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Critiques de Christine Orban (254)
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Est-ce que tu danses la nuit...

Qu’il est difficile de faire un commentaire quand le roman n’a guère été apprécié !

Je vais faire court, comme le souffle romanesque, comme les chapitres. Je ne le sens pas.

Peut-être me suis-je trop identifié à Simon ou pas assez plutôt, je ne sais plus.

J’ai fait un transfert, comme si, au premier regard, j’étais tombé « raide dingue » de la compagne de mon fils qui est au moins aussi jolie que Tina, l’héroïne du roman.

Est-ce que tu danses la nuit ? Voila le principal questionnement de ce père de famille, riche homme d’affaires de 60 ans tombé amoureux fou, à tout laisser tomber, de la chérie de son fils.

Le comportement de Simon m’est apparu aussitôt inepte, stupide et tellement peu crédible.

Le comble, imaginez-vous que, Tina aille danser la nuit avec des jeunes gens plutôt que d’attendre le bon vouloir de cet homme jaloux à s’en rendre malade. Utopique?

Non, Pathétique !

Est-ce que tu danses la nuit ? Ou les divagations peu plausibles d’une gamine qui a succombé aux charmes d’un presque papy de 35 ans son aîné.

Est-ce que tu danses la nuit ? Ou les errements de Marco, sale gâté trop gosse, fils de Simon, élevé par une mère dépressive et abaissé par l’argent d’un père répressif.

« Et Tina, qu’est ce qui l’avait séduite ?... Il avait été là au bon moment, quand elle était triste. C’était l’hypothèse la plus probable.» Me voila rassuré !



Ce triangle amoureux va me faire tourner en rond dans une valse de réflexions toutes aussi mièvres et niaises les unes que les autres. Au fil des pages, j’ai attendu une confrontation, une explication entre le père et le fils, j’ai attendu, attendu, elle n’est jamais venue.

« Il y a des filles dont on rêve, et celles avec qui on dort, il y a des filles qu’on regrette et qui laisse des remords, il y a des filles que l’on aime et celles qu’on aurait pu aimer.

Puis un jour il y a la femme qu’on attendait… »

« Il boira pour oublier, elle dansera pour respirer. »

Ben moi, je vais aller me coucher, c’est plus de mon âge.

Je vous l’avais bien dit que je ne le sentais pas.

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Le collectionneur

« Tout sert. le malheur aussi. Je l'ai appris à mes dépens, la nuit où une phrase, une seule, a fait basculer mon existence. » (Incipit)



Nous évoluons au tout début du XXème siècle dans un milieu privilégié. le narrateur, Arpad de la Castille se targue d'avoir deux passions : la numismatique et sa femme. le jour où il acquiert une pièce unique à l'effigie de Cléopâtre, et fleur de coin de surcroît, son bonheur est à son comble. Il va même peut être pouvoir rendre la monnaie de sa pièce à son rival numismate et lui damer le pion…



Ici, point d'action endiablée, il s'agit d'un huis clos introspectif sur fond de numismatique mais dont le coeur est l'honneur, l'orgueil et la culpabilité. J'aurais aimé que l'univers de la numismatique, que je ne connais pas, soit encore plus développé. Mais l'intrigue est essentiellement centrée sur les émotions et les sensations du narrateur.



Je n'ai d'ailleurs pas pu me départir d'une impression d'immobilisme, comme une vieille photo de famille figée dans une pause solennelle. Cette impression d'évoluer en vase clos est palpable et sans doute accentuée par une atmosphère protocolaire surannée. C'est loin d'être déplaisant mais ce n'est pas palpitant non plus. En fait, ce qui m'a le plus gênée, c'est ce malheur dont se dit frappé le narrateur. Il est par trop monté en épingle selon moi, et du coup, je me suis sentie en décalage.

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Virginia et Vita

Sussex, 1927.

