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Critiques de Cynthia Fleury (113)
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La fin du courage

Avant d'entamer la lecture de la Fin du Courage, j'avais, je le confesse, un a priori favorable. J'ai en effet eu le plaisir d'assister à la prise de parole de la philosophe et psychanalyste Cynthia Fleury , sur le thème du soin, devant une association solidaire dont je suis membre bénévole et je l'entends régulièrement sur France Inter. je suis admirative de la personne qu'elle est, de son engagement, de sa façon de s'exprimer oralement. C'est d'ailleurs suite à l'une de ses interventions que j'ai acheté cet ouvrage.

Mais lorsqu'elle écrit, Cynthia Fleury emploie une langue et des concepts que j'ai du mal à aborder. Alors, je n'ai pas poursuivi ma lecture, ce qui est rare chez moi. Mais je me dis que je la reprendrai peut-être un jour, quand je serai ... grande!
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Liberté, Egalité, Fraternité

Deux historiennes et une philosophe-psychanalyste se partagent la devise de la France, à vocation universaliste. Aux deux premières, deux notions : l'égalité, liée à la connaissance et la liberté, liée à la sensation. La fraternité liée aux sentiments permet d'élargir l'approche historique très conceptuelle, où liberté et égalité sont des droits, à une vision sociale, où fraternité rime avec solidarité, non imposée mais consentie, coulée dans un contrat social, rendu désirable par l'État de droit.

La fraternité apparaît en 1848, touche à la question sociale naissante, prémices de la sécurité sociale. Liberté et égalité (souvent sélective) participent d'une histoire plus ancienne, traversée de courants d'idées tendant lentement à étendre égalité et liberté au plus grand nombre.

J'attendais que les trois intervenantes s'expriment sur les restrictions de libertés liées à la pandémie. Elles le font brièvement, de manière convergente, associée d'une mise en garde. La contrainte est acceptable et acceptée si elle est limitée dans le temps et ne sombre pas dans l'hygiénisme paranoïaque. La liberté a deux ennemis : les circonstances extraordinaires et le salut public. Le pouvoir a généralement tendance à prolonger l'ajournement des libertés, voire à invoquer la raison d'État. Cynthia Fleury, Mona Ozouf et Michelle Perrot rétablissent des faits et expriment des points de vue précieux en ces temps extraordinaires.






Lien : http://cinemoitheque.eklablo..
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Liberté, Egalité, Fraternité

Ce petit livre est richissime, il nous « cultive » grâce à l’interview de trois femmes puissantes d’intelligence à propos de la devise française.

Mona Ozouf rappelle la longue histoire de la devise française puis elle raconte la liberté, explique quels sont ses deux principaux ennemis, elle réhabilite le pluralisme et rappelle que c’est Jules Ferry qui a offert à la France le plus gros bouquet de libertés. Son analyse est subtile et toute en hauteur.

Michelle Perrot utilise l’angle des inégalités pour raconter la liberté, notion infiniment complexe. Historienne, elle a d’abord pensé sous l’angle social avant d’entamer sa spécialisation en histoire du féminisme et des inégalités dont souffrent les femmes depuis presque la nuit des temps.

Cynthia Fleury met en lumière la part de fraternité dans l’histoire de la solidarité, elle donne ses différentes définitions selon que le regard est religieux, révolutionnaire ou républicain laïc. Elle donne des exemples étrangers, tous adeptes de la non-violence et aborde les mouvements récents, comme les « commons » et le « care », au moment où la fraternité est très menacée par les inégalités et les passe-droits et surtout l’ancrage de l’individualisme.

Ce petit livre est petit mais il faut le lire lentement. Il nous préserve des opinions tranchées qui empoisonnent et clivent nos sociétés. Ce livre est le bienvenu en cette crise du covid-19, oui déjà 2019…

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Ci-gît l'amer : Guérir du ressentiment

C’est un ouvrage qui m’a ouvert des portes sur la sublimation du ressentiment, sur la décision incontournable du choix de la vie, dans l’acceptation totale et non aveugle de l’histoire, c’est-à-dire en reconnaissance de celle-ci, non pas dans l’oubli, et non plus avec forcément le pardon. C’est une décision quelque fois d’accepter de ne pas comprendre, et souvent ne pas comprendre l’incompréhensible.

C’est une ouverture également sur les conséquences de l’envenimement du ressentiment à titre individuel et collectif, qui peut générer l’atroce et l’incompréhensible à travers notamment le parallèle des mécanismes du fascisme et du colonialisme.

Il propose des clés d’ouverture concrètes. Encore une fois à titre individuel et collectif.

Cynthia Fleury s’appuie sur de nombreuses références et métaphores utiles.

J’ai lu avec un stabylo, pour prendre le temps de comprendre et de tenter d’intérgrer les nuances. J’ai beaucoup beaucoup stabiloté.

Je me suis quand même dit, tout au long de l’ouvrage, qu’il y avait certainement une façon d’écrire tout ceci avec un langage accessible à un plus grand nombre. Les syntaxes, les mots, les références apportent une difficulté de lecture au point que je me suis demandé à qui réellement est destiné ce type d’essai.

