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Critiques de Colin Thibert (177)
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Mon frère, ce zéro

Un roman qui se lit le sourire aux lèvres, c’est rare et précieux.

J’avais découvert avec grand intérêt cet auteur avec son roman précédent Torrentius.

Dans son nouveau livre, nous suivons la cavalcade de trois marginaux qui pourrait paraître pathétique sans la touche d’émotions apportée par Antoine et surtout Julien, le jumeau, enlevé par les trois compères.

Dans cette cavale sans répit ou presque, on passe du rire aux larmes en se demandant constamment comment cela va se terminer.

Cocasse, touchant et même poignant cette fable montre les travers de notre monde : des milliardaires avides de pouvoir et d’argent, des pauvres écologistes qui tentent de survivre ou des faibles qui savent ce qu’ils veulent. Qui sont les plus dangereux et les plus néfastes ?

Le côté « Rain man » que l’on peut prêter à Julien s’estompe face aux bassesses et cruautés des autres, un portrait saisissant de notre monde.

Enlevé, alerte et décapant.
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La loge écarlate

Ce récit mêle faits historiques, thriller et fantastique avec brio. Cette bande dessinée présente la franc-maçonnerie dans une Italie encore divisée en micro états.



Un père va perdre sa fille unique à Palerme en 1770. C'est le siècle des Lumières où se forment des loges franc-maçonniques. Cet aristocrate a financé 20 ans plus tôt un projet scientifique pour le moins douteux où il s'agit de faire des expériences sur des cadavres avant de passer par une phase plus meurtrière. Il pense que Dieu l'a puni car il a voulu percer le mystère de la création.



La thématique est assez intéressante bien qu'elle a souvent été reprise entre le Golem et Frankenstein. En effet, insuffler la vie à une créature d'argile fut le rêve du rabbin Loew. Il parvient à créer le Golem qui causa sa perte. Le docteur Frankenstein l'imita en usant de cadavres avec le résultat que l'on connait. Mais qui savait qu'à la fin du XVIIIème siècle, au royaume de Naples, le Prince de San Severo, alchimiste et franc-maçon, tenta une expérience tout aussi terrifiante avec la complicité de l'énigmatique docteur Salerno ?



Le style de cette bd ainsi que l'époque se distinguent des autres. Cependant, malgré un rythme assez soutenu, la fin ne sera pas une réelle surprise. J'aurais aimé là encore un peu plus d'audace et d'ingéniosité. Les auteurs sont pourtant partis de faits réels pour imaginer cette histoire. Le dessin est tout en aquarelle où la couleur rouge domine. Au final, c'est quand même une réussite.
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Le bus 666

Disons-le d'emblée, ce n'est pas l'histoire du siècle, même pour de la littérature jeunesse.

Ce très petit roman d'à peine 90 pages est destiné aux enfants et se lit rapidement, quant à moi, je ne rentre pas dans l'histoire. Non pas que mon âme d'enfant se soit envolée dans le dédale du monde adulte, mais tout simplement parce que l'action ne casse pas des briques. L'héroïne se sort de ses péripéties et mésaventures beaucoup trop facilement, elle serait digne de wonder-woman en échappant en deux temps, trois mouvements, à une sorcière, un château infesté de vampires, des zombies, et même à Satan, encore que ce passage soit le plus crédible et intéressant. Même son aventure se termine en queue de boudin en croisant « l'homme de sa vie » au détour d'une nouvelle escapade.

Les situations sonnent faux, et chaque « aventure » se résout dans une trop grande facilité. Il aurait été intéressant d'étoffer tout cela et surtout de compliquer l'intrigue.

Il est vrai qu'un enfant entrera plus facilement dans cet univers, avec son âme encore vierge de 6 à 10 ans, qu'il trouvera cette aventure fantastique, et par certain côté elle l'est réellement en faisant abstinence de tous les clichés d'outre-tombe, la forêt lugubre, la grotte poisseuse, le château fort… mais je pense que l'auteur est passé à côté de l'essentiel. On en ressort neutre, sans aucune émotion, sans avoir rêvé.
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Royal cambouis

Le premier livre que j'ai lu de Colin Thibert et qui m'a donné envie de lire les autres.Une bonne dose d'humour, avec des services secrets un peu à l'ouest mais aussi dans les autres directions
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Une saison à Montparnasse

Rendez-vous dans le quartier de Montparnasse à la fin des années 20.