Virginia Woolf est installée avec son mari Leonard à Monk’s House. Elle a quarante-cinq ans, est une écrivaine reconnue mais sa santé mentale est défaillante. Si son mariage avec Leonard est harmonieux, Virginia voit en lui un ami plus qu’un amant. Sa passion amoureuse est entièrement tournée vers Vita Sackville-West. De dix ans sa cadette, romancière elle aussi, issue de l’aristocratie anglaise, Vita est riche quand Virginia est pauvre, elle est extravertie, solaire et sublime quand Virginia se sent timorée, vieille et laide. Et surtout, Vita est volage. Son amour mis à mal par les écarts de son amante, Virginia, l’esprit plus torturé que jamais, se lance dans l’écriture d’Orlando, créant un personnage qui s’inspire de Vita. Tandis que la trame du roman se dessine, la romancière souffre le martyr, oscillant entre la joie d’aimer et le désespoir de voir sa raison la quitter, au gré de ses brouilles avec Vita.



La passion dévorante qu’éprouvait Virginia Woolf à l’égard de la virevoltante Vita devient, sous la plume de Christine Orban, une romance un peu plate, platonique et pudique.

L’autrice s’appuie sur les échanges épistolaires des deux femmes pour décortiquer à l’envi leur admiration mutuelle, leurs tourments, leurs sentiments. Mais qui de la passion, du scandale, de la fièvre ?

L’ennui suinte entre les lignes, l’intérêt s’éveille à peine quand Orban évoque le processus de création de Virginia et sa peur constante de sombrer dans la folie.

En bref, l’autrice avait des personnages sublimes, une histoire d’amour sulfureuse et elle a choisi la sagesse, sans oser s’éloigner du réel pour pimenter de romanesque une liaison qui aurait mérité plus de souffle. Déception et ennui.

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Est-ce que tu danses la nuit...

J'aime quand l'amour transgresse les règles, dépasse les bornes, renverse les codes, fait taire le politiquement correct et frise la perfection.

C'est cela que j'ai pressenti en lisant la quatrième de couverture et qui m'a fait craquer en ajoutant cet énième livre sur ma pile aussi haute que la Tour de Babel.



La première partie du livre m'a enivrée, chamboulée, poussée dans mes retranchements, dans ces zones secrètes de mes réflexions que je garde précieusement pour moi.

J'ai aimé être témoin de cet amour bouleversant qui fait fi des âges, des principes moraux et du qu'en dira-t-on.



La suite de la lecture a été aussi belle mais plus douloureuse. Pourquoi les nuages sont-il obligés de venir obscurcir le paradis des amoureux ? Pourquoi la jalousie, l'envie, le sentiment de trahison viennent-ils ternir les délicieux jours d'un amour naissant ? Pourquoi le manque de confiance en soi vient troubler les plus douces émotions au plus profond de nous-mêmes ?

Pourquoi avons-nous de la peine à croire que nous pouvons être aimé pour ce que l'on est ?

Christine Orban, dont c'était ma première lecture, a le style d'écriture que j'aime : Phrases courtes et percutantes qui révèlent les émotions, les transcendent, empêchant le lecteur de tourner en rond et de rester extérieur à l'histoire.

J'ai dévoré ce livre. Avec avidité.

Passionnée par les parallèles d'histoires qui me sont proches.

Est-ce que tu danses la nuit ? Moi oui, et puis je rêve aussi...

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La mélancolie du dimanche

je déteste ça, mais j'ai lâché prise à la cinquantième page. Il ne se passe rien, on dirait un journal intime ( sur une journée, vide) tout tourne sur cette lettre non ouverte et de pseudo regrets, un grand essai psychologique nombriliste flou et creux pour moi...tant pis! Le style reste agréable et moderne, mais ça ne suffit pas.
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Avec le corps qu'elle a...

Une jeune fille de 20 ans est sous la coupe de son beau-père, homme très influent, puissant, pervers narcissique.

Elle n’a plus de volonté, plus de jugement personnel.

Elle est devenue une chose soumise au despotisme de cet homme, tout comme sa mère.

« Avec le corps qu’elle a, ça va être facile pour elle…. »

Cette phrase qu’il lui assène va pourrir dix ans de sa vie. Elle aura beaucoup de mal à s’en remettre, à devenir elle-même.

