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Critiques de Colm Toibin (328)
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Le magicien

Oui, j'ai abandonné ce livre au milieu et j'ose le noter !



Le genre des biographies romanesques souvent m'ennuient (pas toujours !) : il manque à celle-ci le petit côté méphistophélique qui m'aurait séduite. Il me semble que le personnage de Thomas Mann y invitait bien. Mais c'est limpide, limpide. Mann termine "Les Buddenbrook : le déclin d'une famille)" sans quasiment qu'on s'en aperçoive, pourtant ce n'est pas une mince oeuvre ! Les portraits psychologiques manquent d'épaisseur : l'adolescence de Mann a tout pour virer à la catastrophe : une mère démissionnaire, des tuteurs rigides, un frère un peu fourbe et miracle ! tout se redresse, on ne sait comment.



Colm Toibin campe un personnage homosexuel très lisse, étant donnée l'époque peu permissive, un auteur génial dont le génie est bien discret. On le retrouve marié avec Katia Pringsheim, éminemment douée et héritière prestigieuse, sans qu'on comprenne pourquoi l'alliance fut acceptée. On lit que des relations étroites unirent ladite Katia à son jumeau Klaus mais on n'en ressent pas la magie.



Peut-être ai-je tort de m'arrêter là, mon impatience ne m'aura pas permis d'assister à l'envol du Magicien : je n'aime pas languir.



Ma récente lecture de Dostoïevski m'a rendue exigeante, je crois.
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Bad blood

Quelle ne fût pas ma surprise de trouver ce livre dans la section voyage de ma bibliothèque. J’étais bien sûr à la recherche de guides pour mon futur périple en Irlande et bang, ce merveilleux mélange de deux mondes: le récit véridique d’un marcheur commode à suivre sur une carte et l’histoire d’un peuple, d’un pays.

Colm Tóibín est un brillant conteur.

Ce qui peut nous sembler comme de simples récriminations d’un écrivain dans une Irlande divisée, nous apparaît bientôt comme une relecture de l’histoire inscrite dans le sang et les tripes d’un peuple malmené par des guerres de religion.



Cette œuvre est divisée en chapitres selon certains thèmes comme la foire à l’embauche, où des familles très pauvres plaçaient leurs enfants chez les plus riches en échange d’un lit, de nourriture et de durs travaux de ferme, avec quelques fois un petit salaire. Dans cette histoires, curieusement, les pauvres sont catholiques et les riches, protestants.

La sombre nuit de l’âme au Purgatoire de St-Patrick de Station Island au lough Derg raconte un pèlerinage aucunement monotone.

L’auteur continue avec une croisière sur le lough Erne et enfile les routes et villes, Derrylin, Enniskillen, Knockninny, etc. Il nomme les poètes, parle de musique et de football. Il traverse les champs de la mort et les douanes, parfois plusieurs fois par jour, et ne peut éviter la politique.



«Une femme qui vote pour le divorce est comme une dinde qui voterait pour Noël.»

Slogan du patrimoine politique.



Pour la grande Histoire, les Irlandais avaient déjà tenu un référendum sur la légalisation du divorce le 26 juin 1986. Elle avait alors été rejetée par 63% des votants. Par la suite, les électeurs irlandais se sont prononcés, lors du référendum du 24 novembre 1995, en faveur de la légalisation du divorce.



Les deux mois de tribulations vécues par l’auteur se lisent comme un roman historique et comme un récit de voyage car malgré le fait que sa marche a lieu en 1986, il relie les événements aux guerres de l’Irlande et Dieu sait qu’il y en a eu. Les récits sont véridiques, les bombes ont bien sautées, les familles rencontrées témoignent de leur douleur.

Un récit courageux et honnête, sans parti pris, qui a le grand mérite de montrer l’éventail d’une Irlande qui boit et chante et qui aime, prie et souffre. Ce livre est un secret méconnu. Au même titre que l’âme gaélique, il accouche de secrets trop lourds sans oublier de rire.
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Le magicien

C'est sur une grande figure intellectuelle de la première moitié du vingtième siècle que Colm Toibin s'est penché.

Ni biographie, encore moins hagiographie, « Le Magicien » serait plutôt un récit de l'intimité de l'auteur de « La Mort à Venise » dans lequel l'écrivain irlandais témoigne de son talent de romancier.

De la petite enfance de Thomas Mann, nous ne saurons rien, car le récit commence en 1891, seize ans après sa naissance et année de la mort du père.

C'est la mère qui ouvre la galerie de portraits. D'origine brésilienne, la fantasque Julia, « mélange d'exotisme, de charme et de fragilité » détonne à Lübeck, ville hanséatique imprégnée de rigueur protestante. Son mariage avec le géniteur de Thomas, sénateur austère et riche négociant, est une incongruité dans ce monde si policé et préfigure peut-être la singularité de sa descendance.

