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Critiques de Claire Barré (54)
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Pourquoi je n'ai pas écrit de film sur Sittin..

Claire voit soudainement une apparition devant elle alors qu'elle déjeune tranquillement en famille lors d'un weekend reposant. Cette vision représente le visage d'un indien, une image permanente devant les yeux qui va durer quatre jours et quatre nuits. Perturbée par cette "présence", elle finit par découvrir une photographie de ce personnage : il s'agit de Sitting Bull, un grand chef Lakota.

Ses recherches vont la conduire en terre indienne sur les pistes du chamanisme.

Ce livre fait partie de la rentrée littéraire du mois de septembre et cette lecture m'a été proposée par le "Grand prix des lectrices Femina" et les éditions Robert Laffont que je remercie pour l'envoi de ce livre.

Quel roman original ! Je n'avais jamais lu un tel ouvrage et j'ai été agréablement surprise car je l'ai adoré. Je me suis d'ailleurs empressée de noter mes impressions aussitôt le livre terminé.

Claire Barré est scénariste et a déjà écrit plusieurs livres. Dans ce récit, elle a mis par écrit de façon très personnelle une période de sa vie durant laquelle elle a vécu une expérience unique.

A travers son enquête, elle découvre le chamanisme et la culture amérindienne.

Tout débute par la volonté de découvrir le personnage qui lui est apparu subitement. Sitting Bull était un chef Sioux né dans le Dakota du sud. C'était un homme de paix qui refusait de se soumettre à l'autorité du gouvernement américain. A l'issue des guerres indiennes, il fut capturé et envoyé dans une réserve où il fut finalement assassiné par les siens.

Mais pourquoi ce personnage est apparu devant Claire si brusquement ? Pourquoi cette vision ne disparaît pas ? Y a-t-il un lien entre eux ?

Dans son récit, l'auteure nous emmène aux Etats-Unis, à Rapid City, où elle fait la connaissance des descendants de Sitting Bull. Ces derniers vont alors lui offrir une sorte de pèlerinage sur les lieux où a vécu cet homme.

Claire Barré explique ainsi au lecteur sa rencontre avec Elena, une chamane russe qui va l'aider dans sa quête. Elena va alors la guider et l'accompagner lors d'un "voyage" chamanique qui conduira Claire à parler aux esprits et à rencontrer celui de Sitting Bull.

[...]

Claire Barré dévoile au lecteur des moments marquants de sa vie et parle de son enfance, de ses voyages, de ses visions qui l'amènent à rencontrer des animaux, des poètes morts, des figures indiennes ou d'autres personnalités disparues. Au fil des pages, elle nous raconte son parcours permettant l'interprétation de ses visions.

Ce livre est une lecture originale et agréable dans laquelle l'auteure nous propose une écriture très intime. C'est un roman d'évasion avec beaucoup de métaphores et de questionnements sur la place de l'être humain sur terre, de son rôle et des conséquences de ses actes.

Il se lit tranquillement, il interroge et nous fait du bien, beaucoup de bien. Je pense le laisser à proximité un moment et pourquoi pas en relire quelques passages de temps en temps.

[...]
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Sundancer

Tout d'abord je remercie Claire Barré, qui déjà avec un de ses livres ; « Pourquoi je n'ai pas écrit de film sur Sitting Bull », nous révélait l'existence de Ernie LaPointe, l'arrière-petit-fils du grand chef indien.

L'auteure l'avait rencontré à maintes reprises et s'était liée d'une grande amitié avec cet homme.

Cette fois-ci, Claire Barré a collecté sous forme d'un livre, le récit de vie d'Ernie LaPointe.

Elle permet à ses fidèles lecteurs et ainsi qu'à des personnes curieuses, de donner plus de visibilité à cet arrière-petit-fils du chef Lakota.

Surtout à notre époque, où une tendance à faire table rase du passé, se fait sentir.



Par ce livre, la lumineuse Claire Barré rend honneurs « aux natifs » et leur permet d'entretenir le devoir de mémoire.

Et qu'aussi l'histoire des Lakotas ne se trouve dans aucun livre, puisqu'elle fût toujours transmise en récits oraux.



Ernie LaPointe, insiste bien sur le terme « natifs », pour désigner son peuple et tous les autres tribus autochtones vivant en Amérique du nord.

Le mot « Indien », qui l'agace, venant d'une erreur de Christophe Colomb qui croyait avoir accosté dans les Indes orientales.

*



Le livre qui referme le témoignage bouleversant d'Ernie, se présente en deux parties ;



La première parle du destin tragique que tous les « natifs ». Une histoire qui n'est pas celle que l'on trouve dans les manuels d'Histoire des Etasuniens. Cette version écrite par les vainqueurs et en conséquence qui fut manipulée, tronquée, modifiée, par les livres de littérature et en autre exemple, par les films du Far West Hollywoodien et du gentil cowboy.



