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Critiques de Cyril Carrère (551)
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La Colère d'Izanagi

Ce thriller démarre avec une scène marquante, spectaculaire : l'incendie criminel d'un gratte-ciel du quartier des affaires de Shinjuku, des employés pris au piège se jetant dans la vide pour éviter les flammes sous les regards sidérés des Tokyoïtes. Hayato Ishida, capitaine de la 1ère division de la police criminelle de la DPMT ( Département de police métropolitaine de Tokyo ), est chargé de l'enquête au sein d'une nouvelle cellule d'investigation spécialisée dans les affaires les plus sensibles et médiatisées.



Cela démarre plutôt classiquement jusqu'à ce que Cyril Carrère sème des petits plus qui contribuent à harponner le lecteur. A commencer par un excellent binôme de flics atypiques auxquels on croit immédiatement ( et qu'on espère devenir des personnages récurrents ) : Ishida, 27 ans, une progression fulgurante dans la police, exceptionnelle sans piston, profil HPI, hyperosmique, boulimique, peu aimé voire détesté par ses pairs, tendance à être arrogant ; et Noémie Legrand, 35 ans, maman célibataire encombrée d'une mère japonaise très tradi qui veut absolument la caser, un sens aigu de l'empathie associé à une franchise brut de décoffrage. Deux solitudes urbaines dont l'alliance des qualités va être un atout pour résoudre l'enquête.



L'écriture, simple mais vivante et surtout visuelle, entraîne le lecteur dans un récit bien plus sinueux que ne le laissait augurer son démarrage. L'auteur tisse deux arcs narratifs bien distincts : l'enquête sur l'incendie criminel et l'histoire de deux étudiants fauchés. Comme souvent avec ce type de procédé narratif jouant sur plusieurs temporalités et personnages, on se doute que les fils vont se rejoindre. Ils le font mais de façon vraiment surprenante. On croit souvent comprendre, mais on a tout faux, bernés par la maestria de l'intrigue. le twist m'a totalement bluffée et j'adore quand je me fais ainsi manipulée, c'est plutôt rare d'ailleurs. Là, on ne voit absolument pas les coutures, et lorsqu'elles sont révélées, elles sont parfaitement cohérentes.



En plus de sa construction, j'ai particulièrement apprécié le voyage au Japon, le roman est très immersif, du Tokyo effréné au Nanbu rural. Cyril Carrère y vit depuis des années et on sent à quel point il aime ce pays tout en voulant le démystifier.



« Les gens portaient un masque en société. Le Japon était champion en la matière. Dès qu'on grattait un peu la surface, les comportements les plus déviants étaient mis au jour et les psychés dévoilées. Et le pire dans tout ça, c'est que la plupart s'en tiraient sans le moindre dommage. »



Le Japon est dépeint sans artifice, dans son quotidien, loin de la vision idéalisée et déformée que peuvent en avoir les Occidentaux, ce qui lui permet d'aborder par de nombreux détails réalistes des thèmes sociétaux comme le sexisme ambiant ou le harcèlement au travail, mais aussi d'évoquer la mythologie shintoïste, ici au premier plan avec les kamis créateurs du monde.



Une réussite !



PS : l'auteur a créé un blog pour accompagner la lecture de son roman, plein de photographies des lieux de l'enquête notamment La-colere-d-izanagi.blogspot.com



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La Colère d'Izanagi

J'ai eu l’occasion de lire tous les romans de Cyril Carrere, un auteur que j’apprécie énormément, Ce roman est à mes yeux le meilleur, il a mis la barre très haute, comment faire mieux, Un thriller de maître , il ne laisse rien au hasard, tout à son importance . Une lecture totalement addictive, captivante, haletante, enivrante, une fois commencée, il est impossible de lâcher ce livre, je l'ai dévoré en une après-midi. J'ai retrouvé la plume percutante, visuelle, subtile de l'auteur, Une histoire qui va à cent à l'heure, multiples rebondissements ,un rythme intense qui monte crescendo, un suspens et une intrigue haletantes. Nous avançons en apnée, à peine le temps de prendre une bouffée d'air et nous voila reparti dans ce tourbillon infernal. L'auteur nous tient en haleine du début jusqu'au dénouement final, une fin explosive, que je n'ai pas vu venir, et qui m'a littéralement scotchée, j'en reste encore bouche bée. Un roman qui m'a marqué au plus profond de mon âme, chapeau Cyril. Un récit qui débute par un énorme incendie dans un des quartiers chic de Tokyo. Un incendie criminel, l’enquête , qui va se révéler difficile à dénouer, un vrai sac de nœud, est confiée à Hayato, personnage atypique, au look gothique et atteint d'Hyperosmie et à Noémie Legrand .Ils rencontreront plusieurs obstacles, mais cela ne les ralentiront aucunement dans leur avancée,

Nous feront la connaissance, de deux étudiants, où la musique est leur grande passion, Suite à l'incendie, leur vie va prendre à nouveau tournant . Suzuca est une étudiante assidue, qui veut réussir à atteindre ses objectifs pour le futur, c'est une battante, Kenta, est tout l'opposé, un jeune homme dépressif, proche de l'agoraphobie, il se confine chez lui, face à son ordinateur, Le hasard fait qu'il tombe sur annonce assez étrange , qu'il envoi sur le dark net, cela l'intrigue, il va la consulter, le site ce nomme " la Bergerie". Est ce une bonne idée pour lui, de tomber dans ce piégé, si piège il y a . Deux histoires , deux enquêtes, menées tambour battant qui vont se télescoper, Je m’arrête la , pour ne pas spoiler l'histoire.