Cette époque est foisonnante. Montparnasse est le cœur battant de la vie artistique et intellectuelle de Paris. Le quartier se change en un haut-lieu de l’Art, les cafés deviennent les lieux de rencontres pour les artistes, écrivains, intellectuels du monde entier. L’atmosphère bouillonne de créativité et d’effervescence culturelle.



Gabrielle est notre personnage principal : elle s’installe à Montparnasse pour étudier la peinture. Elle vient d’un milieu bourgeois lyonnais, elle savoure sa liberté et son indépendance toutes nouvelles. Gabrielle va découvrir l’amour avec Marcelle. Si la communauté gay est relativement tranquille à Montparnasse, la société considère tout de même le sujet comme tabou.



« Et puis, on était à Montparnasse, où rien ne semblait porter à conséquence. La vie était aussi légère, aussi pétillante que le champagne dont Gabrielle prenait dangereusement l’habitude, consacrant désormais autant d’énergie à étudier la peinture qu’à s’étourdir. »



Le mode de vie dissolue de Gabrielle va arriver aux oreilles de ses deux frères, conservateurs, qui craignent alors pour la réputation de leur famille….Ils vont donc prendre une décision radicale. On n’en parle pas dans le résumé du roman, je vous dirai donc rien, vous laissant découvrir de quoi il s’agit en vous plongeant dans les pages de « Une saison à Montparnasse ». Mais sachez que les tensions économiques et la pression financière vont mettre Gabrielle dans une bien mauvaise posture.



Gabrielle va croiser des peintres et des artistes, la vie à Montparnasse est très bien décrite, on s’immerge dans ce monde particulier. La peinture est fascinante, c’est un sujet passionnant, j’ai adoré suivre Gabrielle dans sa quête et son envie de devenir une artiste reconnue. L’auteur retranscrit parfaitement l’ambiance régnant à cette époque dans ce quartier dynamique, qui n’a pas eu beaucoup de mal à obtenir le statut de centre artistique majeur.



Colin développe les sujets des conflits familiaux, de l’art, mais également des faussaires et des contrebandes d’œuvres d’art. On plonge dans un monde parallèle, celui de la fraude. Comment et où peut-on vendre un faux tableau à cette époque ? L’effondrement du marché boursier d’octobre 1929, provoquant la faillite de milliers d’investisseurs et entreprises, a permis le développement de ce marché illégal, l’investissement dans l’art étant devenu une valeur sûre.



La plume de Colin est riche, captivante. Les rebondissements arrivent au moment opportun pour relancer l’intérêt du lecteur. Le contexte historique dans lequel l’auteur campe son intrigue ajoute une dimension passionnante au récit.



Les personnages sont attachants, bien décrits, j’ai beaucoup apprécié Gabrielle. Elle est déterminée, motivée, et croit en ses valeurs, malgré le fait qu’elles ne soient pas traditionnelles. Elle est avide de liberté et souhaite vivre de sa passion.



Les personnages secondaires sont tout autant intéressants : Madame Ernest, la concierge de l’immeuble où est installée Gabrielle, vivait dans l’ombre de son mari jusqu’au décès de ce dernier, tombé au champ d’honneur. A travers Madame Ernest, on découvre la vie à cette époque, l’impossibilité pour les femmes à s’affirmer, l’obligation d’obéissance à leur époux. Madame Ernest, contrairement à Gabrielle, a enterré ses rêves. Marcelle, quant à elle, représente la liberté ; elle initie Gabrielle à l’amour, la poussant dans ses retranchements.



