Citations de Daniel Cole (166)
Il est plus simple de ne pas penser qu'à la fin du conte de fées, le cadavre du monstre vaincu continue de pourrir dans les bois.
On sait tous qu𠆚gir pour le bien ne sorde pas toujours avec la loi, en tout cas pas comme on en rêverait dans un monde idéal.
- Edmunds ! hurla Simmons dans la cacophonie ambiante.
-Tu bosses beaucoup avec lui ? demanda doucement Wolf sans parvenir à masquer une pointe de jalousie, ce qui déclencha chez sa collègue un petit rictus.
- Je suis sa baby-sitter, chuchota-t-elle. Ils l'ont transféré du service de la répression des fraudes. Il n'a pas encore vu beaucoup de macchabées, il va falloir que je le console.
Un jeune homme d'à peine vingt-cinq ans fendit tant bien que mal la foule. Il était maigre comme un clou et d'une tenue irréprochable, hormis des cheveux blond vénitien plutôt hirsutes. Un carnet à la main, il souriait à l'inspecteur principal avec une excitation non dissimulée.
- Qu'ont dit les mecs de la scientifique ? l'interrogea Sommons.
Edmunds feuilleta son carnet à la recherche de ses notes.
Ce qui ressemblait à un laboratoire dernier cri n’était à présent plus qu’un assortiment de cuves et de bonbonnes qui s’embrasaient tour à tour, incinérant au passage les nombreux cadavres qui jonchaient le sol : scientifiques en combinaison, mercenaires armés, ainsi que quelques agents de sécurité.
C’est de la politique. Dans ce métier, il faut savoir manier la brosse à reluire. Tu l’apprendras bien assez vite…
Parfois, même les gens qu’on croit connaître nous surprennent.
Pour ce qui me concerne, un Ferrero Rocher suffit largement à mon bonheur.
... elle ne pourrait jamais le comprendre, même si elle le désirait plus que tout. Jusqu'à preuve du contraire, elle croyait encore à la loi et à la justice, tout en acceptant un système récompensant les menteurs et les corrompus, lesquels profitaient de cette culture institutionnelle de l'apathie.
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Quoique difficile à imaginer aujourd'hui, il fut une époque où il se laissait facilement intimider par ses collègues, voire humilier par ce mec qui se prenait pour un leader. Cela avait creusé quelque chose en lui, et chaque matin il partait au travail avec la boule au ventre.
Mais quand je regarde plus loin, je vois le monde dans lequel nous vivons, et savez-vous ce que je ressens ? Je ressens de la peur, je ressens de l'effroi. Je vois tant de méchanceté, tant de haine, tant de cruauté !
Les photos des sans-abri étaient terribles : des hommes dont la réinsertion sociale semblait assez compromise, malgré les chemises et les cravates qu'ils portaient pour leur premier jour de travail. On lisait sur leurs visages qu'ils ne seraient jamais capables de retrouver une vie « normale ».
Quand on subit une attaque pareille, une démonstration de force est nécessaire. Nous devons montrer que nous sommes capables de régler nous-mêmes nos problèmes.
Ils scrutaient tous la liste au tableau, dans l'espoir insensé que l'inspiration leur vienne et qu'un lien leur saute soudain aux yeux.
Le regard vide Wolf fixait le jardin partiellement ensoleillé qui entourait le vieux bâtiment......... Le fait de se concentrer sur ce paysage serein constituait un effort en soi pour son cerveau fatigué......... il comprenait pourtant le rôle crucial de cet immense jardin. Les patients qui erraient à l'intérieur des parties communes représentaient tout le spectre des troubles mentaux : les suicidaires partageaient leurs repas avec ceux qui avaient commis des crimes de sang, les grands dépressifs accablés par une image dégradée d'eux-mêmes côtoyaient des malades ayant la folie des grandeurs. Une recette idéale pour un désastre annoncé, diluée dans une médication à outrance. Wolf n'y voyait rien d'autre qu'une volonté de contrôler les gens plutôt que de les guérir.
Il était cerné par des dizaines de minuscules flammes huileuses qui se consumaient encore vaillamment, à l'image de ces lanternes japonaises flottantes qui guident les âmes perdues vers le royaume des morts.
C'était l'odeur de la mort, reconnaissable entre mille. Les gens qui travaillent dans ce genre d'environnement, finissent par s'habituer à ce mélange unique de merde, de pisse, de chair putréfiée et d'air vicié.
Aucun ne semblait avoir conscience du monstre qui marchait parmi eux.
Perchée à la pointe du dôme d'Old Bailey, la statue de la Justice ne lui apparaissait plus désormais comme un symbole de puissance et d'intégrité, mais pour ce qu'elle était vraiment : une femme désespérée ayant perdu toutes ses illusions, prête à sauter dans le vide et à s'écraser sur le sol.
La peur n’était pas une mauvaise chose. Elle vous gardait en éveil. Elle vous rendait prudent. Elle vous protégeait.
_Chambers, non. Vous ne pouvez pas me faire ça! protesta-t-elle, anticipant ce qu'il était sur le point de lui annoncer.
_J'ai un géant disparu alors que nous savons qu'il lui en faut un. Et j'ai ton sang à un endroit où il ne devrait pas être...