Je ne peux que vous recommander la lecture de ce roman, une pépite un véritable coup de coeur

L'attente pour une nouvelle enquête de Hayato et Noemie, va être très longue, mais je serai au rendez vous,
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Grand froid

Un nouvel auteur que je découvre avec retard. Je l'avais dans ma PAL depuis un moment déjà.

Mais quel plaisir de trouver un thriller palpitant et qui sort des sentiers battus.



Les personnages sont travaillés et ils sont terriblement réalistes.

Le rythme est soutenu et l'écriture addictive à souhait.

Il y a bien quelques longueurs parfois malgré des chapitres assez courts.



Mais j'ai pris un réel plaisir, a tel point que le tout dernier né de Cyril Carrere a été commandé chez mon libraire préféré... En clic & collect bien sûr ( puisque nous ne pouvons plus avoir accès librement a la culture et que je me refuse à acheter chez Amazon).



Mais une chose est sûre, c'est que je ne tarderais pas aussi longtemps pour plonger le nez dans ce nouveau roman.



Un nouvel auteur sur qui compter, assurément.
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La Colère d'Izanagi

Véritable coup de ❤.



Roman lu en moins de 24 heures.



Cyril Carrere, pour son cinquième roman, nous emmène au Japon, pays qu'il connaît bien puisqu'il y vit depuis 2018.



J'ai été prise dans l'engrenage d'une scénario manichéen, et extrêmement bien travaillé.

L'écriture addictive de l'auteur oblige le lecteur a continuer a chaque chapitre. Cyril Carrere a une écriture très cinématographique, et que j'apprécie vraiment.



Les personnages sont extrêmement bien travaillés, et je me suis directement prise d'amitié pour Hayato et Noémie. Même si j'avais déjà croisé le chemin de Hayato dans une nouvelle ( manifesto)



A tel point que j'espère que Cyril les gardera comme personnages récurrents. ( Après il n'a pas l'air contre au vue de ses notes de fin de roman).



Comme toujours, tout est maîtrisé dans les romans de Cyril Carrere, mais cette fois-ci j'y ai senti un équilibre que je n'avais pas perçu dans ses précédents romans.



Alors c'est quand même terrible, mais ce roman est sorti hier et je n'attends qu'une chose.... Le prochain



J'ai vraiment adoré ce roman...

Cyril est vraiment un auteur a découvrir !!



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Avant de sombrer

Ce thriller respecte tous les codes du genre avec une tension maintenue du début à la fin, du suspense qui tient le lecteur en haleine, de l'action... Il se lit facilement et vite, les chapitres sont courts et s'enchaînent avec fluidité. La trame narrative alterne présent et passé, les fils de l'intrigue s'entrecroisent, semblent se dénouer pour finalement faire un gros nœud avant de se délier dans les dernières pages. De ce point de vue, c'est très réussi.



De même que pour le thème sur lequel est fondé ce roman, la mémoire avec la notion de malléabilité des souvenirs entre faux souvenirs d'une part et désinformation de témoignages d'autre part s'apparentant à une forme de manipulation.

Cette malléabilité s'exprime au travers de souvenirs déformés qui affectent Jérôme, le personnage principal, à son réveil du coma artificiel dans lequel il a été plongé suite à une violente agression par des co-détenus au sein du centre pénitentiaire de Lannemezan dans lequel il est effectue une longue peine pour le meurtre de son épouse.

Pour la désinformation de témoignages, c'est Sylvia qui s'y colle. Elle est psychologue, affectée en qualité de consultante dans une équipe d'enquêteurs. Laquelle d'équipe ? A vous de le découvrir dans le roman :-)

Mais si la mémoire s'invite dans ce thriller, les essais pharmaceutiques viennent s'immiscer également dans l'intrigue, ce qui la rend complexe et d'autant plus intéressante. En cela, c'est très réussi également, car c'est captivant. On ressent les connaissances de l'auteur et son travail de recherche.



On perçoit aussi le soin apporté à son ouvrage jusqu'au point d'y glisser des citations très à propos au début de chaque partie ainsi qu'une 1ère de couverture et un titre finement choisis. La photo par exemple évoque à la fois la vision de Jérôme avant sa sortie de route et le sentiment de brouillard, celui de ses souvenirs, à son réveil à l'hôpital.



Mais hélas, trois fois hélas, en dépit des qualités trouvées, j'ai eu bien du mal à m'y plonger dans ce roman en n'éprouvant que peu de sentiments pour les personnages. Nada ou juste des queues de cerises ! Autant pour cette brute de décoffrage de Jérôme que cette Sylvia qui au passage semble être une enquêtrice à part entière dans l'intrigue alors qu'elle est psychologue (pourquoi pas ? Après tout, c'est une fiction !) ou encore pour Marine, curieux personnage que celui-là.