J’ai passé un très bon moment de lecture en compagnie de tous ces personnages auxquels je me suis attachée. J’ai même regretté devoir refermer ce livre une fois que je l’avais terminé, je serais bien restée encore un peu dans cet univers particulier et si agréable. D’ailleurs, plus j’avançais dans la lecture, et plus je prenais mon temps, ralentissant le rythme pour faire durer le plaisir.



« Une saison à Montparnasse » est une très belle lecture, capturant l’effervescence créative et les tensions sociales de cette époque fascinante. Je vous la recommande, elle mérite le détour !



« – Les grands artistes sont toujours incompris ! Dans dix ans, dans vingt ans, ma petite, tu verras à quel point ma peinture était en avance ! »



#UnesaisonàMontparnasse #ColinThibert #HéloïsedOrmesson
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Mon frère, ce zéro





"Question toilettes sèches, Antoine Percier se considérait, à juste titre, comme un expert. Il avait confectionné les siennes de ses propres mains, avec du bois de récup. Elles étaient sa joie, sa fierté, le témoignage odorant de son engagement écologique car il trouvait rarement le courage d'aller jusqu'au fond du terrain vider la tirette dans le compost." Le ton est donné dès l'ouverture de ce roman par Colin Thibert !

Mon frère, ce zéro, met en scène une galerie de personnages irrésistibles, drôles, ridicules, entiers, chacun dans son domaine.

Thibault Dastry, homme d'affaires milliardaire, autocentré et tremblant devant l'ogre gauchiste ; Julien Dastry, son frère jumeau diminué, enfermé dans un asile ; Antoine Percier, écologiste convaincu mais dépourvu de l'équipement intellectuel pour mettre en œuvre ses convictions ; Sylvain Canard, petite frappe tatouée, commis de cuisine au sein de l'asile précité, doué de ses mains, sans pouvoir les maîtriser ; et enfin Jean-Jacques Pouchardon, post-soixantuitard engoncé dans son incapacité à travailler pour gagner sa vie, qu'il puise aux crochets de ses proches.

On parle de Suisse, de voyage impossible, de plan foireux, de pistes imaginaires, d'une équipe de bras cassés, d'un vieux qui hulule, d'un psychiatre qui excelle au poker, ...

Je me suis réellement régalée grâce cette lecture légère et pour autant pas un instant niaise (ce que je crains souvent du feel good). Un portrait très abrasif que j'ai vraiment adoré ! Une découverte que je n'aurais jamais faite sans les bons conseils de Gérard Collard ! Merci Gérard !!
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Mon frère, ce zéro

Une lecture de rentrée bien sympathique ... beaucoup d'humour dans ce "thriller" ...



M'a fait penser immédiatement à "un petit boulot" de Iain Levison ...



Un gars un peu en marge, qui vivote entre sa femme qui assure, sa production confidentielle de miel, ses potes militants vieillissants et ses relations extra conjugales. Puis, un jour, alors qu'il s'imagine pouvoir vivre une deuxième jeunesse, son épouse se rend compte qu'il entretient une relation "sérieuse" avec une jeunette et décide d'en finir avec lui.

Voilà comment il en arrive à s'installer dans la caravane d'Antoine, un autre marginal, écolo dans l'âme ... et ces deux compères s'emballent pour un coup hautement foireux avec Canard, un troisième larron qui leur amène l'affaire du siècle. Beaucoup de pognon, vite et facile, sans arme ni sang ... Ben voyons !!



Ce qui m'a beaucoup interpellé dans ce livre c'est la façon dont finalement toutes les personnes qui vont croiser le chemin de Julien Dastry vont envisager de profiter de la situation pour escroquer son frère. Que ce soit nos trois comparses miséreux, c'est relativement compréhensible, mais le détective privé qui semble "à l'aise", le concierge de l'hôtel, le jeune trader à qui tout souri ... Même le beau docteur psychiatre ...

L'humanité n'est elle donc composée que de personnes qui rêvent d'être riche, sans aucun sens moral ?



Une vision pessimiste sans aucun doute ou alors je suis bien trop naïve ... Un texte sans aucun sens moral mais beaucoup d'humour et quelques mises en situation qui donnent à réfléchir ...

