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Critiques de Daryl Gregory (140)
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Nous allons tous très bien, merci

Voilà un bref roman qui présente deux grandes qualités : le première est l'originalité de la perspective, puisque le récit ne porte pas sur une crise, un événement, une histoire extraordinaires, mais sur ce qui arrive après le "climax", sur la manière dont les survivants se débrouillent avec leur traumatisme. Le pari littéraire était risqué : pourtant, rien d'ennuyeux ici, et la réussite, la captation de l'intérêt du lecteur, sont assurées.



L'autre qualité est aussi un défi littéraire : ce bref roman n'a pas un héros unique auquel le lecteur puisse s'attacher, se référer. C'est l'aventure d'un groupe de parole qui est racontée là, et c'est le groupe, le héros (le groupe et son psy, qui en fait partie à plus d'un titre).



Voilà un bon livre, de l'auteur si prometteur de "L'éducation de Stony Mayhall."
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Nous allons tous très bien, merci

Le docteur Jan Sayer a réuni un groupe de parole un peu particulier. En effet, tous ses patients ont subi des traumatismes atroces, victimes de crimes dignes des pires films d'horreur. Greta, seule survivante d'une secte dont les membres lui ont entièrement scarifié le corps. Stan, l'homme-tronc, a subi la voracité d'une famille de cannibales. Les os de Barbara ont été sculptés par un tueur en série. Lorsqu'il était adolescent, Harrison a échappé à l'horreur de Dunnsmouth. Quant à Martin, il ne peut enlever ses étranges lunettes noires qui, selon lui, lui permettent de voir les horreurs qui se cachent derrière la réalité...



Hommage au genre (sous ses différentes formes), Nous allons tous très bien, merci lorgne tout autant sur des films comme Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hooper, 1974) ou des oeuvres littéraires comme Le Cauchemar d'Innsmouth, de H.P. Lovecraft. La grande force (mais aussi peut-être, paradoxalement, sa plus grande faiblesse) de ce roman tient dans sa brièveté.



A signaler la magnifique couverture signée par le desormais incontournable Aurélien Police. Aux Utopiales 2015, Daryl Gregory me confiait que cette illustration faisait partie de ses préférées (parce qu'elle s'approchait au mieux de ce qu'il avait en tête).



pour une chronique un peu plus complète, suivez ce lien :
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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L'éducation de Stony Mayhall

Stony Mayhall est un garçon pas comme les autres. Il est né zombie. Il a grandi. Il n'a pas envie de manger les êtres humains. Il est intelligent. Il ne peut pas mourir. Il est impossible.



Recueilli à sa naissance auprès de sa mère morte à la fin de l'épidémie zombiesque, il grandit au milieu d'une famille et de voisins aimant qui le cacheront pendant des années. Ce roman est l'histoire de sa vie. Mais il va au-delà, bien au-delà : la politique, les théories du complot, la religion, la vision habituelle que l'on a des zombies dans la pop culture (et si La nuit des mort vivants était un documentaire ?), la notion même d'"être humain" sont mises à l'épreuve.



C'est fascinant, futé et en plus ça se lit comme un page turner.



L'éducation de Stony Mayhall pourra à mon avis tout à fait convenir au lecteur qui n'aime pas les histoires de zombies. Ce roman échappe au combo gore + méchants décérébrés souvent présent et parfois rebutant de la culture zombies. C'est surtout et avant tout une belle histoire qui parle d'humanité. Paradoxal ou pas ?
Lien : http://ledragongalactique.bl..
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L'éducation de Stony Mayhall

Malgré une baisse de tension à la toute fin, L'Éducation de Stony Mayhall reste un roman qui se dévore d'une traite et nous tient en haleine du début à la fin, alternant avec habileté humour et émotion, passant du rire aux larmes. Grâce à une écriture très fluide et rythmée, quasi cinématographique, ce roman nous happe dès les premières pages. Mais plus qu'un excellent page-turner c'est aussi une réflexion sur la condition humaine, la différence et le rapport à l'autre. J'en reprendrai d'ailleurs bien un morceau, pas vous ?



