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Critiques de Christian Laborde (61)
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L'Os de Dionysos

J’ai pris ce livre parce que je savais qu’il avait été censuré à son époque. Je croyais lire un livre érotique osé.

Pour commencer ce livre n’est pas érotique, il y a très peu de scènes de sexe trop allégoriques pour être excitantes. La grande majorité du livre parle d’autre chose.

On suit un prof de lettre, écrivain raté qui y va de toutes ses réflexions profondes sur la société, les gens, l’art, tout… On découvre alors une pensée réactionnaire, nostalgique, misogyne, cinique et aigre. Le narrateur est d’une arrogance et d’une suffisante imbitable.

Ce qui m’a le plus déplu dans ce livre c’est la haine. Le narrateur déteste beaucoup, beaucoup de femmes dans ce livre. Sérieusement, si on retire tous les passages où il crache sur une femme, on retire plus de 50 pages de ce livre de 200.

C’est avant tout sa principale qui prend le plus. J’ai beaucoup pensé au haters d’internet quand j’ai lu ces passages. Hoshi, Angèle et d’autre féministes reçoivent sur les réseaux de très nombreux messages d’insultes qui prennent rapidement un caractère sexuel. On sent bien que pour rabaisser une femme, il faut parler de ce qu’elle a sous la ceinture, il faut la sexualiser. La principale (qui n'a rien fait de si grave finalement) est méprisée et le narrateur va régulièrement sous la ceinture. Il précise qu’elle est grosse, il parle sur un paragraphe entier de ses fesses à cellulites avec mépris. Il précise qu’elle ne mouille pas (frigide !) et que ses seins pendent.

En dehors de la directrice, c’est tout une galerie de femmes qui prend des coups gratuits : France Gall, Binoche, Miou Miou, Duras, Linda de Suza « pute parmi les putes », la prof de math, la prof de français. Les critiques contre les hommes sont inexistantes ou presque.

Par moment, en lisant le livre, j’ai pensé à film « Le cercle des poètes disparus ». Il y a quelques scènes qui ont cette allure, Dans lesquelles le narrateur entraine sa classe avec lui dans un mouvement de protestation. Eux contre tous. Le juste et le beau contre… contre on sait pas trop. Une rébellion autoproclamée. Une insurrection sans affront. C’est affreux de lire ses scènes qui épousent la forme de l’émancipation alors qu’il n'y a aucun ennemi en face. C'est pitoyable. C’est dire comme le narrateur croit dure comme fer qu’il est le héros de quelque chose, le justicier que les élèves attendent depuis toujours. Alors qu’il n’est qu’un pauvre type qui déteste les femmes qui ne couchent pas avec lui, ou avec lesquelles il ne veut pas coucher.

Dommage que le propos soit si détestable. Le style d’écriture me plait.

Certaines phrases m’ont vraiment plu : « Recteur, recta, rectum ; voies hiérarchiques, voies naturelles » et une autre (mais c’est une citation) « Dans l’éducation nationale, il n’y a pas que le salaire qui vous pousse à en faire le minimum ». Un passage sur les écrivains qui pensent que retirer les points améliorent leur style.

Mais dans l'ensemble c'est un livre détestable.

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L'Os de Dionysos

Ce livre a été interdit en 1987 par le Tribunal de Tarbes pour “pornographie, lubricité, danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale, invitation au désordre et à la moquerie, trouble illicite…” Pourquoi Christian Laborde a-t-il pris une charge aussi violente il y a près de trente ans avec ce roman? Pour resituer, à l'époque l'auteur était prof de français dans un lycée privé et catholique du côté du Béarn.



Christian Laborde met en scène dans L'Os de Dionysos un alter ego qui lui ressemble comme une goutte d'encre. Christophe Laporte, professeur de français et d'occitan dans un lycée qui porte le joli nom de Notre-Dame-De-La-Frondaison, est amoureux de la nature sauvage qui l'a vu naître, de Laure D'Astarac une toulousaine supposée de sang noble, des chansons de Claude Nougaro et de la beauté du langage et des mots en général. Christophe Laporte adore ses élèves à qui il fait cours comme un one man show pour “leur branlocher l'âme, sans quoi ils ne retiennent rien“, déteste ses collègues (”Un prof c'est lâche. Ça n'arrête pas de lécher. […] Ça a la trouille au lieu d'avoir le trac.”) et surtout sa supérieure directe, Ursula Ossi, passée de prof de maths à chef d'établissement qu'il considère comme “un sale petit flic briseur de rêves“, une vendue à la solde de l'Éducation Nationale. Christophe Laporte anime une émission de radio littéraire et musicale, écrit un roman qu'il a joliment nommé Lait de lune et précise bien à son lecteur “écrire […], pas travailler. [Qu'il n'est pas] un tâcheron [et qu'il se] shoote aux syllabes.”



