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Critiques de Christophe Nicolas (II) (76)
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Le Camp

Le Camp  est un livre qui commence comme un thriller, dérive rapidement vers des faits qu'on peut supposer fantastiques et prend ensuite un nouvel tournant pour se diriger vers la SF. Comme dans "Projet Harmonie", un de ses précédents thrillers SF que j'avais très apprécié, l'auteur utilise un langage sobre sans fioritures et des chapitres courts pour tenir notre intérêt en alerte. Jouant habilement sur ce qui peut se cacher derrière des "portés disparus", en y rajoutant un zeste détourné de Star Wars, des éléments qui font penser aux faits historiques horribles d'une guerre du siècle dernier et un amour inconditionnel... on obtient une histoire surprenante et captivante dans laquelle il faut se laisser porter sans se poser des questions pour aboutir à une fin (peut-être un peu trop rapide et)... terrible !
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Projet harmonie

Ce thriller effervescent qui glisse imperceptiblement dans l'anticipation alarmante nous met en garde. le jour ou chacun de nous (sauf (!) les plus riches, les plus influents, les plus + ...etc) fera partie du "Projet Harmonie", alors nous perdrons ce qui nous est le plus cher !



Yannick Diaz, journaliste et "gauchiste jusqu'au fond des tripes", vient d'être licencié après avoir publié un livre dans lequel il dénonce la politique de profit des groupes de presse et de son ex-journal (de gauche) en particulier. Invité pour un débat télévisé en direct, il s'évanouit sur le plateau et se réveille à l'hôpital avec des souvenirs qui ne lui appartiennent pas. Des images incompréhensibles de l'épidémie de grippe en Amérique Latine, la face ingrate du ministre de l'Intérieur, et surtout ce nom "Lamiproh"... qui le fait réagir.

Sa réaction va entraîner la mort de son ami et confident. Immédiatement soupçonné de meurtre par la police, mais surtout poursuivi par des "armoires à glace"-à-la-coupe-militaire obscurs, Diaz prend la fuite.

Quand il se réveille après une 2ème nuit de sommeil, d'autres mots clignotent dans son esprit. Des mots qui n'ont aucun sens pour Diaz. Mettant bout à bout les souvenirs éparpillés d'un autre, il va enquêter... et mettre les pieds et son nez dans le secret du Projet Harmonie.





Jusqu'à là l'histoire se présente comme un simple polar d'action qui ne demande aucun effort neuronique (j'étais un peu déçue), mais arrivé à la page 139... une seule phrase capte mon attention... et on bascule dans une effroyable utopie.





Le récit, toujours aussi bouillonnant devient captivant. On avale les pages à la vitesse PH (pour Projet Harmonie). L'auteur va droit au but. Phrases courtes et chapitres courts avec des décalages temporels fréquents, sans descriptions lyriques et sans explications alambiquées.

Un thriller SF à la portée de tout le monde et qui tire la sonnette d'alarme... la prochaine fois qu'on me parle d'une X-ième grippe, intitulée Y...je vais me terrer dans une grotte !

Si vous pensez maintenant que je vous dévoile une partie de l'intrigue... Ben, vous n'y êtes pas du tout... ce n'est même pas le huitième de l'iceberg !





P.s. L'auteur Christophe Nicolas, né en 1974 à Alès, ne doit pas être confondu avec "le père" de la BD Tetineman : Christophe Nicolas, né en 1965 à Mamers.



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Le Camp

Le camp - Christophe NicolasPour lancer sa nouvelle collection Outre Fleuve, les éditions Fleuve ont ouvert leurs portes à un auteur français. Bonne pioche que ce Christophe Nicolas et son roman Le camp.



Cette collection se veut une ouverture vers l’imaginaire, au delà des frontières des genres. On peut dire que ce livre résume parfaitement cette philosophie.



Le camp débute comme un thriller horrifique, pour basculer assez vite vers une science-fiction à la fois actuelle et qui rend hommage à certains courants chers à ce genre littéraire.



On ne peut s’empêcher, par exemple, de ranger ce récit aux cotés de ce que proposait X-Files. L’auteur ne s’en cache d’ailleurs pas, lui qui fait un clin d’œil appuyé à la série TV en affublant un de ses personnages du surnom de « Mulder ».



Oui on retrouve les mêmes genres d’ingrédients, qu’il serait cependant criminel de détailler ici. Sachez simplement que le titre initial du roman était « Captifs ».



N’imaginez pas cependant avoir une idée assez claire de ce que vous allez vivre. Attendez-vous, au contraire, à une flopée de surprises.



Rythme soutenu, aucun temps mort, retournements de situation et intrigue savamment orchestrée, Christophe Nicolas se met tout entier au service de son récit, sans perdre le fil, avec un talent certain pour raconter une histoire.



