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Critiques de Daryl Gregory (140)
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Nous allons tous très bien, merci

On le sait, la psychothérapie est une aide précieuse pour ceux qui ont vécu des traumatismes pour dans un premier temps peut-être accepter et digérer l’indicible. Poser des mots sur le vécu n’est pas chose facile, encore plus quand les écoutants restent réservés quant à la crédibilité de l’aveu, la confession, les faits. Dans Nous allons tous très bien, merci Daryl Gregory réunit cinq personnes ayant subies des choses tellement effroyables, tellement difficiles sur le plan physique que Jan la psychothérapeute du groupe les laisse tout d’abord se raconter, enfin, tout au moins au début surtout Stan survivant d’une famille cannibale. Ce sont des rescapés, deux femmes et trois hommes…rescapés de la folie, de l’horreur. Bien que parfois, exaspérés, fatigués et crevants de trouille, ils poursuivent la psychothérapie et viennent alors peu à peu les interrogations : Que me reste-t-il maintenant ? Pourquoi cela m’est-il arrivé ? L’auteur utilise le Nous, de cinq ils deviennent donc un groupe, une entité.

C’est un court roman ( ce qu’on appelle une novella ) teinté de fantastique, plein d’empathie et de très, très bonnes surprises.

Je le conseille chaudement. J’avais déjà été emballée par L’éducation de Stony Mayhall du même auteur chez le même éditeur, Le Bélial.

En fin du livre, vous trouverez une chouette et intéressante interview de l’auteur …à ne surtout pas lire avant l’histoire !
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L'éducation de Stony Mayhall

Ce roman pourrait être un des romans phare de la "culture zombie".

En effet, les éléments d'une histoire de zombie classique y sont : les épidémies, les morsures, les invasions des villes et des campagnes par des hordes de zombies affamés, les survivants qui s'enferment dans des forteresses (on fait plusieurs fois référence à ces éléments) mais ce n'est pas là le coeur de l'intrigue.



Comme le protagoniste principal est un zombie, cela change tout de suite la focale de l'histoire. Comme dans ce roman, les zombies finissent par retrouver leurs sens après la fièvre première, cela change la donne du roman : ce n'est pas un roman d'épouvante mais une sorte de dystopie à la sauce zombie questionnant le vivre ensemble d'espèces humaines, l'une morte et l'autre vivante.

C'est vraiment de cela qu'il s'agit : la cohabitation entre "souffleux" et "autrevivants" alors que ces derniers peuvent exterminer les premiers et que les premiers pour écarter toute menace potentielle doivent éradiquer les autres.

Dans ce roman, les zombies sont organisés en factions, en communautés avec, chacune, ses croyances et ses héros.

Stony Mayhall, le protagoniste principal, est à la croisée des deux espèces et c'est pourquoi il va oeuvrer pour cet idéal de co-existence.



Un roman étonnant, original donc, qui change des romans de zombies classiques et qui s'appuie sur ce présupposé fantastique pour questionner notre acceptation de l'autre, de la différence (surtout quand elle semble menacer notre être), pour réfléchir sur la notion d'altérité.



En bref, un roman passionnant quand on a déjà lu quelques romans de zombies et qu'on cherche autre chose que de l'action, des courses poursuites et des frissons de peur.
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La planète des singes - Intégrale

Ce copieux volume (reprenant trois tomes précédemment parus) se situe entre les préquelles récemment proposées au cinéma et la saga originelle des années 60/70.

Nous sommes environ 600 ans après la révolution simiesque menée par César et la situation s’est pacifiée entre les Hommes et les Singes, quoique ces derniers agissent de manière souvent supérieure. Cependant, l’assassinat du chef suprême de la Cité des Singes, un pacifiste convaincu, par un humain exalté remet en question toute la paix patiemment élaborée. Les singes vont dès lors se montrer davantage autoritaire et partir à la recherche d’antiques armes automatiques humaines supposées disparues. La course à l’armement reprend entre les deux espèces. Il apparait que le (ou plutôt la) coupable du crime se nomme Chaika. Après sa mort, la révolte gronde dans le clan humain de Southtown (rebaptisée avec dédain Skintown) et la leader humaine Sully éprouve bien des difficultés à préserver la paix.

