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Critiques de Christophe Carlier (186)
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Des mythes aux mythologies

Une initiation proposée par deux agrégés de Lettres classiques qui entend balayer le vaste champ (chant?) de la mythologie. Louable entreprise pour démystifier les récits parfois obscurs, cruels ou interminables que sont les récits mythologiques. Certains personnages nous sont familiers, mais leurs actions et leurs motivations semblent bien éloignés de notre manière d'agir.



Pour les initiés, la première partie, qui présente succintement les mythes occidentaux les plus connus, est une lecture un peu fastidieuse.

Privés de leur forme poétique, épique, dramatique, les récits mythologiques deviennent de mauvais scénarios de série B. dont on ne retient que les invraisemblances.



La deuxième partie, les chapitres 4, 5 et 6, est une démonstration de l'actualité et de la modernité du concept de mythe, de son contenu dont la portée serait universelle et intemporelle. Des exemples sont donnés à travers les travaux de Freud, de Lévi-Strauss, de Barthes, qui ont analysé différemment le concept de mythologie.



En fin d'ouvrage, une bibliographie qui incite à se tourner vers des ouvrages de référence, comme ceux de Jean Pierre Vernant, de Mircéa Eliade, et un index pour se situer rapidement dans le labyrinthe des lieux et des personnages....



Une lecture utile pour clarifier ce qui relève du mythe, du conte, des textes religieux ou sacrés. La Genèse est elle dans le même registre que la Théogonie d'Hésiode?



Une question que je me pose chaque jour en beurrant mes tartines :-)
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Happé par Sempé

Un peu surprise parce que je m'attendais à une bibliographie, j'ai redécouvert les dessins de Sempé à travers les yeux de l'auteur, j'ai souri à ses clins d’œil. J'aurai aimé que ce livre soit plus long, j'aurai aimé pouvoir rester plus longtemps dans cet univers poétique. J'ai trouvé cette petite étude de dessins très juste, complètement dans la lignée des dessins de Sempé. Bravo !

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Happé par Sempé

Christophe Carlier - Happé par Sempé - Serge Safran éditeur

( 70 pages – 7€)

Si Christophe Carlier a été « happé par Sempé », le lecteur sera séduit par l'accueil que lui réserve le personnage de la lumineuse couverture . Pour l'auteur, «Parler de Sempé , c'est comme traverser la France à bicyclette ». Cet opus nous y invite.



Le nom de Sempé est familier pour beaucoup: chacun a en mémoire, un dessin , le petit Nicolas, une page d'humour mais pour un aficionado comme Christophe Carlier, Sempé c'est une oeuvre colossale et tout un art, celui de dire tout avec presque rien. Il commence par nous expliquer comment le dessinateur s'est immiscé dans sa vie, ce qui l'a fasciné. D'aucuns se souviennent des livrets de dessins donnés dans les stations-service pour occuper les enfants durant un voyage. Il a revisité tous ses albums et nous en livre la quintessence ainsi que ses observations les plus subtiles.

Les dessins ne sont pas muets, certains délivrent un message. Sempé, c' est une « philosophie ». Christophe a décrypté les paroles, les légendes, la façon dont les gens s'expriment. Il évoque le large panel de personnages croisés ( cyclistes, rats d'opéra,vieilles dames frileuses, écrivains...), ainsi que les divers lieux où il campe adultes , enfants ou la foule (intérieurs, villages,espaces de foi,front de gratte-ciel, rues de Paris, kiosque à musique, jardins publics, musées, une plage). Des chats malicieux pour compagnons ou «En guise d'ornement » un chien afin de tromper la solitude . L'atmosphère rendue est souvent empreinte de tendresse, de « douceurs de soie », de «  Fraîcheur et somnolence », « d'harmonie retrouvée ».

Sempé sait croquer nos travers (vanité, colère,égoïsme),obsessions, nos cécités , nos vanités et pointe avec un oeil satirique la folie de la société et l'invasion de la publicité. On peut voir dans ses dessins un défilé de la comédie humaine. Il a abordé de nombreux thèmes regroupés dans des anthologies ( Enfances, Les Musiciens) et contribué à des illustrations de textes d'écrivains dont Modiano et Süskind.



Christophe Carlier confie ce qu'il lui a apporté. Par exemple apprendre à regarder le monde , à capturer l'instant , « les amitiés sans parole » ou «  les saluts silencieux ». En bref, porter plus d'attention. Et depuis, il attend que la Joconde lui réponde.