La puissance que donne l'argent, le sentiment de supériorité dès que l'on possède un peu, que ce soit de l'argent ou un titre ...







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Des chiens et des loups

L'histoire se passe dans un pays imaginaire qui pourrait être l'Allemagne de l'Empire de Guillaume II. Il est question d'un jeune apprenti peintre qui va être confronté progressivement au régime alors que la révolution couve et qu'une guerre se prépare.



C'est vrai que cette trame est plutôt classique. On peut en effet trouver un écho jusqu'à nos jours car il existe malheureusement encore des peuples qui sont opprimés par le pouvoir en place.



Au-delà de ce décor, on suivra un genre de parcours initiatique à travers le héros qui va découvrir toutes les misères du monde. Il y aura fort heureusement certains passages très drôles comme le duel ou le dépucelage. La fin est également très poétique et fait le lien avec le début.



Cependant, je n'ai pas trouvé un réel plaisir de lecture car il n'y a aucun fil conducteur. On est baladé littéralement dans tous les sens du terme. Il y avait des potentialités mais elles ont été mal exploitées au niveau scénaristique.
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Mon frère, ce zéro

Voilà une lecture qui m'a mis le sourire aux lèvres! Avec Mon frère, ce zéro, j'ai découvert l'histoire d'une sacrée bande qui décide d'aller kidnapper le vrai jumeau d'un milliardaire. Sur le papier, le plan semble parfait voire infaillible mais... C'est sans compter sur cette belle équipe de bras cassés.



Colin Thibert nous narre donc une histoire des plus rocambolesque. J'ai eu le sourire aux lèvres tout au long de ma lecture, attendant avec impatience la prochaine bourde du petit groupe. Plein d'humour noir et grinçant, ce livre est également pleins de rebondissements. Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'on ne s'ennuie pas et que les situations s'enchaînent à bon rythme.



Côté personnage, c'est une galerie dès plus étrange qui nous est présentée. Antoine, Canard et Jean- Jacques incarnent un trio de paumés à la fois exaspérant et attachant. Quant au pauvre Julien, enlevé et trimballé à droite et à gauche, il éveille la pitié. Colin Thibert jette un regard plutôt critique sur la société, notamment avec le personnage qui milliardaire qui est plutôt cliché.



Le style de l'auteur est corrosif. Je me suis véritablement régalée en lisant ce roman. J'ai aimé le style brut des dialogues ainsi que les descriptions pleine d'humour. 



Pour conclure, cette lecture a su me séduire par son intrigue prenante et son humour grinçant.
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Un grand bol d'air avant chaque repas

Je suis admirative du procédé qui consiste à écrire un "vrai" roman en quarante pages. Un roman qui pose l'action et les personnages, et qui mène l’histoire à son terme.

De fait, ils sont assez inégaux forcément, d’autant qu'ils ne sont pas tous destinés au même âge, quoique le but initial de la collection visait plutôt les plus jeunes.



Ici, la chute m'a déçue, au point que j'hésite à le présenter au club-lecture des CM, auquel je le destinais.

Dommage, car le reste m'a intéressée.

Claudio a une primo-infection, et il doit donc être soigné au grand air pour essayer d'éviter la tuberculose. Les établissements prévus à cet effet étant trop chers pour sa famille, on l'envoyer chez une cousine lointaine, dans tous les sens du terme, dans les montagnes du Jura.

À son grand déplaisir, il doit quitter Paris pour un "coin perdu" où il s’imagine pour de longs mois avec des vieillards, et traité de "Parigot tête de veau".



Aucun indice d’époque dans le roman, mais tous les détails me rappellent ce que me raconte parfois mon mari, lui-même soigné en sana pour une primo infection à la fin des années 50.

Et en cherchant, je vois que l'auteur est bien de notre génération.

J'ai bien aimé cette peinture d'une époque. Bien que le docteur qui annonce d'entrée à l'enfant qu'il a une maladie mortelle m'a laissée un peu perplexe. Même si on prenait sans doute moins de précautions oratoires à l'époque.

L’ensemble est possiblement autobiographique, ou tiré de situations que l'auteur a bien connu. Mais j’aurais nettement préféré une autre chute.