LA PLANETE DES SINGES développe une intrigue traditionnelle mais bien menée qui se base sur l’opposition entre deux espèces, en alternant classiquement les points de vue des uns et des autres. Les actions des deux camps sont présentées, sans manichéisme, certains actes étant jugés nécessaires bien que condamnables. Si l’on penche évidemment pour les Hommes, le récit évite le dualisme outrancier et alterne passages intimistes (davantage orientés vers le drame ou la psychologie) et scènes d’action rondement menées avec, évidemment, quelques affrontements brutaux.

On peut regretter la fin ouverte un peu trop attendue (la série s’est encore poursuivi quelques volumes aux Etats-Unis) mais, dans l’ensemble, ces 280 pages se révèlent divertissantes et efficaces. Les dessins de Carlos Magno (qui a illustré ROBOCOP, HULK, SILVER SUFER, THE PHANTOM, TRANSFORMERS, KING KONG, etc.) sont réussis et l’écriture de Daryl Gregory (NOUS ALLONS TOUS TRES BIEN, MERCI) efficace.

Si cette bande dessinée n’est pas réellement indispensables, les fans de la saga cinématographique et de son univers seront toutefois ravis de s’y plonger. Un fort bon moment de lecture.


Lien : http://hellrick.over-blog.co..
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Nous allons tous très bien, merci

Ce roman se déroule plusieurs années après Harrison Harrison, bien que publié avant, et se trouve avoir un ton complètement différent. Harrison Harrison était un genre de roman lovecraftien pour ado, mais ici, on est sur quelque chose de plus sombre, puisque le roman réunit plusieurs personnages (dont Harrison) souffrant de syndrome de stress post-traumatiques, avec les histoires plus ou moins glauques que cela suppose. Du coup attention, présence de psychophobie (y compris, voire surtout, intériorisée), et de mentions de mutilations, cannibalisme et autres choses bien peu ragoutantes. Le roman est assez trash, donc vraiment, attention. Je m’attendais à quelque chose du même niveau que Harrison, donc soft, donc ça peut surprendre.



Les personnages devront non seulement surmonter leurs traumatismes (et certains se trouvent plus ou moins liés), mais également s’unir pour faire face à une nouvelle menace. J’ai beaucoup aimé, les histoires des uns et des autres sont à la fois fascinantes et horribles, et chacun gère son traumatisme d’une façon différente et crédible. Le suspense est bien mené, on comprend petit à petit que leurs histoires sont liées ensemble et au surnaturel. La tension retombe un peu sur la fin, alors que l’intrigue devient plus classique, mais l’ensemble mérite le coup d’oeil, rien que pour le pitch de départ de ces survivants pour qui l’horreur ne s’est pas arrêtée après la disparition de leurs montres respectifs.
Lien : https://limaginaerumdesympho..
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Harrison Harrison

Harrison Harrison et sa scientifique de maman arrive en la "belle" ville de Dunnsmouth, au bord de l'océan.



Le problème c'est que notre héros a une peur panique de l'océan depuis qu'une certaine nuit il a perdu son père et une jambe dans les eaux noirs...



C'est encore plus compliqué quand votre scientifique de maman est océanographe et cherche une espèce de calmar géant au large de Dunnsmouth...



Et que dans votre école/collège, tout le monde semble avoir une approche assez "trouble" avec "la" religion et l'eau.



Oui, Dunnsmouth c'est la fusion "réussie" de Dunwich et Insmouth, deux villages glauques de l'oeuvre de Lovecraft.



Oui, il y a des choses dans l'eau, comme dans Lovecraft...



MAIS non ce n'est pas une histoire d'horreur surannée : c'est malin, drôle, angoissant et prenant. Les archétypes des histoires de Lovecraft sont gentiment détournés, l'horreur est présente, en arrière plan pour justement attiser l'angoisse sans effet gore gratuit.