L'auteur prête à Sempé le même « regard stupéfait » qu'Amélie Nothomb devant l'étrangeté du monde ». D'où ses personnages souvent perdus, écrasés par l'immensité du monde, parfois ridicules. Sachant débusquer le moindre détail, Christophe Carlier y découvre cette « poésie » qui « parfume tout le dessin » et « la beauté des gens ordinaires », attachants. Ombres et trouées de lumière se disputent l'espace.



L'auteur glisse quelques notes biographiques sur Sempé: son enfance à Bordeaux, puis sa rencontre déterminante avec Chaval, son modèle, « son maître ». Il balaye son parcours professionnel depuis son début dans la presse ( Paris Match) jusqu'à l'apothéose avec les couvertures du NewYorker, ce qui lui gagna cette notoriété , cette «  visibilité mondiale». Il nous révèle également quelques confidences.



Après avoir bien appréhendé son univers, Christohe Carlier, en amoureux inconditionnel de « Jean- Jacques » éprouva le besoin de connaître l'homme. Avec auto dérision il nous conte ses diverses tentatives pour entrer en contact avec lui et ses rencontres fortuites , le croisant à vélo. Mais intimidé de se retrouver face à face, il en resta figé et prisonnier de ses albums, « comme dans un labyrinthe ».

Christophe Carlier fait partie de ces « élus » qui vibrent à l'humour de Sempé. Par ce portrait, l'auteur livre un vibrant et sincère hommage à ce grand dessinateur humoriste français, « qui n'a jamais été adulte », moraliste à la plume tendre et aquarelliste. Cet exercice d'admiration ouvre au lecteur un univers qu'il méconnaissait. C'est aussi une invite à s'y replonger, à déambuler au gré des saisons.

Une évasion indispensable pour retrouver le chemin du sourire. Merci à Christophe Carlier pour cette analyse fouillée qui met en exergue celui qui fut sauvé par son crayon. Car Sempé reste intemporel et pourvoyeur de bonheur.
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Happé par Sempé

Petit livre acheté par impulsion sans connaitre l'auteur mais en connaissant bien l'écrivain dont il est question.....J'ai aimé cette façon de mettre en mots ce que je ressens sur Sempé et en suis gré à l'auteur....bravo ! Seul regret, ne pas avoir des illustrations de dessin de Sempé à chaque mise en perspective de l'auteur sur l'oeuvre de Sempé...Cela aurait été facile et tellement impactant!
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Happé par Sempé

"Sempé avoue dans un entretien qu’il a commencé à dessiner pour être avec des gens heureux. Ses personnages, taquins et tendres campent sur les places de villae et dans les rues de Paris, sur les bords de mer et dans les sous-bois. Le regard vague et le sourire délicieux, ils murmurent une chanson qui se perd dans le silence du papier. J’ai cherché à savoir comment ils étaient nés, d’où venait cet homme – Sempé – qui a servi toute sa vie une certaine idée du bonheur."



A la manière donc de son auteur fétiche, Christophe Carlier le campe donc à son tour : un Sempé dessinant des personnages muets, pour échapper à un monde où tout le monde parle à tort et à travers.



"Parler de Sempé, c’est comme traverser la France à bicyclette". C’est en effet ce qu’on peut ressentir en tournant les pages de ses albums : l’idée qu’il dépeint une France ordinaire mais attachante, encore et encore. Un monde qui n’existe plus, dans lequel il voit les plus petits détails, les petits tics. Mais ses personnages sont toujours heureux, souriants, à la manière du Petit Nicolas.



Sempé donc, le petit garçon à l’enfance difficile qui a publié ses premiers dessins humoristiques alors qu’il n’avait pas 20 ans, en 1950. J’imagine alors un petit bonhomme rondouillard, se déplaçant tout le temps en bicyclette. En 1952, il crée Le Petit Nicolas, collaborant avec Goscinny : ils rassemblent leurs souvenirs d’enfance, et brodent autour, créant de nouvelles situations, toujours plus drôles. A partir de cette date, il n’arrête plus de dessiner, connaissant un succès grandissant.