Cinq enfants naîtront de cette union improbable. Deux d'entre eux seront écrivains : le rêveur et rebelle Heinrich, l'aîné de la fratrie, et Thomas, dont le sérieux le destinait tout naturellement à succéder au patriarche.

Humiliée par le testament de son époux, Julia décida de quitter la triste Lübeck pour la riante Munich, laissant Thomas terminer sa dernière année de lycée.

Meurtri par le choix de sa mère, Thomas l'est encore plus par la volonté de son père de ne pas faire de lui l'héritier.

C'est en 1892 que la sensualité se révèle à l'adolescent, l'objet de sa sollicitude étant l'un de ses pairs. C'est ainsi qu'il découvre son homosexualité qu'il tentera de dompter en épousant la formidable Katia avec laquelle il conçut six enfants. Trois d'entre eux eurent une vie sexuelle ne répondant pas aux normes de l'époque !

Cette ambiguïté et cet art de la dissimulation, l'écrivain les pratiqueront tout au long de sa vie. On peut même se demander s'il n'exprimera pas son attirance pour les hommes à travers ses personnages de fiction. On peut penser au Gustav von Aschenbach de « La Mort à Venise » fasciné par la beauté juvénile de Tadzio.

Au plan politique, l'homme est insaisissable. Contrairement à son frère Heinrich et à ses deux turbulents aînés Erika et Klaus, il ne perçoit pas la menace que représentent les Nazis. Même dans son exil obligé, il se fait violence pour défendre un humanisme dont il est pourtant l'un des représentants les plus illustres, auréolé du Prix Nobel de littérature en 1929.

Le courage de l'un des plus grands écrivains de langue allemande, on le trouve dans ses écrits souvent pessimistes qui mettent en scène le déclin et la décadence.

À la lecture du « Magicien », on découvre un Thomas Mann qui refuse de confondre l'action et l'art, tout le contraire d'un écrivain engagé.

En s'attachant à cette figure de grand bourgeois souvent seul et incompris, Colm Toibin a composé la saga d'une famille singulière ainsi qu'une fresque poignante sur un monde en train de disparaître, anéanti par la barbarie.








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Brooklyn

Années 50, en Irlande, Ellis est une jeune fille comme les autres, vivant dans une famille modeste avec sa mère et sa sœur Rose. Ayant des difficultés à trouver un travail ses proches la poussent à partir et sa sœur lui offre l’opportunité de partir pour Brooklyn où elle pourra travailler et étudier la comptabilité. 
Nous suivons sa nouvelle vie de femme : au début un profond mal du pays s’empare d’elle et lui fait douter de sa capacité à s’acclimater à cette Amérique urbaine et anonyme, loin de son Irlande natale, puis ses petits conflits avec ses colocataires, son action de bénévole dans la paroisse locale et sa rencontre avec Tony, fils d’immigrés italiens, la font mûrir. Eilis est parfois faible, souvent lâche mais toujours touchante, elle reste fidèle à ce qu’elle est. 
On ressent dans ce roman une ambiance feutrée, sans angoisse où se déroulent les drames courants de la vie. Voici une belle histoire d’exil et d’amour écrite tout en finesse.
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Brooklyn

Brooklyn est un livre touchant, bouleversant. Tout d'abord, parce que j'ai été sous le charme d'Eilis, cette jeune fille sérieuse et serviable qui connaît encore si peu de choses sur la vie et sur ses propres sentiments.

Ensuite, c'est une très belle histoire de famille et une tendre histoire d'amour.

Le contexte est important puisqu'il s'agit des années 50 avec d'un côté le début de l'émancipation des femmes et des problèmes de chômage en Irlande qui favorise l'immigration vers l'Angleterre et les États-Unis. Depuis les immigrations massives du XIX e siècle, New-York possède une grande population d'Irlandais. Dans le livre, Brooklyn est très cosmopolite (irlandais, italiens, communauté juive) et il y a effectivement des structures spécifiques pour les Irlandais (logements, paroisse, bals...)

Mais ce contexte n'est qu'une toile de fond, certes importante pour la densité de l'histoire.

L'essentiel de l'intrigue tourne autour des sentiments d'Eilis. C'est une fille réservée qui déroule plein de scénarios dans sa tête, qui imagine, avant les actes, ce que peuvent penser ses interlocuteurs.

Elle part aux États-Unis, bravement résignée. après la période de mal du pays, elle se sent un peu plus sûre d'elle dans un pays étranger, découvre sa féminité. Quand ce nouvel équilibre est bouleversé et qu'elle retourne en Irlande, elle est tout d'abord perdue, elle ne se sent plus à sa place. Puis les habitudes reviennent, elle s'est émancipée aux États-Unis et elle réagit différemment. Peut-être se comprend-t-elle enfin? Où est son destin? Où est son devoir?