La critique complète sur mon blog !
Lien : http://the-last-exit-to-nowh..
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Nous allons tous très bien, merci

Très bon roman qui m'a semblé trop court (et m'a tenue éveillée une partie de la nuit).

Au départ, se constitue un groupe de thérapie mené par une psychologue et réunissant des 5 personnes ayant survécu à des traumatismes extrêmes. Au fur et à mesure des révélations de chacun concernant son vécu, le surnaturel se met en place...

Je le conseille sans retenue, tout m'a plu!
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L'éducation de Stony Mayhall

Après les vampires, ce sont les zombies qui veulent nous faire passer un message de tolérance. Non, ils ne sont pas les méchants auxquels on pense ! Et mince à la fin… A bas les préjugés et les stéréotypes !

Reçu dans le cadre de La Voix des Indés, une opération littéraire ayant pour but de mettre en avant certaines maisons d’édition qui passent souvent inaperçues lors de la rentrée littéraire, L’Éducation de Stony Mayhall est une bonne découverte ! Merci donc à Libfly pour m’avoir permis de participer à cette opération et aux éditions Le Bélial pour l’envoi de ce livre !

Dans ce roman, Daryl Gregory nous livre sa propre vision des zombies. Apparus en 1968 suite à une épidémie aux Etats-Unis, les zombies ont constitué une menace vite éliminée. Alors quand Wanda trouve par hasard le cadavre d’une jeune femme et de son nouveau-né au bord de la route, elle ne peut se résoudre à abandonner le petit être. Bien que toute vie se soit éteinte en lui, elle décide malgré tout de le ramener chez elle pour lui offrir une tombe décente. Son instinct de mère prenant le pas, elle tente pourtant de le réanimer. Quelle n’est pas sa surprise lorsque le bébé ouvre les yeux ! Elle comprend tout de suite le danger qu’il représente. Mais ce n’est qu’un enfant innocent et Wanda ne peut se résoudre à le livrer aux autorités. Avec ses filles Alice, Chelsea et Junie, elle décide de le cacher au reste du monde. Et voilà que la famille Mayhall vient de s’agrandir d’un nouveau membre : frère John surnommé Stony (stone signfie pierre en anglais, à vous de faire le lien ^^) !

Bien entendu, tout ne va pas bien se passer pour notre petit mort-vivant dans ce monde où les zombies ne sont pas les bienvenus…



N’étant pas une adepte du genre, je me suis plongée avec beaucoup de difficultés dans l’histoire. On ne peut pourtant pas dire que l’écriture soit en cause, bien au contraire. Daryl Gregory a une jolie plume, toute en fluidité et avec de bonnes touches d’humour noir. En fait, c’était vraiment une question de genre et il m’a fallu mettre de côté tous mes préjugés. Or, cela était d’autant plus difficile qu’au début du livre, j’étais vraiment perdue et j’ai même pensé à abandonner. Heureusement que je ne l’ai pas fait, l’histoire devenant prenante au bout d’une centaine de pages. Au final, sans être un coup de cœur, c’était une bonne lecture.



J’ai trouvé la façon dont sont abordés les zombies plutôt originale. L’auteur ne s’attarde pas sur les causes de leur apparition. On sait seulement qu’un virus transforme les morts en morts-vivants ou non-morts ou autrevivants ou… Le débat fait encore rage au sein des différentes factions. Par souci de neutralité (et de morsure), je ne prendrais donc pas position. Daryl Gregory préfère se concentrer sur un personnage en particulier : Stony Mayhall. Là aussi, il entretient le mystère. Comment un bébé zombie peut-il grandir ? That is the question !! Ce livre comporte d’ailleurs beaucoup trop de questions qui restent sans réponse à mon goût.



