Christian Chavassieux a une plume magnifique. C'est un roman qui se déguste, qu'on prend le temps de lire malgré le peu de pages (moins de 200). Les personnages sont tous très bien analysés, la psychologie est a son paroxysme. Chaque personnage sera intéressant et aura un lien bien particulier dans l'histoire. L'auteur instille aussi du suspens à savoir que cache vraiment Lilly. J'avais des doutes qui se sont vérifiés, mais ça n'a pas du tout gâché ma lecture, car je voulais savoir comment elle allait retomber sur ses pattes.



Ce roman est une belle découverte. Je me pencherais sur les prochains romans de l'auteur.


Lien : https://livresaddictblog.blo..
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La vie volée de Martin Sourire

Découverte de l'écrivain Christian Chavassieux avec ce livre fort documenté sur un sujet qui est peu diffusé: l'adoption par la reine Marie Antoinette de plusieurs enfants. Le terme d'adoption est un peu excessif car les enfants n'ont pas été appelés Capet mais ils ont soit conservé leur nom lorsqu'il était connu, soit ils ont reçu un autre nom selon la fantaisie de la reine. Ce sont des enfants qui sont devenus des "protégés" de la reine et qui ont eu accès à son entourage intime et au même traitement que les enfants royaux, l'affection profonde en moins peut-être.

Le premier enfant "protégé" par la reine fut François-Michel Gagné vers 1776, qu'elle prénomma Armand, tout comme le fils ainé de sa meilleure amie, la princesse de Polignac.

J'ai l'impression que l'écrivain Chavassieux s'est inspiré beaucoup d'Armand Gagné pour nous servir le personnage de Martin Sourire. Et c'est très bien ainsi puisque l'on sait beaucoup de choses sur cet Armand Gagné.L'affaire gagne en crédibilité.

Armand Sourire, le personnage fictif du roman était un joli poupon blond de 5 ans lorsque Marie Antoinette l'a pris avec elle. Il n'avait pas de nom et elle lui donna celui de Sourire car cet enfant était mutique et arborait en permanence un rictus apparenté à un sourire qui ne laissait pas apparaitre ses états d'âme. Mais c'était un enfant qui comprenait tout en dehors du fait qu'il ne s'exprimait pas.

Lorsque la Révolution Française chassa les souverains de Versailles, Martin Sourire avait depuis longtemps décidé de quitter Versailles et de se mêler à la foule de Paris.

Il est donc parti à pied un jour avec son balluchon et a exercé de petits métiers jusqu'à ce qu'il accède, par recommandation, à une place d'homme à tout faire auprès d'un architecte renommé. Cette situation stable lui permit de se marier, de fonder une famille et de s'instruire.

Très bizarrement Martin Sourire s'est enrôlé dans la garde nationale puis est devenu un sans -culotte effréné. Son ancien "frère" Armand deviendra (ceci est documenté) le "terroriste le plus sanguinaire de Versailles", c'est ainsi qu'il figure sur les documents de l'époque.

Etrange revirement de la part des "protégés" de la reine qui ne reçurent que des bienfaits matériels et spirituels de la part de la souveraine. Ils n'ont pas pu se soustraire à une espèce de revanche amplifiée par leur mal inné .

J'ai bien aimé la première partie du livre, fort bien documentée, employant un style désuet et très XVIIIè avec des mots du temps jadis, mais pas trop, ce qui rendait la lecture charmante. On apprend beaucoup de choses sur la vie courante à cette époque.

Puis, il a fallu aborder le tournage que prenait la vie de Martin Sourire avec son engagement total dans la guerre de Vendée, décrite sous la forme de monologue intérieur (le personnage est toujours mutique) avec un descriptif à vous dresser les cheveux sur la tête et à se demander jusqu'où irait la malveillance et la cruauté de Martin Sourire.

Lecture mitigée mais pas inintéressante du tout. Avec les remerciements chaleureux pour les Editions Phébus et pour Babelio dans le cadre de Masse Critique.
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Les nefs de Pangée

Plus qu’un simple roman, Les Nefs de Pangée est une épopée, une odyssée, où les mythes et les légendes prennent vie, et viennent transformer un monde qui se pensait immuable.
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L'affaire des vivants

Autour de son Rastignac des tissus, Chavassieux brode les portraits de multiples personnages. Le tout en finesse, sans manichéisme aucun. Du bel ouvrage...
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Je suis le rêve des autres

Un roman à l’univers riche et complexe, présenté avec une plume délicate remplie de morale.