Avec une fin intéressante, même si je l’ai trouvée trop vite expédiée par rapport au reste de l’intrigue. Il y avait largement de quoi développer et intensifier encore le malaise lié à ce Camp.



Une histoire qui peut se lire à plusieurs niveaux. C’est un pur divertissement certes, mais c’est aussi une transposition dans le présent de ce qui a caractérisé une des pires pages de notre histoire. Et c’est sans doute cela la grande force du roman : nous plonger dans une ambiance anxiogène en nous faisant réfléchir, une fois les dernières pages tournées.



Le roman se lit à la vitesse de la lumière, avides que nous sommes de comprendre l’inconcevable. Il n’a peut-être rien de révolutionnaire, mais le plaisir de lecture est présent à chaque instant, et me donne vraiment envie de suivre Christophe Nicolas de près maintenant.
Lien : https://gruznamur.wordpress...
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Chute

Une horreur, ce bouquin! Ça ne devrait pas être permis de publier ça! C'est vrai, quoi; et mon sommeil alors? Car autant prévenir tout de suite: une fois la première page entamée, impossible de le lâcher!



J'avais plutôt apprécié Le Camp, sans éprouver non plus d'enthousiasme débordant. Mais Chute m'a littéralement harponnée. Les thèmes abordés sans doute: l'écriture, la conquête de la notoriété, le plagiat, les secrets, ... De petit écrivain moyen et effacé, écrivant entre deux copies de français à corriger, Thomas Cahin passe à LA grosse surprise de la rentrée littéraire, avec un roman explosif intitulé La Chute. On s'arrache son livre et il se retrouve projeter directement de la salle de cours aux plateaux de grosses émissions culturelles. Il en rêvait, La Chute l'a fait.



Et lui aussi la fait... une dégringolade dans les mensonges, les menaces, la paranoïa... Et cette Voix qui surgit sans cesse dans sa tête... Qui est-Elle? D'où vient-Elle? Et pourquoi tous ces mystérieux et inquiétants messages? L'enfer du succès...



Christophe Nicolas nous offre avec Chute un roman haletant, un thriller énergique qui défile à un rythme fou. Les pages se tournent et s'envolent. Encore, avancer encore. Comprendre. Savoir. Pas de tout repos que d'être lecteur!



Au-delà de l'intrigue proprement dite, j'ai beaucoup aimé la description du monde du showbiz littéraire. Les giclées d'acide des chroniqueurs en direct, la recherche de la vente à tout va des grands éditeurs, les dessous des prix, l'anonymat qui disparaît - la tranquillité aussi - lorsqu'on devient un écrivain renommé et reconnu. Effrayant et qui ne donne pas vraiment envie de passer de l'autre côté.



Il y aurait encore beaucoup à dire sur ce roman hallucinant: la violence de Chute, la quête de Joseph, les rebondissements, la moralité (ou l'amoralité, ça marche aussi ici), ...

Mais pourquoi vous priver de découvrir tout cela vous-même? Juste un conseil: évitez de le commencer avant un rendez-vous important...
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Et les gens qui ne sont rien

Petite enquête policière bien ficelée, dans l'air du temps. Milieu rural, enquêteurs gendarmes, narration en alternance passé-présent imbriqués, nous faisant petit à petit reconstituer une trame complexe.

Se laisse lire sans déplaisir, même si la psychologie des personnages ne reste qu'à l'état d'ébauche.

A moins qu'une suite ne soit prévue, ce qui est possible vu que, en fin de roman, nous ne sommes sûrs de rien ou presque, l'auteur finissant sur une pirouette narrative.
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Le Camp

Sans être le roman de l'année, Le camp est néanmoins intriguant tant dans son fond que dans sa forme.

L'intrigue démarre tambour battant avec cet homme nu, décharné et blafard surgi du sol et qui parvient à s'enfuir d'un espace clos de grillages barbelés. Inquiétant prologue et qui pose d'emblée moult questions. Sans compter que la cachexie extrême de cet homme ajoutée au titre du livre évoquent les camps de la mort nazis, de sinistre mémoire. Un rappel qui ne cessera de revenir comme un leitmotiv tout au long du récit. Parfois en toutes lettres, ou bien en filigrane. Mais omniprésent.



Les premiers chapitres s'apparentent à un thriller sordide, avec enlèvement mystérieux et séquestration de tout un village dans un caisson. Esprit de clocher renforcé par la claustration - et la bêtise congénitale pour certains, gare à celui qui n'est pas issu de la petite communauté. L'enfer c'est les autres se dansent ici sur un autre tempo mais reste d'actualité.