Un projet pourrait être de l’écrire en langage commun ?? Ce doit être réalisable.

« Cynthia Fleury pour tous… »… comme à l’oral… Car ses interventions à la radio sont beaucoup plus accessibles, fluides et ainsi agréables à l’écoute.

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Ci-gît l'amer : Guérir du ressentiment

Un titre (trop) prometteur, mais au final difficile de s'y retrouver, faute à de très vagues et laborieuses circonvolutions khagneuses. Quelques rares rappels du mérite d'autres auteurs (Adorno, Fanon). Rien sur les moteurs actuels de cette frustration, sinon consumériste ou néocoloniale, ni sur internet. Thérapie plus frustrante que salutaire.
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Ci-gît l'amer : Guérir du ressentiment

L'écriture est prétentieuse et élitiste.

Néanmoins, Cynthia Fleury nous fait souvent regretter d'avoir tourné les pages trop rapidement. Elle nous parle notamment de l'âme avec poésie et sa conception du feminisme avec sincérité.
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Répétition générale

La sidération, la violence, l'égoisme, le retour des archaïsmes auraient été encore plus forts si la létalité du virus avait été plus grande.

L'auteur constate la bêtise des stratégies néolibérales à courte vue pour faire des économies à l'hôpital.

Il existe une prise de conscience. Sera-t-elle durable ? L'auteur en doute car après la crise sanitaire, on nous dira de mettre les bouchées doubles pour sauver l'économie, qu'il n'est pas temps de changer de société.
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Répétition générale

Dans cette collection Tracts de Crise, il y a des textes mieux ou moins bons que d'autres. Ici (je mets ce texte dans les mieux) l'on décrit un négativisme en hypothèse de la récession économique qui serait meurtrière, et un positivisme en lien avec la conscience collective. Les deux sujets sont approfondis en si peu de mots.
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Le soin est un humanisme

Lorsque le soin et le sujet soigné sont dissociés, ce sont autant les soins que les sujets soignés qui sont en péril, et par conséquent toute l’institution de soin.


Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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Les Pathologies de la démocratie

Fondamental en ce que ce livre pose la question : et maintenant qu'est-ce qu'on fait ? Visiblement personne ne répond...
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Un été avec Jankélévitch

En empruntant ce livre à la médiathèque, je pensais à un autre auteur avec un nom d'une consonance qui se rapproche !

Cette erreur m'aura permis de faire connaissance avec ce philosophe. Une matière qui m'intéresse mais dont je manque de connaissance et sur laquelle j'ai de la difficulté à me concentrer.

J'en garderai une idée générale positive mais avec une impression d'en avoir retenu qu'une infime partie !

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La fin du courage

Revisitant les philosophes, l'auteure nous invite à une réflexion sur la notion du courage et plus particulièrement les notions de courage politique et de courage moral, le premier n'allant pas sans le second. Se positionnant à notre époque, elle enjoint au courage collectif pour contrer le découragement qui se serait emparer de nos sociétés face au libéralisme à tout va sur le plan économique et qui fait perdre le sens du courage politique. Un essai court mais très dense. Une lecture que j'ai trouvé pour ma part un pu ardue.
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Ci-gît l'amer : Guérir du ressentiment

Voici un livre fort intéressant qui explore l'enfermement de cette pathologie qu'est le ressentiment, cette "colonisation de l'être", dans ses dimensions individuelle et collective. Cynthia Fleury aborde les façons de l'éviter, de le dépasser, par la symbolisation ou la sublimation.



Entre autres auteurs exploités : Scheler, Freud, Nietzsche, Adorno, Reich, Fanon, Jankélévitch, Honneth, Angenot, Broch...



Une analyse parmi d'autres ? Celle d'une "faillite d'un temps dialectisé" pour celui dont la santé psychique est menacée par le ressentiment. La philosophe et psychanalyste rappelle combien est alors essentielle la considération de ces trois dimensions du temps (plutôt que la première seulement) : le chronos, l'aiôn et le kairos... Cela se trouve dans le III-6 : "Thérapie de la décolonisation".



Des voies pour en sortir ? la culture, la vis comica, la poiesis ou la philia.
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Un été avec Jankélévitch

Quelle belle introduction, en forme de promenade, qu'on imagine quotidienne, une promenade en bonne compagnie, par une belle matinée de printemps. Cynthia Fleury aborde les thèmes chers à Jankélévitch en de courts chapitres. Cette brièveté pourrait surprendre quand on aborde des thèmes comme ''le pur et l'impur'', ''la mort'', ''la justice ''... Mais les chapitres se répondent les uns aux autres, ils ouvrent des champs, nous questionnent. Et nous voilà repartis vers d'autres chapitres, qui s'éclairent d'un jour nouveau. J'ai la sensation d'un scintillement, comme le feraient les rayons du soleil quand ils se posent sur l'eau légèrement agitée d'un lac. Chapeau bas madame Cynthia Fleury !
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Un été avec Jankélévitch



Quel bel été que celui-là ! On m'a fait ce cadeau juste avant de partir en vacances, alors je l'ai emporté dans mon sac de voyage.