Je les ai trouvés glissants, je n'ai pas accroché. Les dialogues m'ont parfois déroutée avec du vocabulaire plutôt inhabituel dans la bouche des personnages concernés  comme par exemple le médecin qui dit à l'avocat « pas étonnant, à force de vous voir défendre la racaille de toute l'Occitanie ». Un vocabulaire pour le moins surprenant et faisant perdre de la crédibilité au récit. J'ai haussé les yeux plus d'une fois au cours de ma lecture. Une lecture qui me laisse un goût amer, celui de la déception et qui coûte 2 étoiles à mon ressenti global. Un ressenti très personnel qu'il m'intéresserait de confronter au vôtre. Alors lisez-le si ce n'est pas déjà fait et dites-moi ce que vous en avez pensé ! Bonne lecture.



Avant de sombrer moi-même dans le chaos de ma bibliothèque pour y piocher une nouvelle lecture, je voudrais remercier Francine (@afriqueah) pour cette découverte !
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Le quatrième rassemblement

Ce roman est un véritable page turner, à peine commencé il est déjà fini tellement l'intrigue est prenante et palpitante ( pas besoin de préciser que j'ai dévoré ce nouveau roman).



Les personnages sont très travaillés, et les caractères de chacun fortement mis en avant.



L'écriture de Cyril Carrere est très descriptive, avec un côté cinématographique assez dominant.

J'aime beaucoup cette façon d'écrire car on est directement immergé dans l'histoire.



Si j'avais trouvé des longueurs dans son précédent livre,ici ce n'est plus le cas. Je dirais même au contraire, j'en redemande volontiers.



Un scénario qui se tient terriblement bien, sans temps mort et qui va a un rythme soutenu.



J'ai également trouvé que l'écriture de l'auteur avait gagné en qualité.

Donc j'ai hâte de pouvoir le lire à nouveau.



Et puis c'est sans oublier que Cyril Carrere publie chez Cosmopolis , qui est pour moi, gage de qualité en ce qui concerne les thrillers.
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Le glas de l'innocence

J'aime beaucoup les romans de Cyril Carrere, mais je n'avais pas encore plongé le nez dans son tout premier roman. C'est maintenant chose faite..



Ce n'est évidemment pas le meilleur roman de Cyril, mais pour un premier roman il est vraiment prometteur. Il faut avouer que les suivants ont plus que confirmé le talent de l'auteur.



L'originalité de ce roman est qu'il se déroule a Tokyo, avec des personnages en majorité avec des noms Japonais. Alors comme pour les romans scandinaves, j'ai toujours un problème avec ces noms. Il faut que je fasse un travail supplémentaire sur moi pour ne pas perdre le fil. De ce fait, si le roman n'a pas un scénario prenant je ne prends pas la peine de poursuivre.



Ici, l'auteur a réussi à me tenir en haleine du début à la fin.

Alors, bien évidemment il y a quelques défauts. J'aurais préféré un rythme un peu plus soutenu, mais dans l'ensemble ce thriller est de très bonne qualité.



Il est toujours difficile de finir le bibliographie d'un auteur par son premier roman, mais d'un autre côté cela permet de voir le chemin parcouru et l'évolution de l'auteur.



Alors si il y a bien un jeune auteur de thriller a conseiller c'est évidemment Cyril Carrere.

Et petit bonus, son prochain roman sort très bientôt : fin février.... Et je l'attends avec impatience !
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Avant de sombrer

J'avais hâte de pouvoir lire a nouveau Cyril Carrere.

Alors je me suis procurée son nouveau roman a sa sortie, que j'ai lu assez vite, mais j'ai tardé à faire mon billet pour raison professionnelle.

Et c'est toujours compliqué pour moi quand je n'écris pas a vif



Je ne peux strictement rien reprocher à l'écriture de l'auteur. Il y a ce côté cinématographique qui tient le lecteur en haleine.

Les personnages sont intéressants, et très travaillés.



J'ai apprécié la mise en avant de la maladie de Chron qui touche bien du monde , mais qui manque de médiatisation ( afin d'obtenir plus de fonds pour la recherche).



J'en viens donc au scénario, très documenté, comme a chaque fois avec l'auteur..

Cyril Carrere a cette faculté de traiter des sujets peu mis en avant dans d'autres romans, ou du moins il a surtout une façon de les aborder complètement originale.

Alors j'ai été captivée par l'histoire, par les personnages un peu moins, je n'ai pas eu l'empathie voulue pour eux.



Je suis assez exigeante avec les auteurs que j'aime particulièrement, alors quand je ne suis pas entièrement satisfaite, c'est compliqué pour moi de mettre ça par écrit ( et encore plus parce que Cyril est d'une extrême gentillesse).

J'ai trouvé que certains passages étaient un peu abruptes, que ça manquait de liaison.

Peut-être aussi un peu de rondeurs parfois en opposition à la noirceur du thriller. En bref, j'ai un soucis d'équilibre avec ce roman. Certains diront que je chipote, mais il n'est pas dans mon tempérament de ne pas dire ce que je ressens



Donc mis a part ces petits défauts, le roman se tient et est tout a fait captivant.