L'affaire devient de plus en plus floue et déroutante avec ce qui se passe à l'extérieur. On quitte les rivages du thriller pour des océans toujours plus complexes, mêlant secrets et complots militaires et anomalies qui semblent n'être pas humaines.



Dans son univers noir et paranormal, Christophe Nicolas envoie des clins d'oeil de ci de là à X-files et à la trilogie Star Wars.

Pourtant, ce que je retiens le plus de cette lecture est le parallèle avec les agissements nazis et des collaborateurs, les rafles, les cantonnements dans des zones sous haute surveillance de la soldatesque... au motif d'assurer la sécurité des populations. Quitte à convaincre icelles à coups de crosse de fusil dans les gencives... (peut-être la définition militaire d'un argument percutant...).Dérangeant tout ça.



Si la fin du roman semble bâclée, réglée en trois pages comme si l'auteur était pressé, il permet à son lecteur de réfléchir aux thèmes abordés, aux choix à effectuer, à ce que représente l'humanité face aux bouleversements et, en corollaire, la liberté.



Autant d'interrogations qui peuvent s'avérer douloureuses et qui m'évoquent également, dans une certaine mesure, Né en 17 à Leidenstadt de Goldman. Et bien sûr, Si c'est un homme de Primo Levi.
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Et les gens qui ne sont rien

« Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir ». La célèbre citation de La Fontaine ouvrant le récit, de même que le choix du titre faisant explicitement référence à l’une des sorties les plus révoltantes du président de la République actuel, donnent assez nettement le ton du nouveau roman de Christophe Nicholas : un polar, certes, mais un polar sociétal ! L’action se déroule dans un petit village rural du sud de la France où l’adjudant Pascal Gerardin a pris la tête de la petite équipe de la brigade territoriale autonome de Génolhac. Le quotidien n’est pas bien trépidant, si bien que les causes d’intervention se limitent le plus souvent au trio bagarre/accident/suicide, mais guère plus. Et puis, un jour, une femme appelle en panique la gendarmerie, affirmant que son mari a tué son amant et qu’il serait désormais à sa poursuite afin de lui régler également son compte. Lorsque Gerardin arrive sur les lieux, la femme gît dans un fossé, inconsciente, après une chute impressionnante, son mari à ses côtés. L’affaire a l’air relativement simple. Seulement le mari en question est Michaël Coulon, un industriel local doté d’une puissante assise dans la région et qui dispose de solides alliés visiblement désireux de mettre l’incident sous le tapis. Gerardin, lui, n’est toutefois pas décidé à lâcher l’affaire. D’abord parce que l’appel de détresse de la jeune femme juste avant sa chute et son coma plaide pour la culpabilité du mari, mais aussi par ce que tout un faisceau d’indices incite à croire que l’agression de son épouse n’est pas le seul méfait dont se serait rendu coupable le suspect. Il y a d’abord ce fameux amant arrivé tout récemment dans la région et qui serait soit disant reparti vers Montpellier mais dont personne n’a plus trace depuis la veille. Et puis il y a cette vieille histoire qui resurgit, celle de la disparition d’une adolescente à la fin des années 1990 qui, à l’époque, avait fait grand bruit dans la région.



Christophe Nicholas opte ici pour un déroulement classique mais efficace. On suit avec curiosité l’évolution de l’enquête du commandant qui se trouve ponctuée de rebondissements fréquents qui permettent d’entretenir le doute du lecteur concernant la culpabilité ou l’innocence du suspect. Le récit est également ponctué de flashbacks qui remontent de quelques jours à plusieurs années et permettent d’adopter le point de vue de témoins et/ou victimes de la violence qui s’est abattue à plusieurs reprises dans ce village sans histoire. Il s’agit encore une fois d’un grand classique que celui de la petite communauté en apparence paisible cachant en réalité un passé sordide et des habitants aux comportements troubles, mais il faut admettre que le procédé se révèle toujours aussi efficace pour instiller une atmosphère oppressante et anxiogène. Les chapitres sont relativement courts et les découvertes réalisées par l’enquêteur suffisamment régulières pour inciter le lecteur à poursuivre toujours plus loin, ce qui donne au roman des allures de page-turner. L’aspect sociétal du récit est bien présent mais n’occupe finalement pas une place si centrale que cela. Certes, l’auteur met en scène la solidarité qui se met en branle au sein de la notabilité dès lors que l’un des leurs se trouve en mauvaise posture, de même qu’il insiste sur l’influence que confère à Michaël Coulon sa position de principal employeur de la région, mais le sujet est loin d’occuper tout l’espace. La question des violences faites aux femmes est elle aussi présente et traitée sans fard, ce qui donne lieu, parfois, à des scènes difficiles à supporter. On peut également saluer la volonté de l’auteur de tenter de souligner les difficultés rencontrées par la petite brigade pour mener son enquête, cette dernière ne disposant de toute évidence pas des moyens humains et techniques suffisants pour réaliser un travail de qualité, ce qui ne manque pas de miner le héros du roman.



