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Critiques de Daniel Picouly (355)
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Le cri muet de l'iguane

J'avoue, cela faisait longtemps que je n'avais pas lu un roman de Daniel Picouly dont l'omniprésence médiatique me fatiguait un peu, même si je reconnaissais au type un vrai talent de raconteurs d'histoire, une façon de captiver son auditoire avec des histoires rocambolesques, un talent dont il en abuse surement un peu trop.



Avec le Cri muet de l’iguane, son dernier roman en date paru en avril dernier chez Albin Michel, j'ai eu enfin l''occasion de revenir à ses écrits qui sur le principe ressemble à ses anciens romans dont Paulette et Roger qui avait connu un beau succès.



Picouly n'a pas son pareil pour construire une saga familiale autour des proches de sa famille, mélangeant fiction et anecdotes réelles avec une vraie habileté et un vrai talent de raconteur d'histoires, de telle sorte qu'on ne peut mélanger le réel du romancé.



Ici l'intrigue part de son grand-père Jean Jules Joseph Picouly né en 1893 à la Martinique, un personnage particulièrement bigger than life, mais dont on va s'apercevoir au fil du livre que la vie qu'il avait vraiment vécu ne ressemble pas vraiment à la réalité. Un noir qui au début du 20ème siècle finit par épouser une blanche, au fin fond des Pyrénées, un personnage parfaitement emblématique, auquel l'auteur voulait rendre l'hommage qu'il méritait.



Mais au fur et à mesure des recherches de l'auteur, Daniel Picouly va s'apercevoir que la version de l'histoire familiale telle qu'elle est connue ne correspond pas vraiment à la réalité, pour le réel plaisir du lecteur qui voit non sans une certaine délectation le mythe familial s'effriter.



Voilà un roman barré et enjoué sur cette destinée assez incroyable, un roman assez fidèle à l'image que l'on a de l'auteur, qui mélange habilement petite et grande histoire, épopée flamboyante et moments plus intimes.



Un livre parfois un peu confus, au style un peu particulier qui demande quelques efforts pour entrer dedans , mais qui recèle une vraie poésie et un vraie tendresse pour ces personnages, même ceux qui ne ressemblent pas à ceux qu'on pensait. Bref, un vrai et bon Picouly !!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le Champ de personne

J'ai retrouvé les soldats Mokarex, ceux de «La faute d'orthographe est ma langue maternelle».

Ils m'avaient donné envie de lire «Le champ de personne» qui en est, en quelque sorte, une version longue.

L'humour de la vision de l'enfant sont toujours présents. Picouly fait toujours 26 fautes 3/4 dans sa dictée... et se retrouve souvent au piquet.

Les anecdotes s'enchaînent, s'emmêlent et font défiler le film des souvenirs de sa jeunesse, de ses frères et sœurs, de ses copains. Cela donne un résultat légèrement ahanant, comptant plus sur "le sucre" des souvenirs d'un long fleuve tranquille que sur la scénarisation du roman.

En 329 pages, le livre manque un peu de rythme, aussi ai-je préféré la version courte.

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Nos géographies de France

Un doux parfum de nostalgie de l'enfance!



Certains d'entre nous se souviendront sûrement de ces grandes cartes de géographie que maîtres et maîtresses de primaire nous faisaient accrocher sur le porte-carte.



Les planches pédagogiques ont décoré nos classes et instruit des bataillons d'enfants en culottes courtes dans les écoles de la République Aux cartes fluviales, maritimes, montagnardes et autres cartonnages muraux Vidal LaBlache s'ajoute toute une collection de planches pédagogiques sur la faune,la flore, l'industrie, l'agriculture et la vie "moderne" de la France de l'après guerre.

Car quel meilleur support que la vision explicative pour aider à la mémorisation?



Dans cet excellent livre de Daniel Picouly, on déniche même une France de la vigne, vin, cidre et bière. Ca m'étonnerait bien que les jeunes générations travaillent sur le sujet!



Bien sur, certaines planches sont datées, voire obsolètes. On ne monte plus sur la terrasse de l'aéroport d'Orly, le terrorisme est passé par là. On ne fait plus coudre ses vêtements chez le tailleur ou la couturière, le prêt-à-porter a tué la profession.