Ce fût véritable « un ethnocide » de plusieurs millions de morts, parmi les Sioux, les Apaches, les Cheyennes entre autres, qui fut perpétuer au cours des siècles. Où une foule d'envahisseurs acharnés, de conquistadors, de prospecteurs d'or, de négociants, de spéculateurs, de colons et d'indépendantistes, assassinèrent sans état d'âme, des hommes, des femmes, des enfants et des vieillards.

Ces assassins pratiquèrent plusieurs méthodes pour mener à bien leur génocide, par d'ignobles massacres bien sûr, mais aussi en leur apportant des épidémies nouvelles et en chassant le bison, leur première nourriture.



Mais que pouvaient donc faire tous ces peuples des grandes plaines, vaillants et fiers, armés seulement d'arcs et de flèches contre une armée de fusils et de leurs balles meurtrières ?

*



« Un bon Indien est un Indien mort » disait la formule apocryphe en cette fin du 19e siècle. Elle reflète à elle-seule le racisme, le mépris et l'état d'esprit dominant chez les Étasuniens.

*



Les « natifs » qui échappèrent à cette terrible extermination, furent parqués, enfermés comme des bêtes ou des monstres dans des camps appelés ; « Réserves ». Des lieux implantés, ô suprême supplice, sur leurs terres-mêmes, celles qui leur furent confisquées, volées, spoliées.

Renonçant à assimiler ces peuples désormais leurs « captifs », les nouveaux Etats-Unis commencèrent à appliquer une rigoureuse « déculturation. »



Les aïeux d'Ernie LaPointe n'échappèrent pas à ce cruel destin tracé par les Wasichus (hommes blancs). Ils furent les témoins de leur propre chute et les spectateurs de leur décadence.

Ernie raconte ce que fut son enfance faite souvent de moqueries, de brimades, d'interdits.

Il raconte que tout jeune, le gouvernement les forçait à aller à l'église, les obligeant à faire parfois plusieurs kilomètres pour se rendre à la messe.

Le but étant de les convertir.



A l'école, il était interdit de parler le « Lakota » sous peine d'une punition. Et ce n'est que deux exemples parmi tant d'autres.

Cela se passait dans les années cinquante, ce n'est pas si vieux que cela, lorsqu'on y pense. Et ce sera une véritable tragédie qui frappera tout un peuple.

Beaucoup de « natifs » se retrouvèrent sans travail, d'autres se réfugièrent dans la drogue dure et l'alcool.



Tout ceci fit des ravages de plus ! Et ce sera des générations d'hommes et de femmes qui perdront leur culture lakota et ses quatre piliers fondamentaux, qui perdront leurs traditions, leur langage et pour beaucoup leur identité.

*



La deuxième partie, concerne la vie de Ernie LaPointe, dont le Wasichu a coupé insidieusement et soigneusement toutes les racines. L'homme déjà bien perturbé va alors s'engager dans l'armée et partira faire la guerre au Vietnam. Il en reviendra avec un sérieux choc post-traumatique qui le rendra instable une partie de sa vie.

Suivra pour lui alors de longues années d'errance où ce « Natif » changera souvent de travail, de région et se mettra à boire, comme beaucoup des siens.



Mais au-delà de tous ses malheurs, ses déceptions et de sa souffrance, Ernie fera de très belles rencontres qui changeront petit à petit sa vie. Il y rencontrera Sonja sa femme actuelle, qui fut déterminante pour la reconstruction de son mari.



La rencontre la plus magique d'Ernie LaPointe sera avec les « hommes de lumière », des grands, des vrais. Pas comme tous ces faux messagers qui prétendent communiquer avec les esprits ou tous ces richissimes prédicateurs évangélistes qui se gaussent devant un micro, d'être en relation avec Dieu.



De merveilleuses rencontres avec des hommes qui avaient gardé précieusement et secrètement leur foi, leur croyances ancestrales et qui inviteront Ernie à faire des voyages intérieurs. Des voyages qui le ramèneront doucement à ses racines, qui le reconnecteront à son passé, au passé de son peuple, pour retrouver l'essence, l'âme et le souffle de ses ancêtres disparus.



Ernie LaPointe sera un homme nouveau, un homme regénéré, l'homme qu'il est aujourd'hui, qui philosophe sur la nature et qui se questionne sur le devenir de l'humanité.

Un homme qui parle des grandes Prairies malheureusement parfois trop polluées, qui parle des étoiles trop effacées, que les nuages toxiques des usines.