Mais ce n'est que mon humble ressenti.
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Grand froid

Première sortie après le début du déconfinement....La coiffeuse et ...le libraire . Oui , mais chez ma coiffeuse , pas de problème, elle sait faire ...Par contre , en librairie, peu de nouveautés . Mais j'avais prévu et ....consulté les avis des amies et amis babeliotes , eh , oui. Verdict , " Grand froid " de Cyril Carrère ...

Belle couverture , énigmatique et , c'est parti ....Et ca commence bien , enfin pour le lecteur car , pour Gaëlle, une brillante avocate , c'est moins joyeux , voire même dramatique ...Mort par balle dans la tempe ....Suicide ? Assassinat ? le résultat est là , elle est morte . Son fils , Lucas se lance dans une enquête qui , mes amies et amis , va faire du bruit . Ca va déménager, on va en croiser des personnes qui vont s'immiscer dans le trafic ....Le Glock ne va pas rester au fond des poches et on va en découvrir des pistes et des fausses pistes ...Et il va falloir le remonter le passé , en essuyer des épreuves avant de parvenir à une source salvatrice ...Salvatrice ? J'ai écrit salvatrice ? Tiens , comme c'est bizarre ....Enfin , vous me direz , moi , parfois , j'ai des doutes ... mais la fin, vous verrez , c'est pas vraiment la fin ...Oui, je me comprends et comme dirait le chef de l'état, " Allez , lisez " .Il y a de l'action , une intrigue et , au final , une explication ....mais , comme avec un ballon ovale , il peut y avoir un faux - rebond ....voire plusieurs ...

L'intrigue tient plus de l'énigme politique que de l'enquête policière classique mais je dois dire que jamais l'ennui ne m'a gagné et que je n'ai pas venu arriver le dénouement , je me suis laissé porter par cette histoire originale et ses personnages attachants ( ....enfin certains .). L' auteur a du talent et l'écriture est séduisante, même si je l'ai trouvée , parfois inutilement , un peu trop libérée ... En témoigne le trop répétitif " monter dans les tours " , usé et abusé....donc lassant .



Vous le verrez , la fin me semble " ouverte " ...Alors , la question peut être posée brutalement : " stop ou encore ? ". Pour ma part , cette réponse est claire mais pour vous....Et bien , amies et amis , " allez , lisez ! ".

Un bon roman? Assurément. Un incontournable ? Pas pour moi , mais moi ....je n'ai que mon modeste avis . Un livre à lire ? Oui , sans hésitation. A lire de toute urgence ? ....Faut pas exagérer... mais pas se priver non plus...

Lisez et , surtout , prenez soin de vous , rien n'est fini.Je parle du "coro" et pas de l'intrigue , quoi que , à bien réfléchir....
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Avant de sombrer

J'étais contente d'avoir été sélectionnée pour recevoir ce livre lors de la dernière masse critique, la mauvais genres, celle à laquelle je ne gagne quasiment jamais. Et je renouvelle mes remerciements à Babelio et aux éditions Denoël, même si cette lecture est une grosse déception pour moi.



Jérôme se réveille à l'hôpital. Il croit avoir été victime d'un accident. Il apprend qu'il a été victime d'une agression dans la prison où il est incarcéré depuis deux ans pour le meurtre de sa femme et qu'il était policier et non gérant d'une société comme il le pensait. Sa mémoire lui échappe, il s'est inventé une vie entière de faux souvenirs. A l'aide de son avocat et d'une psychologue, sorti de prison sur la base d'un nouveau témoignage, il va reprendre l'enquête.



Le roman est construit sur l'alternance du présent : l'agression de Jérôme, sa sortie de prison, sa recherche de la vérité et le passé : l'enquête qu'il menait à l'époque où sa femme est morte et où cette mystérieuse psychologue faisait équipe avec lui.

Ce procédé souvent utilisé fonctionne bien et entretient le suspense.



Et pourtant j'ai eu du mal à accrocher, sans identifier vraiment les raisons de ce sentiment. Je n'arrivais pas à entrer dans l'histoire. A la fois dans l'enquête du passé, avec des incohérences à mon avis sur le comportement des policiers, et puis sur celui de Jérôme vis-à-vis de sa femme. Et encore plus, sur ce qui se passe au présent, le revirement providentiel de quelques policiers impliqués dans l'enquête de l'époque, juste au moment où il faut faire sortir Jérôme de prison pour le garder en vie, l'accélération brutale des évènements, les coïncidences, la découverte d'un prospectus qui suffit à faire tout comprendre, ... Je suis restée sur le quai.



Ceci n'est que mon avis et vu la note sur Babelio, j'ai du rater quelque chose.

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Le quatrième rassemblement

Le prologue est sans pitié : Tuez-le, et vite, très vite, vous êtes trop malin, ambitieux, analytique, pour me décevoir. Et, sinon, je vous promets l’enfer.

Voilà, on y est, les relations entre les uns et les autres dépendent de cette élimination nécessaire : le futur trépassé en sait trop sur EduCorp, une société informatique qui, depuis Visalia, en Californie, prétend concurrencer la Silicon Valley et l’école de Palo Alto, crée par William Sullivan et deux comparses.