« Et les gens qui ne sont rien » est un polar efficace et bien rythmé mettant en scène un petit enquêteur de province tentant de retracer le cours d’une affaire impliquant un puissant patron local. On se prend rapidement au jeu de la recherche d’indices menée par le commandant en charge de l’enquête, celle-ci se révélant finalement plus complexe que prévue et l’obligeant à fouiller dans l’histoire de la région. Le roman de Christophe Nicholas est aussi sociétale et met en lumière une partie des questions qui traversent l’actualité, qu’il s’agisse de celle de la violence faite aux femmes ou des inégalités de classes.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Le Camp

Le camp est un bon roman de science-fiction, Christophe Nicolas s'impose ici en digne successeur des romans SF de Barjavel version moderne pour le plus grand plaisir des lecteurs.



Différentes situations et sentiments s'impose lors de cette aventure qui débute par de mystérieuses disparitions, nous retrouvons les disparus dans un huis clos trépidant et angoissant.

En seconde partie de roman nous somment plus dans un sentiment de survie apocalyptique.



Le roman se lit très rapidement malgré qu'il fasse plus de 470 pages vu que la tentions est permanente il est difficile de reposer son livre pour faire autre chose, les amateurs de SF apocalyptique et de mystères seront comblés, surtout que les personnages cadre bien dans l'histoire, que les chapitres sont courts et s'enchaînent parfaitement.

Une belle découverte.



Voir la chronique sur mon blog :
Lien : https://unbouquinsinonrien.b..
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Et les gens qui ne sont rien

J’ai eu plaisir à découvrir Christophe Nicolas avec Et les gens qui ne sont rien.

Ce polar social – le titre ne laisse aucun doute sur le sujet, nous offre un rythme haletant tout en formulant de féroces et acerbes critiques sur la société. Coup double !

De nos jours, dans les hautes Cévennes gardoises, une équipe de gendarmes découvrent, sur le bord de la route, une jeune femme inconsciente au visage tuméfié. Quelques mètres plus loin, se tient son mari, Michaël Coulon, le plus gros employeur de la région. Le doute n’est pas permis. Et pourtant, les huiles de la région font pression pour que l’affaire soit rapidement classée.

Mais c’est sans compter l’adjudant Girardin, nouvellement arrivé dans le département, et sa pugnacité à toute épreuve. En creusant un peu, il va s’apercevoir que Coulon est lié à une étrange disparition, qui a eu lieu vingt ans plus tôt.

Des ramifications inattendues apparaissent, et l’histoire se révèle beaucoup plus complexe qu’on pouvait le supposer au départ.

Aucun temps mort et pas d’ennui. C’est ce que propose ce brillant polar qui, même s’il dénonce des injustices sociétales, n’en n’est pas manichéen pour autant : les protagonistes, les bons comme les méchants, ont tous leur part de sensibilité et de fragilité, de noirceur aussi.

Bien écrit et parfois poignant, Et les gens qui ne sont rien est un polar éblouissant qui m’a autant touchée que tenue en haleine.

Efficace, donc !

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Projet harmonie

Plus c'est gros mieux ça passe ?



De nos jours en France, on suit les pas d'un journaliste engagé, d'un scientifique et d'une femme enceinte dans un monde qui ressemble étrangement au nôtre.



J'ai acheté ce roman après avoir lu le très bon Trackés, où il était fait allusion à l'enquête journalistique Projet Harmonie. J'avais envie d'en découvrir plus sur ce journaliste lanceur d'alerte.

Et dès le début, j'ai commencé à tiquer : plus c'est gros, plus la vraisemblance s'en prend dans les dents ! Cela sera identique tout du long, c'est toujours énorme. L'auteur ne prend pas le temps de construire une crédibilité à son monde réaliste.



Mais en bon amateur de SF, j'ai dégainé ma "suspension consentie de l'incrédulité", volume à fond.

Et une fois le mode opérationnel, j'étais sur l'autoroute du thriller, pas d'arrêt aux aires d'autoroute, pédale d’accélérateur au plancher. On ne peut que louer ce divertissement, un véritable page turner. Dès le début, qu'une envie, finir au plus vite, garder les yeux ouverts pour lire un chapitre supplémentaire.