Un homme qui regarde passer d'autres hommes, ceux qui courent hagards et égarés, ceux qui se débattent emportés par la haute lame du consumérisme, de l'individualisme et du mondialisme.

Des hommes, ceux qui ne prennent plus le temps de s'arrêter, de regarder. Des hommes qui simplement ne prennent plus le temps de vivre.

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Chant d'amours

Le titre était accrocheur et n'ayant pas lu la 4eme de couverture je pensais .... mais après quelques phrases lues déception totale!! On peut parlerd'amour et pourquoi pas de sexe avec une certaine poésie ,mais là c' est limite porno.Dur à avaler pour moi, même si la narratrice n'a aucun mal à avaler et en redemande!!! Je ne vous fait pas de dessins .Après du Modiano,vous comprendrez que je n'ai absolument pas adhéré à ce genre d'écrit.
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La ballade de Nitchevo

Ce n'est que mon humble avis.

Claire Barré est une écrivaine peut être inclassable dans la littérature, mais elle reste encore trop méconnue.

Avec elle ça passe ou ça casse.



Perso, j'aime son univers, j'aime sa folie, j'aime son écriture onirique, j'aime sa poésie, son amour pour les poètes et écrivains.

Chacun de ses romans est pour moi un grand voyage initiatique. Certains de ses récits me semblent bien déroutants. Et même si parfois ses mots me déséquilibrent, j'y ressens toujours de bonnes vibrations et des émois.

Car Claire, la femme-chamane sait toujours m'amener sur ses chemins de passion.

*



J'ai encore dévoré « La ballade de Nitchevo ».

Un roman comme une ballade, celui d'un poème narratif pour faire danser jusqu'à la transe, ses personnages.

Il peut aussi se lire comme une « balade », pire encore celle d'une fuite chaotique, d'un point à un autre, en zigzag, d'une pensée sombre à une autre. D'une échappée d'un passé qui semble être oublié, d'un exode vers un lieu et un état sans rêve, d'une course folle qui se finira inévitablement contre le mur du désespoir.

*



« L'avenir a une sale gueule d'impasse ».

J'aime beaucoup cette phrase de Claire Barré. Elle résume la première partie de son lumineux roman.

*



La jeune fille s'appelle Nitchevo, c'est une paumée, qui écrit en cachette des poèmes. Elle est triste, elle est trop maigre, trop mal habillée, mais aussi trop influençable.

Nitchevo m'a été très touchante, vibrante car elle me semblait venir de nulle part pour aller nulle part.

Parce qu'elle errait sans joie, avec le seul réconfort d'être accompagnée de son ami Slim.

Parce que la jeune fille vivait dans la terrible ambiguïté des sentiments, à considérer son ami comme un frère alors qu'elle était secrètement amoureuse de lui. Elle ne voulait pour rien au monde s'en séparer.





L'ami Slim, parlons-en !

Un mec trop bizarre, trop paumé aussi, trop colérique, trop fauché et toujours trop défoncé pour trouver des mots justes qui rassureraient son amie.

Slim qui semble être lui aussi un amoureux silencieux de Nitchevo.

*



Un couple de deux écorchés vifs qui se traine çà et là, dans les baskets de leur misère et de leur mélancolie.

Un couple de marginaux qui se défonce, qui picole, qui se shoote. Qui claque leur pognon, même celui qui ne leur appartient pas, pour toujours plus de came.

Pour toujours plus d'artifices, plus de médocs, plus de drogues. Pour espérer atteindre, pour quelques poignées de secondes, cette bulle d'oxygène éphémère aux couleurs du paradis.

Un couple qui une fois leur trip passé, retombe lourdement sur les terres arides et granuleuses de la réalité, encore plus asphyxié.

*



C'est au cours d'une de leurs errances, dans la grisaille de l'ennui, que Nitchevo et Slim vont faire une rencontre, celle de Jean-Pierre.

Jean-Pierre est aussi un paumé dans la vie, un homme qui se sent terriblement seul et mal aimé, à cause de ses différences et de ses originalités. Mais un homme qui a un grand coeur et qui leur offrira sa bonté, sa générosité et son humanité.



Cette rencontre en amènera une autre, beaucoup plus mystérieuse et fascinante.

Nitchevo qui plongée dans sa torpeur, va ouvrir un oeil comme éblouie par cette présence, si sereine, si sage et si éclatante.

La jeune fille va alors timidement s'interroger, va interroger aussi Slim…

*



Nitch', il est peut-être temps de te réveiller et de croire qu'il existe d'autres vies. Car tu as, toi aussi le droit à une autre naissance.