C'est très intelligent, très agréable à lire et un très bon moment à passer dans une oeuvre qui a pris le meilleur de l'univers de Lovecraft pour le revisiter à sa sauce!



Bref je recommande!





NB: il existe un roman " Nous allons tous très bien, merci" du même auteur qui est une "suite" (le roman a été publié avant ^^) à ce livre: excellent également ^^
Lien : https://chroniquesantharius...
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Harrison Harrison

Harrison Harrison est à la fois un one-shot et en même temps le préquel de Nous allons tous très bien, merci. On m'a fait remarquer que ce livre est un livre Young Adult. C'est vrai même si pendant ma lecture ce classement ne m'était pas venu à l'esprit. Le personnage principal a 16 ans et c'est ses tribulations dans la ville de Dunnsmouth que nous allons suivre tout au long du récit.



Harrison Harrison est un jeune homme de 16 ans responsable et bien dans sa peau, malgré un certain problème avec l'eau et des crises de colère récurrentes. Il a, par rapport à sa mère, qu'il qualifie souvent de "Scientifique Distraite", la tête sur les épaules et s'il a quitté ses camarades de lycée et la Californie pour les côtes de la Nouvelle-Angleterre c'est pour suivre celle-ci dans sa nouvelle étude scientifique à la recherche du calamar géant. L'arrivée à Dunnsmouth est déroutante, aussi bien le lycée que la ville semble vivre dans une autre époque : les téléphones portables ne passent pas, les cours dispensé dans un lycée au style baroque sont parfois fantaisistes (bien que savoir réparé un filet de pêche peut toujours servir) et que dire de la séance de volontariat des élèves qui ressemble fort à une messe d'une religion inconnue ? Harrison Harrison a de quoi s'interroger et d'autant plus qu'à peine arrivée, sa mère disparait en mer... mais que cherche à cacher les habitants de Dunnsmouth ?Tout d'abord je voudrais dire : oui il y a des tentacules, oui il est question de choses inexpliquées liées à l'océan, oui il est également question de cultes obscures et de rencontres cosmiques MAIS ce n'est pas pour autant qu'il faut "réduire" ce livre à un énième récit Lovecraftien (ce qui n'est pas non plus une critique puisque j'en suis assez friande). Bref, ce que je voudrais que vous, potentiels lecteurs, reteniez c'est que même s'il y a quelques clins d’œil à Lovecraft, ce récit original est avant tout un très bon récit d'aventure fantastique.J'ai beaucoup apprécié de découvrir la plume de Daryl Gregory : immersive, un brin théâtrale avec une pointe d'humour corrosif ce qui rend son récit particulièrement attractif. Le décor : la ville de Dunnsmouth. Les personnages : habitants, élèves et personnes importés dans la ville comme Harrison Harrison et sa mère. S'ajoute ensuite les éléments fantastiques qui intègrent peu à peu le récit et on a l'impression de découvrir une pièce de théâtre en trois actes. C'est fort bien mené, avec du suspense, des questions, quelques surprises et un final à la hauteur.



Je dois de plus ajouter que les éditions Le Bélial' ont fait un superbe boulot d'édition. Les dessins intérieurs de Nicolas Fructus illustrent parfaitement le récit et rajoute à l'ambiance surnaturelle que développe l'auteur. De plus, l'illustration de couverture avec son vernis sélectif et celle des rabats forment un très bel objet livre.Au final, un très bon roman fantastique, plutôt YA mais pas que. Un roman qui est un récit d'aventure fantastique avec une mise en scène théâtrale pleine d'humour discret. Une lecture facile, des décors travaillés, une atmosphère prenante et un potentiel énorme pour un univers qu'on ne fait qu’effleurer. Bref, une excellente découverte et une très belle édition.
Lien : http://chutmamanlit.blogspot..
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L'éducation de Stony Mayhall