Pendant une bonne partie du livre, malgré une écriture irréprochable, j’ai eu l’impression que ça tournait en rond.

Et puis on a envie de la secouer cette fille.

Mais qui n’a pas connu l’emprise d’une personne perverse narcissique ne peut savoir comment tout est parfaitement orchestré pour détruire la victime.

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Soumise

Au lieu de parler de ce philosophe phare partagé entre la foli et les sciences, la romancière fait un pas de coté et raconte à quel point Jacqueline va influencer le parcours de son frère



Petite dernière d’une fratrie, elle ne connaitra pas sa maman, Antoinette qui décède peu après sa naissance. Etienne, leur père dispensera la même éducation à Gilberte, Blaise et Jacquette, dite Jacqueline sans aucune distinction. Mais si Jacqueline a la vivacité, la beauté, l’intelligence, elle n’en est pas moins une femme.



Parce que c’est une forte tête, un caractère bien trempé, dans ses stances, Jacqueline milite contre l’amour et le mariage, ce qui à l'époque constitue une vraie transgressiion ...



Dans un portrait croisé entre le frère et la sœur, l’auteur livre un récit historique très documenté pétri d’un amour filial émouvant et de cheminement spirituel versant parfois dans l’intransigeance.



La poésie deJjacqueline est remarquable au point de conquérir Richelieu et Corneille, Blaise sera admis à l’académie des sciences et Jacqueline à la cour de la reine Anne d’Autriche.



Quant Etienne ouvre son foyer aux dévots jansénistes, plus rien ne sera pareil dans la vie des enfants Pascal. Jacqueline si dévouée à son frère Blaise va aimer Dieu plus que quiconque.



Le père et le fils vont alors se liguer pour l’empêcher de donner sa vie au carmel de Port Royal. Mais peu à peu Jacqueline se refuse au monde, elle renonce à la poésie, aux vers, à Blaise. Elle devient Sœur Euphémie tandis que Blaise s’enlise dans les sciences, le mercure, les migraines et le manque de sa sœur, sa presque mère, son double.



Il n’était rien sans elle et elle sans lui, ainsi prend forme la relation atypique, ambiguë, complexe des enfants Pascal.

Christine Orban dessine le portrait paradoxal et fascinant de Jacqueline, en avance sur son siècle. Libre et à la fois soumise à son père, son frère, sa religion.

La biographie passionnante d’une héroïne méconnue.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Charmer, s'égarer et mourir

Biographie de Marie-Antoinette.

Une de plus ? Oui mais d'un genre différent.

Le côté historique est mis à l'écart pour nous décrire une Reine très femme.

Venue d'Autriche elle sera propulsée dans un monde inconnu ou l'étiquette est primordiale, les courtisans omniprésents. Christine Orban nous décrit ses sentiments de solitude parmi tous ces gens qui jouent inlassablement la même scène. Son besoin de "sortir" face à son mari de Roi que seul la chasse et la ferronnerie intéresse. Les calomnies, les pamphlets dont elle est l'objet en vue de déstabiliser le pouvoir en place.

Le petit Trianon sera son havre de paix loin des fastes de la cour.

Un roman très intéressant pour revenir sur les us et coutumes d'un passé pas si lointain. Le côté humain est mis en avant, l'auteure essayant d'interpréter le ressenti de cette jeune Reine face aux événements majeurs que la France traverse dans cette dernière partie du XVIIIe siècle.

Je ne suis pas fan des gens de pouvoir mais je me suis pris de sympathie pour cette femme qui n'avait rien demandé et qui s'est retrouvée sur le devant de la scène internationale.

A noter que dans cette bio. L’auteur n’hésite pas à parcourir des centaines de kilomètres juste pour admirer une chaussure ayant soi-disant appartenue à la Reine, juste pour s’imprégner, pour entendre ses dernières confidences …

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Le collectionneur

Mon premier roman de cette auteure. Je ne suis pas vraiment séduite par ce texte que je trouve plutôt ennuyeux. L'action se passe en huis-clos et il s'agit d'une étude psychologique. Je trouve cela assez long et fastidieux, car il y a peu d'action dans ce livre.
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Est-ce que tu danses la nuit...