Il n'en reste pas moins que l'ensemble est délicieusement suranné et se doit d'être feuilleté sans modération, accompagnant les deux garnements imaginé par l'auteur.



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Longtemps je me suis couché de bonheur

Quelle merveilleux titre que Daniel Picouly a emprunté à Proust avec

« Longtemps je me suis couché de bonne heure » !



Dans cet avant-dernier roman, il y raconte l'histoire d'un adolescent de 15 ans qui, pour l'amour d'une Albertine, plonge dans l'œuvre de Marcel Proust avec « l’aide » de Taquin, le prof.



Daniel Picouly y évoque sa jeunesse en banlieue parisienne, mais aussi son amour pour Marcel Proust.



Hélas, la passion de cet ado et de son prof de lettres pour l'écrivain de « A la recherche du temps perdu » m'a laissé de glace.

Mais quel ennui !



Je suis revenue au début, j’ai recommencé, plusieurs fois … mais toujours cet ennui prenait le dessus avec une question presque existentielle qui me taraudait : « mais pourquoi perdre du temps avec un roman dans lequel ta compréhension s’égare un peu plus de page en page ? »



Assurément Daniel Picouly souhaite que le peuple accède au raffinement du style proustien et que ce temps contracté au allongé à loisir soit apprécié par tous. Du collégien au spécialiste.



MAIS il manque cruellement, selon moi, quelque chose à son texte. Quelque chose de l’ordre du tempo, du schéma narratif, du dessin de ses personnages pour que je m’y accroche. Tout le monde n'est pas Marcel.



Roman abandonné et je ne réitérerai pas.

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Merci Paris !

Comme la quatrième de couverture nous en informe judicieusement, cette "anthologie", intelligemment préfacée par l'américano-parisien de cœur Douglas Kennedy et sous la direction bienveillante et avisée de Gérard Mordillat, a pour ambition de convier vingt écrivains contemporains à nous emmener, en une quinzaine de pages, à la découverte de leur arrondissement parisien respectif qu'il soit de naissance, d'élection ou d'inspiration.

Comme toujours dans ce genre d'exercice littéraire collectif, l'excellence côtoie le moins convaincant, la subtile pertinence de l'un renvoyant à la relative insignifiance de l'autre mais, au final, force est de reconnaître que cet ouvrage a amplement répondu à mes attentes.

Les connaisseurs ou simples amoureux de Paris devraient donc y trouver leur compte.

Je vous en recommande chaudement la lecture.
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Tête de Nègre

J'ai eu l'occasion de rencontrer Daniel Picouly en 2003 lors d'une conférence qu'il tenait à Aix-en-Provence avec d'autres auteurs sur le thème des romans d'amour. Aussi, ai-je très étonnée en découvrant ce livre et même un peu déroutée au départ.



Cette histoire se passe en 1792 à Paris, en pleine "Terreur" et les bourreaux sont en pleine activité en raison du nombre croissant de têtes tranchées par la guillotine. Le marquis d'Anderçon demande alors l'aide d'Edmond, un homme noir constructeur de cercueils afin de retrouver la tête de son fils qui a été volée après que ce dernier a été décapité. Pour cela, il devra faire affaire avec Jonas, un fossoyeur et autant dire qu'Edmond ne le porte pas dans son coeur car c'est de sa faute si sa tête à lui aussi a failli tomber. Cependant, les deux hommes, après un règlement de comptes en bonne et due forme, finissent par s'entendre et par former, si vous me permettez l'expression, un "tandem de choc".

Et voilà, la chasse à la tête tranchée de Germain, ce jeune homme noir aux yeux bleus, et, qui plus est, fils du marquis et de la marquise d'Anderçon est lancée. Cependant, ils ne sont pas les seuls à vouloir récupérer cette tête et au cours de leur enquête, ils devront faire face à de multiples dangers.



Un roman en noir et blanc dans lequel l'auteur utilise l'humour pour se moquer de l'indifférence de couleurs entre les races puisqu'à un moment donné "le Veuf", comme il est appelé dans le roman, est obligé de se mettre de la suie sur le corps en raison de la blancheur de sa peau et pour pouvoir se faire passer pour un homme de couleur dans ce quartier de Haarlem qui n'est habité que par des noirs.