Certains peuvent reprocher à ce livre de n'être qu'une simple histoire de jeune fille mais le style de l'auteur fonctionne bien. Sa manière de décortiquer toutes les pensées de l'héroïne et de camper ses personnages fait que j'ai été complètement happée par cette histoire. Difficile d'échapper à son côté sentimental.
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Le magicien

Un roman sur une vie plus que romanesque, celle de Thomas Mann. Et l'auteur a parfaitement réussi ce tour de force en faisant montre d'un travail de recherche énorme pour retracer la vie de cet homme tout en lui donnant une épaisseur, ainsi qu'à sa famille, incroyable.

On retrouve les étapes de sa vie, de sa construction et de ses exils, avec le faîte de sa gloire en 1929 avec son prix Nobel.

Mais ce qui emmène le lecteur dans la lecture frénétique de ces 608 pages, c'est tout le talent de Colm Toibin pour nous faire partager ce que put être sa vie intérieure, avec ses questionnements, ses doutes, sa solitude, ses hésitations et sa façon de travailler, d'écrire, de mettre en pages ce que son imagination créée, son homosexualité qui reste cachée et sue, tout le paradoxe....

Bref, des dialogues éclatants, une période riche historiquement et un homme qui doit la traverser avec toutes ses contradictions.

Un remarquable roman, érudit et avec une place à l'imagination qui en fait toute sa valeur.
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Le magicien

Une révélation. en préambule, je dois reconnaître en savoir pas mal sur les enfants Mann (Klaus, Erika) et apprécier peu Thomas. Au début, j'ai cru à une bio de plus romancé, puis assez vite, j'ai été pris. Et le plus étonnant, alors que je connais l'histoire, c'est que je me suis mis à me passionner comme pour un polar haletant. Il touche à l'intime et là où les bios effleurent, il se permet de dire les choses et les non-dits sur cette incroyable famille Mann -une institution -! Particulièrement sur la sexualité refoulée de Thomas, mais aussi sur les rapports très particulier au sein de la famille. Car c'est la force du livre, en partant de Thomas, il parvient à suivre la saga. Pas besoin d'être spécialiste, ça se dévore avec gourmandise !
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Nora Webster



Il s’agit donc du portrait d’une femme, assez peu sympathique au demeurant, dans l'irlande de années 60. Il semblerait que l’auteur se soit inspiré de la vie de sa mère.

Nora est l’épouse d’un professeur très apprécié de sa petite ville. C’est là son plus grand mérite, elle a deux grandes fille Fiona et Ains qui ont quitté la maison et étudient, et deux garçons Donal et Conor qui vivent encore avec elle. Quand nous rencontrons Nora son époux vient de mourir d’une maladie douloureuse. Elle doit apprendre à vivre seule. Et tout d’abord trouver un travail, renoncer à la maison de vacances… Peu à peu elle va commencer à prendre des décisions seule et il faut reconnaître qu’elle se débrouille plutôt bien, mais son caractère est souvent agaçant je lui trouve une très bonne opinion d’elle-même pas du tout justifiée, sinon par son statut social “d’épouse de professeur”.



Le livre se lit sans déplaisir mais sans enthousiasme non plus. Il est souvent question de la situation entre les deux Irlandes mais ma méconnaissance des événements ne m’a pas permis de vraiment les apprécier.

C’est mon second Colm Toibin, j'essaierai encore avec Brooklyn mais si je ne suis pas plus emballée, ce sera fini avec cet auteur, il y en a tant d’autres.

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Brooklyn

Eilis Lacey vit en Irlande, dans les années 50. A l'époque, la recherche d'emploi se révèle ardue et la jeune fille ne travaille que le dimanche. Même si Eilis semble s'en accommoder, sa sœur, Rose, souhaite lui trouver un autre emploi.

Par le biais d'un prêtre, Rose arrange le départ d'Eilis pour Brooklyn. Cette dernière n'a pas envie de partir, mais se plie à la volonté de sa sœur.



L'écriture de Colm Tóibín, simple et belle à la fois, m'a tout de suite plu. L'auteur nous fait tout de suite entrer dans le vif du sujet en nous décrivant tout d'abord la vie d'Eilis dans la petite ville d'Enniscorthy. On comprend bien vite que la famille Lacey n'a pas été épargnée par les difficultés et que les trois femmes de la famille qui vivent toujours en Irlande (Eilis, Rose et leur mère) doivent se serrer les coudes.

Très vite aussi, on constate qu'Eilis est assez passive face aux événements de sa vie. Elle ne semble jamais oser révéler ce qu'elle pense ou ce qu'elle souhaite, par peur de décevoir les autres ou de sembler irrationnelle. La jeune fille se retrouve donc, un peu contre son gré, sur un paquebot à destination de l'Amérique.