La quatrième de couverture de ce roman est très mystérieuse puisqu’elle se résume à ces quelques mots de l’auteure : « Je voulais raconter l’histoire d’une attirance irrésistible. Raconter l’échec de la morale confrontée au désir. Raconter un amour déplacé. » C’est pourquoi, je vous ai également repris le résumé du livre qui vous en dit un peu plus, sans pour autant vous en dévoiler tous les rouages de l’histoire.



Les premières pages du livre laissent la place à l’imagination du lecteur : sur le physique des personnages, sur les lieux où ils se trouvent,… Et puis, petit à petit, grâce aux lettres que l’héroïne principale a retrouvées, l’histoire se déroule comme une bobine de fil avec un retour dans le passé, plus de 20 ans en arrière.



On y fait la connaissance de Tina, une jeune fille de 17 ans qui termine doucement ses années de lycée et qui vit une relation amoureuse avec Marco, un garçon rebelle de son âge. Le tournant de ce récit se fera par la rencontre de Tina avec Simon, le père de Marco, un quinquagénaire séduisant mais qui a un peu perdu le goût de la vie.



En plus des lettres en possession de Tina, son journal intime éclaire le lecteur sur ce triangle amoureux dont la bienséance y verrait un opprobre. Pourtant, l’auteure ne tombe jamais dans le pervers. Ce livre est doté d’un style d’écriture élégant et intriguant et je n’ai pu m’empêcher de souhaiter poursuivre ma lecture pour en découvrir en quelque sorte le choix de l’heureux élu. Il est assez aisé de se mettre dans la peau des personnages et de se demander comment nous, nous aurions réagi à ces dilemmes amoureux.



Avec ce roman sur l’amour avant tout, l’auteure, Christine Orban, nous fait comprendre qu’il peut prendre de multiples formes différentes, autant qu’il y a de protagonistes dans l’équation.



C’était la première fois que je lisais un livre de Christine Orban mais ça ne sera sûrement pas la dernière. Je remercie Sarah Altenloh pour sa confiance et la maison d’édition Albin Michel pour l’envoi de ce roman à la fois tendre, mélancolique et pourtant si puissant.
Lien : https://www.musemaniasbooks...
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Charmer, s'égarer et mourir

C'est fou comme Marie-Antoinette a fait couler beaucoup d'encre et inspiré écrivains et cinéastes . Devenue quasi pop star, icône capricieuse telle Marylin Monroe, on en oublierait presque, passés les robes somptueuses, les coiffures improbables, les décors fastueux dans lesquels elle évoluait, sa fin de vie tragique, la violence du couperet. Dans cette oeuvre, ni vraiment roman, ni vraiment bio, Christine Orban s'approche au plus près de la petite fille, de la mère, de la femme qu'elle fut mais aussi de l'épouse et de l'amante passionnée. Envoûtée par le personnage, comme tous ceux qui s'y sont attelés, l'auteur confesse son attachement à cette reine déchue et sacrifiée, dans un style simple et volontairement "affectueux". Obsédée par M.A comme elle la nomme, tout comme Sweig auquel elle se réfère souvent, Christine Orban nous parle aussi d'elle-même, de ses interrogations face à cet attachement inexpliqué pour cette femme du temps passé, obsession qu'elle confesse à un ami psy. Le martyre de cette reine, devenue Veuve Capet, la montée à l'échafaud laissent un goût amer à cette révolution que l'on fête encore aujourd'hui à coups de pétards et de flonflons. Livre intime, sous-titre qui convient parfaitement à ce roman, d'une princesse pour laquelle les fées qui se sont penchées sur son berceau, étaient des sorcières, dixit l'auteur.
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Le silence des hommes

J'aime beaucoup Christine Orban...