Difficile d'en dire plus, je ne peux dévoiler la fin d'un livre ! Même s'il n'a rien d'un policier !
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Torrentius

Court roman mais grand moment de plaisir ! A peine 160 pages pour faire la connaissance de ce peintre hollandais peu connu, et découvrir ses mœurs pour le moins étonnantes !

Le lecteur ne percera pas le secret de ces lumineuses natures mortes, pourra ne voir que les goûts dispendieux d'un homme qui vit de bonne chair en ces Pays-Bas si pudibonds, prodigue en dépenses somptuaires mais au pinceau fainéant, hâbleur, conteur, trousse-jupons et facteur de gravures licencieuses.

Ledit lecteur pourrait passer à travers l'image d'un homme, certes jouisseur, mais érudit, cultivé, doué, habile en paroles autant que de son art pictural, d'une aventure peu commune qui offre un instantané de la Hollande du XVIIème siècle, et ça serait dommage !

Un beau roman, truculent, gai, fort bien écrit !
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Torrentius

[ Ce qu’il y a de meilleurs dans les religions, ce sont leurs hérétiques – Nietzsche ]



Partons au XVIIe siècle découvrir la vie trépidante et licencieuse du peintre Jan Symonsz van der Beeck, alias Torrentius.

La mode est aux natures mortes et Torrentius excelle dans ce domaine. Il est sans doute le plus doué pour magnifier des objets inertes savamment disposé, pour exalter la vie figée.

Mais Torrentius n’est pas un personnage aussi lisse que pourrait le laisser penser ses tableaux.

Séducteur, provocateur, libertin, débauché, il peint aussi de sulfureuses gravures érotiques qui se vendent sous le manteau.

Ce grand amateur de femmes, de vin et de bonne chère, ne tarde pas à tenir en public des propos inconsidérés et à s’attirer les foudres de la pourtant très tolérante Hollande.

Son pinceau serait guidé par le Diable.

Pour les instances religieuses Torrentius est un hérétique.

Le voilà arrêté, torturé et jugé.

La suite est à découvrir dans ce roman historique qui se dévore en quelques heures.



Emportée par la flamboyance du personnage principal et son destin hors norme, séduite par l’écriture de Colin Thibert (sensuelle, gourmande, anachronique et teintée d’humour) qui dépeint à merveille les excès et la folie de la religion face à l’art, j’ai adoré découvrir la vie de ce peintre.

A ce jour il ne reste de son œuvre qu’un seul tableau, conservé au Rijksmuseum, à Amsterdam.

Je n’ai donc qu’un seul reproche à faire à ce livre : trop court.
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Tirez sur l'ambulance !

La nouvelle titrée « Défense d’inhumer » présente l’histoire de Joseph, le chat mort bien encombrant. Comment se débarrasser de son cadavre ? Ce sont les pérégrinations de son propriétaire qui nous sont présentées. Dans « Sardanapale », il est aussi question de chat : madame Benoît, la voisine qui est âgée et malade, est missionnée pour garder le beau chat siamois « Sardanapale » pendant que ses maîtres partent skier. La garde va ménager bien des imprévus… Dans « La vengeance du cannibale », un couple subit un grave accident de voiture, percuté par un chauffard noir ivre. Le couple, qui a porté plainte contre cet homme, ne s’en remet pas, se croyant persécuté par lui : quel stratagème vont-ils inventer pour retrouver la paix ?



J’ai découvert ce livre dans un club lecteur proposé par la médiathèque où je suis inscrite et j’ai tout de suite été séduite par l’écoute d’une nouvelle : « Avec ou sans chauffeur ? ». L’écriture précise et sans fioritures de l’auteur m’a plu. Ce qui m’a tout de suite accrochée également, c’est l’humour noir qui teinte ces diverses nouvelles. Les histoires sont cruelles, parfois sordides, il y a toujours une petite morale et une réflexion à retirer, on ne rit pas toujours, et quand on rit, on a mauvaise conscience. J’ai préféré les nouvelles mettant en scène des animaux. Le livre est destiné à un public d’adolescents (dans certaines nouvelles, ce sont des adolescents qui sont les narrateurs) mais peut parfaitement convenir à des adultes. Un vrai coup de cœur, même si je trouve que la dernière nouvelle : « Le clou » présente une fin particulièrement morbide.
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Le Chevalier fracassé

Lors de la dernier masse critique, j'ai eu la chance d'être sélectionnée pour ce petit roman d'aventures qui se passe en France pendant les événements liés à la révolution française.