Cyril Carrère nous présente, (en plus de nous faire voyager en Californie et sa forêt de Séquoia, le lac Kaweah, les Three Rivers) un thriller où pratiquement aucun participant n’échappe au double jeu, et il le fait en distillant chapitre après chapitre les sentiments des uns et des autres.

- Will, qui a délégué le meurtre à sa secrétaire, qui elle aussi en savait trop.

-Forsberg, qui la drague comme un gros porc, et pourtant, avec son expérience d’avocat, se méfie d’elle.

- Phil, un flic, dont la mère est atteinte d’Alzheimer après avoir perdu mari et fils ainé. Il la dorlote, avec l’aide de Lee-Ann, dont on apprendra qu’elle vole les bijoux de la vieille. Il devra couvrir les agissements de Will, ses meurtres (ah, ah, lesquels ? à vous de lire et de vous régaler à cette lecture), vu qu’ils sont amis d’enfance et que Will l’aide pécuniairement.

-Amber, secrétaire du Département de police, prête à tout pour fouiller les archives, illégalement, et aider ainsi son mari journaliste.

-David Little, incapable notoire et pourtant chef.

- le maire de la ville Gaston Ramirez (l’auteur insinue que nous ne sommes pas loin de Tijuana), dont la fille Anne a dû, bien forcée, se marier avec le gros porc, qui finance la mairie, et dont elle a deux enfants. Il la bat.

Cette présentation sommaire des figures très bien dessinées par Cyril Carrère, a pour but de vous faire lire ce livre. Une dernière piste cependant : Will a suivi les conseils d’une société canadienne, lui promettant beaucoup, vraiment beaucoup d’argent, s’il faisait capoter sciemment son entreprise, en leur remettant les reliquats. Secret que Forsberg connait, ou pas, et qu’ignorent ses partenaires ruinés. Seule concession de Will : les rassembler tous les deux mois (pour leur donner de fausses bonnes nouvelles, bien sûr).

D’où le titre : le quatrième rassemblement.

De l’argent, du pouvoir, des amitiés sincères et à la fois bafouées, des couples très très mal assortis, des jeux pervers entre les différents participants, une avancée pas à pas, chapitre après chapitre, des imprévus, l’humanité dans ce qu’elle a de repoussant, cela me fait soupeser le bonheur d’être si bien entourée, et m’a fait jubiler au fur et à mesure, jusqu’ au final où un homme persécuté s’en sort plutôt bien.

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Avant de sombrer

Il faut prendre très au sérieux la dédicace d’Avant de sombrer : «  A ceux qui vivent dans nos cœurs et dans nos mémoires », ainsi que la citation de William SHAKESPEARE “ La mémoire est la sentinelle de l’esprit. » ”

Cyril Carrère a écrit un thriller, bien entendu, cependant le sujet me semble être la mémoire, celle qui défaille à Jérôme, le premier personnage du roman : il se réveille après avoir appellé son adjoint à l’agence, sa femme l’a supplié de rentrer vite et bam, un bête accident de voiture, qui le conduit amoché à l’hôpital. Or il n’est pas chef d’agence, mais flic, il ne conduisait pas mais a été agressé en prison… où il purge une peine… pour meurtre.

De sa femme Céline.

Ce sont des malfrats dans la prison qui l’ont agressé.

Mémoire défaillante, dénis, oublis du passé, régression, et désespoir de son avocat et d’une amie, Sylvia, puisqu’ils tiennent à prouver son innocence et que lui ne se souvient de rien.

Pour cela, Sylvia va même jusqu’à souffler dans la mémoire d’un vieil homme, lui insuffler des faux souvenirs, destinés à innocenter Jérôme.

Ne nous mentons pas, Sylvia, depuis le début, ne nous parait pas très claire dans ce jeu, quand elle demande dans l’EHPAD où elle travaille à un vieil homme pleurant la mort de sa femme : «  et les menaces anonymes que vous avez reçues ? (il n’y avait jamais eu de menaces).

 “Son histoire jalonnée de balises factices, diluées dans la mer de ses réels souvenirs, le vieil homme était mûr, prêt à jouer son rôle”. Puis elle demande à entrer comme profileuse dans la police pour se rapprocher de Jérôme, et de sa femme Céline, victime d’un AVC.

Avec des allers-retours avant la mort de Céline, sa maladie de Crohn qui s’est empirée après des essais censés la guérir, la perversion du laboratoire, payant d’éventuels plaignants, des morts, et le départ de leur fille Marine, outrée de l’acceptation de son père, les chapitres défilent.

Comme le vieil homme, qui s’attend à ce que ses enfants viennent seulement après sa mort pour hériter et vendre la maison, Jérôme n’est pas franchement gâté dans sa paternité. Marine devient son ennemie la plus farouche, le haïssant sans nuance.

Le thriller est mis en place avec ces deux composantes : la perte de mémoire, la fragilité des liens parents/enfants, dont certains au moment de la rentrée scolaire “bénissaient cette reprise après deux mois à se coltiner leur progéniture non-stop ”.