Il suffit d'être très attentive à « ta petite voix ».

Nitch', écoute le chant mélodieux des vrais esprits bienfaiteurs, ils te guideront peut-être sur les chemins étincelants de la guérison.



Nitch', laisse-toi couler ! Laisse-toi t'envahir ! Laisse-toi bercer !

Existe !.. Existe !..



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Pourquoi je n'ai pas écrit de film sur Sittin..

j'ai rencontré claire barré au festival du vin et du livre de saumur , elle m"a convaincu et j'ai senti qu'elle avait vraiment rencontré sitting bull . elle a vu tout de suite que je me passionnais pour les amérindienne . ce roman raconte la rencontre avec sitting bull par l'auteur lors du vision pendant un repas de spaghetti avec sa famille mais comme la vision reste elle se pose des questions et décide de consulter un chaman . je remercie claire barré pour ce roman et son accueil lors du festival du livre de saumur .
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Pourquoi je n'ai pas écrit de film sur Sittin..

Du lard ou du cochon ? C'est peut-être du bison ! En tout cas un régal, entre Paris et les Black Hills aux Etats-Unis. Une plongée fascinante, avec Claire Barré, dans une quête d'inspiration et la révélation du chamanisme. Sur les traces de l'illustre chef indien Sitting Bull, la scénariste nous ensorcelle avec une histoire qui nous interroge sans cesse sur son éventuelle réalité ou sa totale fiction avérée. Trouverez-vous la réponse, en lisant ? Peu importe, le livre envoûte et l'autrice a très bien fait d'écrire un roman plutôt qu'un scénario. L'un n'excluant pas l'autre pour autant ! Verrons-nous un jour la version au cinéma ? Qui sait ? En attendant, découvrez cet univers par les mots dès maintenant.

A lire, relire et décrypter !



Livrement vôtre



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Pourquoi je n'ai pas écrit de film sur Sittin..

"Pourquoi je n'ai pas écrit de film sur Sitting Bull" est un livre de la rentrée littéraire découvert grâce au site Net Galley et aux éditions Robert Laffont.

Claire Barré a eu un jour une apparition dans sa cuisine : un indien ! Et il ne s'agit pas de n'importe quel indien, mais de Sitting Bull !

Elle fait des recherches, qui l’amènent à se poser de nombreuses questions, qui vont la pousser à faire un sacré voyage, en plein territoire indien !

Avec elle, nous découvrons notamment le chamanisme.

J'ai trouvé ça agréable à lire, ça se lit rapidement et avec plaisir. Encore un livre très personnel donc, mais original car ce n'est pas tous les jours que je lis un ouvrage parlant de chamanisme :)

J'ai aimé ce livre, à qui je mets trois étoiles et demie. Encore une découverte sympathique de cette rentrée littéraire :)

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Pourquoi je n'ai pas écrit de film sur Sittin..

Quel livre...étrange...mais très séduisant !

Une amie m'a offert ce livre car elle connait mon enthousiasme pour l'histoire des natifs américains et la lecture, elle n'a pas fait attention au résumé car je crois que sinon elle ne m'aurait jamais offert ça...

L'auteur raconte son histoire, très étrange. Suite à une apparition de Sitting Bull dans son champ de vision, elle va partir dans des initiations chamaniques....Elle nous les partage...
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Phrères

La poésie est souvent un long voyage ; ce ne sont pas seulement des mots habités, dans bien des cas, par une âme exquise, profonde, pure et éternelle.













C'est également une démarche qui ose s'approprier l'inconnaissable. Ainsi on se laisse embarquer par ce désir irrépressible de mots, d'images et de cette quête, presque secrète, de soi-même ; au bout de l'aventure, on est déjà transformé. Mais le tragique vient parfois s'immiscer dans l'existence tumultueuse des poètes. Dans son roman, Phrères, , l'écrivain Claire Barré nous fait plonger dans les années 1920, à la poursuite d'une bande de copains qui entendent révolutionner le monde grâce aux mots et à leur façon d'être et de se projeter dans l'avenir. Ils sont quatre, Lecomte, Daumal, Vailland et Meyrat dit la Stryge vivent à Reims ; influencés, entre autres, par Rimbaud, ils ont la ferme intention de conquérir Paris. "Lecomte a soif de gloire et ne pourra se contenter de devenir une célébrité locale. Un poète de province qu'on salue sur la place du marché". Ce n'est pas le cas de Pulchinella, amoureuse de Lecomte ; elle se plaît bien à Reims, elle est y trop attachée. "Elle l'aime cette cité aux rues pavées et aux esprits rangés. Révère sa cathédrale. Ses vitraux. Se souviendra toujours de cette matinée où son oncle l'a fait pénétrer pour la première fois dans les ateliers où l'on colore le verre, où l'on restaure les trésors passés. Sa passion est ici, dans l'atelier des vitriers. Et qu'on ne lui parle pas de Notre-Dame-de-Paris. Non. C'est à Reims qu'elle exercera son art". D'une expérience à l'autre, d'une trouvaille à l'autre, les quatre amis cheminent sur les sentiers d'une quête d'absolu qui semble déjà les dépasser. L'opium, les mots et leur magie, l'espoir parisien et la sensualité des femmes meublent leur quotidien.