Un roman vite lu, bien écrit qui traite d'une époque de l'histoire que je trouve assez passionnante, bien qu'elle soit très sanglante mais à laquelle il manque un "je-ne-sais-quoi" pour la rendre plus attrayante encore ou peut-être est-ce tout simplement dû au fait que je ne sois pas habituée à lire des romans noirs (sans jeu de mots) de la part de cet auteur. En tous cas, une fin assez surprenante , ce qui pourrait faire monter ma note à 3,5/5. A découvrir !
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Lulu Vroumette : L'arche de Lulu

Quelle petite tortue attachante que cette Lulu.

Dans cet album jeunesse, la petite héroïne va déployer toute son empathie pour sauver ses amis pris dans un déluge.

Lulu à l'âme d'un pompier risque sa vie dans le Grand tourbillon. Les animaux vont-ils s'en sortir?

Cette histoire de sauvetage truffé de jeux de mots est dynamisée par des illustrations aux tons vibrants. Pas étonnant que cette collection de chez Magnard Jeunesse soit un classique.
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Longtemps je me suis couché de bonheur

Après quelques romans assez sombres de la rentrée littéraire, ce roman léger est le bienvenu.

Comme dans « le champ de personne », Picouly réinvente son enfance dans les années 60 et dans une cité ouvrière d'Orly.

Il a une famille nombreuse (13 frères et soeurs) et son père est chaudronnier à Air France.

Il est au collège et son prof de français lui a donné le virus de Proust !

Sa vie, et celle de Bala, son meilleur ami tourne désormais autour de cet auteur.

Pour plaire à une « Albertine », il va lire Proust et reconstituer un monde proustien tout autour de lui. le réel et l'imaginaire vont se mêler et restituer le monde des années 60 avec ses émissions culte, ses auteurs fétiches (Françoise Sagan y fait une apparition) et la société d'alors.

Les références proustiennes ne parleront qu'à ceux qui ont lu Proust, mais je pense que le ton enlevé, plein de fantaisie et d'humour de l'auteur peut plaire à beaucoup de lecteurs.

Pour ma part il m'a fait sourire de nombreuses fois et en ces temps moroses c'est bien agréable !
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Le plus extraordinaire des jardins

Antonin et Lorette sont deux jumeaux qui ne font jamais les mêmes rêves. Mais une nuit, leurs rêves se rejoignent dans un jardin merveilleux, qu'ils décident de retrouver. L'occasion d'un voyage initiatique dans les jardins du monde et d'une découverte de morceaux de cultures et des complexités de la nature.

L'écriture poétique de Daniel Picouly et les dessins d'Aurélia Fronty s'allient magnifiquement pour faire un très bel album jeunesse.

Juste un petit bémol : les concepts et métaphores utilisés sont sans doute un peu complexe pour les plus jeunes. Parents, attendez-vous à devoir répondre à quelques questions
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Tête de Nègre

Ce roman truculent et drôle prend la forme d'une traversée de Paris par deux noirs en quête d'une tête tranchée. La période de la révolution française est ici prétexte aux pérégrinations farfelues des deux compères à travers un Paris anachronique et américanisé où l'on peut prendre un fiacre jaune démarrant au cri de Yiel ! Ho ! Kab !, manger au Mac des petits pains garnis de viande hachée recouverte d'oignons frits, traverser le quartier noir d'Haarlem en passant par le Parc Central en prenant garde de ne pas rencontrer le clan de gugusses et leur costume de fantômes. Les rues perdent leur nom au profit d'un découpage à l'américaine et les têtes coupées finissent par être lancées par les gamins dans un panier percé, ça pourrait devenir un sport ! Les petits pains se multiplient en l'air, miracle ! Ce roman dont les deux héros sont nommés Ed Cercueil et Fossoyeur Jones et dont les chapitres portent le titre de ses livres est un hommage à l'oeuvre de Chester Himes. Les références sont nombreuses (n'ayant pas lu Chester Himes, j'ai du en louper plus d'une), les jeux de mots également, et comme je suis plutôt bon public, j'ai ri. Au final, un conte aventurier loufoque et agréable à lire qui écorne au passage quelques clichés racistes à la vie dure avec humour et sans amertume. A lire et à relire !
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L'Enfant léopard