Je me doutais avant d'entamer ma lecture qu'il y aurait quelques hiatus, ce roman étant le second de l'auteur. Car oui, il s'agit d'une réédition, information que je n'ai trouvée ni dans l'epub, ni sur le site de l'auteur. Bref, de quoi se sentir un peu floué si on ne s'est pas informé avant l'achat.



Troisième roman de Christophe Nicolas, nul doute que je lirai son prochain roman, en espérant qu'il s'assagisse dans les quelques invraisemblances.
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Projet harmonie

Wouch ! Mais que voilà un page-turner haletant et passionnant ! Merci au blog vision-livres pour son opération "1mois-1maison-1livre" qui met à l'honneur les petites maisons d'éditions françaises. C'est en voulant y participer que j'ai commandé ce bouquin, et je ne le regrette pas !

3 soirs, il ne m'aura fallu que ça pour dévorer les 343 pages de ce roman d'anticipation (uchronie serait plus juste) qui va toucher là où, perso, ça me fait très mal et où je nous vois glisser, de façon certes plus douce et plus imperceptible que dans les cauchemars de Christophe Nicolas, mais inexorablement (à tel point que j'envisage (avec mon mari) l'émigration à plus ou moins long terme, d'où ma reprise de cours d'anglais cette semaine)...

Si, contrairement à Verdorie, je ne me suis pas ennuyée une seconde en lisant ce livre (même au début, je me suis posé pas mal de questions), il est vrai que la page 139 allume un intérêt supplémentaire, qui fait que de thriller classique, on passe à beaucoup plus fort.

Ne vous fiez pas à la première page, le journal audio de Guiraud. On n'y comprend rien. En la lisant je me suis dit "mais qu'est ce que c'est que ce bouquin ?". ça n'a pas duré (pas plus de deux pages).

On se pose des tas de questions au fur et à mesure qu'on avance dans ce livre, les points de vue alternés de Yannick et de Nathalie font qu'on s'enfonce dans la glauquerie (je sais, ce mot n'existe pas) petit à petit, presque sans s'en rendre compte, pour finir par patauger dans une boue des plus pourries avec eux...

Tout ce qu'il manque à ce livre pour en faire un roman grandiose, c'est davantage de profondeur psychologique des personnages, pas assez creusés, mais il est excellent dans l'action et sur le fond, ça mérite un bon 4,5, 5 sur Babelio. Encore un auteur français sur lequel je vais garder un oeil, et le bon ! ;-)
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Et les gens qui ne sont rien

Un épisode cévenol manquant de puissance...



Un mari jaloux, une femme dans le coma, un possible adultère et la disparition étrange de l'amant. Le mari, coupable idéal, fait partie de la haute société locale.

Bref, un pitch classique dont le début se lit sans déplaisir malgré un style assez simple. Puis peu à peu, les apparences du meurtre cousu de fil blanc commencent à se lézarder et l'auteur relance régulièrement l'intrigue et l'intérêt.



Lu en deux jours, c'est un polar honnête, mais sans relief particulier. Roman "social" (J'avais vu une interview de l'auteur (je crois) qui mettait en avant ce côté et c'est pourquoi je l'ai lu.), c'est ici que je trouve que cela pêche. Pour montrer l'injustice entre les riches et les puissants, c'est grâce un protagoniste qui monologue un peu trop sur les inégalités, bref cela arrive un peu comme un cheveu sur la soupe. Le fameux show don't tell.

Autre écueil, je n'ai pas réussi à m'attacher à un seul personnage, qui manquent pour moi d'épaisseur. En outre, l'inspecteur est hanté par son passé dont l'enquête fait ressurgir les stigmates : un passage un peu trop obligé qui n'ajoute à mon sens rien à l'intrigue. Les notables sont tous pourris, les gendarmes aussi...



L'intérêt est plus dans l'enquête qui semble toujours se dérober vers d'autres coupables et fait ressortir un autre drame qui s'était déroulé jadis dans la région. Un roman qui vaut donc la lecture pour son enquête rurale insaisissable, le reste étant trop classique.

La dernière page tournée, la question demeure : Et les gens qui ne sont rien ?

Dommage...
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Trackés

L'été fut morose, tu as envie de te faire un bon thriller au cinéma ?

Mais toi, on ne te l'a fait pas, tu n'as pas envie de faire implanté une puce GPS comme Akhenaton. Donc pas de pass sanitaire, pas de cinoche !

Bonne nouvelle pour toi, pas besoin de pass pour rentrer dans une librairie et acheter Trackés.



De nos jours, lors de manifestations en soutien au décès d'un jeune dans l'affrontement avec les forces de l'ordre, un jeune se fait arrêter pour avoir participé à la police.