Les adeptes de romans apocalyptiques seront-ils ravis ? Je serais presque tentée de répondre par la négative car l’image des zombies prend un sacré coup. Certes, on retrouve les classiques zombies dévoreurs de chair humaine qui vont mener l’humanité à sa perte mais cet état là n’est que temporaire. En effet, une fois mordus, nos chers petits amis meurent (étape obligée et pas toujours agréable) et se réveillent affamés. Mais cette fièvre ne dure pas plus de 48h. Passé ce délai, la créature qui vous courrait après en claudiquant et en émettant toutes sortes de sons gutturaux pour faire passer sa petite faim redevient cette adorable petite vieille dame qui vous proposait il n’y a pas encore si longtemps de prendre un thé avec elle. Il vous suffit juste d’être patient (et de trouver une bonne cachette pour survivre !). Personnellement, le côté civilisé des zombies ne m’a pas dérangée plus que ça. Surtout que l’auteur nous livre un panel de personnages assez intéressant !



Dès les premières pages, je me suis attachée à Stony, ce petit bébé glacé à la peau couleur ciment (comme c’est mignon… ou pas !). Le livre porte bien son nom car nous allons suivre Stony durant une longue partie de sa vie (de la fin des années soixante à 2011) et voir comment il évolue, ou fait son éducation, en tant que mort-vivant. Nous le suivons ainsi de sa plus tendre enfance à l’âge adulte. Si son enfance est remplie de bons souvenirs en compagnie de ses sœurs et de son ami Kwang (une flèche plantée en plein cœur, des points de suture sur l’épaule suite à une poursuite entre copains, un caillou envoyé en pleine cuisse par la tondeuse à gazon…), le passage à l’âge adulte sera beaucoup moins plaisant. Ne pouvant rester indéfiniment cachée, l’existence de John va finir par être découverte suite à un tragique accident, l’obligeant à fuir loin de sa famille. Il va alors se retrouver au cœur de complots qui le dépassent mais dans lesquels il jouera un rôle essentiel.

Pour ce qui est des autres personnages, ils sont nombreux mais Alice, Chelsea, Ruby ou encore M. Blunt (ce Pinocchio à l’humour si particulier) sont ceux que j’ai préférés. Chacun d’eux va militer pour la cause zombie car le gouvernement américain a une position très claire à leur sujet : il faut les éliminer. Or, ne sont-ils pas des êtres humains (un peu spéciaux, certes) à part entière ? A ce titre, n’ont-ils pas le droit de vivre ? En fuyant, Stony va découvrir que, au sein même de l’organisation zombie, il existe différentes factions dont les positions varient des plus pacifistes aux plus extrêmes. Quel rôle peut-il bien jouer ? Car Stony est unique, ne l’oublions pas. Jusqu’ici, personne n’avait vu de mort-vivant grandir. Qu’est-ce que cet état implique ?



Grâce à une bonne dose d’humour noir et à de multiples interpellations du lecteur, Daryl Gregory a réussi à faire de L’Éducation de Stony Mayhall un roman prenant rempli d’action que j’ai apprécié de découvrir. Bien que n’étant toujours pas une adepte de ce genre de romans, j’ai été très surprise de voir à quel point, une fois complètement plongée dedans, j’ai eu du mal à le lâcher avant de l’avoir terminé ! C’est une lecture que je ne peux que vous recommander, surtout qu’Halloween arrive bientôt !
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L'éducation de Stony Mayhall

L'auteur propose ici une réinterprétation de la figure du zombie. Si vous aimez la (très bonne) série britannique In The Flesh, ce roman pourrait vous plaire.



On suit ici Stony le long de toute une vie (ou de toute une mort ? C'est compliqué avec des zombies...), revisitant par là même l'Histoire des États-Unis - qui auraient connu une épidémie en 1968 cependant vite endiguée - de manière cohérente et bien pensée, ça fourmille d'excellentes idées, on s'attache aux personnages, l'histoire est entraînante et part parfois dans des directions insoupçonnées.



Comme souvent avec les histoires de zombies, le récit est l'occasion de glisser quelques critiques bien vues, qu'elles soient politiques ou sociales.