Avec son style fluide et envoûtant, fait de jolies phrases qui sonnent comme des poèmes, Claire Barré nous ensorcelle, elle nous restitue admirablement une époque que nous n'avons pas vécue, elle nous fait aimer cette bande de copains malgré leurs délires et leurs extravagances. "Phrères" est un roman à la gloire de la poésie, et pourtant il s'ouvre sur cette journée fatidique du 19 mars 1925 où la mort vient en réaction douloureuse à un refus. "Se persuader, au contraire, que la mort est le seul domaine de la Poésie véritable, qu'il la rejoint enfin, que Rimbaud, Baudelaire et Lautréamont l'attendent, oui, l'espèrent, installés dans une île où le soleil est liquide comme le miel, où l'on boit à la mamelle de la lune, où l'océan déborde de joyaux innommables .. C'est un roman à lire et à relire...

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Chant d'amours

Il y a des très belles pages dans cette tourmente.



Une femme écartelée entre deux amants, le roi et le vagabond, le charnel et le spirituel, la furie et l’ascèse, la démesure et la retenue.



La dualité était belle mais hélas, je n’ai pas réussi à me laisser emporter dans cette passion… Zut
Lien : https://www.noid.ch/chant-da..
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Pourquoi je n'ai pas écrit de film sur Sittin..

Un livre très intime, personnel, touchant, complexe et transportant, sur la rencontre entre l'auteure et Sitting Bull - rencontre tout à fait impromptue, qui se solde ensuite par la découverte du chamanisme, de l'histoire des Améridiens, et par la rencontre d'un descendant de Sitting Bull, Ernie LaPointe. De l'obsession grandissante pour raconter l'histoire de Sitting Bull par un des évènements marquants de sa vie, l'auteure qui souhaitait en faire un film, finalement, en fit en roman, et n'hésite pas à se mettre à nu, à se dévoiler, à faire part de ses doutes, de ses contradictions, de son appréhension et de ses passions. C'est également la rencontre entre l'esprit très rationnel et distant des occidentaux et le rapport avec l'invisible, les esprits et la nature, fortement développé chez les Améridiens et les cultures qui ont un lien direct avec le chamanisme. Un beau livre, pour ceux qui doutent mais qui aimeraient bien tremper le pied dans le grand bain.
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Ceci est mon sexe

Je ne voudrais pas faire le pointilleux mais ça revient plusieurs fois dans le roman et c'est assez agaçant: c'est Tarantino et non pas Tarentino.

Et c'est SOFIA Coppola et non Sophia.
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Baudelaire, le diable et moi

Livre pour le moins original. Fantasmer sur la coup de rein de Baudelaire, Verlaine ou Rimbaud... Fallait oser !



Les extraits poétiques s'intègrent parfaitement dans le récit.



Seul bémol : la fin, trop happy end à mon goût !

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Sundancer

Un très beau témoignage, de l’arrière petit-fils de Sitting Bull, 70 ans, qui nous relate plusieurs pans de sa vie (tout en nous parlant de son illustre Grand Père) et des visions qu’il a eu sur ce que nous vivons actuellement depuis plusieurs années dans le monde au niveau climatique et écologique. Il nous invite à nous reconnecter à la Terre Mère et à la nature afin de limiter ce qui est déjà en cours. Il est le fils d’une femme médecin et a grandi en réserve.



Il est devenu orphelin à 17 ans et s’est engagé dans l’armée ce qui l’a pas rendu heureux et l’a fait revenir traumatisé de la guerre, il a perdu sa foi et s’est éloigné des pratiques de son peuple: les lakotas il s’égare et devient alcoolique et sdf. Mais un jour, il a des visions au cours de cérémonie sacrée, petit à petit il se reconnecte aux traditions des siens et pratique des rituels d’homme médecin. Il va suivre, comme son arrière-grand-père Sitting Bull, la voie spirituelle des Sun Dancers.