Daryl Gregory est très probablement l'un des auteurs d'imaginaire les plus intéressants de notre époque. J'avais déjà été fermement convaincu par son court roman "Nous allons tous très bien, merci", et n'ai entendu que des éloges concernant "After Party". J'ai choisi de lire sa première oeuvre, saluée ici et là pour son renouveau dans le genre pourtant si éculé ces dernières années du "zombie". On en a eu dans tous les sens, du zombie, quasiment autant que les vampires: du zombie d'horreur ("Zombie Island"), du zombie documentaire ("World War Z"), du zombie comique (avec le film "Shaun of the Dead") et même du zombie sentimental ("Vivants"). Autant dire que motiver mon intérêt pour ce domaine était assez difficile, d'autant plus que je n'ai jamais été un grand passionné de la créature (même si dans ses portées philosophiques et métaphoriques, c'est extrêmement intéressant!).

Mais voilà, malgré mon peu d'expérience avec la littérature de Daryl Gregory, je lui fais une absolue confiance. Et j'en suis pour l'instant ravi.



"L'Education de Stony Mayhall" est un livre très maîtrisé et quelque part, assez frustrant. Commençons par le plus évident: on tient entre nos mains plusieurs histoires, tant dans le fond que dans la forme. La plus réussie, d'après moi, est la plus courte: c'est l'enfance de Stony. D'une grande douceur, la première centaine de pages du roman convainc sans problème. On découvre la famille de Stony et leur relation avec cet étrange enfant, d'apparence cadavérique mais qui, pourtant, grandit, apprend, aime... On voltige donc entre rêves d'enfant, réflexions adolescentes, aspirations d'un jeune adulte qui décidément ne comprend pas ce qu'il est. Et ainsi d'intégrer un des grands thèmes du roman: chercher sa place dans un monde qui ne nous comprend pas. Et c'est d'une finesse rare, la portée métaphorique d'un être réellement "mort-vivant" facilitant évidemment la démarche.

En tous cas, ce début de roman est magnifique et presque trop en rupture avec la suite, que j'ai moins aimée. Mais c'est strictement personnel, puisqu'à bien des égards, le roman prend réellement sens à la suite de cet incipit. Et c'est très différent, ménageant moins de vertus métaphoriques pour s'orienter plus résolument vers un roman d'intrigue. L'histoire est effectivement bien ficelée, et les hypothèses concernant la nature des zombies sont passionnantes.



On retrouve là les mêmes reproches que j'avais déjà formulées lors de la lecture de "Nous allons tous très bien, merci". L'intrigue fourmille de dizaines d'idées toutes plus excitantes les unes que les autres, et c'est très frustrant de ne pas les voir plus développées. De la même manière, je trouve un peu dommage que la portée "sentimentaliste", ou du moins le versant plus doux et plus métaphorique du début de roman soit reléguée en arrière-plan lors de la suite du livre. Il y a même quelques aberrations: qu'en est-il de certains des personnages auxquels on s'est attaché en début de livre? Des évènements majeurs de leur histoire sont à peine mentionnés, relégués derrière une intrigue qui avouons-le, part un peu dans tous les sens.



Et je pense que c'est ainsi qu'il faut imaginer ce roman: comme une suite d'histoire modelant un personnage, faisant son "éducation" et aboutissant à une certaine unité. C'est certes très intéressant, puisque le roman se renouvelle fréquemment tant dans ses personnages que dans ses lieux et intérêts, mais c'est très frustrant, surtout sur la longueur d'un roman.

On ne pourra pas reprocher à Daryl Gregory son originalité. C'est, très franchement, le point fort de cet auteur. Son style est globalement sans éclat: le roman est bien écrit mais ne brille pas d'une prose unique. En revanche, l'abondance d'idées uniques intégrées à une intrigue menée tambours battant: voilà ce que fait M. Gregory, et il le fait très bien.