Eilis semble toutefois s'adapter relativement bien à ses nouvelles conditions de vie. Même si elle souffre fortement du mal du pays, elle semble toutefois s'intégrer : elle a un emploi, suit des cours du soir et, surtout, rencontre Tony.



Les conditions de vie d'Eilis à Brooklyn s'améliore donc peu à peu. On la voit évoluer et mûrir, mais elle reste toutefois indécise et ne sait jamais comment réagir aux événements de la vie quotidienne. Eilis réfléchit beaucoup et aime analyser ce qui lui arrive pour tenter de savoir comment se comporter, mais elle donne l'impression de ne jamais réagir de façon adéquate. Elle hésite, réagit de façon inappropriée, se tait quand elle devrait réagir...

Malgré cette indécision, le personnage n'est pas antipathique : Eilis n'est pas l'une de ces héroïnes qui agacent, loin de là. Sa jeunesse et le fait qu'elle soit déracinée contre son gré de sa ville natale plaident pour elle et justifient ses défauts.



Un drame familial ramène Eilis à Enniscorthy et bouleverse la vie qu'elle a (péniblement) construit à Brooklyn. Cette partie du roman révèle à quel point la situation de la jeune fille est compliquée : elle n'est pas de Brooklyn, mais elle n'est plus tout à fait chez elle à Enniscorthy, où plusieurs de ses amies lui font remarquer à quel point elle est devenue sophistiquée.

Et, une fois de plus, les autres semblent décider de la vie d'Eilis pour elle. Sa mère, en particulier, la mène apparemment par le bout du nez et souhaite organiser la vie de la jeune fille comme elle l'entend. Eilis se laisse faire parce que c'est plus facile mais, comme toujours, elle doute et réfléchit...



Eilis hésite : rentrera-t-elle à Brooklyn ou restera-t-elle en Irlande ? A vous de le découvrir !
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Le Testament de Marie

Livre lu avant d'aller voir la pièce de théâtre. Connaissant déjà cet auteur irlandais, j'étais sûre que ce serait un plaisir de lecture.

Le sujet est assez original, il s'agit d'un monologue de Marie, la mère de Jésus. Elle raconte la fin de la vie de son fils, son impuissance à la sauver alors qu'elle fait tout pour qu'il ne se fasse pas remarquer par des actes sortant de l'ordinaire. Elle semble rationnelle et ne pas croire aux pouvoirs de son fils. Ce récit se lit d'une traite, c'est poignant et émouvant par moment. J'espère que la pièce de théâtre sera à la hauteur du texte.
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Brooklyn

« Brooklyn » raconte l’histoire d’Eilis, une jeune immigrée irlandaise. Eilis quitte son Irlande natale pour New York où on lui a trouvé un travail dans un grand magasin. Mais très rapidement, le mal du pays arrive. Après quelques temps, Eilis prend ses repères, suit des cours du soir, rencontre Tony et se fait une place dans la pension de famille où elle est hébergée. Suite à un drame familial, Eilis repart en Irlande au départ pour quelques semaines. L’heure du choix a sonné.



J’ai passé un bon moment avec ce livre malgré quelques bémols. Toute la partie sur l’adaptation d’Eilis, son mal du pays, sa recherche de nouveaux repères m’a beaucoup plu. Son histoire avec Tony aussi même si on sent que ses sentiments sont moins forts que ceux du jeune homme.

On se retrouve plongé dans le New York des années 50 et je me suis sentie emportée par l’histoire et l’époque. Les pensionnaires de Mrs Kehoe m’ont souvent fait sourire avec leurs personnalités si différentes.



Eilis est restée un peu trop distante à mon goût. Je n’ai pas vraiment réussi à m’attacher à sa personnalité. Ses émotions m’ont paru peu développées.



SPOILERS



Là où j’ai eu plus de mal avec l’histoire, c’est lors de son retour en Irlande. Son comportement m’a déçue (pauvre Tony) et j’ai eu l’impression qu’elle retournait vers lui uniquement parce que son mariage avait été découvert. A aucun moment, je n’ai senti qu’elle l’aimait, qu’elle avait pris une décision bien réfléchie.



En résumé, un livre que je suis contente d’avoir découvert malgré quelques bémols concernant l’héroïne et la fin du roman.



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Nora Webster

Le roman commence par le défilé de voisins, amis, connaissances, qui avec toutes leurs bonnes intentions et leurs bons sentiments, viennent soutenir la famille Webster. Nora Webster se retrouve veuve, sans travail, avec quatre enfants à charge, à la fin des années soixante, en Irlande. Elle qui s’était toujours définie par rapport à son mari Maurice, est démunie, perdue, du moins pendant quelques temps, puis elle commence à prendre un ou deux décisions importantes sans demander l’avis de sa famille proche, sœurs, beau-frère, ou tante… au grand dam de ceux-ci. Vendre la maison de vacances, reprendre un emploi, commencer à suivre des cours de chant, marquent autant d’étapes dans la découverte d’une nouvelle Nora. Ses enfants réagissent, parfois de manière négative, à ces innovations et aux suites de la disparition de la figure paternelle.