J’ai aimé ce livre car j’ai toujours été passionnée par les natifs et que là on nous propose une vision de l’Amérique à travers les yeux et l’expérience d’un lakota, ce sont les grands oubliés de l’Histoire et on a toujours la vision des américains mais pas la leur. C’est donc avec un grand intérêt que je me suis plongée dans ce témoignage singulier, unique. Ernie Lapointe est attachant et son message emplit de bon sens, de résilience et de bienveillance envers l’humanité et la Terre Mère. On ne peut qu’adhérer à son credo et être convaincu que c’est un chemin à explorer. C’est vraiment passionnant car il livre par écrit des choses transmises habituellement à l’oral pour que cela ne disparaisse pas et qu’il en soit fait quelque chose de positif.



Le livre est en 3 parties bien distinctes et permet de dater chronologiquement son récit. La première partie concerne le destin de son peuple les Lakotas, destin bouleversant et tragique puisque parqués dans des réserves et mis dans des écoles spécifiques où on tente de gommer tout ce qui fait leurs cultures que ce soit la langue, il était bien entendu interdit de parler Lakota, mais on les obligeait également à aller à l’église et les massacres qui vont avec. Un véritable génocide qu’évidemment les livres d’histoire ne relatent pas de cette manière. La seconde partie est plus axée sur la vie d’Ernie Lapointe ses errances, ses addictions, ses nombreux petits boulots, sa rencontre déterminante avec celle qui est encore actuellement son épouse et d’autres rencontres avec des personnes qui vont le reconnecter à sa culture et ses croyances pour faire de lui ce qu’il est de nos jours. Dans la dernière partie il nous donne des conseils et ses visions du futur. Il nous propose de mieux observer ce qui nous entoure, de prendre le temps. Il déplore ce qui se passe dans le monde dit « moderne », le capitalisme et la société de consommation.



Il pense que nous gagnerions tous à appliquer les préceptes Lakota dont les piliers sont : compassion, générosité, humilité et courage.



Un livre que je recommande et que j’ai adoré. Un livre essentiel de nos jours où nous semblons égarés dans les ténèbres du capitalisme et du chacun pour soi. Cela fait du bien de constater qu’une autre voix est possible.
Lien : https://revezlivres.wordpres..
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Sundancer

Dans ce livre, Ernie LaPointe nous propose de revisiter avec lui les quatre visages de sa vie, ses pratiques spirituelles qui lui ont été transmises par un Heyoka (homme médecine relié aux esprits du tonnerre et des éclairs), ses enseignements et visions qu’ils lui sont apparus au fil des années.



En lisant ce témoignage, j’avais l’impression d’entendre Ernie, de voir défiler sa vie si bien racontée, de le suivre sur les pas de son enfance, d’être attentive quand sa mère lui transmet les quatre piliers fondamentaux de la culture Lakota, de rire avec lui, de partager ses souffrances tellement ses années d’errance après la guerre du Vietnam l’ont plongée dans le désarroi le plus total.



N’arrivant pas à gérer les effets de ce stress post-traumatique qui le plonge dans l’alcool, dans cette nuit noire de l’âme où il n’y plus la moindre lueur d’espoir, Ernie décide de s’en remettre à Wanka Tanka, Le Grand Mystère, en lui demandant un signe, en lui lançant un défi auquel, contre toute attente, Wanka Tanka va y répondre...



C’est le début d’une renaissance, d’une reconnexion à sa culture « C’était comme si je me souvenais, au fur et à mesure, de tous les rituels. »



À partir de ce jour, Ernie entame un chemin de guérison qui va l’amener à rencontrer des hommes médecines, à participer à des cérémonies, à devenir un Pipe Carrier (Porteur de Pipe sacrée) avec sa Chanupa afin d’accueillir les esprits, les visions du futur qui se présentent à lui et suivre, comme son arrière-grand-père Sitting Bull, la voie spirituelle des Sun Dancers.



Dans la dernière partie de l’ouvrage, Ernie LaPointe partage ses pensées sur le monde moderne, ses visions du futur afin de tenter de nous éveiller sur ce qui est réellement en train de se passer, qu’il est grand temps de changer, de modifier notre façon de vivre afin de sortir de ce cycle infernal dicté par cette société de consommation qui détruit notre Terre et tous les êtres qui la peuplent.



Et surtout, de quitter ce dôme de la peur qui nous empêche d’avancer, de croire en nous, en nos capacités, car « C’est à toi d’agir, à toi de créer ta vie. »
Lien : http://www.leslecturesdeflor..
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Pourquoi je n'ai pas écrit de film sur Sittin..