Car Christian Laborde écrit avec une véhémence. Capable d'intercaler des chapitres entiers en forme de réminiscences, de moments de pur lyrisme dédiés aux paysages du Béarn, à sa grand-mère disparue avec les séquences jubilatoires et rageuses consacrées à la vie interne de Notre-Dame-De-La-Frondaison, sa cargaison de vilaines mesquineries qui n'en finissent pas de le mettre dans une colère bouillonnante. L'Os de Dionysos est un livre à fleur de peau. Les pages que Christian Laborde consacre à sa compagne Laure D'Astarac (impossible d'imaginer que cette femme n'existe pas réellement) comptent parmi les plus belles qu'il ait été donné de lire sur la palpitation du sentiment amoureux. A noter que lorsque L'Os de Dionysos a été condamné, il l'était aussi pour “paganisme et abus de mots baroques“… On devine cette condamnation essentiellement motivée par les portraits aiguisés que Christian Laborde y dresse de ses supposés collègues. Il ne leur passe rien, tout en avouant son découragement devant leur manque d'ambition, leur façon de se conformer à la platitude des consignes du ministère, ce à quoi un ami lui répond “Dans l'Éducation Nationale, il n'y a pas que le salaire qui t'incite à faire le minimum…“. L'interdiction de L'Os de Dionysos a duré deux ans, avant que la Cour de Cassation ne la lève en 1989. Depuis le livre a été réédité quatre fois, notamment chez Pauvert Éditeur. Quand les éditions Hermaphrodite interrogeaient Christian Laborde en 2003 sur le pourquoi de cette interdiction, il répond notamment ceci: “On interdit un livre en s'appuyant sur des textes de lois qui rendent cette interdiction possible et légitime. Tant que ces textes n'auront pas été supprimés, les livres seront menacés. Or ni la droite, ni la gauche, ni le centre ne songent à nous débarrasser de cet attirail répressif !“. Comme un écho à la conclusion de L'Os de Dionysos : “Je deviendrai le Caïd de la syntaxe, l'indéboulonnable parrain du son. Car personne n'aura intérêt à chercher des preuves contre moi. J'aurai commis un crime parfait. La littérature, c'est le crime parfait.”
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La cause des vaches

L'auteur offre un regard fin et délicat sur le monde animal. Il explore les dessous de l'agrobusiness et dénonce de manière acérée les Vanderdendur de ce petit monde de profiteurs qui réalisent leurs profits non pas pour un monde meilleure mais pour le pire des mondes possibles. L'auteur parle de son combat pour rendre aux vaches les pâturages... de ses combats. On embarque dans ses souvenirs, ses découvertes et ça touche en plein cœur. Bravo à l'auteur. Une écriture tout en sensibilité et pleine de poésie.
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Bonheur

Je m'attendais à trouver beaucoup de poésie dans cette lecture et effectivement elle est très présente.

Toutefois, je me suis totalement perdue à travers les allers-retours entre présent et passé et les relations entre les différents personnages.

Je pense être totalement passée à côté de ce roman. C'est dommage.
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Renaud : Briographie

L'amour des mots déborde dans la « Briographie » dédiée au chanteur Renaud par Christian Laborde. Une biographie peu commune, écrite avec une verve réjouissante. Comme autant de papillons, les mots volètent de page en page. On en retrouve que l'on avait oubliés, on en découvre de nouveaux, on ne s'ennuie jamais ! L'amour des mots, les mots pour le dire, pour dire tout ce qui traîne dans le cœur, dire l'amour, la mort, la peine, la joie, l'espérance. Amour des mots et des langues, qui disent toutes les mêmes choses, dans leur langue.

Je suis de la génération Renaud et dans mon enfance, je fus bercée par ma grand-mère parisienne du 18ème arrondissement qui chantait pour mon plus grand plaisir Aristide Bruant (Nini peau d'chien) ou Jean Renoir (La complainte de la Butte). Mon grand-père lillois n'était pas en reste avec Alexandre Desrousseaux (P'tit Quinquin), ou Pierre Dupont (Les grands boeufs). Ma mère m'apprit la Carmagnole, je marchais tout juste. Mon père, lui, restait branché sur le classique et n'aimait pas l'opéra.