C’est avec une grande sensibilité que Colm Toibin décrit les rapports entre Nora et ses enfants, entre Nora et sa famille ou ses amis. L’auteur irlandais se montre toujours aussi habile à dresser de superbes portraits de femmes, que ce soit une jeune fille comme dans Brooklyn, ou une femme et mère comme dans Le testament de Marie. Ces personnages féminins, qui pourraient paraître ordinaires, se révèlent dans les petits moments du quotidien. Il est tout à fait passionnant de voir cette femme à la fin des années soixante, car l’époque a son importance, prendre les rênes de son existence, et se mettre enfin à devenir elle-même. Elle se rend compte qu’elle avait une illusion de liberté en tant que femme au foyer, mais que ce n’est en rien comparable avec une liberté acquise en menant de front travail et vie familiale. Son rapport à la politique, aux événements des années 68 à 73 en Irlande, pas tout à fait un éveil puisqu’elle était déjà sensibilisée auparavant, s’avère très intéressant aussi.

Pour moi, ce roman est aussi marquant que Le bateau-phare de Blackwater ou Brooklyn, et prouve le grand talent de l’auteur à créer des personnages pleins de vérité, par une attention aux petits détails qui font une vie.
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Le Testament de Marie

Le testament de Marie est le dernier roman traduit en français de l'auteur irlandais mondialement reconnu Colm Toibin.



La littérature irlandaise me réussit en cette rentrée littéraire 2015. Après La neige noire de Paul Lynch, le Testament de Marie est un nouveau coup de cœur.



Court roman d'à peine plus de 120 pages, le dernier opus de Colm Toibin bouscule, marque, interroge, perturbe... et raisonne encore longtemps après avoir tourné sa dernière page. Il est d'une force et d'une puissance inouïe! Je pense que je ne suis pas prêt d'oublier cette lecture poignante et intense.



Le sujet du livre a déjà été abordé par d'autres (parler de Jésus, des événements connus de tous tels les noces de Cana, la résurrection de Lazare et sa crucifixion n'est pas novateur) mais la façon de le traiter est aussi original qu'ambitieux. En effet Colm Toibin donne la parole à Marie en tant que "mère ordinaire d'un enfant", une mère comme les autres, une mère "normale" qui souffre et veut protéger son fils.



"Je me souviens de trop de choses ; je suis comme l'air par un jour sans vent, qui se contient lui-même, immobile, et ne laisse rien échapper. Je contiens la mémoire de la même façon que le monde retient son souffle."



Cette dernière va se confier lors d'un long monologue à la première personne devant ses 2 gardiens (que l'on suppose être 2 apôtres) dans un texte émouvant, touchant et souvent dense. Elle va nous exprimer ces doutes face aux agissements de son fils (qu'elle ne nommera jamais) qu'elle ne comprend plus mais également son amour maternel dont elle ne se départira jamais.



"L'homme qui ne me prêtait aucune attention, qui n'entendait personne. L'homme puissant qui semblait avoir perdu tout souvenir de ces années où il avait eu besoin de mon sein pour boire le lait, de ma main pour le guider, de ma voix pour l'apaiser et le conduire au bord du sommeil. Et la puissance de cet homme avait cela d'étrange qu'elle me faisait l'aimer et me donnait envie de le protéger plus encore que du temps où il ne la possédait pas. "



Elle partagera aussi ses remords, sa culpabilité de mère face à son impuissance. Ce point de vue différent est réellement très intéressant et convainquant. Il conviendra à la fois aux croyants (même si je pense que beaucoup auront du mal avec ce livre; Gardons en tête que c'est un roman et non un pur récit historique ou spirituel) et aux athées car s'il est plus "terre à terre" (on pourrait dire que c'est un roman laïc), il n'est pas pour autant dépassionné.



«J'étais là. Je me suis enfuie avant la fin, mais si vous voulez des témoins, alors je suis un témoin, et je peux vous le dire à présent. Vous affirmez qu'il a sauvé le monde, mais moi, je vais vous dire ce qu'il en est. Cela n'en valait pas la peine. Cela n'en valait pas la peine. "



L'écriture est sublime, d'une force et d'une violence que j'ai rarement rencontrée dans mes lectures. On prend une vraie claque. On est immergé dans le texte, limite hypnotisé par la beauté des phrases. C'est le très gros point fort du livre. Je l'ai lu quasiment d'une traite en dégustant chaque page, chaque phrase, en prenant vraiment mon temps. C'est très dense (peu ou pas de dialogue) mais la lecture reste fluide, limpide. On ressent parfaitement la tristesse, la douleur et la culpabilité de Marie.