Pourquoi je n'ai pas écrit de film sur Sitting Bull ou les fantasmes d'une néo-chamane et ses déconvenues de Claire Barré.

c'est le témoignage d'une Wasicu en proie à une vision, la vision d'un chef indien. mais pourquoi cette vision ? qu'attend Sitting Bull d'elle ?

la scénariste, se pensant scribe pour cette figure indienne emblématique, puisqu'il est venu à elle et que c'est son métier, croyait qu'il s'agissait de la réalisation d'un film - qui n'a pas reçu l'accord de l'arrière petit-fils du Chef Hunkpapas Lakota. elle se réoriente alors sur l'écriture de ce livre. l'histoire de sa rencontre dans sa cuisine avec Sitting Bull débouchant sur sa rencontre avec Ernie LaPointe, descendant du chef indien et dans la diffusion des messages d'alerte sur les conditions de vie et l'avenir des jeunes amérindiens. je ne peux m'empêcher de penser que la réponse n'est toujours pas dans ce livre mais plutôt dans la presse qui lui a été faite débouchant quelques années plus tard (sortie le 8 mai 2019) sur la traduction française de Sitting Bull : His Life and Legacy par Ernie LaPointe lui-même, devenu Sitting Bull : Sa vie, son héritage avec une introduction de cette même Claire Barré. c'est ce livre-là qui devrait m'intéresser.

ici, Claire Barré se livre. ses expériences, ses malheurs, ses traumatismes, le sexe, la drogue. elle se livre tant que l'on se retrouve face à un journal très intime mais aussi face à une publicité pour sa bibliographie et une explication de texte de ses précédents romans.

les chapitres alternent entre sa vie à Paris - nourrie de l'appropriation culturelle des néo-chamans en quête de spiritualité, empreints d'un réveil de conscience et mus par le désir de retour à la nature - et son périple aux Etats-Unis où elle cherche à accéder aux rites amérindiens que le descendant de Sitting Bull, lui refusera tour à tour.
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Ceci est mon sexe

Tout d'abord je tiens à remercier Babelio et leur Masse Critique pour m'avoir offert l'opportunité de lire ce livre en m'accordant leur confiance.



En général, lorsque je vais lire un livre je me fie à sa couverture. Comme vous pourrez le remarquer avec celle-ci elle est un brin décalée, elle attire le regard et vous fait vous poser mille questions sur le contenu du livre. Elles est assez zarb en fait à y regarder de plus près.



Quelque peu déstabilisée par les premières lignes de ma lecture, j'avoue avoir rapidement pris goût en ma lecture. Les chapitres s'enchaînent très rapidement et je ne m'en lasse pas, tellement le récit est inattendu.



Il est vrai que la première présentation des personnages est assez atypique. Trixie-Rose nous raconte sa vie dans des vidéos tout en se désapant et Ziggy, lui est un personnage assez space depuis le début de l'histoire. Il détonne dans son univers par sa non pilosité chronique (j'aime bien les hommes poilus moi, ça rend quelque peu viril je trouve, mais bon faut pas non plus qu'ils ressemblent à des ours). Les autres personnages ont leur place dans le roman, mais j'ai été perdue par moment dans le récit. Je ne savais plus où me situer.



Dans cet univers un peu dérangeant, on côtoie la bible, la drogue, le sexe dans un mélange délirant qui rend cette histoire phénoménale. En fait je trouve que l'auteur porte bien son nom puisque son histoire est totalement barrée.



Je ne vais pas vous en révéler plus, le mieux c'est de vous faire votre propre avis sur cette histoire démentielle.
Lien : http://thereadinglistofninie..
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Phrères

« Toi qui hurles sans gueule

Mords sans dents

Fascines sans yeux

Face creuse

Toi qui fais bondir la pantomime des ombres et des lumières

Coupe sans faux

Arrache claques et bats

Sans bras sans mains sans fouets sans fléau

Fléau toi-même vent levant du Levant

Toi qui mets le tonnerre au coeur de la forêt

Et fais courir les géants de sable au désert

Père des vagues des cyclones des tornades

Déformant d'hystérie la face de la mer… »



( Je n'ai pas peur du vent - Roger Gilbert- Lecomte)

*



C'est le seul livre de toute la bibliographie de Claire Barré que je n'avais pas encore lu.

J'aime beaucoup l'univers de cette auteure qui me fait voyager à travers ses récits, souvent psychédéliques, souvent fantasmagoriques, parfois chamaniques.

Des récits aussi parfois fantastiques et sombres où Claire y apporte toujours une lumière finale d'espoir.

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« Phrères » est à la fois un mélange habile de fiction et de biographie, dont la plume de l'auteure n'a jamais été aussi poétique.

Et pour cause, Claire nous fait découvrir des poètes mal connus, ceux qui furent classés comme pour un Paul Verlaine ou pour un Arthur Rimbaud, de « Poètes maudits ».