Tout le monde ou presque chantait et sifflait dans la rue ; les marchandes de quatre saisons, les ouvriers sur leurs échafaudages, les couvreurs sur leurs toits, les clochards sur leurs bancs. Les ménagères se mettaient à leur fenêtre lorsque passait le chanteur de rue qui faisait la manche. Les piécettes voltigeaient à ses pieds quand bien même les ménagères susdites comptaient chaque sou pour tenir jusqu'à la paye de l'époux. On a chanté longtemps, au bureau, à l'atelier, au comptoir du bistrot. Toutes les occasions étaient bonnes. Pourtant, petit à petit, sans que l'on sache vraiment pourquoi, la source s'est tarie.

Tout ça pour dire que la lecture de « RENAUD, Briographie » m'a réjouie. L'analyse enjouée de Christian Laborde donne les clés de la culture populaire du chanteur et de ses engagements. Elle restitue parfaitement l'atmosphère (n'est-ce pas Arletty ?) d'une époque proche qui appartient pourtant à un autre monde. La fin est surprenante, j'oserai même qu'elle part en vrille, mais pas grave, chacun reconnaîtra les siens dans cet hommage aux mots et à la musique.

Outre l'écriture tonique, j'ai apprécié les paragraphes en mode actualités : « Et, pendant que Brassens fume la pipe, chante ou traverse les rues de Paris en empruntant les passages cloutés afin de ne pas avoir affaire aux flics, que fait le monde ? » … Réponse dans la Briographie.

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Le Tour de France dans les Pyrénées : De 1910..

Lu pendant des vacances sportives dans les Pyrénées, voici un livre qui parle des Pyrénées ET de vélo : Le Tour de France dans les Pyrénées.



L'auteur, Christian Laborde, est lui même pyrénéen (né à Aureilhan et vit à Pau), et ça s'entend quand il parle à la télé, à la radio ou à la scène.



Christian Laborde, écrivain et poête, est grand amateur de cyclisme et a publié de nombreux livres sur ce thème : la biographie de Miguel Indurain (Le roi Miguel), l'histoire des champions dans les Pyrénées (Pyréne et les vélos), un hommage à Charly Gaul (L'Ange qui aimait la pluie), l'homérique bataille Poulidor-Anquetil sur la route du Puy-de-Dôme (Duel sur le volcan), un hommage aux champions du Tour (Fenêtre sur Tour) et même un dictionnaire (Dictionnaire amoureux du Tour de France). Il est aussi chroniqueur au Figaro.



Et donc, ce livre, sur l'historique des grandes heures du tour dans les Pyrénées, commencée en 1910 lors du 1er passage au sommet du Tourmalet.

On retrouve dans ce livre ce qui fait la force de toutes ses parutions : une solide connaissance de son sujet, de la passion, de la poésie, la truculence, une langue riche et imagée, rocailleuse. On comprend que Christian Laborde aime les Pyrénées et aime encore plus les hommes qui en ont fait la légende, qu'il les a vu passer du bord de la route, qu'il a suivi leurs exploits à la radio ou dans les journaux. Le dernier chapitre "Je me souviens de tout" en est le parfait révélateur.



On peut être surpris par sa position sur le dopage ou encore sa défense de Lance Armstrong. On l'est moins quand on sait qu'il a carrément consacré un livre à sa défense(?) (Champion, 2006).

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L'ange qui aimait la pluie

C’est en feuilletant la liste des œuvres d’Antoine Blondin suite à une magnifique critique de Berni 29 sur Un singe en hiver, que j’ai vu la savoureuse Chronique du Tour de France qu’il avait faite et dont j’avais entendu parler sans l’avoir lu depuis. Et, notre esprit empruntant souvent des routes imprévues, il m’est revenu le souvenir de ce livre formidable de Christian Laborde que l’on m’avait offert en cadeau d’anniversaire à sa sortie.

Et, comme il me faudra du temps pour que je le retrouve dans mon grenier, et qu’en fait je m’en souviens comme si c’était hier, j’écris ce petit billet pour dire que j’avais adoré ce livre.