Christophe Carlier lui rend donc hommage ici, décortiquant ses thématiques, croquant le dessinateur dans ses schémas, ses goûts, ses intérêts et ce qui en ressort dans ses dessins, plein de poésie et d’ironie. Un essai fragmenté, sans linéarité, formé par de petites touches mêlant anecdotes, analyses, fiction et confidence …



Un petit texte intéressant mais pas fracassant, d’autant qu’il manque un peu d’illustrations …
Lien : http://missbouquinaix.wordpr..
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Happé par Sempé

Pour ceux qui ne le sauraient pas, commençons par dire avec force et un total manque de parti-pris, que Talloires est le plus bel endroit du monde.



Ce village pittoresque aux maisons anciennes blotties (ou nichées, si on préfère) sur les pentes ensoleillées qui descendent (ou qui montent, au choix) au bord d'un lac enchanteur, ce village typiquement haut-savoyard, digne d'orner le Calendrier des Postes, avec lac, montagnes, clocher et maisons fleuries, ce village, disais-je, est le repaire d'une poignée de privilégiés qui profitent sans vergogne d'une villégiature dont serait jaloux le Maharadjah de Jodhpur, qui pourtant ne manque de rien, on s'en doute.



Quel rapport entre cette charmante bourgade, dont l'abbaye fut fondée au XIè siècle, et où séjourna l'impératrice Eugénie, altitude 447 m., et notre sujet, qui est de faire une critique à la hauteur de son auteur (ah ah!)?



Sans vouloir raconter ma vie, je précise que samedi dernier, voyant arriver un rayon de soleil, j'enfourchai ma bécane pour me rendre à la Fête du Livre, qui se déroulait sur les lieux mêmes dont je vous entretenais: à Talloires.



Délaissant le stand de Marc Lévy où se pressait une longue file d'attente de lectrices hystériques, je m'en fus trouver monsieur Christophe Carlier, homme aussi charmant que discret, dont les livres étaient faits pour moi.



Sans hésitation, je piochais au milieu des couvertures bardées de superlatifs, deux petits volumes à mon goût.

L'un nous parle de Sempé, ce cousin de Jacques Tati, qui croque ses contemporains avec finesse et lucidité, maniant l'humour et l'ironie avec le talent d'un escrimeur. Je n'en dirai pas plus, pour ne pas dévoiler l'intrigue.

Ah si: ça coûte sept euros, et Serge Safran est l'éditeur, avec une jolie couverture crème, et surtout ça donne envie de relire tous les albums de dessins de ce Bordelais prénommé Jean-Jacques.



L'autre parle de mythologies, mais ça, ce sera pour une prochaine fois.
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L'assassin à la pomme verte

J’ai été assez surprise par ce roman, très agréable à lire. Le style fluide permet d’apprécier cette intrigue surprenante et addictive. J’ai trouvé plutôt originale l’idée que les personnages s’expriment à tour de rôle de façon très courte, à chaque fois. Malgré la longueur du livre, qui est assez courte, les personnages arrivent à captiver leur auditoire. En effet, même s’il ne rentre pas dans de longues descriptions, l’auteur parvient, en peu de temps, à faire ressortir le caractère de chacun des personnages.



En bref, L’assassin à la pomme verte est un petit roman parfait pour passer un bon moment.
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L'assassin à la pomme verte

ien qu'il soit très court, j'ai eu toutes les peines du monde à finir ce roman. Je me suis sentie flouée, parce que je l'ai acheté avec un bandeau parlant d'un livre extrêmement drôle, et il ne m'a même pas arraché un sourire. J'ai tout de même voulu aller jusqu'au bout, pour voir si la fin sauvait le début, mais pas du tout.



Les personnages ne sont pas le moins du monde attachants. On se fiche un peu de ce qui leur arrive. Et finalement, le tout est à l'image de l'hôtel qui sert de décor au roman : impersonnel, froid et peu impliquant.



Au final, un roman dont on peu parfaitement se passer.
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L'assassin à la pomme verte

J'ai regardé la critique d'Amélie Nothomb puis j 'ai acheté ce livre par curiosité ..Je ne suis pas déçu, ma lecture fût un certain moment jubilatoire puis j 'ai eut des éclats de rire des sourires et un peu de mélancolie amoureuse ....

Ce livre composé de chapitres journaliers et de paragraphes voué aux personnages de ce roman entraine le lecteur dans les méandres de ces protagonistes ...L 'écriture est plaisante .fluide avec des soupçons de belle écriture de littérature .On découvre une intrigue romanesque sous une histoire banale d'un petit meurtre entre personnels et client d'un hôtel de luxe Parisien...