"Car le monde est un lieu de silence, et quand tombe la nuit, après le départ des oiseaux, le ciel est un vaste endroit silencieux. Aucune parole ne fera jamais la moindre différence au regard du ciel de nuit. [...] Je dis la vérité non pas parce que cela va changer la nuit en jour ni rendre infinie la beauté des jours, la grâce et le réconfort qu'ils nous offrent, à nous qui sommes vieux. Je parle simplement parce que je le peux, parce qu'il s'est produit suffisamment de choses et que l'occasion ne se représentera peut-être pas de le faire."



Il m'est réellement très difficile de parler de cet ouvrage si atypique. Il m'a réellement subjugué et durablement marqué. Je ne peux que vous conseiller de lire Le Testament de Marie: une vraie, grande et belle réussite de cette rentrée littéraire. Il ne faut surtout pas passer à côté de cette lecture.



5/5


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Le Testament de Marie

Voilà un livre qui me tentait énormément depuis la rentrée littéraire 2015 et une fois entre mes mains, je l'ai lu de suite. le Testament de Marie est un livre puissant, fort, émouvant... écrit presque comme un conte, mais qui relate surtout l'histoire d'une mère, son récit, son vécu quelques années après la crucifixion de son fils. L'auteur, Colm Toibin, lui donne la parole.

Athée ou croyant, on connait tous l'histoire de Jésus, de sa naissance en passant par les miracles pour finir crucifié sur la croix...sauf qu'ici, Marie ne prononce en aucun cas, le prénom de son fils, Jésus. On le devine tout simplement parce que tous les éléments sont là pour que l'on sache, qu'il s'agit bien de lui.



Nous sommes chez Marie. Deux hommes sont là pour la surveiller mais surtout pour l'interroger. Pourquoi ? Pour faire connaitre Jésus, sa divinité, celui qui se dit Fils de Dieu au monde entier. Marie est vieille et veuve. La mémoire n'est plus aussi intacte qu'avant, alors, elle puise au fond d'elle pour se remémorer et tout lui revient.



Elle se souvient de cet enfant qu'elle a mis au monde. Cet enfant qu'elle a tant aimé et protégé. Cet enfant devenu adulte.

Elle se souvient des paroles sur lui. Des gens qui parlaient de lui. Des miracles. Elle se souvient d'avoir vu la foule le suivre partout dans la ville. Elle se souvient d'avoir entendu dire, que son fils avait fait marcher un infirme. Elle se souvient d'avoir vu de ses propres yeux la résurrection de Lazare, par son fils. Elle se souvient des pieds sur la mer agitée afin de la calmer. Elle se souvient de tout ça.

Elle se souvient de la trahison de son cousin, Marc. Elle se souvient des clous qui ont percé la chair de son enfant, de cette couronne d'épines qui lui transperçait la peau. Elle se souvient de tout ça. Elle se souvient du souhait du peuple de libérer ce voleur contre son fils. Elle se souvient du regard échangé avec lui quand il traînait sa croix sur la colline. Elle se souvient des cris, des hurlements, de cette haine du peuple envers son fils. Tuez-le ! Tuez-le ! Elle se souvient de tout ça. Ne pas agir. Regarder tout ça de loin. Brisée au plus profond d'elle. Une souffrance mêlée à la peur.



Livre intense, dur, incroyable qui donne la chair de poule. Une mère complètement désemparée et dévastée face à l'injustice infligée à son fils. Prête à tout pour le sauver mais qui va finalement se rendre compte que le sort est déjà scellé. Maintenant, il faut partir, se cacher quelque part et attendre. le rêve qui l'emporte. le revoir dans un rêve. le border ; l'apaiser. Son fils sur la croix. Une mère qui pleure son enfant. Voici, le Testament de Marie.



Un livre que je vous recommande ! N'hésitez surtout pas !
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Le Testament de Marie

Avis de Scarlett (Chroniqueuse chez Léa Touch Book) :



« Je veux que ce qui s’est produit n’est pas eu lieu. Je veux que tout ait pris un autre chemin. Ç’aurait été si simple ! Il s’en est fallu de si peu que nous soyons épargnés »





Hello,





Pour être tout à fait honnête l’exercice n’est pas facile pour moi qui ai toujours peiné à faire des dissertations concises, rigoureuses sans me lâcher dans de grandes envolées lyriques. Allons Miss un peu de rigueur que diable, ce livre le mérite et bien plus que cela.





L’histoire est le monologue intérieur de Marie qui relate son vécu, ses sentiments durant essentiellement la période où son fils devient en quelques sortes une célébrité et commence à perturber le pouvoir en place. On est loin de l’image de l’Immaculée Conception très « iconique » mais proche d’une femme moderne et réelle dans sa manière de refuser les volontés de son entourage. C’est aussi une mère qui souffre et se bat pour garder son intégrité, ses valeurs.