Des personnages complets, qui sortent de l’ordinaire. Tantôt matures, tantôt naïfs, ils évoluent au travers d’un décor sublime et varié.

Foladj est un personnage vraiment intéressant ! Ni noir, ni blanc, une vie de changement. Oui, il a fait des choses affreuses, mais il a vécu avec et maintenant, il peut avancer, essayer de se racheter et s’il ne peut pas, transmettre ce que la vie lui auras appris.

Malou est un enfant de 7 ans avec une maturité impressionnante. Il est gentil, il est intelligent et il a beaucoup de pression sur les épaules. Mais il ne se laisse pas abattre et construit son avenir au fils de ses pas et de ses rencontres.

Quand on commence ce livre, ça a l'air tout mignon, puis plus on avance, plus on se rend compte que c'est plus complexe que ça en a l'air. Les messages sont beaux et fins : on ne pardonne pas, on vit.

Et la fin. La fin… À rendu tout ce voyage logique.

Une petite lecture magnifique !
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Mon très cher cueilleur de roses

Très belle découverte pour moi qui ne connaissais pas cet auteur. L'écriture est poétique et belle, avec toujours ce mot inattendu qui nous fait dire... wahou ! Floriane est écrivaine et hérite, de la part d'un amant de jeunesse qu'elle n'a pas vu depuis des années, d'une superbe bâtisse à la campagne dont elle tombe vite amoureuse. Elle hérite en même temps du jardinier, Antoine, dont elle va petit à petit découvrir l'histoire, et qui va nourrir son inspiration. Ce livre nous fait entrer dans l'intimité d'un écrivain, ses doutes, ses (im)pudeurs, ses moments de grâce et ses réticences. Mais il pose également la question du pardon et de la rédemption. Très beau.

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Je suis le rêve des autres

Ce court roman propose un voyage tout simple : Malou, un petit garçon qui vient de recevoir un rêve ayant fait forte impression aux anciens de son village, entame un long périple vers la cité où des sages jugeront si ce rêve le destine à devenir réliant, c'est-à-dire intermédiaire entre les hommes et les esprits. Sur la route, Malou sera accompagné et protégé par Foladj, un vieil homme au passé tourmenté qui prend très au sérieux sa responsabilité envers le garçon.

Au long d'un chemin méditatif et poétique servi par une plume sensible, ce conte philosophique fait dialoguer l'enfant à l'aube de sa vie et le vieillard au crépuscule de la sienne. Les espoirs de l'un font miroir aux regrets de l'autre pour mieux les réunir sur une route faite d'acceptation et d'accomplissement. Le texte en irradie quelque-chose de chaleureux, l'expression d'une fraternité qui dépasse l'âge et même l'humanité pour s'étendre au vivant... jusqu'au lecteur lui-même, atteint par ce lien qui finit par s'évader du papier.

Un petit trésor.
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Mon très cher cueilleur de roses

Ce livre m’a surpris car il dégage beaucoup de thématiques difficiles, traités de manière originale, avec une écrite assez fluide. Les différents récits s’entreposent de manière très judicieuse même s’il m’a fallu un peu de temps pour bien m’imprégner de ce roman. Pas toujours évident de bien visualiser tous les personnages mais cela n’empêche pas de bien comprendre l’intrigue principale. En tout cas ce livre démontre parfaitement que chaque événement de notre vie aussi minime soit il a un lien, parfois indiscutable, avec l’ensemble de notre existence.
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Cortés, tome 1 : La guerre aux deux visages

D'abord je retiens les couleurs, les dessins , la qualité des cadrages, la mise en valeur des paysages du nouveau monde et de ses villes disparues, la magnificence des vêtements amérindiens, un régal pour les yeux.

Ensuite l'histoire: du sang, des larmes, beaucoup de batailles, rêves de pouvoir et de conquête plus fort que le respect , la tolérance, bref rien de neuf dans l'essence de la guerre et cela me rend triste qu'on en soit encore là aujourd'hui.

Une page d'histoire propre à la collection "Explora" de Glénat, pédagogique et ultra réaliste, instructif.
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