Au bout de ce périple fort en rebondissements, l'histoire de Stony Mayhall se clôturera de fort belle manière. Le lecteur attentif et porté sur l'abstrait pourra en deviner les tenants et les aboutissants, sans pour autant que cela lui gâche le plaisir de la conclusion.



Concluons donc ainsi: Daryl Gregory réussit effectivement la tâche impossible de livrer un roman de zombie original. Dans la veine d'un Chuck Palahniuk, l'écrivain continue son chemin vers des livres résolument protés sur les intrigues et le fourmillement d'idées. On regrettera un peu le côté "lisse" de ces personnages, peu émotionnels. Cela reste de la très bonne littérature d'imaginaire, et c'est peu de dire que la mythologie que développe Daryl Gregory est très alléchante.

Définitivement un auteur à suivre pour les prochaines années.
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Dead Horse Point

Une magnifique histoire lue dans une revue.

Tout est bien écrit, une vraie rythmique et surtout une fin imparable.

Un auteur à suivre.
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Nous allons tous très bien, merci

Un bon roman plein de suspense qui m'a rendue accro !



On suit cinq personnes qui intègrent une thérapie de groupe : Harrison, Stan, Barbara, Martin, et Greta. Tous ont été sollicités par le Docteur Jan Sayer pour parler de leur traumatisme. Tous ont un point commun ; le surnaturel est la cause de l'événement qui a bouleversé leur vie.



L'écriture m'a beaucoup plu et j'ai aimé le fait qu'il n'y ait pas de personnage principal. On change tour à tour de personnage tout en gardant un détachement grâce au point de vue externe.



Je ne me suis pas attachée aux personnages, mais j'aimais suivre leur progression dans ce groupe de parole particulier. Néanmoins, j'ai préféré Barbara, personnage énigmatique marquée au plus profond d'elle.



La fin est pleine d'action et les révélations s'enchaînent rapidement. Ce roman est assez court mais en l'espace des 180 pages, il y a eu beaucoup d'informations. Chaque passage était important dans le livre.

J'étais ébahie lors du dernier chapitre, on apprend la véritable identité d'une personne restée jusque là en retrait... Et j'avoue que ça m'a fait froid dans le dos...

Le roman se termine sur une touche un peu malsaine et sombre, ce que j'ai bien aimé !



Un bon roman pour faire une pause entre de gros livres, et qui donne des frissons...



Bonne lecture !

Lou
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Nous allons tous très bien, merci

Une surprise!



J'ai choisis ce roman pour son tritre. J'avoue que je suis fasciné par les histoires traitants de syndrome post traumatique. Je ne m'attendais pas à un livre d'un tout autre genre et pourtant j'ai adoré!



La couverture est agréable. L'écriture fluide, le récit court et donc vierge de passage sans intérêt. L'histoire est conté par brides, amenant le lecteur à suivre chaque participant du groupe de parole.



J'aime être surprise, même si c'est déroutant, et ce roman est pile dans ce cas de figure. Durant les premiers chapitres j'ai découvert ces personnages, tenté de lire dans leur silence. Puis le roman prends une tournure différente et je me suis laissé happé par cette histoire rocambolesque. J'ai pris du plaisir à entrevoir une infime partie de ces personnages, et la derrière révélation est comme frisson dans le cou.



Les personnages de ce roman ont tous un point commun : ils ne m'ont pas laissé insensible. Stan m'a exaspérée, Martin M'a fait raler, Barbara m'a touché, Greta m'a fait peur et m'a fasciné, Harrison et son cynisme m'ont fait sourire. Et enfin Jan m'a bluffé. Seuls ces personnages n'ont pas une grande valeur, mais ensemble, ils forment un tout cohérents. Et leur récits est de ceux qui me donnent la chair de poule autant qu'ils me fascinent.



En Conclusion je recommande ce court récit à tous ceux qui n'ont pas peur d'avoir peur!



Bonne lecture à tous.
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Nous allons tous très bien, merci

La première chose que l'on peut dire sur "Nous allons tous très bien, merci", c'est qu'il possède un scénario vraiment original !