Nous avons deux personnages principaux Craig un professeur de littérature française au états unis pour un colloque et Elena une italienne travaillant dans la mode tous deux sont respectivement mariés ...Cette rencontre va bouleverser la vie de cet Hôtel...Un meurtre sera commis .un adultère aussi ...des rencontres cocasses et les petites anecdotes du personnel avec Sébastien le réceptionniste....On va d'une pensée à une autre qui se télescopent de temps en temps puis s 'épousent se séparent s 'évaporent dans des songes ou des suppositions imaginatives ... Une fin très surprenantes comme le reste du roman ..une petite perle



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L'assassin à la pomme verte

Un bon policier bien construit qui m'a tenue en haleine jusqu'au bout, avec une fin assez surprenante. Une belle plume descriptive qui m'a fait pressentir, dès les premières lignes, un vrai coup de coeur. Et pourtant, une forme de lassitude s'est installée au fil du roman. Je ne sais comment l'expliquer. Tous les ingrédients étaient pourtant réunis. Au final, une belle lecture mais rien d'inoubliable.
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L'assassin à la pomme verte

Au Paradise, hôtel clinquant à deux pas du Louvre, des liens sans lendemain se créent, des relations s’invitent, un quotidien parallèle s’installe. Dans ce roman à plusieurs voix, nous rencontrons l’américain, l’italienne, le réceptionniste, la femme de chambre.



Un homme est retrouvé mort dans sa chambre. En attendant que l’enquête révèle ses avancées et confonde le coupable, chacun élabore des théories, les suppositions vont bon train, et au fil de la semaine, l’anonymat s’effiloche.



Christophe Carlier aime visiblement nouer les mots entre eux, les relier pour leur donner une résonance, et c’est sans doute ce qui donne du corps à cette histoire de meurtre somme toute assez banale. Nous ne sommes d’ailleurs pas dans du roman policier, le crime n’est qu’un prétexte à créer des interactions entre les personnages, qui évoluent dans ce huis-clos hôtelier entre séduction et manipulation.



De l’amour qui reste aux portes de l’hôtel, du presque désir qui ne se dévoile pas tout à fait, et un mort un peu lourd sur les bords, et qui fait jaser. On pense aux énigmes d’Agatha Christie (en plus moderne), aux Liaisons dangereuses de Laclos. Les personnages ne sont pas spécialement attachants, ce sont leurs rapports les uns aux autres qui sont intéressants et intrigants.



Christophe Carlier a le regard mordant et une certaine élégance dans l’écriture, qui font tout le charme de ce premier roman tout à fait plaisant.
Lien : http://casentlebook.fr/lassa..
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L'assassin à la pomme verte

Cet ouvrage, qui présente de grandes qualités d'écriture, se révèle n'être en fait qu'un exercice de style. Malheuresement c'est sa seule qualité, même si elle est grande. L'intrigue est plus que mince et sans grand intérêt, les personnages ne brillent pas par la profondeur de leur psychologie d'autant plus qu'ils s'expriment tous de la même manière un peu précieuse sans que rien ne les différencie.

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L'assassin à la pomme verte

Dans un hôtel parisien, Le Paradise, sont réunis les protagonistes de cet étrange petit roman. Il y a la Craig, venu des Etats-Unis pour assister à un colloque, Elena arrivée d’Italie et qui travaille dans la mode et Sébastien, le réceptionniste. Et il y a aussi un quatrième personnage, un industriel Italien, bavard et imbu de lui-même, mais lui son sort va être rapidement scellé puisque son corps sans vie est retrouvé dans sa chambre.



Et on se dit qu’on va lire un polar avec une enquête menée au sein de l’hôtel pour découvrir le meurtrier. Et pas du tout. Ce qui se joue ici c’est moins la quête de l’auteur du meurtre que la relation qui se noue entre Craig et Elena sous l’œil attentif du réceptionniste.



Divisé en 8 chapitres qui racontent chacun un jour de la semaine qui s’écoule du dimanche au dimanche suivant, ce roman explore un moment hors du temps entre deux personnages qui se rencontrent et qui se livrent à un jeu de séduction qui a pour point de cristallisation l’événement dramatique qui a lieu entre les murs du palace.



L’auteur donne la parole à chacun des protagonistes tour à tour. Elena, Craig, Sébastien mais aussi Amélie, la femme de chambre qui a découvert le corps, interviennent à tour de rôle. L’occasion de donner chacun leur vision des événements mais aussi leur avis sur les autres personnages.