Si j'ai vraiment beaucoup aimé ma lecture, il manquait néanmoins un peu de mordant et de l'originalité que j'avais pu trouver dans Nous allons tous très bien, merci (ou alors j'avais de trop hautes attentes) pour en faire un coup de cœur.
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Dead Horse Point

Dead Horse Point est un parc naturel américain proche des Grands Canyons et traversé par la rivière Colorado. L'anecdote sur la signification du nom en fera frémir plus d'un(e).



Nous retrouvons dans ce cadre désertique Julia, souffrant de troubles mentaux et physicienne de génie, son frère Kyle qui s'occupe d'elle, et de Venya, l'ancienne amante de Julia.

L'intrigue tourne autour de la maladie de Julia et de ses conséquences sur les concepts quantiques.

Difficile d'en dire plus sans tout divulguer.



Une écriture fluide, une histoire prenante, des personnages attachants et quel final !

Autant les trois romans lus de l'auteur m'avaient laissé sur ma faim, autant ce texte de quelques pages m'a ravi. Un très bon texte.

La « mode » en littérature, dans les médias est souvent aux personnages autistiques, saluons Daryl Gregory de n'avoir pas surfé sur cette vague infâme et sur cette facilité.

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Nous allons tous très bien, merci

Alors, ça raconte quoi au juste ? L'histoire se déroule aux Etats-Unis, que nous voyons souvent comme le pays des serial killers (merci aux thrillers et séries TV). Une psychologue, Jan Sayer, rassemble pour une thérapie commune des gens de divers horizons qui ont tous subi un traumatisme important, comme cette jeune femme, Greta, élevée par une secte, Stan, qui a subi la barbarie d'une famille cannibale, ou encore Martin qui, avec ses lunettes de jeu en réseau, a vu des monstres manipuler un SDF meurtrier de ses colocataires... tous vont se réunir autour de Sayer pour une thérapie, un groupe de parole qui, peu à peu, va dévoiler les secrets de chacun, le tréfonds de leur (sale) histoire personnelle. Puisque les traumatismes sont puissants, ils empêchent souvent de supporter l'autre, et pourtant, au fur et à mesure des réunions, d'étranges connexions vont se faire entre nos personnages.... Thriller, thriller fantastique à l'écriture resserrée et parfois étouffante, Nous allons tous très bien merci explore l'âme détruite de personnes ayant eu à faire à des psychopathes. Mais au bout de la terreur et de ses monstres, peut-être bien réels, derrière la porte du placard qui s'entrouvre en pleine nuit alors que nous sommes blottis sous les couvertures, il y a peut-être bien, finalement, une lueur d'espoir !

A dévorer d'une traite.
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Nous allons tous très bien, merci

Ma critique va être assez courte car, autant au début du livre, j'ai bien suivi l'histoire, autant, j'en ai un peu perdu le fil vers le milieu du livre.

Nous suivons Harrison et 4 autres personnes qui vont suivre une thérapie suite à différents drames qui leur aient arrivés au cours de leurs vies.

Au fur et à mesure de la lecture de ce livre, nous découvrons les tourments de chacun des personnages, ce qui leur ai arriver est vraiment horrible, l'auteur a eu beaucoup d'imagination pour nous proposer les différentes tortures décrites dans ce récit.

C'est lorsque tout se rejoint en fin de lecture, que je me suis perdu dans ma lecture, que j'ai beaucoup moins accroché et que j'ai eu hâte de finir le livre pour pouvoir passer à autre chose.
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Nous allons tous très bien, merci

Achat sur un coup de tête dans une station service.

Auteur que je connaissais pour avoir aimé quelques nouvelles.

Roman court (novella), ce livre atypique offre une agréable lecture, il mêle plusieurs genres assez différents: travail post-traumatique, groupe de parole, roman policier, fantastique, épouvante... Inclassable et subtil, il nous fait passer un bon moment. Le fantastique est suffisamment léger pour enrichir joliment la lecture.



Ce groupe de parole mérite donc qu'on les écoute et donne envie de creuser un peu la bibliographie de cet auteur américain.