Quelle étrange idée de mettre en scène ces individus rescapés de l'horreur, physiquement et psychologiquement atteints, dans une même salle au cours d'une thérapie de groupe.

Le point commun entre eux ? Celui de croire que leur infortune est due à quelques entreprises fantastiques !

Dans un premier temps, nous faisons donc connaissance avec les différents protagonistes qui laissent entrevoir plus ou moins volontairement leur passé et leurs faiblesses.

Comment ne pas se prendre d'empathie pour Harrison pour Stan ou encore Barbara ? Ne pas avoir envie d'en savoir toujours plus, ce qui leur est arrivé ? Cette première partie de découverte est vraiment très intéressante.

Le livre va ensuite verser dans le fantastique, par touche légère, avant de complétement nous y précipiter dans une seconde partie, un petit moins réussie à mon goût.

Cette dernière est plus riche en action et ne concerne (à mon sens) pas le personnage le plus intéressant.

Le récit se termine ensuite assez vite par quelques révélations intéressantes, qui font regretter qu'il ne soit finalement pas plus long que ça.

L'interview qui clôture l'ouvrage rassure : l'auteur a quelques pistes de livres pour explorer de nouveau son univers dont la fin est restée volontairement ouverte !

Tant mieux, c'est un livre qui m'a beaucoup plu.
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L'éducation de Stony Mayhall

A travers la vie entière de Stony, je me suis prise d'affection pour le personnage, pour son combat et ses rencontres. L'histoire est fluide, plutôt romancée que frissonnante, et l'appel à la tolérance très ancrée tout au long du récit. Toutefois ma lecture a été dérangée par les nombreuses fautes d'orthographes, même le personnage passe de Stony à Tony dans les premières pages. L'aspect un peu décousu entre les 2 premières périodes ainsi que le final qui fait appel a beaucoup d'imaginaire pour le lecteur. Un peu trop pour moi. Dommage car la première partie m'a vraiment emballé, mais par la suite j'ai décroché.
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L'éducation de Stony Mayhall

Ce roman raconte une histoire apocalyptique. En effet, un virus transforme les morts en être morts. Après une première épidémie rapidement maîtrisé en 1968, les services secrets des Etats-Unis étouffent l'affaire mais continuent, discrètement, à traquer les morts-vivants pour les éliminer ou les étudier.

Ce virus a la particularité de tuer le patient puis de le ressusciter. Pendant quelques jours, il est atteint d'une faim inextinguible avant de se calmer. Le zombie retrouve ses esprits et devient un être doué de conscience, d'intelligence, parfois même de sa mémoire d'avant son décès.

Pendant cette première épidémie, la famille Mayhall recueille un nouveau-né, apparemment mort de froid, dans les bras de sa mère. La mère le fait revenir à la vie et contre toute attente, il est presque normal et grandit comme tous les enfants.

Ce roman trouve son originalité, parce que le thème du zombie est bien usé maintenant, et son atout réside dans l'approche du virus et la vie des zombies. Il apparaît encore plus que dans les autres récits ou même les bandes dessinées un héros mort doué de conscience, mais il n'est pas seul dans ce cas. Ses congénères sont conscients et peuvent réfléchir, aimer, haïr et avoir des projets. Bien sûr, les vivants combattent ces zombies afin de les exterminer. Et au fur et à mesure, plusieurs décennies plus tard, les fuyards ne sont plus que quelques centaines disséminés sur le territoire américain.

Plusieurs fois dans le roman, l'auteur essaye de nous convaincre qu'il y a une explication scientifique à l'existence des zombies, mais pas une seule il ne l'explique s'égarant un peu trop parfois. Finalement, aucune explication n'est donné et seule la conscience d'être serait la solution.

Le personnage est attachant et malgré les années qui passent, il reste adolescent, avec une nature profonde qui ne change pas. Le récit est bien construit mais possède des passages trop long et sans intérêt. L'écriture, quant à elle, est fluide et facile à lire.