Ces différentes interventions s’enchâssent au millimètre, se répondant les unes aux autres, se complétant pour construire un puzzle parfait. Et cet instant suspendu trouvera un dénouement surprenant six mois après que Craig et Elena soient chacun retourné chez soi et à leur vie quotidienne.



Une lecture surprenante, sans doute pas mémorable mais plutôt agréable.
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L'assassin à la pomme verte

j ai bien aimé ce court recit à plusieurs voix qui cache bien son jeu et se termine par une belle pirouette

et que dire de la description de la visite à la bibliotheque nationale...il faut esperer que les chercheurs etrangers n en ont pas cette image kafkaiene
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L'assassin à la pomme verte

Un bon livre où se mêlent rencontre, meurtre, enquête et jeu. Un court roman qui se lit très vite.

Un bon moment de lecture
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L'assassin à la pomme verte

Un roman qui se construit sur la vision de trois personnages (essentiellement), celle de Craig, un brillant professeur enseignant la littérature française aux Etats-Unis et venu en France afin de poursuivre ses recherches à la Bibliothèque Nationale, d'Elena, une belle italienne, mariée et mère de deux enfants, en voyage d'affaires elle aussi à Paris et enfin Sébastien, un modeste groom dans l'un des plus prestigieux hôtels de Paris. C'est donc en quelque sorte un roman à trois voix car celles-ci, qui ne se connaissaient pas jusqu'alors, sont toutes les témoins de l'assassinat d'un italien d'un certain âge dans cet hôtel qui est leur seul lien en commun.



Mais pour quel motif cet homme a-t-il été tué ? Et ces personnes, qui ne devaient probablement jamais se croiser, que vont-elle avoir à faire dans cette triste affaire ? D'ailleurs, s'agit-il réellement d'un meurtre et si oui, était-il prémédité ? L'auteur nous conduit volontairement sur de fausses pistes et laisse planer un voile quant à la véritable clé de l'affaire et sur ce qui s'ensuivra mais sans pour autant nous frustrer. Il fait cela avec tact et j'avoue que c'est prodigieusement manigancé de sa part.

Une magnifique découverte pour cette fin d'année 2012. Un roman très bien écrit, avec des chapitres courts et très vite lu. Une merveille ! A découvrir !
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L'assassin à la pomme verte

C'est un bon roman, à l'intrigue originale et bien écrit, mais auquel je n'ai pas tout à fait adhéré. En effet, j'ai eu du mal à me sentir vraiment concernée par ce qui se passait dans ce grand hôtel, comme si les personnages, qui sont également les narrateurs, nous gardaient à distance.

Malgré le meurtre et les policiers qui œuvrent en arrière-plan, L'Assassin à la pomme verte n'est pas vraiment un roman policier. D'ailleurs les conclusions de l'enquête pour cet homicide "trois en un" seront pour le moins inattendues.

L'épilogue est tout aussi déconcertant, poussant très loin l'ironie qui est, à mon avis, l'aspect le plus délectable de ce court roman.

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L'assassin à la pomme verte

CECI N'EST PAS UN MAGRITTE



L'Assassin à la Pomme Verte nous emmène dans un huis clos au sein d'un palace parisien, le Paradise. Grâce au jeu des portraits croisés, nous faisons la connaissance de Sébastien, le réceptionniste de l'hôtel, et de deux clients Craig et Elena qui sont descendus au Paradise pour une semaine. Le meurtre d'un client va soudain agir comme le révélateur de la nature humaine. Car qui sont Craig et Elena, cachés derrière un masque et qui se révèlent progressivement tout autre que ce qu'ils veulent bien nous montrer.



La couverture du livre est une référence au Fils de L'Homme, une toile de Magritte. Dans une interview donnée à Jean Neyens, Magritte disait : "Chaque chose que nous voyons en cache une autre, nous désirons toujours voir ce qui est caché par ce que nous voyons." Si une grosse pomme verte remplace ici encore le visage de l'homme, celui-ci a perdu son chapeau melon et son costume austère cède la place à un uniforme en tout point sembable à celui d'un réceptioniste. Car le personnage clef de ce roman est bien évidemment Sébastien, l'observateur attentif que personne ne voit, dissimulé derrière son comptoir. Ce fameux Sébastien dont nous apprenons d'ailleurs qu'il est étudiant aux Beaux-Arts.