Nous allons alors faire connaissance d'un morceau de la vie de Roger Gilbert-Lecomte et de son grand ami René Daumal, passionné d'ésotérisme, qui se sont rencontrés en 1923, sur les bancs du lycée « des Bons-Enfants » à Reims.



Les deux poètes sont des idéalistes, sont mal dans leur peau, entrent parfois dans des délires et des extravagances presque parfois suicidaires.

Les deux jeunes gens se droguent en s'asphyxiant avec de l'alcool, de l'éther, du tétrachlorure de carbone, puis ensuite de la strychnine ou de l'opium. Ils sont persuadés que leur état second leur permettra d'explorer certaines limites de leurs consciences et qu'ils pourront ainsi s'aventurer aux orées inconnues de la mort.

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C'est à cette même époque qu'ils fondent une société secrète « les Phrères simplistes », auquel sont venus s'ajouter Robert Meyrat et Roger Vailland.



Les quatre jeunes se définissent ainsi :



« Nous sommes des enfants, et comme les petits enfants, simples et ignorants, nous possédons la vraie connaissance ». Leur but, c'est le programme d'Arthur Rimbaud : chercher « l'immense dérèglement raisonné de tous les sens », changer la vie.

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Nous sommes à un moment crucial de la vie de Lecomte et de Daumal, qui ont seulement 17 ans, et qui ont décidé de se suicider. Les deux autres Phrères ne semblent pas, pour l'instant aller à l'encontre de la volonté des deux suicidaires.

Chacun des deux amis et adeptes de « la roulettes russe », va faire sa propre préparation psychologique pour partir au mieux dans l'autre monde…



Claire Barré relatent si bien ces faits qu'ils auraient pu exister ou qui ont peut-être existé. Elle nous plonge dans les méandres inconnus et très sombres du cerveau d'êtres qui sont en plein processus d'autodestruction.

C'est à la fois frissonnant, glaçant, angoissant et hypnotisant !

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Roger Gilbert-Lecomte et René Daumal iront-ils jusqu'au bout de leur démence ?

A moins que Pulchinella, la jeune fille dont les garçons sont amoureux, à moins que les deux autres Phrères, empêchent ce drame imminent.

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La ballade de Nitchevo

Claire Barré est romancière et scénariste depuis de nombreuses années. Son œuvre est empreinte de poésie et de spiritualité et c’est toujours un vrai plaisir de lire sa plume. Elle s’est ouverte au chamanisme amérindien en 2014 et parle de ce qu’elle a vécu à ce moment précis, comme l'événement qui lui a sauvé la vie.



La ballade de Nitchevo retrace le parcours cabossé d’une jeune femme de 19 ans, Nitchevo (cela veut dire “rien” en russe), de sa descente aux enfers et d’une rencontre qui va changer sa vie.



Récit initiatique aux allures d’autobiographie assumée, La ballade de Nitchevo est un court roman lumineux mais qui n’épargne pas le lecteur. Après tout, la vie de cette jeune femme fut douloureuse à plus d’un titre et l’autrice nous emmène dans un monde marginal et glauque que nous sommes heureux de quitter en même temps que notre héroïne.



Le style de l’autrice est percutant, sans fioriture, cru, direct et donc très immersif. Un bon moment de lecture, parfois douloureux mais touchant, dont je vais me souvenir longtemps.






Lien : https://www.bit-lit-leblog.c..
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La ballade de Nitchevo

Ce récit d’une transformation est un roman touchant et lumineux.

Au début, j’ai été déstabilisée par l’écriture « cash », qui fait écho à l’univers glauque dans lequel évoluent les jeunes héros.

Puis, j’ai ressenti de l’empathie pour ces jeunes paumés dépendant de leur came : la jeune fille qui se fait appeler « Nitchevo » suit Slim dont elle est amoureuse. Celui-ci passe sa vie à se droguer et à chercher des moyens de se procurer cette drogue. Nitchevo, qui signifie « rien » en russe s’est oubliée, déteste son corps et sombre dans une profonde mélancolie. On a envie de lui tendre la main et de lui dire « change de vie, c’est possible… ».

Une rencontre va venir bouleverser leur quotidien et ouvrir de nouvelles voies pour ces deux écorchés.

Cette deuxième partie ouvre de nouveaux horizons où la spiritualité a toute sa place.

Un roman qui bouleverse et amène le lecteur à réfléchir, à croire aux renaissances après des traumatismes et à la possibilité de se réconcilier avec la vie.

Je cite « Vous imaginez la force qu’il leur a fallu pour être capables de sourire à nouveau à la vie, de faire le pari de l’espoir ? ».
Lien : https://www.despagesetdesile..
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