D'un autre côté, un journaliste d'investigation qui a eu son heure de gloire est sur la piste d'un scoop. Peu de temps après, il est retrouvé assassiné.

Toute ressemblance avec des faits réels est totalement assumée : nous sommes à l'époque de Nuit debout et de la mort de Rémi Fraisse. L'auteur change les noms des personnes et des entreprises permettant un côté intemporel et fait quelques raccourcis avec la réalité pour nous dérouler son histoire de complot politique.



Trackés est construit comme un thriller mais ne fait pas l'impasse sur la réflexion autour du secret d'Etat, des lanceurs d'alerte, de l'informatique et des médias. Une fois commencée, l'écriture de Christophe Nicolas ne nous laisse qu'une seule échappatoire : finir au plus vite pour connaitre le dénouement. Une franche réussite.



Deux bémols afin que l'auteur garde les pieds sur terre :

Certains événements font un peu trop gros, trop irréalistes, l'impression d'une main un peu lourde dans le dosage des faits. Cela donne un côté légèrement caricatural. Ceci dit, lorsque l'on se remémore tous les bla-bla leaks, les révélations tonitruantes autour des GAFAM et tout le toutim, on se dit que l'espèce humaine à une propension phénoménale à l'oubli. Et qu'au final, l'histoire de Trackés pourrait très bien être réelle.

Le second bémol est plus éditorial : j'aurai aimé retrouver à la fin un mot de l'auteur sur ce qui est véridique et ce qui a été romancé pour les besoins de l'histoire.



Mais traqués est un thriller qui se dévore et peut faire réfléchir sur le fonctionnement de la société.

J'ai pris un immense plaisir à lire et je vais donc de ce pas me replonger dans la plume de l'auteur avec son Projet Harmonie dont il est fait allusion dans le roman.
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Chute

Chute est sûrement une de mes meilleures lectures dans le genre du thriller français !



Christophe Nicolas a su véritablement me surprendre avec ce livre car si dès le départ j'avais cru deviner toute l'intrigue, en vérité, l'auteur m'a complètement manipulée, baladée avec un don excellent du suspens et de l'intrigue. Chute est un page turner très efficace : je l'ai dévoré en une seule soirée, complètement happée par cette atmosphère angoissante qui monte au fil des pages.



J'ai énormément apprécié l'idée de départ : un écrivain médiocre qui va trouver le succès grâce au livre de son meilleur ami qui s'est suicidé. Si cela peut faire penser à la comédie Incognito avec Bénabar, je peux vous assurer que l'ambiance est beaucoup moins légère et beaucoup plus stressante. Thomas Cahin devient progressivement paranoïaque, se questionnant continuellement sur sa santé mentale. Le lecteur va lui aussi remettre en cause toutes les affirmations de ce personnage central, se demander quelle est cette voix qui lui parle dans sa tête : souffre t-il d'amnésie, d'un dédoublement de personnalité ou est-ce encore plus complexe ?



Le fait que cela se déroule vers Montpellier -là où j'habite- rendait l'histoire encore plus vraie, concrète. J'avais l'impression d'y être, de suivre les pas de cet auteur broyé entre le succès et la peur d'être découvert, de perdre son prestige et le respect de sa femme. Même si il est publié chez OutreFleuve (et non chez Fleuve Noir) je tiens à préciser qu'il s'agit d'un pur thriller. Sincèrement je suis vraiment impressionnée par le talent de cet auteur, c'est indéniablement une des lectures incontournables de cette année 2017 !



En définitive, vous l'aurez compris : lisez Chute, c'est un thriller terriblement brillant !

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Le Camp

Bien loin d'imaginer ce qui se cachait derrière cette terrible couverture, j'en ressors complètement ravie mais déroutée! Cette histoire m'a énormément secouée! Une histoire à la fois terriblement éprouvante, angoissante et glauque. On se promène clairement entre le genre thriller, la science-fiction et un peu de fantastique.



Cette nouvelle collection de chez Fleuve Editions "Outre Fleuve" est vraiment particulière. J'ai lu de cette nouvelle collection, les quatre premiers épisodes de "Yesterday's Gone" et j'avais déjà adhéré à ce monde un peu apocalyptique.



"Le camp" est assez dérangeant, dès le début, vous savez déjà à quoi vous en tenir. Et pourtant, j'ai été plus emballée par le premier tiers de l'histoire que par la suite. Le début clash immédiatement: "Un homme sort de terre, décharné, nu, un collier de métal autour du cou. Rassemblant ses dernières forces, il escalade un grillage et fuit, enfin libre. Le lendemain, il est retrouvé mort."