Nous découvrons également que ce Paradise n'est probablement pas un Paradis sur terre. Les personnages commettent successivement les sept péchés capitaux. Le dernier est le péché de chair, qui nous ramène une nouvelle fois à la pomme du Jardin d'Eden et à la condition vaine de l'être humain. Malgré les apparences, nous n'avons donc pas affaire à des enfants de choeur...
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L'assassin à la pomme verte

Ma soeur m’avait déjà prévenu que ce livre, malgré les apparences, n’était pas en policier. On a effectivement un meurtre et un assassin, mais on sait très vite de qui il s’agit et l’on est plus intéressé de comprendre son geste que de savoir qui l’a fait. J’ai beaucoup aimé l’écriture de ce livre, à trois voix (on en a deux autres mais on les voit peu) on découvre des personnages et leur pensé. J’ai adoré Sébastien, sa façon de regarder les gens et d’imaginer des trucs à leur sujet, de remarquer des choses que d’autres ne remarques pas, de ne pas hésiter à donner des informations (normalement confidentiel). Il était plutôt sympa, j’aimais ses réflexions. J’ai moins aimé Elena sans vraiment savoir pourquoi (même si le fait que son mari s’appelle Stefano m’a bien fait rigoler), par contre j’ai été très intrigué par Craig, il agit un peu comme le vent le porte j’ai envie de dire et son caractère est pas aimable, pourtant il est malgré tout attachant. C’est difficile de parler de ce livre, il est très original et très bien écrit, il n’y a guère de suspens et pourtant il se laisse très bien lire et on a envie de savoir où nous emmènes les personnages. La fin m’a vraiment surprise, je ne m’attendais pas du tout à cela, c’est presque triste. Par contre j’étais déçue que ça se termine si vite, j’avoue que j’avais vraiment envie de savoir ce qui allait aboutir de ça, et qu’est ce qui se passerait ensuite, très curieuse que je suis. Mais c’était un livre très sympa, bien écrit et qui se lit très bien, j’ai apprécié ma lecture et j’ai même été surprise (bien que ce ne soit pas sur l’enquête).
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L'assassin à la pomme verte

Ce premier roman a été un véritable coup de cœur pour moi.



L’histoire peut paraître banale au premier abord : un homme et une femme qui se rencontrent dans un palace parisien. Lui est un anglais vivant aux Etats-Unis et enseignant la littérature française. Elle est italienne, a un époux et deux enfants et travaille dans la mode, entre la France et l’Italie. Il s’appelle Craig ; elle, c’est Elena.

Oui, tout cela pourrait sembler bien simpliste. Mais voilà, un homme se fait assassiner dans sa chambre d’hôtel. Fait surprenant, il a été frappé à la tête, sa gorge a été coupée et on lui a enfoncé sa cravate dans la gorge.



Avant de commencer ce roman, il y a deux choses à garder à l’esprit.

Tout d’abord, l’histoire est racontée par plusieurs voix. Il y a celle de Craig, pleine d’autosuffisance et celle d’Elena, plus posée. Il y a aussi celle de Sébastien, le réceptionniste de l’hôtel, qui voit le moindre détail et porte un regard plutôt moqueur sur les clients. Chaque personnage a sa propre vie et ses propres idées ; chacun a aussi sa propre théorie sur la mort de l’homme assassiné.

Ensuite, ne vous attendez pas à un roman policier classique, avec une enquête menée en bonne et due forme. Non, nous ne sommes pas dans la tête des enquêteurs, de la police ou de la victime. Nous suivons les pensées de trois individus préoccupés par leur propre vie et pas par la mort d’un homme croisé au bar et qu’aucun n’appréciait beaucoup.



Le résultat est un petit livre au rythme trompeur, qui se laisse lire très vite et qui dit beaucoup en peu de mots. L’intrigue policière paraît presque secondaire quand on la compare à l’histoire de Craig et Elena. Il y a beaucoup de faux-semblants, aucun ne se dévoile vraiment à l’autre ; l’opinion que chacun se forme sur son compagnon est donc souvent très éloignée de ce qu’il est vraiment.

Même l’auteur joue avec nous, en nous faisant croire que le meurtre est le fait le plus important de ce roman alors qu’il passe très vite au second plan, en nous exposant une théorie puis en nous en proposant une autre juste après. On va de surprise en surprise jusqu’à la fin ; la fin est d’ailleurs délicieusement surprenante.



En résumé, lisez ce livre. Son style très particulier vous conquerra à coup sûr.
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