Je le conseille.
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Afterparty

J'avais déjà testé l'écriture de Daryl Gregory en lisant L'éducation de Stony Mayhall que j'avais adoré. Babelio m'a donné l'occasion de lire son dernier opus grâce à sa masse critique et je dois avouer que j'en suis plus que ravie. Je crois que je suis en train de devenir une grande fan de l'auteur !



Alors comment vous expliquer ça ? Déjà le sujet, enfin une partie : une drogue qui rend la présence de dieu tangible pour ceux qui la prenne ; sacrément bien trouvé ! Mais celle-ci ne serait rien sans une intrigue bien construite. L'héroïne Lyda, part à la recherche des personnes qui mettent cette drogue sur le marché. Cette même drogue qui l'a bousillée et lui a offert un ange gardien visible (pour elle) en continue. Pour cela, elle doit sortir de l'hôpital psychiatrique où elle est internée, trouver de l'aide (forcément elle n'a plus un sous, merci l'alcool et les produits). Se mêlent enquête, road movie, amitiés déglinguées, pour notre plus grand plaisir de lecture.



Pour l'aider elle va faire appel à des amis aussi barrés qu'elle, entre Ollie ex-agent des services secrets paranoïaque sans ses médicaments, légume avec. Bobby qui pense que son âme est dans un petit coffre en plastique, qu'il trimballe autour de son cou.... Fous, mais qu'on a envie d'aimer, des personnages riches en émotion, en caractère. Un mini freak show détonant. Et il y en a bien d'autres !



Daryl Gregory arrive à mêler tout ce petit monde et son sujet, qui peut prêter à polémique, avec une enquête palpitante. Tout est bien dosé, l'écriture est très agréable à lire, l'humour est bien présent. Un joyeux mélange qui fonctionne bien.



Pour conclure, Daryl Gregory nous livre une intrigue très bien menée, un sujet détonnant, des personnages fracassés, de l'humour, un pur moment de plaisir livresque ! Coups de cœur, à lire !
Lien : http://booksandme.canalblog...
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Afterparty

Et si votre ami imaginaire était une divinité ?

Bienvenu dans un monde où tout à chacun peut imprimer la drogue de son choix grâce à une imprimante nouvelle génération.

Un voyage parmi des inadaptés sociaux à la recherche d un équilibre précaire dans une société schizophrénique.

Un fix littéraire qui ne m'a pas fait prendre mon trip.



Le titre Afterparty est un très bon résumé de ce roman : deux fils narratifs. L'un sur cette mystérieuse fête où le Numineux (pour les ignares comme moi, allez voir sur wikipedia) a été testé. L'autre, quelques années plus tard, où cette smart drug semble refaire surface.

Il sera question bien entendu de drogues, d'addiction et de religieux, mais ce ne sont pas les sujets principaux du roman. Daryl Gregory nous parle surtout de l'après traumatisme. Quelles conséquences cette fameuse fête a eu sur les participants ? La plus résistante-résiliente est la narratrice Lyda Rose, mais ne serait ce que faux semblant ? GIED.



Si comme moi vous achetez ce livre en pensant lire une charge contre la religion, vous en serez pour votre argent. La religion est une drogue (l'opium du peule) n'est ici pas le propos. La couverture originale reflète plus le contenu à mon sens, même si la française est très réussie.

Ne lisez pas non plus ce livre pour le world bulding anticipatif, il n'est qu'esquissé.

Mais si vous avez aimé la psychothérapie de Nous allons tous très bien, merci Afterparty devrait vous convenir.



Un thriller techno-toxico-psycho-religieux saupoudré de série B. Un mélange des genres qui aurait gagné à mon sens à moins se disperser, des ruptures de rythme parsemant au final le récit.

A moins que je n'ai rien compris à l'histoire, chose somme toute possible !