Nous sommes en octobre 1793 : dans sa cellule, la reine déchue Marie-Antoinette se morfond en attendant son exécution. Parmi bien des regrets, un remord en particulier lui pèse, celui d’un acte odieux commis pendant ses premières années de mariage et jamais racheté. Peut-être est-ce pour cela qu’elle a adressé à un groupe de comploteurs décidés à la sauver cette ultime prière : retrouver un mystérieux enfant léopard dissimulé quelque part dans les bas-fonds parisiens. Mais qui est l’enfant léopard ? Un simple petit mendigot ? Un jeune demi-dieu vénéré par la plèbe ? Ou le fils bâtard de quelque grande dame ? Pistolet au poing, plaque à la ceinture et chapeau melon bien vissé sur la tête, Ed Cercueil et John Fossoyeur, les deux premiers flics noirs de la police parisienne, mènent l’enquête…



De « L’enfant léopard », lu à l’adolescence, j’avais gardé un souvenir délicieux, celui d’un roman plein d’humour, de fantaisie et de retournements de situation aussi inattendus que rocambolesques. À la recherche d’une lecture légère pour débuter les vacances de Noël, j’ai exhumé mon exemplaire du fond de ma bibliothèque dans l’espoir d’y retrouver toute la verve qui m’avait tant séduite à 14 ans. Je n’ai pas été déçue ! Certes, mes goûts ont beaucoup évolué depuis cette époque, mais pas au point de ne plus apprécier ce petit bijou de Daniel Piccouly.



Que les choses soient bien claires : « l’enfant léopard » est un roman du pur divertissement, un récit de cape et d’épée moderne où l’aventure et l’extravagance priment sur la véracité historique. Foin de réalisme et de crédibilité ! Le seul véritable but que poursuit M. Piccouly, c’est d’amuser le lecteur et de s’amuser avec lui – et il y arrive fort bien. Ecrit dans un style résolument moderne, riche en calembours et métaphores burlesques, son récit est une trépidante suite d’aventures fantasques, une course affolante et souvent cocasse dans les rues du Paris révolutionnaire. Pas complexé pour un sou, l’auteur y enchaîne anachronisme sur anachronisme, clin d’œil sur clin d’œil : on assiste par exemple au premier match de football de l’Histoire de France, à la création du premier fast food et même à la naissance du FLNJ (Front de libération des nains de jardin – non, non, je ne plaisante pas !).



Pas vraiment le genre de roman à lire si vous souhaitez découvrir une vision détaillée et réaliste de la Révolution Française, mais tout à fait idéal pour passer un bon moment et se divertir efficacement. En plus, on peut difficilement accuser M. Piccouly de trahir ses classiques : n’était-ce pas Alexandre Dumas qui affirmait « On peut violer l'Histoire pourvu qu'on lui fasse de beaux enfants » ?



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L'Enfant léopard

CHALLENGE ABC 2013/2014 (8/26)



Encore un prix (le Renaudot 1999) qui m'échappe totalement. Loin de moi l'intention de critiquer plus érudits que moi mais voilà, je me réjouissais à l'idée de me plonger dans un roman historique et je me suis trouvée mêlée à une folle cavalcade, à la poursuite d'un enfant-léopard (le supposé fils naturel de la reine déchue Marie-Antoinette et d'un homme de couleur), à laquelle je n'ai rien compris, tant le nombre de personnages qui couraient à mes côtés était important. Quant à leurs différentes motivations, le doute subsiste encore dans mon esprit.... Le moins que l'on puisse dire c'est que l'auteur a vraiment laissé libre cours à une imagination débridée.

Cette première rencontre avec Daniel Picouly a été, en plus de l'histoire, contrariée par le style d'écriture. Trop "ampoulé" ? Pas du tout, je dirais cette fois-ci trop "popu". Jamais contente ? Peut-être !