Le héros du roman décrit finalement comment un enfant devient une sorte de porte-parole religieux, au point que ses semblables le considèrent même comme une divinité. Utiliser le thème du zombie permet à l'auteur de décrire une différence importante par rapport au standard, comme les indiens d'amérique lorsque les européens sont arrivés sur le continent américain et les ont découverts.

En somme, un roman intéressant qui parfois se perd dans détails inutiles mais dont le thème est d'actualités avec un dénouement divin.
Lien : http://skritt.over-blog.fr/a..
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La Fantastique Famille Telemachus

Après avoir lu la novella "Nous allons tous très bien, merci", je voulais découvrir d'autres écrits de Daryl Gregory. Celui-ci est différent de la novella, mais il ne m'a pas déçue.

La famille Telemachus a des pouvoirs psychiques, mais cela ne l'a pas enrichie. Entre petits boulots et arnaques minables, on suit les déboires des enfants de Teddy et Maureen, le couple à l'origine de cette étrange dynastie.

Un des point fort de ce roman, c'est que tout tourne autour d'un drame : la mort de la mère, Maureen. Chacun en a été bouleversé à sa façon et continue de l'être.

On suit donc Teddy, le père prestidigitateur exceptionnel aux doigts brisés ; Irène, la fille aînée, trop sérieuse et qui sait toujours quand on lui ment ; Frankie, supposé pouvoir déplacer le métal mais vivant de combines minables qui l'amènent à devoir de l'argent à la mafia ; Buddy, le cadet, enfermé dans son monde (on découvre plus tard pourquoi) ; et Matty, le fils d'Irène qui se découvre la capacité de faire des voyages astraux. Sans compter Loretta, les jumelles, Malice, Destin et quelques autres. Malgré le nombre de personnages, on suit bien l'intrigue. De même avec les allers et retours dans le passé qui permettent de bien comprendre les situation présentes.

Enfin, ce que j'ai apprécié, c'est que Daryl Gregory fait appel à l'intelligence du lecteur. Il n'explique pas tout, c'est à nous de faire nos déductions et d'être attentifs (ce n'est pas poussé à l'excès, je vous rassure).

Bref, un excellent roman sur une famille brisée qui cherche à surmonter son deuil, les pouvoirs psy en plus.
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Harrison Harrison

Un texte bien construit et plein d'humour, avec beaucoup de clins d'œil et de citations. Dunsmouth rappelle curieusement une certaine ville d'Insmouth, Harrison et son amie ont beaucoup de points communs avec Harry Potter et Hermione Granger, Maman- Crapaud et son fils renvoient à Grendel et à sa mère ( Beowulf).

. Mais on est toujours dans un registre beaucoup moins dur, beaucoup plus proche de l'humour que de l'horreur.

Finalement on n'est pas si loin de l'univers de Terry Pratchett.
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Nous allons tous très bien, merci

25 ans du Bélial, chapitre 3



Qui dit édition du Bélial dit Greg Egan, Lucius Shepard, Thomas Day ou encore Ken Liu et Thierry di Rollo, par exemple. Je n'oublie pas les Vance, Anderson, Baxter ou Palmer, mais je ne vais pas non plus faire l'inventaire de leur catalogue.



Ceci étant dit, un autre nom est pour moi fortement attaché au sulfureux éditeur - Bélial reste un démon quand même ! -, un nom moins reconnu que ceux précédemment cités : Daryl Gregory.



"Nous allons tous très bien, merci" est un court roman que je me suis empressé de lire avant la sortie de son prequel "Harrison Harrison" l'année dernière - et sur lequel je reviendrai sûrement d'ici la fin de mon auto-défi critique.

Et quel plaisir !



Le résumé me plaisait bien. Ce hall of fame de victimes comme toutes échappées de romans fantastico-horrifiques. Galerie de personnages fracassés réunis dans une thérapie de groupe. Tellement improbable. Tellement astucieux.