Après avoir lu L'éducation de Stony Mayhall et Nous allons tous très bien, merci, le style Daryl Gregory n'est décidément pas mon trip, même si je comprends que cela plait, car l'écriture est plaisante et le traitement des sujets originaux.
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Nous allons tous très bien, merci

L'auteur a choisi d'aborder un thème rarement traité : comment les survivants de films d'horreur vivent l'après, comment ils gèrent le traumatisme. Une thérapeute rassemble dans un groupe de parole 5 de ces survivants, qui chacun aurait pu faire l'objet d'un roman à part. 2 femmes et 3 hommes, d'âge et de tempérament différents, qui ont pour seul point commun d'avoir échappé de peu à des monstres (humains ou surnaturels).

C'est une bonne idée, originale, qui m'a motivé à acheter ce roman alors que parfois je me pense un peu blasée des histoires de genre (j'en ai lu beaucoup). Cela permet aussi de contourner certains clichés des histoires d'horreur (comme "mais pourquoi ce groupe de jeunes s'est-il perdu dans cette maison isolée?"), car leur histoire nous est racontée par eux-mêmes, mais en plusieurs fois, par bribes, en fonction de ce qu'ils choisissent de partager avec leurs "collègues" de thérapie au fil des séances. On ne saura donc pas forcément tout, mais suffisamment pour s'en faire une bonne idée. Le style est fluide, les personnages bien construits, la trame est claire sans être prévisible. Le choix narratif de faire alterner les points de vue en conservant un "nous" collectif et en passant de l'un à l'autre des personnages sans toujours de transition est curieux. On s'y fait, c'est délibéré, mais c'est un peu déstabilisant. En postface (pleine de spoilers donc à éviter de lire avant le roman), l'auteur confie en entretien qu'il a grandi en lisant des novella de SF et d'horreur, et que ce format légèrement plus court que le roman classique lui paraît idéal pour éviter le "gras" dans l'écriture. C'est pas faux. A noter que l'auteur travaille en parallèle sur des romans pour raconter en détail l'origine de Harrison, l'un des personnages.
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L'éducation de Stony Mayhall

Voilà un roman qui lors de sa sortie a fait beaucoup de buzz. C’est sûr que Daryl Gregory adopte un point de vue particulier et original pour une histoire de zombies. On va suivre la vie de Stony de sa naissance jusqu’à sa mort (enfin au sens matériel).



Les zombies ne sont pas des monstres grognant, se déplaçant en ba,de avec le seul but de se jeter sur un être vivant. Non ils sont plus habiles, savent réfléchir, se sont constitués en société et on soif d’être reconnus comme des êtres (non vivants) à part entière.



Je reconnais que c’est plaisant de suivre Stony, par moments on oublierait presque c’est un zombie tant il a un comportement normal. Mais à partir d’un moment le rythme ralentit (lors de l’emprisonnement à Deadtown), j’ai moins accroché au récit. La tonalité blagueuse avait disparu. Étrangement la fin s’est rapprochée d’un récit classique de zombies, avec vague zombiesque et atmosphère de fin du monde.



Après le roman permet aux zombies de s’interroger sur ce qu’ils sont. Ça leur donne de la consistance plutôt que d’être des têtes à exploser à la batte. Mais d’un autre côté j’ai trouvé ces interrogations un peu vaines.
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L'éducation de Stony Mayhall

Merci aux éditions Le Bélial et à l’opération Masse critique pour m’avoir fait découvrir ce livre !



Il est gris, le teint fade, il respire à peine, ne mange pas et ne dort pas. Il s’appelle Stony.

Découvert dans les bras d’une jeune fille morte, il va être recueilli par une famille composée uniquement de femmes. Wanda, la mère, et ses trois filles Alice, Chelsea et Junie. Une famille simple qui vit dans une maison en Amérique au beau milieu de grands champs.

Elles vont s’en occuper comme de leur propre fils et frère. Et vont le cacher. Car il est bien l’un des leurs…

Ces zombies, ces morts-vivants qui pendant 48h mordent n’importe quel être humain.



Oui sauf que Stony est né zombie. Il ne l’est pas devenu… Et il n’est pas « malade », il est totalement sain d’esprit, et pense comme n’importe quel être humain. Sauf que sa peau ne subit que très peu de dommage et qu’il ne sent pas la douleur.