D'accord, nous sommes au lendemain de la Révolution, la guillotine n'a pas le temps de refroidir. Justement certains sont en train de statuer sur le sort de la tête de Marie -Antoinette. Tombera ? Tombera pas ? C'est le peuple qui parle, son langage est fleuri mais pourquoi le rendre si difficile à saisir ?

Les seuls moments que j'ai appréciés sont ceux passés en compagnie de la Reine, à quelques heures de son exécution. On y retrouve alors des phrases pleines d'émotions lorsque, devant l'inéluctable, elle laisse parler son cœur de mère et se bat pour conserver ce qui lui reste de sa dignité de femme.

Parfois certaines références à notre époque (le premier fast-food avait déjà vu le jour), quelques bons mots, m'ont fait sourire mais je ne retiendrai absolument rien de cette histoire abracadabrantesque dans ce Harlem parisien.
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Le Champ de personne

Lecture conseillée par mon paternel, ancien instituteur, né juste après la guerre, sixième d’une famille d’enfants tous nés au début des années trente (je suppose que mes grands-parents ont célébré à leur façon la fin de la guerre) … Et cela ne m’étonne pas que ce roman lui ait plu : on partage une journée d’école d’un jeune garçon de neuf ans, lui aussi né après la guerre, et lui aussi un des derniers d’une famille nombreuse. Presque quatre cent pages pour une seule journée d’école, me direz-vous … C’est que le gamin est extrêmement distrait et un mot, une image, une situation suffise pour lui rappeler un souvenir.



Bon c’est gentil et distrayant mais je dois l’avouer sans plus. Dans le genre souvenirs d’enfance, je préfère les romans de Robert Sabatier (lus il y a longtemps, avec mon regard d’enfant) ; et dans le genre grande famille joyeuse, je préfère ici aussi les romans de Pennac (eux aussi lus pendant mon enfance).

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Quatre-vingt-dix secondes

En 1902 à la Martinique, la montagne Pelée entre en éruption, faisant environ 30000 morts.

Voilà le sujet de ce roman dont l'originalité est de faire parler la montagne Pelée elle-même, en faisant un personnage à part entière.

S'y mêlent d'autres personnages humains : le maire, le consul, une lavandière, un jeune comédien noire, une jeune fille éprise du comédien............

que la montagne observe.

C'est amusant malgré le drame de la situation, la ville de Saint-Pierre ayant été anéantie.

Des faits historiques, une représentation de la société martiniquaise en 1900 , voilà ce que nous offre l'auteur.

L'écriture est vive, pleine d'humour et de poésie.

Indéniablement, l'auteur a du talent.

Pourtant j'ai eu quelques moments de lassitude au cours de cette lecture.

Daniel Picouly est un de ces écrivains que j'aime beaucoup tout en étant pas spécialement fan de ses écrits.
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Le cri muet de l'iguane

L'auteur raconte la vie romancée de son grand-père paternel, forgeron originaire de la Martinique, dont l'histoire est évoquée en parallèle (colonialisme, acceptation tardive de soldats pour la première guerre mondiale, éruption de la Montagne Pelée).

Deux versions cohabitent, ce qui rend le récit confus, difficile à appréhender, d'autant plus qu'il frôle avec le fantastique (cf. l'iguane guérisseur qui donne son titre au livre).

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La victoire du nègre

Quelle histoire que celle de Jack Johnson devenu le champion du monde des poids lourds. Rien de particulier si ce n'est que ce boxeur est noir et que nous sommes aux Etats-Unis en 1910 ; ça fait beaucoup !



Peu avant son combat mythique contre James Jeffries alors représentant de la suprématie blanche, Jack reçoit la visite d'un garçonnet avec qui il reviendra sur les points marquants de sa vie. Un dialogue qui s'apparente à une introspection car l'homme doit affronter ses démons et songer à la voie émancipatrice des Noirs. Lui qui voulait se contenter d'être un grand boxeur, un grand Jack Johnson.



Un court récit à la portée de tous les profanes car il est bien plus question d'un parcours de vie dans un contexte délétère que d'une carrière dans le noble art.

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Le Champ de personne

Petite maison de banlieue rempli d'une douzaine d'enfants, d'un papa chaudronnier et d'une maman toujours à l'écoute de sa nichée.