De Jankélévitch, j'avais gardé des souvenirs de lectures heureuses ponctuées de phrases rapides, sonores, parfois presque évanescentes.

J'avais gardé le souvenir d'une voix courageuse, celui de la musique des pas sur la neige, celui aussi d'une profondeur pouvant mener jusque au plein cœur de l'être. C'est tout cela ce petit livre jaune et bien plus encore !




Lien : https://laposte.net
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Un été avec Jankélévitch

Ce petit livre assez facile à lire m’a permis de faire connaissance avec la pensée de Jankélévitch que je n’avais jamais véritablement croisée jusqu’à présent. Cependant, je ne me suis pas toujours retrouvé dans la philosophie du je-ne-sais-quoi et du presque-rien qui est toute en nuance, jusqu’à parfois devenir évanescente. Surtout, je me suis demandé si cette pensée permettait une montée en généralité ou si elle n’était pas tributaire du « tempérament », de la « sensibilité » de Jankélévitch au point de ne s’appliquer qu’à celles et ceux qui partagent ce « tempérament » ou cette « sensibilité ». Je prendrais juste un exemple pour illustrer mon propos : dans le chapitre consacré à l’ennui, Jankélévitch se montre très critique vis-à-vis des gens qui « assassinent le temps », qui « n’en font rien ». Or, justement, les gens qui s’ennuient souffrent généralement de cette situation sans parvenir à en sortir et les injonctions du type « remuez-vous » ne leur sont d’aucune aide. On a donc l’impression que Jankélévitch a eu la chance de ne pas s’ennuyer (ou a trouvé des solutions pour y faire face) et qu’il a du mal à concevoir que tout le monde n’a pas cette chance. J’aurais été curieux de savoir ce qu’en pense la psychanalyste Cynthia Fleury.
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Ci-gît l'amer : Guérir du ressentiment

Dans sa réflexion sur « les pathologies de la démocratie », la psychanalyste et philosophe livre un essai passionnant et tonique sur le ressentiment.
Lien : http://www.nonfiction.fr/art..
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La fin du courage

Autant Cynthia Fleury est limpide et convaincante lors de ses conférences et interventions radiophoniques, autant son écriture est inutilement jargonante, voire pédante. Philosophe et psychanalyste… Mmm… Plutôt sophiste et inutilement bavarde. Passez votre chemin… Et si vous souhaitez mieux connaître la pensée de Jankélévitch, lisez l'original plutôt que ce pensum.
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Ci-gît l'amer : Guérir du ressentiment

Ce livre est une analyse psychanalytique, philosophique et historique de la notion d'amertume comme sentiment humain. Il se découpe en trois parties qui pourrait être l'amertume de l'individu (qui est l'homme amer ?), celle du groupe social (notamment au travers de la montée du nazisme) et enfin, une approche autour de la décolonisation. Le livre est difficile, je ne serais pas honnête si je disais qu'il se lit facilement et encore moins qu'il s'appréhende aisément. J'ai dû passer à côté de certains concepts, je n'en ai certainement compris que ce qui m'était le plus proche notamment en termes d'expériences et de compétences.

La première partie est passionnante, on y découvre les mécanismes qui façonnent l'amertume des individus, la notion de faux-self, ces individus qui se fondent dans l'attente des autres, au point d'avoir autant d'identités que de personnes rencontrées, au point que l'on se demande qui ils sont réellement.

La partie qui m'a le plus intéressée, hormis l'aspect psychanalytique qui est passionnant, riche et finalement très accessible est celle sur la décolonisation. Les mouvements "racisés" assignent dans leur identité de racisés les personnes qui s'en revendiquent. L'universalité perd la bataille face à l'identité. Or, l'universalité est une pensée du mouvement, de l'échange, du contact, ce que n'est pas la pensée de l'identité figée, assignée à résidence dans un cadre, souvent ramené à son aspect historique. "L'homme noir n'a pas à se soucier de l'homme noir, il a se soucier de l'homme" (Fanon). De manière tellement évidente : "Dans le monde où je m'achemine, je me crée interminablement " puis "rien ne doit enfermer un être (...) ni le passé, ni l'avenir bouché". Elle précise ainsi que la référence sans cesse au passé colonial comme explication des difficultés des jeunes générations n'est qu'un enfermement de plus, au delà de la question sociale, de la question des quartiers, de la gestion de l'immigration de la troisième ou quatrième génération.

"Il y a de part et d'autre du monde, des hommes qui cherchent". Et voilà bien la conclusion de cet essai, la seule manière de ne pas céder aux sirènes du ressentiment et de l'amertume, c'est sans cesse chercher, essayer de comprendre soi et les autres, soi et le monde. Et sans cesse, accepter de se séparer de ce qui tourne à vide..
Lien : https://www.delitt.fr
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Pretium Doloris : L'accident comme souci de..

Condensé philosophique dense, ce livre nous éclaire sur le corps et les déboires qu'il rencontre à un moment ou à un autre .
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