Alexandre-Joseph, beau jeune homme de province est à la suite d'un accident malheureux contraint de fuir sa ville pour la capitale. Loin de se laisser abattre, il y voit l'occasion de mener enfin la vie à laquelle il aspire.

Décrit comme extrêmement beau et intelligent, il n'aura de cesse de manœuvrer, manipuler et comploter auprès des riches puissants pour atteindre ses objectifs de gloire et fortune !



Un personnage détestable ? Et bien non, justement pas.Malgré tous ses défauts, celui qui va réussir à devenir le chevalier Vesperelli, est un personnage attachant, qui a su garder une part de naïveté et être à la fois moteur et soumis aux événements qui vont se jouer. Entouré d'une galerie de personnage haut en couleur, on ne peut que se prendre d'affection pour lui et le soutenir dans ses aventures.

D'autant plus, qu'aux moments les plus sombres de l'histoire, il va savoir faire preuve de compassion... Même si celle-ci débouchera sur quelque chose de moins heureux.



Une chose que j'ai beaucoup appréciée, c'est qu'il y a une bonne dose de comique sous-jacent à pas mal de situation : la description de certains personnages joyeusement égratignés, les mesquineries des uns et des autres...

Les événements tragiques du roman sont également traités de cette manière, ce qui donne une certaine légèreté aux situations et en ôte (presque) toute horreur. Cette construction m'a beaucoup plu.



Le livre est court (200 pages seulement) mais extrêmement riche en termes de scénario. J'ai beaucoup apprécié que l'auteur grâce à si peu de mots puisse arriver à transmettre au lecteur autant de choses.



A aucun moment, je me suis ennuyée, la construction du roman va à l'essentiel, mais arrive à nous embarquer complètement dans le récit.

La plume de l'auteur est fabuleuse, avec une grande richesse, ou chaque mot choisi semble avoir été mûrement réfléchi. Il y a presque une sonorité poétique dans certaines phrases.



Je l'ai lu quasiment d'une traite et j'ai adoré ! J'ai passé un excellent moment.



Merci aux Éditions Héloïse d'Ormesson et à Babélio.
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Le Chevalier fracassé

Je remercie tout d'abord La Masse critique de Babelio et les éditions Heloïse d'Ormesson pour l'envoi du roman "le chevalier fracassé".

C'est l'histoire d'un séduisant aventurier qui rêve de fortune facile, alors que la France bascule dans l'époque tourmentée et violente de la Révolution de 1789.

Alexandre-Joseph est un jeune homme issu d'une famille aisée de Neufchâtel, aux moeurs légères, qui commet un crime. De là, on suit ses aventures à Paris sous l'identité d'Alessandro, en tant qu'espion auprès du médecin Mesmer, de Mme de Vaupertuis, et enfin en tant que chevalier auprès du marquis de Faverolles.

Le jeune homme est ambitieux et s'apprête à lancer un projet imaginé par l'excentrique marquis de Faverolles, mais la Révolution, telle une faucheuse, va réduire ses espoirs à néant et le faire revenir au bercail, sans le sous, et la gueule "fracassée"...

On suit l'évolution d'un "anti-héros", sans états d'âme et cherchant la facilité, auxquelles les circonstances vont donner plus de consistance et un peu plus d'humanité.

Je n'ai pas particulièrement accroché, je m'attendais à plus de rebondissements compte tenu de la période historique choisie, la Révolution, et une approche plus psychologique des personnages.
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Mon frère, ce zéro

C'est un très bon livre diverstissant.