- le pique-nique le dimanche sur une couverture,



- le catch, c'est du chiqué ! Bon d'accord, c'est du chiqué mais faut le dire à personne.



- une serveuse de bar championne du monde de gros mots toutes catégories,



- un rideau de bouchons multicolore,



- une boîte remplie de soldats, trésor inestimable d'un petit garçon avec plein de mots et d'histoires dans la tête,



- les balades sur le cadre de vélo en amazone,



- le bal et ses préparatifs pour chacun filles et garçons, se faire beaux et belles ; la maman muni de son fer à repasser et de sa patte mouille,



- l'émission télé "la boîte à sel" avec Jacques Grello et Robert Rocca.



Tous les souvenirs s'égrènent aux fils des pages et quel plaisir de lire l'histoire de cet enfant si plein d'admiration pour son père chaudronnier et sa mère si tendre et compréhensive.



Dans ces années avec peu on faisait tant de choses et on se contentait de tous les petits bonheurs de la vie et on s'accommodait du reste.



Daniel Picouly est devenu animateur télé et scénariste de BD et bien d'autres choses encore dans sa vie avant d'être écrivain.



Il était nul en orthographe mais en rédaction il était le meilleur et en lisant ce livre on ne peut qu'en être convaincu.



"C'est bizarre le malheur, il ne faut pas le prévoir, sinon il arrive. le contraire du tiercé". (p.329)



J'ai adoré ce livre et j'ai bien souvent eu le sourire aux lèvres.









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L'école des filles, l'école des garçons

La mixité éducative fut longtemps combattue par la morale catholique qui y voyait sans doute une source de désordre sexuel. On trouve encore dans certaines communes rurales quelques bâtiments publics aux frontons gravés "École de filles" "Ecole de garçons". La séparation était imposée.

Il faut aussi bien admettre aussi que l'éducation des filles n'était pas toujours une priorité!

La mixité des écoles de la République (et par défaut dans les établissements privés) devient la norme dans les années 60.



Notre société a depuis fait face à d'autres défis: dépénalisation de l'homosexualité, mariage gay, théorie du genre...



C'est donc avec beaucoup d'amusement que l'on feuillette ces planches éducatives pour le certificat d'étude. Une autre époque où le talent des filles devait se cantonner à l'aspect familial et pratique du quotidien de la maison, quand les garçons devaient apprendre un métier.



On peut gloser sur ce sexisme décomplexé, on doit surtout s'amuser de cet enseignement pratique et manuel qui nous fait bien défaut aujourd'hui.



Je vous invite donc à des moments de nostalgie éducative. Je suis certaine que comme moi, vous allez apprendre plein de choses.

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Lulu Vroumette : Lulu princesse

Lulu est un personnage que j'aime beaucoup. Espiègle, dynamique, futée et adorable. Et c'est toujours un plaisir de la retrouver dans une nouvelle aventure. Ici, elle devient princesse pour porter secours à un dragon. Pas commun comme situation ! Et c'est ce qu'on apprécie. de l'originalité, un style graphique dynamique, coloré et plein de peps, un texte chantant, des effets de style qui font jouer notre langue, parfait pour une lecture à voix haute.



Et puis surtout, on s'amuse, et c'est bien le principal pour une lecture de ce type. Il y a de l'humour, des situations amusantes, et notre petite héroïne qui a de la suite dans les idées. Pour moi, les « Lulu » stimulent l'imaginaire mais aussi ce côté aventureux et débrouillard. Pour ma part, je vais l'offrir à ma petite cousine de 5 ans qui est un vrai boute en train, un peu casse-cou sur les bords. Parfait pour elle.
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C'est la rentree ! 16 écrivains racontent

Une anthologie consacrée à l'école et qui donne la parole à 16 écrivains qui se racontent de Michel Besnier jusqu'à Daniel Zimmermann en passant par Régine Déforges, Jean-Claude Izzo ou encore Daniel Picouly. Ma sensibilité de lectrice fait que je n'apprécie pas tous ces textes de la même manière, d'où ma note moyenne. Mais ce recueil est une bonne manière d'appréhender écritures et auteurs.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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