On croise au fil de notre lecture :



Marie bien sûr, c’est une femme qui pour l’époque est très affirmée et ne se laisse pas dominer. En effet au-delà de son attitude réservée, elle se refuse à l’interprétation des faits que veulent lui imposer les disciples de son fils. Elle est aussi très seule dans sa douleur de mère, dans sa vision simple et sincère de l’histoire (ou Histoire…). Elle ne veut pas accepter sans questionnement les miracles, le complot politique et la douleur finale de la crucifixion est un sentiment qu’elle vivra isolée de tous.





Son fils, les disciples et l’entourage de Marie sont autant de protagonistes de la grande Histoire croisés au gré de la narration. Les disciples dont elle se méfie, elle les trouve arrogants, bruyants voire grossiers « la horde » comme elle dit. Certains, les plus proches de son fils ont une visée, un objectif universel qui dépassent sa douleur de mère et sa vie de femme humble.





Dans son entourage on croise aussi d’autres femmes : Myriam, ainsi que Marthe et Marie les sœurs de Lazare le ressuscité sont des personnages historiques qui jalonnent le récit.



Quant à son fils il nous semble quelque peu distant et éloigné de Marie, déjà totalement aspiré vers son inéluctable destin.





L’écriture de ce livre est intense et d’une poésie envoutante, les mots sont justes et délicats.





Le récit lui, est à la fois un hommage à la femme, à la mère , à l’histoire plutôt qu’un roman sur l’Icône et l’Histoire.





« Et je vais mourir bientôt. Alors ce sera comme si tout ce que j’ai vu et ressenti n’avait pas eu lieu, ou avait eu lieu de la même façon qu’un petit oiseau bat des ailes par un jour sans vent dans le ciel immense. Ils veulent faire en sorte que ce qui s’est produit vive à tout jamais. »







UN VRAI COUP DE CŒUR !!
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Brooklyn

Lu il y a plusieurs mois (en anglais) ce livre a été un véritable coup de cœur que je viens de relire en français. L'Irlande et la pauvreté des années 50 y sont décrites a merveille ainsi que la vie à Brooklyn.

On suit Eillis dans son immigration, ses doutes ses craintes,le mal du pays qu'elle subit et les différences culturelles... Ses états d'âmes et le coté psychologique est bien écrit et nous rend le personnage encore plus attachant.
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Le magicien

Complexe, intéressant et dense...voilà les mots qui me viennent en fermant ce livre.

COMPLEXE parce que je ne connaissais rien de la vie de Tomas Mann, prix Nobel de Littérature en 1929, et que l'univers de tous ces intellectuels est particulier.

INTERESSANT puisque nous suivons cet écrivain qui a fui l'Allemagne et le Nazisme pour se réfugier aux Etats-Unis et nous suivons ses ressentis en fonction de l'arrivée de la guerre.

DENSE car ce livre fait 600 pages mais c'est surtout l'histoire d'une saga incroyable!. Les membres de cette famille sont célèbres, vaniteux, égoïstes, et incestueux pour certains. Une famille complètement délirante et complètement atypique qui quelquefois m'a agacée.

J'ai appris beaucoup de choses en lisant cet ouvrage mais les personnages m'ont tellement irrité que j'en garde un souvenir mitigé !

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Le magicien

Avant de déplier toute critique, il faut tout d'abord dire que ce roman est indéniablement un très bon livre. La narration est enlevée, on suit le parcours de chaque personnage avec intérêt et la curiosité ne fléchit guère tout au long de la lecture. La dimension biographique sur Thomas Mann, du point de vue évènementiel, intime et historique, a un intérêt documentaire évident. Je recommande donc le livre, aussi bien pour le plaisir de lecture que pour l'éclairage qu'il donne sur la trajectoire historique et personnelle de Thomas Mann.

Ceci étant dit, plusieurs réserves font que ce livre n'est cependant pas un « grand » roman. Tout d'abord, même si l'on a un aperçu assez détaillé de ce que Colm Toibin imagine être la vie intérieure de Thomas Mann, cela se concentre sur des champs limités : la vie familiale, la vie sensuelle, les projets littéraires, le regard sur L Histoire et comment se positionner vis à vis d'elle. En revanche, ce qui m'a beaucoup manqué, c'est que Toibin ne nous montre jamais comment Thomas Mann pense, pense l'existence, pense le coeur de ses livres, j'entends, du point de vue intellectuel ou philosophique. Toibin expose comment l'idée de tel ou tel livre lui vient, sur quelle partie de son existence réelle il prélève telle ou telle séquence ou tel contexte, mais jamais vraiment pour quelle raison profonde et intime il écrit précisément sur ce thème, et avec cet angle de vue, et par sur autre chose.