Avec le silence des hommes , je n'ai pas été autant passionné qu'avec d'autres que j'ai lu d'elle mais je l'ai apprécié...

En effet le silence , pas de mot , pas de paroles sur des sentiments..le vide , le noir...

le silence peut faire peur dans une histoire , devenir dérangeante et laisser l'autre dans le désaroi et l'attente obsessionnel de mots ...

Le silence peut faire mal , peut manipulé ,peut rendre fou....
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Petites phrases pour traverser la vie en ca..

Christine Orban est assurément une femme pleine de piquant, d’humour et de profondeur.

Sans fausses pudeurs, elle a réuni dans ce recueil les phrases qui l’aident à vivre, la font avancer depuis longtemps. Enfant déjà, elle inscrivait des phrases sur les murs de sa chambre. « Des mots choisis, béquilles pour une vie en devenir. […] Je voulais accrocher mes rêves. » Et aujourd’hui encore, elle épingle sur les murs de sa chambre des phrases, « les mots sont notre fil conducteur » et son lit est entouré de livres.

C’est un livre touchant, très intime, tout en retenu et en délicatesse, une belle collection de mots…

Une amie m’a offert ce livre à Noël et depuis, je lis les citations personnelles ou célèbres classées par thème, dans le désordre, selon mon humeur, le livre me suit partout, je lis des phrases à haute voix à mes proches.

Petites phrases pour traverser la vie en cas de tempête... et par beau temps aussi, cela ressemble beaucoup à mes longues conversations avec mon amie que je remercie du fond du cœur pour ce beau cadeau.



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Le pays de l’absence

Dans ce livre autobiographique, Christine Orban raconte les relations avec sa mère, atteinte de la maladie d’Alzheimer.

Quelle situation difficile que cet état de fait !

Tant qu’on a des parents, on reste quelque part un enfant, l’enfant de quelqu’un. Mais quand les parents redeviennent des enfants, où se situer en temps qu’adulte, en temps qu’enfant ?

Avec une plume sobre et sensible, elle dépeint les doutes, les questions, les angoisses, le chemin qu’on n’a pas fini de faire et qui s’inverse. Et cet immense sentiment d’insatisfaction et de gâchis. face à des relations qui n’ont pas toujours été les plus idéales, des relations parfois ambiguës.

Mais c’est trop tard !

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Soumise

« Faire renaître une vie, c’est accepter que quoi qu’on fasse, on reconstruise toujours le monument à sa manière, un pied dans l’érudition, l’autre dans (…) cette magie sympathique qui consiste à se transporter en pensée à l’intérieur de quelqu’un. », écrit Marguerite Yourcenar dans ses notes.

Un travail de recherche et d’évocation réussi pour cet ouvrage biographique de Blaise Pascal et de sa sœur Jacqueline. Un récit linéaire qui nous transporte au XVIIe siècle dans la maison de la famille Pascal : le père Étienne qui éduque ses enfants, Gilberte l’aînée née en 1620, Blaise né en 1623 et la benjamine Jacqueline née en 1625. La mère est morte alors que Blaise n’avait que trois ans. De santé fragile, Blaise exige soins et attention et c’est la petite sœur Jacqueline dont il est très proche qui se dévoue. Soumise d’abord au père puis au frère, Jacqueline, au sortir de la petite vérole qui s’est abattue sur elle à treize ans, se convainc d’avoir été touchée par Dieu. À partir de ce moment, elle secoue ses chaînes familiales pour mieux plonger dans celles du jansénisme en devenant religieuse à Port-Royal, cloîtrée et retirée du monde. Pour sa part, Blaise adhérera lui aussi au jansénisme mais ne renoncera pas pour autant à la science à laquelle il s’abreuve depuis son tout jeune âge.