Comment Christian Laborde , ce passionné, entre autres, du Tour de France au point qu’il en a écrit un Dictionnaire amoureux, a pu transformer l’histoire de Charly Gaul, taiseux cycliste luxembourgeois vainqueur d’un Tour de France 1958, un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître, mais où le jeune que j’étais se passionnait pour les Bobet, Anquetil, Poulidor, comment donc avait il pu transformer ce récit du Tour en une extraordinaire épopée pleine de romantisme, une ascension vers les sommets sous la pluie en une sorte d’envolée d’un ange, une confrontation avec un Raphaël (Geminiani) comme une lutte avec un démon, bref en faire une sorte de poème cycliste lyrique, inoubliable pour l’amateur du Tour que je suis resté, et ….bien que ça ne soit plus ce que c’était avant!, (encore que l’on ait quand même notre Julian Alaphilippe national plein de panache).
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L'Os de Dionysos

Lu au temps de son édition, chez Régine Deforges, ce livre m'a définitivement marquée comme beaucoup de ses lecteurs par cette simple phrase que je n'ai jamais oubliée : "Recteur, recta, rectum, voie hiérarchique, voie naturelle".





Proféré par un enseignant de la république connaissant le latin, ce raccourci exemplaire et imagé pour évoquer l'Education nationale, a valu à son auteur une interdiction d'exercer son métier de professeur durant 2 ans. L'os de Dionysos est en outre connu pour avoir été la dernière oeuvre victime de la censure littéraire pour : "trouble illicite, incitation au désordre et à la moquerie, pornographie et danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale" (jugement du 12 mars 87 du tribunal de Tarbes). Confirmé par la cour d'appel du tribunal de Pau le 30 avril 87 pour "blasphème, lubricité, paganisme, et contenu incompatible avec le projet éducatif d'une école vouée au rayonnement du christ". On croit rêver; mais non...





Le jugement de Tarbes ayant été cassé par la cour de cassation, l'Os de Dionysos est réédité en 1989 et devient un roman culte en grande partie grâce à toute la publicité faite par les multiples attaques dont il a été la cible.





Pour finir, cet hommage rendu par son ami Claude Nougaro : "Christian Laborde est mon frère de race mentale. C'est un poète, c'est-à-dire un homme qui délivre une langue de couleurs à délivrer les grands baisers de l'âme".
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Bonheur

Une balade à vélo dans le sud de la France nous fait découvrir le soleil et Julien, qui comme nous, débarque dans cette terre inconnue, avec sa langue, ses habitants et ses histoires.

Après la mort de sa mère, Julien Beausonge achète une maison à Ossun, un petit village perdu. On le suit dans sa découverte de la maison, qui recèle de pièces marquées par l'histoire d'une famille aujourd'hui envolée, les chemins rocailleux qui se faufilent entre les champs et les montagnes et dans une redécouverte de la vie, et ce qui vaut vraiment la peine de se battre.
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Bonheur

Quand Julien hérite d'une maison à Ossun, il quitte la région parisienne et son tumulte au profit de la quiétude du sud. Peu à peu, il découvre sa nouvelle demeure qui révèle son histoire, son vécu, celui du village également. Il s'imprègne des hameaux avoisinants en pédalant sur son Singer, il apprivoise la vie locale, son dialecte... Il est très vite conquis par son nouvel environnement, si bien que lorsq'une grosse porcherie industrielle menace de s'implanter, il monte au créneau pour protéger son village d'adoption.

Une lecture poétique, où l'on savoure les petits plaisirs de la vie rurale au fil des pages...
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Bonheur

Au décès de sa mère, Julien Beausonge (au bien joli nom) se retrouve propriétaire du Petit Manoir en pays gascon. Adieu la routine, le supermarché où il faisait de la mise en rayon, la ville...

On sent bien dès les premières pages que Christian Laborde n'est guère lui-même partisan de la vie citadine, et surtout qu'il aime sa belle région du sud-ouest. Et il sait très bien nous faire partager cet amour.

Cycliste bucolique, Julien Beausonge découvre - et nous fait découvrir - au gré de ses promenades, de ses lectures, de ses rencontres, l'histoire de la région, la langue gasconne, la faune et la flore, l'étymologie des noms de lieux, les migrations (avec ou sans retour) des habitants de la région.

En plus d'un agréable moment de lecture, j'ai l'impression que ce court roman est un excellent guide pour découvrir la région, si on a la chance d'aller y faire un tour !