On va alors suivre son éducation et le suivre tout au long de sa vie remplie de péripéties. Il va découvrir qui il est, qu’il n’est pas le seul mort vivant à être aussi lucide et intelligent.



Je ne vais pas en dire plus car on pourrait en raconter davantage mais ça gâcherai le plaisir de le découvrir en lisant.

Ce livre a été un très bon moment de lecture. Outre le divertissement on a quand même droit à des sujets sérieux comme la différence, la propagation d’une épidémie et les complications politiques et sociales que cela inclut.

Des questions très intéressantes sont développées tout au long de l’ouvrage : Si mon corps est mort mais que mon esprit est vivant, suis-je considéré comme une personne ?

Est-ce que l’esprit peut se dissocier du corps ?



Tout cela dans une ambiance très, très sombre. Vraiment, nous ne sommes pas dans Alice au pays des merveilles, loin de là. Beaucoup de choses très difficiles se passent dans ce monde apocalyptique. Une fin très bien construite et très émouvante.



J’ai beaucoup aimé ce livre parce que ce n’est pas une simple histoire de zombie, c’est une histoire de famille, d’amitié, de loyauté, de vie.

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L'éducation de Stony Mayhall

L'éducation de Stony Mayhall est un très bon roman zombiesque. Il narre l'Histoire des zombies de 1968 à nos jours, et cela à travers la vie de John Mayhall. Alors John Mayhall alias Stony, c'est qui, et oui sans surprise Stony est un zombie. Alors que Wanda Mayhall, veuve élevant seule ses 3 filles, retrouve une très jeune femme morte au bord de la route, celle-ci recroquevillé sur son nourrisson affichant lui aussi un teint cadavérique (gris, stone quoi ;) ). Wanda se résout à prendre le chérubin afin qu'il est une sépulture décente, mais c'est alors que celui-ci se met à bouger.

Wanda et sa fille ainée, Alice, réalisent alors ce qu'il est, un mort-vivant, victime de l'épidémie qui accablait le pays à ce moment là. Elles décident alors de le garder, et de le cacher. John va alors de façon surprenant grandir, marcher, parler. Et un jour, par la force des choses, il va devoir quitter précipitamment le domicile familial, et découvrir qu'il n'est pas le seul...

La suite sur le blog...
Lien : http://laprophetiedesanes.bl..
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Harrison Harrison

Commençons par le début : je ne suis pas une lectrice d'horreur, je ne connais rien de Lovecraft, il y a donc assez d'épouvante pour moi dans ce roman qui nous fait entrer dans une ville aux mains d'humains étranges, sectaires, et côtoyer des créatures océaniques guère sympathiques, en dehors de Lub, mon personnage préféré pour l'humour qu'il apporte. J'ai aimé chercher la vérité avec Harrison, ado californien ayant vécu très tôt un drame, plongé à cause des recherches de ses parents dans un monde mystérieux et assez inamical, je trouve l'histoire bien menée, mais je déteste qu'une fin prépare une suite sans être prévenue que le livre que je tiens dans les mains n'est donc qu'un premier tome...

Je termine sur un bravo aux éditions du Bélial pour leur beau travail sur l'objet livre.

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L'éducation de Stony Mayhall



Je continue mon été Science-fiction et autres mauvais genres, avec un roman passionnant, que j'ai lu d'une traite hier.