Et bien entendu l’histoire elle-même dont je ne vous dirai que quelques mots. (Petit bémol : j’ai dû chercher le sens des mots savants comme algologue, syllogomane, n’étant pas proche du métier médical). Car il est question d’essais de laboratoire, et le livre de Cyril Carrère m’a fait penser à La constance du jardinier de John le Carré : trafics, mafia, labos mafieux, morts et chantages. Espoir à la fin du livre : Jérôme rêve et cela l’aide à se souvenir partiellement de son passé (comme la réminiscence dont parle Freud.)



Enfin, cerise sur le gâteau, “Petit clin d’œil au professeur Elizabeth Loftus, experte de la malléabilité des souvenirs et notamment de l’effet de la désinformation sur les témoignages. Spécialiste des faux souvenirs, elle est celle qui m’a donné l’idée de cette intrigue. », nous dit Cyril Carrère.

Rien n’est donc inventé dans la manipulation du vieil homme par Sylvia.

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Grand froid



Gaelle l’avocate, sortant du Tribunal de Grande Instance de Nantes, où elle a défendu les droits d’une héritière inconnue après la mort du maire et politicien de la ville, se sent fatiguée. Même passer la soirée avec son fils Lucas, à qui elle doit révéler un secret, lui parait trop lourd.

Elle est condamnée par une tumeur.

Puis elle se fait attaquer, baf, sans avoir eu le temps d’avouer à son fils.

Qui ne croit bien évidemment pas au suicide de sa mère bien aimée, prête à prendre sa retraite, et qui entreprend une recherche sans savoir ce qu’il recherche, hésite entre le devoir de savoir et la non-envie de savoir, va de surprise en surprise, et se fourvoie dans de fausses pistes que nous suivons avec lui.

Car nous suivons, avec Lucas, sans l’ombre d’un doute, et c’est tout l’art de Cyril Carrère, une femme blonde qui ne nous parait pas franche du collier.

Les meurtres ou tentatives de meurtres se suivent, et lorsqu’un flic se rapproche de lui, et lui intime de prendre du large, une dimension s’ouvre : ce flic, Loïc, haït son père qu’il sait capable de concussions et déclare mener une enquête parallèle.

Suivent trois jours haletants, et si Lucas n’a pas le temps de roupiller, eh bien, nous non plus.

Dernière piste pour vous appâter : plus qu’un thriller, ce roman présente un imbroglio politique, où une photo mystérieuse découverte par Lucas lui apprend sur son passé et son enfance un secret bien gardé.

Ce double secret donc, la maladie de sa mère, et son enfance, vient chambouler notre héros, et nous avec.

Très grande réussite quant à l’analyse des personnages, à la montée en puissance de l’action, à l’élaboration des révélations une par une, le cadre de Nantes bien détaillé comme sait le faire l’auteur, ce roman est celui qui, jusqu’à présent me parait le plus abouti.



(Petit bémol, qui m’a particulièrement fait rire, c’est la substitution page 18 du mot goguette par guinguette, erreur que j’ai faite moi aussi.)

Pourquoi le titre «  Grand froid » ?

Parce qu’une de nos héroïnes, Alisa, se retrouve dans la neige,

( mais où ?)« emmitonnée »  sous un épais bombers.

Emmitonnée, mot magnifique.

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La Colère d'Izanagi

Culotté, gonflé ... mais risqué !



Il y a beaucoup de choses à dire sur ce roman. D'habitude, j'essaie d'être concis mais ce sera peut-être moins le cas, cette fois-ci.



Dans un premier temps, je ne pense pas que j'aurais découvert ce livre sans l'apport de Babelio et de tous ceux qui l'alimentent au quotidien. Cette communauté de lecteurs a donc une utilité et une influence que j'affectionne particulièrement, car elle est vectrice de belles surprises, comme c'est le cas avec la terrible colère d'Izanagi. (ça en jette quand même, ce titre).



Je dois admettre avoir eu beaucoup de difficultés à entrer dans l'histoire. J'avais une gêne constante, une espèce d'incompréhension dans l'approche du récit que je ne savais pas expliquer. Etais-ce imputable à l'auteur qui, semble-t'il, me donnait l'impression de souhaiter me maintenir hors de son intrigue ? le point d'orgue a été la scène de l'institut psychiatrique où je me suis dit : "m**de, je comprends pas, quelque chose ne tourne pas rond".



Puis je prends le twist en pleine poire. La réalité me rattrape comme un wagon qui m'emporte avec lui en faisant trembler les fondations de l'espace temps, le frisson de plaisir en sus. Il devient alors impossible de lâcher le roman mais cela aura été long, d'où mon sentiment que l'auteur a quand même joué à un jeu dangereux à mon sens, car le risque de décrocher était bien là. C'est un sentiment qui n'appartient peut-être qu'à moi : découvrir les critiques des autres lecteurs après avoir posté la mienne me permettra de le confirmer (ou non).



J'ai apprécié le personnage d'Hayato qui a su évoluer au fil de l'enquête. Au départ, on aurait plutôt dit une caricature de Naruto ou de San Goku, à s'empiffrer en permanence, mais ma préférence va à Suzuka, qui m'a semblé être une belle personne, dans la compréhension constante de l'autre, dans une société Nippone qui aurait tendance à rejeter les marginaux, à couper au sabre les membres qui dépassent de cases soigneusement tissées. Il ne faut évidemment pas voir le mal partout, malgré tout le Japon a peut-être aussi des progrès à faire à certains niveaux.