Merci à Babelio et aux éditions Cairn pour ce voyage immobile !
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L'Os de Dionysos

On se demande bien aujourd'hui ce qui a valu l'interdiction de ce livre? je ne connaissais pas cet auteur dont on peux imaginer la lecture par C.Nougaro avec l'accent toulousain. LE livre est un peu daté car plein de références à 1987? Reste que c'est un plaisir de lecture entre l'amour de sa maitresse et sa haine de l'éducation nationale...
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Bonheur

Bonheur ! quel joli titre ! Petit bonheur de lecture, petite parenthèse . Julien Beausonge installé depuis peu à Ossun en pays gascon la savoure cette quiétude si chèrement gagnée. Sur son Singer il roule et sillonne les routes et chemins autour d' Ossun où il a posé ses bagages au Petit Manoir.

Que rien ne vienne troubler son havre de paix, sa félicité quotidienne parce que Julien ne se laissera pas faire..

Christian Laborde je vous remercie pour ce moment hors les murs. A bientôt.
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Poulidor by Laborde

Ne vous attendez pas à une véritable biographie de Poulidor. Il s'agit plutôt d'une évocation de quelques moments de la vie et carrière du cycliste mis en lumière et musique par Laborde dans son style lyrique parfois charmant , amusant mais souvent fatiguant .

L'avantage : c'est un ouvrage vraiment très vite lu
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Darrigade : Le sprinteur du Tour de France

Beaucoup le considèrent comme ayant été l'un des plus grands routiers-sprinteurs de tous les temps. Christian Laborde raconte avec lyrisme et précision l’épopée de cet homme hors du commun, s’emparant tantôt du maillot jaune et tantôt du maillot vert. Au fil des pages, on croise toute une série de visages mythiques de la Petite Reine, dont Fausto Coppi, Jean Robic, Rik Van Looy, Louison Bobet et une poignée d’autres. Des illustrations en noir et blancs émaillent les chapitres et permettent de découvrir les traits des personnes citées. Bien entendu, pour apprécier pleinement cet ouvrage, il incombe de faire tourner un disque d’Yvette Horner à l’accordéon. Toute une page qui se déplie au son des tubes d’avant-hier !
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Darrigade : Le sprinteur du Tour de France

Christian Laborde raconte avec lyrisme et précision l’épopée de cet homme hors du commun, s’emparant tantôt du maillot jaune et tantôt du maillot vert. Au fil des pages, on croise toute une série de visages mythiques de la Petite Reine, dont Fausto Coppi, Jean Robic, Rik Van Looy, Louison Bobet et une poignée d’autres. Des illustrations en noir et blancs émaillent les chapitres et permettent de découvrir les traits des personnes citées. Bien entendu, pour apprécier pleinement cet ouvrage, il incombe de faire tourner un disque d’Yvette Horner à l’accordéon. Toute une page qui se déplie au son des tubes d’avant-hier ! Un livre hommage à un champion oublié et qui a offert ses titres de noblesse à la petite reine. Un sport populaire et merveilleux !
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L'Os de Dionysos

4ième de couverture :

Le 12 mars 1987, « L’os de Dionysos » a été interdit pour « Trouble illicite, incitation au désordre et à la moquerie, pornographie et danger pour la jeunesse en pleine formation physique et morale ».

Première bonne et louable raison de lire le roman de Christian Laborde.

« Longtemps je me suis branlé de bonne heure, dans la forêt, non loin de la départementale qui, chaque jour, relie Sarrouilles à Tarbes… »

Première phrase de l’objet du crime et deuxième bonne raison de dévorer ce délicieux manuscrit, car qui n’a jamais connu cette exquise expérience d’onanisme écologique n’a jamais connu de véritable extase divine.

Il est prof. de lettres et d’occitan et dénonce le système dans lequel il exerce, l’éducation nationale. L’équipe pédagogique dont il fait partie n’est en fait que le rassemblement de personnes pétries de frustrations et de rancœur, aux égos surdimensionnés et à la bêtise illimitée. Ces personnes passent leur temps à se détester et à comploter, c’est là tout le paradoxe du principe de l’équipe dans le milieu professoral. Et, bien sûr, ils ont comme prétexte pour les réunir, un projet pédagogique qui n’a comme conséquence que les feuilles qu’il soulève par sa nature venteuse.

Le roman de Christian Laborde, bien que le plus souvent écrit sous la forme d’un salmigondis de pensées épileptiques, distrait et rempli son contrat de dénoncer le système scolaire français sclérosé par une gauche rance et périmée, qui aura le pitoyable mérite de conduire la jeunesse française à participer activement à la décadence de la société pour laquelle elle est promise, par le vide sidéral des connaissances qui leur auront été dispensées et qu’ils auront été censés acquérir.