L'histoire : En 1968, au coeur de l'hiver en Iowa, Wanda Mayhall rentre chez elle en voiture, avec ses 3 filles Alice, Chelsea et Junie, lorsqu'elle aperçoit une forme humaine dans la neige. Elle sort de sa voiture et s'approche, et c'est le triste constat d'une jeune femme décédée. Sous elle, protégé par des châles, un nourisson, mort aussi. Wanda le prend, et dans la voiture elle s'aperçoit qu'il ouvre les yeux. Arrivés dans la ferme où elles résident, Wanda tente de le réchauffer, mais il reste froid. Il ne respire pas. Il n'y a aucun battement de coeur. Pourtant il remue, regarde autour de lui, et babille. Ce bébé, elles vont le garder, et garder le secret. Car cette année il y a eu une épidémie aux USA : des gens en ont mordu ou dévorés d'autres, des morts se sont relevés, et le gouvernement a fait brûler ces morts-vivants. Il n'en reste plus. Théoriquement. Cet enfant va grandir dans le secret, avec un copain coréen, Kwang, dont les parents ne sont pas étonnés de voir cet "enfant de pierre". La famille Cho sera la seule, avec la sienne propre, qui sera au courant de ce qu'est John Mayhall : un mort-vivant. Il ne mange pas, ne boit pas, ne dort pas, mais grandit. Très vite on s'aperçoit que de jour en jour il grandit, apprend, jusqu'à être du même age que Kwang et de grandir au même rythme. Et les deux amis jouent ensemble, aprennent ensemble : la journée, Mme Cho apprend à Stony -le surnom de John- tout le programme scolaire , le même que Kwang. Peu à peu, il lit, il passe les nuits à lire, demande des livres de la bibliothèque, et vit caché. À force de lectures d'encyclopédies, de livres scientifiques.... Stony est extrèmement intelligent, et se demande pourquoi il est comme ça, a-t'il une âme, est-il humain ? Il n'a jamais eu envie de mordre quiconque..



Vers ses 15 ans il est obligé de s'enfuir, après un accident où les policiers l'ont repéré. Les Morts-Vivants sont gris, les yeux bizarrement clairs. Il leur échappe, aidé par une équipe d'autres morts vivants. Il y en a donc d'autres. Et ce n'est pas tout : il découvre les clans politiques divers : certains veulent s'envoler dans l'espace sur une planête où ils pourraient survivre, ou sur une île paradisiaque, d'autres veulent "la grande morsure" : mordre des êtres humains vivant et ainsi propager l'épidémie dans le monde entier. Car les gouvernements, les fédéraux, la police, traquent ces morts-vivants. Je n'en dirai pas plus, pour ne pas "spoiler".



J'ai vraiment aimé ce livre, on ne parle pas de zombies comme on l'entend, ce n'est pas "gore". Ce sont des personnes qui vivent sans vivre, qui ont gardé toute leur intelligence, qui se posent des questions, qui se cachent pour vivre. Toujours se cacher. Et les clans politiques, et les prisons secretes pour ceux qui se font attraper..



Les personnages sont attachants, Stoney l'est, ainsi que sa famille : sa mère adoptive, ses soeurs, son ami, les Cho, les leaders de partis politiques. J'ai beaucoup aimé cette fiction qui fait se poser des questions, sur les bannis de la société, sur la religion.



J'ai par contre moins aimé les chapitres qui nous font sauter dans le temps : de 1968, 70, 2010, et on repart.. et j'ai trouvé vraiment très bizarre même tout à fait incongru de trouver quelqu'un, dans un meeting, qui referme son ordinateur portable en 1988 ! On est aux USA mais quand même !!



L'éducation de Stony Mayhall - Daryl Gregory, ed Le Belial', 2014, 430 pages, couverture et conception graphique Aurélien Police.
Lien : https://melieetleslivres.wor..
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Afterparty

A priori ce n'était pas ma tasse de thé: futur proche, des drogués, une chasse à l'homme, un whodunnit. Et pourtant je suis restée accrochée jusqu'à la fin - même si le personnage principal est un peu abrasif. Jusqu'à la fin, Lyda suit un chemin très étroit entre la rationalité et la folie, la rationalisation et l'abandon à sa déesse. Pas de mélodrame ici, les personnages sonnent vrais, déséquilibrés, coupables, innocents : chacun d'entre eux passent par tous ces stades.

D'ailleurs, le lecteur est dans le même bateau, la même ambiguïté, sans jamais savoir si nous allons couler ou atteindre le rivage. Gregory a structuré son livre de telle sorte que le lecteur peut expérimenter un peu de la réalité telle qu'elle est vécue par les personnages et il ne lève pas l'ambiguïté à la fin.

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