Une lutte de tous les instants habite le frère et la sœur dans leur quotidien afin de bannir les divertissements et tout ce qui ne se rattache pas au divin. À la lecture de cette biographie, je saisis mieux ce qu’a voulu dire Blaise Pascal avec cette pensée célèbre : « Tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. »

Le propos de Soumise ne reposant pas sur le travail scientifique de Blaise Pascal, il faudra lire d’autres biographies afin de répondre à cette question qui m’a taraudée l’esprit : où et comment se procurait-il le mercure nécessaire à ses expériences sur la pression atmosphérique? Ce mercure qui a fini par lui abîmer la santé et a sûrement précipité sa mort prématurée à trente-neuf ans.

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Est-ce que tu danses la nuit...

Est ce que tu danses la nuit ...en mon absence,c'est la question posée par un largement quinquagénaire, Simon, à une gamine de 18 ans à peine, Tina.

J'ai souvent écouté C.Orban parler de sa vie et de ses livres avec son phrasé particulier, je ne me suis jamais décidée à la lire.

Je m'offre une petite récréation avec celui ci.

Alors qu'elle part avec son époux pour un long voyage en voiture,Tina lit les lettres qui raconte un amour fou et voué à l'échec, le sien, il y a de nombreuses années. Ces lettres lui ont été remises par sa mère près de la mort.

Deux jeunes gens , Tina , elle donc, et Marco,ont une petite aventure, pour son malheur , le jeune homme présente son amie à son grisonnant de père et c'est parti pour une histoire de possession, de lutte contre la vieillesse, de jalousie, de violence de la part du fils qui ignorera qui est son rival.

J'ai aimé cette jeune fille qui ne joue pas les Lolita ou sinon à son insu. Elle découvre l'amour physique dans le confort, mais reste troublée par le fils et le père.

La fuite seulement la laissera libre de vivre et de danser si elle le souhaite.

Une écriture vive, des phrases courtes et percutantes.

"Bonjour tristesse" est un titre qui me revient tout au long de cette lecture.
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Deux fois par semaine

"Deux fois par semaine" par Christine Orban...

Un livre remplie de douleur décrite avec une plume poétique....

La narratrice nous livre ses états d'ame dans la relation qu'elle entretien avec son psychanalyste...face a ses démons ,face à l'épreuve qu'elle doit affronter...

la maladie et la perte de son etre cher ...

Ce livre est une profondeur émotionnel très forte , il m'a fait sourire face a des situations lors de ces "trois quart d'heure' loué a son psy.

Ce coté je vous paye ,soigner moi avec les mots ,est-ce possible?

Face a cette inconnu...

Je trouve qu'elle a le don de d'écrire un livre d'une grande noirceur ,d'une grande tristesse....inconsolable...,Elle est arrivé a y mettre des couleurs ..

Ce livre a été pour moi un vrai coup de cœur.

et la relation qui se noue entre elle et son thérapeute , montre que l'humanité prime ....

quel doux moments....

Christine Orban est pour moi un vrai délice a lire....elle touche le cœur ....
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Le pays de l’absence

Ce roman de Christine Orban m'a laissé perplexe. Dans de cette autobiographie, l'attitude de l'auteure envers sa mère m'a dérangée à maintes reprises. Je veux bien croire que sa rancoeur du manque d'amour de sa mère la mine encore, mais l'accueillir une semaine pour les fêtes de Noël et la dénigrer à ce point m'a parue indécent, quand bien même il reflète la réalité de leurs rapports conflictuels. On sent bien que cette mère, atteinte de la maladie d'Alzheimer, l'agace au plus haut point. Lorsque j'ai lu la préface " A ma mère ", je me suis dit que forcément cette autobiographie allait m'émouvoir, sans avoir obligatoirement la larme à l'oeil. Rien, niet ! pas un passage où l'émotion gagne le lecteur. Ce récit m'a laissée de marbre. Les réponses adressées la plupart du temps à sa mère ne volent pas haut :

" - Oui maman. - Non maman. "

Allez fouiller entre ces mots pour dénicher une once de sentiment et je vous paie des prunes.

La cerise sur le chapeau, lors des achats de Noël sont les pensées envers à sa mère :

- " Je trouve un feutre au passage, une cloche, je te la colle sur la tête " !...