L'intrigue évolue au fil des confessions à tour de rôle de ces êtres en miettes. Chaque chapitre nous fournit des pièces supplémentaires sur l'horreur vécue par chaque protagoniste. Et en parallèle, leurs interactions hors du groupe font également avancer l'histoire.



Il y a peu, je parlais du général Zaroff comme de l'un des plus grands méchants de la littérature. Hé bien, comparé au Scrimshander qui hante ces pages, l'aristocrate chasseur fait office de vulgaire apprenti !

J'ai halluciné de la violence perverse de certaines scènes que ce monstre fait exister. Incroyable.

Mais tellement bien amené, et avec un côté pulp en filigrane, que cela ne m'a pas dégoûté - mais je suis assez peu impressionable à l'écrit, surtout quand il s'agit de fiction. Je me suis juste senti horrifié, mais dans le sens de "ébahi négativement".



Au final, je ne saurai que trop vous recommander ce petit bloc de C4 qui ne demande qu'à vos yeux de s'y poser pour accomplir leur office de détonateurs.

Il y aura de la cervelle sur les murs, mais ma foi ça rafraîchit !
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Dracula : La Compagnie des Monstres, tome 3

Basé sur l'histoire originale de Dracula, cette version est très moderne et met en exergue nos plus grands travers modernes : l'avidité, la cupidité, le manque de respect envers les autres

Les dessins sont très sombres et nous emmène dans un monde obscure et intrigant



Une fin intéressante, des retournements de situation, mais qui manque d'un petit quelque chose



Bonne lecture
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Dracula : La Compagnie des Monstres, tome 1

Basé sur l'histoire originale de Dracula, cette version est très moderne et met en exergue nos plus grands travers modernes : l'avidité, la cupidité, le manque de respect envers les autres

Les dessins sont très sombres et nous emmène dans un monde obscure et intrigant

Bonne lecture
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Deuxième personne du singulier

Deuxième personne du singulier de Daryl Gregory est une nouvelle disponible gratuitement sur le site du Bélial dont le sujet principal est la conscience et l'identité.



Z comme Zen ou Zombie est une drogue qui altère, annihile la conscience pendant quelques instants. Lors d'une overdose, la perte de conscience est totale. Thérèse, une jeune fille, en a fait l'expérience. Après plusieurs mois à l’hôpital, où les médecins ont essayé de lui faire recouvrer sa personnalité initiale, elle retourne chez ses parents...



Daryl Gregory aborde le fonctionnement du cerveau, de la conscience. Une métaphore sur le Parlement, le Messager et la Reine nous permet de comprendre les concepts scientifiques de la pensée. Peut-être un peu léger pour ceux qui connaissent le sujet mais très parlant pour les autres.



Mais voilà, c'est le seul point intéressant de la nouvelle. Pour le reste, je suis complètement passé à côté. Impossible de m'accrocher au personnage de Thérèse, à son histoire. La quête d'identité sur fond de réflexion philosophique m'a laissé froid.


Lien : https://les-lectures-du-maki..
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Nous allons tous très bien, merci

Nous allons tous très bien, merci est un roman étrange, particulier, et un peu effrayant. Il aborde une question originale et pourtant fondamentale, que l’on devrait tous se poser : que se passe-t-il pour le héros à la fin de sa quête ? Comment revient-il à une vie normale après avoir vécu ces expériences difficiles, surtout lorsqu’il a eu affaire à de véritables monstres, qui parfois l’ont poursuivi, blessé, mutilé ? Et s’il existait une thérapie de groupe pour les traumatisés de ce type, qui souffrent de ne pas pouvoir partager leur vision du monde et leur peur avec le reste de l’humanité ? Daryl Gregory explore cette question au travers d’une narration particulière dans laquelle tous les points de vue se mélangent, mais qui fonctionne bien et qui laisse le lecteur sur un sentiment de peur latent, sournois. Même si la première partie du roman m’a semblée meilleure que la seconde, j’ai apprécié plonger dans cet univers original et un peu flippant 🙂
Lien : https://lecturestrollesques...
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