Autre souci, ce qui fait l'intérêt du roman est souvent un peu anecdotique. Il y a un coté "bottin mondain", avec ces grands personnages historiques, comme par exemple l'insupportable Alma Mahler, qui donne l'impression que Toibin a parfois un peu trop plaisir à, (pardonnez le terme) « bitcher » sur des célébrités du monde littéraire, musical, culturel, politique. Il n'y a aucune raison de regarder des figures comme Roosevelt ou Schoenberg ou Mahler comme intouchables, mais est-il vraiment intéressant de connaître leurs banals petits travers de personnalité et ceux de leur entourage ? Cela pimente la narration, mais un peu trop comme un magazine people, et pas vraiment comme un ouvrage qui porte une vraie réflexion sur son sujet.

Toibin raconte en outre par le menu toutes les attirances homosexuelles de Thomas Mann. Elles restent du côté de la sensualité, et il nous épargne fort heureusement les scènes explicites -il semble d'ailleurs que cette attirance ait bien souvent été sublimée, plutôt qu'agie. Cependant il y a un petit excès de complaisance de Toibin, à mon avis, pour ces récits de rencontres, qui n'ont pas toujours un intérêt évident pour l'ensemble du livre et semblent avoir été un peu (trop) écrits « pour le plaisir »…

Enfin, dernier point. A travers ce roman, il faut bien dire que le Thomas Mann qui nous apparaît est un homme conservateur, loin voire opposé à tout esprit révolutionnaire. Il tient certes un discours anti-nazi, mais tarde à l'exprimer publiquement par souci de sécurité et pour préserver son lectorat en Allemagne - concrètement, pour éviter que ses livres soient interdits. Il y a chez lui un souci permanent de préserver ses propres intérêts et son confort personnel. Il apparait comme un homme avec une logique fondamentalement bourgeoise et, encore une fois, conservatrice. Et au fond, même si Toibin met en scène les petits travers de l'homme, il perce une certaine affection de Toibin pour l'homme dont il parle, et l'opposition très tranchée qui est mise en scène entre Thomas et son fils Klaus est franchement en faveur du premier. Klaus apparait comme un homme instable, psychiquement malade, impulsif, et en définitive délétère pour l'équilibre de la famille. Cette dichotomie père-fils, où Toibin semble prendre le parti du père, donne une idée du positionnement de l'auteur, du côté de la stabilité bourgeoise et d'un certain conservatisme plutôt que du côté d'une dimension révolutionnaire, marginale et atypique. Même si Klaus semble avoir été un homme difficile, je ne suis pas pour ma part, prêt à me ranger du côté de l'idéologie du père contre celle du fils. Je m'en vais donc de ce pas lire le Tournant, histoire d'une vie, l'autobiographie de Klaus Mann, pour confronter celle-ci à cette biographie réussie.
Lien : http://www.williamjoshbeck.c..
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Brooklyn

Que va devenir Eilis et sa famille si elle ne trouve pas de travail en Irlande ?

Encore très jeune, elle va migrer seule, vers les Etats-Unis pour y travailler, et vivre une grande solitude. Puis peu à peu l’énergie de la vie revient, et elle deviendra responsable de ses choix.

Par petites touches sobres, on est porté par l’histoire de cette jeune femme qui semble naïve, mais qui a un caractère volontaire, et une personnalité très attachante.

La trame romanesque est juste. Il n’y a aucune lourdeur de détails.

Excellent roman initiatique de la littérature irlandaise écrit au 21ème siècle, qui a pour toile de fond la république d’Irlande de la 1ère moitié du 20ème siècle.

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Brooklyn

Eillis est le personnage principal de Brooklyn. Il s’agit d’une femme réservée, étudiant la comptabilité mais ne connaissant pas encore « la vraie vie ». Toutefois, un jour, une opportunité la contraint à quitter sa famille, sa ville et donc son pays : l’Irlande.



Commence alors une grande aventure pour Eillis : la découverte de l’Amérique et plus précisément des Etats-Unis, à Brooklyn. La jeune femme est attachante, son personnage évolue puisqu’elle devient indépendante dans ce pays nouveau pour elle. Son voyage va lui faire rencontrer de nouvelles personnes, renforcer sa personnalité et la rendre encore plus forte… mais certaines de ses décisions, notamment en amour, m’ont déplu.



La trame est très prenante et on suit avec plaisir le destin d’Eillis et avec tristesse le bouleversement que subit sa vie.



Ce roman mêle histoire familiale, amour et amitié dans une période que j’ai beaucoup apprécié : les années 1950.



C’est un livre que j’ai beaucoup aimé et j’ai pris plaisir à le lire. Je noterais cependant un manque de profondeurs, notamment sur la fin qui est assez ouverte. J’aurais aimé des pages en plus pour que certains passages soient plus explicites. Enfin, j’aurai souhaité un personnage avec plus de complexité pour mieux appréhender l’histoire.



Je vous recommande quand même cette histoire et j’ai d’ailleurs hâte de découvrir le film.
Lien : https://paroledelea.wordpres..
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