Au delà de l'intrigue, j'en attendais un peu plus de Tokyo. J'aurais apprécié qu'on y découvre plus de lieux typiques, voire touristiques. Les lieux dans lesquels l'intrigue s'est déroulée m'ont semblé assez impersonnels, froids. Je ne sais plus si c'est dans le livre ou dans un autre contenu que j'ai entendu que les paysages urbains ne se démarquaient pas tant que ça, que même les habitants déploraient que les différences ne soient pas davantage marquées entre Tokyo, Kyoto ou Osaka (au delà des sites touristiques, bien entendu). Ceci explique donc peut-être cela. J'ai davantage voyagé à Nanbu en tout cas, où on y découvre un Japon plus traditionnel.



A savoir que j'ai lu ce roman en découvrant une série de vidéos sur la chaîne Youtube de Bruno Maltor et qui portait sur le Japon. J'y ai donc découvert ce qu'était un Genkan, un Konbini, et j'avoue que ça m'a bien servi !



Je ne suis pas contre l'idée de découvrir une nouvelle enquête d'Hayato, bien au contraire. La plume de Cyril Carrère est simple (au sens noble du terme) mais très agréable. Peut-être irai-je piocher un autre titre de l'auteur à l'occasion.



Sayōnara !
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La Colère d'Izanagi

Je continue de voyager, cette fois je suis à Tokyo, mais plus du tout la même ambiance, je brûle….



La Velvet Tower, construction de presque deux cent mètres de haut à la façade singulièrement pourpre, brûlait tel un flambeau. Les flammes escaladaient la structure avec une agilité effrayante. Relié par les réseaux sociaux, cet incendie criminel se propageait aussi vite que l’ogre de feu sur sa paroi de béton et de verre.



L’enquête est confiée à Hayato Ishida, flic prodige mais solitaire, au look gothique, qui n’arrête jamais de se sustenter, et atteint d'Hyperosmie. Il va être rejoint par Noémie Legrand, franco-japonaise, heureuse de briser les chaînes d’un quotidien frustrant, où les hommes l’avaient relégué à l’administratif.



Suite à l’incendie qui a décimé le plus grand quartier d'affaires au monde Kenta et Suzuka, deux étudiants en Art, venaient de perdre leurs heures sup qui arrondissaient leur fin de mois. Deux caractères opposés, Suzuka, retrouvera rapidement un petit boulot dans un bar mais Kenta, de nature angoissé, seule la musique lui permet d’oublier son anxiété chronique, une névrose incomprise. Doué en informatique, il ne voulait plus sortir de chez lui, ni se mêler aux autres. Ne sachant plus vers quoi se tourner pour maintenir son niveau de vie, il va se retrouver coincé au fond du darknet, un site, la Bergerie, une communauté d’entraide, pour une nouvelle source de revenus. Suzuka, essaie d’aider Kenta au maximum, mais une spirale infernale va les avaler.



Une prise d’otages, un scandale de production et de trafic d’images pédopornographiques, secouait l’université mais aussi le pays tout entier. Une carte étrange, représentant un barbu en pleine méditation. Il s’agit d’Izanagi, divinité du shintoïsme.



Quel est la relation entre tous ces évènements ? sont-ils liés ? La Colère d'Izanagi de Cyril Carrère, est un bon policier, aux rebondissements intrigants, un suspense qui ne nous lâche pas tout au long des chapitres. Une histoire captivante dans un Japon sombre et contemporain. Deux couples aussi différents les uns que les autres, on s’y attache très facilement et on les suit avec grand plaisir. Hayato, nous dévoile tout au long du récit, un peu de leur façon de vivre et j’aime ça, c’est très intéressant.



Une tension très forte jusqu’au final époustouflant, je n’ai vraiment pas vu arriver la fin, j’ai été scotchée. Je le recommande.

Mon premier livre de cet auteur, mais pas le dernier. Un très agréable moment de lecture.



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Grand froid



Un dicton météo «Quand les oignons ont trois pelures, grande froidure», et pourquoi ne pas m’inspirer de cette maxime pour ce roman «Quand un thriller a trois meurtres, grand froid».



Le jour où sa mère est retrouvée morte, la vie de Lucas bascule. La lettre anonyme qu’il reçoit confirme ses soupçons : quelque chose ne tourne pas rond. Délaissé par la police qui conclut à un suicide, ses doutes l’incitent à surmonter sa douleur pour mener sa propre enquête. Lui qui cherchait des réponses sur ses propres origines, sur ses parents ; en une semaine, il passait d’une vie rangée à Nantes, à une situation qu’il ne maîtrisait plus… Un mystérieux individu s’acharne à éliminer Lucas et mettre hors d’état de nuire ceux impliqués de près ou de loin.



Mais quels secrets obscurs renferme donc cette enquête ?