Il ne s'agit plus d'un hommage à une mère mais plutôt d'une injure, à mon sens.

Force est de constater que si la fille ne pardonne toujours pas le manque d'amour de cette mère, quelque peu excentrique, elle le lui rend bien, et même très bien dans Le pays de l'absence qui aurait tout aussi bien pu s'intituler, pourquoi pas, le prix de l'absence.



Ce ressenti n'engage que moi, d'autres lecteurs en ont une tout autre perception que je ne remets nullement en cause.
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Soumise

Soumise de Christine orban

Albin Michel



Christine Orban nous offre là, un portrait croisé, érudit et non moins romanesque de Jacqueline Pascal, poétesse épistolière douée, sœur de Blaise, l’homme de sciences génial, aussi sombre qu’elle est solaire.



Petite dernière d’une fratrie, elle ne connaitra pas sa maman, Antoinette qui décède peu après sa naissance. Etienne, leur père dispensera la même éducation à Gilberte, Blaise et Jacquette, dite Jacqueline sans aucune distinction. Mais si Jacqueline a la vivacité, la beauté, l’intelligence, elle n’en est pas moins une femme. Et Blaise un esprit fort dans un corps vulnérable.

« A l’ombre d’un frère savant et d’un siècle qui ignore les femmes, Jacqueline se bat pour exister à côté de Blaise, pour ne pas être écrasée par son époque. »



La poésie de jacqueline est remarquable au point de conquérir Richelieu et Corneille, Blaise sera admis à l’académie des sciences et Jacqueline à la cour de la reine Anne d’Autriche.

Parce que c’est une forte tête, un caractère bien trempé, dans ses stances, Jacqueline milite contre l’amour et le mariage « Combien de mariages épouvantables pour un réussi ? » ce qui ne l’empêche pas de tomber amoureuse du poète séducteur Isaac de Benserade. Celui-ci lui rit au nez. Est-ce cela qui précipite Jacqueline vers la religion ?



Quant Etienne ouvre son foyer aux dévots jansénistes plus rien ne sera pareil dans la vie des enfants Pascal. Jacqueline si dévouée à son frère Blaise va aimer Dieu plus que quiconque.

Le père et le fils vont alors se liguer pour l’empêcher de donner sa vie au carmel de Port Royal. Mais peu à peu Jacqueline se refuse au monde, elle renonce à la poésie, aux vers, à Blaise. Elle devient Sœur Euphémie tandis que Blaise s’enlise dans les sciences, le mercure, les migraines et le manque de sa sœur, sa presque mère, son double

.

Il n’était rien sans elle et elle sans lui, ainsi prend forme la relation atypique, ambiguë, complexe des enfants Pascal. Le portrait paradoxal de Jacqueline, en avance sur son siècle. Libre et à la fois soumise à son père, son frère, sa religion.



La biographie passionnante d'une héroïne méconnue.

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La mélancolie du dimanche

La mélancolie du dimanche.....

Un monologue d'Indiana , la narratrice...

je l'ai trouvé magnifique.....

Elle décrit si bien la fragilité ,la force , les peurs , la vie ,l'amour....

et les choix...

Ces choix que l'on fait , ce libre arbitre....

Le choix une fois pris , peut-être le mauvais , ou le bon....

et le temps passe.....

je finirai cette critique sur une citation de Christine Orban

"On ne rattrape pas le temps , c'est le temps qui nous rattrape.."

Un délice...une plume délicieuse
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Ils ont écrit sur des écrivains....

Ronsard a écrit trois volumes de vers pour trois femmes différentes. La première et la dernière, Cassandre et Hélène, ne l’approchèrent point ; l’une parce qu’elle était trop belle et l’autre parce qu’elle était hideuse. C’est du moins ce qu’en disent ceux qui les ont connues ; mais Ronsard, ne voulait rien d’elles que leurs noms à mettre en sonnets, fit Cassandre plus belle encore que Cassandre, et daigna donner à Hélène tout ce que Dieu lui avait refusé. Aussi nous les voyons toutes deux incomparables.

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