L'histoire de trois frangins cassos ascendant bras cassés qui décident pour se refaire financièrement en ayant l'idée saugrenue : d'enlever Julien le frère jumeau d'un grand patron d'une très grande entreprise Thibault Drasty afin qu'il se fasse passer pour lui pour un jeu de signature à la banque de Genève. Mais si je vous précise que Julien est interné en maison psychiatrique, vous imaginez déjà que...



....tout ceci finira mal.



C'est désopilant

C'est immoral

Ça part dans tous les sens

Ce n'est pas politiquement correct,

C'est limite atroce



mais c'est tellement jubilatoire et ça fait du bien de rire des situations, des personnages... sans être neuneu.



Un vrai bon livre pour les vacances, les moments de détente. Justement, il sort en format poche. Profitez en.



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Mon frère, ce zéro

Trois branquignols, Antoine, à la dérive, vivant dans une caravane, héberge Jean-Jacques, son frère que sa femme, au crochet de laquelle il vivait, a écarté pour tromperies répétées, et le troisième laron, Canard, sont sur "le coup du siècle".

C'est le début d'une histoire rocambolesque, amusante, et qui nous tient en haleine jusqu'au bout.

Colin Thibert nous décrit parfaitement ces personnages "croquignolesques" et son roman plein d'humour, est bien ficelé et se lit avec plaisir.
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Mon frère, ce zéro

Une excellente idée d’arnaque, mais…..



Trois bras cassés décident d’enlever le frère jumeau, Julien, handicapé mental, d’un richissime industriel, Thibault Dastry pour l’escroquer.



Les portraits des 3 lascars sont caricaturaux mais crédibles et jubilatoires

Portrait de Jacques par sa petite amie : « Elle prit enfin conscience que son amant était confit dans la résine de cannabis comme le canard dans sa graisse, incapable de courage ou d’initiative. Dire que cette épave aurait pu être le père de mon enfant ! Songea t’elle avec un effroi rétrospectif. »



D’autres acteurs entrent en scène, une grande bourgeoise qui vend sa vieille Daimler, l’industriel qui fait rechercher son frère, le médecin psychiatre qui suit Julien, un détective privé, Florian, jeune banquier…



Les rebondissements, grosses bourdes et coups de théâtre se succèdent sur un rythme bien soutenu.



Les portraits sont savoureux, et la fable morale ou immorale selon chaque lecteur. A rapprocher d’ailleurs de celle de La Fontaine : le singe et le chat.

Un bon moment de lecture !

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Mon frère, ce zéro

Canard, Antoine et Jean-Jacques, 3 marginaux, ont une idée pour se faire de l’argent facilement. Kidnapper Julien, le frère jumeau simplet du milliardaire homme d’affaires Thibault Dastry, qui vit caché du grand public dans un centre psychiatrique de luxe puis l’emmener dans une banque en Suisse, le faire passer pour son célèbre frère et vider ses comptes. Dit comme ça, cela a l’air d’un jeu d’enfants ! Mais avec ces 3 losers aux bras cassés, rien ne vas marcher comme prévu …

Qu’il est bon de rire ! Colin Thibert nous offre une chasse à l’homme truculente aux personnages ubuesques et immoralement drôles. Entre roman policier et farce contemporaine, il décrypte avec un humour féroce la fascination qu'exerce l’argent dans notre société. Riche ou pauvre, tout le monde en prend pour son garde pour le plaisir du lecteur !
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Mon frère, ce zéro

Dans cette période morose, ce petit livre de Colin Thibert fait du bien. Avec son style fluide, un humour bien maitrisé, il nous entraine dans les aventures d'un trio de loosers bien décidé à réaliser le coup du siècle : enlever le frère jumeau, simplet, d'un milliardaire renommé, le faire passer pour ledit frère, pour l'inciter à retirer une juteuse somme d'argent. Ni vu, ni connu je t'embrouille, pas de violence, bref le coup parfait. Bien entendu, tout ne se passe pas toujours comme prévu...

Des personnages cocasses, des rebondissements inattendus, de quoi passer un bon moment et bien se changer les idées.

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