Un thriller politique et historique qui nous fait voyager dans le temps et le déroulement d’une poursuite au rythme endiablé qui nous fait voir du pays. La réussite de ce roman est l’intrigue bien menée entre revirements, secrets de famille, mensonges, complots… et toutes ces scènes riches en actions et en descriptions objectives de la réalité qui défilent devant nos yeux comme un bon film visionné sur un écran.



Suspense omniprésent, lutte de survie, tension, angoisse, mais aussi trouble d’émotion… Rien ne manque ! L’auteur se complaît de déjouer cette machination en embarquant le lecteur dans des situations et directions savamment pensées afin de détourner nos réflexions et nous surprendre toujours plus.



La conclusion d’une lecture trépidante, d’un style contrôlé et terriblement efficace, d’un travail admiratif sur des personnages bien décrits et marquants où chacun à son univers et sa vision des priorités face aux nombreuses épreuves qu’ils vont devoir affronter.

Un nouvel auteur du polar en puissance pour ce deuxième roman mêlant mensonge et manipulation de manière admirable !





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La Colère d'Izanagi

Bonjour,

Voici « La Colère d'Izanagi » de Cyril Carrère. Coup de cœur pour ce thriller qui installe une intrigue machiavélique au pays du Soleil levant. Préparez-vous à suivre un duo d’enquêteurs charismatiques et atypiques, Hayato et Noémie, qui doivent enquêter sur un gigantesque incendie criminel .Parallèlement, un couple d’étudiants dont l’un est d’eux est pris dans un engrenage irréversible, vient croiser leur chemin. Le récit se révèle haletant grâce à des rebondissements multiples et un final explosif. L’auteur m’a séduite par sa plume brillante, incisive et visuelle. Ce roman est parfaitement maîtrisé et dégage un rythme trépidant, une montée en puissance qui en fait mon livre préféré de l’auteur. Il aborde avec dextérité des sujets sensibles tels que le poids des traditions, le harcèlement, le handicap, le deuil, la souffrance, les manipulations et nous offre une vision différente du Japon, passionnante et totalement envoûtante. Un excellent thriller à découvrir en urgence !

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Grand froid

Devant l'engouement des babeliotes devant ce polar, je me suis empressée de l'emprunter dès son arrivée à la bibliothèque.

Je ne sais pas si j'ai été déçue car vu le concert de louanges je m'attendais à un chef d'oeuvre du genre, mais j'ai personnellement trouvé ce thriller moyen/sympa.

Phrases et chapitres courts, écriture un peu trop simpliste à mon goût, psychologie des personnages quasi absente...

Oui, il y a du suspense, ça se lit bien et rapidement, mais pas de quoi fouetter un chat...
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Grand froid

"Grand froid", un Livre de Cyril Carrère (Français, né en 1983). L’oiseau Noir (24/04/2023).

« Gaëlle avait l’habitude des affaires de ce calibre.* Elle les adorait . »

*De cet acabit ?

C’est sa vision en tant que femme de Loi, engagée et sincère.

Une Gaëlle tenance, donc, qui n’a pas peur des puissants.

On parle « d’irrésistible ascension » !!

Mais combattre les riches énarques ne se fait pas sans anicroche.

Il y a aussi un autre personnage, Lucas, le fils de Gaëlle, un urgentiste.

J’ai pris le « pli » « Cyril Carrère » C’est-à-dire que je sais à quoi m’attendre et peux juger plus objectivement.

Comme dit dans les commentaires précédemment, Cyril est sans doute trop gentil pour Moi. C’est une qualité que j’apprécie énormément dans la vrai vie (on m’appelle même parfois « Gentle Phoenix »…

Bonne Lecture à tous ! :-) …

Phoenix

++
Lien : https://linktr.ee/phoenixtcg
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Avant de sombrer

Avant de sombrer.

Un polar habilement mené.

Addictif et captivant.

Quand Jérôme Cazenave se réveille sur un lit d'hôpital, il ne capte rien.

Il ne reconnaît personne, ne comprend pas ce qu'il fait là, n'a aucun souvenir de l'acte dont on l'accuse.

Déconnecté.

Complètement.

Persuadé d'être quelqu'un d'autre.

Pas celui qu'on lui décrit.

Cyril Carrère joue avec la mémoire.

La perte de mémoire, surtout.

Il a étudié son sujet, vous ne le prendrez pas en défaut.

Ce qu'il décortique ici, ce sont les phénomènes liés à notre cerveau. Ces absences, ces dénis, ces oublis, ces "déjà vu", qui peuvent nous pourrir la vie et parfois nous faire basculer au bord de la folie.

Sylvia, sa collaboratrice psy, dont, bien évidemment, il ne se souvient plus et Serge, son avocat, vont tenter de lui remettre les idées en place et surtout de le sortir du guêpier dans lequel il s'est fourré.

La tâche est ardue.

Jérôme serait-il victime d'une terrible machination ?

Comptez sur le talent de Carrère pour brouiller les pistes.

Pas de répit pour le lecteur.

La tension  monte au fil des pages.

Plus on approche du dénouement, plus notre tension fait des siennes.

Efficace, je vous dis.

Jusqu'à la dernière ligne qui vous cloue sur place.

En cette période caniculaire, que diriez-vous d'une lecture qui vous garantit quelques frissons ?



 
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