On va vite sombrer dans les méandres de cette histoire paranormale, complètement addictive. Des retours dans le passé vont faire en sorte de mieux comprendre les événements qui sont tout simplement hallucinants. Mais pourtant la fin ne m'a pas convaincue, j'ai eu du mal à y croire. Il me manquait cette part de "paranormal" qui était là tout au long de l'histoire.



Et pourtant malgré cette fin un peu décevant pour moi, je ressors convaincue et ravie de cette lecture et de cette découverte!
Lien : http://chezcookies.blogspot...
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Projet harmonie

Je me retrouve avec pas mal de livres des défuntes éditions du Riez dans ma PAL après leurs différentes actions de vente pour les soutenir et celui-ci me tentait énormément ! La couverture, réalisée par Bastien Lecouffe-Deharme, me fascinait et m’intriguait en même temps. L’auteur a aussi écrit un autre roman qui me tente beaucoup pour son caractère étrange, ovni – Le Camp – et j’avais envie de découvrir sa plume avant de craquer pour un autre titre de sa main.



Yannick Diaz est un journaliste qui a publié un essai sur les médias, en critiquant à peu près tous les gens de la profession. Il perd son emploi dans le journal où il travaillait, mais continue la promotion de son livre. Alors qu’il passe à la télévision, il s’évanouit et se réveille à l’hôpital. Des flashs, des images qui résonnent comme des souvenirs, mais qu’il n’a jamais vécus, lui viennent sans qu’il ne puisse les contrôler. Il va essayer de comprendre ce qui lui arrive, tout en étant poursuivi par des gens pas toujours bien intentionnés !



Le thème des médias et de la manipulation de l’information est un sujet passionnant, et malheureusement d’actualité. Comment s’y retrouver dans la masse d’informations, souvent contradictoires, qu’on reçoit de différentes sources ? Ce livre commence comme un thriller, mais tombe très vite dans de l’anticipation dystopique, genre qui me plait beaucoup plus! Je crois que c’est une des forces de Christophe Nicolas : arriver à mélanger les genres si facilement, tout en gardant une cohérence et une fluidité dans le récit.



Il y a deux protagonistes principaux: Yannick le journaliste, et Nathalie, une femme enceinte qui se retrouve au mauvais moment au mauvais endroit et qui fait confiance aux mauvaises personnes. Chacun racontera d’abord son histoire, pour ensuite se retrouver et tenter de dénoncer ensemble un immonde trafic. Y parviendront-ils?



Les actions et révélations sur l’intrigue sont nombreuses et les pages de ce roman tournent toutes seules ! Les personnages sont traqués sans relâche par les autorités officielles et officieuses, ils n’ont pas un moment de répit, pas de temps pour souffler. Pas mal d’éléments m’ont surpris dans le schéma narratif, mais je n’ai pas envie de trop en dire pour ne pas vous gâcher la surprise 😉 Un livre qui fait réfléchir entre autres sur la transmission d’informations, l’évolution des sciences et de la société, la portée des actions d’une personne sur des millions d’autres et évidemment sur la notion d’éthique. Quand la science va-t-elle trop loin? La science peut-elle servir le politique?



Un roman haletant, mélange de genres qui fonctionne très bien, sur des thèmes d’actualité : les médias, l’information, l’éthique, entre autres. Actions et révélations en cascade avec une écriture fluide et efficace. Un monde dystopique qu’on ne veut pas voir arriver !
Lien : https://livraisonslitteraire..
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Trackés

Trackés est un roman troublant car certaines données sont très proches de la réalité ou avec un petit décalage pour coller à la fiction (je ne chercherai pas à vérifier). On retrouve des événements d’un passé très proche.



[...]



Lors de diverses interviews Xavier Dollo et Simon Pinel ont expliqué qu’une partie de leur ligne éditoriale tournerait auteurs de sujets sociaux. Et en lisant c’est ce que j’ai ressenti.



On voit la société qui se révolte, qui explore d’autres chemins alors que les instances dirigeantes (politiques, technologiques et financières) vont dans le sens opposé. On sent toutes les tensions sociales face aux démonstrations de force.



Il est fait référence à plusieurs reprises de l’affaire « Projet Hamonie » précédent roman de Christophe Nicolas qui est ressorti en numérique chez Argyll. Comme je ne lis pas en numérique je ne l’ai pas lu. Il existe une vieille édition papier chez Riez, je me laisserais peut-être tenter !



C’est un roman où l’action nous entraine dans des situations très tendues avec parfois la mort au bout. On suit les personnages dans leur quête et leurs mésaventures On voit la nasse se refermer avec parfois un compte à rebours.



On est sur le thème de la traque que ce soit sur la toile virtuelle ou dans la vie réelle.



En parallèle avec l’action on a la réflexion, les questions éthiques, morales, philosophiques etc, et sur la place de l’humain au milieu de tout cela.