Tant que l’on n’aura pas restaurer et rendus obligatoires les cours d’instruction civique, de latin et le catéchisme, la décadence du monde occidental se poursuivra inexorablement, c’est un fait indiscutable.

Quant à la pornographie du texte, si la justice qui a interdit la publication de cet ouvrage l’entend par le fétichisme du prof. pour les petites culottes blanches, alors il y a matière à réformer un autre ministère que celui de l’éducation.

Editions Jean-Jacques Pauvert, le livre de poche, 151 pages.

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Darrigade : Le sprinteur du Tour de France

Dans son dernier livre paru aux éditions du Rocher et sobrement intitulé "Darrigade", Christian Laborde se fait la voix de ce coureur cycliste aux grandes espérances.
Lien : https://www.marianne.net/cul..
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Darrigade : Le sprinteur du Tour de France

Avant Cavendish, Zabel ou Cipollini, il y eut André Darrigade, sprinteur historique riche de ces 22 victoires d’étapes sur le Tour de France, et porteur à dix neuf reprises du maillot jaune.



"C'est dans la cuisine de son enfance, à Aureilhan, que Christian Laborde a découvert l'épopée du Tour de France.



L'hiver, dans la cuisine, son père lui parlait de Charly Gaul et l'été, toute la famille allait applaudir Anquetil et Poulidor dans les Pyrénées."



Auteur de nombreux livres sur le cyclisme et sur les héros du Tour, Christian Laborde nous propose cette année un portrait d'André Darrigade, le plus grand sprinteur de l’histoire du Tour de France au cœur des Trente Glorieuses.L'un des acteurs majeurs des décennies 1950-60, et possiblement le plus grand sprinteur de l'histoire sert de décor à ce beau livre qui n'oublie pas de citer les grandes légendes du sport de l'époque comme Fausto Coppi ou Louison Bobet,
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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L'Os de Dionysos

J’avais tenté de lire L’Os de Dionysos au lycée mais j’avais vite abandonné car je ne comprenais pas le propos de l’auteur. Aujourd’hui, ce n’est plus son propos qui me pose un problème, c’est simplement le fait que j’ai trouvé que son récit partait dans tous les sens. Par ailleurs, certains passages m’ont franchement ennuyée.



Le narrateur, professeur d’occitan et de français au lycée, voue une haine sans nom à sa hiérarchie, aux inspecteurs, aux profs de maths et à bon nombre de ses collègues qu’il juge fades et réacs et qui ne comprennent, selon lui, rien à la poésie. Bon, ça peut arriver. Mais L’Os de Dionysos est aussi l’occasion pour l’auteur d’afficher son mépris pour certaines personnalités connues qu’il n’hésite pas à citer. France Gall, Isabelle Adjani, Miou-Miou, Sophie Marceau et Juliette Binoche en prennent notamment plein la face. Et Christian Laborde (ou Christophe Laporte dans le livre) assume le fait de ne s’en prendre qu’à des femmes. Les droits des femmes ? Mais non, selon lui, il s’agit de la « grande ronchonnerie fin de siècle ». Bon. A côté de ça, il voue un culte à Claude Nougaro, Boris Vian, Serge Gainsbourg et Sade (la chanteuse), mais aussi et surtout à Laure, sa maîtresse, qui cumule toutes les qualités de la femme idéale : elle a le tempérament d’une actrice hitchcockienne, même si elle n’est pas blonde, elle porte des tailleurs, des sous-vêtements blancs et des gants. Ainsi, entre deux diatribes, Christian Laborde décrit ses ébats avec Laure. Bon. En parallèle, il écrit un livre intitulé Lait de Lune. Voilà. Et c’est la somme de tout cela qui a été censurée en 1987 pour « trouble illicite, incitation au désordre et à la moquerie, pornographie » et pour « blasphème ». Tout ça pour ça ? De nos jours, il n’y aurait vraiment pas de quoi s’offusquer.



Ce qui m’a véritablement intéressée dans ce livre, c’est la vision de l’auteur sur le métier de professeur et la relation de son personnage avec ses élèves. Le reste m’a paru un peu pompeux. Quant à l’interdiction de ce livre pour « provocation », il me semble que l’auteur a simplement utilisé sa plume pour balancer ses (multiples) griefs et pour dézinguer sa hiérarchie. Car pour lui, « la littérature, c’est le crime parfait ».
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