Thématique de la manipulation, mais qui manipule qui ? J’ai découvert certaines références sociologiques, psychologiques… que je ne connaissais pas.

[...]



Un roman à lire !
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Chute

Après avoir lu et apprécié le précédent roman de Christophe Nicolas (Le camp), je m'étais promis de lire ses prochains écrits. C'est donc tout naturellement que je me suis penché sur Chute.



Bien que publié dans la collection Outre Fleuve, ce roman n'a rien de science fictif. Il s'agit en effet d'un thriller tout ce qu'il y a de plus classique. Le point de départ par contre est assez original. Thomas Cahin, un modeste écrivain, devient un auteur à succès quand est publié sous son nom un roman qu'il n'a pas écrit. C'est la trame du roman qui va entraîner son soi-disant auteur au cœur d'un crime non élucidé et le plonger dans son passé et dans la folie.



Christophe Nicolas maîtrise son sujet, il distille au compte-gouttes les indices nous permettant de mieux nous perdre dans l'histoire. Il nous manipule tout le long du roman et le suspense est maintenu de bout en bout. Thomas Cahin, ce héros involontaire, est le point fort du récit. Sa paranoïa galopante font que nous ne savons jamais s'il a vécu ou inventé les faits qu'il raconte. Chaque affirmation est remise en cause et permet de multiplier les intrigues secondaires qui trouveront toutes une explication logique et cohérente (chose assez rare pour être soulignée !). Il y a bien quelques facilités narratives qui permettent à l'auteur de retomber sur ses pieds mais ici vous ne trouverez pas les grosses ficelles éculées qui plombent parfois le récit.



Chute est tout simplement un très bon thriller, un peu gore voire sordide mais très ingénieux. Les chapitres courts rythment le roman et ne laissent que très peu de temps morts. L'écriture fluide de l'auteur est très agréable, l'intrigue est de qualité, les personnages bien croqués, bref un thriller efficace. Je ne peux que vous le conseiller.



A noter, le petit plus sur les dernières lignes... ;-)




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Trackés

Un roman que j'ai lu d'une traite portée par une écriture haletante au service d'un récit trépidant ! 



Tout commence en 2014, lors des manifestations toulousaines suite au décès d'un zadiste tarnais, après une charge policière.



Un jeune homme, Hugo,  qui traînait dans les rues de la ville rose se fait arrêter par la police. Après une nuit en cellule, il se fait recruter par des services plus que secrets qui lui promettent de taire son passé de hacker ... à condition de pouvoir bénéficier de ses compétences. 



Parallèlement, à Paris, Yannick Diaz, un journaliste spécialiste de sujets sensibles mène une enquête sur la prééminence des GAFAM et leur immersion dans la vie privée, la collecte des données personnelles et le flicage invisible permanent opéré sur les individus connectés.



On retrouve Hugo, embauché dans une multinationale qui connecte le monde au travers des ses multiples G-filiales, des cartes aux mails en passant par les services de stockage, ... Son nouveau site d'Albi développe un réseau prédictif des actes individuels grâce à une multitude de serveurs interconnectés ... 



Après avoir reçu des messages quasi codés d'un mystérieux informateur, Yannick Diaz est assassiné par deux gros bras d'une officine para militaire, sa fille Julia reprend le flambeau avec Florence Roche une commissaire de police placardisée.



Je n'en dévoilerai pas davantage, mais j'ai été bluffée par ce roman, par l'harmonie d'ensemble malgré les différents niveaux de la narration : espionnage / affaire d'état - financement de campagnes électorales / terrorisme / flicage connecté.



Un roman bien ancré dans la géographie locale tant toulousaine (un des transports en commun cité passe au bas de chez moi !) que parisienne !



Un roman aux personnages attachants, que j'aimerais retrouver dans d'autres aventures ! 



A noter, que j'ai déjà lu un des romans précédents de l'auteur, Chute, qui m'avait fait également une très forte impression ! 



A quand le prochain ?
Lien : http://les-lectures-de-bill-..
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Trackés

Un roman mené de main de maitre. L’auteur nous fait plonger dans une intrigue tentaculaire auquel les personnages sont mêlés malgré eux. Le style de l’auteur est fluide, visuel . Il transcrit parfaitement les sentiments de ses personnages et comme eux au fil des pages on est sous pression. Il nous pousse également à nous interroger sur notre société actuelle, la politique, les réseaux sociaux et la façon dont ce que nous disons de nous sur Internet que se retourner contre nous. Un roman actuel, réaliste est au delà de l’intrigue c’est ce qui je pense fait le plus peur.
Lien : https://tassedetheetpiledeli..
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